Au loin une petite lueur orangée d’où s’échappe une douce mélodie. Je m’approche les yeux rivés sur ce seul point de repère dans les ténèbres. Plus je m’approche plus la musique se fait claire et audible. Puis j’arrive à cette porte. Une porte entrouverte, en bois, du chêne probablement, elle est sculptée de petits personnages et d’animaux en tous genres. De l’embrasure j’entends des rires, qui se mêlent à la mélodie toujours présente.
Je suis entrainée par ma curiosité mais retenue par ma peur,ma curiosité prend le dessus et je m' approche finalement de cet éclat de lumière qui s’échappe de l’embrasure.
Je recule.
_Et si c’était l’enfer ?
Je me retourne
_Les ténèbres…
_Il n’y a pas le choix, Si l’enfer m’est destiné c’est que je l’ai mérité.
Je me résigne à ouvrir cette porte. Mais au moment de poser mes doigts sur la poignée tous les petits personnages sculptés prennent vies ainsi que les animaux. Je retire vivement la main surprise.
_Il le faut!
Je réitère mais ne prête plus attention à la vie qui se déroule sur la porte, et ouvre le battant. Des rires et une lumière éclatante me happent.
...
J’écarquillais les yeux la lumière m’était douloureuse pour la première fois de ma vie… Ma vie ?
_Mais…
L’endroit était bien un endroit où les vivants demeuraient, j'étais sous un duvet dans une étroite couchette à côté de laquelle un petit tabouret faisait office de table de nuit. Mais non loin un mouvement me fit reprendre pied dans la réalité. Une forme humaine me tournait le dos, assise auprès de bougies disposées autour d’un miroir qui reflétait un visage blanc.
Blanc… Très blanc… Trop blanc… Pour être vivant.
...
Le visage à travers le miroir me regarda et se fendit d’un sourire rouge et sensuellement féminin.
-Tu te réveilles bien tard ma grande !
Des applaudissements retentirent, je sursautai, la musique toujours présente.
-Elle se retourna et déclara : Je dois filer c’est l’heure de ma représentation !
Son visage blanc tranchait avec le rouge de ses lèvres, un rouge sang, faisant ressortir l’habit immaculé de blancheur qu’elle portait.
La femme s’en alla après une rapide et ridicule révérence tout en alliant son salut à l’ouverture de la porte puis disparut en la refermant dans un petit tourbillon de neige.
A travers la petite fenêtre je vis une toile bariolée de jaune et de rouge, où la neige dansait. Puis mon regard se posa sur les murs, les murs étaient couverts de masques, de magnifiques masques de carnaval, blancs, de couleur, souriants, grimaçants, ornés de plumes ou de voiles. Une diversité incroyable dans ce si petit espace.
Je regardais finalement autour du lit, sur le petit tabouret, une fine chemise de nuit était déposée, mais l’air était froid, bien au chaud je continuais à contempler ces masques.
Finalement je décidai de passer la chemise qui ressemblait plus à une nuisette vu sa finesse.
Soudainement, des applaudissements retentirent et la porte s’ouvrit à ma grande surprise je finis rapidement de la passer et cachai mon intimité pour garder un semblant de pudeur.
-Elle te va très bien, C’est celle de ma fille, Alice. Fit-elle dans un sourire en voyant ma gène.
La créature s’assit devant le miroir encadré de bougies en continuant de parler.
-C’est elle qui t’as retrouvée avant-hier au coin de notre campement, tu étais inconsciente, et gelée. Tu en as eu de la chance.
Elle prit une sorte de serviette, la trempa dans un petit récipient puis commença à s’en tamponner le visage.
- Au fait, tu as un nom ?
Bien que surprise je lui répondis:
-I...Izoène…
-Et bien moi c’est Annaelle.
Sa sincérité m’atteignait au même rythme que le maquillage sur son visage disparaissait.
-Je suis le Pierrot de ce cirque, le Pierrot au féminin, dit-elle en émettant un rire cristallin.
_Un cirque… me dis-je à moi-même, Ce n’était pas l’enfer, mais une nouvelle vie qui m’étais offerte.
Mon adolescence fut rythmée par le vagabondage des gens du cirque à travers les cités, j'y tenais le rôle de l’Arlequin mais aussi celle qui marche sur ce fil tout là-haut là-haut, l’équilibriste. Les temps étaient rudes et les pillards habituels, dont il fallait se défendre lorsqu’on voyageait. Le balancier me permit d’apprendre très vite à manier l’arme d'hast, aussi puissante que mortelle.
Nom : ( pas connu, car orpheline)
Prénom : Izoène
Age : 23 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Classe : Dreadnought
Croyances : Aucune sauf l'enfer et le paradis.
Langues parlées : Commun
Description physique : Bronzée, des yeux fins et bleu. Un chapeau à grelots sur la tête, Elle est joviale et sociable.
Autres (particularités) :-