[bghumain] Lumine Calint

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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[bghumain] Lumine Calint

Message par Mouette » lun. 22 novembre 2010 à 13h20

Fiche Personnage

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Nom: Calint
Prénom: Lumine
Race: Humaine
Age : 22 ans
Profession: Mage de feu
Alignement: Neutre
Rapport religieux: Aucune croyance
Parenté: Ranyhyn Calint ( frère )


Description physique: Lumine parait faite d'argile, tant son corps est mince et fluet. Ses cheveux bleus-verts coupés courts encadrent un doux visage au milieu duquel deux perles grises, brillent légèrement. Haute d'un mètre septante, ses formes sont belles et gracieuses, sa féminité ressortant en des gestes délicats. Elle semble calme, cependant, il n'est pas rare qu'elle s'exprime de manière à contredire son apparence...

Description psychique: Lumine est une perle de douceur, même s'il semblerait qu'elle devienne plus directe et plus ouverte qu'autrefois. Maintenue trop longtemps sous la protection de son frère, elle a un désir ardent de liberté et d'autonomie. Lumine paraît fragile et timide, pourtant, lorsqu’elle voudra faire face à quelqu’un qu’elle connaît, une apathie cruelle, impensable, pourrait surgir…
Dernière modification par Mouette le lun. 30 avril 2012 à 13h10, modifié 10 fois.
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Re: [bghumain] Lumine Calint

Message par Mouette » sam. 24 mars 2012 à 14h57

Opposition

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Liberté...
Chapitre I

Rougefeuille de l’An 36
(Lumine a quatorze ans)


Mes mains tremblaient.
Je fouillais dans mes poches à la recherche d’un objet que je pouvais triturer.
Il fallait passer cette nervosité.
Je ne trouvais que les clés de la maison.
Je les réchauffais dans ma paume et les remua ensuite, essayant de ne pas faire entendre le tintement aigu du métal…

N’était-ce pas ironique de passer son agitation sur cet objet-là ?
Il signifiait la maison.
La famille.
Et là était bien le problème…

« Penses-tu être bien cachée ici ? me demanda-t-il, d’un air arrogant. »

Je sursautais en me retournant, serrant les clés dans ma main.

« Je…ne me cache pas, lui répondais-je. »

J’observais alors mon frère qui me faisait face. Le regard fier et hautain, il me jetait un regard dédaigneux.

« Alors…tu viens pleurer en cachette ? » Il soupira. « Il serait grand temps que tu prennes du courage, Lum's. »
Je fronçais des sourcils, je connaissais la suite. Il avait toujours la même façon de faire : réutiliser les mots de nos parents pour tourner le couteau dans la plaie.

« J’avoue que cette fois-ci ils ont fait fort. Ils ont eu tords de t’adresser ces mots. »

Tourner sa veste au dernier moment ? Une nouvelle technique ? Ou était-il sincère ?

« Mais tu sais, il ne faut pas que tu prennes tout sur toi. Cesse de croire tout ce que l’on te dit. Fais-toi ta propre raison… Ils sont un peu berné nos parents, tu le sais bien. »

Il me sourit. Mon frère avait du cœur, il m’aimait, c’était évident. Cependant sa nature égoïste et autoritaire prenait quasiment toujours le dessus. Comment interpréter ses mots ? Je ne répondais pas.

« Ne fais pas cette tête voyons… Écoute… Viens marcher avec moi un moment, ça te fera du bien. »

Me proposer une ballade ? Rien que pour moi ? Est-ce qu'il commençait enfin à vouloir me comprendre? J’acquiesçais d’un mouvement de tête.

Il ne parla plus pendant un bon moment. Nous arrivions sur le chemin menant à Aden. L’herbe était sèche, les arbres murmuraient entre eux au gré de la brise, pavanant leur majestueuse tenue colorée… Je fermais un instant les yeux, le cœur s’apaisant doucement.

« A quoi penses-tu ? »

« A rien… Je vais b… »


Il me coupa.

« Le voilà le soucis avec toi. Tu ne penses à rien, tu restes bloquée des heures sur une petite friction émotionnelle et paf ! On n’établit rien ! On s’attarde à ne penser…à rien. A oublier. Tu fais du sur-place ! Heureusement que je suis là pour te ramener à la réalité, hein ! »

Je me disais que cela ne durerait pas… Mais au fond…Il a sûrement raison… Je n’avance pas… ?

« Je ne sais pas comment tu vas t’en sortir quand je ne serais plus là… »

Je tournais vivement la tête vers lui, les yeux grands ouverts, alerte.
« Plus là… ? Tu vas partir ? »


On aurait dit qu’il retenait un sourire…Cela l’amuse de partir loin de moi ?

« Justement… A ce propos… »

Il va vouloir que je reste pour que cela me forge… Résister aux parents…Seule. Je fronçais des sourcils. Oh moins il ne remuera plus le couteau dans la plaie… !

« Cela te dit de partir en voyage d’étude avec moi ? »

Je crus à une farce. Mon frère aîné me proposait de l’accompagner ? Seule avec lui ? Moi qui pensais que je l’ennuyais… Le fatiguais avec mes comportements ! Tant de pensée envahissait mon esprit : J’aimais mon frère, malgré son fort caractère. Je ne pouvais imaginer qu’il parte ainsi, me laissant seule avec nos parents insupportables. Il savait ce qui était le mieux pour moi, toujours. Il me conduisait. Je devais l’écouter… Cela me donnerait du courage.

« Et bien alors… ? Tu ne veux pas ? »

« S..Si si ! Je veux ! »

Il sourit l’air satisfait. Je lui rendis son sourire.

« Tu...enfin...On part bientôt ? »

« On rentre et j’annonce aux parents que je te prends sous ma garde. Ils ne pourront rien dire. »


En rentrant, je me voyais déjà partir sur les longs chemins, large besace au dos, livre de magie à la main…
Je rêvais.


Chapitre II

Brilleblé de l’An 40
(Lumine a dix-huit ans)


Que serais-je devenue si je n’étais partie avec lui ? Une loque au fond d’une cuisine à éplucher des patates ou une grande mage de feu ?
Ce que je sais, c’est que j’ai beaucoup étudié. Il m’a fait étudier. Il m’a plus ou moins obligé. Enfin…C’est pour mon bien. Et pour moi-même, puisque c’est ma propre volonté que de devenir mage de feu.
Je dois être reconnaissante envers lui. Je lui dois mes études. Mon savoir.
Pourtant…
Quelque chose au fond de moi me titille et semble vouloir me prévenir de quelque chose… Comme s’il agissait ainsi pour lui. Cela lui donne un certain pouvoir… ? Est-ce cela ?
Mon frère est certes dur et désagréable avec moi, cependant, il l’est pour moi. Je ne peux lui en vouloir…
Est-ce parce que je me retiens de le frapper, de l’injurier, qu’une énergie grandit dans mon corps ? Pourquoi cette ambiguïté entre haine et amour se croise… ? Est-il meilleur que moi ? Et puis, qu’est-ce que cela importe ?

Il est mon frère.
Celui qui m’insulte toujours, qui me pousse à passer à l’action, qui sait où viser pour me faire du mal, qui forme ma vie, qui sacrifie sa vie pour moi.

Pourquoi la révolte évolue en moi ?


Chapitre III

Tombefeuille de l’An 45
(Lumine a 21 ans)

Je levais mon regard au ciel. Encore à babiller avec une femme… Il ne cesserait donc jamais. Je l’attendais les bras croisés vers la passeuse… Mon livre de magie était alors mon compagnon.
Une heure plus tard il revenait vers moi.

« On y va, me dit-il. »

Je fronçais des sourcils en levant un bref regard vers lui.

« Je finis mon chapitre. »

« On y va j’ai dit. »

« Tu passes une heure à discuter ! Je peux bien finir mon chapitre ! »


Il me regarda froidement.

« C’est moi qui décide, rappelle-toi que tu me dois tout. »

Voilà. J’étais prisonnière de lui. Je ne pouvais plus décider de ma vie. Je n’osais bouger le petit doigt. Il m’avait soigneusement manipulée…Mais, que pouvais-je faire maintenant ? Me révolter contre mon frère ? Lui crier que je n’ai plus treize ans ? Non pas…Il me fallait un meilleur plan… Bientôt, un jour, Lumine se réveillera.
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Je me réveillerais.
Je m'éclairerais un nouveau chemin.
Pour moi seule.
Dernière modification par Mouette le lun. 30 avril 2012 à 13h10, modifié 9 fois.
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Re: [bghumain] Lumine Calint

Message par Mouette » sam. 24 mars 2012 à 16h30

Chronique I
Départ

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Il me suivait...sans cesse.
Je levais les pieds, évitant les cadavres de bouteilles. Entre les ordures et les vêtements souillés, le corps fluet que fut autrefois mon frère jonchait le sol, si harmonieux dans ce décor immonde. Je le regardais un instant. Il ne valait pas plus que ces déchets. Il n'était plus rien et il pourrirait là. Cela faisait suffisamment de temps que je ne m'attendrissais plus de lui. Le laisser touiller dans sa merde, il n'avait fallut que ça pour qu'il en arrive là. Belle ironie, le peu de savoir qu'il m'avait permis d'acquérir l'avait vaincu.

Une bouteille tinta contre mon pieds, je grimaçai en jetant un rapide coup d'œil vers Ranyhyn. Celui-ci marmonnait quelque chose d'incompréhensible en se tournant mollement vers moi. Son visage était crasseux, il me faisait honte.

"Range-voir...c'bordel!"me cria-t-il.

Je voulais l'étrangler, mais je n'en avais pas le courage. Le laisser dans sa crasse me semblait déjà suffisant. J'étais bien faible...

"Bouge-pas...J'vais m'en occuper."

La sacoche à mon dos trahissait mon asservissement, je me dirigeais vers la sortie, ramassant non pas les bouteilles, mais mes affaires. Ranyhyn grommela en tentant de se remettre debout.

"Reste seulement tranquille, Rany... Je m'en occupe."

"Qu'est-ce tu fou? T'ranges rien!"


Il me regarda froidement, de ses deux pupilles noires.

"Tu te casses?"

"Je range."

"Tu mens. Reviens-là."


Je reculais vers la porte, automatiquement.

"R'garde... tu pisses de peur."

Il souriait d'un air malsain, je ne disais rien.

"Viens vers moi."

Je posais mes doigts sur la poignée.

"Lâche cette porte tout de suite."

Il semblait retrouver de la lucidité à chaque inspiration. J'ouvrais rapidement la porte pour sortir en vitesse.

"Sale gârce! T'vas pas t'en sortir comme ça!!"

Il courut après moi un court instant et m'attrapa le poignet de sa large main. Je sentis ma peau me picoter puis chauffer rapidement. Je gesticulais, tentant de me défaire de son emprise, il me brulait l'avant-bras! J'incantai un sort de vent le propulsant juste un peu plus loin et enchainais avec un sort de sommeil. Je détalais, effrayée. Il en était là! Au point d'attaquer sa propre sœur! Je ne m'étais pas attendue à ça! Il m'avait toujours manipulée sous la pression, jamais sous la force... L'esprit brouillé, j'empruntais la téléporteuse, payant de mes quelques sous pour me rendre au plus loin.

Assise sur les escaliers de Giran, je soignais ma plaie. Il était tombé trop bas pour me poursuivre. Il n'avait plus qu'à se démerder, et... moi de même.
Mais j'étais libre.
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Je me sentais à la fois fière et ridicule...
Durant une année, je trouva du travail pour les services funéraires de Giran, pour la crémation des corps. Ce fut le seul emplois que j'eu qui fut plus ou moins bien payé. Une année glauque, qui grisa mon humeur. Ayant suffisamment d'adena économisé, je décidais d'arrêter ce travail morbide et décidais de quitter Giran.
Heine serait sans doute... plus joyeuse.
Dernière modification par Mouette le lun. 30 avril 2012 à 13h11, modifié 2 fois.
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Re: [bghumain] Lumine Calint

Message par Mouette » lun. 26 mars 2012 à 20h51

Chronique II
Aveugle oisiveté

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Douce inconscience, où me mèneras-tu donc ?
Les belles saisons reviennent. Assise près d’une rivière, je contemple les prés qui reprennent vie et je me dis que je suis comme ces brins d’herbe-là. Je me renouvelle, je crois en ma vie future, je me vois déjà pousser haute, peut-être même, fleurissante ? Je me laisse rouler dans l’herbe, je me sens bien. Pourtant, ces événements m’ont troublés. Je ne parviens placer de mots pour les définir. M’ont-ils été bénéfiques ? Me mèneront-ils à ma perte ? J’ai l’impression de ne pas m’en rendre compte. Comme si je prenais des braises entre les mains, sans m’apercevoir qu’elles me brûlent la peau. Je ne souhaite pas croire en leur apparence malsaine, je me sens pleinement vivante. Et pourtant, j’ai risqué la mort. Plus d’une fois j’ai risqué ma vie et je ne m’étais jamais sentie aussi vivante.
Qu’est-ce donc que cette attirance, qu’est-ce donc que ce silence ? N’avais-je pas décidé de m’élever ? Au fond, je l’aime cette apparence. Celle qui me suis et qui me détermine. La frêle. La douce. La chétive. L’inconsciente. La dominée. Peu importe les idées à quoi ces mots se rapportent, je m’y sens pleinement moi-même. Ils sont moi. Je m’en distrais.
Douce inconscience, où me mèneras-tu donc ?

Souvenir


[...]
- Humains sont de petites choses.
[...]

[...]
- Qu’est-ce qui vous satisfait ?
- Bien des choses mais lorsque tout vient facilement, cela me satisfait peu.
- Comme tout le monde. C’est des plus évidents.
[...]

[...]
- C’est le but. Et si possible, vous effrayer pour voir si l’intérêt l’emporte sur la peur et si vous viendriez avec moi, prête à en assumer les conséquences.
[...]
[...]
- Tu te testes toujours n’est-ce pas ?
[...]

[...]
- Rien n’est gratuit sans appartenance. La liberté a un coup quotidien.
[...]
[...]
- Tu vis dans l’ignorance.
- Mon ignorance me plaît. Elle n’est déjà plus celle d’hier.
- Et ne sera pas celle de demain. La liberté se gagne…et pour y arriver tu as beaucoup à apprendre.
[...]


[...]
- Je m’étais promis, mais je n’ai pas tenu ma promesse.
[...]
[...]
- J’espère que ça te reviendra, en tout cas…
[...]


[...]
- Elle est assurée de la supériorité de par sa féminité, monsieur. Si je puis donner mon avis.
- Comme toute femme…
- A chacun sa dose…
[...]
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Re: [bghumain] Lumine Calint

Message par Mouette » sam. 31 mars 2012 à 22h00

Chapitre IV
Connaissances


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« La connaissance est en elle-même puissance.»

Le danger peut être bien autre.
Trop près, trop vicieux.
C'est bien là la plus grande inquiétude.
Tout est si proche de nous, sans que nous ne le sachions.
Savoir utiliser l'environnant n'est pas difficile, il suffit d'avoir la mémoire saine.
Cultiver un champs, un champs de connaissance.
Une petite addition, une petite force, ajoutée.
Ne pas chercher l'ultime savoir, ni l'ultime force.
Chercher l'amélioration.
Et se plaire dans la progression.

Documentations

Drogues
Aubépine
Tranquillisant et somnifère (pour une durée d’environ 1 heure). Se prend sous forme de poudre verdâtre à diluer dans de l’eau, lait ou alcool.


Chelidonium
Engendre une sensation de froid, jusqu’à une hypothermie total du corps. Elle peut entraîner l'inconscience et la mort. Se prend sous forme de sucre à avaler.


Ether
Sa consommation engendre des mouvements incontrôlés, des spasmes, une incapacité à parler intelligiblement. Une consommation régulière peut engendrer une dépendance physique et psychique forte. Peut induire une dépression pouvant aller jusqu'à la perte de conscience. Produit sous forme de petite capsule à presser, laissant échapper un gaz qui s’inhale.


Feuille Orc
Psychotrope, tranquillisant et apaisant, la feuille orc peut être aussi hallucinatoire. Engendre un état de sérénité ou d’euphorie. Peut engendrer une dépendance psychique. Se prend sous forme d’herbettes à fumer seules ou accompagner de tabac.


Humulus Lupulus
Légère euphorie au premier abord puis provoque une diminution de la libido, des constipations et des difficultés à uriner. A forte dose, peut aussi entraîner des démangeaisons durables. Se prend sous forme liquide à boire.


Kétamine
Analgésique et psychotrope puissant, peut être utilisé pour soulager des douleurs aiguës. Entraîne des migraines, des nausées et une sensation d’irréalité. Les consommateurs réguliers pourront avoir des pertes de la mémoire et développer des signes de paranoïa et d’égocentrisme. La Kétamine provoque une dépendance psychique. Elle se présente sous forme de poudre cristalline, soluble dans de l’eau ou de l’alcool.


Lepidium
Aphrodisiaque, provoque de l’hyperthermie et une augmentation de la libido. Peut entraîner une accélération du rythme cardiaque et des troubles du sommeil. Se prend sous forme de liquide à boire.


Mandragore
Puissant somnifère, la poudre de mandragore endort dès les premières minutes après l’ingestion pour une durée d’environ 12 heures. Elle peut provoquer des troubles cognitifs, des céphalées ainsi que des cauchemars. À forte dose, elle peut entraîner l'inconscience et la mort.


Mescaline
Hallucinogène psychédélique, euphorique, donne aussi des hallucinations auditives, des perceptions déformées du corps, des troubles de la concentration, et une désorientation. Les nausées et vomissement sont fréquents lors de l’ingestion. Le produit dilate les pupilles, augmente la pression artérielle et peut donner de la fièvre. La mescaline ne semble pas provoquer de dépendance physique. En revanche comme toute substance hallucinogène elle peut provoquer des angoisses, phobies, état confusionnel, dépression voire bouffées délirantes aiguës. Se prend sous forme de poudre à laisser fondre sur la langue.


Opium/Pavot Somnifère
Relaxant, apaise l’angoisse, l’opium est un stupéfiant qui entraîne une euphorie douce pouvant aller jusqu’à une sensation d’éloignement face au monde réel. Provoque aussi une diminution de la libido, un ralentissement du rythme cardiaque, des troubles de l’humeur et entraîne une forte dépendance physique et psychique. L'opium peut se consommer mangé ou bu en décoction mais son usage le plus courant consiste à être fumé, souvent à l'aide d'une pipe (où la boule d'opium est préchauffée en étant piquée sur une aiguille), parfois mélangé avec du tabac.


Pimpinella
Hypnotiseur, entrant le consommateur dans une transe secondaire, immobile. Réactif au monde qui l’entoure, on nomme aussi cette drogue « envouteur de l’esprit» car il sera possible de faire parler la personne sous effet, contre son gré. Durée de l’effet d’environ 30 minutes. Peut provoquer des tremblements et des insomnies. Se prend sous forme de liquide à diluer dans de l’eau ou de l’alcool.


Pruissicum
Créé une endurance et une force décuplée de trois. Sensation d’énergie et de puissance, abaisse la sensation de faim et de soif. Motivation et courage sont sensibilisés. Provoque une forte dépendance physique et psychique, peut aussi entraîner des malaises et des faiblesses une fois l’effet estompé.


Silybum
Crée une diminution des sensations de faim et de fatigue, augmente l’endurance et sensation d’augmentation des facultés cérébrales notamment la concentration, euphorie et bien être. Provoque une forte dépendance physique et psychique et peut entraîner des interruptions des menstruations chez la femme, des douleurs musculaires, un affaiblissement général et un amaigrissement. Se prend sous forme de poudre orangée à mélanger avec du sel.


Dérivé du Silybum
Crée une diminution des sensations de fatigue et de froid, augmente l’endurance et donne une sensation d’être sous le stress de l’adrénaline. Provoque une forte dépendance physique et psychique, peut aussi entraîner de légère migraine et dans 30% des cas, des évanouissements une fois l’effet estompé.


Urtica dioica
Confusion onirique et perte des rapports spatio-temporels, sèche la peau, et diminution de la salive. Se prend sous forme de poudre de petites herbes à ingérer ou à fumer.


Valériane
Provoque une grande fatigue ainsi qu’une insomnie tenace, entraînant des problèmes érectiles majeurs ainsi que des troubles de l'humeur tel que : nervosité, irritabilité, anxiété, dépression. Se prend sous forme de petite poudre grise à fumer.



Poison naturel


Aconitine
Provient de l’Aconit Napel, entraîne la mort par paralysie des différents systèmes vitaux, elle engendre également entre autre symptômes des sueurs, mydriase, hyper salivation jusqu'à la mort. Il n'existe aucun antidote à cette toxine.


Arsenic
Provoque vomissements, douleurs œsophagiennes et abdominales et diarrhées sanguinolentes


Ciguë
Provoque dans l'heure qui suit des troubles digestifs (surtout quand la racine est utilisée), des vertiges et céphalées, puis des paresthésies, une diminution de la force musculaire, et enfin une paralysie ascendante. Des convulsions et insuffisance rénale pouvant entraîner la mort


Cyanure
Perte de conscience en une minute et parfois en 10 secondes dépendant de la résistance du corps et de la quantité d'aliments présents dans l'estomac. Après une période de 45 min, la personne entre en coma et peut mourir en deux heures s'il n'y a pas d'intervention magique ou médicale. Durant cette période, il peut y avoir des convulsions. En général, la mort intervient par arrêt du cœur


Digitale pourpre
Plante vivace très toxique car elle contient des substances, notamment des hétérosides, dont la digitoxine, la digoxygénine, la digitaloside, la sapogénine, la digitonine, qui ralentissent et renforcent les battements des muscles cardiaques, provoque donc une paralysie musculaire totale. L'effet dure environ 4 heures.


Euphorbone
Provient de la fleur d’euphorbe, entraîne des irritations de la peau, brûle. Soigne les verrues


Feuille de Datura
Délire hallucinatoire, mort en trop grande quantité


L'huile de ricin
Provoque de forte diarrhée.


Suffisium
Petite gélule bleue à ingérer. Le consommateur n’aura plus le besoin de s’abreuver pour cinq jours durant. Cependant, l’utilisateur ne devra impérativement pas prendre d’autres gélules avant ces cinq jours comptant, le risque de mort s’élevant à plus de 99%.


Toxine tétanique
Se trouve principalement dans la rouille du fer, les épines des rosiers. Provoque maladie infectieuse et mort si aucun remède.


Vampris
Aussi appelée « mort du vampire », ce poison se présente sous forme de petite gélule brune à ingérer. Elle est créée à partir d’alchimie, de magie noire et de bois d’aubépine. Une fois ingérée, la gélule se déplacera dans le corps jusqu’à atteindre le cœur éteint du vampire. Des épines d’aubépine se cristalliseront à travers l’organe. Durant une demi-heure, la victime ne s’apercevra de rien, ne sentant rien. Au bout d’une heure, le cœur prendra feu et flambera le corps du vampire.

Poison exclusivement pour vampire, sans effet sur les autres races.


Venin des araignées des marais
Paralyse les muscles, l'effet dure 1 heure.



Huiles - Utilités


Calendula
Utilité : Anti-inflammatoire, désinfectant, cicatrisant. Pour brûlure, contusion, mycose, hématomes, coups de soleil
Attention, ne pas appliquer une pommade à base de calendula sur une plaie ouverte!


Camomille
Utilité : antiallergique, calmante, somnifère, cicatrisante
En tisane : pour problème digestif, vomissement, trouble du sommeil, nervosité, rhume des foins


Carthame
Utilité : Pour huile de massage : elle améliore la circulation sanguine et stabilise la tension artérielle, elle agit positivement sur les traumatismes musculaires ainsi que sur le rhumatisme.


Jasmin
Utilité : Effet euphorisant et relaxant, grande efficacité en cas de dépression, utilisée en massage, elle a des qualités chauffantes qui permettent de détendre corps et esprit, vertus aphrodisiaques. Elle agit sur l’impuissance ainsi que sur la frigidité. Pour maux comme la toux, l’enrouement, l’extinction de voix, efficace sur les peaux sèches et sensibles.


Laurier d'Eva
Utilité : pour traiter la grippe, la sinusite, la bronchite, l’asthme, l’urétrite, la tuberculose


Lavande
Utilité : hydratante, relaxante, contre la nervosité et l’anxiété et les troubles du sommeil, désinfecte les plaies légères, anti-inflammatoire


Lys blanc
Utilité : effet antiseptique et cicatrisant, utilisée pour soigner diverses infections


Millepertuis
Utilité : en huile, apaiser les douleurs et les brûlures


Pâquerette (bellis)
Utilité : retend et lisse et adoucit la peau


Gromarin
Utilité: arthrite, arthrose, torticolis


Vanille
Utilité : contre l’hystérie, la dépression ou la mélancolie


Autres plantes pour huile: Tiaré, Aloe Vera, Carotte, Arnica, Rose, Violettes, Iris, Basilic, thé vert, noisette, sauge de Parnassus, Clou de giroflan, zeckanelle, muscasstout, tyhm, safran murmurant, Paprikagrio, Moutarde de Dion
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Re: [bghumain] Lumine Calint

Message par Mouette » lun. 30 avril 2012 à 13h13

Chapitre V
Construction, destruction, rénovation

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Aujourd'hui, un oisillon. Demain...

Je disais:

"Le danger peut être bien autre.
Trop près, trop vicieux.
C'est bien là la plus grande inquiétude.
Tout est si proche de nous, sans que nous ne le sachions.
Savoir utiliser l'environnant n'est pas difficile, il suffit d'avoir la mémoire saine.
Cultiver un champs, un champs de connaissance.
Une petite addition, une petite force, ajoutée.
Ne pas chercher l'ultime savoir, ni l'ultime force.
Chercher l'amélioration.
Et se plaire dans la progression."

Cependant, il faut pouvoir manipuler cette connaissance pour en retirer protection. Sans manipulation, aucune nécessité. Évidemment.
Je me plais dans la progression, malgré les déchirures qui ont transpercés mon être. Persévérance.



Souvenir
"Je ne me sens tranquille nulle part. Gardez l'œil."
"- Me direz-vous quels sont vos buts avec Sire Vulkan?
- Si vous avez les moyens de m'en convaincre.
- Il semblerait que vous ne comptiez pas établir une amitié avec lui...Cela est sûr.
- Vraiment?
- Vraiment.
- Peut-être que si, peut-être que non...
- Tssk.
- Votre attitude le démontre. Rien même que cette réponse.
- Et pour...pourquoi ça?
- Car si tel était le contraire, vous voudriez défendre ce point de vue. Et ne me tenteriez pas ainsi.
- Sauf si je veux que vous, vous croyez le contraire.
- C'est idiot.
- Si je vous disais que vous m'avez percé à jour et que tout ce que je veux c'est vous?
- Vous ne vous vous seriez pas rendu auprès de Sire Vulkan. Et je ne vois pas en quoi vous vous intéresseriez à moi.
- Dans l'immédiat?
- N'importe.
- Dans l'immédiat, je suis véritablement affamé. Le reste du temps, c'est une autre histoire que vous n'êtes pas censé connaitre.
- Pourquoi ne pas croquer cette elfe tout à l'heure en ce cas?
- *sourit avec les crocs en évidence* Vous n'êtes pas censé connaitre cette réponse non plus."


"- Hey bien humain, en quel honneur parles-tu à un orc?
- Humaine. Je suis une femme.
- Excusez-moi, je vous ai mal vu avec son immense ombre.
- Je ne vois pas en quoi "parler" est un signe d'honneur. Les mots peuvent être tranchant.
- Les dents aussi.
- Cela est vrai mais cela peut être interprété pour certain d'une bonne chose.
- Les dents aussi...
- *se gratte la tête*
- L'interprétation des autres...Je ne m'en préoccupe plus tant."
"- Alors humaine, tu fais toujours de l’ironie ?
- Vous ne comprenez pas la taquinerie ? Vous auriez pu prendre la sombre… elle vous offensait bien plus que moi.
- Héhé…
- Prendre la facilité… Tsssk.
- La sombre est stupide."
"- Crois-tu que nous soyons encore à l’époque ou tous les orcs animent une haine envers les humains ?
- On ne haït pas les humains… On les dresse comme du bétail qu’ils sont.
- Ce n’est plus ainsi. Le village ne te laissera pas faire.
- * Rit aux éclats *
- Veux-tu mettre ton peuple à l’affront ?
- Essaie de crier pour voir… Il n’y a nul affront avec la sous-race.
- * Regarde d’un air haineux *
- Ah bah voilà…enfin…"
- Alors COMPORTE TOI EN LOUVE ! Tu fais honte aux loups !


"- Tu dis ? Une louve prête… ? Tu te crois prête ?
- Non. *tremble vivement*
- Tu as froid ? *Hausse un sourcil*
- N..non.
- Alors qu’est-ce qui t’arrive ? Huhu tu as peur après coup ?
- Après coup…Très ironique…
- Ironique… *rit*
- *Tremblante, ne se relève pas*"


En ce mois de Brilleblé 52, un notable orc bien connu à Naarg’dum s’assit un soir à sa table de travail, ouvrit un fort volume dans lequel il relatait les évènements marquants et prit la plume pour y consigner ceci :
Spoiler:
Vulkus, le gardien de la flamme du Temple de Pa’agrio, raconte à qui veut l’entendre, pourvu qu’il fut orc, sa stupéfaction face à la demande qui lui fut faite, il y a déjà bien trois semaines. Voici en tout cas comment il me la raconta à peine un jour après les faits :
C’était une fin d’après-midi, l’atmosphère du Temple était calme et recueillie comme il est séant. Je m’apprêtais pour l’Office du soir quand je vis venir à moi un de mes frères orcs que je n’avais qu’aperçu que quelques fois récemment et qui n’est donc pas natif de Naarg’dum, ça va sans dire.
Il a un aspect et une attitude assez inhabituels de nos jours, pour tout dire on le croirait tout droit sorti de ces très vieux grimoires qui décrivent les fiers guerriers des antiques tribus nomades de nos ancêtres. Même son regard, sans cesse en mouvement, est surprenant, il évoque vraiment un chasseur habitué à ces milieux hostiles dans lesquels un grand fauve affamé peut surgir de nulle part.

Mais ce ne fut pas la moindre de mes surprises, après tout certains ont des comportements bizarres, surtout parmi les tenants de la Fierté Orque, ce qu’il aurait pu être tant il est orc jusqu’à la carricature.
La seconde surprise fut la langue dans laquelle il s’adressa à moi. Ah une langue orque d’une excellente tenue mais vieillie et qu’on ne trouve plus guère que dans nos Ecrits Sacrés, avec ce rejet caractéristique du verbe en fin de phrase.

Mais la plus grande surprise restait à venir. Il m’expliqua de façon fort concise qu’il estimait avoir gravement failli et péché contre les Lois de la Guerre, la Tribu, les Totems et le respect des Flammes, en commettant un forfait pour lequel il ne ressentait pas vraiment de culpabilité en tant que tel d’ailleurs mais que je ne peux révéler étant tenu au secret de par ma fonction et par respect du rituel demandé.
Car oui, il venait pour me demander un rituel mais pas n’importe lequel : le Rituel de la Grande Expiation.

J’en restais bouche bée, je ne suis plus précisément un orcelet et les années s’amoncèlent sur mes épaules mais je n’avais entendu citer ce rituel qu’une seule fois, dans ma prime jeunesse alors que j’étais encore novice et de la bouche d’un très vieux Shaman qui lui-même ne le connaissait que par ouï-dire.
Et si nous connaissons aussi ce rituel par nos écrits sacrés, il y a des siècles qu’il est tombé en désuétude et n’est su que de quelques érudits, dont je me flatte de faire partie, comme une curiosité historique. D’où sort donc cet orc-là ?
Une fois remis de ma première surprise et alors qu’il m’expliquait s’être préparé au rituel, je le regardais avec plus d’attention et je vis les traces sanglantes qui tachaient le dos de sa tunique. De ce qu’il m’expliqua par la suite, je compris que sa vision du rituel était encore plus rigoureuse que la version qui nous est parvenue. La préparation dont il avait parlé consistait en fait en une sévère auto-flagellation qui, me dit-il, visait à contraindre un corps trop prompt à satisfaire ses appétits.

Je ne lui ai pas répondu de suite. J’ai consulté mes frères, les autres Gardiens de la Flamme ainsi que les Devins, Tanapi et Livina, qui eux-mêmes en ont référé au Seigneur de la Flamme, Kakaï le Grand. Tous ont conclu que nous devions faire droit à sa demande, ce qui fut fait …
Mais là je ne puis vous en dire plus. Bien curieux gaillard que cet Anamorg en tout cas.


Je savais que je ne tirerai rien de plus du Gardien mais ma curiosité fut piquée par ce récit.

Aussi discrètement que je le pus, je me mis donc à enquêter pour en savoir plus sur Anamorg, sa faute et ce Rituel de la Grande Expiation. Il me fut vite aisé de circonvenir un émissaire de Vulkus pour lire le courrier qu’il portait.
Il était adressé à une humaine. Il y était clair qu’elle avait été traitée comme un butin par Anamorg, je vous ferai grâce des détails. J’y recueillis aussi quelques informations sur le rituel qui me permirent de savoir où chercher par la suite.

J’y consacrerai plus tard un rapport circonstancié, il suffira ici de dire qu’il débute par la Prière de grande pénitence durant laquelle, le pénitent se tient en grande prostration, allongé sur le sol face contre terre, dans le temple, priant sans relâche pour préparer son âme à la suite. J’ai moi-même vu qu’Anamorg interrompait régulièrement sa prière pour se donner le fouet alors que son dos n’était déjà plus qu’une plaie.

La suite, de ce que j’en sais, est une variante de l’Epreuve de la Cave que nous avons tous subi lors de notre initiation. Mais une variante qui impose un séjour bien plus long dans des conditions bien plus sévères, j’en frémis rien qu’en y pensant.

Je n’ai bien sûr pas pénétré dans la Cave mais je me suis arrangé pour entr’apercevoir Anamorg lorsqu’il en fut tiré. Il marchait difficilement, était amaigri et avait ce regard halluciné de ceux qui ont été chevauchés par leur dieu. Le plus curieux reste néanmoins ce vacillement apparent de son apparence qui ne se manifesta que durant quelques heures après sa sortie. Par moments, sa silhouette semblait s’estomper dans une brume lumineuse au sein de laquelle on devinait brièvement la forme d’un grand loup, celle de son totem selon toute vraisemblance.
La fin du rituel se nomme le Jugement d’Expiation et le plus simple pour le décrire est que je cite le fameux courrier de Vulkus à l’humaine :
(…)
Il vous a institué Juge de son expiation. Concrètement cela signifie qu’il remet son sort et sa vie entre vos mains. Très bientôt il se tiendra assis face au Portail de notre village, il vous attendra le temps nécessaire avec juste un peu d’eau. Si vous venez, vous aurez alors le choix entre trois possibilités, la première sera que vous laviez dans son sang le déshonneur subi en lui tranchant la gorge avec le cimeterre qu’il vous tendra signifiant par là-même que sa faute est irréparable ; la seconde est la voie de l’alliance purificatrice, si vous la choisissez elle signifiera que vous reconnaissez que son expiation l’a changé suffisamment pour un nouveau départ, vous prendrez alors le cimeterre pour le poser à terre, vous saisirez ses mains pour symboliquement l’aider à se relever et vous échangerez vos sangs ; la troisième enfin est une voie médiane, celle de la dette d’honneur, elle consiste à l’asservir d’une certaine façon pendant un temps dont vous serez seule juge et durant ce temps, il répondra de votre vie sur la sienne, ce sera un guerrier qui vous sera dévoué jusqu’à la mort et ce jusqu’à ce que vous le délivriez, pour ce faire vous prendrez le cimeterre et en poserez le plat sur sa tête pour qu’il s’incline en signe de soumission.
(…)


La nouveauté radicale en l’espèce est qu’il ait nommé l’humaine offensée comme son juge, de ce que j’ai compris l’usage était plutôt de désigner un haut dignitaire orc.
Je sais de source sûre que cette disposition a fait couler beaucoup de salive mais que nos érudits ont dû convenir que rien n’imposait dans nos textes que le Juge fut orc, il y est en effet dit en s’adressant au pénitent :
Un Juge tu choisiras, entre ses mains ta vie tu remettras. L’offensé, un chef ou un sage tu désigneras.
Le juge soit par ton sang l’affront lavera, soit par l’alliance te relèvera, soit par la dette t’asservira.


Son choix ne contrevenant en rien au texte saint, tous ont dû s’y résoudre.


Je me suis tenu plusieurs jours non loin d’Anamorg et ce soir, enfin, l’humaine est venue.

Elle a passé le portail, seule, ce qui soit dit en passant dénote soit de l’inconscience soit une grande résolution. Elle a fait deux pas et s’est arrêtée fixant longuement Anamorg sans un mot ni le moindre mouvement.
Les minutes se sont étirées, l’orc était manifestement très affaibli mais restait impassible, offrant à l’humaine un grand cimeterre posé sur ses deux mains tendues, lui rendant son regard sans ciller.
Les yeux de l’humaine étaient comme un ciel changeant, des nuages sombres y passaient pour laisser vite la place à l’azur le plus clair.

D’une voix basse et étonnamment douce, Anamorg rompit le silence tendu qui régnait sur la place, chacun retenant son souffle dans l’attente de ce qui allait suivre.
« Humaine, Pa’agrio et les Totems ont recouvert ma dette, la tribu n’a pas souffert de ma faute, il n’y a plus qu’un mal que je ne peux effacer, celui que je t’ai fait … petite chose.
Prends ma vie si c’est le prix qui te fera l’oublier. »

Une ébauche de sourire illumina un bref moment les traits de la jeune femme. Sans doute était-ce d’entendre l’orc reconnaître qu’il avait aussi une dette envers elle, ce qu’il n’avait pas fait dans le message qu’il avait fait inclure dans le courrier envoyé par Vulkus.
Elle s’avança à pas lents, saisit fermement la poignée du cimeterre sans quitter Anamorg des yeux.

Quand elle leva l’arme, la tension était palpable sur la place, même l’air semblait y vibrer.

Mais contre toute attente, elle posa avec grâce la lourde lame à terre, tendant une main à l’orc pour qu’il relève. Et toujours sans un mot et sans dévier son regard, elle s’empara de la courte dague ouvragée qu’un assistant lui tendit, s’entailla le poignet dans une grimace, entailla celui qu’Anamorg lui tendait, l’air de ne rien comprendre, et les plaqua l’un sur l’autre pour symboliquement mélanger les sangs.

Son regard resta planté dans celui de l’orc quand elle tendit son poignet pour qu’il soit bandé. Puis ceci fait, elle tourna simplement les talons et partit comme elle était arrivée, sans hâte et dans le plus absolu silence, laissant un Anamorg hébété comme s’il avait été assommé debout.


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Un vase d’argile ne se détruit et ne se recolle pas tout seul… Mais pourquoi diable ce vase verse de l’eau dans le verre qui l’a poussé à la destruction ? Qu’il puisse vivre, mais qu’il souffre de sa faute... ?

Debout devant la fenêtre aux riches rideaux ambrés, je détaillais la forêt qui entourait le château. Les arbres se serraient les uns aux autres, en une forêt dense que l’on devinait profonde. Le ciel était couvert et l’on se serait cru en fin d’après-midi tant il faisait sombre. D’ici, l’on apercevait la tour ouest du château, avec son immense dôme pointu et ses colombages rouges sangs. Le teint des façades avaient aujourd’hui un aspect gris, ce qui rendait l’ensemble peu amenant… Une main contre la vitre gelée, je calais mon front contre celle-ci.
A présent, j’avais le savoir, j’avais la muraille. Enfin…L’impression de protection n’était que factice. Il me fallait rester ici, le temps des finitions du château au profit de ma reconstruction propre.
Puis je commencerais ce projet, pour Vulkan.
Comme une enfant que l’on voudrait trop protéger, enfermée dans une cage absurde, j’en sortirais bientôt plus forte et plus entière que jamais.
Et ils verront.
Une Lumine sans doute éteinte, mais plus brûlante que jamais.










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Croquis du château de la Seigneurie d'Anglard
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~ Courir pour dépasser les saisons, percevoir le vide et compter l'infini ~
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