[bghumain] Prune

[Luinil]

Nom du perso : Prune
Race: Humaine
Age : 27 ans
Trait de Caractère : Courageuse, susceptible ce qui lui vaut parfois de s'emporter excessivement, mal dans sa peau, souvent mal a l'aise.
Description physique : 1m60 environ, teint légèrement halé, le nez fin, yeux bleus, cheveux châtains longs.. Les traits de son visage ne semblent pas encore avoir été marqués par les rides du temps...

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Aussi loin que peuvent remonter mes souvenirs, tout ce que je sais, c'est que je suis, apparemment, la seule survivante de ma famille, tous décédés lors d'un naufrage en mer, nous devions aller vers ces nouvelles terres, ce nouveau village. Je n'étais alors qu'une enfant et ne devais alors avoir que 8-9 ans.

Je ne garde aucun souvenir précis de cela sans doute trop choquant pour moi mais, il semblerait que quelqu'un, qui pourrait bien être ma mère, ou mon père, m'ait mise à l'abri dans une barque avec une autre enfant avant de retourner aider les autres naviguant à je ne sais quoi. J'ai été ramenée sur la plage par les vagues et c'est ici que m'ont recueillis Albert et Gertrude, ils m'ont alors gardé avec eux dans leur taverne, dans ce petit village : Dramber.

Mes parents adoptifs n'ayant pas réussi à avoir d'enfant, ont décidé que pour oublier mon passé et débuter ma nouvelle vie je porterai le prénom d'un de leurs ancêtres, celui de la maman de Gertrude... Depuis ce jour je m'appelle Prune !

Dans ce petit village, j'ai rencontré Tiu, un garçon un peu plus vieux que moi, il suivait un entrainement dirigé par Kambei auquel je pouvais assister dès que je le désirais.
Kambei avait beaucoup de patience. Je notais dans un journal, à chaque fin d'entrainement les choses les plus importantes qu'il pouvait nous dire.

« Être grand dans sa tête, ne jamais négliger l’effort et avoir de nobles objectifs
c’est ce qui nous rend plus fort »

« Il n’y a pas de force plus grande que celle que nous procure l’amitié »


Je me vois encore dans ma petite chambre écrire et répéter pour apprendre par coeur ces petites phrases, essayer de les comprendre, y passer des heures à réfléchir... Maintenant, c'est ce qui m'aide à avancer, ce qui me donne du courage, je me les répète quand cela ne va pas. Comme un rituel qui m'aide à me rassurer.

Lorsque je n'étais pas à l'entrainement à observer Tiu et Kambei, j'étais à l'école où j'ai pu y apprendre à lire, écrire et compter. Et lorsque j'avais un peu de temps j'aidais mes parents à la taverne, je servais les clients avec eux.

Cela dura 11 ans, 11 ans de bonheur... Où j'ai rencontré des personnes, qui resteront graver à jamais dans mon cœur... Et puis il y a eu ces orcs, mes parents adoptifs m'ont demandés de partir vite, m'ont préparé un sac, j'ai eu à peine le temps de dire au revoir à Kambei et à Tiu qui allaient combattre. Après des heures de marche une petite fille, en tout cas c'est ce que j'ai cru au début m'a dit :" Je n'aime pas que les gens fassent des pleurs, viens, ils vont t'aider, tu seras ma nouvelle copine !" C'était Nequi ...

Elle avait raison, là où elle m'emmena, on m'aida... Elle suivait un enseignement et moi perdue et peinée, j'aidais comme je le pouvais dès qu'on me le demandait...

Et puis Nequi a décidé de partir... Je ne me sentais pas prête à la suivre, je savais que je la retrouverai un jour, plus tard, quand je me sentirai la force d'affronter la vie, de prendre un nouveau départ.

Quand je me suis sentis en forme, je suis partie, je continuais à écrire là-bas, je me suis mise à chercher ma Nequi. Et un jour, une réponse une belle surprise :

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Chère Prune

Quand Nequi est revenue au village après son escapade à Giran ... On sentait très bien qu'elle aurait préféré y rester ... Mais la force des choses ont fait que son retour était inévitable.
Après qu'elle aie fait ce qu'elle avait à faire ici... Tu te doutes quoi ... Il semblerait qu'elle t'ai cherchée pendant plusieurs jours.
Elle m'a raconté tout ce qu'elle a vécu la bas ...Tout ses amis et Feb, son préféré.
Leur grandes discutions, leurs repas, les parties de pêche ... Les cours de massage qu'elle fit pour lui ... et sa fête d'anniversaire, la lueur dans ses yeux quand elle m a parlé de tout ça était comment dire ... On aurait cru qu'elle en était amoureuse.. J' en suis même certain, mais elle m'a simplement dit avec son grand sourire habituel que c'était son « Super copain « comme toi.

En parlant plus longuement avec elle j'ai appris que son amoureux .. enfin son « Super copain « .. était en fait un chef de clan qui protège les faibles.. Leur symbole la bas est une fleur rouge, et qu'elle en est devenue membre ... Je ne pense pas qu'elle soit d'une grande aide pour ce qu'il est de protéger militairement les autres .. Mais elle a bien des qualités et pouvoirs en elle pour leurs être d' une grande utilité.
Sinon elle ne semble pas trop avoir changé depuis l'ancien temps.
Maintenant tu sais où la retrouver et j'espère vous revoir toutes les deux un jour.
Mes amitiés

Marick

Maintenant je le sais ! Elle est à Giran et je vais aller de ce pas la retrouver...

[Luinil]

Quelques jours après mon arrivée a Giran, j'ai retrouvé Nequi, sur certains points, Elle n'avait pas changé …Elle est cependant beaucoup moins présente pour moi … Malheureusement !
Depuis mon arrivée j'ai fait de nombreuses rencontres, certaines au hasard, d'autres grâce à Nequi... Certains m'ont apportés des amis, d'autres des ennemis, et une d'entre elle l'amour...
J'ai eu d'énormes ennuis, je les ai cherchés et je dois assumer... Mais les erreurs me servent de leçons...
Je suis maintenant conseillère royale, je ne peux plus faire n'importe quoi.
Dans quelques mois, je serais également épouse et mère …

[Luinil]

I. L'ordre D'ambre

Après avoir réfléchis longuement à savoir ce que je voulais faire.. Je me suis décidée de chercher un clan ...

On m'avait parlé à plusieurs reprises des "Siannodels" ... Mais je n'ai pas pu avoir beaucoup d'informations à leur sujet .. Je suis donc allée me renseigner auprès d'Enola pour son clan : L'ordre de l'ambre, clan militaire qui prône l'équilibre, l'équité, la liberté, l'égalité des races...

Après m'avoir expliqué les buts de son clan, je réfléchis un moment à ce que pourrait m'apporter cette intégration ...

Je la trouvais jeune pour gérer tout cela et entrer dans son clan me permettrez de la surveiller de plus près ... Et puis elle a cette façon étrange de changer de personnalité rapidement ce qui poussa ma curiosité. Un peu mal placée je l'avoue.

Et puis à vrai dire je trouve les valeurs de ce clan fortes intéressantes et me retrouve assez bien dedans.

Quelques semaines plus tard, elle se renseigna sur mes capacités. Je supporte bien la douleur, suis assez têtue.
Elle me frappa violemment l'épaule afin de vérifier mes dires.. A ce moment là, je me rappelle ne pas avoir bouger d'un poil.
Je sais très bien que je suis résistante, mon point faible à moi c'est que je ne tape pas fort.

Voici ce qu'elle me dit :

« Je pensais te donner un poste dans la Légion de la licorne, cette légion a un entrainement particulier, très dur... »
A ceci j'acquiesçais concentrée sur ce qu'elle me racontait...
Elle enchérit :
« Avec des séances de résistance à la torture, car tu ne devras révéler aucune information au cas où... La légion de la Licorne comprend également les assassins. Tu n'as pas peur de tuer ?
- Je ne l'ai jamais fait, mais si c'est un ordre, je le respecterais !
- Hum.. Je vois, c'est une belle mentalité de militaire ! »

Idéal à ses yeux pour intégrer la légion de la Licorne en tant qu'espionne, si j'étais attrapée, mon entrainement me permettrait de ne pas parler sous la torture ou la douleur. Et à vrai dire la mort ne me fait pas peur.
Et elle me connaissait suffisamment pour savoir que je ne trahirais jamais mon futur clan.

Elle me demanda alors d'intégrer si je le désirais cette légion dans son clan.

J'acceptais avec plaisir, malgré la réticence de Garius d' avoir un conseiller de ce clan sous son toit, il me suffira d'être discrète et de ruser. Sinon je mourrais je suppose.

Je démarrerais mon entrainement à la fin de ma grossesse... J'espère ne pas être trop rouillée...



(HRP: Maj BG Clantage a l'Ordre des ambres )

[Luinil]

II. La séparation

Après des semaines à se déchirer... Notre couple était au plus mal.

Un soir, pris de colère, Cédric part en ville et croise Arowan. Une dispute éclate et Cedric s'est alors mis à le battre, cassant le nez de mon ami. Présente à cet instant, je n'arrivais pas à agir, j'étais partagée entre appeler la garde pour envoyer Cedric se calmer au fond d'un geôle ou le laisser déverser sa colère pour de bon.

Je choisis la seconde option.

Lorsque Cédric en eu fini, je demandais à l'orc d'emmener Arowan a l'hôpital de Heine et suis partie à sa recherche.

Il était au village des elfes, en larmes. Je sentais la colère monter en moi, je lui mis une gifle comme jamais. Cette fois-ci c'était la bonne. C'était un imbécile. Depuis que nous avions appris ma grossesse il ne vivait plus que pour cela en essayant de cacher sa peine du mieux qu'il le pouvait, la moindre réflexion et ça devenait invivable à la maison.

Cette fois-ci je ne cèderais pas, il avait fait son choix il ne pourrait me le reprocher.

Il me laissa un mot dans notre chambre :

"Excuse mon excès de colère, comme j'ai pardonné les tien! J'ai besoin de to! Pour nous et notre enfan! "

Auquel je répondis aussitôt :

"Si je te pardonne tes erreurs comme tu as pardonné les miennes, tu vivras un enfer !
Je dois cependant te parler de choses importantes quand tu en auras le temps "

Quelques jours plus tard je me suis décidée à lui parler, on s'était croisé jusque là mais n'avions pas discuté de mon secret je devais connaitre ses intentions.
La nuit tombée, il essaya coute que coute de me garder avec lui à la maison, m'enlaçant, m'embrassant, je le repoussais comme je le pouvais, il était temps pour moi de partir..


Je finirais ma grossesse seule et élèverait mon enfant en étant seule s'il le faut ... Tout ceci ne me fait pas peur...

[Luinil]

III. La naissance

J'étais dans ma chambre lorsque tout à commencer, des douleurs poignantes dans le ventre qui duraient quelques secondes puis s'arrêtaient quelques minutes pour reprendre de plus belles.
Prendre l'air ne ferait pas de mal, alors je sortis décidant de me rapprocher au plus près de l'hôpital de Heine.
Swann croisa mon chemin et vit mon état.

C'était l'heure, le bébé était en avance de quelques semaines, je ne savais pas de combien mais, il était en avance.
Elle me conduisit à l'hôpital de Goddard au vu de l'état de celui de Heine.
Je m'accrochais à son bras à la moindre contraction, essayant de ne pas lui faire mal.

Arrivées là-bas, nous fumes accueillis par une infirmière qui courut aussitôt chercher un médecin, une femme au teint livide mais, très douce et gentille.
Le bébé était sur le point d'arriver, elle m'installa en position, se prépara et me fit pousser plusieurs fois.
Je massacrais la main de Swann a chacune des poussées et hurlais de douleurs.

La femme médecin me posa le bébé sur le ventre, j'étais face à cette petite merveille.
Pendant qu'elle me fit les derniers soins, je l'examinais en lui caressant la joue.
" C'est un beau garçon" me dit la femme, je n'avais même pas pensé à demander, c'était frappant tant il ressemblait à Cédric.

Avec Cédric nous avions convenu d'un prénom : Pierric.
J'en avais discuté avec Swann et Roméo qui m'avait donné leurs avis.
A la vue de sa bouille d'ange, ce serait Emeric, un prénom plus doux à mon avis.
La médecin partit, nous laissant avec Swann admirer ce petit homme, elle le prit un instant dans ses bras.

Swann alla ensuite chercher de quoi fêter comme il se doit la naissance d'Emeric.

Swann était épuisée autant que moi. Je lui avais déplacé un os tellement je lui avais serré fort la main.

Elle avait tenu sa promesse, elle était restée avec moi, pour m'aider à affronter tout cela. Elle approcha un lit et s'endormit.

Entre temps, Arowan qui venait pour des soins, nous aperçut, il resta bouché bée, il était étonné de voir que j'avais déjà accouché. Il s'approcha doucement pour l'apercevoir.
Lui aussi retrouvait les traits de Cédric sur son visage.

Nous discutâmes longuement, je lui fis part de mes craintes de ne pas y arriver, il me rassura, me consola et me promit de m'aider au moindre soucis.
Nous sommes amis et malgré tout ce que nous avons traversé, cela ne changerait rien. Nous serons toujours là, l'un comme l'autre, à se soutenir.

[Luinil]

IV/ Cedric

Il était revenu quelques jours après mon accouchement, mais trop tard à mes yeux.
J'avais vécu mes premiers instants de bonheur avec mon fils accompagné de mes amis qui tous étaient inquiets face à la fatigue qui commençait à peser.
J' avais réussi seule jusque là à me débrouiller, mon organisation n'était pas des meilleures, mais Emeric ne manquait de rien si ce n'est de son père. Je faisais tout pour les éloigner au plus possible l'un de l'autre.

Écoutant mes amis et voulant le bonheur de mon fils, je n'eus d'autres choix que de laisser une place à Cedric, et cela malgré la haine que je pouvais ressentir pour lui. Emeric passait donc un jour et une nuit, à tour de rôle, chez son père et chez moi. Un accord entre nous, difficile à tenir pour moi, un équilibre fragile.

Cette garde, nous força donc à nous voir fréquemment, sans doute plus que ce que j'aurais voulu.
Je lui en voulait toujours de m'avoir laisser accoucher seule, je n'arrivais pas à lui pardonner son absence.

Lorsque je le pus enfin, un homme entra dans ma vie, qui bouleversa tout mon esprit, il était beau, doux et faisait parti des Ambres, un atout majeur à mes yeux.
Ce n'était qu'un ami, dont la présence agréable me faisait oublier tous mes soucis. De plus Je n'étais plus obligé de faire attention à mes paroles.

Le coeur déchiré je ne savais où donnait de la tête, me plongeant dans l'alcool pour oublier mes peurs et mes envies, je finis par négliger mon fils, le confiant trop souvent à Fred, un homme servant de nourrice mis à ma disposition par Enola.
Cedric, dégouté par mon comportement sous l'emprise de l'alcool, finit par demander de l'aide à l'hôpital de Heine, Une raison de plus à mes yeux de me punir de le rejeter ainsi.

Il venait de faire une erreur en m'hospitalisant ainsi ... Est ce la fin de cet équilibre si fragile ?
Il venait, je le pense, de me pousser sans le vouloir un peu plus dans les bras de Milano !

[Luinil]

V/ Emeric : 1 an

Un an c'est écoulé depuis la naissance de Emeric, il est devenu un petit garçon joyeux, souriant, intelligent.
Il évolue bien malgré le manque de son père.
Son père décida de partir un moment, sans donner de nouvelles et cela depuis six mois.
Je suis donc maintenant contrainte de m'en occuper seule.

Je ne devais pas revenir a Giran, mais il faut croire que lorsque l'on entre en cette ville il est difficile de s'en éloigner trop longtemps, avant de partir, j'ai démissionné de mon poste de Conseillère Royale préférant laisser la place à quelqu'un qui aurait plus de temps pour s'en occuper.
Et à mon retour, j'ai repris mon entrainement au seins de la légion de la licorne.

Le vieux est loin d'être tendre avec moi, comme avec Swann je suppose. Je suis plus forte depuis que je suis ses entrainements, je le sens et je le sais. Mais l'entrainement à la torture reste difficile. Swann a eu le droit au bracelet autour des membres, j'aurais préférés la même chose. Avec moi il préfère me torturer avec l'eau, ou en parlant de Emeric. Difficile encore pour moi dans ces situations de ne pas laisser éclater ma colère.

A mon retour, j'ai également décidé de suivre un enseignement auprès de Zetide à l'infirmerie de Runes, afin de devenir infirmière ou médecin, en tout cas de pouvoir soigner comme il le convient. J'ai cependant pu remarqué à quel point lorsqu'il se servait de ses sorts, il était fatigué. Il m'a prêté des livres, que je commencerais à lire des que j'aurais un moment.

[Luinil]

VI/ Apprentissage

J'ai enfin lu les livres de Zetide.
Zetide est quelqu'un de dur et de méticuleux, je sais qu'au moindre faux pas de ma part je risque de tuer la personne que je soigne et lui aussi.
Il est toujours sur mon dos, toujours à vérifier le moindre dossier que je remplis. Il reste cependant patient, peut être par peur de me voir me me mettre en colère et n'hésite pas à répéter plusieurs fois quand je ne comprend pas ou lorsque je ne m'applique pas suffisamment.
Après des heures et des heures d'entrainement, je réussi enfin à soigner une blessure par la magie.

" Bien Prune, tu progresses, tu n'as encore tué personne c'est pas mal, me dit-il en ce moquant,
- Pas mal? Je suis sure qu'à tes débuts tu ne faisais pas mieux que moi!
- Tu te trompe... Regarde cet homme -il me montrait un homme qui revenait de combat en piteux état- si tu arrives à le soigner, je t'offrirais peut être une place à l'infirmerie pour m'aider quand tu auras un niveau convenable.."

Il avait ce regard malicieux .. Celui que je déteste, celui qui me dit que non je n'y arriverais pas.
Après avoir observé un instant l' état du soldat, je me suis lancée, commençant par les blessures profondes, me concentrant le plus possible. Il ne me restait que les blessures légères, quand je me suis arrêtée, c'était trop simple, Zetide ne m'aurait jamais laisser un cas aussi simple pour tester mes compétences, surtout pour travailler avec lui dans son infirmerie.
Je repris donc, mon diagnostic, examinant minutieusement le corps du soldat, la faille était là ! Une énorme plaie sur la fesse. Le malin pensait que je ne regarderais pas a cette endroit. Je soigna alors rapidement la blessure, ainsi que les plaies superficielles.
J'avais réussi, j'étais fière de moi. Zetide lui aussi trouvait que j'avais bien progressé et il m'affirma que dans quelques semaines je pourrais venir travailler avec lui, il me faudrait juste m'entrainer encore un peu.

( HRP: Maj BG sub Elven Elder)

[Luinil]

VI/ Nihle

***en cours***

[Luinil]

VII/ Les doutes et les choix

"Le chevalier avait réussi à reconquérir sa belle... Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..."

Les derniers mots du conte que préfère Emeric, pourtant il se termine tous pareil, mais celui-ci c'était son père qui lui avait raconté quand il était plus jeune, je pensais pourtant qu'un bébé n'avait pas de mémoire.
Des mots qui raisonnent dans ma tête. C'était ce que j'aurais aimé vivre.

La vie en avait décidé autrement, j'avais choisi Nihle et connaissais dès le début les conséquences.

Milano était reparti aussi vite qu'il était arrivé. Laissant des doutes et des espoirs se fondre en moi. Son absence me faisait souffrir, sa présence également. Une situation bien compliquée.
Il était à notre dernière discussion heureux que j'ai pu refaire ma vie, surtout avec la description que j'avais pu faire de "Ma peluche"... Ni surpris, ni blessé, ni mécontent... Il ne voulait au final que mon bonheur... Mais je reste cependant rongée par les remords et les regrets.

J'avance doucement, malgré les trahisons et les lourds secrets que je cache. Mes dernières prouesses viennent de mettre mon compagnon en danger et je me dois de réagir rapidement.
Mes tentatives d'éloignement ne font que le blesser et me blesser également. Il ne demande qu'une chose que je reste près de lui.
Ces secrets que je tente de dissimuler, ont bousculés mes projets. J'étais terrifiée a l'idée du mariage, mes anciens fiancés étaient tous morts ou disparus quelques temps avant l'évenement.
Pourtant, avec lui je n'avais pas peur et avait même pensé à bousculer les moeurs, en lui demandant moi-même subtilement grâce à un livre. Ce soir-là, il m'avait fait peur avec sa jalousie maladive.
J'y avais renoncé ainsi qu'à l'espoir de vivre une vie normale, une vie épanouie. Un signe des dieux sans doute.

L'emménagement dans les deux maisonnettes, approchait à grand pas.
Le choix de ce que j'emmènerais ou pas restait cependant brouillé, le portrait de Nequi, le portrait de Cedric, ma boite à souvenirs... Tant d'objet de mon passé qui me détruisaient un peu plus tous les jours.
Les chutes chantantes étaient le premier endroit ou Nequi et Cedric m'avaient emmené chacun à tour de rôle... Et où j'y avais emmené Nihle.
Emportant portraits et boite à souvenir, j'y étais allée et suis restée longuement à réfléchir
Le portrait de Nequi était bien trop important pour moi, pour que je pense à le détruire. Celui de Cedric, important pour Emeric, qui peut être plus tard poserait des questions.
J'entrepris d'ouvrir la boite, ma première épée en bois, le blason de Nequi, ma bague de fiançailles, le portrait de Tiu, le livre avec le message pour Nihle...
Deux pierres, des branchages, c'est tout ce qu'il m'avait fallu pour entamer un feu. Devant chaque objet, je devais combattre mes propres démons. Fuir mon passé pour entamer une nouvelle vie c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Il ne me restait en main que le bracelet que Nihle m'avait offert. Après un long moment d'hésitation, je le remettais en place à mon poignet même si je devais fuir, je lui redonnerais, je le préviendrais, je lui devais bien au moins ça...

J'étais en pleine remise en question, je ne savais plus quoi faire et je n'arrivais plus à assumer mes erreurs. Dans ces moments la c'est Nequi que je regrette, elle qui savait me mettre une bonne claque pour me remettre les idées en place. Elle qui savait me dire quand je faisais du mal. Elle... Mon amie... Ma soeur...

[Luinil]

VIII/ La demande

L'idée de bousculer les traditions, les mœurs, me plaisait bien.
J'étais décidée. Nihle est celui que je veux auprès de moi, pour le restant de ma vie.

Les demandes banales se n'étaient pas pour moi. Je lui ai donc confié mon journal intime, la dernière page lui était consacré.

[ image externe ]


Après l'avoir taquiné, sur la place à Oren devant Swann et Roméo, il se mit à tourner les pages.
Il fût rapidement interpellé par la page portant son nom et se mit à la lire.
Choqué pendant un moment, étonné sans doute, son regard changea rapidement, il se mit alors à répéter sans cesse: Oui.

Nous avons choisi nos témoins : Swann et Zetide qui semblaient heureux de partager ce moment avec nous.
Ils ne nous restent plus qu'à trouver une date et tout organiser...

[Luinil]

IX/ Le mariage

Malgré les doutes que j'avais eu, une date fût posée, la liste d'invités dressée, j'avais obtenu l'autorisation des Siannodels pour célébrer le mariage à Parnasus.

La décoration était magnifique, les invités tous présents et tous vêtus de leurs plus beaux habits.
La cérémonie, pleine d'émotion pour le marié et moi-même se déroulera parfaitement bien.
Nos témoins avaient tenu leurs rôles à merveille.
Les invités semblaient plutôt apprécier la soirée ainsi que le buffet.

Zétide avait tenu à m'offrir quelque chose. Il dessinait bien mieux que je ne le pensais, un portrait d'Emeric et de moi trônait maintenant dans le salon de notre nouvelle maison.
Sur ma table de chevet, reposait le livre de médecine magnifique qu'il m'avait également offert.
Je le dévorais chaque soir pour assouvir ma soif de savoir. J'espérais au fond de moi devenir aussi puissante que Zétide ou Steren, même si au fond de moi, je savais que ça ne serait pas possible.

A la fin de cette soirée, nous nous sommes retrouvés en petit comité, Iann, Steren, Nihle et moi, les rires étaient présents, j'étais ravie de voir Iann souriant, oubliant pour la soirée la mort de son fils et profitant des instants présents. Instant gâché, par la visite de cet humain qui n'était pas invité et qui lui n'avait qu'une envie mettre le bazar dans notre bonheur.
Après l'avoir froidement battu avec nos deux invités, nous sommes partis à cheval nous balader, profiter du début de notre nouvelle vie à deux.

Je m'étais engagée envers Nihle et cette fois-ci quoi qu'il se passe, je ne romprais pas cet engagement...

[Luinil]

X/ Les orcs

J'avais fait ma curieuse une fois de plus. Les orcs étaient en pleines discutions, ils se vantaient d'avoir massacré une Ambre. Une de plus, une naine qui gisait dans son sang à la sortie Nord de Giran. Je hais le jour où j'ai appris à parler et comprendre le langage orc. Enola? Emna? Je devais aller voir, je devais lui porter secours.
Arrivée au lieu-dit, des vêtements de naine au sol. Et là tout c'est accéléré. Une énorme masse sur moi. Trop tard c'était un piège. J'étais tombée naïvement dedans, quoi qu'on en dise, les orcs sont malins ils connaissent nos points sensibles.A peine le temps de me relever que leur chef était en train d'incanter.

Et là... Plus rien le néant. Je ne me rappelle de rien.

Mon réveil ? Douloureux!

Lorsqu'on se plante soit même un clou dans la main, on peste, on enrage, on a mal. Quand on le fait volontairement on gère la douleur. Quand on nous le fait par surprise là c'est autre chose.
J'avais beau avoir suivi mon entrainement afin de supporter la torture, ce n'était pas comparable.
Et puis si ce n'avait été qu'une main, je pense que je l'aurais bien mieux supporté. Mais là, ils ne se sont pas arrêtés. J'ai senti ensuite mes chairs se faire transpercés par ces objets métalliques pointus, ma main droite, mon pied gauche, mon autre pied... Tant de douleurs pour un exemple.
C'est ce dont ils avaient besoin un exemple, j'aurais préféré me faire abattre...
Être tombé entre leurs mains était déjà pour moi bien assez humiliant.

Me faire crucifier et me retrouver sur le haut de la montagne, à la vue de tous, avec cette « pancarte » en cuivre, tellement lourde, que je me fichais bien de ce qui pouvait y avoir écrit dessus, m'avait humilié encore plus. Pourtant, cela avait son importance :

« Voici comment sont châties ceux qui se moquent du Grand Pa'agrio »

Qu'est-ce que je pouvais bien en avoir à faire de leur dieu, ce que je ne supporte pas c'est de les voir se pavaner, se prenant pour les rois du monde.
Quatre, peut-être même cinq contre une simple humaine, ils ne sont pas forts, ils sont tout simplement lâches. Même clouée contre cette foutue croix en bois, l'un d'entre eux trouvait encore le moyen de me frapper et la femelle de m'entailler la chair avec un « A ». Facile, je ne pouvais pas répondre. Ils ne supportaient même pas mes hurlements de douleurs, ils leur suffisaient de me faire taire avec leur magie.

Une fois installée en haut de la montagne, leur chef me prodigua des soins, bien trop aimable. Fallait bien que je puisse crier, sinon leur acte n'aurait pas servi à grand-chose.
Je n'avais pas le choix, je devais crier pour qu'on vienne à mon secours, je ne voulais pas mourir à cause d'eux et pas comme ça, pas à la vue de tous.

Ma fierté en avait pris un coup, je me croyais bonne guerrière, mais cette fois-ci j'avais compris, compris que la vie ne tenait qu'à un fil. J'avais compris également que je n'étais rien face à eux et que je ne devais pas m'y frotter seule.

La prochaine fois que je me trouverais face à eux, je serais avec mon clan et cette fois-ci je me vengerais comme il se doit...

[Luinil]

XI/ Le retour des orcs.

*** Prune sombre dans la folie ***

Ils m'ont eu! Les Ambres!
Payer ces foutus orcs pour me tuer! Des lâches! Lâches!
Aie! Ma langue!
Lâches! Lâches!
C'est p'têtre Nihle. Foutu époux!
Je suis pas folle, je les vois faire!
M'empoisonner avec c'te pâte!
Je dois tout surveiller! Je suis trop faible!
Aie! Ma langue!
Leur plan machiavélique!
Sayuri... Ils me le paieront!
Ils me connaissent mal!
Elle m'a donné à manger! Elle est de mon coté!
Les plaines de shugartt. La neige!
Nan on m'a dit le temple.
L'elfe!
Aie! Mon ventre!
Je vais les tuer!
Emeric! Les orcs!
Il est ou?
Les ambres!
Ouais. Elle va me protéger!

[Luinil]

XI/ L'hospitalisation

Visite de Sayuri
Sayuri était venue avec sa compagne.
Persuadée qu'elle allait me tuer, ma dague ne me quittait pas.
Méfiante à chacun de ses gestes, je la surveillais sans cesse. Elle a réussi à gagner ma confiance en quelques minutes avec de la nourriture. Elle m'en avait donné mais l'avait goutée avant.
Si elle avait voulu m'empoisonner elle n'y aurait pas touché. Je me servirais donc de ce stratagème avec chaque personne qui viendra me voir.
Elle m'avait demandé de ne pas bouger du temple, alors j'avais obéis. Elle m'avait promis de me protéger. Je devais donc écouter ses conseils.
J'attendais donc sagement sa prochaine visite...

Visite de Nihle
Je n'avais pas réussi à être calme. Les prêtres voulaient me faire des soins. Je ne me laissais pas faire. Ils n'avaient pas le choix, j'avais fini attaché à mon lit. Les pieds, une main, j'étais trop violente avec eux.
Ils n'avaient cependant pas eu la jugeote de me prendre ma dague.
Nihle arriva en colère comme à son habitude.
Lui non plus ne voulait pas me tuer. Je m'étais servie du stratagème de la nourriture pour voir la confiance que je pouvais avoir en lui ou pas. Il avait gouté la nourriture qu'il voulait me donner. Il était donc de mon côté.
Je voulais être détachée, il me proposa alors un marché. Je l'aurais accepter quel qu'il soit, je savais que je serais docile avec lui. Il m'avait prouvé que je pouvais avoir confiance.
Et en fin de compte même dans les pires moments, mon mari était là.
Il veilla sur moi toute la nuit, me fit rattacher dans mon sommeil par précaution.
J'avais au fond de moi toujours honte, j'essayais de cacher au mieux mes doigts raides encore meurtris par ces clous. Je savais très bien que ce n'était que l'histoire de quelques jours, que je pourrais de nouveau les utiliser normalement prochainement. Mais la patience ne fait pas parti de mes qualités.
Il était parti au matin. J'attendais donc impatiemment sa prochaine visite.
Quand il était là, j'avais moins peur...
Dès que Nihle fût parti, j'ordonnais à un garde d'aller me chercher ces fameux clous qui étaient restés en haut de la montagne.
En échange d'une grosse somme, le prêtre accepta de les nettoyer.
Les voila maintenant dans mon sac. Je ne savais pas quoi en faire mais je ne voulais pas les voir disparaitre.

Seconde visite de Nihle
J'étais plus douce et lui aussi. Je pensais toujours aux ambres, je les haïssais. Pas un seul n'était venu me rendre visite. Je n'avais pas vu la lumière de l'extérieur depuis quelques jours, Nihle m'y emmena à contre-cœur je pense.
Il me répétait sans cesse que je n'étais plus la même plus Sa Prune. D'après lui j'étais "parano".
Dehors, je réfléchis, ca ne pouvait pas être Zetide il était trop faible à cause de mes soins pour avoir participer à ce plan machiavélique des Ambres. Nous partîmes lui rendre visite.
Sur place, je le trouvais encore bien fatigué, j'ai tenté de lui expliqué... Mais il n'a pas compris. Une dispute éclata.
Or de lui Nihle me ramena à l'hôpital et m'endormis je ne sais comment.
Au réveil il n'était plus là...

Sortie
Mon état d'esprit était toujours le même, malgré encore quelques faiblesses, les prêtres ne pouvaient visiblement plus rien faire pour moi.
J'avais écouté leur conversation...

" On ne peux pas soigner son esprit. C'est définitif.
- Peut être qu'on pourrait l'endormir plus longtemps et qu'elle oubliera?
- Non, la seule chose qui peux l'aider, c'est parler de son traumatisme, une crucifixion, ce n'est pas rien. Le fait que les orcs l'aient attaquée de nouveau, ca n'aide pas. Et je ne sais même pas si cela fera effet.
- Pourquoi ne l'avons nous pas fait parler plus tôt?
- Parce qu'elle n'a pas confiance en nous, elle ne se confiera pas.
- Espérons qu'elle soit bien entourée à sa sortie alors."

Des discutions, j'en avais eu. Mais sans doute pas avec les bonnes personnes. Et pour moi j'allais bien. Je savais maintenant où se trouvait mes ennemis et je ne les louperais pas.
Les prêtres m'avaient laissée sortir, mais la passeuse avait interdiction de me laisser partir seule, je ne pouvais rejoindre les autres villes qu'avec quelqu'un. J'étais donc condamner à rester sur le territoire de mes bourreaux.
Je n'avais plus de maison ici, je ne voulais pas vivre au château, je ne me sentais pas de retourner à l'infirmerie.
La seule chose qui me restait était peut être quelques habitants en colère contre les Ambres pour ne pas avoir agit assez rapidement face à l'attaque des orcs, des paysans qui avaient faim. En échange d'une grosse somme d'argent, ils me trouvèrent une chambre chez un noble dans la partie haute de la ville...

[Luinil]

XII/ Retour aux sources

J'avais décidé de me reposer prendre du recul par rapport à mon clan, à ma vie, à mes amis, à ma famille...
Je ne pouvais pas me cacher, et je ne pouvais plus me confier.
Tous mes amis proches me pensent folle, paranoïaque. Je ne voyais qu'une solution, retourner de là où je suis venue.

Marick m'accueillit, ravi de me revoir. Il aurait sans doute préférer me revoir dans d'autres circonstances, mais il passa de longues soirées à discuter avec moi.

" ... Ils étaient cinq, je crois, contre une simple humaine... Ils m'ont cloués à cette croix...
- Je te pensais bien entouré là bas, Prune.
- Je l'étais à l'époque où Nequi était en vie, il ne me reste que mon clan et mon époux.
- Félicitations! Tu t'es mariée!
- Merci mais... Disons que le pauvre n'a pas pu réellement profiter de ce mariage. On se marie pour le meilleur et pour le pire. Et pour le moment, il ne connait que le pire. Il me croit lui aussi complétement folle.
- Pourquoi serais-tu folle?
- Je suis persuadée que c'est mon clan qui a payé les orcs pour me tuer!
- Pourquoi auraient-ils fait ça?
- Parce que je suis une faible? Parce qu'en me faisant crucifier par ces orcs, je leur ai montré que je ne suis pas digne d'être un membre de l'Ordre de l'Ambre?
- Prune... Ce sont tes amis, tu m'avais déjà expliqué tout ce qu'ils avaient fait pour toi à l'époque. Ton discours à leur propos est passé du blanc au noir. Ne crois-tu pas que tu vas trop loin dans ta réflexion?
- Pourquoi ne sont-ils pas venus me voir à l'hôpital? Pourquoi m'ont-ils laissé partir alors qu'ils savaient que je ne leur obéirais pas?
- Pour le savoir, tu dois rentrer à Giran, leur poser toutes ces questions... Toi seule pourra alors savoir si tu avais raison ou non..."

Il avait raison. Arrivée à Giran, le royaume me paraissait bien vide. Je n'y croisais que peu de connaissances.
Sans doute que beaucoup avaient été exterminés par ces foutus orcs.
Rune me paraissait paisible, je n'y avais croisé que Swann défigurée.
Je la recroisais quelques jours plus tard à Giran, elle tenta de m'ouvrir les yeux, de me prouver que les Ambres n'étaient pour rien dans mes blessures. Je savais au fond de moi, qu'elle disait la vérité.
La folie était encore bien présente, j'en étais consciente. Quoi qu'on me dise, j'étais têtue, mais cette fois ci ce n'était pas la faute de mon caractère de cochon mais des voix que j'entendais dans ma tête.
Je savais maintenant que je devais me décider. Ou je restais dans le clan des Ambres, leur faisant confiance ou je devais rendre mon blason...

[Luinil]

XIII/ Décisions

Les voix avaient disparu.
J'étais rentrée chez moi, j'y avais retrouvé mon époux et mon fils qui étrangement ne me tenaient pas rigueur.
Je commençais doucement à reprendre confiance en moi.
Je ne fréquente plus les Ambres, même Swann, je ne la vois plus ou peu. Sans doute trop occupée avec le restant du clan.
Zetide lui était mort, tué par les orcs, j'ai perdu mon "mentor", mon professeur... Je n'arriverais jamais à devenir un véritable médecin sans lui. Il ne me reste que son portrait et son livre.
Enola n'avait même pas pris la peine de répondre à mon courrier.

Chère régente,

Suite aux derniers événements:
Ma crucifixion, ainsi que mon hospitalisation et le peu de soutien moral de la part de notre « famille », j'ai décidé de vous rendre mon blason.
Je n'ai plus l'âme d'une militaire, plus l'envie de me battre pour un équilibre que vous faussez lorsque bon vous semble, allant jusque trahir vos propres alliés.
Notre regretté Zetide, m'ayant confier ses derniers dossiers à l'hôpital, j'ai pris soins des derniers soldats. Je vous laisse donc la charge de trouver un nouveau médecin pour me remplacer.

Cordialement.

Prune

Hildebert, lui aussi était mort, en même temps que Zetide.
Escartille, je ne l'ai jamais recroisé je ne sais même pas ce qu'il est devenu.
Emna et Roméo plus jamais entendu parler depuis mon hospitalisation.
Et enfin Milano, lui qui était un de mes plus chers amis, n'a non plus montré signe de vie...
Pour une grande famille, il ne reste plus beaucoup de membres.
Ils m'ont couverte souvent, ils ont tué Cédric pour me protéger et se protéger.
Je les avais trahis pour protéger Iann. Il avait et a bien plus d'importance à mes yeux qu'eux.
J'aurais dû l'écouter plus souvent.
Ils m'avaient pardonnée certes, mais je n'ai plus confiance en eux.
Mon choix est fait, j'aiderais Iann coûte que coûte... Je ne serais donc plus membre de l'Ordre d'Ambre.

(maj BG Déclantage "Ordre de l'Ambre" )

[Luinil]

XIV/ La Vindicte Ecarlate

Les voyages se faisaient de plus en plus fréquents. Un retour aux sources est parfois nécessaire pour avancer.
Je mène ma vie avec Nihle et Emeric mais, quelque chose me manque...
Mes rares retours à Giran ne m'ont pas permis de croiser Iann, Devra ou encore Sayuri.
J'avais assisté au réunion, et avais préféré prendre du recul pour réfléchir.
Mon ancienne expérience avec les Ambres m'a servi de leçon, je me devais de bien peser le pour et le contre afin de pouvoir m'investir sereinement.
Iann avait toujours était la pour moi. Et je me devais de lui rendre la pareille...
Peut être qu'au sein de la « vindicte écarlate » je pourrais enfin mettre mes talents de médecin à l'ouvrage, j'ai cependant repris également mon entrainement afin de mieux supporter le poids de mon armure, de ma masse, ainsi que de mon bouclier. Je ne suis pas loin de retrouver les mêmes forces qu'autrefois avant que les orcs ne s'occupent de mon cas.
Et puis je crois que Zetide se retournerait dans sa tombe s'il voyait que j'ai tant baissé les bras.
Il ne serait sans doute pas ravi de me voir me tourner les pouces alors qu'il a passé tant de temps à m'enseigner son art.

Les médecins sont toujours utiles dans ce genre de clan.

********

A mon retour à Giran, beaucoup de choses avaient changées. Devra était morte, Giran n'est maintenant plus qu'une ville où règne la terreur de croiser un kamaël.

J'ai pu y croiser Sayuri et Eilistraee qui malgré tout se porte bien.

Et enfin croiser Iann qui m'expliqua alors avoir besoin de moi. J'avais bien fait de revenir. Il manque de bras. Il me présenta Mattéo, ainsi qu'une rouquine assez étrange.

Je suis décidée, je ferais partie de la « vindicte écarlate ».

[Luinil]

XV/ Départ.

Le mal était fait, les mots avaient été trop lourds pour Nihle comme pour moi.
Je ne me sentais pas de rester dans cet endroit.
Sans prévenir personne, j'ai fait mes valises, emportant les derniers objets de valeur... Ceux qu'Emeric appréciait, les miens...
Je déposais mon alliance sur la table , un mot avec une adresse... Espérant que Nihle une fois calmé y repasserait...
Il comprendrait alors que cette fois ci j'étais partie pour de bon, je ne l'empêcherais pourtant pas de voir Emeric quand il le voudrait.
J'avais préparé une enveloppe, à l'intérieur : Les clés des locaux de la vindicte avec un simple mot pour Sayuri " Je suis partie. Prune"

Le départ sera sans doute moins douloureux comme ça...

Tout était prêt, je retourne donc maintenant d'où je viens accompagné d'Emeric...