Amythielle Sethyll'

[Amalthea]

Nom:
Sethyll’, Amythielle

Age:
127 ans

Sexe:
Femme

Race:
Elfe noir

Classe:
Magicienne

Histoire :

Il y a 127 ans j'ai commis une erreur...

Celle de naître, enfin, c'est ce que ma mère m'avait répété durant l'enfance. À ce que je me souviens, mon père lui m'aimait bien. Je suis née au village sombre, comme la majorité d'entre nous. Seulement j'avais une tare, que ma mère qualifiait de « honteux ». Je suis née sans que ma vision se développe. J'étais ainsi la honte de la famille Sethyll', ma mère me haïssait d'autant plus qu'elle avait failli perdre la vie en me mettant au monde. Je ne serais pas ici aujourd'hui si mon père n'était pas intervenu pour m'apprendre à me débrouiller par l'odorat et l'essence vitale des autres. J'appris très jeune comment reconnaître chaque race par leur odeurs, je pouvais également deviner si s'était une femme ou un homme avant même qu'ils n'ouvrent la bouche. Mon vaillant père me sculpta même, un magnifique bâton pour m'aider à m'orienter seule dans les rues de la ville. Par contre, il hésitait toujours à me laisser seule, il me croyait, frêle...vulnérable. Ma mère aussi d'ailleurs, elle sommait mon père de cesser de m'aider, que je devais apprendre à survivre de moi-même...mais au fond d'elle-même, ce qu'elle espérait était ma mort prématurée. Au début de mon adolescence, ma mère mit au monde une deuxième fille, ma petite soeur, qu'elle nomma Saïka. Elle était parfaite aux yeux de ma mère, me ressemblant en tout point avec ses cheveux argentés et ses yeux bleus...cependant...elle voyait. Cette nuit là, je fis un cauchemar...je rêvais que ma mère me poignardait alors que j'étais en sommeil, mon père la surprenant, lui vola la dague et tenta de la retourner contre elle pour défendre ma vie. Elle me regarda avant de tourner sa main vers mon père :

- Mort aux faibles

Moi, je ne voyais rien...mais le bruit que j'entendis me fendit le coeur, mon père agonisant. C'est alors que je me réveillais en sursaut pour réaliser en sentant une blessure me déchirer le ventre, que je n'avais pas rêvé. Je me relevais sur mes pieds, j'approchais de mon père, repérant son essence vitale diminuée...j'écoutais son coeur battre avec attention...le dernier battement fût accompagné par mon cri de rage alors qu'à une vitesse ahurissante, je m'emparais de la dague que j'avais vu dans mon rêve...elle était bien dans les mains de mon père...je repérais l'odeur de ma mère, que voyait-elle dans mes yeux qui lui faisait si peur? J'aurais tant aimé voir sa réaction alors que ma dague atteignait son coeur sans difficulté, je lui murmurais alors à l'oreille :

- Quelle ironie, Saïka, ta fille si parfaite, n'étant encore qu'un poupon n'a pas pu t'éviter ce sort maman...Tu aurais dû attendre qu'elle puisse couvrir tes arrières avant d'essayer de tuer ton aînée...tu m'as toujours sous-estimée...qu'en penses-tu désormais avec cette dague en toi?

Je parlais, alors que son coeur avait déjà arrêté de battre. Son sang sur les mains, je me relevais...un nouveau sentiment m'envahit, j'étais euphorique...elle était morte cette garce...Mais maintenant? Que faire de ma soeur...elle n'avait rien fait de mal, elle n'était encore qu'un bébé...je repérais son odeur dans la chambre de mère. La prenant dans mes bras alors qu'elle dormait, je sortis de la demeure familiale dans le silence de la nuit. Je la déposais à l'entrée du temple sans un mot, avant de m'éloigner en silence. Ce n'est qu'une fois après avoir quitté le village sombre que je pris conscience que ma blessure m'affaiblissait...je tombais à genoux prise de vertige alors que je sentais une main se poser sur mon épaule, à l'odeur...un humain...je n'entendis pas ce qu'il me disait avant que je ne m'effondre dans ses bras, en profitera-t-il pour m'achever? Une odeur qui ne m'était pas familière me vint au nez....où suis-je? Probablement dans sa demeure, c'est moelleux...je suis dans son lit? Mes mains parcourent mon corps...ouff...je suis toujours vêtue. La voix qui s'adresse à moi est celle d'un homme mûr, mais sa voix est délicate :

- Tu es réveillée? Bien, tu es beaucoup plus résistante que je ne l'aurais cru

Je ne voyais pas son sourire enfantin, son corps svelte et ses cheveux poivrés. Il s'approchait de moi avec un bol rempli d'un potage appétissant dont l'arôme me caressait les narines. Il porta doucement la cuillère à ses lèvres afin de s'assurer que ce n'était pas trop chaud, satisfait, il approcha la cuillère de ma bouche, j'étais affamée, dès que je sentis la cuillère contre mes lèvres, je les ouvris pour en accepter le contenu. Une fois repue, l'homme s'asseyait près de moi.

- Depuis combien de temps suis-je ici?

- À peine une journée et une nuit, tu te rétablis très vite apparemment

Sa voix était presque triste :

- Ce n'est pas mes affaires, mais comment t'es-tu retrouvée avec cette blessure?

Comme je demeurais silencieuse un moment, il comprit que je ne parlerai pas de ce qu'il s'était passé. Il décida plutôt de me parler de lui, c'était un magicien...il donnait des leçons et m'en proposa :

- Je n'ai pas d'argent...

Lui répondis-je, Il sembla déçu un instant, puis se reprit :

- Tu as d'autres « attributs », tu es jeune, belle...je te propose un échange, mon savoir, contre ta compagnie....et...ton corps.

Je ne connaissais rien aux hommes dans ce temps-là...si j'avais su ce qu'il voulait dire en prononçant ses mots j'aurais probablement refusé...Mais enfin...à peine eus-je le temps d'accepter notre marché, que je sentais ses doigts pervers se poser sur moi. Son corps glissa sur le mien alors qu'il explorait mes vierges contrées. Une fois son appétit satisfait, il commença son enseignement. Avec lui, j'appris à maitriser la magie subtile du vent et des ténèbres, la magie...faisait partie de mon âme et je pouvais désormais l'utiliser à mes fins. Son enseignement mit plusieurs mois, ainsi, lorsque sonna le jour de mon départ, il me serra dans ses bras avec regret :

- Tu es sûre de ne pas vouloir rester?...

Quel idiot ce bougre...il était tombé amoureux de moi...Le remerciant une dernière fois, je déposais un baiser sur sa joue, alors que, saisissant mon bâton de marche, je quittais Gludio pour m'exercer à mon nouvel art. Malheureusement, je n'étais plus logée et nourrie, il me fallait donc trouver rapidement une solution avant de mourir de faim ou poignardée dans une ruelle. Me vint alors l'idée de vendre mes charmes...comme je l'avais fait pour le mage, sauf cette fois, en échange d'adenas. Rapidement, je me forgeais une clientèle qui m'assurait un revenu suffisant pour manger à ma faim et dormir à l'auberge toutes les nuits. Le matin, j'étais Amythielle, la pauvre aveugle traversant les rues vers une sortie quelconque en vue de m'entraîner, l'après-midi, j'étais le cauchemar des monstres croisant ma route, et le soir, j'étais Amy, la compagne obéissante que beaucoup d'hommes rêvent d'avoir, une gâterie d'une nuit. Ma vie s'écoulait ainsi, lentement, elle ne me déplaît pas ma vie...

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[Amalthea]

~ Nouvelles rencontres....et une famille... ~

Oren...quelle magnifique ville...

J'avais entendu dire que les lois y étaient plus souples depuis le règne d'un nouveau seigneur, Satalis. Je m'y suis dirigée, dans l'espoir d'y établir commerce. Mais ma cécité, ne me facilitait pas les choses, les gens ayant davantage pitié de moi, qu'envie de mon corps. Je discutais avec une sombre et un humain lorsqu'il est venu à moi...lui, le seigneur lui-même. Sa voix était suave, son odeur, enivrante. Notre discussion fût brève, mais non moins intéressante, il m'intriguait. Néanmoins, je choisis d'obtempérer à sa demande, me renseigner sur les lois de la ville. Mais une fois à la bibliothèque, je constatais en riant d'ironie, que personne ne pouvait me faire la lecture...la bibliothèque était vide, mais elle ne le demeura pas longtemps. Une femme entra dans le temple, son parfum...m'indiqua que s'était une sombre...mais pas pur sang. Elle s'approcha de moi d'un pas feutré, sa cape, volant derrière elle. D'un mouvement souple, elle était à ma hauteur :

- Vous semblez avoir besoin d'aide?

Sa voix était douce comme le chant d'un oiseau, j'appris qu'elle se nommait Jalena. Sa voix n'exprimait aucune pitié face à ma cécité, elle semblait même trouver normal de me faire la lecture des lois...et même me parler de religion. N'étant pas très érudite, son éducation me fit le plus grand bien. En connaître davantage sur celui qu'elle appelait Père et Mère...je compris cette journée là que l'histoire me passionnait, je buvais littéralement ses paroles. Notre conversation s'étendit jusqu'à la nuit. Pleine de gratitude, je la quittais avec la certitude de la revoir bientôt. Comme je n'avais pas sommeil, mon chemin me conduisit au Village des Chasseurs.

J'y fis la rencontre de Raziel, un prêtre au coeur tendre, lorsqu'il apprit pour ma condition de prostituée, il m'offrit sur le chant le gîte et le couvert...mais ce qui me faisait douter de lui...il ne demandait rien en retour...cette offre était trop surréaliste pour qu'il n'ai pas une idée derrière la tête. Je le quittais en lui jurant que j'allais y réfléchir, il me demanda alors que je le quittais, de ne pas pratiquer ma profession jusqu'à notre prochaine rencontre, mais qu'avait-il donc derrière la tête? Je retournais chasser pour éviter de retourner à Oren sur-le-champ, l'allure qu'avait prise ma conversation avec Raziel m'avait scié en deux, il ne voulait pas de moi dans son lit et pourtant il voulait m'aider....mais j'ai appris à mes dépends que rien n'est gratuit dans cette chienne de vie...je devais donc attendre...et voir ce qu'il attendait de moi.

Alors que je chassais en catacombes pour me changer les idées, je fis la connaissance de Sharlene, une mage sombre s'entraînant à l'armure lourde afin d'élargir ses horizons. Je développais rapidement avec elle plusieurs affinités...toutes deux étions des rebuts de la société sombre, moi par mon métier et elle, par son amour qu'elle portait aux autres races. Je pouvais la comprendre, pour moi, ce n'est qu'une odeur différente, pas une raison de les mépriser. Nous nous quittâmes rapidement, le temps pressait, une réunion allait avoir lieu au village sombre et je voulais en être.

Ce fût ma seconde rencontre avec le seigneur Satalis et Raziel, elle ne fût pas directe, nous étions simplement tous à cette réunion des sombres. Je semblais être l'une des rares personnes qui comprenaient ce qu'il tentait de construire, lui. J'entendais les murmures, tous les autres étaient furieux. La consternation atteignit son sommet lorsqu'il donna la parole à celui qu'il nommait son conseiller, un orc. Moi, je me contentais d'écouter, mais l'odeur d'une elfe dérangea mes sens en éveil. Je découvris avec stupeur qu'elle était esclave...quelle honte! Pas pour elle, mais j'étais furieuse contre le sombre à l'esclave, franchement. Je m'approchais de la jeune femme pour constater à sa respiration lente, qu'elle n'était pas effrayée. Je sentis alors Raziel à mes côtés, il prit la chaîne qu'elle avait autour du cou pour la traîner vers la passeuse et la renvoyer loin du village sombre. Son aversion envers cette elfe me rendait stupéfaite, pourquoi tant de haine?

Une fois la réunion terminée, une main douce se glissa dans la mienne, je devinais Raziel à l'odeur :

- Suis-moi...

Me susurra-t-il à l'oreille. Sans poser de question, je me laissais guider alors que je sentais toujours la présence d'une bête près de moi, un félin à ses pas feutrés. Raziel me traîna au temple de mère, près du village. Une discussion animée s'entama entre les hommes présents. J'écoutais, tout en gardant mes distances, le sujet était intéressant...mais je n'étais pas prête à me lier à une telle cause...cela me semblait injuste envers le seigneur Satalis. L'homme à l'esclave prononça alors des paroles qui me restèrent gravées dans la tête :

- Plus tôt il mourra, mieux se sera pour tous

Quelques instants plus tard, un autre sombre de la discussion, celui qui semblait en être le leader, m'invita à prendre part à leur rencontre. Je refusais vivement, reculant sous la méfiance :

- Désolée, mais les complots de meurtre...très peu pour moi

D'une voix calme il m'avait répliqué :

- En aucun cas je n'ai parlé de meurtre

- Pas vous...lui oui...

Je repérais l'odeur de l'homme à l'esclave et m'en servait ainsi pour le pointer, bouillonnante de colère. Je quittais le temple, Sharlene sur mes talons, la bête qui me suivait depuis le début de la réunion était la sienne. Une fois au village, je la remerciais de sa gentillesse avant de quitter le village, complètement dégoûtée.

De retour à Oren, je me cachais dans une roulotte bon marchée afin d'y dissimuler les gouttes de pluies stupides couvrant mes joues. Je sentais alors la présence de Satalis non loin de moi, je quittais la roulotte pour me retrouver nez à nez avec lui. Il respirait le bien être, malgré les menaces pesant contre lui, il semblait, heureux. Je lui proposais alors un cadeau de bienvenu, pour fêter son règne débutant. Je semblais l'intriguer tout aussi bien qu'il m'intriguait, alors que nous marchions vers un endroit tranquille et plus intime, il me posait de multiples questions sur ma façon de me déplacer, le mystère entourant ma cécité, comment j'arrivais à reconnaître les gens. Je répondais paisiblement à ses questions, et puis, une fois loin des regards indiscrets, je lui offrais son cadeau, qui sembla fort le réjouir. Mes talents sembla l'intéresser d'un point de vue plus professionnel que je ne l'eus cru. Il m'offrait un poste à la taverne « La soif du démon » qui était sur le point d'ouvrir ses portes. Faire mon boulot dans un endroit sécurisé? Pourquoi pas! J'acceptais rapidement l'offre, oubliant la promesse faite à Raziel. Je scellais l'entente d'un baiser langoureux avec ce mystérieux seigneur.

Puis je reprenais la route de l'auberge, le coeur en fête. Mais lors du soir de l'ouverture, je me fis absente, loin du grabuge de l'auberge, je méditais non loin d'un ruisseau...j'étais pleine de remord de ne pas avoir respecté ma promesse envers Raziel...mais c'était plus fort que moi...mon métier habitait mon être. Le lendemain, je retournais à l'auberge où je trouvai rapidement un client qui me suivit à l'étage. Alors que j'allais lui demander ce qui lui ferait plaisir, je reçois un coup à la tête m'étalant sur le lit, étourdie, je relâchais mon bâton de marche alors que son poids m'écrasait contre le matelas de paille, son étreinte était violente, inutilement, mais j'avais compris son intention, il ne voulait pas payer, il enroulait un drap autour de mon cou afin de m'étrangler, manquant de souffle, je sentais mes forces me quitter...quel dommage...personne n'a donc entendu le grabuge à l'étage? J'arrive à reprendre mon souffle, suis-je morte? Non...son corps a quitté le mien, une voix familière retentit alors que l'homme hurle de douleur, se sauvant en courant. Son parfum me revint alors...Jalena venait de me sauver d'une mort certaine. Sa main effleura ma joue encore meurtrie par la violence du coup :

- Tu vas bien?

Je la serrais contre moi, muette et soulagée, mais le moment de tendresse ne dura pas :

- Faut....prévenir....garde....pas laisser partir...

- Trop tard...

Me dit-elle en soupirant :

- Je l'ai blessé à l'oeil et il s'est enfui comme un lâche...tu veux sa tête?

Me caressant la gorge, j'opinais lentement de la tête, mon orgueil était durement touché :

- Laisse....je....personne....me fait....mal.....sans.....payer.....conséquence....

Ma voix était étouffée, ce salopard m'avait vraiment fait mal.

- Reste là, je reviens....

Me promit-elle, Jalena quitta rapidement la chambre en dégainant ses lames, je me doutais de ses intentions, c'était noble de sa part, mais j'aurais aimé le tuer moi-même...le faire souffrir, lui faire regretter d'avoir osé lever la main sur moi. Une odeur de sang se répendit dans le couloir alors que Jalena revenait dans ma chambre. Elle m'apporta sa tête, pour me démontrer sa mort, je lui crachais au visage avant de jeter sa tête par la fenêtre. J'étais ébranlée, mais je ne désirais pas le montrer, mon visage est tout simplement masqué en permanence, mais la violence de l'agression se voyait sur mon corps, je me relevais en gémissant de douleur, en l'espace de quelques secondes, Jalena était près de moi, me prenant dans ses bras comme une mariée. Je ne protestais pas, me laissant transporter, je déposais ma tête au creux de son cou, respirant son parfum....avec allégresse. Elle me transporta dans la maison des soins d'Oren, me livrant aux bons soins des médecins sur place. Ma main dans la sienne, j'étais touchée par sa sollicitude...elle n'éprouvait aucune pitié...que de la compassion, mais pourquoi cette femme réputée si froide envers les étrangers, m'acceptait...moi. Ma gorge me faisait toujours mal, mais au moins j'arrivais à parler de plus en plus clairement. J'arrivais à lui faire comprendre, qu'il faillait aviser le seigneur Satalis de cette agression au sein de son établissement, ce qu'elle fit, elle me laissa en compagnie des médecins alors qu'elle cherchait cet homme dans la ville. Elle revint vers la fin de la journée, Satalis avec elle, et mon flair m'indiqua la présence d'une autre sombre qui se présenta sous le nom d'Echo, elle fût plus efficace que les médecins pour calmer la douleur de ma blessure à la tête. Nous échangeâmes quelques paroles puis, je m'assoupis, probablement l'après choc. À mon réveil, le seigneur sombre et la belle Jalena, étaient toujours auprès de moi :

- Je voulais t'offrir de te joindre à notre famille

Me révéla-t-il dans ma plus grande confusion :

- Mais...avoir une prostituée dans vos rangs ne nuerait pas à votre réputation?

Il se contenta de me répondre en posant une main sur ma cuisse :

- Ne t'en fais pas pour cela, réfléchis y d'accord?

Ils quittèrent alors tous deux mon chevet, suivis bientôt par moi-même. Je retournais lentement vers l'auberge, mais mon chemin bifurqua plutôt vers la passeuse...je me dirigeais alors vers le Village des Chasseurs...où j'y avais rencontré Raziel la première fois...je n'eus aucune surprise lorsque je constatais qu'il y était encore. D'un pas sûr, je me dirigeais vers lui, nonchalant, il se reposait calmement au soleil, il sentait si bon...

M'approchant avec prudence, je le saluais poliment m'asseyant près de lui, il s'informa alors sur mes dernières activités. Je lui confiais alors que ce n'étais pas facile de quitter une vie que l'on connaît si bien. Sa réponse me surprit :

- Tu le ferais par amour?

Qu'est-ce-que l'amour pour une prostituée? Rien de plus qu'un mot. Je lui relatais ma pensée, sans lui cacher. Il m'expliqua alors la différence entre l'amour et le désir...c'était si poétique, la passion se voyait dans ses paroles, la sincérité, semblait venir de son coeur. Il me parla ensuite de l'histoire de Mère, à ma demande. Mais je n'aimais pas sa version...il y voyait Père comme un lâche...je serrais les points sans qu'il ne s'en aperçoive, me levant avec grâce, je lui proposais de trouver un coin pour nous rafraîchir de la chaleur torride que dégageait le soleil. Il me conduisit alors à une petite rivière non loin du village. Sans gêne, je me dévêtis et me jettais à l'eau, bientôt suivi de ce séduisant sombre...malgré tout, il semblait mal à l'aise à mon contact, je le désirais, mais pas par amour et ça ne lui convenait pas, alors que je m'éloignais de lui, il me fit regagner la chaleur de son corps, en me murmurant que l'on pouvait faire un essai :

- Je ne veux pas vous tromper Raziel, j'ignore ce que cette union donnera entre nous...

Il déposa ses lèvres sur les miennes me faisant taire :

- Je cours le risque...

En une étreinte douce et passionnée, j'unis mon corps au sien dans les eaux calmes de la rivière bordant la Forêt des Miroirs. Je ressentis...quelque chose de différent lors de notre étreinte...pas que de la luxure, il avait des sentiments pour moi...je ne voulais pas lui briser le coeur...sa présence me donnait des frissons...indescriptibles. Je me rhabillais en silence :

- Comment te sens-tu?

Me lança-t-il d'une voix inutilement inquiète :

- Je vais bien...c'était différent....merci Raziel...

Je l'embrassais une dernière fois avant de lire un parchemin de retour, j'entendis sa voix me demander :

- C'était cent fois mieux qu'avec tes clients?

Je n'eus guerre le temps de répondre, le parchemin m'entraînait déjà loin de lui. Ce fut une déchirure et un soulagement à la fois...comment pouvait-il jouer ainsi avec mes émotions ? De retour dans ma ville, je fonçais à la taverne pour m'enfermer dans ma chambre. J'avais envie d'être seule...mais on cogna à ma porte, j'essuyais alors en hâte les larmes qui coulaient sur mes joues avant d'ouvrir et reconnaître le doux parfum de Jalena...je fus toutefois horrifiée de constater qu'il était mêlé à une odeur de sang :

- Tu es blessée?

Tentais-je de constater, était-ce de l'inquiétude qui résonnait dans ma voix cristalline? Elle me certifiait que non, elle revenait simplement de la chasse. J'apportais alors un bol d'eau avec un linge afin de l'aider à se nettoyer :

- Tu n'es pas obligée...

Gémit-elle timidement, puisque j'insistais, elle finit par se dévêtir, me guidant de l'odeur du sang, je repérais vite les zones à nettoyer, je voulais enlever la saleté qui faisait tâche sur sa peau si douce et qui trompait mon nez quant à l'odeur naturelle de la femme devant moi. Le silence devenant lourd, j'entrepris la conversation :

- J'ai décidé d'accepter l'offre de Satalis, et me joindre à votre famille...mais...je voulais avant tout savoir...si cela en vaut la peine...dis moi, de femme à femme...cela en vaut la peine?...

J'avais conscience de me répéter mais je voulais qu'elle comprenne le sens de mes paroles...elle seule semblait savoir lire au fond de mon âme. J'avais un lien privilégié avec elle...j'avais embrassé chacun de ses tatouages devant Satalis...J'avais embrassé le symbole de la rose noire....puis le symbole de Père....j'avais caressé sa peau...et le plus étonnant...c'est que je n'en étais pas indifférente...j'avais ressenti chacun de ses frissons comme s'ils avaient été les miens. J'étais si profondément incrustée dans mes pensées que je sursautais presque lorsqu'elle prit la parole :

- Parfois je me le demande...mais....je pourrais répondre que oui...

- Qu'est ce qui te fait hésiter?

Elle venait d'éveiller une fois de plus ma curiosité

- Et bien, tu connais sûrement la réputation de Satalis, un séducteur etc...? Avant de devenir ce qu'il est aujourd'hui il a commis plusieurs crimes, viols, tortures.

Sans m'en rendre compte, je la coupais :

- Raziel avait donc raison sur ce point?

- RAZIEL? !

Répéta-t-elle sur un ton presque paniqué

- Il est loin d'être mieux!! Il a trompé ma soeur pour l'avoir dans son lit! Sans remords! C'est un homme sans scrupule, un manipulateur!

Je souriais :

- Il m'a dit la même chose de Satalis

Sa main s'empara de la mienne, alors que ma tête baissait malgré moi, démontrant ma confusion :

- Ne me dis pas que toi aussi?

Je me remettais à ma tâche, continuant de la nettoyer :

- Non, enfin...si, j'ai couché avec lui, mais j'en avais envie...rien de plus...il veux que je sorte de la prostitution, il me semble bien gentil...mais on dirait qu'il veut m'avoir pour lui seul...

- Pour mieux pouvoir te tromper ensuite...

Son ton de voix ne cachait pas la haine qu'elle avait envers cet homme :

- Je m'en voudrais qu'il te fasse du mal Amy...tu es comme une soeur pour moi...tu es si douce et innocente...

Ses compliments me surprirent...

- Je ne suis pas aussi noble que tu le prétends Jalena, je ne mérite pas d'aussi beaux compliments

Sa main caressait à présent ma joue...je me délectais de ce contact :

- C'est un véritable gaspillage de te servir en pâturage à ces porcs...

Ma main rejoignait la sienne pour la capturer :

- Jalena, pourquoi m'accordes-tu autant de valeur?

Elle hésita un moment avant de se lancer :

- Tu es la seuel qui me voit sous mon vrai jour, et pourtant, tu es aveugle, tu m'as appelé « ma soeur » simplement en te fiant à ton odorat...malgré ma peau pâle traîtresse...tu as tout...d'une vraie amie...

Je me lançais dans ses bras en retenant mes larmes, émue...une amie....j'ai une amie...qui m'aime, malgré ce que je suis. On frappa alors à la porte, me forçant à mettre fin à l'étreinte. J'ouvris la porte pour y découvrir Satalis, il entra sans se faire prier, découvrant les vêtements de Jalena par terre et elle enroulée dans sa cape, il n'en fallut pas plus pour qu'il s'imagine une suite fantasmagorique. Il nous embrassa à tour de rôle avant de nous laisser de nouveau seules, avant qu'il ne quitte, je prononçais ces quelques mots qui eurent pour effet d'enjoliver sa nuit :

- Satalis, je vais me joindre à vous.

Il ferma alors la porte derrière lui, j’aurais pu jurer qu’il souriait en nous quittant. Je me retournais vers Jalena, lui offrant de rester pour la nuit. L’une contre l’autre, je m’enivrais une fois de plus de son parfum alors que mes doigts parcouraient calmement son bras. Elle murmura alors dans le noir :

- Amythielle…tu ne me trahirais pas toi…pas vrai?

Ma voix brisa le silence de la nuit pour lui répondre d’un ton aussi doux que le sien :

- Que je me transperce moi-même avec ma lame si je te fais du mal….Jalena…

Mes lèvres effleurèrent sa joue, et dans les bruits de fond de la taverne, je trouvai le sommeil dans les bras de….je cherche comment l’appeler….amie?....ou amour….

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J'ai désormais une nouvelle famille....les Cryso Renor....

[Amalthea]

~ Le danger de la bête ~

Ma journée avait débutée au château d'Oren, j'avais décidée de l'explorer de bon matin. Dévalant les couloirs, je laissais l'ombre que j'avais invoqué me guider. Une odeur d'humidité parvint à mon nez fin, je réalisais que mes pas m'avaient guidé dans le sous-sol. D'un pas incertain, j'avançais explorant le cachot quand une voix familière retenti derrière-moi :

- Fait attention aux chaînes

Me hélait le régent de d'Oren d'une voix amuser :

- Quel ch....

À peine avais-je ouvert la bouche que mes pieds s'empourprait dans les chaînes sur le sol, je poussais un soupire las en désinvoquant l'ombre qui était finalement un très mauvais guide. Satalis vint m'aider en éclatant d'un rire franc, ma maladresse semblait beaucoup l'amuser. Sans le toucher je me retrouvais nez à nez avec lui, le silence tomba sur le cachot, le temps sembla se figer un court instant, ses sentiments me frappèrent droit au coeur...de l'amour?

Puis l'odeur d'une nouvelle venue me parvint, je me séparais donc de Satalis par instinct. L'odeur de lilas me revenait, j'avais déjà vu cette sombre, une dénommée Alystin, elle semblait toute fois mal à l'aise de la posture dans laquelle elle nous avait surprise, elle voulu rebrousser chemin, mais Satalis l'en empêcha. Je m'éloignais à mon tour leur laissant le loisir de discuter en paix, mais une phrase ne pu s'empêcher de chatouiller mes oreilles :

- Parce que tu es ma femme peut-être?

Ses mots raisonnèrent dans mon esprit alors que je me guidais avec mon bâton pour ne pas me fracasser contre les murs. Ainsi, le seigneur avait une femme...intéressant. Je m'éloignais nonchalamment, les voix devenant de simple murmure jusqu'à s'éteindre complètement, je cessais également de ressentir leurs sentiments...quel soulagement...je devenais de plus en plus sensible aux sentiments d'autrui et sa devenait une plaie...si le sentiment était violent, fort, il m'écrasait littéralement. Un parfum d'humain chatouilla mes narines me tirant de mes réflexions, Daiis, il se tenait près de moi et était d'humeur rayonnante, sans qu'il n'ai prononcé un mot, je lançais la conversation :

- Qu'est ce qui te rend de si bonne humeur?

J'avais apprise à me montrer familiale avec lui, s'était un homme émotif, mais très gentil...amoureux de la même femme que moi, je ressentais sa douleur à chaque fois que moi et Jalena avions le malheur de nous démontrer notre affection devant lui. Daiis me répondit, sa voix me laissant deviner un sourire :

- Cet idiot de Sheinen est mort, apparemment il se serait suicider!

Si cette nouvelle le ravissait, moi elle m'attristait :

- Il a donc perdu espoir....

Murmurais-je à mi-voix. Daiis semblait surpris :

- Il n'en vaut pas la peine Amythielle...la perte d'un être cher fait toujours mal...mais lui...

Je le coupais doucement :

- Je sais que je devrais me réjouir de la mort de se traitre...mais j'en suis incapable...

Daiis se figea devant moi, une haine faisant surface, brutale, glaciale...la colère...la violence...il me hurla :

- VA T'EN! SAUVE TOI!

Mais j'étais déjà paralysée parce que je ressentais

- Daiis?....

Je me doutais que prononcer son nom ne changerait rien, je sentais sa haine...il grognait comme une bête, une odeur de sang se dégageait de lui. Il hurla avec colère :

- DU SANG!!!!! DUUU SAAAAAAANG!!!

Mes jambes refusaient de répondre au bon sens qui aurait été de détaler à toute vitesse. Je le sentais s'approcher de moi :

- Recule Daiis!

Le sommais-je d'une voix autoritaire, il stoppa un petit instant, émettant un petit grognement qui ressemblait drôlement à un rire, puis, il bondit, à la vitesse de l'éclaire je me retrouvais fracassée contre le sol, mon bâton de marche me glissant entre les doigts, ma seule arme...je l'entendais rouler plus loin...son souffle chaud me fouettait le visage, des goûts d'une substance chaude me coulait dessus...à l'odeur...s'était du sang...mais quel était sa provenance. Sa haine m'écrasait d'avantage que son propre poids, je sentais son étreinte se refermer sur moi. Une voix familière me redonna espoir :

- Amy!!

Cria la voix de Satalis terrifier par la scène, je sentis Daiis quitter mon corps, le seigneur d'Oren semblait s'occupé de lui, j'entendais des grognements un peu plus loin. J'étais toujours paralysée par la haine de Daiis, une main chaude...douce, s'empara de la mienne...Alystin...sa voix était inquiète, elle caressait ma main avec douceur pour me rassurer. Lorsque la haine diminua son emprise sur moi, je me levais rapidement et en silence, je me précipitais hors du château, sans mon bâton, je n'étais qu'une poupée de chiffon me frappant contre les murs. Une porte me bloqua l'accès à la sortie, je frappais dedans en l'injuriant :

- Laissez-moi sortir!!

Je ne pleurais pas...je ne pleur jamais en public...les bras d'un homme m'enlacèrent, je devisais Satalis. Il caressait mes cheveux et m'incitait au calme, je n'écoutais pas ses paroles...j'étais encore apeurée...mais pas par Daiis...par ses sentiments...la haine avait été suffisamment puissante pour me cloîtré contre le sol, me rendant impuissante à tout attaque.

- Qu'étais-ce?...

- Un...Fuer'yon...une créature qui se réveille par un mot ou une phrase...

Les explications continuaient...mais je ne l'écoutais déjà plus...j'avais prise une décision en secret...je trouverais ce mot...ho oui je le trouverais...ainsi je protégerais les autres crysos ainsi que ma douce Jalena...elle qui passait tellement de temps avec Daiis...s'était dangereux...je me fis cette promesse à l'insu de Satalis...

J'affronterais le Fuer'yon à nouveau...coûte que coûte... la détermination se lisant déjà sur mon visage...

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[Amalthea]

~ En tête à tête avec la bête... ~


Je me levais avec une boule au fond de la gorge, j'embrassais Jalena qui dormait paisiblement tout près de moi. J'adorais cette femme...le temps nous avait davantage lier. Notre liaison n'était plus un secret pour beaucoup de Cryso, mais par souci de nos ennemis, nous ne nous exposions jamais en public. Ce matin j'ignorais si ça serait la dernière fois que je sentirais l'odeur si confuse de sa peau....à demi-sombre et humaine...avec une légère odeur de souffre...et pourtant à en croire ses dires..elle avait la peau pâle des elfes. Décidément la génétique avait ses mystères. J'embrassais une dernière fois sa peau douce avant de me glisser hors de notre lit en silence. Mes doigts s'emparèrent de mon bâton de marche et je quittais rapidement la chambre entendant ma douce se retourner dans le lit. Je verrouillais la porte dans le silence une fois de plus, puis me dirigeait vers la sortie de la taverne.

À la sortie, je remettais respectivement deux lettres au garde, une pour Satalis, à lui remettre seulement dans une heure, et l'autre pour Daiis....à lui remettre immédiatement. Je me dirigeais vers la passeuse, lentement, puis m'y postait attendant de voir s'il allait répondre à ma missive. Quelques minutes plus tard, il arrivait, me demandant d'une voix triste où nous allions. Je demandais alors à la passeuse de nous conduire à la forêt des hors-la-loi en répondant à Daiis que nous avions besoin d'un endroit discret pour discuter, j'avais mon plan....et je m'y tiendrais...
Une fois à la forêt, j'entendais Daiis dégainé pour ensuite me glisser l'épée entre les doigts :

- Finissons-en...

Sa douleur me touchait énormément...son coeur souffrait de notre dernière rencontre au château où il avait faillit me blesser...s'il savait...

- Tu es complètement ridicule...aller viens suit moi.

Me contentais-je de répondre d'une voix douce alors que mes doigts caressaient sa joue. Je rangeais l'épée à ma taille et l'entraînait plus loin. Je le sentais de plus en plus nerveux....alors que c'est moi qui aurait dû être terrifiée, toutefois, je marchais en silence, suivi des pas lents de la bête endormie. J'arrêtais devant une falaise :

- Nous ne sommes pas loin du territoire qui a été alloué aux démons...nous devrions nous éloigner

Déclara-t-il en me prenant sur son dos, je ne résistais pas, nous descendîmes la pente en douceur, ensuite il me redéposa sur le sol ferme.

- Pourquoi m'emmènes-tu ici Amy?

Je me dressais devant lui, la peur commençant à ronger mes tripes :

- Je vais trouver le mot qui provoque ta métamorphose Daiis...

À présent s'était lui qui avait peur, il recula contre le mur de rock :

- Non Amy...pas seul...pas dans un coin reculé!

Je hochais la tête :

- Je ne veux mettre personne d'autre en danger...

Je remémorais la dernière phrase je lui avais dite avant sa première métamorphose. Puis citait les mots un a un....attendant de voir une réaction :

- Je ne crois pas que ce soit le mot : réjouir...?
Il demeura immobile et muet, toujours aussi inquiet pour moi...

- Mort?.... (rien) Traitre?...

Un grondement sourd en direction de Daiis m'indiquait que j'avais vu juste, sa haine se mis à grandir à une vitesse fulgurante...me paralysant une fois de plus. Me ramenant à la réalité que ma vie était en danger, je dégainais sa lame alors qu'il hurlait :

- DU SAAAAAAAAAANG!

Sans un tremblement dans ma voix je me dressais devant la bête :

- Si tu veux du sang, prends-toi en aux monstres qui nous entourent! Mais si tu m'approches Daiis...je te jure que je te blesserais au point où tu ne pourras plus t'attaquer à moi...

Il laissa échapper un rire sadique alors qu'il faisait un pas devant moi, se dressant devant la lame qu'il envoya paitre dans le sol d'un seul coup de main bien placé...plus il s'approchait...plus je reculais...une peur indescriptible...je repensais à Jalena...j'aurais dû lui écrire une lettre d'adieu...une lettre!! Je plongeais la main dans mon corsage pour sortir le papier que j'y avais dissimulé, mais un violent coup me percuta le ventre, m'envoyant me frapper la tête contre une pierre jonchant le sol. Daiis exprima un grondement satisfait, alors que lâchait un cri de douleur, une odeur de sang caressa mes narines...mais s'était mon propre sang qui coulait...La bête voulait jouer...faire durer le plaisir de me tuer...il s'approchait lentement...j'en profitais pour glisser à nouveau la main dans mon corsage et sortir un charbon, écrivant maladroitement sur le parchemin le mot interdit : Traitre. Émettant un sifflement, mon loup vint à la rencontre, sortant les crocs devant la créature qui s'avançait vers moi dans le but de me tuer...

- Kestal! Tu amènes ma lettre au Seigneur Satalis, et vite! Cour!!

Mon fidèle loup émis une plainte...il ne voulait pas m'abandonner...il voulait me protégé...

- COUR!!!

Répétais-je le forçant à obtempérer, dans ma chute...j'avais atterris non loin de l'épée qui retrouva ma main, titubante, je me relevais pour faire face à Daiis une fois de plus, j'avais a nausée...le tournis...mais je devais tout faire pour survivre. Un nouveau rire cruel et il était sur moi...mais cette fois, la lame s'abattit sur sa tête alors que du sang coulait sur la mienne...j'étais blessée...et mon coup n'avait rendu que Daiis plus furieux encore...je sentis à nouveau son poing orageux s'abattre contre ma hanche m'arrachant un nouveau cri de douleur, je m'effondrais..Haletante...il l'avait sans doute brisé :

- Daiis...par pitié! Laisse-moi la vie! Je dois raconter au seigneur ce qui s'est passé ici!

Je le provoquais exprès...qui a-t-il de pire pour un Kainiste que de se faire demander pitié? Signe de faiblesse...il se rua sur moi, me frappant de toute part. Je fermais les yeux, des hurlements lugubres sortaient de ma bouche sans que j'arrive à les contrôler...Je pensais à Jalena...ho que je t'aime...oui...de l'amour...c'est ce que j'éprouve pour toi ma belle...pardonne-moi...mes pensées faiblissaient...pardonne moi...je ne voulais pas abandonner la vie...mais au moment où elle allait me quitter...les coups arrêtèrent...j'entendis un faible :

- Amy?.....Ho non!

Puis un hurlement mêlé de rage et de tristesse...étais-je si mal en point?

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Daiis pleurait sur mon corps meurtri en le serrant contre lui...il avait honte...mais au moins le seigneur et les autres membres du clan serait à l'abri. Mon corps quitta la terre, j'étais dans les bras de Daiis...qui pleurait toujours mon état...m'emmenant avec un silence lourd vers la ville. La honte...la tristesse...la colère...tout se mélangeait dans son coeur. Il avait mal....mal de m'avoir blessé aussi grièvement. Il déposa mon corps devant la maison des soins et m'y abandonna, se sauvant rapidement avant l'arrivée des secours. Je ne sais combien de minutes ou d'heures ce sont écoulées...Mais je me senti à nouveau soulever de terre, l'odeur d'un sombre me vint...je le connaissais...ou du moins je l'avais déjà rencontré, son odeur ne m'était pas inconnu...mais pas familière non plus. Une chaleur rassurante m'enveloppa...j'étais dans un lit...l'homme qui m'y avait emmené cherchait un médecin...moi je n'avais qu'une chose en tête, mes lèvres m'obéissants enfin je murmurais :

- Prévenir...le...seigneur....Sa..talis....prévenir...

Je retombais à demi dans l'inconscience, sa main brûlante se posa sur mon front :

- Shuut...je vais envoyer une missive le quérir...reposez-vous mademoiselle...vous êtes très mal en point...

J'ignorais que mes vêtements étaient déchirés...que mon crane saignait abondamment...j'avais mal...j'étais engourdie...un autre homme entra dans la pièce...un humain cette fois...il échangea rapidement avec Seldszar avant que celui-ci ne quitte la pièce pour respecter sa promesse. N'ayant pas conscience du temps, je ne senti même pas lorsque l'humain quitta la pièce...mais je me réveillais lorsque le sombre revint à mes côtés :

- Je vous connais?...

Réussis-je finalement à lâcher, ma voix enrouée

- Hum...oui mademoiselle...nous nous sommes croisé à l'auberge

- Seldszar si je ne me trompe pas?

Il sembla légèrement surpris :

- En effet madame...reposez vous...il ne devrait plus tarder...

Tout était embuer...la douleur de mon corps était si intense que je m'anesthésiais moi-même...mon corps s'engourdissant...je sombrais à nouveau dans le sommeil. Lorsque je me réveillais à nouveau, des mains s'étaient posés sur moi. Je reconnu l'odeur de Satalis et de sa femme Alystin :

- Monseigneur! Daiis! Il...je...

La voix douce d'Alystin m'interrompis :

- Calmez-vous mademoiselle...laissez-nous soigner vos blessures...

Sa main douce s'empara de la mienne et elle glissa ses doigts entre les miens, son contacte m'apaisant sur-le-champ. Je m'inquiétais pour Daiis...il se sentait si mal...qu'allait-il tenter seul?...se ferait-il du mal? Je savais que jamais je ne me pardonnerais s'il se faisait du mal à cause de cette histoire, Satalis s'affaiblissant me ramena à la réalité :

- Ne vous épuisez pas pour moi monseigneur! On doit retrouver Daiis...

- Calme-toi Amy...chaque chose en son temps. Tu n'as pas été prudente...je t'avais pourtant expliqué qu'il fallait l'attacher solidement avant tester les mots éventuels...

Je détournais la tête, honteuse :

- J'avoue alors ne pas avoir entendu ces instructions...

Il soupira :

- Enfin...tu es en vie...c'est l'essentiel...tu as eu de la chance...seul le fait de goûter son propre sang peut l'arrêter...comment as-tu fait?

Je n'avais pas compris moi-même ce qui avait arrêté sa furie...

- J'ai dû le blesser et le sang a fini par couler dans sa bouche?

Tentais-je d'éluder, la sensation d'engourdissement commençait à se dissiper :

- Je dois le retrouver, la douleur que j'ai ressentie dans son coeur était si intense...j'ai peur qu'il ne se fasse du mal!...

Je tentais de me relever, mais une vive douleur à mes hanches me força à demeurer au lit, m'arrachant une plainte sourde :

- Doucement madame!

M'avertis sagement la douce voix d'Alystin, un garde vint quérir Satalis qui se leva lentement nous abandonnant moi et sa femme, il déposa un baiser sur ses lèvres avant de partir. Nous prîmes la décision de me faire prendre un bain afin de nettoyer le sang. Passant son bras délicatement autour de la taille, la belle sombre m'entraîna lentement vers la salle d'eau, m'aidant à me débarrasser de mes vêtements souillés et déchirés. Elle m'aida à me plonger dans l'eau, la chaleur me réconfortant immédiatement. Alystin plongea doucement son éponge dans l'eau pour me nettoyer, les plaies étant encore sensible :

- Vous avez du courage de l'avoir affronté comme vous l'avez fait...

- Il n'est nullement question de courage...je voulais vous protéger tous...découvrir ce mot et protégé ma....ma bien aimée...mourir afin qu'elle soit en sécurité est un sacrifice que je suis prête à faire...

Je ne puis voir le sourire amusé qui naquit sur ses lèvres, mais son ton de voix me laissa deviner son apparition :

- Nous nous ressemblons alors...

- Vous l'aimez beaucoup n'est-ce pas?

- Oui...

Nous continuâmes de bavarder alors que l'eau se tachait de rouge et que ma peau reprenait sa couleur normal...à l'exception de quelques tâches plus foncée, provoqué par la violence des coups. Notre conversation fût interrompue par les cris déchirants d'une femme en souffrance. Me relevant du bain avec difficulté, Alystin m'aida à enfiler mes nouveaux vêtements avec douceur.

- Je vais partir à la recherche de Daiis...

- Pas seule...vous n'y pensez pas!

- Si...aidez le seigneur à soulager cette pauvre femme...je vais vous envoyer un rapport de mes déplacements...vous pourrez ainsi me rejoindre facilement par la passeuse...

Je me dirigeais vers la porte :

- Soyez prudente...ne tentez rien seule...

- Promis

Un sourire rassurant aux lèvres, je sortie sifflant afin d'appeler Kestal mon fidèle loup. Caressant son encolure avec amour. Je le fis m'attendre alors que je retournais dans ma chambre de l'auberge, glissant une dague dans ma botte avant de rejoindre mon loup. Je me glissais sur son dos.

- On retourne à l'endroit où tu m'as trouvé tout à l'heure...

Il grogna sans se mettre en route

- Pfff....aller Kestal...on doit retrouver Daiis...ce n'était pas sa faute tout à l'heure...aide-moi...je te promets de faire attention...

Je m'agrippais à son poil alors que je senti ses muscles se contacter, il fît un bon en avant et se lançant sur la piste de Daiis. La route fut longue, mais ses pas me guidèrent à la source chaude non loin de Goddard, j'ordonnais à Kestal de me déposer et de fuir...j'avais une mauvaise intuition...j'entendais des bruis étrange...et je sentais à nouveau la rage de Daiis...mais il n'était pas seul...une sombre était avec lui....sa vie faiblissait...elle était en danger! Je reconnus Myst à l'odeur fruitée qu'elle dégageait. Écrivant rapidement mon emplacement sur un papier, je sifflais à nouveau pour appeler Kestal :

- Donne cela à Satalis vite!!

S'éloignant à nouveau, je me retrouvais une seconde fois devant la bête....mais cette fois je savais quoi faire...mon bâton en main, je m'approchais d'un pas feutrer, je priais Gran Kain et Shilen pour qu'ils me donnent la force et la précision puis, je frappais fortement Daiis...touchant sa tête, il retomba sur le côté, lourdement sonner. Il relâcha Myst qui sorti de l'eau en toussant et crachant :

- Éloigne-toi!!

Lui hurlais-je alors que je sautais sur Daiis en sortant ma dague, abandonnant mon bâton à l'eau. Je lui entaillais le bras et glissait mes doigts afin d'y cueillir du sang et le porter à ses lèvres :

- Aller Daiis...réveille-toi!

Myst ne semblait rien comprendre, elle était en retrait, ayant cueillit mon bâton qui s'enfonçait dans l'eau.

- Mais qu'est ce qu'il a!...

- Ce n'est pas sa faute...c'est une sorte...de...malédiction...tu vas bien?

Elle hocha la tête bien que je ne puis le voir :

- Oui...tu es arrivée à temps...autrement je serais morte parmi les poissons...

Je couchais Daiis maintenant calmer contre moi...il semblait exténuer...il tremblait...mais plus de rage.

- Je....je vais rentrer...

Déclara-t-elle avant de déposer mon bâton et s'enfuir sans rien ajouter. Moi je demeurais, caressant doucement les cheveux de Daiis, il reprit finalement ses sens :

- Ne reste pas Amy...

- Hors de question que je te laisse tomber...c'est clair?!

- Je t'ai fais du mal... je suis un danger...pour toi et les autres...

- Plus maintenant! Nous connaissons le mot à éviter! Nous empêcherons que cela se reproduise Daiis!

Mon étreinte se resserrait au fur et à mesure que je sentais son désarrois...mon propre coeur se contractant...j'avais mal pour lui...je m'étais attachée...il était devenu mon ami.

- Laisse-moi...

Son ton était sec, mais je refusais d'accepter de le libérer de mes bras :

- Amy...lâche-moi!

Il me repoussa brutalement avant de s'enfuir à nouveau :

- DAIIS!!

Hurlais-je en glissant dans l'eau tombant à genoux dans le flot de la source chaude. Ma main tenait toujours la dague ensanglanté qui m'avait permis de ramener Daiis parmi nous...je demeurais là...les secours étaient déjà en retard...il état trop tard...une main douce se déposa sur mon épaule...Jalena...je ne l'avais même pas senti arrivée. Elle me prit dans ses bras, son coeur battant la chamade :

- Tu n'as rien!!

S'écria-t-elle alarmée

- Il est parti...

Murmurais-je désolée...Elle me serrait contre elle, son coeur était rassuré de me voir vivante...amochée...mais tout de même bien portante.

- Les autres Cryso sont là...allons le chercher...

Elle embrassa ma joue...me transmettant son courage...puis, rappelant Kestal, je suivi Jalena ainsi que Nemaides et Alystin vers la forge des dieux. Anastasia et une elfe que je ne connaissais pas était déjà sur place....Satalis également. La discution y était déjà animée, Satalis semblait déterminer à le ramener de gré ou de force. Nemaides assomma finalement Daiis, le glissant avec force sur son dragon. Jalena s'excusa auprès de la régente de Goddard pour le dérangement sur ses terres...puis nous partîmes tous en direction du château. En cour de route, une nouvelle épreuve nous attendait...une dispute entre deux nains...et le mot interdit fût prononcé une fois de trop...La bataille éclata, Nemaides tentant d'immobiliser Daiis alors que Jalena essayait tant bien que mal de le blesser pour lui faire goûter son sang...se fût Satalis qui eu le dernier mot le projetant dans un buisson avec un puissant vortex magique. Ma douce parvint enfin à ses fins...mais le corps de Daiis ne pu endurer un tel traitement...il tomba dans un état de sommeil profond...nous le transportâmes à la maison des soins. Je veillais un moment sur lui avec Jalena...puis quittait son chevet...le remord me submergeant...s'était moi qui avait déclenché ce cataclysme...

Me retrouvant seule...je me laissais entourer par les ténèbres de ma chambre...seule je pouvais y pleurer à mon aise...jamais je n'avouerais avoir eu aussi peur...mon coeur se contractait...j'avais finalement mis tout le monde en danger...

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[Amalthea]

~ Coup Dur ~

Je m'étais rendu au château cette journée là, le coeur en fête, va savoir pourquoi j'étais de si bonne humeur. Le temps avait coulé, j'avais renoué mes liens avec Daiis qui avait fini par se pardonner à lui-même...du moins, en apparence. Repérant rapidement l'odeur de ma douce, je me dirigeais vers elle, lui volant un baiser et la serrant contre moi...cependant, sa tristesse me frappa droit au coeur...m'indiquant que quelque chose clochait :

- Ça va ma puce?

Mon ton de voix était aussi instable qu'elle...sur le point d'éclater en sanglot, elle me murmura à l'oreille :

- Satalis est mort...

- QUOI?!

M'écriais-je ahurie, je paniquais aussitôt :

- Qui? Pourquoi?!

Des mains ferment m'agrippèrent les épaules pour m'inciter au calme, à l'odeur, je reconnus Daiis qui m'entraîna contre lui pour me serrer avec force.

- Je veux aller à son corps...

Gémis-je. Sans un mot, les deux réunis m'entraînèrent au sous-sol, mes mains glissèrent sur le rebord du cercueil ouvert...mon coeur...il se serrait tellement que je le sentais imploser...la gorge sec, je n'émis qu'un léger hoquet lorsque mes doigts frôlèrent la carcasse calcinée de mon seigneur. Je baissais la tête en serrant les dents, qui avait bien pu le surprendre de cette façon...

Lorsque nous sommes remontés du sous-sol, je détectais tout de suite une odeur de sang...me répugnant, comme du sang séché...celui-ci couvrant toute odeur, je ne pouvais identifier la personne d'où provenait l'odeur, mais il était assit sur le trône. Jalena, et Daiis, arme en main, s'approchèrent de l'étranger, mais ma douce prit la parole la première :

- Étranger! Retire-toi de se trône! Il appartient à celui que nous pleurons aujourd'hui! Retire-toi ou nous attaquerons.

J'étais perplexe et apparemment la situation amusait beaucoup l'homme sur le trône.

- Qui êtes-vous?

Demandais-je d'une voix des plus calmes. Il se leva alors passant entre nous pour se diriger vers la sortie. Le suivant, nous nous arrêtâmes une fois les portes du château franchi...pourquoi les gardes lui obéissait-il?...

- Qui êtes-vous?

Répétais-je. Daiis vint poser son bouclier entre moi et l'inconnu pour me protégé, mais je ne le craignais pas..il n'avait aucune hostilité dans son coeur...uniquement de l'amusement.

- J'en dirais plus au Marais brûlant...

Sur ce, il se volatilisa, nous laissant dans la confusion. Tous ensemble, nous primes la décision de partir à sa poursuite. Rendu sur place, il nous attendait, il retira le vêtement qui puait le sang et dévoila son visage à tous :

- Satalis?

M'exclamais-je étranglé par l'émotion. Je me jetais dans ses bras pour le serrer avec force, j'étais si heureuse. Les autres autour de moi tanguaient entre confusion et étonnement.

Il nous expliqua alors le but de sa mascarade...et désigna le nouveau chef du clan...Jalena...

- Non!!

Ne puis-je m'empêcher de crier, m'attirant sans savoir un regard sévère de plusieurs membres de la famille. Sentant que mon désaccord n'était pas bien accueillit, je me retirais du groupe en silence. Jalena à la tête des Cryso Renor....ma bien aimée au milieu des conflits et cible d'attentat?....Comment pouvais-je le toléré...

Décidément...cette journée n'avait su que m'apporter des coups durs...

J'ai l'impression que tout est sur le point de s'envoler en fumer...

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[Amalthea]

~ Le visage caché d'Amythielle ~

La soirée s’annonçait chaude à la taverne, danse…boisson…la fête battait son plein, les serveuses étaient déborder. Amythielle s’était retirée, sa sensibilité face aux émotions d’autruis lui donnant un affreux mal de crâne avec autant de gens autour d’elle. Dans sa chambre à l’étage, elle avait réfugié sa tête entre ses cuisses et tentait de calmer les tempes qui lui battait la rendant folle de douleur. Le coup qu’elle avait reçu sur la tête lorsque Daiis, en état de Fuer’yon l’avait projeté contre un rocher…empirait son don et la douleur. Poussant des plaintes aiguës sur son lit, elle roulait sur elle-même ne sachant que faire pour calmer sa douleur. Mais soudainement…tout s’arrêta…une seule chose retenait son attention…deux cœurs malveillants…un désir malsain…

Amythielle redescendit à la taverne faisant fit de sa douleur, comme si plus rien n’existait. Les deux cœurs corrompus se dirigeait vers la sorti du bar avec une femme ressentant de la confusion. Je me retrouvais devant le verre qu’elle avait but…le verre sentait l’alcool…mais aussi une autre odeur qu’elle n’arrivait pas à identifier. Personne ne remarqua l’aveugle se dirigeant vers la sortie d’un air colérique…personne sauf Satalis, soigneusement encapuchonné et masqué... Ignorant qu’elle avait piqué sa curiosité, elle s’éloignant, suivant l’odeur des deux malfrats à travers les ruelles d’Oren. La belle aveugle, accosta un garde pour l’avertir de la couvrir. Elle s’approcha alors de la scène…ce qu’elle ressentait?: Deux hommes en plein plaisir, et une femme…ne ressentant, ni douleur, ni plaisir…

Elle n’avait aucun doute sur la scène qui pouvait se présenter devant elle.
Furieuse, Amythielle sorti de l’ombre :

- Wow…deux beaux lâches! S’en prendre à une femme que vous avez impunément droguée…

Elle se mit à applaudir bruyamment, laissant son bâton choir contre le pli de son coude, les deux hommes lâchèrent la femme pour s’approcher de d’Amythielle d’un air menaçant :

- Regarde ça Edward, on est tombé sur la belle danseuse aveugle!

Le deuxième homme posait déjà ses mains sur les hanches d’Amy

- Tu veux peut-être danser pour nous grattos si tu vois ce que je veux dire

Avec un sourire malicieux, il se frottait contre Amythielle, ce qui lui déclencha un sourire amusé :

- Enlève tes sales pattes ou tu regretteras d’être né…

Les deux hommes éclatèrent de rire en chorale, le deuxième s’approchant d’elle par devant, voulant déchirer sa jupe, son visage savourant prématurément sa victoire, mais quelques secondes après, ses yeux devinrent vitreux…la mort l’avait frappé en pleine poitrine, Amythielle y avait enfoncé la dague qu’elle gardait dissimuler dans sa botte. Elle retira la lame, l’odeur du sang chaud effleurant son nez…quelques goutes venant salir sa robe blanche. Le seconde recula vivement alors que l’aveugle brandissait la lame dans sa direction. Il recula les mains en l’air :

- Du calme ma belle…on voulait juste s’amuser un peux…

Un sourire sadique que personne ne connaissait se traça sur les lèvres pulpeuse de l’elfe noire :

- Tu as raison…mais maintenant c’est moi qui vais m’amuser

De sa main libre, elle brandit son bâton pour l’abattre sur la tête de l’homme ébahit. Il s’affaissa sur le sol, alors qu’Amythielle passait sa langue sur la lame ensanglanter en avalant quelques goûtes, puis la rangea en sifflant pour appeler les gardes :

- Par tout les dieux madam…

Elle l’interrompit et devant son air étonner prit un ton autoritaire qui ne laissait place à aucune réplique :

- Emmenez la fille à la maison des soins pour qu’elle y soit traiter, jetez le mort hors de la ville, que son cadavre soit dévoré par les coyotes et les loups, quand à l’inconscient, qu’on l’amène au château, au cachot, j’ai d’autre projet pour lui.

Une lueur malveillante illuminait son regard, elle savait le garde effrayé, il appela de ses confrères pour exécuter ses ordres sans broncher. Les Cryso la connaissant aurait eu du mal à la reconnaitre à l’instant, ses traits habituellement fin et doux était haineux et criait sa soif de vengeance. Ses yeux, exprimait la cruauté…elle avait un plan. Le garde transportant l’inconscient gardait le silence en suivant Amythielle, la craignant au point de ne pas la regarder, comme s’il avait soudainement peur qu’elle s’en prenne à lui. Une fois dans les cachots, elle ordonna à tout les gardes sauf un de rester, la colère de l’aveugle ne l’effrayait pas, il en était même amuser, il allait pouvoir lui servir.

- Quel est ton nom

Lui demanda-t-elle tout en attachant les mains de l’inconscient afin qu’il soit en position écarter

- Kerght, madame

- Bien, trouve moi quelque chose pour immobiliser sa tête, il ne faut pas qu’il puisse bouger, j’espère que tu as le cœur solide

Elle ne pouvait le voir sourire, mais elle sentait une excitation monter en lui alors qu’elle affichait un regard sanguinaire. La sombre s’éloigna le temps de prépare quelques accessoires.

Le garde revint quelques instants plus tard, avec un étau pour retenir la tête, il le fixa de façon à se que le visage soit bien droit. La belle aveugle préparait son prisonnier à une torture particulièrement cruelle.

- Regarde si ça peux te plaire mais ne laisse personne entrer dans le cachot temps que j’y suis, vu?

L’homme hocha la tête :

- Oui madame.

Amythielle releva fièrement la tête se dirigeant vers le captif toujours endormi, elle se dirigea vers ses mains solidement attachée. Prenant délicatement un doigt entre les siens, le contorsionne jusqu’à ce que finalement, un craquement funeste s’en dégage, rendant par ma même occasion, difforme. L’homme poussait son premier cri de douleur, arrachant un soupire jouissif à sa tortionnaire :

- Sa réveille mal hein?

L’homme regardait terrifier autour de lui, réalisant sa mauvaise position :

- Pitié…

Amythielle cracha alors sur lui :

- Espèce de faible! Ma pitié est morte avec celle que tu as voulu blesser, hurle si sa te fait plaisir. Je vais t’apprendre à te contrôlé moi, cesse d’implorer la clémence et affronte cette épreuve en homme!

Sa voix douce et sensuelle n’en était que plus terrifiante alors qu’elle prononçait ses mots d’une voix neutre et dénuer d’émotion.

Amythielle laissa un lourd silence s’installer, seuls les pleurnichements de l’homme venant le troubler. Elle commença la torture…l’aveugle tremblait d’excitation, chaque hurlement qu’elle arrachait à sa victime était une jouissance…Amythielle était méconnaissable. Trop préoccupée par la torture, elle ne remarqua pas Satalis plus loin l’observant dans l’ombre de l’escalier. Un sourire sadique aux lèvres, il semblait se délecter du spectacle que sa jeune recrue lui offrait.
Le prisonnier, lui, couvrait la belle aveugle d’injure et d’insulte, mais elle n’en était pas déstabilisé, au contraire, elle continua la torture jusqu’à ce qu’il soit agonisant. Elle glissa alors un liquide entre les lèvres de son prisonnier un sourire malsain ce dessinant sur ses lèvres :

- Tu ne passeras pas la prochaine lune avec le poison que je viens d’injecter dans ton corps, la douleur va déchirer ton corps jusqu’à se que tes organes aient fondus…bonne chance!

Amy embrassa sa victime sur le front et repris son bâton pour se diriger vers l’escalier, elle tomba nez à nez avec…

- Monseigneur? …il y a longtemps que vous m’observez?...

Elle figea, comment réagirait-il devant le crime qu’elle venait de commettre? Son cœur battait la chamade alors qu’un sourire embarrasser naissait sur ses lèvres. . Satalis, lui, semblait rayonner, complice avec l'auteure de ce massacre, il proposait même de fermer les yeux sur cette histoire en bloquant l'accès au cachot, ses mots résonnèrent un instant dans son esprit "Je ne te croyais pas ainsi très chère"

- Je l'ai déjà dit...on me sous estime sur bien des points...je ne montre jamais mon visage...à vrai dire...je ne me doutais pas non plus que vous m'observiez...autrement, j'aurais probablement renoncé à commettre tel acte....ho par ailleurs...

Elle se tourna vers le garde, fidèle au poste, d'une main elle le coinça contre le mur, en le tenant à la gorge:

- Désolé mais ce qui a été vu ici doit demeurer secret, je crois que tu comprends pourquoi Kerght?

Le garde surpris par l'étreinte brutale de l'aveugle demeura immobile et répondit d'une voix faible:

- o....oui madame...

Amythielle brandit une dague sous le nez du garde qui était à présent effrayé. La main qu'elle tenait sur sa gorge, remonta à sa mâchoire, l'obligeant ainsi à l'ouvrir. Enfonçant la dague dans la bouche, un flot de sang se déversa sur son poignet alors que l'on pouvait entendre le hurlement sinistre du garde dont la langue, venait d'être couper.

- Voilà, ainsi...je suis assurée de ton silence, maintenant va faire soigner cette vilaine plaie veux-tu?

Elle le relâcha, la cruauté se lisant dans ses yeux. Le garde détala sans demander son reste, Amythielle se tourna alors vers son seigneur:

- Nous disions donc...ha oui...c'est une bonne idée de bloquer l'accès...ou faire taire que je suis responsable de ce carnage, nous avons deux choix...je ne voudrais pour rien au monde que mes frères et sœurs apprenne...ce petit...penchant que j'ai...vous me comprenez monseigneur...

Sa voix était redevenue douce et mielleuse, rien à redire, Amythielle jouait bien son rôle...et le masque de la douceur lui allait à merveille....s'était une vrai psychopathe...
Satalis, lui esquissait des sourires beaucoup plus large, semblant amusé de la voir ainsi, il entra dans la piéce, regardant autour de lui assez silencieusement avant de revenir vers Amythielle. Il passa une de ses mains sous le menton de la belle aveugle puis murmure d'une voix assez douce.

- Je n'ai jamais dit que je vous sous estimez, bien au contraire, je sais très bien que nous cachons tous plusieurs facettes, c'est ainsi que nous restons assez...Surprenant, ce qui fut mon cas il y a quelques minutes. Personne connaitra cette facette, ne t'en fait donc pas...Cela sera, notre petit secret.

Il la détailla quelques instants avant de revenir à son visage.

- Mais évite tout de même d'abimer de trop nos gardes, nous en avons encore besoin.

Il lui souriait, semblant être ravi qu'elle possède ce genre de facette…
Ainsi le rideau tomba…dévoilant…la face cachée d’Amythielle…

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[HRP: à noter que cette version du récit est censuré, la version non-censuré n'est que disponible dans une section précise du forum Cryso Renor de façon à ne pas être à la vue d'éventuel jeunes gens /HRP]

[Amalthea]

~ Instinct maternel ~

Amythielle avait décidé cette nuit là de dormir au château, depuis peu...un petit trésor y était dissimulé...Shévara..la fille de Naramis et de Sheinen...
S'approchant en silence du berceau, la danseuse aveugle ressenti le coeur apaisé de l'humaine endormie. Déposant son bâton tout près, elle glissa délicatement ses doigts sous le bébé pour le prendre dans ses bras, la déposant contre sa poitrine. La chaleur des deux êtres se mélangea, la petite ouvrit un oeil se rendant compte qu'elle avait quitté son berceau, Shévara se mis à pleurer. Prise au dépourvu, Amy se mit à donner de délicate tape sur les fesses de l'enfant en la berçant contre elle. Au bout d'un moment, la petite cessa de pleurer pour se blottir au creux des bras d'Amythielle. L'Aveugle ne pu s'empêcher de sourire...elle était heureuse et se contacte lui faisait le plus grand bien. Sans savoir pourquoi, Amythielle n'avait jamais porté d'enfant...et pourtant, elle avait partagé la couche de nombreux hommes. Elle en avait conclu qu'elle était stérile, qu'elle ne pourrait jamais mettre au monde un enfant...l'enfant gazouilla, la tirant de ses pensées. Amythielle embrassa la petite fille sur le front et se remit à la bercer lentement, une larme glissant sur sa joue...au moins...elle avait toujours son instinct maternel...

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[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso