Elonya

[bebop]

Au cœur d’une forêt obscure, une jeune sombre file dans la nuit poursuivie par deux ombres.
Alors qu’elle semblait les distancer, Elonya reçu soudain une flèche à l’épaule. Malgré la nuit, la pleine lune semblait éclairer le sang qui jaillissait de la plaie de la sombre. Voyant qu’elle ne pourrait plus fuir longtemps dans son état, Elonya décida de faire face à ses poursuivants. Il s’agissait de deux sombres en armure, et à leur allure, probablement des gardes du temple de Shilen.


La veille dans la cité sombre, Elonya comme à son habitude s’entraînait au temple de Shilen en espérant devenir un jour aussi puissante que sa mère Pandore, éminente protectrice du temple. Ce jour là, un cortège d’humains arriva en ville à la tombée de la nuit. Comme tous, Elonya ne pouvait contenir sa méfiance. Même non armés, les humains restent des êtres fourbes !
Leur chef, un religieux semblait-il, demanda à s’entretenir avec la grande prêtresse du temple de Shilen. Elonya et d’autres sous les ordres de Pandore assistaient à la rencontre pour garantir la protection de la grande prêtresse. Le chef humain dont les paroles étaient très neutres au début commença à mentionner le vol d’une relique appartenant à sa déesse ainsi que le mensonge de la grande prêtresse. Selon lui, la grande prêtresse avait été élevée par les humains et sous la bénédiction d’Einhasad, celle-ci aurait réussi, par ses talents d’oratrice, à devenir la grande prêtresse du temple de Shilen pour assouvir sa soif de pouvoir. Après un bref silence la prêtresse se leva et d’un signe de la main donna le signal à Pandore d’éliminer les humains. Elonya restait pétrifiée. Pour elle, une telle réaction ne pouvait être que la preuve de la culpabilité de la grande prêtresse. Aussi, elle pu lire de la haine dans le regard de sa mère qui avec les autres avait commencé à tuer les humains désarmés de la salle. Impuissante, Elonya s’éclipsa et partit prendre quelques affaires.
« Ils étaient tous au courant de la supercherie ! Sauf moi ! Maintenant que je sais, je suis en danger ici. » se dit elle.
Alors qu’elle préparait ses affaires, on frappa à sa porte.
« Ouvres moi ma fille ! »
La mère d’Elonya aux habits tachés par le sang se tenait devant sa porte.
Pandore : « Je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça ma fille. Au service de cette prêtresse nous nous assurons un grand avenir crois moi ! Si je te l’ai caché c’est pour ton bien. »
Elonya qui avait eu le temps de cacher ses préparatifs avant d’ouvrir, fit semblant d’acquiescer.
Pandore se retira et lui dit : « Personne ne doit savoir que des humains sont venus ici tu entends ? Sinon c’est une guerre que nous déclenchons. »
Toutes sortes d’idées bouillonnaient dans la tête d’Elonya : la trahison par sa propre mère, le massacre d’innocents humains ou non pour cacher la vérité…
« Je dois rejoindre les humains ! Ils ont le droit de savoir et les traîtres doivent être punis ! » pensait-elle.
Elonya alla discrètement vers la seule sortie de la ville qui ne semblait pas gardée.
Pandore, aperçu au loin sa fille. « Tu as donc choisi ton camp… contre les tiens… contre ta propre mère… »
D’un geste Pandore appela deux gardes du temple, deux archers. « Messieurs, ma fille a trahi la cause, abattez là ! » Les gardes après une seconde d’hésitation, se mirent en route.


Voyant qu’Elonya s’était arrêtée, les gardes s’arrêtèrent à leur tour à quelques mètres face à elle.

Elonya : « Je ne vous veux aucun mal, laissez moi partir vous pourrez dire que je suis morte ! »
Un archer : « Tu as trahi le temple de Shilen en quittant la ville. Ton destin est scellé, tu dois mourir et nous te suivrons jusqu’à y parvenir »
L’autre archer : « Ce sont les ordres. Ne nous résistes pas et tu souffriras moins »
Elonya : « Puisqu’il en est ainsi… » *à voix basse*

Elonya lança une incantation si rapide que les gardes n’eurent le temps de réagir.
Le sang jaillit simultanément des deux gardes qui s’effondrèrent sur le sol.

Elonya : « Pourquoi m’obliger à faire ça… » *versant une larme*

Elonya arracha la flèche de son épaule puis commença à la soigner par un sort que lui avait enseigné sa mère. Elonya repris la route en marchant cette fois. Au petit jour, elle marchait encore et pensait de plus en plus à faire une pause quand soudain elle aperçut une cité humaine. Luttant contre la fatigue, sa blessure qui n’était pas tout à fait soignée, elle arriva d’un pas hésitant. A peine eu t-elle le mis le pied dans la ville qu’elle perdit connaissance.
A son réveil, sa blessure ne lui faisait plus mal. Quelqu’un l’avait soignée pendant son sommeil.
Une humaine passa à coté de son lit et Elonya lui agrippa vivement le bras.
Elonya : « Où suis-je ? Qui m’a sauvée ? »
La femme : « Tu es à Giran dans mon auberge ma petite et celui qui t’as amené ici c’est ce guerrier là-bas. Hellios, de l’Ordre du Sanctuaire Rouge. Il parait que ce sont des fanatiques mais sûrement pas tous vu qu’il t’a sauvée ! »
La vue d’Elonya se troubla à nouveau et elle perdit connaissance. Après quelques minutes, elle ouvrit les yeux et chercha son sauveur du regard.
Elonya : « Le guerrier est parti ? » *l’air déçue*
Fixant à nouveau la femme du regard,
Elonya : « Madame, j’apporte à votre cité une bien triste nouvelle… »

[bebop]

La nouvelle n'avait pas été facile à délivrer aux autorités humaines. Sans que cela ne l'étonne davantage, elles restèrent méfiantes vis à vis d'elle. Mais dans un sens, la blessure la sauva, apportant davantage de crédibilité à ses dires.
Ce n'est qu'après plusieurs jours que les ecclésiastiques du Temple ne purent que se rendre à l'évidence. Les leurs ne reviendraient plus.

Dépouillée de son avenir, suite à sa trahison aux yeux des siens, elle se retrouvait face à un chemin plus que flou et incertain. L'aubergiste qui l'avait soignée voulu bien l'accueillir au sein de son établissement quelques jours, le temps qu'elle reprenne des forces. Elle ne pouvait cependant rester aussi proche des terres sombres. Le corps des deux gardes ne tarderaient pas à être retrouvés, et ils ne manqueraient pas de partir à sa recherche. Elle détenait là un bien trop dangereux secret.

Elle voulut cependant remercier et discuter avec celui qui avait été son sauveur. Il ne revenait cependant pas. Elle laissa alors un mot à son attention au cas où il repasserait, intriguée qu'elle était par lui et les dires de l'aubergiste. Puis elle prit la route.

Grâce à quelques recommandations de la part de l'aubergiste, elle partit pour une grande cité humaine, connaissant déjà un point de chute. Là, elle serait déjà bien plus en sécurité dans un lieu si imposant. Elle aurait ainsi le temps de voir venir, de se préparer. Ainsi elle arriva à Oren, territoire proche des terres Elfiques. Leur influence était minime à cette époque, mais cela serait-peut être suffisant pour repousser un peu plus les inquisiteurs du Temple.

Elle y resta un temps, faisant de menus travaux afin de trouver de quoi subsister. La vie et culture humaine étaient totalement différentes de tout ce qu'elle avait déjà connu ou même entendu. Mais apprenant peu à peu à les connaitre et à les fréquenter, elle découvrit une richesse qu'elle ne soupçonnait pas. Certes, en eux se trouvait bien leur fourberie légendaire, celle qui les avait poussé à trahir ses ancêtres, mais ils recélaient d'une créativité, d'une vivacité telles qu'elle ne pouvait que les apprécier toujours un peu davantage.

Finalement, le hasard de ses pérégrinations la mena au village des chasseurs. Bourgade montagnarde et parfois même peu recommandable, elle y découvrit une certaine authenticité qui la séduisit assez rapidement. Fin chasseurs, comme le nom de leur village le laissait à penser, elle ne tarda pas à trouver ses marques et fréquenter quelques uns des meilleurs archers du pays. Après avoir connu le bourdonnement incessant de la cité, elle se laissa conduire par les méandres de la destiné, accompagnant quelques trappeurs dans leurs activités, apportant dans un premier temps quelques soutiens magiques appréciables. Ainsi, peu à peu, ils lui transmirent leur art. Elle qui était déjà maitresse des vents, l'art de l'archerie avait quelque chose de fascinant, lui permettant de jouer instinctivement avec les courants. Elle y prit plaisir, délaissant pour un temps ses arts magiques ou plutôt... les adaptant pour les mettre au service de ses flèches, lui offrant bien rapidement une petite réputation au sein d'un groupe de chasseur.

(Sub Sagittarius)

[bebop]

Perdue dans ses montagnes, elle en oublia bien vite ce qui l'y avait mené. Se croyant suffisamment loin des terres sombres, et pensant que le temps avait suffisamment fait son effet afin qu'on ne prête plus attention à elle, elle baissa peu à peu sa garde.
C'est ainsi qu'elle ne prêta pas plus d'attention à ces deux sombres passés dans son village. Est-ce parce qu'ils ne dénotaient que peu avec le décors ? S'étant adaptés aux lieux ? Ou était-ce elle qui trop sure d'elle avait sciemment occulté leur présence, préférant balayer un pan de son existence afin de mieux s'ouvrir à un autre ?
Quoi qu'il en soit, sa trace fut retrouvée par un jeu d'enquêtes et de hasards mêlés. L'histoire auprès des autorités humaines, près des terres sombres, n'en était pas restée là, et certaines autres tentatives de leur part ne firent qu'aggraver son cas auprès du Temple sombres. L'inquisition était bien partie à sa poursuite, silencieusement, alors qu'elle pensait au contraire que le temps aurait estompé ses actes.
S'étant renseignés sur ses activités, son logement, les deux sombres choisirent le moment où elle était la plus vulnérable pour accomplir leur mission.
Heureusement pour elle, ils ne parvinrent à la surprendre totalement, ses sens et instincts quelque peu aiguisés par la chasse, mais il s'en fallut de peu pour qu'elle rejoigne la Déesse Mère. Mêlant les arts magiques et ses techniques nouvellement acquises, elle parvint à tuer l'un d'entre eux, et à échapper au second. Mais grièvement blessée par leurs lames, elle sentait déjà le poison s'insinuer doucement mais sûrement en elle. Sa fuite faisant étrangement écho à son échappée du Temple, et c'est avec amertume et douleur qu'elle chancela à porté de vue du village, si proche... mais si loin au regard de cette ombre qui à nouveau la rattrapait. La vue troublée, l'esprit brouillé par le poison qui commençait à la paralyser, elle ne put que regarder sa mort en face, ce sombre au regard froid et inexpressif. Il se pencha sur elle, avec l'assurance et la lenteur du prédateur sur son gibier blessé. Elle tenta à porté un coup de dague. Mais elle échoua lamentablement, son corps ne commençant déjà plus à lui répondre correctement. Elle avait bien tenté de se soigner, mais ses connaissances étaient rudimentaires, et ne furent d'aucun secours face à la puissance du poison. Elle vit sa lame s'approcher, sadiquement se lever avec lenteur, et s'abattre d'un coup sec sur elle. Le sang jaillit. Il jaillit chaud, s'écrasant sur son visage en un jet morbide. Le sombre figé, chancela finalement , et s'effondra sur le coté, sans vie. Ne comprenant plus rien, luttant pour respirer autant que pour garder conscience, elle n'eut que la force de regarder derrière elle et de voir deux lames briller dans pénombre de la nuit, reflétant la lumière bleutée de l'astre nocturne. Elle voulut prononcer quelques mots mais son corps rattrapa sa volonté, et ce fut le néant qui la submergea.

Le réveil fut douloureux. Elle sentit tout d'abord ses blessures, puis les reliquats de l'atrophie de ses muscles. Courbaturée jusqu'au bout des cils, il lui fallut un certain temps avant de replacer l'espace et le temps. Elle reconnut alors l'infirmière du village des Chasseurs. Lui demandant ce qu'il s'était passé, elle lui raconta qu'un homme l'avait amenée l'avant veille, mortellement blessée. Bien heureusement, ils parvinrent à la soigner à temps avec un antidote puissant, avant que le poison n'arrête son cœur. Se renseignant sur cette fameuse personne, l'infirmière lui remit un pli. L'écriture en était droite et sans fioriture, rédigée en commun.

Taverne de Giran.

Hellios

Hellios ? Encore lui ? Décidément... Elle n'en était que davantage intriguée.
Elle ne pourrait probablement pas quitter l'infirmerie avant quelques jours, le temps que ses blessures se referment sainement et que ses muscles évacuent définitivement les toxines. Elle prit alors à partie cette convalescence forcée afin de réfléchir à la situation. Elle avait été imprudente, bien plus qu'elle n'aurait du se le permettre. A nouveaux, ses poursuivants n'étaient plus. Mais pour combien de temps ?
Ses connaissances l'avaient sauvées, du moins, des coups directs. Mais encore une fois, elle n'avait pu conserver la vie que grâce à l'intervention d'un autre. De la chance, c'était certain. Mais combien de temps tiendrait-elle cette fameuse chance ? Pas indéfiniment, c'était certain également... Elle se renseigna auprès de l'infirmière, lui demandant par quel moyen elle pratiquait son art. Celle-ci n'était qu'apothicaire, soignant par les plantes et les moyens naturels. Formation certes très intéressante, mais très probablement insuffisante si elle venait à se trouver à nouveau chassée par les siens. Se renseignant davantage sur les possibilités de formation magique, elle lui indiqua que chaque grande cité avait généralement des soigneurs, prêt à dispenser leur savoir contre rétribution. Certains dans les Temples, mais il fallait entrer dans leur ordre, d'autres indépendants, alors moins regardant sur la religion ou les origines.

Ainsi, Giran serait sa prochaine étape, et avec elle, un nouveau défit à relever l'attendait.

(Sub Cardinal)

[bebop]

La sombre finit par rejoindre Giran. Elle hésita longuement à se rendre à la taverne comme le lui indiquait le message. Étrange réaction alors qu'elle avait elle-même cherché à le retrouver.
Et lorsqu'enfin elle se décida, il lui fallut encore de la patience avant de l'y apercevoir. C'était sans doute cela qui la rebutait au final. Attendre. Attendre dans un environnement qui n'était pas le sien, alors qu'elle se sentait à nouveau en danger. Mais tel avait été son choix, et elle s'y tint.
Lorsqu'il finit par s'y montrer, la rencontre fut des plus comique pour qui aurait pu observer l'étrange couple. Aussi taciturne et méfiant l'un que l'autre, et pourtant attirés par une certaine curiosité.
Ainsi, lorsqu'ils décidèrent de se lancer, il lui apprit que s'il l'avait par deux fois sauvé, cela était du au fait que si une sombre se faisait chasser par les siens, c'est qu'il doit encore être possible d'en faire quelque chose bon.
Révélation qui, à défaut d'être dites avec empathie, arracha à Elonya un rire explosif. Elle se serait très probablement offusquée, ou même pire, à entendre cela de la part d'un humain il y aurait encore quelques temps de cela. Mais elle les avait suffisamment fréquenté depuis pour apprendre à les apprécier. La franchise et maladresse des mots l'avaient tellement surprise qu'elle ne put qu'en rire, sans arrière pensée.
Ils continuèrent à échanger quelques paroles, lui s'enquérant des raisons de cette chasse, elle de ce qu'il était réellement. Il était des plus neutre, mais leurs différentes expériences communes permirent très probablement de créer un certain terrain d'entente et d'approche égalitaire à défaut d'être jovial.

Ils se quittèrent au milieu de la nuit. Par la suite, elle eut l'occasion de le croiser à nouveau, au détour d'une rue ou d'une choppe.
Elle décida de rester sur Giran un temps. La densité de la population lui permettait de passer plus inaperçue, et le maître des soins qu'elle avait trouvé lui permettait un apprentissage rapide et efficace. Le fait qu'elle avait déjà quelques bases aida davantage encore.

Ce n'est que fortuitement qu'elle apprit une nouvelle qui bouleversa à nouveau son existence. Alors qu'elle était restée totalement coupée des siens pendant une très longue période, ce fut le hasard qui lui dévoila qu'un mouvement sombre avait balayé la structure de son village par une nuit d'améthyste. Se renseignant davantage, elle finit par apprendre que la Prêtresse n'était pas la seule à avoir eu des relations avec les humains, et qu'un mouvement traditionaliste avait décidé de prendre les choses en main, renversant le pouvoir de Garius, pourchassant les traitres à la races et instaurant un nouveau régime.
Donc... tout était fini. Ils s'étaient fait découverts, pourchassés, et éliminés. La raison de son exil prenait fin, et s'ouvrait à nouveau devant elle la possibilité de rejoindre les siens.

Alors qu'elle aurait du éprouver une joie immense, une grande indécision s'installa en elle. Bien évidemment, elle devait vérifier tout cela, mais... qu'allait-elle faire par la suite si ceci s'avérait véritable ?

Elle finit par reprendre prudemment contact avec les autorités sombres de la région. Elle suivit ainsi les démarches demandées par le nouveau gouvernement, passant la visite médicale, répondant aux quelques questions apparemment d'usage. Elle reprit donc pieds dans ce qui était sa société d'origine. Mais après tout ce temps resté à vivre auprès des humains, elle se lassa bien vite, et repartit pour Giran.

Bien trop éprise de liberté maintenant qu'elle y avait gouté, et d'autant plus maintenant qu'elle se savait hors de danger, elle prit quelques temps devant elle pour réfléchir à la suite de son existence. Elle avait déjà conversé avec son instructeur de soin magique au sujet du système d'enseignement humain proposé. Il s'avérait qu'ils enseignaient les mêmes branches, à quelques variantes prêt, que celles rencontrées dans la tradition arcanique sombre. Développer son pouvoir, obtenir un peu plus de puissance et de maîtrise n'étaient pas pour lui déplaire. Et les quelques temps passés auprès de son instructeur lui offrirent le gout enivrant laissé par l'acquisition de nouvelles connaissances.

C'est ainsi qu'elle se décida finalement à parfaire ses connaissances arcaniques. La nouvelle branche qu'elle choisit fut dictée par nombre d'expériences précédemment vécues. L'invocation. Les humains excellaient en l'appel de félins -sans doute une question d'identification...-. La plus part aimaient à appeler de multiples serviteurs, les uns excellant en magie, d'autres en combat rapproché, ou certains encore simples domestiques d'appoint. Mais ce qui attirait davantage la sombre était l'appel d'un autre type de félin, plus typé, plus racé, plus... naturel. Elle avait tellement parcouru les montagnes en compagnie de ces trappeurs, accompagnés pour la plus part de chiens ou de loups dressés. Ce lien si particulier qu'elle avait pu percevoir en eux, cette confiance qu'elle lisait dans ces binômes étaient tels qu'elle n'en avait jamais vu de similaires en d'autres circonstances.
Ainsi, après bien des heures d'entrainement afin de maitriser un tant soit peu les champs magiques et la création des portails, c'est avec ravissement et fierté, qu'elle passa son premier pacte avec un guépard des neiges.

(Sub Arcana Lord)