[bgsombre] Zanyssa

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

[bgsombre] Zanyssa

Message par Nolwaen » jeu. 2 août 2012 à 23h03

Prénom : Zanyssa
Nom : Velkhyn
Age : 125 ans
Sexe : féminin
Classe : Shillen Elder (pas prêtresse en rp)
Race : elfe sombre
Croyances : Vénère Shillen
Langues parlées[/u] : Sombre, commun

Description : Zanyssa est une jeune sombre, ses yeux sont bleus turquoise très clairs, ses cheveux blancs comme la neige et un tatouage en forme de flocon est dessiné au milieu de son front. Elle affiche la plupart du temps un regard neutre, dépourvu d’émotions ou de sentiments. Quand elle parle en sombre, elle a un léger accent humain et quand elle parle en commun elle a un léger accent sombre.

CHAPITRE 1


Cherek progressait péniblement dans la neige. Le nain avait quitté le sentier car il avait remarqué loin au-dessus de lui sur le contrefort montagneux le reflet doré d’un rayon de soleil sur… un simple objet brillant ? ou alors une armure rutilante ? un casque en or ? un trésor peut-être... enthousiasmé par cette idée, il redoubla d’efforts dans l’épais manteau blanc.

En s’approchant, il aperçu une forme étrange partiellement recouverte par la neige : une jeune elfe en partie recouverte par un gros loup de montagne dans un ultime effort de protection contre le froid hivernal. C’est le bracelet doré au bras de l’elfe qui avait attiré son regard. Il s’approcha encore pour examiner les corps et fut surpris de constater que si le loup était mort, l’elfe respirait encore, bien que faiblement. Son loup l’avait sauvée d’une mort certaine.


Cherek la dégagea et la revêtit de sa cape fourrée puis il entreprit de la ramener au village. Tout en marchant, il contemplait son visage. L’elfe était très très jeune, encore une enfant. Il remarqua un nom inscrit sur le bracelet en or.

- Au moins je sais comment tu t’appelles ! Zanyssa… Comment t’es-tu perdue dans ces montagnes ? étais-tu seule ?

Mais l’enfant, inerte, ne répondit pas.



- Nous ne pouvons malheureusement garder cette enfant elfique ! affirma Isildra à son mari.

- Je sais bien… le chef va nous accuser de tous les maux du village après ça… "et les elfes clairs par-ci et les elfes sombres par-là… et t’aurais dû la laisser mourir…" je l’entends d’ici…

Isildra se retourna vers le lit qu’ils avaient déplacé près de la cheminée. Ils furent surpris de constater que Zanyssa, frissonnante, les écoutait.

- Bonjour Zanyssa … fit la naine, de sa voix la plus douce possible. Pas de réponse.

- Tu nous comprends ?

la petite Zanyssa fit oui d’un signe de tête. Les deux nains arborèrent alors un grand sourire.

- Tu sais que tu as eu de la chance que je sois passé par là… sinon tu serais morte de froid. Que faisais tu si haut dans la montagne ?


Ses yeux se plissèrent sous l’effet d’une profonde réflexion mais elle ne répondit pas.

- Tu ne te rappelles pas ? la montagne ? le froid ? ton loup ?

L’enfant secoua la tête, le regard vide. Elle semblait bien avoir perdu la mémoire.

- Ah, manquait plus que ça ! fais un effort, rappelles toi… qu’est-ce que tu faisais là-haut ? hein ? avec ton loup ? tu ne te rappelles pas ?

Des larmes brillèrent dans les yeux de Zanyssa et son visage refléta une profonde angoisse. Isildra se précipita pour réconforter l’enfant.

- N’écoutes pas mon mari, il est un peu bourru mais il n’est pas méchant. Et toi, arrêtes de l’embêter avec tes questions ! fit-elle en se retournant vers Cherek.

Le guerrier nain sortit de la petite maison en pierre en marmonnant dans sa barbe. Ildrasa reprit :

- Ne t’inquiètes pas, on va s’occuper de toi… tu es à l’abri ici…


Worlang, le chef barbare, sortit de sa hutte pour accueillir les visiteurs annoncés par ses gardes. L’homme à la puissante musculature impressionnait tous ses visiteurs… tous, sauf son ami Cherek. Ils s’appréciaient depuis de longues années, depuis qu’ils avaient combattu ensemble orcs et trolls… et leurs foutus caractères, insupportables pour les autres, s’accordaient à merveille… surtout lorsqu’il s’agissait de fêter quelque événement avec moult bières !

- Alors Cherek… ce n’est pas souvent que tu nous amènes ta femme… et encore moins une petite elfe !

- Bonjour Worlang, j’ai à te parler !

L’air sérieux de son ami nain lui fit ravaler son sourire et c’est d’un air préoccupé qu’il les fit entrer dans la hutte de réunion du clan. Cherek lui expliqua toute l’histoire.

- Il est de notoriété publique que les nains et les elfes se détestent mutuellement.

- Mouais ! pas tous… puisque vous vous souciez de cette petite comme de votre propre fille… répondit Worlang en remarquant les attentions d’Isildra pour l’enfant.

- Qu’est-ce tu veux… on ne se refait pas…

Le barbare se fendit d’un grand éclat de rire.

- Des durs à cuire qui brisent du troll et qui fondent devant une enfant ! fit-il en s’approchant vers elle.

Zanyssa, un peu effrayée, regarda s’approcher le géant. Il lui tendit la main et, inexplicablement, elle lui prit la main.


- Comment t’appelles-tu ?

- Zanyssa… répondit-elle timidement.

Prenant ses gardes à témoin, le chef barbare déclara de sa voix tonitruante :

- Moi, Worlang, chef du clan Khem, adopte la jeune Zanyssa dans ma famille ! Elle sera choyée comme ma fille et recevra une formation guerrière ! Nous ne ferons jamais de distinction entre elle et mes autres enfants, nous ne ferons jamais la différence entre une elfe et des humains !


Le Barbare était certes expéditif dans ses décisions mais il n’en était pas moins un homme de cœur et les nains le savaient.


CHAPITRE 2
Worlang était chagriné. La coutume voulait que le chef barbare promette sa fille au plus vaillant guerrier du clan lorsqu’elle aurait atteint ses 16 ans. Il attendit davantage pour Zanyssa, connaissant la différence d’âge entre les humains et les elfes. Il attendit qu’elle ait l’apparence d’une jeune fille presque adulte, mais voilà… elle n’était pas de cet avis, pour elle c’était encore trop jeune.

Worlang avait tout de même décidé d’organiser la cérémonie du tournoi qui départagerait le vainqueur. En effet, tous les jeunes guerriers du clan étaient tombés sous le charme de la jolie fille qu’était devenue Zanyssa.

Ils se rendirent à l’arène. Zanyssa suivait son père adoptif d’un air maussade. Les prétendants étaient déjà en place et, sur un signe du chef barbare, les deux premiers entrèrent en lisse. Ils se jetèrent l’un sur l’autre en hurlant leurs cris de guerre. Les épées et les boucliers s’entrechoquèrent.
Les blessures profondes étaient rares lors de ce genre de duels car ceux-ci devaient se terminer au premier sang, mais des accidents graves arrivaient parfois. Ce fut le cas cette fois-ci lorsque l’un des deux belligérants porta un coup un peu trop vigoureux à son adversaire et lui entailla profondément le flanc. Ils rompirent immédiatement le combat.


- NOOOOOON ! hurla tout-à-coup Zanyssa, à la surprise générale.

Elle s’enfuit aussitôt de l’arène, un éclat d’épouvante dans les yeux. Tandis que l’on s’occupait du blessé, Worlang partit rejoindre sa fille en se morigénant d’avoir insisté contre sa volonté.

En voyant le sang couler de la blessure béante du guerrier, un flash d’une violence inouïe lui vrilla le cerveau. Zanyssa revit en une fraction de seconde le massacre de sa famille et elle hurla, folle de terreur. Elle voulait fuir cette monstrueuse réalité. Mais certains souvenirs revenaient à flots : le village retiré dans les montagneuses, le bonheur, l’ambiance familiale, les jeux, les études de magie… mais aussi l’attaque du village, les cris de terreurs, les bruits des armes, les coups d’épées, le sang, les yeux épouvantés, puis la fuite éperdue dans la neige avec son loup…

Elle pleurait à chaudes larmes tout en courant… elle fuyait… sans réfléchir… au hasard…
Sans en prendre conscience, elle se dirigeait vers les lieux du drame de son enfance. Même harassée par sa course désordonnée, elle continua d’avancer dans la neige en sanglotant de désespoir.
Worlang constata que sa fille n’était pas revenue dans sa hutte. Il se traita mentalement d’imbécile et regretta son obstination, mais le mal était fait. Il sortit de la hutte pour convoquer ses guerriers et organiser les recherches. Les guerriers commencèrent à quadriller le terrain autour du village puis se divisèrent pour agrandir le cercle des recherches.

Worlang décida d’avertir Cherek pour que celui-ci se joigne aux investigations. Son instinct disait que le nain lui serait fort utile.

Les pleurs de Zanyssa s’étaient taris mais pas la douleur. Elle avait repris le contrôle d’elle-même et se rendit compte que ses pas l’amenaient vers la montagne de son enfance. Une force irrésistible l’y attirait et elle décida de s’y rendre même si elle devait en mourir.

La situation géographique de son village natal tenait les elfes sombres qui l’habitaient à l’écart de tout conflit, son peuple ignorait la guerre. Combien les hommes qui l’avaient accueillie lui paraissaient maintenant barbares en comparaison de son peuple qui consacrait son existence à l’étude des astres et de la méditation ! Alors que les humains apprenaient d’abord à leurs enfants à se battre et à tuer, elle avait appris dès son plus jeune âge à invoquer les énergies magiques pour soigner !

Devant le regard noir de Cherek, le fier barbare baissa les yeux de honte, pour la première fois de sa vie. Worlang se sentait responsable. Devant l’humble attitude de son ami, Cherek lui prit le bras.

- On va la retrouver…

- J’ai déjà envoyé tous mes guerriers fouiller tout le pays… j’ai pensé que… enfin… peut-être qu’elle est repartie… là où tu l’avais trouvée…

- Tu crois ? En tout cas, ça ne coûte rien d’essayer…

Après quelques heures de marche, ils parvinrent au cairn rocheux où Cherek avait découvert la pauvre enfant mourante. Bien entendu, pas de traces de Zanyssa…

- C’est ici que tu l’as trouvée ?

- Là exactement… répondit le nain en désignant un surplomb rocheux. Worlang examina les alentours selon son instinct de chasseur.

- La nuit va bientôt tomber… on devrait plutôt monter le campement.

- Pauvre Zanyssa ! Elle ne pourra pas supporter la froidure de la nuit.

- On ne lui sera d’aucune utilité si nous mourons nous aussi… expliqua le nain, pragmatique.

Worlang ne répondit pas et c’est d’un air renfrogné qu’il aida son ami nain à monter le campement.



CHAPITRE 3

La nuit était déjà tombée et le froid glacial mordait sa chair, mais Zanyssa continuait obstinément son chemin. Se rappelant ses premiers cours de l’antique magie de ses ancêtres, elle tenta de lancer un sortilège de protection contre le froid. Mais toutes ces années consacrées à une formation guerrière avaient en partie effacé de sa mémoire les composantes gestuelles du sortilège. Après trois essais infructueux, Zanyssa abandonna l’idée d’utiliser l’antique magie pour résister au froid mortel.

Elle se remit en route malgré le risque de chuter dans une crevasse masquée par la neige. Non pas qu’elle était inconsciente du danger… mais son entêtement l’emportait sur sa prudence. Après quelques heures d’une marche harassante dans la neige, Zanyssa, à bout de souffle, ne ressentait plus la douleur. Ses membres gelés, endoloris par le froid glacial, ne répondaient plus. Tout à coup, ses jambes fléchirent et elle s’affala dans la neige. Consciente de sa fin proche, une rage irrépressible l’envahit.


- Non pas maintenant… cria-t-elle à la montagne.

Pas de réponse. Mais au loin, elle aperçut une silhouette, revêtue d’une longue cape sombre et d’un chapeau à large bord, portant une faux.

- Ça y est, je délire… pensa t’elle.

Tandis que la silhouette se rapprochait, Zanyssa vit un homme squelettique, dont le chapeau à large bord et les longs cheveux blancs qui s’en échappaient dissimulaient le visage. La silhouette efflanquée était très grande et semblait flotter au-dessus du sol. Le tranchant de la longue faux était tourné vers le haut comme une arme d’hast.

Une rafale soudaine glaça Zanyssa jusqu’au plus profond de son cœur et elle comprit qu’elle ne rêvait pas : c’était surement l’envoyé de la mort !


- Non je refuse de mourir… cracha t’elle, encore pleine de rage, à l’apparition.

Une voix caverneuse, comme sortie du néant lui répondit :

- Voyons petite elfe sombre, tu ne peux retarder l’échéance, ma Maîtresse te réclame cette nuit…

- Non… sanglota t’elle, la colère cédant à la peur, qui êtes vous ?

- Je suis… le valet de la mort… le passeur pour le royaume de ma Maîtresse… Ne t’inquiètes pas, petite, ton âme sera entre de bonnes mains avec moi…
reprit lentement la voix macabre.

- Non… je vous en prie… j’ai encore tellement à faire… implora Zanyssa, terrorisée.

- Beaucoup à faire ? Humm… Je n’accorde pas souvent de faveur à mes… "clients"…

Comprenant que sa dernière heure était arrivée, le cœur de Zanyssa s’emplit de désespoir. Elle n’osa plus interrompre son fantastique interlocuteur qui semblait d’humeur à discuter.

- Je me contente juste de conduire leur âme au royaume des morts sans délai. Ma Maîtresse aime bien que je respecte l’heure de chaque mortel…


- Mais… comment faites vous… ? demanda t’elle, la curiosité l’emportant peu à peu sur la peur, il y a des milliers de morts.

- Je ne suis que l’un des nombreux avatars de la mort… et toujours l’un de nous se trouve à proximité de celui qui doit mourir… et nous veillons à ce que l’ordre naturel de la mort soit respecté…

Comme Zanyssa, ne répondait toujours pas, la voix sépulcrale reprit :

- Toutefois, il arrive que nous ayons besoin de vivants pour mener à bien une tâche car nous ne pouvons intervenir directement dans les affaires des mortels… en effet, nous ne sommes pas là pour tuer mais pour aider les âmes à trouver le chemin du royaume des morts…


- Une tâche…? osa demander Zanyssa, reprenant espoir.

- Oui, il y a déjà beaucoup d’exceptions, les vampires par exemple, mais lorsque certains mortels perturbent l’ordre naturel, tuant et massacrant en grand nombre, ou au contraire échappant à la mort par des moyens artificiels… nous devons y remédier… par des moyens humains !

- Je peux… peut-être… vous aider ?

- Peut-être… peut-être… hésita le mystérieux spectre.

Après un silence interminable, il déclara sentencieusement :

- Je t’octroie un sursis pour accomplir une quête… mais… un sursis non exempt de conséquences bien sur, histoire de ne pas en profiter pour trainer et rester en vie le plus longtemps possible, ce serait un leurre, tu ne sais pas ce qui arrivera une fois la quête accomplie… qui sait ? Peut-être auras-tu trouvé grâce auprès de ma maîtresse…

Il fit un geste lent vers elle et aussitôt, Zanyssa sentit la vague glaciale refluer de son corps et, mouvant à nouveau ses membres gelés, elle parvint à se redresser. Tandis que l’apparition s’éloignait déjà, la funèbre voix poursuivit :

- Un vieil alchimiste nargue la mort avec son élixir d’immortalité… Il envisage d’en faire largement commerce auprès des grands de ce monde… Tu dois trouver cet alchimiste… Tu ne pourras pas le tuer, car il est maintenant immortel, mais tu dois lui dérober son onguent et l’empêcher d’en fabriquer d’autres…


- Attendez… qui est cet alchimiste ? où puis-je le trouver ?

Juste avant de disparaître, il révéla :

- Je ne peux t’en dire plus… Je ne dois pas intervenir directement dans les affaires humaines… Mènes à bien cette tâche, le futur de ton âme en dépend…

Et sur cette sourde menace, le terrible spectre à la faux disparut. Zanyssa ressentit aussitôt la vie revenir dans son corps, mais une sensation glacée persistait dans son cœur et dans son esprit. La recherche de sa famille lui paraissait à présent beaucoup moins importante. Après quelques instants de réflexion, elle décida tout de même de poursuivre son chemin vers son village natal. Elle aurait ensuite tout le temps d’accomplir son funeste destin…

C’est à bout de force qu’au petit matin, elle parvint au village près du sommet de la montagne. Elle entra dans les ruines. Elle erra un moment parmi les éboulements et c’est par hasard qu’elle se retrouva dans le cimetière. Parmi les nombreuses tombes, elle reconnu son nom de famille et identifia la tombe de ses parents. Elle fut surprise de ne pas éprouver de chagrin ni de regrets. Cette nuit fatidique avait glacé ses sentiments.

En parcourant le cimetière, elle se rendit compte qu’il n’y avait pas la tombe de son frère. Etait-il encore en vie ? Zanyssa se promit de le rechercher lorsqu’elle en aurait fini avec l’alchimiste. Elle se dirigea d’un pas mécanique vers son ancienne demeure. Elle devina sous les éboulis, les restes de sa chambre. Elle se laissa tomber, trop épuisée pour continuer ses investigations, et s’endormit.



CHAPITRE 4

- C’est ma faute ! Tout ça ne serait pas arrivé si je n’avais pas tant insisté pour qu’elle respecte notre tradition. Et maintenant, elle est sûrement morte !


- Tais-toi et avance ! elle a de la ressource… n’oublie pas que c’est une elfe sombre, et qu’on la trouvée dans la montagne… elle a certainement des capacités qu’on ne soupçonne pas…

Le barbare, d’un regard morne, accepta la réprimande de son ami. Ensemble, ils continuaient d’avancer sur le plateau, guidés par la ténacité du nain, lorsque…

- Eh ! Là-bas, on dirait des ruines ! s’exclama Worlang soudain plein d’espoir.

- Allons y jeter un coup d’œil…
Des scènes de pillage et de désolation passaient et repassaient devant ses yeux et toujours, le spectre sombre à la faux la pointait du doigt. Soudain une main agrippa son bras, elle voulu crier… et se réveilla de son cauchemar, et aperçut les visages stupéfaits de Worlang et Cherek.

- Zanyssa ? Qu’est-ce qui t’es arrivée ? Tes cheveux et tes yeux… et ce signe la ? plaçant son index sur son front.

Zanyssa prit une mèche de ses cheveux dans sa main et constata qu’ils étaient d’un blanc immaculé ! Dans le petit miroir que lui tendit le nain, elle constata aussi que ses yeux s’étaient éclaircis, ils étaient maintenant très clairs. Et elle fut légèrement surprise de voir cette marque sur son front, elle s’approcha tout prêt du miroir et constata que la marque ressemblait a un flocon de neige. Le spectre avait aussi laissé une empreinte sur son corps, surement pour lui rappeler constamment sa quête.

- Euh… sûrement le choc et le froid… éluda Zanyssa en plaçant quelques mèches sur son front pour cacher la marque. Elle n’avait pas envie d’expliquer sa rencontre avec le valet de la mort et la funeste mission dont il l’avait chargée.

- Tu peux te vanter de nous avoir flanqué une sacrée frousse … dit aussitôt le nain souriant pendant que le barbare se confondait en excuses.

Cherek puisa dans ses provisions pour préparer un déjeuner copieux. Sans mot dire, Zanyssa se leva pour examiner les restes de son ancienne demeure. Worlang, toujours plein de remords, l’aida du mieux qu’il put pour dégager les pierres effondrées.

- C’est prêt ! s’écria le nain en retirant une tranche de viande du feu.

- Attends, la petite a trouvé quelque chose…

Zanyssa extirpa d’un coffre à moitié défoncé un grimoire relativement bien conservé.

- C’est le livre de sorts de mes parents…

- Allez viens manger… l’encouragea d’une voix douce Cherek.

Elle revint vers le feu de camp, tout en parcourant du regard le grimoire familial.

- Qu’est-ce que tu vas faire, maintenant ?

- Je ne sais pas…

Elle avait cette quête de ce maudit alchimiste à accomplir, mais elle ne voulait pas en parler à Worlang et Cherek. Surtout, elle voulait rester seule…

- Tu peux faire ce que tu veux et aller où tu veux, je ne t’obligerai plus à suivre nos coutumes… dit le barbare pour la centième fois.

Comme Zanyssa restait silencieuse, le visage grave, Worlang continua timidement :

- Tu peux revenir au village et…

- Non ! Il vaut mieux que je m’éloigne loin de tout çà… fit elle en désignant d’un geste large les montagnes.

Comme le nain et le barbare ne répondaient pas, elle continua :

- Je vais me retirer dans un endroit calme et reculé, pour étudier la magie de mes ancêtres… « et surtout m’occuper d’un certain alchimiste » pensa-t-elle.

Face à la détermination qui brillait dans ses yeux, ses deux amis acquiescèrent.

- Tu sais que tu pourras toujours compter sur nous…

Pour toute réponse, Zanyssa les salua puis, après avoir pris quelques provisions que le nain avait apportées, elle les quitta et se dirigea vers le nord sans se retourner.


CHAPITRE 5
Elle entreprit donc ses recherches, sans trop savoir par ou commencer. Elle parcourut les grandes villes, les bibliothèques cherchant des gens susceptibles de l’informer, mais rien…
Des années et des années passèrent sans qu’elle ne trouve le moindre indice de cet alchimiste.

Puis un jour, on la guida vers un autre continent, Elmoraden, ou une rumeur parlait d’un alchimiste fabriquant des potions d’immortalité.
Elle décida de s’y rendre, elle n’avait plus rien à perdre ni à gagner à rester sur son île. Elle n’aimait pas trop le bateau et il fallait plusieurs semaines pour s’y rendre, mais elle n’avait pas trop le choix. Elle prit toutes ces affaires et se dirigea vers le port de la capitale, direction Elmoraden…



Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité