Prénom : Adelaïs
Nom : Ril-Gandil
Age : 97 ans
Race : Elfe
Culte : Eva
Langues parlées : Elfe, commun, quelques mots en orc
Description physique :
De taille moyenne, plutôt chétive, ses cheveux sont blonds et comme elle n'aime pas se coiffer, elle les garde attachés. Ses yeux sont bleus clairs et très grands, son nez est légèrement retroussé lui conférant un air ingénu. Elle a souvent l'air émerveillée, ou la tête dans les nuages.
Dans l'ensemble c'est une elfe tout ce qu'il y a de plus basique, se tenant légèrement voutée cependant.
Description mentale :
Semble sympathique aux premiers abords, bien qu'assez distraite, peut par moment devenir désagréable selon la situation. Possède un sens de réflexion et un humour douteux.
Adelaïs se laissa choir face à l’orc, en soupirant. Ses joues étaient cramoisies, et une odeur âcre s’éleva au moment ou elle s’assit. D’un geste las, elle prit sa coupe de jus de papaye et y déversa l’étrange contenu bleuâtre d’une petite fiole. Puis elle la but d’une seule gorgée.
- C’est officiel, la potion contre les diarrhées bovines est un échec total. On peut dire qu’elle m’a littéralement explosé au visage.
L’elfe releva les yeux sur le visage impassible de l’orc, bien qu’elle crût y déceler un maigre sourire.
- Bien… il faut que je te dise Ker’, je compte quitter Cefedellen et voyager un peu, en Elmoraden… Non non, pas de simples ballades ou petites chasses comme nous avons l’habitude d’en faire, cette fois-ci, c’est le grand départ.
L’orc était habitué à ses récits, bien que cette fois-ci il semblait curieux de connaitre la raison d’un lancement si soudain. Rien jusqu’alors, n’avait laissé supposer qu’elle aurait pour désir de tourner le dos à sa vie actuelle, si rapidement.
Sa vie, son histoire, lui, il les connaissait par cœur, ou presque…
- C’est officiel, la potion contre les diarrhées bovines est un échec total. On peut dire qu’elle m’a littéralement explosé au visage.
L’elfe releva les yeux sur le visage impassible de l’orc, bien qu’elle crût y déceler un maigre sourire.
- Bien… il faut que je te dise Ker’, je compte quitter Cefedellen et voyager un peu, en Elmoraden… Non non, pas de simples ballades ou petites chasses comme nous avons l’habitude d’en faire, cette fois-ci, c’est le grand départ.
L’orc était habitué à ses récits, bien que cette fois-ci il semblait curieux de connaitre la raison d’un lancement si soudain. Rien jusqu’alors, n’avait laissé supposer qu’elle aurait pour désir de tourner le dos à sa vie actuelle, si rapidement.
Sa vie, son histoire, lui, il les connaissait par cœur, ou presque…
...
...Cefedellen, village elfique, 25 ans plus tôt.
Ce matin là, l’honorable Eldrael Ril-Gandil entendait le martèlement au plafond, sonore et régulier. Sa fille faisait encore les cents pas. Il se décida à monter la voir, dans l’étrange laboratoire qui lui servait de « chambre ». Cette pièce, d’où s’élevait toujours une odeur fumante et indescriptible, était avant tout le lieu de travail d’Adelaïs. On y trouvait globalement de nombreuses potions, des fioles, des cartes, des livres, et toutes sortes d’instruments farfelus et indescriptibles.
Comme prévu, notre jeune elfe tournait en rond. Son père ne s’étonnait pas, c’était tout le temps comme ça. Il soupira :
- Bonjour Adelaïs… en ta –grande- qualité d’apprentie soigneuse, es-tu allée pratiquer aujourd’hui ?
- Non papa, il me manque un ingrédient très important pour terminer cette potion ! Impossible de mettre la main dessus.
- Je t’ai déjà dit de m’appeler ‘Père’, Ade.
- Oui Père… Savez-vous où je pourrai trouver du sable noir granulaire ?
Le père passa une main sur son front, soupirant à nouveau. Ce dernier souhaitait pour sa fille, que cette dernière devienne une bonne magicienne, aidant les citoyens des villes dans le besoin à l’aide des prières d’Eva et de la magie des soins.
Elle, n’aspirait qu’à devenir une parfaite petite « alchimiste » et découvrir le secret de la Panacée, à l’instar du mystérieux saint Graal conté par les légendes et les livres. Mais avant d’en arriver là, elle s’entrainait inlassablement, concoctant toute sortes de potions et onguents qui étaient tous aussi inefficaces les uns que les autres.
Ce ne fut pas son père, mais un livre qui lui fournit la réponse à ses attentes. La réponse était aussi simple qu’évidente, et il y avait des terres désertiques à plusieurs lieues de Gludin.
Dans un recoin de la pièce se trouvait un sac déjà tout préparé, comme si à chaque instant elle se tenait prête à partir en voyage. Eldrael avait l’habitude, et malgré son dépit, il demeura silencieux. Comme ayant deviné ses pensées, la jeune elfe s’approcha de lui, un doux sourire aux lèvres.
- N’ayez crainte Père, je compte bien m’exercer en chemin, si un nécessiteux croise ma route. Eva m’accompagne toujours durant mes voyages.
Elle inclina la tête en signe de profond respect pour son paternel, ce dernier lui rendant le geste d’une manière très symbolique.
L’après-midi, Adelaïs avait revêtue une robe de mage et prit son bâton, la démarche considérablement alourdie par le poids du sac qu’elle portait sur le dos. Ses habits et son arme n’étaient pas de bonne facture, mais ils semblaient suffisants pour une apprentie prêtresse si peu douée.
Sans plus attendre, elle se mit en route.
Quelques heures plus tard, aidée de plusieurs passeuses, Adelaïs se trouvait enfin dans le désert. Le sable était craquelé ça et là, quelques insectes ou oiseaux donnaient signe de vie par moment, mais les lieux étaient plutôt sinistres. La brise était légère et le soleil voilé par les nuages, réduisant certainement de manière considérable la chaleur déjà trop présente.
S’essuyant le front, Adelaïs ne semblait pas inquiète ou effrayée. Elle ne songeait ni aux bandits, ni aux créatures qui auraient pu venir la surprendre. Mais si la nuit s’apprêtait à tomber, il lui fallait trouver le sable rapidement.
Après plusieurs heures de marche, la consistance du sol semblait avoir changé. Le sable semblait légèrement plus dur, mais plus fin aussi, il était passé d’une teinte ocre à grise, et au touché, semblait similaire à de la roche. Il ne faisait aucun doute pour l’elfe qu’elle venait de trouver le fameux ‘sable noir granulaire’ ! Satisfaite, elle s’assit sur un tronc d’arbre et entama son travail de récolte, déversant le sable dans une petite bouteille.
- Parfait, parfait… avec ça je vais enfin pouvoir concocter ma potion anti-chute de cheveux… Je suis sûre que le père en aura besoin dans quelques années, hé hé hé… Ce sable est drôlement compact, je n’en avais jamais vu de similaire avant… oh…. ? Une main ?
Adelaïs ne réalisa pas tout de suite ce qu’elle venait de ramasser, jusqu’au moment où elle envoya tout valser dans les airs en hurlant : bouteille, bouchon, sable, tout resta figé en suspension quelques secondes à l’image d’un feu d’artifice, avant de retomber au sol.
Suivant la main du regard, jusqu’au bras, elle s’aperçut –enfin- qu’elle n’était pas assise sur un tronc, mais bel et bien sur le corps allongé d’un orc. Celui-ci dormait, ou plutôt, il n’avait plus l’air très vivant et semblait même complètement desséché.
- Euh .. je…. Désolée… vous m’entendez ?
L’elfe se rapprocha, et posant sa main dans le cou de l’orc, put sentir un pouls très faible. Sans chercher à comprendre d’avantage, elle empoigna son bâton de mage et commença à incanter les prières d’Eva qu’elle connaissait, afin de soigner l’orc.
- Alors euh… au nom d’Eva la grande mère…Non c’est pas ça… Au nom d’Eva la grand-mère ? Non plus…. Au nom d’Eva… notre… père ?! Rahhhhh !
Dans un accès de colère, ayant oublié les paroles de ses prières, elle envoya valdinguer son bâton. Farfouillant dans son sac, elle en sortit une gourde, et c’est d’une main tremblante qu’elle tenta de faire boire l’orc, à la fois pressée par le temps et déçue de ses minables performances magiques.
Après quelques gorgées, elle versa le reste du contenu sur son visage et sur son torse, pour tenter de le réhydrater au mieux. L’orc ne bougeait pas.
La nuit était tombée… et l’elfe se décida à rentrer, maudissant intérieurement son incompétence.
Si au moins elle avait emporté un élixir de soin, elle aurait peut-être pu le sauver…
Et alors qu’elle s’éloignait, la démarche flasque, elle entendit un grognement sourd, provenant de derrière.
Un grand sourire illumina son visage.
Il était vivant.
Aujourd’hui, un lien très fort s’était tissé entre les deux êtres. Désireux d’honorer sa dette, Kerash accompagnait toujours Adelaïs dans ses recherches, et secrètement, grâce à lui, elle avait pris goût à l’art du soin, quelque peu jalouse de ses talents de shaman, et espérant se montrer à sa hauteur.
...
Le brouhaha était revenu dans la taverne, et l’elfe faisait tourner son verre vide entre ses doigts. Elle s’adressa à l’orc, tout en regardant le plafond.
- Mon père m’a dit que si je voulais devenir une prêtresse accomplie, il me fallait voyager, découvrir le monde, tout ça, tout ça… tu vois ? Ca ressemble un peu au voyage que tu devais faire, sauf que cette fois-ci on emportera de l’eau, hein ?
Elle haussa les épaules, puis se mit à scruter le tavernier.
- Mais bon… tu sais bien que mon but avant tout, c’est de me renseigner sur la Panacée. La magie c’est secondaire, comme d’habitude. Et j’apprendrai peut-être d’avantage en sortant, qu’en gardant le nez plongé dans mes livres. Tu ne trouves pas ?
Un simple sourire de l’orc, l’elfe savait qu’il l’accompagnerait.
- Et surtout, n’oublie pas ta flûte, Kerash’leïga.
- Bonjour Adelaïs… en ta –grande- qualité d’apprentie soigneuse, es-tu allée pratiquer aujourd’hui ?
- Non papa, il me manque un ingrédient très important pour terminer cette potion ! Impossible de mettre la main dessus.
- Je t’ai déjà dit de m’appeler ‘Père’, Ade.
- Oui Père… Savez-vous où je pourrai trouver du sable noir granulaire ?
Le père passa une main sur son front, soupirant à nouveau. Ce dernier souhaitait pour sa fille, que cette dernière devienne une bonne magicienne, aidant les citoyens des villes dans le besoin à l’aide des prières d’Eva et de la magie des soins.
Elle, n’aspirait qu’à devenir une parfaite petite « alchimiste » et découvrir le secret de la Panacée, à l’instar du mystérieux saint Graal conté par les légendes et les livres. Mais avant d’en arriver là, elle s’entrainait inlassablement, concoctant toute sortes de potions et onguents qui étaient tous aussi inefficaces les uns que les autres.
Ce ne fut pas son père, mais un livre qui lui fournit la réponse à ses attentes. La réponse était aussi simple qu’évidente, et il y avait des terres désertiques à plusieurs lieues de Gludin.
Dans un recoin de la pièce se trouvait un sac déjà tout préparé, comme si à chaque instant elle se tenait prête à partir en voyage. Eldrael avait l’habitude, et malgré son dépit, il demeura silencieux. Comme ayant deviné ses pensées, la jeune elfe s’approcha de lui, un doux sourire aux lèvres.
- N’ayez crainte Père, je compte bien m’exercer en chemin, si un nécessiteux croise ma route. Eva m’accompagne toujours durant mes voyages.
Elle inclina la tête en signe de profond respect pour son paternel, ce dernier lui rendant le geste d’une manière très symbolique.
L’après-midi, Adelaïs avait revêtue une robe de mage et prit son bâton, la démarche considérablement alourdie par le poids du sac qu’elle portait sur le dos. Ses habits et son arme n’étaient pas de bonne facture, mais ils semblaient suffisants pour une apprentie prêtresse si peu douée.
Sans plus attendre, elle se mit en route.
Quelques heures plus tard, aidée de plusieurs passeuses, Adelaïs se trouvait enfin dans le désert. Le sable était craquelé ça et là, quelques insectes ou oiseaux donnaient signe de vie par moment, mais les lieux étaient plutôt sinistres. La brise était légère et le soleil voilé par les nuages, réduisant certainement de manière considérable la chaleur déjà trop présente.
S’essuyant le front, Adelaïs ne semblait pas inquiète ou effrayée. Elle ne songeait ni aux bandits, ni aux créatures qui auraient pu venir la surprendre. Mais si la nuit s’apprêtait à tomber, il lui fallait trouver le sable rapidement.
Après plusieurs heures de marche, la consistance du sol semblait avoir changé. Le sable semblait légèrement plus dur, mais plus fin aussi, il était passé d’une teinte ocre à grise, et au touché, semblait similaire à de la roche. Il ne faisait aucun doute pour l’elfe qu’elle venait de trouver le fameux ‘sable noir granulaire’ ! Satisfaite, elle s’assit sur un tronc d’arbre et entama son travail de récolte, déversant le sable dans une petite bouteille.
- Parfait, parfait… avec ça je vais enfin pouvoir concocter ma potion anti-chute de cheveux… Je suis sûre que le père en aura besoin dans quelques années, hé hé hé… Ce sable est drôlement compact, je n’en avais jamais vu de similaire avant… oh…. ? Une main ?
Adelaïs ne réalisa pas tout de suite ce qu’elle venait de ramasser, jusqu’au moment où elle envoya tout valser dans les airs en hurlant : bouteille, bouchon, sable, tout resta figé en suspension quelques secondes à l’image d’un feu d’artifice, avant de retomber au sol.
Suivant la main du regard, jusqu’au bras, elle s’aperçut –enfin- qu’elle n’était pas assise sur un tronc, mais bel et bien sur le corps allongé d’un orc. Celui-ci dormait, ou plutôt, il n’avait plus l’air très vivant et semblait même complètement desséché.
- Euh .. je…. Désolée… vous m’entendez ?
L’elfe se rapprocha, et posant sa main dans le cou de l’orc, put sentir un pouls très faible. Sans chercher à comprendre d’avantage, elle empoigna son bâton de mage et commença à incanter les prières d’Eva qu’elle connaissait, afin de soigner l’orc.
- Alors euh… au nom d’Eva la grande mère…Non c’est pas ça… Au nom d’Eva la grand-mère ? Non plus…. Au nom d’Eva… notre… père ?! Rahhhhh !
Dans un accès de colère, ayant oublié les paroles de ses prières, elle envoya valdinguer son bâton. Farfouillant dans son sac, elle en sortit une gourde, et c’est d’une main tremblante qu’elle tenta de faire boire l’orc, à la fois pressée par le temps et déçue de ses minables performances magiques.
Après quelques gorgées, elle versa le reste du contenu sur son visage et sur son torse, pour tenter de le réhydrater au mieux. L’orc ne bougeait pas.
La nuit était tombée… et l’elfe se décida à rentrer, maudissant intérieurement son incompétence.
Si au moins elle avait emporté un élixir de soin, elle aurait peut-être pu le sauver…
Et alors qu’elle s’éloignait, la démarche flasque, elle entendit un grognement sourd, provenant de derrière.
Un grand sourire illumina son visage.
Il était vivant.
Aujourd’hui, un lien très fort s’était tissé entre les deux êtres. Désireux d’honorer sa dette, Kerash accompagnait toujours Adelaïs dans ses recherches, et secrètement, grâce à lui, elle avait pris goût à l’art du soin, quelque peu jalouse de ses talents de shaman, et espérant se montrer à sa hauteur.
...
Le brouhaha était revenu dans la taverne, et l’elfe faisait tourner son verre vide entre ses doigts. Elle s’adressa à l’orc, tout en regardant le plafond.
- Mon père m’a dit que si je voulais devenir une prêtresse accomplie, il me fallait voyager, découvrir le monde, tout ça, tout ça… tu vois ? Ca ressemble un peu au voyage que tu devais faire, sauf que cette fois-ci on emportera de l’eau, hein ?
Elle haussa les épaules, puis se mit à scruter le tavernier.
- Mais bon… tu sais bien que mon but avant tout, c’est de me renseigner sur la Panacée. La magie c’est secondaire, comme d’habitude. Et j’apprendrai peut-être d’avantage en sortant, qu’en gardant le nez plongé dans mes livres. Tu ne trouves pas ?
Un simple sourire de l’orc, l’elfe savait qu’il l’accompagnerait.
- Et surtout, n’oublie pas ta flûte, Kerash’leïga.