[bgelfe] Keren Ethael

[Aleph]

Nom : Ethael
Prenom : Keren
Age : 213 ans
Sexe : Feminin
Race : Elfe
Classe : Elemental Summoneur

Croyances : Croyance modérée. Elevée dans le culte d'Eva.

Langues parlées : Commun, Elfique

Descriptions (physique/morale) : D'une allure fine et élancée, la silhouette de Keren est souvent mise en avant par des tenues que d'aucuns trouveraient légères. Ses jambes en particulier, dont le galbe à fait tourner plus d'une tête à Goddard, sont souvent mises en avant par de courtes jupes. D'une blondeur aux reflets légèrement roux, les cheveux de Keren tombent jusqu'à ses hanches. Son visage est doux et symétrique. Sa beauté naturelle est relevée d'une pointe de maquillage au niveau des paupières et des lèvres qu'elle teint d'un rose pastel.
Souriante et aimable de nature, elle est pourtant loin d'être crédule et sous ce doux minois se cache une personnalité bien affirmée.

Autres (particularités) : Son attitude chaleureuse et son naturel peu semer parfois le trouble parmi ses interlocuteurs.


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Une ruelle, pas la plus belle. Pas la plus moche non plus. Juste une ruelle un peu sombre, dans Goddard. La nuit est presque là. Quelle est cette silhouette qui avance à pas hésitant ? C'est une petite humaine, qui va en titubant. Quelle âge peut-elle donc avoir ? A peine celui de se tenir sur ses petites jambes potelées, pour poursuivre cette satanée luciole qui se joue d'elle. Mais ses petits pas sont bien intrépides et la nuit peut réserver bien des surprises. Surtout ici, non loin du quartier d'ébène.

« Et bien petite, te voilà bien loin de chez toi . »

La voix est douce, la silhouette est frêle. Sortant de l'ombre, Keren se place doucement face à l'enfant. Elle retire sa capuche, pour ne point l'effrayer. La gamine cesse alors de regarder la luciole et leurs regards se croisent alors qu'elle relève sa petite tête blonde.

« Mais je te connais toi en plus. Tu es la petite dernière de la boulangère.... T'es bien loin de chez toi ma puce. »

La petite sort de sa rêverie. Il fait nuit, il fait froid. Elle ne sait pas ou elle est. Alors elle se met à pleurer

« Hé mais pleure pas gamine .... »

L'elfe s'agenouille et lui caresse doucement les cheveux, comme pour la rassurer.

« On va rentrer à la maison d'accord ? Tiens regarde on va même y aller avec un ami. »

Désignant un coin particulièrement sombre de la rue, l'elfe agite un peu la main comme si elle commandait aux ténèbres de venir à elle. Sortant alors des ombres, c'est une licorne qui vient à leur rencontre.

« Tu vois Annah.... oui c'est bien comme ca que tu t'appelles hein ? » La petite hoche la tête.
« Tu vois Annah ca c'est un ami. Il me protège quand je suis dehors la nuit. Alors il va te protéger toi aussi. Tu es d'accord ? Il va nous protéger toutes les deux le temps que tu rentre chez toi »

L'effet escompté a lieu, les pleurs font face a l'émerveillement de l'enfant. Une licorne, comme dans les histoires....
Se redressant, l'elfe prend doucement la main de la petite dans la sienne. La licorne leur passe devant ouvrant la route de ses musicaux martèlements de sabots sur le pavé.

Elle en a parcouru une sacrée distance distance cette gamine il n'empêche. Ce n'est cependant pas la seule ici.
« Tu sais, de nous deux, tu n'es pas la plus perdue ma grande. »
L'enfant lance un regarde interrogateur à la frêle silhouette désormais à nouveau encapuchonnée. Il n'en faut pas plus que ces petits yeux noisettes pour inciter Keren a continuer.

« Moi aussi désormais je suis bien loin de chez moi. Mais pas pour les mêmes raisons. Enfin je veux dire que moi j'ai mes raisons. Sans vouloir t'offenser Annah. » Dit-elle dans un sourire.
« Tu vois depuis que je suis enfant, je suis curieuse, comme toi. Mais ce n'est pas du goût de toute le monde. Surtout de ma famille. Ils sont très vieux jeu. Trop vieux jeu. Trop fanatiques si tu préfères.... Moi j'ai jamais tout compris. Fallait aimer que Eva, fallait aimer que les elfes, fallait en aimer qu'un, fallait que ce soit le même. Moi j'ai toujours eu un grand cœur. Un trop grand, trop vide. Alors j'ai cherché à le remplir, encore et toujours.... mais ca n'a pas plu. Est ce ma faute si un ou une ne me suffit pas ? Est-ce ma faute si d'eux trop vite je me lasse ? Alors puisque plus personne chez moi ne me respectait, je suis partie. »
La licorne continue d'avancer. La petite semble consolée.

« Mais tu vois quand tu pars, tu dois être prête. Autant que tu puisse l'être tout du moins. Moi je ne savais pas. Je n'avais aucune idée de comment était le monde. Et tu veux que je te dise.... Il est bien triste et dur le monde qui nous entoure. Et moi j'avais rien. Juste mon cœur... et puis mon corps. Alors au bout d'un moment j'ai compris. Compris qu'il y avait tant de gens perdus... tant d'êtres tristes en ce monde et seuls, terriblement seuls. Alors j'ai décidé de les aider, de mon mieux. C'est pour cela que parfois je les aime. Parce qu'ils en ont besoin, parce qu'ils le demandent. Mais tu sais c'est rudement mal vu de faire ca. On me regarde si mal... si tu savais. Comme si j'étais mauvaise, nuisible. Alors que moi je veux juste les aider. Oh bien sur oui je me fais payer... la belle affaire. Mais je choisi mon salaire en fonction du client, je fais en sorte de ne pas trop en demander non plus. J'aime surtout éviter qu'ils pensent que je leur fait la charité, que j'ai pitié d'eux. Ça leur laisse le sentiment d'au moins choisir quelque chose dans leurs vies....et puis ca paye mon repas. » Ajoute-t-elle dans un sourire amère. Quelques secondes sécoulent, rythmées par les sabots de la licorne.

« Beaucoup trouvent que ce n'est pas une bonne vie, que ce n'est pas une belle vie. Mais c'est la mienne. Celle la au moins je l'ai choisie. Et puis je ne suis pas seule. De mon enfance j'ai gardée ma magie et donc mes amies. »Dit-elle en désignant la licorne.
« Et pour le reste j'ai découvert tant d'autres choses..... »
Elle cesse de parler, la petite lui serre un peu plus la main.
« Tu reconnais ? Oui on est bientôt arrivée. Ta mère doit se faire un sang d'encre. »

La petite troupe tourne alors et disparaît à l'angle de la rue.
Les bruits de sabots s'évanouissent peu à peu dans la nuit.

[Aleph]

La sombre dormait. Enfin.
Bon sang c'était dans des moments comme celui ci que Keren regrettait son ancien métier.... Soigneuse, par tous les dieux ! Pourquoi avait elle décidée de devenir soigneuse ?!
La réponse était évidente. Comme tout le reste, c'était par amour. Un amour qui maintenant n'était plus là. Mais peu importait, désormais. Plus rien n'importait vraiment que de continuer ce qui avait été lancé. En souvenir, en témoignage. Parce que si elle perdait cela alors il n'y aurait plus rien.
Il n'empêche qu'il y avait des jours ou elle aurait préféré passer son tour. Cons de sombres, toujours à faire des caprices au moment des soins. Comme si elle allait les défigurer. Conneries de croyances....

[Sub Elven Elder, Parcequ'elle le vaut bien !]

[Aleph]

Réagir. Ca avait été un reflexe. Quand tout le monde avait regardé Sybille, elle avait gardé son regard vers le sol. Plus par peur de regarder le démon en face qu’autre chose. Quand tout le monde avait vu la pique d’os, elle avait vu les lames. Froides, terribles, imprégnées de noire magie et de poisons, elles avaient fusées du sol.

Réagir. Elle n’avait fait que cela. Elle n’avait pas pensé. Elle n’avait pas réfléchit. Pousser Laën. De tout son poids. Brandir son bouclier. Trop tard. Bien trop tard.

Réagir. Crier. La douleur est odieuse. Tenter de comprendre alors que le monde bascule, implose, s'effondre sur elle.

Réagir. Elle tombe. Il faut qu’elle se rattrape. Le sol avance vers elle puis se brouille. Des images. Jaëlle. Le gîte. Les filles. Des rires.

Réagir. Plus possible. Plus de sensations.

Réagir. Alors elle comprend. Un instant, absolu et ultime, elle sait.

[Aleph]

Aden.
Un petit coffre, qui s'ouvre sous les mains délicates de la Reine.
Devant elle, quatre colis, et quatre plis cachetés déposés au dessus. Tracés sur chacun des plis, un prénom. "Laën, Sayuri, Mariel, Gali"

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Premier Pli

Laën,

Comme souvent les mots me manquent. Comme toujours j’aimerais m’enfuir plutôt que de faire face. Mais les morts ne fuient pas. Alors je vais être forte. Et je vais l’écrire cette fichue lettre d’adieux.

Les forces me manquent. Mes poumons sont rongés par la maladie, irréparables. Chaque jour est un peu plus dur et je sais que je ne tiendrais pas bien longtemps. Ne soit pas triste je t’en prie. La mort me soulage. Je suis lasse de souffrir. Je n’ai pas voulu t’accabler avec cela. Ne m’en veux pas je t’en pris d’avoir gardé le secret. C’était ma seule façon de te préserver.

Tu trouveras dans le colis une boite à musique. C’est le seul souvenir que je garde de ma famille. Mon seul héritage en quelque sorte. Je n’ai pas envie que sa douce mélopée sombre dans l’oubli. Aussi elle te revient. Puisse sa musique te réconforter dans tes moments de doute, comme elle à toujours su faire pour moi.

Et qui sait… si un jour un dauphin venait au monde, elle saurait le bercer et l’apaiser.

Adieu donc douce Reine, adieu chère amie. Soit heureuse. Je veille sur toi et les tiens.

Sincèrement,

Keren.

Le message est accompagné d’un petit colis. Dans ce colis se trouve une étrange boite de bois précieux aux complexes et délicats motifs. Lorsque celle-ci est ouverte, un léger mécanisme s’abaisse, venant frapper un ancestral cristal musical. La magie contenue dans le cristal entre alors en résonance et une douce musique s’élève.