Lysandre Kheyil

[Mymy]

Prénom : Lysandre Kheyil
Race : Humaine
Age : 23 années
Alignement : Neutre bon
Profession: Guerrière
Caractère : Sensible, amicale, directe parfois, enjouée, chaleureuse, spontanée, etc.
Description physique : Des cheveux blonds, des prunelles sauvages bleutées, une peau satinée d'un parfum du printemps, un corps proportionnellement à sa grandeur, solide et robuste pour le combat.
Signe(s) particulier(s) : Cicatrice sur son bras gauche, au poignet.
But(s) : Vivre et choisir ma voie à moi.

Passé :


Lysandre est née au village humain appelé anciennement : l'Île aux Murmures.
Elle put avoir droit à une belle enfance, digne de deux parents.
À ses 16 ans, son père devait faire un voyage en mer. Fier Paladin qu’il était.
Et Lysandre a commencé à s’entraîner, pour devenir ce qu’elle a toujours rêvé d’être, une guerrière de respect, et suivre ainsi les traces de son père.

Par la suite, elle repassait toujours au village pour revoir sa mère. Celle-ci continuait de recevoir des lettres de son époux en mer. La première lettre, fut agréable à lire, ainsi que la deuxième, mais la dernière, fut un peu plus difficile à lire, et à vivre également. Son décès a été annoncé par son commandant dans cette dernière lettre.

On attendait toujours que le voyage soit terminé, et que le bateau revienne au quai, pour
nous ramener le corps afin qu’il soit enterré. Et on attendait, certes encore...

L'Île aux Murmures

Été 1773


Tout semblait calme, paisible et bien tranquille. Un petit village reculé de la carte, épaulé d’une végétation et d’une faune téméraire. Aux abords se tenait un cercle de pierres, une académie pour ceux pratiquant la magie. Plus loin dans la forêt, il y avait les ruines d’un établissement appelé l’Orphelinat, et plus loin à l’intérieur de la forêt, se trouvaient les ruines elfiques qui existaient depuis très longtemps..

Tout était bien tranquille, jusqu’au moment où une famille donna naissance à leur premier
bambin. On entendit un petit cri, voire un hurlement d’un bébé naissant. Dans les ruelles
circulaient des rumeurs sur la naissance d’un nouveau né, tel un petit rayon de soleil qui
illuminerait nos cœurs comme un signe d’espoir du destin.

La plupart l’avait souhaité. D’autres, passèrent leur chemin en rejetant toute approche.
Quelques personnes se déplacèrent pour venir saluer la petite famille, d’autres pour venir offrir quelques présents et des félicitations ou quelques-uns étaient juste un peu curieux de voir son petit visage de porcelaine..

« Comment allez-vous la nommer ? » dit une dame du village.

« J’hésite encore, mais elle pourra hériter d’un joli prénom. »dit la mère en souriant.

« Lysandre. » répondit après quelques instants, la mère à la dame.

« C’est un joli prénom, elle vous remerciera un jour. C’est une jolie petite fille, m’dame
que vous avez là. » dit la dame.

« C’est un cadeau de la nature. Mais surtout, merci beaucoup. » dit la mère.

Quelques mois auparavant, cette même famille attendait un enfant. Mais, par pure
malchance, l’enfant est mort à l’intérieur du ventre de sa mère. Étant donné, que la mère
avait trouvé un prénom ; il lui semblait en mesure de l'attribuer au prochain bambin, qui pourrait voir le jour sous l’emblème de ses yeux.

On pouvait apercevoir le petit regard de la bambine, recouverte à l’intérieur d’une couverture, ses prunelles bleutées ne sachant plus du tout où regarder tellement le paysage lui semblait grand. La mère de Lysandre regarda un instant son mari, puis lui adressa un petit sourire rempli d’une certitude d’amour.


Le cercle de pierres

Automne 1782


À l’âge de 9 ans, Lysandre représentait l’enfant prodige que ses parents espéraient tant un jour. Un enfant qui a le désir de vivre, qui n’a pas le sentiment d’abandonner même si parfois, la situation peut sembler perdue d’avance, qui a le courage de protéger ou de
rendre justice sans véritablement connaître ses forces ou même ses faiblesses au final.

Elle venait souvent s’amuser au cercle de pierres, tout près du village. Équipée d’une
petite épée faite de bois et d’un petit bouclier, elle chassait les petits orcs qui
longeaient le territoire des humains. Du moins, le village natal. Ces pestes venaient
voler nos récoltes durant la nuit quand le silence régnait sur le village et quelques
équipements pour la chasse. Le pourquoi, qu’ils étaient maintenant armés depuis quelques décennies.


Les ruines elfiques

Hiver 1788


Bien que la petite famille ait suivi les nombreuses saisons qu’ait connu le village, l’hiver demeurait la saison la plus fraîche de toutes les autres. Il était plus difficile pour les récoltes de favoriser la repousse des aliments. Et comme le froid s’installait sur les terres des hommes, les animaux cherchèrent un endroit où se réfugier à cette époque de l’année. La viande se faisait de plus en plus rare. Il n’y avait qu’un seul moyen pour survivre à nos besoins.

-La chasse.

C’est ce que fit Lysandre.
Elle venait tout juste de célébrer son quinzième anniversaire avec ses parents. Elle rassembla un petit groupe de personnes, et prit le chemin en direction des vieilles ruines elfiques. Plusieurs bêtes sauvages se cachaient dans ces ruines afin de vivre plus longtemps, de façon à ce que le froid ne les atteigne pas.

La plage

Été 1792


« Père, vas-tu me rapporter un coquillage en souvenir de ton si long voyage ? »dit Lysandre, sur un ton plutôt triste de regarder son père partir très loin, sans savoir vraiment s’il allait être de retour un jour.

« Oui, ma puce, je te promets que je te rapporterai quelque chose à toi, et à ta mère. » dit le père, également sur un ton triste ; ne désirant pour rien au monde quitter le nid familial.

« Père, pourquoi nous quittes-tu ? » dit la fillette.

« C’est l’armée, ma puce. Je n’ai guère le choix. Le général du clan, nous demande d’explorer un peu plus loin sur des terres qui nous sont inconnues. Peut-être, trouverons nous ce que nous cherchons réellement. Peut-être pas non plus. » dit le père.

« Je t’aime, papa. Tu vas me manquer. Je te promets qu’à ton retour, je serai en compagnie de maman, et je serai devenu ce que tu as toujours rêvé que je sois. Une guerrière qui porte la foi à l’intérieur de son cœur. » dit la jeune fille, désirant à tout prix lui plaire et le rendre fier.

« J’en serai ému. Et très heureux même. » dit le père.
« Je dois y aller. Reste près de ta mère et veille à sa sécurité. Au revoir. » dit le père, une larme coulait de ses yeux. Il avait déjà embrassé et quitté sa femme, quelques minutes plus tôt. Il allait prendre le bateau tout près du quai. Lysandre le regardait partir.. en souhaitant qu’il revienne.

Mais ce jour, n’arriva certes jamais...



[HRP :Rename de Mya Kinsay]

[Mymy]

Dure réalité.


Quand je retournais chez moi, à la maison, au village de l'Île aux murmures, je m'asseyais souvent à la fenêtre et je regardais dehors. J'avais cette vague impression que mon père reviendrait un jour.., que cette dernière lettre par le commandant était tout simplement fausse, ou pire encore, qu'il lui était arrivé quelque chose et que personne ne sachait la suite des évènements.. Je me demandais s'il n'avait pas fait ce choix pour notre protection.. à la fois. J'étais un peu déboussolée à cette dernière idée..d'une analyse incomplète de ce que j'ignorais..

Par une journée ensoleillée, les rayons du soleil parcouraient le rebord de ma petite fenêtre. Chez moi, j'avais l'impression de vivre dans le passé. Je regardais ma mère, qui semblait si seule dans son coeur, et dans sa vie également. Je l'aidais à s'occuper d'elle, au lieu de l'inverse.. J'avais mal pour elle. Elle souffrait beaucoup trop en silence, et elle tentait même de cammoufler sa peine par tous les moyens. Je l'entendais même souvent la nuit, pleurer dans sa chambre.. J'ai compris que lorsqu'on aime vraiment quelqu'un et qu'il nous quitte si vite, toute la souffrance qui peut nous engloutir en un seul coup. Je ne connaissais guère ce que voulait signifier l'Amour, et d'ailleurs, je n'avais pas fait beaucoup de rencontres, depuis ma jeunesse. Je n'avais qu'une chose sur le coeur, le clan qui nous l'avait dérobé. Pourquoi? Il était heureux avec nous. Pourquoi, était-il partit ? Jamais, je n'aurai de réponses à ces questions qui me trottent en tête sans cesse toutes les journées de mon existence..

J'ai recommencé mon entraînement au niveau du combat mais je me demandais si cela allait vraiment me servir en ce qu'il en était présentement. Je voulais rendre fier mon père, et aujourd'hui, j'avais l'impression d'avoir poursuivit son rêve à lui, plutôt que le mien. Pour chasser mon ennui, ou pour passer le temps, je voyageais beaucoup à la découverte de lieux, de villes que je ne connaissais pas avant. En équilibre sur mon strider, je le faisais courir à une vitesse folle comme si j'étais traquée sans cesse. Mais lorsque je regardais derrière moi, je me rendais compte qu'il n'y avait rien à craindre, puisqu'il n'y avait donc personne..

Dure réalité,
J'ai toujours l'espoir de le revoir descendre du quai, et venir nous rejoindre.
Peut-être que la vie renaîtrait..

Et sinon..

[Mymy]

Un nom à ne pas crier sur les toits.


Il y avait deux ans que Lysandre avait quitté la maison de sa mère. Un an auparavant, il y avait eu les funérailles de son père qui était décédé durant son voyage pour l'Armée, en mer. Le navire était revenu au quai de l'Île aux murmures, puis le corps avait été rendu à la famille Kheyil soigneusement. Plusieurs personnes étaient venus ce soir-là, à la pénombre d'une nuit étoilée, offrir leurs sympathies à la famille. Il y avait déjà 3 ans que sa mère, s'en était remis. Mais pas Lysandre, elle, qui attendait toujours le retour de son père avec impatience, qui jamais n'est revenu auprès de leur famille.

Lysandre, âgée de 23 ans aujourd'hui, avait continué son entraînement dans l'art du combat. Tous les jours, elle s'entraînait. Toutes les nuits, elle rêvait de devenir l'une des plus grandes guerrières des temps modernes. Son rêve s'était matérialisé tout comme ces muscles s'étaient transformés afin qu'elle devienne une jolie jeune femme. Depuis ces 5 ans, que Lysandre s'entraînait sans relâche. De plus, elle adorait voyager, tout comme son père. Les amourettes ne portaient pas fruit. Tous les garçons de son âge, ne s'intéressaient pas à Lysandre. Sans remord, elle continuait d'avancer dans la vie d'aujourd'hui sans se soucier du reste.

Quelques jours passèrent, puis vint une rencontre que jamais elle ne voudrait regretter. Un jeune homme dans le début de la trentaine lui fit comprendre certes, beaucoup de choses. Elle passait presque tout son temps libre avec lui, lorsqu'elle pouvait le croiser. C'est qu'après une petite partie de chasse, qu'elle puit connaître son prénom. Kravendyl. Un jeune homme d'un corps robuste et fort, une chevelure rousse sombre, des prunelles émeraude faisait valser son regard, et un masque qui lui cachait une partie du visage. Il maniait pour sa part, l'art des épées doubles. Il n'avait pas froid aux yeux, un peu comme Lysandre. Durant les combats, il pouvait remarquer les efforts que Lysandre cherchait à manifester, et non pour l'impressionner en retour. Il lui offrait ces conseils, et elle l'écoutait toujours aussi attentivement. Il paraissait vilain, mais durant une soirée entière, il lui fit part de son histoire. Il ne voulait pas recevoir la pitié de Lysandre à son égard. Elle compatissait avec lui. Elle lui dévoilait même la mort de son père. Elle s'exerçait avec lui, quelques petits duels étaient de la partie. Le premier duel se déroulait à l'arène de Giran, mais comme le terrain n'avait pas été utilisé depuis un moment déjà, le relief faisait l'obstacle de boue. Elle voulait à tout prix, qu'il n'est pas le dessus sur elle. Elle voulait perfectionner mieux ces réflexes. Voilà le pourquoi de ce duel amical. Mais leur débat se terminait alors dans la boue, ils tombèrent tous les deux. Ces rencontres les avaient ainsi rapprochés. Il devenait de moins en moins méfiant, envers elle. La distance était question du passé maintenant..

Plus tard, elle le retrouva à Goddard. Comme elle s'apprêtait à un entraînement, elle l'invita à se joindre à elle. Il accepta. c'est sur les plaines de Varka que quelque chose de mystérieux se produit. Lorsque Lysandre voulut offrir un soin à Kravendyl, celle-ci, cracha de son propre sang par terre. Ni lui, ni elle ne comprenait pourquoi. Lui, soupçonnait que c'était du au combat. Quelques blessures sur la joue du aux coups de griffes des chèvres, elle continuait ne reconnaissant point la douleur. Deux fois, elle reçu un énorme coup de bâton derrière la nuque, elle s'écroula sur le sol tiède. Il s'approcha alors d'elle, et la releva pour l'aider. Bien qu'il ne pouvait la soigner, le fait de l'aider le stimulait, alors qu'en temps normal, du moins, si ce n'était pas Lysandre, il s'en aurait bien foutu tout simplement..

C'est quelques heures plus tard dans la soirée, qu'il lui offrit une bonne épée à deux mains, qu'elle puisse mieux s'entraîner. Elle lui promis qu'elle n'abandonnerait pas son entraînement, et qu'elle poursuivrait ces pratiques.

Et comme à chaque fois qu'il devait se quitter..
Ils se disaient..
-"On se retrouvera."

[Mymy]

Une nuit inoubliable.

Lysandre sortait du trésorier à Giran. À sa grande surprise, elle y rencontra Kravendyl à l'extérieur. Elle s'approcha donc derrière lui, effleurant son dos, lui murmurant quelque chose à l'oreille. Il reconnut la voix. Elle lui était familière. Elle lui souria, l'invitant une seconde fois à une petite promenade sympathique. Il accepta de la suivre.

Lysandre avait entendu parler d'un morçeau terrestre dans le ciel, tout près d'Heine. Kravendyl semblait connaître l'endroit pour y aller. Tous les deux, se dirigèrent vers la passeuse Clarissa, pour lui demander gentiment de les reconduire vers Heine. De Heine, Kravendyl demanda à la passeuse de les reconduire vers l'île des alligators. De la plage de cette île, il devait se rendre l'autre côté, et ce, à la nage bien entendu.

Kravendyl plongea alors le premier, pour ouvrir la nage à sa compagne. Lysandre, à son tour plongea, et suivit Kravendyl à la trace. Arrivés de l'autre côté, sur l'autre plage, ils se séchèrent un peu pour être plus confortable pour la marche ensuite. Une fois sec, elle le suivit jusqu'au sentier menant sur la plate-forme terrestre. Plus nous avançions, plus nous faisons la rencontre de ces créatures d'eau et de sable. Nous continuons de faire avancer les bêtes qui nous portait sur leur dos.

Une fois arrivés au sentier, nous descendions de nos montures et continuions le reste à pied. Nous marchions lentement au fil de cette passerelle de terre qui nous amènâmes devant un bâtiment ancien réputé des elfes. Un cristal sur un socle, tenait dans le vide comme par enchantement magique. Kravendyl adorait la brillanceté de ces cristaux, il s'avança pour le toucher mais une force plus grande que la sienne, le fit retomber sur le marbre blanc. Il semblait un peu blessé par sa chute. Lysandre l'aida à se relever pour aller à l'intérieur du bâtiment comme celui-ci semblait ouvert, portes ouvertes. Lysandre entra la première, suivit de Kravendyl derrière elle. Des bibliothèques figuraient dans la grande salle. De même qu'un autre cristal. Celui-là, Lysandre s'en approcha trop près et comme elle voulait également le toucher, comme son compagnon venait de faire quelques minutes plus tôt, une force frappa la main de Lysandre de plein fouet. Une main blessée, elle hurla un cri de douleur. Demandant à Kravendyl de l'aider à poser un bandage qui traînait dans son sac, il l'aida après l'avoir certes, un peu taquiner.

Ils sortirent après quelques minutes, faisant le tour de la bâtisse en question. Une magnifique vue sur l'horizon était à leur disposition. La pleine lune faisait partie du portrait. La nuit venait tout juste de tomber. Ils s'assoyèrent quelques temps pour admirer le clair de lune qui se présentait à eux comme un signe et pour regarder les étoiles qui valsaient dans le ciel sombre. Ils discutèrent un instant. Un autre moment, ils s'embrassèrent. Et un autre, des caresses furent de la partie. Comme Lysandre était encore vièrge, comme Kravendyl était au courant, il prenait soin d'elle doucement. Ils eurent droit à une nuit inoubliable.

Et juste avant de dormir dans les bras de Kravendyl, sous une couverture chaude que Lysandre avait sortit de son sac pour les couvrir ensembles, il murmura doucement..

-Lys...Ma Lys..

Et elle lui répondit doucement également, dans un murmure le plus divin..

-Kraven..dyl..

Les deux s'endormirent au crépuscule de la nuit, collés l'un contre l'autre comme si le destin les avaient ainsi rapprochés.

[Mymy]

La rencontre de la Dame Bleue.


Depuis le morçeau de paradis terrestre dans le ciel, Kravendyl avait parlé d'un endroit à Lysandre, qu'il voulait lui faire découvrir à son tour. En le recroisant vers Rune, près des boutiques et des coffres-forts, elle semblait prête à entamer une nouvelle aventure, en sa compagnie. Et cette Dame Bleue, l'intéressait légèrement. Curieuse de nature, elle voulait du coup tout connaître, tout découvrir. Kravendyl avait même prévenu Lysandre que la route menant à la Dame Bleue était bien dangeureuse, qu'il ne lui en voudrait pas de repartir sur le champ, de refuser. Mais Lysandre, voulait absolument y aller.

"Amènes-moi!"

Ils allèrent se préparer chacun de leurs côtés, puis revinrent se rejoindre auprès de la passeuse de Rune. Il enchaîna d'une voix grave..

"Au Monastère du silence, pour deux."

Il claqua des doigts à notre arrivée. Son loup surgit de la forêt tout près soudainement. Lysandre siffla quelques secondes, et Felryn son strider adolescent, surgit à la suite de ce dernier. Une fois sur leurs montures, Kravendyl ouvrit la course vers l'intérieur. Alors que Lysandre le suivait de près derrière lui. Ils passèrent plusieurs corridors au premier étage, et au second. Plusieurs moines et anges faisaient abstraction dans les différentes pièces que séjournait ce monastère. Plusieurs bibliothèques remplis de livres, de vieux bouquins envahissaient les lieux. Et tout en haut, se disputaient des vitraux que les percées de soleil pouvaient éclairer à l'intérieur de cet établissement. Il y avait cette passerelle, d'où le centre était effacé. Un mystère interrompit Lysandre. Et Kravendyl qui lui demandait de sauter pour lui. Dans le vide. Il y avait quelque chose qui correspondait à une illusion, mais Lysandre, ne le savait pas encore. Elle s'empressa de se donner un élan, mais se plaqua en sautant le visage contre la passerelle. Il y avait une grande et énorme porte scellée par la force intérieure. Seule l'esprit pouvait l'ouvrir, la force physique n'y pouvait rien. Kravendyl voulait estimer les capacités de Lysandre. Comme ces facultés étaient reliés vers la lumière d'Einhasad, elle pouvait surment y arriver sans son aide. Elle se concentrant un instant, et la porte s'ouvrit juste après.Ils entrèrent dans la pièce. C'était le lieu le plus silencieux, et le plus tranquille de tout le Monastère.

"Je te présente, la Dame Bleue. "

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Lysandre releva un peu la tête au moment, où il dicta son nom. Elle aperçut une étrange silhouette, non pas une statue exactement, mais quelque chose de mystérieux qui tournoyait dans les airs. Son visage figé dans le temps, ces ailes dressées, et toute sa robe bleuté comme la douceur d'un clair de lune. Elle semblait en position de plongeon, comme si le temps s'était arrêté juste avant qu'elle puisse vraiment plonger..

"Je suis content que tu aies confiance en moi."
"Je ne regrette pas de te faire découvrir ce lieu."

[Mymy]

Au clair de lune.


"Kraven, Kraven, sors de la lune!" dit Lysandre doucement, arrivant à Rune, et en allant rejoindre Kravendyl qui était déjà sur la place près des coffres.

"Le soleil va bientôt disparaître de l'horizon, tu ne voudrais pas venir le regarder avec moi? près des rochers.." dit-elle une seconde fois, voyant que l'homme qu'elle aime ne l'écoute pas trop, puisqu'il est lunatique.

"Euh, Lys, ça fait longtemps que tu es là?" dit Kravendyl, après une minute passée.

"Que cinq minutes déjà." dit Lysandre.

Il s'approcha alors d'elle, venant lui voler un petit baiser sur les lèvres. Elle lui prit la main doucement, et le tirant vers elle, près des rochers pour admirer la lune un instant et pour discuter calmement. Il la suivit, venant s'asseoir tout près d'elle. Il passa alors ces bras autour de sa taille fine et prit la parole doucement pour en découvrir plus sur elle.

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"Quand tu regardes la lune, Lys, tu penses à quoi?" dit Kravendyl, curieux.

"Je pense surtout au lendemain. Comme chaque jour est différent. Et je pense aussi à toi." dit-elle.

"D'accord." dit-il, amusé.

"Mais si la lune te fait penser à moi, alors qu'en est-il du soleil?" dit-il encore une fois.

"He bien, le soleil aggrémente mes journées. Il me rends souriante et apaise tous mes soucis tels qu'ils soient." dit-elle, sincèrement.

"Tu as fait quoi aujourd'hui?" dit-il.

"Rien du tout. Je t'attendais." dit-elle ensuite.

"Et maintenant, comme je suis là avec toi, tu penses faire quoi?" dit-il.

"En profiter?" dit-elle, amusée.

"Tu as bien raison." dit Kravendyl.

"Ou te faire draguer par ces messires?" dit-il pour la taquiner.

"Non. Impossible. Le seul messire dans ma vie, c'est toi. Personne d'autre." dit-elle, franchement.

"Pourquoi moi?" dit-il.

"Tu restes toi-même, et c'est ce que j'apprécie chez toi." dit-elle.

"Ce n'est pas toutes les femmes, qui pensent comme toi Lys. Comme par exemple, j'ai rencontré un jour, avant toi, une jeune sombre. Mais elle me repoussait à chaque instant, chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Elle attendait peut-être un signe de ma part. Qui jamais n'est venu.. car je ne l'ai plus jamais revu depuis. Je crois même qu'elle est morte..N'enfin, je dis ça mais je ne sais pas."dit Kravendyl.

"Ah." dit-elle, heureuse qu'il s'est confié à elle, et un peu confuse, à ce qu'elle doit s'en tenir de lui.

"Toute façon, c'est pas important, puisque tu es là, Lys. Alors que je me disais que les femmes pour moi, c'était terminé." dit-il, souriant.

"Je suis l'exception à la règle, alors?" dit-elle, amusée et souriante.

"Bien souvent le mélange des races, créent certains types de conflits. Du moins, avec toi, si des gens t'en veulent, he bien les soucis sortiront du moule tôt ou tard." dit-il.

"Et je n'ai pas envie qu'on te touche." dit-il tout de suite après dans un murmure.

"Rassure-moi, tu as pas d'ennemis?" dit Kravendyl, un peu inquiet.

"Idem, s'il devait t'arriver quelque chose, je m'en voudrais. Et je n'apprécierai pas que quelqu'un lève la main sur toi. Non, pas à ma connaissance." dit Lysandre.

"Si jamais...ça arrivait, tu me le dirais que j'aille dire au type deux mots.." dit-il, en craignant le pire qui pourrait lui arriver.

"Oui, ne t'inquiète pas pour moi. Je sais me défendre, et puis, dans le pire des cas, je prendrai la fuite et j'irai me cacher à un endroit, où ce type ne pourra pas me trouver." dit-elle.

"Je me battrai aussi, si c'est pour toi, Lys." dit Kravendyl.

Ils discutèrent pendant des heures, assis là, sur les rochers. La lune s'était éteinte du paysage, pour laisser place au soleil le lendemain. Un champ d'étoiles valsait autour d'eux. Une tranquillité accessible planait au dessus de leurs têtes. Ils discutèrent de rêves, et comme Lysandre voulait absolument apprendre la magie blanche, il lui fallait de l'aide pour terminer son entraînement de paladin. Et Kravendyl, lui disait qu'il allait lui donner un coup de main, pour se perfectionner, pour qu'elle puisse désormais se concentrer sur la magie.

Elle prit vraiment le temps de regarder son masque.

"J'adore ton masque. Même s'il ne sert qu'à protéger ton oeil, il témoigne d'un goût artistique particulier, et à la fois d'une si grande solitude à comprendre." dit-elle.

"Ces gens, ils t'ont torturés combien de temps?" dit-elle, voulant en savoir sur lui.

"Hm, assez longtemps. Là-bas, je n'avais aucune notion du temps." dit-il.

"Il y avait d'autres gens dans ta situation?" dit-elle.

"Hum, oui. Enfin, je ne me souviens que d'une personne. D'un vieillard. En fait, on le surnommait "Le Vieux"." dit-il.

"Je dois dire qu'il m'a beaucoup aidé à tenir bon là-bas." dit-il aussitôt.

"Vous vous en êtes sortit ensembles?" dit-elle.

"Oui, en fait par ces proches, ces hommes." dit-il pour lui répondre.

"Disons que sans lui, je serais probablement mort depuis longtemps." dit-il.

"À quoi pensais-tu lorsque tu te faisais torturé?" dit-elle.

"À tout et à rien à la fois. Puis, parfois je repensais à ma vie. À ce que j'avais fait, des regrets pour la plupart." dit-il.

"Tu as fait quoi?" dit-elle, voulant savoir.

"J'ai voulu à un époque sauver tout un peuple de la tyrannie d'un dictateur. Mais les choses se sont passées autrement que ce que j'avais prévu. Ce dictateur avait une fille... Et l'on se voyait souvent. Les choses pouvaient s'arrêter là, et j'étais sur et certain que je pouvais le tuer. Au final, j'ai laissé tombé le peuple en voulant l'épargner. J'ai aimé cette femme, et je me suis même confié à elle... Et pour me remercier, elle m'a livré à son père.. " dit-il en serrant le poing.

"Je devrais vivre seul." dit-il.

"Ne dis pas cela, Kraven.." dit-elle.

"Hier, c'était hier. Aujourd'hui, tu es avec moi sur les rochers de Rune, à admirer ce qu'il peut rester de cette nuit étoilée." dit-elle pour le consoler.

"J'ai un endroit à te montrer, Viens!" dit-elle.

"D'accord." dit-il en la suivant.

Elle l'amena vers Shuttgard, la ville enneigée. Il la suivait sans connaître l'endroit. Ils dépassèrent les ruines de chemin de fer. Ils continuèrent à marcher et à courir par moment. Arrivés au seuil d'une dite grotte, Lysandre prit la parole.

"On y est. On est arrivé. C'est ici." dit-elle, souriante.

"Ça m'a tout l'air d'un repère de brigands." dit-il

"Tu crois?" dit-elle, affolée légèrement.

"Bien si j'en serais un, ça serait l'endroit idéal. Et puis, tu peux crier ici, personne t'entendra dehors." dit-il.

"C'est pas très rassurant." dit-elle.

Ils explorèrent un peu la grotte du regard. Plus loin, au fond de la grotte se trouvait des tonneaux. Nous n'avions certes aucune idée de ce qu'il pouvait bien y avoir à l'intérieur. Mais Kravendyl, lui, avait l'imagination très fertile.

"Je me souviens de cette histoire, une bande de sauvages enlevant des gens, les tuaient et les empilaient dans les tonneaux." dit-il.

"Eurkf!"s'exclamait-elle.

"J'adore ces endroits reculés de la carte géographique. Loin de la civilisation, loin de tout." dit-elle.

"Là où personne peut venir te sauver?" dit-il.

"Tu veux partir?" dit-elle.

"Non, aujourd'hui, j'ai juste envie de rester ici avec toi." dit-il, amoureusement.

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"D'accord. Alors, j'ai quelques couvertures chaudes dans mon sac, ça devrait suffir." dit-elle, le sens de la planification.

Après s'être ramené près du feu, tous les deux, ils prirent place sur la couverture que Lysandre venait de placer par terre. Ils se déshabillèrent tous les deux. L'épée de Lysandre était près d'eux, en cas qu'il y aurait un visiteur.. Il savourait le parfum dans le cou de Lysandre, pendant que cette dernière, rapprochait sa tête sur sa poitrine. Elle s'approcha près de son oreille pour y chuchoter.. quelques mots doux. Il plaça son bras pour la ramener vers elle, histoire de la protéger. Ils s'endormirent juste après.

"Dors bien Kraven.." dit Lysandre.

"Toi aussi, ma Lys.." dit Kravendyl.

[Mymy]

Le don que je possède.


Je sortais du vortex venant à Giran par la passeuse, lorsque j'ai entrevu quelqu'un qui semblait blessé. Juste assez pour me faire ressentir une mince douleur, qui me saisit sur le coup, et un soin ressort de ma personne et se dirige vers ce que je croyais être Kravendyl, alors que ce n'était simplement, pas lui.. du tout. C'était quelqu'un d'autre, un homme.. dont je ne connais guère son nom.. J'étais déboussolée, lorsque j'ai constaté le geste que j'avais commis dans le doute que cette personne voulait réellement un soin.. J'ai craché quelques gouttes de sang par terre sur la pierre froide près des escaliers, j'ai secoué la tête regardant d'un seul coup d'oeil le sol, et subitement la personne que j'avais tenté de soigner.. J'ai laissé tomber comme cette personne ne témoignait aucune expression à mon égard.. Je suis partie, un peu fautive dans mes mouvements, du sang sur le rebord de la joue gauche.. témoignant d'une bagarre qui n'avait pas eu lieu.

Tout de suite, je suis tomber face à face avec Kravendyl.. Il semblait inquiet et curieux en même temps.

"C'était quoi encore?" dit Kravendyl, regardant le bord de ma joue.

"Ah, ça, c'est sa faute." dit Lysandre, se retournant, et pointant Khyil du doigt plus loin.

"C'est drôle, ça fait comme à la chasse.." dit-il, hésitant et réfléchissant un peu..

"J'ai remarqué que ça dépendait surtout de la gravité de la blessure." dit Lysandre, commençant tout juste à comprendre un peu..

"La prochaine fois, retiens-toi. Lys." dit-il.

"Tu préfères que je l'avales? Tout ce sang.." dit-elle, avec dégoût.

"Cracher, ou vomir? Tu préfères quoi?" réplique-t'elle ensuite.

"Vomir." dit-il.

Pendant qu'elle fait une petite moue, il en profite pour la relancer à nouveau.

"Il faut comprendre ce qu'il se passe, Lys." dit-il doucement.

"Donc, si je me coupe la main, tu vas saigner aussi?" dit-il, curieux.

"Possible." dit-elle, bas.

Puis, il y eu une petite dispute sur la place publique; près d'où se tenait Lysandre et Kravendyl. Deux humains s'engueulaient, chose qui n'était pas très rare de voir en ces lieux. Une elfe semblait s'énerver pour pas grand chose. L'un des hommes, portait un petit garçon dans ces bras. Tandis que l'autre, était déjà prêt à le tabasser. Son armure était imposante, lourde.. épaisse.. Il aurait pu prendre n'importe quel coup, il n'aurait pas tombé sur les fesses lui. N'enfin..

"Dans mon temps, un coup de lame et c'était terminer." dit Kravendyl, tout bas auprès de Lys.

"Bon, on va faire l'essai maintenant, tant qu'à les regarder?" dit-il à Lys.

"L'essai de quoi? De mes capacités de soin? Ne suis-je pas qu'un cobaye à tes yeux?" dit-elle, un peu affolée de sa remarque.

"Je sais que ce don t'es donné par ton père. Je vais t'aider à le faire valoir, il mérite d'être une seconde chance pour quelqu'un qui le mérite." dit-il.

Comme de raison, Lysandre accepte le défi. Elle retire même son masque pour lui montrer ce qui lui arrive aux yeux, lorsqu'elle est en séance de soins intenses. Il se prépare, dégaine sa dague, éclairée d'une clarté rougeâtre flamboyante. Il l'approche de l'une de ces mains. Il se taille la main gauche. La main du côté du coeur. Lysandre observe son geste.

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Elle peut ressentir une mince sensation de fourmis qui lui parcourt tout le corps. Ces prunelles commençent à se manifester. Une couleur de plus en plus rougeâtre s'estompe dans ces yeux. Lorsqu'elle s'aperçoit que le sang s'écoule, juste après que Kravendyl, ait agrandit la blessure ouverte, Lysandre ressent une forte douleur au ventre qui remonte jusqu'à ces poumons, qui eux, s'emplissent de sang d'un coup.. Elle pose un genou par terre, la tête baissée vers le sol. Paniquée, affolée, elle secoue la tête. Elle se met à cracher, et cracher du sang. Il y en a partout par terre, sur la pierre..sur la place près de l'arbre. Pendant que la blessure se referme tranquillement, Kravendyl est captivé par la guérison, d'après une certaine lumière brillante qui s'était formé autour de lui, et qui vient tout juste de disparaître, sous ces yeux. Il se penche maintenant vers Lysandre, n'hésitant pas à tremper une partie de ces bottes dans la flaque de sang près d'elle, l'aidant à se relever.

"Lys?"dit-il, un peu inquiet à nouveau.

Après qu'il l'aille aider à se relever, elle prit la parole pour la peine.

"T'es moche, Kraven.." dit-elle, souriante, tout de même.

"Je sais, mais je sais maintenant que tu as ce pouvoir." dit-il, enjoué.

"C'est comme un transfert d'énergie, ou comme un sacrifice de vie." dit-elle, s'interrogeant légèrement.

"C'est peut-être de cette façon-là que mon père est mort, finalement." dit-elle, le regard nostalgique un peu.

"Si tu arrives à contrôler ce don, tu pourras t'en servir pour ta survie." dit-il.

"Et si un jour je devais m'en servir, pour te sauver toi? Ce don me prends à la fois de ma vie. Cela dépends ce qu'il y a à guérir, puis à quelle gravité la blessure semble être." dit-elle.

"Alors, ne me sauve pas. Ma vie ne vaut pas autant que la tienne." dit-il.

"Avec ce don, tu pourras aider des gens. Moi, je n'ai rien d'un sauveur." dit-il, déçu.

"Ne dis pas cela, voyons. Un jour, tôt ou tard, tu devras sauver quelqu'un." dit-elle.

"Tu crois? Quelle poisse !" dit-il, amusé.

"Tu es la seule que je serais capable de sauver." dit-il, ensuite un peu plus sérieux.

Tous leurs regards étaient échangés. Les yeux de Lysandre redevenaient bleus petit à petit, au fil du temps qui passait entre leurs discussions. Lysandre décide de s'attarder sur la blessure qu'il s'est fait pour tester les facultés qu'elle possédait. Il n'y avait plus rien. Ni de blessure, ni de cicatrice. Mais rien ne nie la douleur que Lysandre a ressentit à ce moment-là. Lysandre constatait ce qu'il se passait. Elle devait devoir l'accepter. Il était le seul à avoir vu le changement de couleurs de ces yeux. Le premier, en qui elle avait confiance.

"Tu m'en veux?" dit-il.

"Pas tellement." dit-elle.

"Un peu quand même?" dit-il.

"Juste un peu." dit-elle, souriant.

"Ce n'est pas grave, parce que si je te pousses comme ça, c'est que je crois en toi." dit-il, souriant, la regardant doucement.

"Et je me trompe rarement.." dit-il aussitôt.

"Je sais." dit-elle.

L'index de la main de Kravendyl passe à présent sur les sourcils de Lysandre à mesure que la couleur de ces yeux soient bleus. Lysandre, sourit.

"Alors lors de notre première chasse ensemble, si j'ai pu tenir, c'était grâce à toi?" dit-il, interrogé.

Lysandre hoche la tête, souriant. Sa réponse était gestuelle et explicite.

"Et bien... merci." dit-il, tout bas, pour qu'elle seule, l'entende.

"Ça promets." dit-elle ensuite, un sourire aux lèvres.

"Mais si tu dois me soigner, fais-le juste lorsque je serai sur la limite de mourir." dit-il.

Ils discutèrent ensembles, sans trop se poser de questions. De masques surtout..

"Je suis moche, je sais." dit-il.

"Non, puisque je ne le pense pas." dit-elle, répliquant tout de suite.

"Ça te serait bien difficile, de toute manière. Même avec ce masque!" dit-elle juste après.

"Ce masque n'a plus sa valeur, puisque je le porte maintenant par habitude."dit-il pour lui répondre.

"Mais je ne te force pas de le porter, ni même de le retirer. C'est comme tu veux." dit-elle, tout simplement.

Kravendyl retire tout de même son masque, pour offrir à Lysandre, un oeil qu'elle n'a pas coutume d'apercevoir à côté de l'autre; son oeil émeraude. Elle s'avance vers lui pour lui chuchoter à l'oreille quelques mots doux qu'elle attendait depuis un moment ne voulant rien forcer du tout.

"J'ai l'habitude d'être séparer des autres. De n'être que là, que moi. Pourtant aujourd'hui, tu es là." dit-il, un sourire venant chercher une place sur son visage.

"Jjje...jee.... t'aiimmmmeee..." dit-elle, doucement.

Un sursaut au coeur directement, vient chercher Kravendyl d'une intense bouffée de chaleur. Son coeur se mets à battre plus rapidement. Une houle de pouls témoignent de sa puissance. Il cherche à ne rien faire paraître. Ils sont assis, l'un face à l'autre qui est adossé au tronc de l'arbre. Il ramène Lys vers lui d'un geste de la main, la serrant alors contre lui plus fortement. Elle peut ressentir les battements de son coeur sur sa poitrine.

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"Je t'aime Lys.. " lui murmurant-il d'une voix suave.

"Mais il ne faut pas que cela influence tes entraînements. " dit-il, plus sérieusement.

"Ni les tiens." dit-elle.

"Je n'ai plus grand chose à apprendre. La seule chose qui compte vraiment, c'est de t'aider à atteindre ton objectif." dit-il, sincèrement.

"Il y aura toujours de quoi à apprendre, tel qu'il soit, Kraven.." dit-elle.

"Et le tien, c'était quoi?" dit-elle, ensuite.

"Moi, juste vagabonder. Au début, je pensais juste allouer mes services comme mercenaires. Mais il n'y a plus tellement d'aventuriers en ces temps-ci."dit-il, déçu.

"Tu veux peut-être te reposer, après cet effort ou ce premier essai?" dit-il, se souciant quand même d'elle avant tout.

"Oui, bonne idée." dit-elle.

"Tu séjournes toujours à l'Auberge?" dit-il.

"Oui, juste au dessus de la Taverne de Giran." dit-elle ensuite.

Il l'aide à marcher, et à se rendre à l'Auberge pour s'y reposer.

"Récupère tes forces, car tu en auras besoin d'ici peu." dit-il, arrivant avec elle à côté de l'Auberge.

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Lysandre vient réclamer un baiser, juste avant qu'il parte. Il la serre fort dans ces bras. Il quitte la place, elle le regarde partir, et puis, rentre à l'Auberge rejoignant son lit, sans hésiter, et rêvant de lui, toute la nuit..

"On se retrouvera" qu'il m'a murmuré avant de partir..

[Mymy]

Un masque pour l'anonymat.


J'attendais depuis quelques minutes, j'attendais Kravendyl qui devait venir me rejoindre au Village des Chasseurs. Il finit par arriver. Il sait pas pourquoi il est là. Mais il y est quand même. Je lui parle d'un petit marché étalé entre deux trois boutiques. Un petit marché où la qualité vaut plus cher qu'ailleurs. On traverse le pont suspendu. Puis, il y a cette vieille femme, s'entraidant de sa canne à la main. Elle n'est pas si belle femme que cela, non plus, ce qui n'aide pas.

Après une courte discussion, nous finissons par échanger quelques phrases qui font références aux masques.

Claudette: Moi ça me regarde pas! De ce que vous en faites.

Lysandre: Combien vaut-il?

Claudette: Treize millions.

Lysandre: Mmm. Cher.

Kravendyl: Pour un machin en soie?

Claudette: Oui, c'est pour payer mon dentier.

Comme Lysandre savait qu'elle n'avait pas la somme de ce que la vieille femme exigeait de ce masque.. elle fit diversion pour l'obtenir autrement..

"Oh!!! Regardezzzz!!! Derrrièrrre!!!"

"UN T-REX!!!!!!!!!!!!!!"

Pendant que la vielle dame s'était retourner pour voir. Lysandre prit le masque doucement, et courut en direction de la passeuse, entraînant Kravendyl dans sa course en ricanant. Cependant, Lysandre n'avait pas élaboré son plan B pour la fuite. La vieille femme avait plus d'un tour dans son sac. Son dentier comptait plus que tout. C'est alors qu'elle jeta un sortilège à Lysandre. Arrivée vers Aden..

Claudette: Kazam !

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Lysandre, courant à toute allure, devient un cochon tout rose. Et ce petit cochon, suit Kravendyl presqu'aux fesses. Kravendyl ne comprends pas d'où sort ce cochon, et pourquoi le colle-t'il. Il continue d'avancer, en ignorant le cochon, qui lui, le suit derrière. Il cherche Lys.. mais ne la trouve nulle part. Il n'a pas vu la transformation. Il devait la rejoindre. Il cherche, et s'arrête sur la place, devant les escaliers près du Temple. Il aperçoit une sombre, assise sur un murêt, sur le côté du mur. Elle semble l'analyser du regard, l'observant de par tous ces mouvements. Elle regarde aussi le cochon, ces réactions, ces regards et ces gestes.

Dalerc'ha: Il est à vous ? -en riant doucement-

Kravendyl: Euh non non, je suis plutôt à la recherche d'une jeune humaine, blonde, deux couettes, armure rouge, corps assez mince. Vous ne l'auriez pas vu par hasard?

Ils discutent longtemps sur la question, Où est Lys.. il ne restait plus qu'une chose à croire. Un sortilège, qui oserait? Qui n'oserait pas? Voilà la terrible question. La sombre disait qu'elle pouvait ressentir les énergies qui s'émanent des corps vivants. Le mot Rouge.. était souvent dans la conversation. Je ne pouvais rien faire, mon esprit était dans le corps d'un cochon rose. Que pouvais-je faire. J'ai descendu subitement les escaliers, et je suis entrer dans une boutique en vitesse. J'ai arraché un morceau de tapis rouge, avec mes dents. J'ai tiré, tiré de toutes mes forces, et j'ai réussi. Je suis retourner les rejoindre, un morceau de tapis rouge à la gueule. Je le présenta devant Kravendyl, et je m'assois sur la marche face à lui. La sombre témoigne de l'esprit malin du cochon, et en résulte que ce n'est peut-être pas un cochon qui est avec eux. C'est une illusion bien ferme. La sombre constate que cela vient de sa propre ennemie. Mme Claudette. Une vieille femme au coeur noir, meurtrit par la mort. Une sorcière.. Ce sujet éveille Kravendyl, qui tout de suite est inquiet pour Lys. La sombre lui suggère un compromis pour libérer de ce corps fautif, Lysandre. Le choix était très difficile pour Kravendyl. Comme il n'avait pas le choix, parmi ceux-là, la sombre engagea un rituel en touchant par la paume gauche, la fesse du cochon.

Lysandre peut à nouveau, marcher. Elle se relève doucement comme une plume. Elle s'avance pour être près de Kravendyl. Il la serre contre lui. Toujours à son bras droit, elle regarde la sombre qui lui propose un marché pour le service. Ils finissent tous les deux par se mettre d'accord sur un compromis.

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"Eurk!! du tapis !!

"Qu'importe Lys, le plus important c'est que tu sois en vie." dit Kravendyl.

-Donner notre âme, esprit et corps pendant ving-quatre heures à cette sombre que l'on ignore encore du moins, son nom.

Kraven déteste ce choix, j'en suis persuadée. Moi, il me dégoûte totalement. Je viens déposer mes yeux dans son cou. Bien que je n'aille l'esprit tranquille, jusqu'au prochain rendez-vous avec cette inconnue.. je suis avec lui. C'est tout ce qui compte pour l'instant...

Ving-quatre heures.
Ensuite, on peut oublier toute cette histoire, Kraven..

Kravendyl: Alors, j'ai déjà survécu à plusieurs choses. Une de moins, ou une de plus. Mais je me souviens toujours d'un visage..

Dalerc'ha: Je compte vous retrouvez ici même le jour voulu.


[HRP:Mask of Spirits]

[Mymy]

Impressions.

Nous arrivions vers Giran le plus rapidement possible. Quitter Aden, pour l'instant ne demandait pas de permission que ce soit.

"Quand j'ai vu son regard, j'ai tout de suite vu le regard d'une personne qui semble bien prendre plaisir à torturer les gens." dit- Kravendyl.

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Ils vont vers l'une des boutiques. Marchant ensemble, juste pour que Lysandre puisse voir, son achat volé. Ils entrent dans une boutique, elle veut aller se changer de vêtements juste avant. Elle revient ensuite, le sourire aux lèvres s'avançant vers le miroir.

"Il me va bien?" dit Lysandre.

"Normal, à ce prix-là! dit Kravendyl.

"J'adore quand tu me regardes de cette manière." dit Lysandre, souriante.

"Il te rends encore plus mystérieuse." dit Kravendyl.

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Lysandre demande alors à Kravendyl, si elle peut jeter un coup d'oeil sur son oeil, sous sa mèche. Il hésite, puis, accepte. Il entraîne à l'aide de sa main, celle de Lysandre, l'aidant à soulever doucement la mèche. Elle le regarde, l'observe cherchant.. un miracle. Mais il lui explique que la pitié, il ne la supporte pas. Elle veut l'aider, mais il lui manque certaines notions sur la guérison. Il croit qu'il ne peut pas lui demander cela.

Et le masque qui témoigne à ce que disait la vieille femme, d'esprits.. Kravendyl est susceptible à ce genre de remarques. Il prévoit le pire. Lysandre pour sa part, croit que la lumière permettrait sa protection. Il la serre dans ces bras savourant chaque instant passé avec elle, juste avant le prochain rendez-vous avec cette sombre.. cruelle.

[Mymy]

Le jour promis.


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J'étais sur la place de Giran, près de Lilian, j'étais là juste comme ça. Kravendyl, qui passait par la revenant des coffres, m'enlaça de ces bras derrière moi.

"Ah! C'est toi!" me retournant doucement, l'apercevant.

Tout de suite, une autre voix que la sienne surgit en même temps.

"Ou c'est moi qui vous attendais" dit la sombre, assise près de la statue devant nous.

"Lequel des deux affectera le plus l'autre?" dit-elle.

Nous n'en finissions pas d'en discuter. Croyant qu'elle n'était pas là que pour un simple "bonjour" de sa part. Nous n'attendions pas ce jour avec impatience. Nous essayions de l'oublier justement. Nous voulions régler notre note au plus vite, que tout se termine à la fin. De nombreux évènements s'étaient produis plus tôt. Nous la suivions en dehors de la ville. Mais à la sortie de l'enceinte de la ville, elle n'était plus là. En fait si, moi je la ressentais quelque part. J'entendis un battement d'ailes juste au dessus de ma tête. Je relevai la tête doucement. Un dragon bleu volant. Sans qu'on puisse réagir, le dragon de ces serres m'emprena hors du sol. C'était une sorte de jeu d'impuissance. C'était moche. J'étais là dans les airs, criant comme une folle le nom de Kravendyl. Le dragon voulait jouer avec Kravendyl, et moi.

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Le dragon me déposa à la cité d'Eva, comme prévu, le dragon avait même prévenu Kravendyl, le menaçant. Vers Heine, nous étions; moi sur pied. Et le dragon dans les airs, me surveillant, pas et gestes. Un humain était assis dans les escaliers, lorsque.. il aperçut la chose volante. Il tira quelques flèches qui atteignirent les écailles du dragon. Blessé légèrement, il continuant de voler, envoyant quelques bouffés de chaleur vers l'archer. Il n'en croyait pas ces yeux, un dragon.. à Heine. Kravendyl finit par arriver ensuite. Il alla du côté de Lys pour savoir si elle allait bien. Je fis signe que oui. Mais le jeu n'était pas terminé. Le dragon s'empara à toute vitesse vers Kravendyl, et le saisit de ces serres le relevant du sol.

"Vers le Nord.." dit le dragon.., une voix de femme..

Lys se précipita vite vers la sortie la plus proche menant vers l'île des alligators. Elle courut de toutes ces forces, le plus rapidement possibles enjambant tous les obstacles possibles. Quelques chutes au passage. Elle du plonger, nager longtemps avant d'arriver sur la plage capitale, où était la sombre folle et Kravendyl apparemment. Cette fois-ci, m'entendant m'approcher en sortant de l'eau, après m'avoir dit de m'en aller, Kravendyl n'en croyait pas ces yeux en m'apercevant arriver.

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"Que fais-tu ici?" dit Kravendyl, vers Lys, tout bas.

"Il le fallait, voyons. C'est un jeu.. Faut le faire ensemble.. " dis-je.

Un autre jeu s'enchaînait à force de discuter. Elle alla se placer derrière Lys, et la mit dans un sale état d'impuissance totale. Elle flottait devant la sombre dans les airs, un aura malfaiteur autour d'elle tournoyait. Kravendyl sortit ces doubles lames, mais ça n'aurait qu'agraver les faits. Je déteste pouvoir rien faire.

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Et un dernier endroit. Je me retrouvais dans une salle au trésor, bien entourer de diamants, d'épées, de cristaux, de coffres d'or, à la pelletée.. Des bijoux, tout ! Qu'une seule porte. Une grille très solide qui ne se déplace pas. De l'autre côté de la grille, on peut y voir une sorte de dragon rouge.. Prisonnier.. N'enfin bref.

Kravendyl est arrivé dans une sorte de labyrinthe aux murs d'eau.. près de l'île dans le ciel. Étrange non? Qui sait. Il arriva dans la pièce du dragon rouge. Il la contourna cherchant du regard Lysandre. Elle lui fit signe, en criant un peu.

"Par ici, je suis là" dit Lysandre.

Pour ouvrir la porte, il fallait trouver l'énigme de la sombre folle, assise sur quelques millions d'adenas. La première réponse que chacun de nous deux donna, était erronée. La prochaine réponse fut donnée par Kravendyl.

"L'or?" dit Kravendyl balayant du regard les trésors.

La grille s'ouvrit. Il put rejoindre Lys. Il la prit et la serra dans ces bras. Ce jeu avait atteint sa fin. Cette sombre folle, était simplement étrange à nos yeux. Presque aussi folle que la vieille femme au Village des Chasseurs.

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Nous déchirions un parchemin après cette aventure de touristes. Et de plage..

L'or nous aura ouvert cette porte, alors que cette complicité que nous exprimons l'un pour l'autre, nous avait réunit.

Trop d'évènements étranges s'étaient passé certes, sous nos yeux.
Il fallait que ça s'arrête.. à présent.
Que l'on puisse reprendre le fil de la vie.

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[Mymy]

Du jour au lendemain.

Comme un voeu,
Que l'on souhaite qu'une seule fois.
Il avait disparu..
Du jour au lendemain,
Notre amour s'était distingué d'attachement.
Rien de particulier.

Je murmurais quelques mots.

"Kravendyl, là où tu sois, sois heureux, et vis pour toi." dit Lys tout haut.

[Mymy]

*Certaines images peuvent choquer les yeux d'un lecteur*

Au bout du désespoir, se trouve un arc-en-ciel..


Rien n'allait plus pour moi.
Je me sentais si seule, même parmi la foule.
J'avais besoin d'un peu de recul, et la meilleure façon d'y arriver,
Était de retourner vers le Village de l'Île aux murmures..

Retrouver ma mère..

À mon retour au Village, je me dirigeai vers la petite maisonnée du nid familial. Bref, ce qu'il pouvait bien en rester depuis.. Lorsque j'ai frappé à la porte doucement, j'eus reçu certes, aucune réponse. Je m'inquiètais depuis un certain moment pour elle. Je m'en voulais de n'être pas venu la voir avant. Je suis entrer doucement, mais elle n'était guère là. Il me restait une chambre à vérifier, la sienne. Lorsque j'ai ouvert la porte, je l'ai retrouver coucher par terre, inerte.. et morte. Il y avait du sang partout..Elle l'avait fait.. sans m'en parler. J'étais déchirée.. ma famille venait de mourir. Quelques larmes ont coulées de mes yeux. Elle s'était ouvert les veines aux poignets..

Spoiler:

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J'ai ramassé son corps dans le regret de devoir le faire un jour, et je l'ai déposer délicatement sur son lit.. Dans l'une de ces mains, s'y trouvait un parchemin..

Spoiler:

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"Chère Lysandre,
Ne me juge pas pour mon acte,
Je n'en pouvais plus de vivre dans l'ombre de notre dissoute famille,
La douleur m'a rongé par l'intérieur,

Tu es forte, comme l'était ton père,
N'abandonne jamais tes rêves, persévère dans ta vie,
Tu t'en sortiras, je pense..

Ta maman qui t'aime.."

Je suis tombé à genoux, je n'y croyais pas..
Et pourtant, c'était la vérité..
Son corps était à présent devant mes yeux..
Je regardais mon poignet.. Et je pleurais toutes les larmes de mon corps..

Je suis allé rapporter son corps au Temple du Village, afin qu'elle puisse être enterrée dans un champs de fleurs magnifiques.. Je sais qu'elle adorait les fleurs.. Comme moi..

Les funérailles furent difficile à affronter..
Ma vie avait été un de ces mirages..
Je fermais les yeux doucement.. et dans un murmure..

"Qu'Einhasad t'acceuille là-haut, les bras ouverts."


Je suis retourné ensuite vers Dion.
Le coeur brisé par ce triste évènement..qu'avait connu ma vie.

[Mymy]

Retour d'un voyage long.

Parfois faire un voyage permet d'oublier le désespoir qui occupe la plupart du temps, nos pensées.
C'est ce que j'ai fais.. je suis partie. Sans laisser de traces à quiconque.. qui pouvait me connaître.
Je voulais oublier.. qui j'étais et par la même occasion, me libérer d'un amour du passé..

À mon retour, vers Giran, j'ai rencontré Kravendyl.. en souhaitant que ce dernier ne me reconnaisse pas.
Mais finalement.. il m'avait reconnut. Cet instant était pour moi si magique, et si difficile à vivre..
Malgré le fait qu'il ne cherchait pas à me faire du mal, il avait réussit à m'en faire.. pour une fois.
Je voulais lui poser une question.. enfin, pour juger de sa mémoire qui lui faisait défaut..
Je voulais lui dire.. seulement..

"Te souviens-tu de nous ?"

Mais au même moment, une jeune femme s'est empressé de venir le saluer.. j'ai du laisser tomber.
Pendant mon voyage, il me semble avoir penser à lui, si souvent.. que je ne l'aurais espéré..
Aujourd'hui, ma vie est gâchée.. ou perdue.
Mon amour est disproportionné, voir disparu..

Aujourd'hui, ma famille est dissoute, je n'ai personne pour en parler..
Je dois tout garder pour moi, et faire en sorte d'oublier..
Comprendre qu'il ne m'aimait pas.. depuis le premier jour où nous nous sommes rencontrés..
Il a utilisé mes sentiments, comme on utilise un objet quelconque.. et qu'on jette par la suite.
Je le détestais, et je m'en voulais d'avoir été si naïve avec moi-même..

Parfois, je me demande pourquoi je suis revenue par ici...alors que j'aurais très bien pu, vivre là-bas..
Mais là-bas, j'étais toute seule..

[Mymy]

La solitude me hante.


Le jour de mon anniversaire arrivait à grands pas, me délaissant dans l'ombre de mes parents.
Je venais d'avoir vingt-cinq ans. Une journée splendide, ou dirais-je ensoleillée. Quelques petits nuages ornant le contour de la Capitale de Giran. Assise dans les escaliers près de Dame Clarissa, un bracelet entre les doigts, j'effleurais tout juste.. le regard perdu dans le vide de la place.

Mon attention fut distraite lorsque j'aperçus l'ombre d'un jeune homme s'approchant, s'assoyant un instant près de moi, pour se reposer, apparemment. Il revenait d'une chasse sans doute. Je reviens souvent de chasse. Le temps passe plus rapidement lorsqu'on est occupé par quelque chose. J'avais tellement envie de parler à quelqu'un que je m'empressai de le questionner par curiosité de le connaître.

D'où il provenait ?

D'une chasse soit disant au trésor, disait-il si bien. Il recherchait un objet d'une grande valeur, une sorte de pierre précieuse. Et c'était pour quelqu'un. Je n'en savais pas plus, mais ce que je savais, m'amusais déjà assez.

Une vocation particulière ?

Il souhaitait s'enrôler dans la Garde de Goddard, au Lys Rouge. Je voulais l'encourager, je lui ai dis qu'il avait toutes les chances de son côté sans prétention. Il devenait curieux lui aussi. Par la même occasion, il me demandait si je travaillais. C'était vrai, je ne travaillais pas. J'étais devenue une simple guerrière. Il me demanda alors ce que je savais faire. C'était simple, manier l'épée et le bouclier, j'exerçais également un don de soin, héritage de mon défunt père, et une connaissance de base des plantes, pour tenter de soigner en apaisant la blessure.

Avez-vous de la famille près d'ici ?

J'appris que oui. Il en avait, mais il ne souhaitait pas plus qu'il fallait de les revoir. Je trouvais cette situation particulière. Enfin.. Et moi qui était devenue Orpheline, par la perte de ma défunte mère. Qui j'étais ? Je ne le sais plus désormais. Un vieux souvenir se détache de mon cœur et s'envole.. là-haut. Ensuite, il me dit..

"Tu sais, tout le monde a une croix à porter." dit-il.

J'étais silencieuse à cet instant-là. Il était sincère, et pourtant, cette phrase à tendance pessimiste, avait un autre sens bon. Nous fîmes les connaissances, ravis de s'être rencontrer par pur hasard. Interrompus par une Kamael paraissant faire de l'exercice sur la place de Giran. Courant à vive allure autour de la place. Se parlant toute seule dans un langage prédéfini et impossible à déchiffrer.

"Ravi de te rencontrer Lysandre, je suis Earnil." dit-il.


Le soleil commençait déjà à disparaitre de l'horizon.
Il était temps.. pour moi de repartir vers le Village Althena pour y séjourner comme prévu, quelques jours.

[Mymy]

Une réalité commune.


C'est après avoir séjourné quelques mois à Althena, que je revins par Giran comme par simple habitude.
J'y ai rencontré un jeune homme avec qui j'ai pu discuté un peu sur la place publique.
Nihle représentait le type d'homme dont j'espérais recroiser un beau jour.
Près de nous sur la place, se trouvait un jeune homme blessé, son bras reposait dans une attelle.
Une jeune fille se trouvait autour de lui, elle me semblait dès plus bizarre de par son comportement.

"Suis-je la seule à trouver cette fille bizarre ?" dis-je à Nihle doucement, et tout bas.

"Tout le monde l'est un peu à sa façon." me répondit Nihle.

Nous discutions ensembles, de tout et de rien.
Par curiosité, j'aimais lui poser certaines questions réalistes.

"Vous habitez près d'ici, ou nulle part ?" dis-je.

"J'habite assez loin en vérité." me répondit-il.

"Loin, loin comme ça." -faisant un geste de la main pour exprimer sa grandiose- dis-je.

"Assez loin. Mais ce n'est pas à l'autre bout du monde non plus." me répondit-il.

"Par chance." dis-je.

"Chance ?" me répondit-il, se questionnant.

"Par chance, car c'est loin l'autre bout du monde." dis-je.

"Pour ma part, je n'habite nulle part. Je séjourne à Althena dans l'ancienne demeure de ma famille. Sinon, je voyage beaucoup, ce qui fait que les factures d'Auberges me coûtent chers par moment." dis-je pour expliquer ma situation actuelle.

"J'ai connu ça.." dit-il.

Je lui expliquais le rêve que j'avais d'obtenir ma propre demeure, près d'une campagne, d'un cours d'eau ou d'une forêt. Il m'apprit par la même occasion, qu'il possédait à lui seul, deux demeures. Dont l'une près du bord de l'eau. Je l'enviais tellement à cet instant-là. Il faut bien des efforts pour en arriver là, et d'avoir également les moyens en conséquence.

"Preuve, que je suis arrivé ici et sans rien." dit-il.

"Ce n'est pas impossible." dit Nihle.

À un moment, nous décidions de nous présenter.
Discuter, c'est facile, mais.. mettre un nom à un visage, l'est encore plus et mieux dirait-on.

"Au fait, pour la peine, je me nomme Lyly." dis-je.

"Nihle, pour ma part." dit-il.

"Si jamais l'on se recroisait, vous sauriez comment je m'appelle." dis-je en lui souriant.

Au même moment, je lui proposais une petite chasse.
Mais il semblait être épuisé, donc il avait besoin de repos et du temps pour réparer son équipement.
Il disait qu'il apprécierait une autre fois.
Il constatait que je voulais bouger, aller ailleurs en contre-partie.

"Si vous tenez à bouger, nous pouvons allés marcher, mais rien de plus." dit-il aussitôt.

"D'accord." répondis-je.

Nous nous dirigions vers la sortie près de la Dame des portes de Giran.
Il me suivait de biais, jusque près de l'eau. Nous nous sommes assis sur le rocher, côte à côte.
Il m'apprit que sa demeure près de l'eau, se situait sur l'île fantaisie.
Il me fit part d'un petit gribouillis pour m'illustrer le chemin à prendre.
Car le lendemain, j'avais prévu de faire un pique-nique sur la plage près de chez lui.
Et de ce fait, j'allais devoir le rejoindre.

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Nous discutions un peu de nostalgie.
Il m'apprit qu'il était enfant unique, tout comme moi. Qu'il n'avait plus de famille. Tout comme moi d'ailleurs..
Je lui appris pour mon père, perdu et mort en mer.. Pour ma mère, suicidée par amour perdu.
Et comment je prenais cela au final.

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"Je préfère garder les bons souvenirs, ceux qui me les rappellent que les mauvais, qui ont fait en cause que je les ai perdus." dis-je pour me confier à quelqu'un.. pour une fois.

"Je préfère savoir en parler calmement, pour me libérer, que tout garder au plus profond de moi, et de pleurer sur mon sort." dis-je également.

"Oui, vous avez raison." dit-il.

Quand le soleil disparut de l'horizon, la nuit commença à tomber pour nous déléguer une nappe d'étoiles brillantes qui illuminaient alors le ciel sombre. Nous restions-là, sans parler. En silence, nous observions ce changement, qui s'estompa dans nos prunelles..

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Juste avant de le quitter, quelques minutes plus tard, je le salua et m'éloigna ensuite vers Giran où j'allais y trouver le sommeil tant rêvé.. depuis si longtemps.

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso