[bghumain] Ninquelotë

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Luinil
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Ninquelotë

[bghumain] Ninquelotë

Message par Luinil » lun. 9 août 2010 à 02h32

Prénom: Ninquelotë
Age: 19 ans
Sexe: Féminin
Race: Humain
Classe: Paladine
Croyances: Einhassad
Langues parlées: Commun, elfique.

Description physique:
Une peau un peu plus pale qu'à l'ordinaire, une longue chevelure brune, dans laquelle elle accroche souvent des fleurs blanches. De beaux yeux verts, et un grain de beauté sous son œil droit orne son visage.
Avec certaines tenues, on pourra apercevoir de nombreuses marques sur ses cuisses, ainsi que sur ses bras et dans son dos.
C'était le printemps, en plein mois de Vertefeuille, les champs et les vallées étaient fleuries.
Cette nuit là, la pluie tombait à torrent, la douleur avait été intense pour Anaëlle, mais celle-ci avait été vite oubliée, quand ce bébé au visage de porcelaine était apparu. Paul lui n'avait pas voulu assister à l'accouchement, il disait à qui voulait l'entendre que c'était une affaire de femmes.
En réalité, ce pauvre homme était terrorisé à l'idée de voir son aimée souffrir.
Lorsqu'il fut appelé à entrer dans la maisonnette, il ne mit pas longtemps avant de s'émerveiller devant sa fille.
Son prénom avait été choisi depuis bien longtemps, sa mère ayant été recueillie par des elfes à son plus jeune âge et sa naissance étant prévue pour la fin du printemps, il avait été décidé que si l'enfant était une fille, elle s'appellerait Ninquelotë, « fleur blanche » en elfique.

C'était une enfant douce et obéissante, elle savait que ses parents faisaient tout pour son bonheur.
Sa mère avait arrêté de vendre ses poteries sur le marché pour lui donner une éducation, quant à son père, il continuait son travail à la ferme. Il s'occupait de ses animaux, de ses labours pour faire vivre la famille.
C'est Anaëlle qui lui avait appris à lire, à compter.
Elles passaient ensemble de longues heures en foret pour découvrir la faune et la flore environnante, la curiosité de Ninquelotë était intarissable.
Elle prenait son petit calepin et y notait tout ce que sa mère pouvait lui expliquer.
Elle recevait tous les mois en cadeau, des livres, que Paul prenait soin d'aller chercher au village voisin et les dévorait en quelques soirées.

Lorsqu'elle avait dix ans, un drame vint briser son enfance dorée... Un matin, au réveil elle retrouva sa mère en larmes devant la cheminée. Son père était mort dans la nuit sans aucune explication apparente. La douleur lui serra la poitrine, mais elle devait rester forte.
Elle décida alors de veiller sur le corps du défunt en attendant que les hommes et femmes du village soit réunis pour les obsèques. C'est dans cette attente qu'elle laissa apparaître son émotion, en tête-à-tête avec ce qu'il restait de son père...
Le temps passa, mais les blessures ne guérissaient pas. Anaëlle était rongée par la tristesse, elle se noyait chaque soir dans l'alcool. Elle devenait violente et méchante avec Ninquelotë, lui reprochant injustement la mort de son mari. Elle lui répétait sans cesse :

« Il s'est tué à la tâche pour toi, pour tes livres, pour te nourrir, tu n'aurais pas dû naitre. »


S'en suivait alors des coups, laissant des marques horribles sur le corps de la jeune fille. La marâtre la frappait avec tout ce qu'elle trouvait, sa bouteille, une ceinture, les livres, les bûches de la cheminée. Tout ce qui pourrait assouvir sa douleur. Ninquelotë ne bronchait pas.
Le temps des sorties en forêt ainsi que des grandes discutions avec sa mère avait disparu en même temps que son père, celle-ci avait repris ses poteries, avait vendu les animaux, laisser les champs et avait envoyé la petite à l'école.

« Tu n'apportes que le malheur. »


C'est ce qu'entendait Ninquelotë quotidiennement, elle partait ensuite à l'école le cœur serré, dans ses habits un peu juste, essayant de camoufler les marques qu'on lui infligeait.
Elle y suivait surtout des cours pour apprendre à manier le bouclier et l'épée, c'est sans doute ce qui lui était le plus utile, bien qu'elle ne puisse s'en servir face à sa mère. Elle y mettait du cœur, était attentive, une des meilleures élèves d'après son maître d'arme.
Plus elle vieillissait, plus l'envie de partir se faisait intense, elle essayait tant bien que mal à calmer sa mère à chacune de ses ivresses mais rien y faisait, les coups pleuvaient encore et encore.
Ninquelotë était habituée et tendait parfois même l'autre joue, ce qui agaçait Anaëlle encore plus.
Elle disparaissait souvent dans la nuit, pour s'allonger dans la prairie, contempler les étoiles et discuter avec son père. Elle savait pourtant qu'il ne lui répondrait pas mais, ça lui faisait du bien, un moyen comme un autre pour extérioriser tout ce qu'elle pouvait subir dans sa maisonnette.
Elle passait le reste de son temps entre l'orphelinat où elle aidait du mieux qu'elle le pouvait les enfants qui eux aussi étaient en souffrance et son entrainement.

Un soir d'hiver, elle rentra trempée, la neige était tombée et sa mère était déjà ivre. Celle-ci avait une fois de plus décidé de s'en prendre à sa fille, le premier objet qui lui tomba sous la main était une ceinture, celle de son père qui était restée près de la cheminée, qui avait toujours gardé sa place depuis la mort de celui-ci.
Anaëlle s'était empressée de l'attraper pour mettre un coup à sa fille, mais cette fois-ci, Ninquelotë eut le courage de saisir l'autre bout avant qu'il ne vienne claquer sa cuisse. Elle tira dessus et la lança au visage de sa marâtre.
La mère sous le choc, tomba au sol, la petite s'était toujours laissée faire jusqu'ici. Elle n'avait pas réalisé à quel point Ninquelotë avait grandi, elle avait 19 ans et elle venait de la perdre.La jeune femme entreprit de faire sa valise, sans un mot, elle partit en claquant la porte.
Avant de quitter le village, elle alla une dernière fois à l'orphelinat, dire au revoir aux enfants dont elle s'était occupée et leur amena par la même occasion tous les livres que son père lui avait offerts dans son enfance. Sauf un, sa bible d'Einhassad, qu'elle gardait précieusement dans son sac...

Un dernier adieu et enfin elle prit la route...