[bghumain]Guilhabert

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Hildebert
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[bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » mar. 6 avril 2010 à 19h23

Prénom: Guilhabert

Race et sexe: Guilhabert est un jeune humain de sexe mâle.

Sensibilité:Depuis son plus jeune âge, Guilhabert a toujours démontré un certain sens du dévouement, que ce soit dans le fait d'aller au maximum de ses capacités, tout en respectant aussi bien ses amis que ses ennemis. Il en va ainsi des lois de la guerre.
Ce qui le démarque de bon nombre de ses congénères est que, malgré les différentes tensions de ce monde, il tient à garder et à conserver un aspect jovial. La guerre entre les races n'est rien pour lui, car il sait que dans tout un chacun, il y a de l'espoir, celui d'un éventuel compromis, celui qui permettrait une entente des plus cordiales afin que certaines forces puissent s'unir afin de rejeter les forces démoniaques et kainistes qui semblent avoir la main mise sur les différentes populations.
N'ayant que 17 ans, ce qui semble bien jeune pour un jeune humain, vous verrez très prochainement et il vous le prouvera qu'il n'est point un couard, mais plutôt un érudit, un être à la recherche de la vérité et de la justice.


Langues parlées:Guilhabert parle la langue commune ainsi que quelques brides de la langue elfique.

Croyance:Guilhabert a reçu dès son plus jeune âge une éducation religieuse et même s'il ne pratique plus, il voue une foi intense envers les Déesses Eva et Einhasad.

Formation: Il a suivit une formation de Paladin et il espère bien, plus que tout, utiliser à bon escient le pouvoir magique des eaux et des énergies terrestres. Par ailleurs, il s'est engagé dans la voie de combattant en apprenant l'art de Duelist et pour finir, la voie noble qui le conduira un jour, peut-être à devenir un Seigneur de guerre.

Prologue

Toute histoire se doit de commencer ainsi, ..
Il en va de même inexorablement de la vie.
Comme l'on désire le soleil , il nous faut suivre notre propre chemin.
Pourtant, existe t-il le sentiment qui nous pousse à la de dérive, à croire en l'infini ?

Tout comme un flambeau resplendissant dans les ténèbres,
Telle la lumière d'un phare éclairant les naufragés durant la tempête,
Portons nous au fond quelque chose qui tentera de nous glorifier ?
Hormis une âme désireuse par l'unique envie de crier ?

Des attentes indescriptibles,
De nombreuses joies souvent éconduites,
Des serments futiles mais au combien exemplaires
Des silences qui en disent long mais qui ne sont rien ...


« Il était une fois » , tout comme se complaisent à dire bon nombre d'exégètes...
Pour commencer, il suffit d'être à l'écoute, d'ouvrir son cœur tout simplement.
Il suffit de peu... d'admirer les différents astres pointant au firmament...
De ressentir l'élan qui nous pousse dans un esprit chevaleresque.

Il y a des choses que l'on n'oubliera jamais,
Des choses gravées en nous, indubitablement ancrées dans nos gènes.
Loin de l'incertitude, une existence qu'il attendait,
S'écrit ici la vie non dissolue du jeune Guilhabert.

Ce jeune homme éperdu de liberté , un amoureux de la vie.
Bravant bon nombre d'interdits et élevant son cœur au delà de toute méprise.
Et dont rien ne pourra provoquer quelconques avantages
Du fait d'avoir été quelqu'un puis plus rien qu'un simple adage.

Que ce soit l'obscurité que nous supposons, chaos ou bien lumière,
Ce valeureux chevalier a choisit:
Que l'ombre trépasse, que le chaos ne sois plus que souvenirs,
Et qu'à jamais resplendisse en ces terres l'aura d'une pure lumière.

Toute histoire semble débuter sur les mêmes mots.
De belles intrigues, de belles choses, on a l'habitude de raconter.
Comparé à d'autres, celle ci est une épopée qui ne pourra que faire rêver.
Voici le récit de la vie de Guilhabert, vie qui n'a rien à voir avec celle d'un falot.





'' Si vi pacem, para bellum'' (Si tu veux la paix, prépare la guerre)
Premiers pas....

De ma prime enfance, je n'en ai vraiment nuls souvenirs.
Tout ce que je sais c'est que j'ai été élevé par des parents admirables, justes mais parfois durs avec moi.
D'un coté, cela n'est il point normal pour des parents qui ne veulent que le mieux pour leur seul et unique rejeton?
D'un coté j'ai le sentiment qu'ils voulaient me protéger, certes, mais de quoi?
D'un autre, quand je les questionnai, c'était le mutisme total.
Ils m'ont inculqué les plus belles des valeurs qui sont l'amour, le respect de tout un chacun et le don de soi.
Être un simple fermier, un paysan, ne me déplaisait pas, bien au contraire.
Le pénible travail des champs n'est rien à comparer aux joies indescriptibles de récolter le fruit de sa sueur. Cela assure notre propre survivance et m'a appris de grandes choses.
Le travail de la terre n'a rien de mieux comparé à ceux qui bravent les interdits, rejettent les valeurs de notre peuple,s'enfouissent sous la débauche et se laissent corrompre à tout va. Ce travail impose une belle valeur qui est celle de l'humilité.
Cependant tel un jeune intrépide,, je commençais à me lasser.
Alors que la plupart de mes amis partaient en Académie, moi, je me devais d'aider mes vieux parents dans leurs tâches journalières, et croyez moi, je l'ai toujours fait de bon cœur, cela, on ne pourra jamais dire le contraire.
Cependant, je souhaitais de tout mon cœur embrasser tout autre chose, qui me permettrait de persuader mon moi intérieur de ce que devait être ma future destinée.
Une fois seulement mon travail terminé, alors que le soleil couchant couvrait l'île d'une couleur cuivre, je partais dans les collines avoisinantes et avec mon épée de fortune, je m'entrainais. La rapidité, la dextérité de mes gestes...c'est ce à quoi je m'attelais le plus.
Dans le secret de mes vieux, j'entrepris une formation des plus rigide.
Devenir un Paladin, c'est ce que je voulais avant toute chose.
Avide de savoir et de connaissances, c'est à la lumière d'une bougie que je passais mes soirées à dévorer les récits de guerriers mythiques, les manuels des seigneurs de guerre. Pourtant, ma conviction intime fut d'en avertir mes parents. Avoir le courage de leur en parler en dépit des conséquences ne fut pas la moindre affaire.
Et là, ce fut la surprise...
Mon vieux père sourit une fois que j'eusse terminé mon petit discours, et ma mère partie, les yeux emplis de larmes. Je pense qu'ils savaient déjà depuis longtemps maintenant, ils connaissaient mes attentes, mes désirs.
Nulle objection, bien au contraire. Le lendemain, mon père revint avec une belle épée.


« Et bien, fiston, voilà qui te servira bien mieux que cette épée de bois que tu caches dans la grange.
On ne peut pas aller à l'encontre de la destinée. Si c'est ton choix, et bien, il te faudra l'assumer. Sache que je suis fier de toi, fier du chemin que tu t'apprêtes à prendre.
Cependant , j'espère que tu n'utiliseras cette épée que dans le seul et unique objectif du respect de la justice et du bien ».

Comme dans les rêves d'un enfant, au moment où commence la plus belle aventure de ma vie...
Je ne recherche pas la gloire, mais je me battrais contre un monde fait d'égoïstes, me battant contre l'infamie, le despotisme, apportant mon aide à tous ceux qui le demandent.
Je doute encore, mais j'y crois dur comme fer.
Je n'ai que 17 années et je pense, à mon jeune âge, avoir un tas de belles choses à accomplir.
Seule l'histoire me dira si j'ai eut raison ou non.



« L'épée de la solidarité »

Il y a peu, moi, Guilhabert, celui que l'on surnommait dans le village amicalement le fils du vieux; par simple curiosité devrais je dire, me rendis dans le temple des guerriers humains, temple qui se situe au Sud de notre bon vieux village,
Je n'étais qu'un tout jeune apprenti, mais je dois reconnaître que j'étais très réceptif aux différents enseignements.
Cependant, suite à cette formation, je rêvais plus d'aventures que de rester au moulin, à amasser le peu que nous donnait les champs arides de notre contrée.

Je réussis à me faufiler parmi tous mes camarades, apprentis chevaliers. Posant mes fesses sur le dur dallage je me mis à écouter avec une certaine complaisance le grand maitre des lieux, le maitre Roien,

Je regardais à droite et à gauche, et esquissai un petit sourire en voyant les têtes de mes voisins qui se défaisaient au fur et à mesure que coulaient des lèvres du maitre, certaines paroles.

Je vais , dans la mesure de mon peu de mémoire, vous les rapporter, le plus fidèlement possible.

Le grand Maitre Roien parlait à haute voix, et nous enfoncions tous notre tête entre les épaules, un geste de couardise diraient certains, Cependant, ma tête se fit plus haute que d'autres, et alors que tout le monde levait des yeux effarés vers moi, j'osais lever mon céans. Je me mis à marcher, tranquillement, sûr de moi,vers le maitre ,
Arrivé à son niveau, je me posais pour écouter sa parole.


«  Dans le passé, cette île fut le lieu où les elfes sylvestres enseignèrent au peuple humain leur magnifique et honorable magie,
Durant l'année marquant le millième anniversaire de la création de l'homme et sa venue sur l'île des murmures, femmes et hommes humains demandèrent à la famille de forgerons du village de forger la plus belle et la plus précieuse des lames, lame qui serait offerte au peuple Elfe,

Ceci était un signe de remerciement, de reconnaissance pour l'enseignement qu'ils nous avaient fourni, un symbole de la promesse et de la fortification des liens pour l'unité entre le peuple Humain et le peuple des Elfes.
Avec une grande joie, le représentant des Elfes reçu ce présent: Il nomma cette épée Epée de la Solidarité, gage de l'amitié entre les deux peuples,

Il y a mille années, alors que faisait rage la guerre pour la possession des territoires, notre peuple se retourna contre le peuple Elfe, Ces derniers avaient compris que le peuple humain devenait nettement plus puissant qu'eux,
Alors qu'un ennemi gisait à terre,celui ci dit au représentant Elfe:
-Idiot d'elfe, vois dorénavant ce que tu as fait.

Ils comprirent leur erreur...
Hélas, ce fut trop tard, ils furent défaits par l'armée Humaine, et rejoignirent, pour les survivants, les bois proches de l'arbre mère, en attendant de reconstruire leur cité, sur le continent,
Les ultimes Elfes encore présent sur l'île brisèrent l'épée légendaire avec force et rage et quittèrent à jamais notre si belle île,

« Cette épée n'est nullement celle de la solidarité, mais l'épée de la trahison... »

Elle fut brisée en deux éclats qui illuminèrent, aux dires de certains aventuriers, durant des centaines d'années le temple bâti par les Elfes dans le creux de la montagne,
Depuis, le peuple Elfe ne revint jamais sur notre île, et le bâtiment qu'ils avaient construit de leur propre mains fut à jamais déserté, pas pour tous malheureusement, et est connu de nos jours comme les ruines du temple elfique»

Guilhabert semblait être comme en transe en écoutant cette histoire.
Roien se retourna et alla chercher un très vieux manuscrit, manuscrit qui semblait très âgé, la croûte de cuir étant toute craquelée.


«  J'ai lu le récit de la légendaire Épée de la Solidarité dans ce vieux manuscrit d'histoire, Tous les éléments me laissent croire qu'elle est toujours sur l'île...
Je vais vous dire les raisons qui me font penser ceci:
Il y a environ deux semaines, un de mes apprentis découvrit un vieux pommeau d'épée durant ses explorations au cœur des ruines du temple elfique, Il fut si étonné de cette découverte, qu'il m'amena sitôt le pommeau, J'examinais donc avec une très grande attention l'objet, notamment la gravure qui y étai inscrite, En fait, ceci correspondait à un très vieux texte écrit dans un grimoire elfe,
Ce texte parlait de la légendaire Épée de Solidarité, Je suis plus que sur que ce pommeau est l'un des morceaux de cette épée brisée jadis,
Ceci n'est bien sur que mon humble opinion, mais je suis certain que les morceaux de la lame brisée peuvent être retrouvés et que, par la grâce des Dieux, puissions nous un jour reforger cette lame légendaire, celle qui jadis fut offerte au peuple elfe, » 

Guilhabert se mettait déjà à rêver, Il se voyait déjà revenant triomphant des ruines, apportant avec un certain élan, les précieux morceaux.

« Il y a quelques jours, alors que je prenais une chope de bière bien fraiche en compagnie du maitre Forgeron Altran à la taverne du village, je lui ai parlé de ma découverte, Il montra aussitôt un vif intérêt à mes recherches, Sans rien dire de plus, il me dit que s'il avait les morceaux de la lame brisée, sans doute pourrait il la reforger à l'identique et me suggéra que les morceaux sont bel et bien encore présent quelques part dans le ruines, et que nous devrions envoyer un groupe afin de remettre la main sur ces morceaux ,
Si certains d'entre vous se sentent le courage et la noblesse d'accomplir cette recherche, je serai heureux de vous prodiguer quelques conseils, mais sachez que ce sera dur, très dur, Vous serez sans nul doute, mis à l'épreuve»,

A ce moment, il se fit un silence glacial dans la grande salle, On entendait seulement le crépitement du feu ancestral dans le grand âtre, Tous les jeunes apprentis se regardaient, ne sachant que dire...il fallait du courage et , peu en avaient à en croire leur enthousiasme à mener à bien la mission,
Guilhabert se leva, et, sous les yeux ahuris de tous les participants, se rendit devant Maitre Roien
.

« Grand Maitre Roien, si vous l'acceptez, je serai celui qui ramènera les morceaux de la lame brisée, Je ne suis certes qu'un jeune apprenti , mais je ne suis point un couard, Je me présente dès à présent devant vous, et attend vos instructions, »

Roien leva un sourcil en voyant Guilhabert et eut un léger sourire. Allait il me faire confiance?
Il paraissait tout à coup embarassé..., comme s'il était étonné qu'un jeune apprenti puisse accepter une telle mission.

«  A mon regret, je suis actuellement très occupé avec la reconstruction qui va bientôt s'achever du mur Ouest de cette bâtisse, qui fut détruit lors du dernier ouragan, et je ne pourrais point t'aider par ma présence, Cependant, je suis sur que tu pourras aider Altran, et retrouver les éclats de la lame,
Je t'offre ma confiance, Qu'en penses tu? Donneras tu le meilleur de toi même? »,

Roien sorti de sa besace un parchemin scellé aux armoiries de l'Académie de Cédrick.

«  Premièrement, il te faudra regagner le village, va à la forge de Maitre Altran et donne lui en main propre cette lettre,
Dans cette lettre, j'ai noté tout ce que je sais sur cette épée, le fruit de mes recherches en la lecture des anciens grimoires de l'école d'Einhovan. Il semblerait que les ancêtres de maitre Altran soient ceux qui aient forgé cette lame légendaire, et il m'a demandé le plus d'informations possible.
Va, jeune Guilhabert, que les Dieux t'accompagnent tout au long de ta route et puisses tu mener à bien la mission qui t'incombe dorénavant. ».

Après m'avoir fait une accolade, Roien s'en retourna à la surveillance des travaux, tandis que je prenais, tout heureux la route du village.

Un bruit étourdissant se faisait entendre dans la forge, la chaleur était guère supportable, On entendait le bruit sourd des maillets aplanissant les fers encore rougis par le feu,
Un petit nain paru tout à coup, encore ruisselant,,, il me regarda avec un léger sourire, alors qu'il se remplissait une chope de bière, chope qu'il avala d'un trait,


«  Et bien, mon brave ami, que me vaut l'honneur d'avoir un jouvenceau dans ma forge?
M'apportes-tu le fût de bière naine que j'ai commandé à la taverne? »,

Il regardait avec un certain désespoir son fut qui se tarissait en breuvage.

« Du tout, maitre forgeron, je me nomme Guilhabert et j'ai une missive pour vous de la part du grand maitre Roien, »

Altran essuya ses grosses mains rouges et calleuses sur son tablier. Il prit le parchemin qui lui était tendu.

« Ah, une lettre de Roien, Un grand merci mon garçon, »
Il lu tout ce qui était écrit, puis, levant ses yeux vers moi, il eut un grand sourire.

« Hihi, je n'ai jamais été aussi content, Il est dit que mes ancêtres ont forgé l'épée de la Solidarité il y a de cela des centaines d'années, je serai curieux de voir de quoi il en revient,,,
Ah, si seulement nous pouvions retrouver les morceaux de la lame brisée, je suis sûr et certain de pouvoir la reforger »,

Altran m'examina de haut en bas et eut un léger sourire.

« Et bien mon garçon, il semblerait que tu sois la personne choisie pour accomplir cette aventure. J'espère de tout mon cœur que tu puisses retrouver les fragments de la lame,
N'est ce point trop dur, auras tu le courage d'accomplir cette mission périlleuse? »

J'acquiesçais d'un signe de la tête.

« Sans vous manquer de respect et à la vue de votre regard, ne pensez pas que je suis un pauvre type même si bon nombre des gens d'ici se payent un peu ma tête. Je ne suis point un couard et je le prouverai par cet acte ».

Altran se redressa, sourit et reprit.

« A en lire le résultat des recherches de Roien, je dois en conclure que la lame fut brisée en deux et que les deux débris sont encore au cœur des ruines de l'ancien temple elfique. Ma mémoire me fait un peu défaut en ces derniers temps, mais il se peut qu'elles soient aux mains d'êtres bien peu fréquentables, notamment celles d'orcs qui vivent désormais dans ces ruines.
Bien heureux que je sois un nain, car je suis le seul en cette terre capable de forger n'importe quel objet....ces stupides orcs ne savent point comment forger, et n'ont ils jamais eut d'esprit, *il éclata de rire* S'ils gardent jalousement ces pièces, s'en servent ils seulement pour écorcher de pauvres lapins aventureux, ou...*son regard se fit tout à coup plus grave* certains de nos amis ».

Altran se ressaisit, vida une dernière choppe et dit:

« Mon garçon, va dans les ruines, cherche et trouve les deux pièces, Je suis quasiment sûr que tu ne connais point tout à fait le chemin, Prend cette note, tout y est indiqué,
Fais bien attention à toi, mon garçon, car il est dit que dans les ruines du temple elfique, vivent d'autres créatures bien plus étranges que les orcs, des êtres démoniaques, semblant revenir d'outre-tombe »,

Je pris la note que me tendait Altran, Je le saluais le plus poliment et ,au moment ou j' allai franchir le seuil de la forge, je me retournai et dit:

« Maitre Altran, puissiez vous me faire confiance, Je reviendrais, bien plus vite que vous ne le pensez, avec les éclats de la lame »,
Et Guilhabert s'en alla, tout souriant et fier de sa toute première aventure qui se préparait.

Après avoir fais quelques provisions, embrassé son père et sa mère, il ne dit mot et sorti comme s'il s'en allait travailler aux champs...et quel champ!
Il prit le chemin indiqué par Altran et arriva finalement devant l'entrée des ruines du temple elfique.


« Par tous les Dieux, quel lieu de désolation et de tristesse....
De ce lieu n'émanent que souffrance, désespoir...
Un peu de forces des éléments m'aideront sans doute.»

Guilhabert dégaina son épée et entra au cœur des ruines.
Je vous laisse imaginer ce qu'il y rencontra, les embûches, l'attaque de certains êtres que nul ne pourrait concevoir l'existence,
C'est tout ensanglanté et à demi mort qu'il ressortit, avec en ses mains, les deux morceaux de l'épée légendaire,
Il avait réussi...
Alors que ses yeux s'emplissaient de larmes, des larmes de joie et de douleur, il reprit le chemin du village, tout doucement, les blessures importantes avaient à jamais marqué son corps et son âme,

Sans se faire soigner, il alla directement se présenter devant Roien.
Voyant l'état lamentable dans lequel le jeune homme était, le fit immédiatement soigner, et quand Guilhabert fut prêt, il le congratula avec une joie indescriptible.


«  Tu as enfin trouvé les deux pièces qui manquaient?
Quelle merveilleuse nouvelle !
Dorénavant, maitre Altran pourra reforger cette arme légendaire, Cependant, pour y réussir, il lui faudra le pommeau »,

Maitre Roien s'en alla et revint quelques instants plus tard, avec le pommeau de la dite épée.

« Maintenant, Guilhabert, porte ceci à Altran. Dis lui que je le lui offre, en guise de remerciement pour l'aide incommensurable qu'il a donné au moment de la reconstruction de ce lieu ».

Vous vous imaginerez sans nul doute la joie intense d'Altran quand il alluma sa forge, et eut trempé dans le feu les morceaux de la dite lame afin de n'en faire plus qu'un seul.

« Tadam, tadam, c'est fini »
Encore tout rouge, mais avec des larmes au coin des yeux, Altran s'approcha de moi, avec entre ses mains une lame pure, délicate, dont les reflets semblaient évoquer un lointain passé heureux.

«  Je te présente la légendaire épée de la Solidarité, N'est elle point belle mon garçon? ».

« A l'image de mes ancêtres qui ont jadis forgé cette épée, il y a un peu plus de mille années, je te présente cette lame pure.
Ne la refuse point, je t'en conjure, Accepte la comme un cadeau.
Sache que tout nain qui réussit à forger une arme de légende est très heureux et fiers du travail accompli, et plus encore quand elle est placée dans les mains d'un être respectueux, comme toi.
Vu ton courage, ton abnégation, à toi seul ne peut que revenir cette épée.
Je fais de grands desseins sur toi Guilhabert
J'ose espérer que tu sauras quoi faire et bien utiliser les pouvoirs de cette épée, épée qui a une histoire incomparable à toutes celles que j'ai forgé,
Si un jour, on te te demande qui a forgé ceci, n'omet point de dire que c'est Altran, le maitre forgeron de l'île des Murmures qui a redonné vie à cette épée....
Qui sait, un jour peut être les elfes et les hommes pourront à nouveau s'unir face aux dangers qui nous guettent de par le monde.
Mais là, c'est une autre histoire.....
Va mon garçon, et que la grâce de Maphr repose à jamais sur toi ».

Promesse

Au jour de mes seize ans, je me décidais de partir afin de parfaire mes compétences en combat.
Faisant bonne figure, mon père me laissa partir.
Il savait bien que malgré un avis défavorable, ni lui, ni ma mère n'auraient pu m'en empêcher.
J'entrepris avec rudesse et une certaine sympathie le métier des armes, que cela soit au niveau de l'épée ou que cela soit avec deux belles lames entre les mains.
Je m'étonnais jours après jours de la fulgurante énergie qui émanait de moi.
Après une bonne année, il me fallut me rendre à l'évidence....mes parents, mes amis me manquaient. Au retour au village, j'appris la mort de mon père. Mon pauvre vieux avait rendu son âme tranquillement dans sa petite chaise, en dormant. Au moins, il n'avait point souffert...contrairement à bon nombre des nôtres.
J'étais désemparé, triste , affligé du fait de ne pas avoir pu l'accompagner dans ses derniers instants.
Une lettre m'attendait. Je me sentis frémir. Le regard que j'échangeais avec ma mère était plein d'angoisse. Apparemment, elle devinait très bien ce qui se cachait dans ce doux vélin.
Au moment où j'allais l'ouvrir, quelque chose m'en dissuada.
Ce n'était ni le lieu ni le moment.
Je mis cette lettre tout contre mon poitrail.......un jour qui sait, je lirai ce que mon père a écrit.

J'avais commis de grossières erreurs, et je pense que j'en ferai d'autres par inadvertance.


A dix sept années, il me faut reprendre le cours de ma vie, de ma promesse faite à maitre Roien, mettre en application le code d'honneur de tout chevalier »
Alors qu'elle lui servait un repas frugal, il lui revenait en mémoire le serment qu'il avait fait lors de son adoubement, alors que son feu père l'adoubait.


« Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t 'en constitueras le défenseur.
Jamais tu ne reculeras devant ton ennemi.
Tu aimeras le pays où tu tu es né, ton peuple.
Tu feras aux infidèles d'Einhasad, une guerre sans trêve et sans merci, dans le respect des lois et usages.
Point tu ne mentiras et seras tu fidèle à la parole donnée.
Tu seras libéral et fera largesse de tout.
Tu seras partout et toujours, tel un champion, un représentant du droit et du bien, contre le mal et l'injustice. »

Cependant, il détourna ses yeux vers sa mère.

« Tu sais bien que je suis un homme impossible, et que je de loin, je ne suispoint un modèle de patience ».Sa mère sourit.
« Oh, ça, je le sais , mon fils, et ce, depuis ton plus jeune âge.... »

« Je ne sais pourquoi d'autres voyagent librement, sans avoir été nullement inquiétés, et moi....on me tombe dessus, alors que j'étais seul, je ne comprend pas.... » son visage se fit triste.

« Car tu étais dépositaire d'un message de la plus haute importance » lui dit elle.
« Tu parles de ceci? » Il sortit de sa poche un restant de parchemin illisible ou l'on pouvait voir encore un cachet de cire portant la lettre R.
…......

Guilhabert revêtit la plus belle de ses armures et , s'apprêtant à franchir le seuil de la maison....

« Mais ou cours tu si vite? » lui demanda dans la foulée sa mère.
« Je me dois de me rendre auprès de Maitre Roien, et ce, le plus vite que je le puisse ». Il claqua la porte et couru le plus vite qu'il put.

On vous laisse à penser comment il y fut reçu....


« Maitre, je vous jure sur mon honneur que si j'avais su... »
Roien eut un rire sarcastique qui retenti dans toute la grande salle.

« Ton Honneur? » hurla ce dernier, tout en frappant le jeune homme en pleine poitrine.
« Tu as échoué en la mission que nous t'avions confié et...je ne tolère point les erreurs  »

Guilhabert écoutait , fasciné par la rage écumante de Maitre Roien. Aucun son ne pouvait sortir de sa bouche. Nulle réponse il ne pourrait donner.

« Je... »Il n'eut pas le temps de poursuivre. Il venait de recevoir un coup de poing dans le ventre. Seul le mur le retenu du déséquilibre.
« Aguerri toi, et ensuite, seulement quand tu auras fait preuve de résistance au combat, tu pourras te présenter devant moi. Je ne te oins point.... Me suis je fais assez clair?
Sache cependant que je ne doute point de tes capacités.
Tu es un chevalier d'exception, un chevalier qui a combattu à maintes reprises vaillamment....finis ta formation. Dès que tu auras tout achevé, à ce moment là seulement, tu pourras te présenter devant moi à nouveau. »

L'entretien secret

Un sentiment de détermination et de fierté sustentait l'ensemble de sa formation.
Devenu un chevalier du Phœnix, un manieur hors pair des doubles lames, Guilhabert se sentit fin prêt à accomplir la mission, celle pour laquelle il avait échoué une année plutôt .


« Maitre Roien, je me présente à nouveau devant vous. Je viens d'achever ma formation, et, sauf votre respect, je souhaiterais accomplir la mission que vous m'aviez confiée il y a de cela deux années. »[/i]

Roien se leva et esquissa un léger sourire.

« Approche toi. Je fonde de très grandes espérances en toi. C'est la raison pour laquelle tu seras le dépositaire d'un message pour [...]
« Poursuivez, continuez ce que vous avez à me dire » dit Guilhabert.

« Écoute bien ce que je vais te dire » Puis ce ne fut qu'un léger murmure qui se perdait dans le feu sacré.

Enfin, Roien parla à haute voix. Avait il peur d'être entendu juste avant?


« Le massacre d'innocents est contraire au sens de l'honneur, à toute convention de guerres.[...] Hélas, je crois qu'il est trop tard. Je vois en rêve le retour de la guerre avec tout ce qu'elle a de malfamé, de tensions, de morts. » [/i]

Roien alla retirer d'une cache secrète, un parchemin.

« Je te demande donc d'apporter ce plis au Seigneur de Giran . Dans ce parchemin, ils trouveront toutes mes recommandations.
Es tu prêt à affronter à nouveau la longue route qui mène en Giran? 

« Le péril est très grand. Mais je suis disposé à en prendre le risque.
Il est fort possible que la mission qui m'incombe s'achève au bout d'une épée, mais, vaut mieux t'il périr pour une noble cause? [...]
Je partirais dès les premières lueurs de l'aube. »

« Ta grandeur d'esprit t'honore, fils de.... Roien se rendit compte qu'il allait commettre une erreur et ravala sa langue; et sois celui que tu as toujours désiré d'être. Prend bien garde à toi, chevalier, et que ma bénédiction soit sur toi à jamais. »

«  Qu'insinuez vous par ...fils de? ».

Il devint blême, son visage s'empourpra.

« Tu portes sur toi une lettre de ton feu père, n'est ce pas?
Il te faut oser désormais affronter la vérité. Pour l'amour du ciel, lis la et je t'en conjure,n'en veux jamais à tes parents. Ils n'ont fait que te protéger et t'aimer. ».

Des larmes roulèrent sur mon visage; la pensée de lire ce que mon feu père avait décidé de me révéler était pour moi un grand signe de tourment. Il me fallait cependant affronter ma destinée....si je puis le dire. Je décachetai la lettre de mon feu père. Me retournant, je me mis à déplier avec grande délicatesse le fin parchemin et je me mis à lire.

« A toi, Guilhabert.
Je dois reconnaître que je n'ai pas été très exemplaire.
Mais, dis toi bien que depuis ta venue dans notre humble existence, nous ne t'avons voué qu'amour et tendresse.
Tu as été le plus fidèle des enfants. Toujours prêt à nous aider, travaillant aux champs comme nulle personne.
Sans doute, avons nous été durs avec toi...mais c'était pour ton bien, et surtout pour te protéger.
J'ai mis de longues années, alors que ta mère s'y refuse, à t'avouer une vérité....celle de ta naissance.
Alors que je sens mes forces faiblir, que la mort se pointe à l'horizon.... Tu dois maintenant savoir.
Trop lâche j'ai été en te refusant quelconques explications. C'était mon devoir. J'ai faillis, puisses-tu me le pardonner, et le pardonner à ta mère.....pardonner ce mensonge.
Tu n'es pas le fruit de ma chair, ni de celle de ta mère. Tu es le fils d'un valeureux chevalier, un membre d'un clan ancestral....celui de Selath et d'Ambre, Hildebert à ce qui paraît, et d'une dame d'exception. Cette belle et jeune dame, ta propre mère portait le doux prénom de Camillia et décéda en voulant te protéger. Son sang et son propre corps protégèrent le petit enfant que tu étais.
Nous t'avons sauvé d'une mort certaine, et d'un commun accord, nous t'avons pris avec nous.
Fuyant les abords de Gludin, toi dans nos bras, nous avons fuit au moment où des gens du village vinrent constater la mort de tes parents......seulement, ton père était encore vivant malgré les sévices infligés par des orcs.
Je regrette encore à ce moment cet instant. Agir tels des couards....
Certes, c'est ce que nous avons fait. Mais il te faut savoir que tu as été sauvé d'une mort certaine, à tout juste quelques mois.
Pour ta mère, femme n'ayant jamais pu concevoir un enfant, tu étais le fruit béni, une réponse à toutes nos attentes. Ainsi, dès ce moment, avons nous pu fonder une vraie famille et recommencer avec toi parmi nous.
Il y a peu, j'ai appris, suite à un messager, la mort tragique de ton père.
Il n'avait jamais su ta survivance...
Il y a bien longtemps que je voulais te dire la vérité mais ma bouche restait le plus souvent muette.
J'imagine qu'à lire ces lignes, tu me détesteras.....t'avoir menti durant de si longues années.
Il te faut savoir que je l'ai fait pour toi, pour ton bien.

Il y eut un tas d'autres choses d'écrites, et c'est les yeux larmoyant que je repliais la fine lettre dans son enveloppe.
Nul mot échangé, juste un regard compatissant.

Je mis le parchemin sur mon poitrail, salua Maitre Roien, et, tournant sur mes pointes, quitta la grande salle du feu sacré.

......................................................

« Demain, ma mère, je prendrais la route de Giran. J'ai un message d'une extrême urgence à apporter au seigneur de ce monde ».
Elle ne dit rien, mais l'embrassa sur le bout du nez.
Savez t'elle désormais que je connaissais la vérité?

« Va dormir mon enfant, fruit de toutes mes espérances et de ma vieillesse...
Demain est un autre jour ».


Elle resta devant sa cheminée, dans son petit fauteuil, tannant quelques peaux d'elpys. Il lui semblait comme redouter le lever du jour.

En pleine nuit, des bruits d'éclats de verre, de meubles renversés se firent entendre dans la chaumière.

Ni une, ni deux, Guilhabert se leva aussitôt et accouru dans la pièce principale.

« Sauve toi, pour l'amour des Dieux, sauve toi »lui disait sa mère.
« Mais pourquoi? ....que se passe t'il? »
Elle n'eut pas le temps de répondre, deux archers venaient d'apparaitre, d'autres mercenaires se pressant devant la porte.
Sa mère fut trainée, toute sanglotante. Ces paroles étaient inarticulées par les gémissements.

Pris de rage, Guilhabert sortit son épée, et tua sans vergogne les traitres. D'une puissance incommensurable, il tranchait , pourfendait tout ce qui était sur son passage. Il n' y avait plus que haine dans ses yeux.
Il reconnut l'un des agresseurs:


« Toi, mon plus fidèle ami? » Une tête tomba et roula au sol.

« Va mon fils. Guilhabert, accomplis ta mission, sois.... »dit sa mère avant de fermer les yeux.
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase quand la mort vint la prendre dans son tourbillon infernal.

Au levé du jour, d'après les dires des villageois ayant accouru sur les lieux, l'on pouvait voir un gigantesque panache de fumée ocre planant tout autour de la bâtisse comme un nuage tentant d'occulter le lever de l'astre solaire.

La Destinée

Quelques mois plus tard....

Un grand brouhaha emplit les abords du château de Giran.
Un jeune chevalier tentait de faire entendre sa voix auprès des gardes du château, qui le rabrouèrent sans menu ménage.


« J'ai un message de la plus haute importance pour le chef de la Garde » clamait il.

J'étais bien trop fougueux et impertinent pour me laisser faire. La couardise de certains gardes ne laissait rien paraître, mais leurs épées étaient bien tranchantes. Mais ils n'arriveraient pas à le laisser passer son chemin et donner enfin le message tant attendu.

Un attroupement venait de se former quand les grandes portes faites de bronze et d'or s'ouvrirent et un chef de la garde en personne arriva.

« Laissez moi passer » ordonna ce dernier sans ménager la foule des curieux.
Le garde s'accroupit près de Guilhabert qui était tenu en garde par deux piques sur la nuque

« Qu'est ce qui t'amène en Giran? »

Son bouclier brisé, sa lame fortement endommagée et ayant eut de profondes blessures, Guilhabert se releva du mieux qu'il le put.

« Garde, je dois remettre ceci au ... » dit il d'une voix sans souffle.
Il tendit le parchemin portant le sceau de Roien.
Sur le moment, le Garde le fusilla des yeux d'un regard noir, méprisant.
« le plus vite possible au chef de la Garde de Giran» dit Guilhabert, à bout de souffle.

Après avoir fait sauter le cachet de cire, le garde lut vite fait les premières phrases et se rembrunit.

« Grand chef des gardes,
De la part du Grand Maitre Roien, de l'île des Murmures.
Je me dois de vous faire part de grandes craintes dans les forces qui régissent notre monde.
Depuis de nombreuses lunes, mes nuits sont tourmentées par des rêves. J'entends des cris , des pleurs; je vois des guerres, des luttes fratricides... [...]
Mon messager est le jeune chevalier Guilhabert. Il a fait preuve, depuis son plus jeune âge, d'une grande noblesse de cœur et a l'esprit chevaleresque [...].
Il est intrépide et surtout...avide de savoirs , de connaissances.
Ce jeune homme a, à de multiples fois, affronté la mort. N'est ce point une preuve de courage supplémentaire face aux périls qui menacent notre monde?.
Pourra t-il à jamais vous servir, servir notre peuple ?.
Sachez qu'il a toute ma confiance, car il ne m'a jamais déçu....il a bravé bien des dangers pour vous faire parvenir mon message. Si il y est arrivé, admettez et, je l'espère, croyez en votre âme qu'il a fait ses preuves. Vous pourrez le juger sur ses actes et paroles, et vous en serez plus que surpris.[...]
Je fonde en lui en lui de grandes espérances, pour la paix de notre propre nation et pour l'avenir. »

[hrp] Il s'agit du BG de rename d'Hildebert en Guilhabert. [hrp]
Dernière modification par Hildebert le dim. 8 janvier 2012 à 12h33, modifié 5 fois.
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Message par Hildebert » ven. 29 avril 2011 à 22h02

Promesses...et miettes!
Je savais bien que mon arrivée à Giran ne se passerait pas comme prévu.
On me dévisageait, je n'intéressai personne.
Ce fut pour mon moi, une terrible souffrance. Je décidai donc de quitter cette ville qui ne voulait pas de moi et parti en quête d'une nouvelle voie, d'un nouveau chemin.
Sans vouloir d'aucune façon occulter la mort de mes parents adoptifs, et sans vraiment vouloir reconnaître de qui j'étais vraiment issu, j'ouvris mon corps et mon esprit aux pratiques de la magie douce. Je dois bien le reconnaître : cela ne fut point facile. L'apprentissage de cette magie exigeait beaucoup de ma personne, exigeait le don de soi.
Oh, il n'y avait rien de bien extraordinaire...juste quelques sorts émanant de mes mains et d'un vieux bâton qui envoyait des ondes d'eau et de vent, ce qui pour certaines bestioles était des plus radical. Mon seul défaut était mon impuissance face à la dextérité exemplaire des archers qui avaient une bien bonne réputation . Tout seul, je ne pensai pas y arriver...joindre une communauté, j'y avais souvent pensé, mais nulle n'avait trouvé grâce à mes yeux. La raison: et bien, je les trouvai un peu trop égocentriques, trop attachés à certains rituels d'un autre âge, d'autres communautés anciennes s'effondraient dans le néant ne laissant rien de leur passage, elles qui étaient à l'origine de temps de magnifiques épopées légendaires, d'héroïsme. Et puis, celles que l'on surnomme les Démoniaques et dont je ne veux même pas en entendre parler...rien qu'à y penser, j'en ai des frissons .
Vu que la route est encore longue, j'essaye de ne plus y songer, et pourtant.
Trop intéressé par les mémoires des anciens, par les ouvrages de magie, je plongeai malgré moi dans leurs quêtes, leurs idéaux.
Tout ce que j'espère, c'est que quand le moment sera venu de choisir ma destinée, j'aimerai ne blesser quiconque par mes décision et ne point leur faire miroiter un avenir qui risquerait de ne point se faire.
Je ne suis pas celui que l'on commande comme tel.
J'aime trop ma liberté pour me laisser enfermer dans un quelconque assujettissement.
Mon père désirait que je vive pleinement ma liberté; puisse t-il vivre désormais dans l'autre monde en toute quiétude.
A l'heure actuelle, grâce aux pouvoirs de la magie qui comment à s'instiller en moi, je ne me soucie plus que d'une chose : ma propre vie.

Borné comme je l'étais, j'ai quitté à nouveau mon village afin de poursuivre par moi même mon initiation à la magie. Je dois reconnaître que ma timidité envers les autres me permit de vivre de passionnantes aventures. Grâce à de nouvelles connaissances, j'appris avec une certaine rapidité les rudiments de mon nouvel art. D'après elles, je fus un bon apprenti, mais l'homme ne vit jamais de ce qu'il sait: il veut en savoir plus et en apprendre d'avantage. Sans m'en rendre compte, mon état d'être libre me joua bien des tours. Je devenais impatient, orgueilleux. Ce que je désirai le plus, au mépris de l'aide de mes connaissances, c'était d'apprendre le maximum en un minimum de temps, chose qui ne fut pas du tout du goût de ces dites personnes qui m'avaient prises sous leur aile protectrice.
Comme le dit si bien le dicton, qui veut avancer trop vite se casse la figure ! , et c'est ce qui arriva.
Toujours aussi espiègle malgré mon air plein de gaieté, je n'étais plus l'être franc que j'étais.

Livré de nouveau à moi même, je repris le chemin de mon humble demeure.
Tel le fils prodigue je fus reçu. Mon oncle qui avait repris la demeure familiale me regarda les yeux écarquillés...
Plus de vieilles guenilles, de vieille armure rouillée, un bâton tout neuf, la tenue d'un magicien en herbe toute noire, qui, cela peut paraître paradoxal, me sied à merveille.
Nous discutâmes de tout et de rien à la fois...Mon seul mensonge fut de ne pas annoncer la véritable raison de mon retour, même si je savais que ce retour n'était qu'éphémère, c'est du moins ce que je souhaitais.

La pluralité des idées qui coexistent dans ma tête.....et bien, je crois bien qu'une seule serait suffisante. Tel un berger, je pris mon vieux bâton et pris la route des lacs et des grandes forêts.
J'étais au fond de moi si insatisfait d'avoir brûlé tant d'étapes que je m'en voulais, comme si toute la terre me regardait et hurlait en silence
« Arrogant, tu n'es qu'un arrogant ! »


Constellatio

Après avoir quitté à nouveau mon village, tel un pèlerin avec mon bâton, je me décidai à faire une halte après une dure et longue journée de marche.
La nuit était très belle, les étoiles plus brillantes les unes que les autres. J'allumai un feu afin de me réchauffer, mais, par crainte d'être surpris, je l'éteins aussitôt. Tout en regardant le ciel, il me semblait entendre dans ma tête une lointaine musique, et quand une étoile filante traversa au firmament , on aurait pu croire qu'elle s'était élevée au dessus de moi voulant me dire une chose:


« Oublie tes erreurs, on en fait tous. Change et redeviens celui que tu dois être ».

mais elle se consuma dans l'infini de la grande voute céleste.

Une année passa, et grâce à cette année, je peux dire que j'ai beaucoup plus confiance en moi.
M'assagir fut mon tout premier travail, un travail de conscience personnel dur pour un homme calamiteux comme je l'étais. Devenir un gentil homme calme et réfléchi demande un gros travail sur soi-même, ça, je vous le confirme.
Il y avait également mes différentes pulsions: l'amour peut-être !
Je ne me souviens plus que de son doux petit nom: Amaellyss. Elle était aussi douce que la rosée du matin, fraîche telle une fleur s'épanouissant aux premières lueurs du soleil.
Elle était toujours souriante et aimante...mon seul et unique regret, je le sais maintenant, est de lui avoir refuser mon amour.


Ah, que le cœur d'un homme peut être candide et sournois en même temps.
Après m'avoir fait connaître le plus merveilleux des mystères de deux êtres aimants, après s'être rajustée, elle s'éloigna de moi et, de par sa belle main blanche, elle m'envoya un baisé.
Grâce à elle, grâce au souffle de vie qu'elle venait de m'insuffler, il me fallut prendre une décision.
Même si mon âme était triste, je me devais d'aller de l'avant.


« Adieu ma douce amie...ou je pars, ou je meurs ».

Confutatus maledictus

C'est à l'aube, juste à l'orée des premiers rayons solaires que j'embarquai dans un petit embarcadère.
Cela peut sembler étrange, mais un voyageur inconnu semblait scruter tous mes faits et gestes.
Je ne sais qui il est, ce qu'il me veut...
Il vint à moi et se présenta: » Je me nomme David et je crois bien que je pourrai t'aider dans la rude tâche de magicien. Si tu m'accordes ta confiance, peut être, pourrai je t'aider et te faire partager certaines de mes connaissances. »

Préférant nous mettre à l'écart du fait que notre voilier n'était pas armé, nous débarquâmes sur une plage de sable fin dont les reflets du soleil la colorait en or.
Au fond de moi, je sentais monter la nausée. Il régnait une horrible odeur de poudre et il me semblait entendre les cris de corps déchiquetés et estropiés. Un peu plus tard, j'apprenais qu'il s'agissait de la débandade d'un groupe que l'on avait surnommé « les marins des mers supérieures ».
Avant de descendre, j'avais enfilé à la va-vite ma tenue de magicien, mis mon petit baluchon dans le dos et en mes mains frêles, mon vieux bâton...
J'attendis le signal, et au moment importun, nous quittâmes le voilier.

Tout en dévorant notre bon repas servi par une aubergiste qui ne manquait point de charme, nous parlâmes de philosophie et de tout ce qui était du domaine des relations entre les peuples.


« Mon cher Guilhabert, je sais que notre route se terminera bientôt, dès que tu seras arrivé à Giran.
Ce que je te demande, c'est de ne jamais perdre à l'esprit de quel coté réside l'intérêt de la paix.
Nous avons pour l'heure toujours un roi, mais les dires, un roi qui se laisse faire et qui ordonne ce que désirent ses partisans. La dissolution du grand conseil en est un exemple et ne prouve qu'une seule et unique chose: c'est sous les applaudissements des conspirateurs et pendant que son peuple crève de faim que finit la démocratie. Il te faudra bien prendre garde à toi car des gens hauts placés et des gens de bonne volonté sont dans les geôles royales, attendant leur fin proche, à défaut de procès arbitraires ».

« Est-ce vraiment ce que tu penses, car là, tu me fais froid dans le dos ».

« Tu as pu le voir de tes propres yeux en ce jour, lors de la bataille. Il n'y avait qu'un conseiller, ses fidèles et une foule armée jusqu'aux dents. Je ne sais pourquoi, je fais confiance en cet homme car il sait ce qui est du bien et du mal. Il est pour l'équilibre des forces et non pour l'anarchie dans laquelle nous plongeons pieds et poings liés. De toute manière, tu n'as pas à t'en faire car bientôt, nous saurons à quoi nous en tenir.
Une monarchie ne tient que par la volonté d'un peuple, s'ils n'en veulent plus, on lui coupe la tête (David eut un petit rire) ou on le destitue...bien moins sanglant, non ?
De toute façon, je ne crois pas qu'il faille lui faire reposer sur ses épaules des fautes qui ne lui incombent pas, cela serait trop aisé à dire. Un grand tri parmi ses proches serait une chose bien judicieuse. Mais quand? Pour cela, seul le ciel nous le dira ».
A voix basse- « Je suis plus que sur qu'il n'est plus qu'un pion sur l'immense échiquier qu'est son Royaume. Il a connu la gloire, et s'approche à grand pas la déchéance...entre les différents attentats, des maîtresses qui puisent à volonté dans les coffres du palais...que dire d'autres ?
Si, c'est bientôt fini pour lui ! »

Malgré les rires et les chants célébrant la libération de Gludin, je pu enfin m'endormir d'un sommeil profond...malgré le prix de l'aubergiste qui nous avait fait un soit-disant prix d'ami! Mais je n'étais pas à quelques adénas près.
Je dois reconnaître que le réveil fut assez brusque...Au dehors, il faisait nuit noire.

« Dépêche toi petit, la route est encore longue pour Giran. »

J'eus juste le temps de me débarbouiller un peu, d'enfiler mon armure et, en quittant l'auberge, de payer à l'aubergiste le prix de la nuit alors que celui-ci ronflait sur son comptoir.
Malgré la victoire sur les Marins, les voies côtières étaient peu recommandables. C'est la raison pour laquelle nous prîmes des chemins pavés et des voies sinueuses afin d'arriver à bon port.
Après des jours de marche, nous approchâmes enfin de Giran.
Sans rien demander, nous comprîmes qu'une bataille fomentée par certains fut réduite à sa plus simple expression. Les traîtres furent pendus, dépossédés de leurs biens sans aucun jugement, sur la simple voix de leur participation à un régicide.
Moi même, alors que David venait de disparaître, je me trouvais au mauvais lieu , au mauvais endroit, et c'est dans une geôle que je fus conduit pour le motif suivant:

« Menace envers la garde ». {i]Quel toupet!

Ayant payé un lourd tribut à la garde afin d'acheter ma liberté, je retrouvais David à la sortie de la prison. Je fus étonné de son regard et il décida de se confier.
Il parla lentement et doucement et de lointains souvenirs revinrent en ma mémoire, des souvenirs que j'avais décidé d'oublier....c'était bien lui qui avait assisté à des manipulations de magie noire sur un jeune homme, et cela pouvait recommencer.[/i]

« Ce jeune homme, c'était toi ! ».

Craignant pour ma sécurité, il décida de me raccompagner dans la demeure familiale.
Il demanda à mon oncle de veiller sur moi car le mal était partout et que j'étais une proie aisée.


« Maître, je sais qu'avec moi et dans ce village, il ne sera pas en sécurité. Il est bien trop jeune et doit poursuivre une formation des plus stricte, chose que je ne pourrai lui offrir.
Prenez le et faites en votre élève, votre apprenti. Il est fort, courageux, caractériel parfois, mais il a beaucoup à donner de lui même ».



A l'approche de Giran

Il arriva à Giran par la porte du sud. Débouchant sur une lande d'ormeaux et un pont de la plus grande splendeur, il vit s'élever au loin les hautes tours et murailles de la capitale.
Il identifia sans peine au milieu de toute cette architecture florissante les deux tours du temple d'Einhasad.


« Cette bâtisse est l'un des plus beaux sanctuaires de ce monde à ce que l'on dit. On y trouve de tout: des malades cherchant réconfort et guérison, des prieurs ayant la foi en la mère des Dieux, des mendiants qui pour un adéna vous congratulent en vous remerciant tout en laissant apparaître leurs dents cariées. Je pense que je ne serai pas déçu par mon périple. »

Arrivé au pied de la Déesse Maaphr qui surplombe la grande place de Giran, je me mis à trembler, à suer. Je venais de tomber dans le tourbillon infernal des eaux et des énergies telluriques qui se propageaient en moi et s'échappaient de mes mains. De son bouclier, le brave David s'en fit une défense. Je n'étais plus qu'un prisonnier enchainé, entrainé de vive force dans les profondeurs de la magie blanche, avant de me retrouver rejeté sur des grèves aux écumes verdâtres, écumes provenant de ma bouche et dont je n'aurai jamais sans doute eut connaissance.
Le premier pas de mon initiation était fini !


« Guilhabert, à la vue de tes nouveaux pouvoirs, tu ne devras en aucun cas perdre le côté qui t'assurera une vie sereine et un esprit limpide. Même s'il y aura toujours des intrigues, tu trouveras des êtres lumineux comme toi, qui suivront le même combat. Tant pis si le mot paix est quasi impossible à prononcer en ces terres; crois-tu toujours à la paix au fond de toi même? »

« Ô, bien que plus, maître ».

« Et bien, tu viens d'achever la première partie de ton apprentissage et, même si je ne suis plus là, n'ai aucune crainte car je veillerai toujours sur toi ».

David le prit dans ses bras, remit son capuchon et sans mot dire, s'éloigna .
En le regardant partir, Guilhabert se souvint de cette phrase qui l'avait au premier abord choqué:


« Ne t'en fais pas car nous saurons tôt ou tard à quoi nous en tenir ».

Ce temps là venait d'arriver, sans que je le sache encore vraiment.

Conjuctio Fatalis

Arrivé de nouveau à Giran, ce fut un choc pour Guilhabert.
En effet, il se trouvait face à un royaume rongé par les conflits d'intérêts, une ville quasiment en ruine, et il songea qu'il pouvait participer à sa manière à la reconstruction; cependant il s'en ravisa vite fait avant de devoir se faire fermer le bec de force.
Il aurait bien voulu voir les différents belligérants se mettre autour d'une table et de discuter une bonne fois pour toute, comme jadis dans les temps anciens lors du partage par les sages de ce monde.
Hélas, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts et le traité des anciens de la tour d'ivoire avait été rendu quasiment caduque, au détriment des grands sages et du feu roi à qui furent imposés, pour leur plus grande complaisance, toutes les différentes sensibilités.
Malgré ses dix sept ans, Guilhabert n'était pas un homme à se laisser faire, et surtout à se laisser dicter sa conduite. Tout ce qu'il voyait, entendait, était bien éloigné des doux rêves qu'il faisait de ce monde quand il s'entrainait, que ce soit à l'épée ou bien avec de belles doubles lames ou bien avec son bâton de magicien. Point d'elpys, point de Taruk ou autres bêtes immondes, mais des êtres cupides, asociaux ne croyant qu'en la grandeur de leur petite cervelle.
Ces êtres à la fois perfides et terrorisants, dangereux, tentent tout simplement d'instiller la haine dans le cœur de tout un chacun. Heureusement, il y avait au moins quelques sages êtres, qui, dans le secret se chargeraient de remettre un peu d'ordre dans ce chaos.

Lui, qui croyait en un monde pur, un monde de paix, a vu nombre de dissensions s'installer en ce cœur même. Ceux qui prônaient l'unité et l'équilibre, ont perdu face à un groupe d'illuminés, mais ils n'en ont point perdu leur honneur, luttant jusqu'au sacrifice ultime.
Désormais les enfants se dresseront contre leurs parents, les frères se battront contre eux...
La réalité est tout autre: le simple peuple, et ce n'est pas de maintenant, continue à payer un lourd tribu grâce à celui qui se voulait être au dessus de tous les rois.

Grâce à sa dextérité, ses pouvoirs magiques contrôlant les éléments de l'eau, de l'air et du feu, il va tout faire pour conjuguer ses efforts et ses différents talents pour faire barrage au bain de sang, bain qui d'après certains, serait devenu inévitable.

Est-ce-que Guilhabert arrivera à se trouver une place dans ce royaume en perdition et au bord du gouffre ?
Cela, seul l'avenir le dira.

Sentant le vent tourner, il fit son choix et s'exila loin des tumultes Girannais, et évitant Aden à contre-cœur , prit la route du sud tout en suivant de loin les chemins forestiers.
Ayant à nouveau pris le bateau, c'est dans la ville d'Althena, dans son île natale qu'il s'installa, pour une longue durée se-disait-il.
Au final, peut être pas pour si longtemps !


[hrp] Mise à jour pour la Subclasse Mystic Muse[hrp]
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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » ven. 29 avril 2011 à 22h06

Vérité et terreur

Cela peut paraître étrange, mais je ressentais une drôle de sensation alors que j'arpentais les coins et recoins non loin de la ville d'Althena.
Je ne pourrais vous dire quoi, mais j'étais hanté, comme si un danger ou quelque chose me disait que mon humble épée et mon bouclier ne me seraient pas d'une grande utilité.
Il me fallait pourtant faire fis de mes intuitions même si elles ne quittaient rarement mon esprit.
Nous étions en paix et rien ne semblait faire soupçonner que l'imprévisible pourrait survenir.
J'aurais hardiment voulu quitter cette île et retourner sur le continent, et pourtant une force me disait de rester ici.
Cependant, je continuais à vivoter du mieux que je pouvais, allant vers les différents fermiers, proposant mon aide afin de pouvoir remplir mon estomac. Je puis vous dire que ce n'est pas le travail qui manquait par ici...
Il est vrai que depuis mon départ de Giran, ma bourse s'était nettement amaigrie.
Qu'il est loin le temps où j'utilisais mon bâton de magicien des eaux, mes armes de Paladin.
Tout semblait exalter la sérénité, la paix...nul ne songeait que le pire pourrait advenir sous la forme du pire des fléaux que l'île des murmures aurait jamais à subir.

Un épais nuage envahit peu à peu l'île...Ainsi donc mes craintes s'étaient révélées justes.
Alors qu'une horde débarquait, semant la panique et le désarroi, enfin il apparut. Maniant avec dextérité ses épées, j'en restait bouche-bée. Jamais je n'avais vu un tel fléau ayant l'art de manier ses armes avec rapidité, souplesse .Ses lames brillaient telles des larmes d'argent auréolées d'une lueur indescriptible.

La réplique à l'attaque fut longue à se mettre en place. Une certaine résistance se mettait peu à peu en place . Les plaintes étaient légitimes; les douleurs et lamentations avaient envahi toute la ville.

Alors que le carnage commençait, je restais sans mot dire, comme fasciné...
Pourtant, il me fallut me reprendre et quand tout se mit finalement en place, je rentrais donc dans la bataille. Je fus bien vite débordé, perdis mon épée et il ne me resta plus que mon bouclier pour éviter de me faire pourfendre en deux.
Entre les pillages et les massacres abominables, tout fut presque détruit, incendié, laissant Althena exsangue, presque en l'état de ruine.
Il y eut un tel carnage que les nôtres marchaient dans le sang parfois jusqu'aux chevilles.
Malgré les différents revers infligés, Zaken, tel était le nom que portait ce fléau porteur de mort et de désespoir se replia.
Il me restait l'image de ce pirate uniquement ses épées. Je me demandais dès lors comment il faisait pour manier avec autant d'habilitée ses armes. Malgré la peur et l'horreur qu'il m'inspirait, ces lames, objets dont je ne pourrai jamais effacer de mon esprit. Ces objets fortement bien dessinés sont comme désirés et sont de deux sortes. Il s'agit en premier du désir qu'inspirent ces objets, symboles de puissance lumineuse, puis le vouloir d'une nouvelle façon de se battre, dans la dualité, quelque chose que l'on ne puis partager, voir abandonner.
Pour moi, la rigoureuse formation de Duelist qui se profile n'est point un rêve, bien au contraire, il n'y a pas d'autre réalisation ou avenir possible pour moi en un tel moment.


Une nouvelle voie

Beaucoup croiront que c'est par simple vanité que je m'engage à nouveau dans une nouvelle voie.
Cette nouvelle voie est une ouverture émotionnelle qui conditionne mon avenir de simple homme.
Loin de moi le désir de puissance, mais l'envie de pouvoir continuer à m'affirmer tel que je suis mais également de pouvoir avancer dans la vie, en toute humilité.
Après la victoire contre Zaken, une victoire éphémère certes, je retournais sur le continent.
En tant que spectateur, j'allais souvent assister à des entrainements dans les arènes. J'étais subjugué par l'art combatif des Duelists. Les voir faire tournoyer leurs épées lumineuses me faisait rêver tel un gamin. Il ne me tardait qu'une seule chose, pouvoir acquérir deux belles épées de bonne facture tant qu'à faire. Ayant pu économiser un petit peu, il me fallait me mettre à la recherche d'un forgeron digne de fabriquer ces deux lames que je voyais en rêve. Pour cela, je savais vers qui me tourner...mais là, c'est un secret!

Discutant avec un ami de longue date à Giran, j'entrepris de lui parler de ma décision.
Sur le coup; il resta un peu sceptique, puis après un long silence, il me dit ces simples mots:


« Si tu dois affronter de telles épreuves, dans la profondeur de ton âme, tu auras la force de les surmonter, que ce soit dans le présent, dans le futur. Si tu dois t'enrichir, fais le à bon escient afin de mieux donner et partager, qu'il s'agisse de tout ce qui est matériel, ou spirituel. Mais , prend bien garde à toi , car l'âme est fragile. La réussite peut être belle, mais fais bien attention à toi car la chute peut être encore bien plus dure. Que les dieux t'apportent leur soutien car je sais qu'ils ne t'abandonneront pas. ».

Je l'écoutais avec attention, car ses parole étaient justes et pleines de vérité. En effet, il me fallait faire bien attention à ne pas diverger de mes idéaux...
Devenir Duelist ne signifiait en rien que je changerai mes habitudes, mes pensées et surtout la noble éducation reçue . Guilhabert je suis, Guilhabert je resterais...


Vers un nouvel horizon

Avec mes deux épées de chaque coté, je pris la route au nord de Giran qui mène vers des terres hostiles. Ainsi, allait s'ouvrir une nouvelle page de ma vie.
Après de longs entrainements, emplis de rigueur, de rage et parfois de doutes, je me mis à dompter tel un animal ces deux belles lames finement ciselées, luisantes et bien tranchantes.

La première occasion d'en faire un vrai usage fut lorsque Gludin fût attaquée par des hordes de démons et des marins qui semblaient occuper cette petite ville. Je me retrouvais malgré moi dans la bataille, et c'est tout fier que je brandissais mes deux lames au dessus de ma tête, les enfonçant dans les poitrails de ces êtres maléfiques, et ceci sans aucune relâche. De mes lames dégoulinait le sang de ces êtres maudits.

Après la bataille, le repos dit-on. Pendant que les habitants de Gludin festoyaient durant une bonne partie de la nuit leur libération, je me mis en route, préférant marcher le long de la plage de sable fin.
J'écoutais avec délectation la douceur du son des vagues venant se jeter sur le rivage, loin de tout tumulte. Ayant mis mes genoux à terre, je trempais mon visage dans l'eau, nettoyant ainsi toute la poussière et le sang qui avait giclé sur mon visage.
Je pris mes lames à deux mains, et sous un rayon de lune, je vis apparaître mon propre visage.
C'était le visage d'un homme satisfait, heureux de ce qu'il avait si durement accomplit.
Les yeux fatigués, c'est sur le sable encore tiède que je m'assoupis...
C'est la fraicheur du matin et le soleil qui pointait à l'horizon qui m'éveilla. Me mettant aussitôt debout, je me remis en marche et, le sourire aux lèvres je pouvais dire:


« Je profite de la clarté du jour ainsi que des doux rêves que procure la nuit.
Je sais que je n'ai point été abandonné par les dieux car, ayant été un orphelin, il m'ont trouvé une famille. De l'être errant que je fus , j'ai été guidé; dans la pauvreté il m'ont enrichi spirituellement et dans mes différents choix, ils m'ont toujours été d'un grand bienfait. »

Je suis à présent un homme qui regarde le ciel et les choses du plus profond de mon âme.
Pour moi, ce n'est pas une nouvelle naissance, mais au contraire, un changement de perspective dans ma vie que de vouloir approfondir mes connaissances dans l'art du combat. Apprendre à manier deux lames à la fois est un nouveau but qui me donne la force de marcher, d'avancer. Me concernant, c'est un souffle nouveau qui, en ce moment précis inspire dans tout mon être l'envie de lutter contre toute sorte d'abomination.
C'est cette nouvelle force vive qui me pousse à me tenir debout et fait à nouveau battre mon cœur.


« Durant ce long voyage dans lequel tu t'aventures,
Tes présages ne seront pas diurnes,
Tu manieras sans ambiguïté aucunes,
Tes nouvelles lames ne feront désormais plus qu'une.
Fidèle à la parole donnée,
Fidèle dans les larmes versées,
Accomplissant tout ce que tu désirais,
La peur ne te touchera plus jamais
Avide de savoir et de compassion,
Par tes souffrances et tes différentes émotions,
De nombreuses épreuves se succèderont,
Mais tu agiras avec sagesse et détermination.
Homme humble au milieu de ceux qui cherchent la puissance,
Toi, homme jovial, tu trouveras toujours l'aisance,
Avec tes deux lames, tels deux fruits de la bienfaisance,
Ton âme pure sera toujours source d'obéissance. »




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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » ven. 29 avril 2011 à 22h07

Une révélation

C'est sur les marches, à l'entrée de Giran que je rencontrais un très vieil homme, aux yeux à demi clos...un aveugle sans nul doute.
Moyal Amiel, le vieux comme on le surnommait avec un certain dénigrement était presque un vieillard.
De profondes rides aux coins des yeux, des cheveux grisonnants et un dos vouté.....voilà à quoi il ressemblait ce brave homme. Malgré cela, un bon nombre de gens se demandaient comment il faisait encore pour se mouvoir avec ses deux jambes à moitié difformes.
Avec ses vieilles jambes, il avait arpenté les mondes connus et inconnus. Il avait visité des lieux luxuriants dans lesquels seul le mot paix était de rigueur, et d'autres mondes bien froids et abjects à tout point de lieu.
Il avait presque tout connu dans sa vie, y compris la perte de la vue. Ne plus voir lui avait comme donné un sixième sens...il pouvait ressentir ce qui se cache dans le plus profond du cœur des hommes.
A cause de la foule qui arpentait l'entrée, c'est sans m'en rendre compte que je le heurtais. Tout en m'excusant de mon acte involontaire, il me dit simplement ceci:


« Demande moi quelque chose, n'importe quoi. »

Sans même réfléchir le moindre instant, je lui demandais le chemin le plus court vers la félicité et le bonheur.
Il se mit à rire et son rire fut une réponse à ma question.
Demander à un aveugle le chemin du bonheur et de la félicité semblait insensé, voir insultant envers son état d'homme.
Cependant, lui demander le chemin vers soi-même et la fin de soi-même, voilà une question qui aurait bien été bien plus intelligente, mais au fond de moi même, cachais-je la véritable question que je me posais...


« La vie, notre propre vie n'est pas la recherche de la félicité, elle ne se révèle pas non plus seulement au moment où tu trouves le bonheur.
La chose que tu cherches, il faut la demander à ton attention, à tes émotions.
Si tu restes à l'écoute, que tu sois attentif à la vie qui est en toi, si tu arrives à la ressentir, tu auras déjà franchis un grand pas. Je ressens en toi de bien belles choses, mais il te manque de t'affirmer dans une chose qui est ancrée depuis bien longtemps dans ton cœur.
Faut-il être aveugle pour voir cela; je sous-entend sentir, ressentir ou pressentir ce que tu recherches vraiment? »

Je ne comprenais pas très bien le sens de ses paroles, mais une sorte de vertige dans mon cœur me fit ressentir que ce qu'il disait était véridique, que c'était la réalité.
Au fond de moi, je pensais voir, savoir où j'allais. Je pensais depuis un moment déjà dans le plus profond de moi la voie que j'allais suivre, tous ces extérieurs à moi dont je n'avais pas encore le pressentiment.
Certains désirs, quêtes d'un nouveau chemin, nous cachent leur apparition, toutes ces apparitions qui nous cachent le réel, notre propre envie d'avancer encore plus loin.
La vie qui s'éprouve elle même dans mon corps et dans ma conscience résonne encore comme le rire naïf de cet homme aveugle assis sur les marches à l'entrée de Giran, comme un jour de ciel bleu où je venais enfin de ressentir au plus profond de mon être cette nouvelle envie.
Je m'assis à ces cotés et, fermant les yeux, me mis à penser.
Quand je les rouvris, l'homme avait disparu...
Je venais de comprendre qu'il venait de me faire avouer en mon intérieur ce que je redoutais tant depuis ma dernière formation, ce rêve, ce désir que j'ai toujours refoulé au fond de moi même : celui de devenir un chef de guerre...


Un nouveau départ

De nombreux mois passèrent...
Le soleil se leva et parut au dessus des sommets, envoyant des reflets sur chaque sinuosité de la rivière près de laquelle j'avais trouvé refuge.
J'ai ressassé longuement tous les dires de cet homme que je n'ai jamais revu. Mes nuits étaient comme hantées par cet aveugle. Était-il un fantôme, voir un mirage ou bien était-il enfin de compte ma conscience? Je ne le saurais sans doute jamais, mais, lui, l'aveugle, m'a permit de continuer à donner un sens à ma vie en ouvrant le plus profond de mon cœur.
C'est l'esprit confiant que je repris le chemin d'Elmoreden.
Arrivé dans la cité d'Aden, je me rendis à la bibliothèque, et après avoir décliné mon identité et reçu l'accord du responsable des lieux, je me rendis dans le rayon des écrits des grands chefs de guerre, ceux qui ont laissé une trace indélébile que ce soit au niveau de leurs épopées épiques ou bien par leur sang versé sur ces terres.
Confortablement assis, je dévorais ainsi tous leurs écrits, me délectant des récits de batailles, de leurs codes d'honneur, de ce quoi être un Seigneur de guerre. Il ne faut point renier ces hommes, nos ancêtres qui, grâce à leur foi et leur histoire même si en lisant tous leurs textes, on peut se suggérer de belles et nombreuses autres interprétations.
Ayant rendu les vieux livres, je quittais Aden en quête de nouvelles aventures afin d'apprendre les rudiments de cet art qui allie aussi bien la maitrise des armes que celle de la philosophie.
Pour le peu que j'avais compris, un chef de guerre se doit avant tout de servir. Cependant, il me faudrait bien faire attention car cette formation pouvait me pervertir dans différentes directions.
Tout d'abord celle de la puissance, de la richesse, de la cruauté voir de la mégalomanie.
Un chef ou seigneur de guerre, selon mes principes, doit être un exemple de courage dont les exploits resteront dans les mémoires, par des actes contre les ennemis de la justice, donc annihiler les démons et autres qui inspirent l'agression, voir la violence gratuite.

C'est l'âme emplie de joie que j'entrepris ma formation grâce à un grand maitre d'armes rencontré en Giran. Je dois reconnaître que cela ne fut point facile, connaissant mon caractère. On ne change pas un homme d'un simple coup de baguette magique, même si, au delà de mes expériences passées, mon envie d'apprendre était encore bien plus forte que jamais.
Il m'eut fallu d'abord me redéfinir. Étais-je capable de servir, de maitriser mes pulsions et mes impulsions, être capable d'actions véritables?
Il ne me fallait plus être esclave de mes désirs, mais bien au contraire, être maitre de mes propres pensées et ne plus avoir peur ni ambition.
A quoi bon vouloir être chef de guerre si l'on ne se domine pas soi-même.
Tout en m'acharnant dans les différentes techniques de combat, mon maitre m'apprit ce que voulait dire pour lui la définition du mot courage:


« Tout homme courageux met sa force et toute son énergie au service de la compassion, évitant la brutalité et en mettant de côté sa bestialité, mais bien au contraire, en faisant usage de la force en fonction de la mission qui lui incombe, à partir du moment où elle rentre dans le cadre des règles de la guerre, d'une guerre juste. L'homme courageux est celui, qui même dans la défaite garde la tête haute et ne recule point. »

Vers une nouvelle destinée

Je fis un long rêve, bercé par une mélodie qui semblait dire ceci....

« Chante pour moi, au delà du vent,
Chante pour moi, toi notre chef servant,
Écoute la voix qui te guide,
Écoute cette voix qui t'enivre.
Bien au delà des temps.......
Écoute mon message, toi notre chef servant,
Ce n'est pas un mauvais présage,
Apprête toi à faire un nouveau voyage,
Car elle est encore loin la fin de ton âme.... »

Réveillé en sursaut et en pleine hâte, je fis ma besace et pris la route.
Passant par des chemins escarpés, je repris la direction de Giran. Tout en marchant, je repensais à tout ce que je venais d'apprendre durant ces longs mois de formation rigide et stricte.
Je sais que désormais, je ne serais plus jamais le même, que ce soit au niveau de mes pouvoirs magiques, guerriers....
J'avais changé d'état d'esprit et je m'étais promis de faire connaître mon enseignement. A tous ceux qui sont prêts à renoncer aux principes des valeurs de la guerre, je leur dit qu'ils se trompent. La guerre est un art, un art qui met en exerce la disponibilité, l'envergure et le dépassement de soit même au profit de ses idéaux, idéaux qui sont pour moi ceux des respects des droits et usages des conflits, afin que le sang ne soit pas versé en vain.
Un chef se doit d'être à l'écoute, comprendre, savoir ce qui est le mieux et surtout reconnaître ses erreurs. Il n'est pas parfait mais il se doit d'être un modèle à suivre.
Quoi de mieux que de rassembler autour de soit des hommes et des femmes prêts à tout donner pour que resplendisse la joie de donner la victoire à une justice qui éclaire contre l'infamie.
C'est aussi la sagesse et l'exemplarité de tous ceux qui, tout comme moi, avons choisis cette voie. Luttons contre la logique de tout envahisseur, des démons et de tous ceux dont la jalousie est la cause du chaos et de la destruction.

Cela sera dur, la route semée d'embûches, mais, devant les Dieux et vous, je fais le serment d'arriver à faire aboutir ce rêve, celui de devenir un vrai Seigneur de guerre.



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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » lun. 23 mai 2011 à 16h31

Un nouveau temps

Un léger vent venait de se lever et faisait bruire les branches encore nues des arbres. Au firmament du levé de l'astre solaire, l'on pouvait encore distinguer les étoiles, un spectacle formidable.
L' attraction était très forte et une certaine sensation me poussa à rentrer en ville.
A mon arrivée à Giran, nul sourire. On s'effleure, parfois l'on se bouscule mais rare sont les gens à vous regarder.
Des craintes, des peurs ? Certainement. J'ai comme l'impression que plus personne ne fait confiance à personne. De quoi ont-ils peur ? Serait-il la peur de l'arrivée des ténèbres ?
Je me fis bien de ce qu'ils pensent, beaucoup de couards se laissant aller à leur simple vie, bien monotone....

Assis sur l'une des marches qui mènent au temple de Giran, j'ouvris un courrier scellé qui m'avait été adressé. Il s'agissait d'un courrier de mon oncle qui me disait de me rendre au plus vite à Gludio.
Il était dit que je devais prendre contact avec le capitaine de l'armée de cette ville.
Il saurait m'aider, m'aiguiller et puis surtout, parfaire mon éducation de combattant afin de parfaire mes connaissances dans tout ce qui est de l'art du combat.


« Il en va de notre survie à tous... »

Suite à la lecture de cette missive, je pris la route de Gludio.
Je dois reconnaître que l'accueil y fut un peu glacial... les gardes étant sur leurs défensives.
C'est après de longs moments d'attente que je vis le capitaine de l'Armée de Gludio.
Après avoir révélé mon identité, je fus accueilli à bras ouvert.
Être le fils de son plus fidèle ami défunt ne me permit point de rejoindre l'armée de Gludio.
Il me fallut faire mes preuves, épreuves passées avec succès, même si je me suis bien souvent retrouvé à terre, la terre venant souiller mon visage.
Cependant, j'avais fait mes preuves....
Je n'étais pas au plus fort de ma forme, et pourtant, avec le temps, j'apprendrais les rudiments d'un vrai soldat.


« L'ombre descend bien vite, pareil au sable dans un sablier,
Long sera le chemin qui te mènera au champ du dernier sommeil.
Pourtant, tout en combattant en parfait guerrier,
Puisses-tu aller de l'avant, restant toujours en éveil  »

Pourtant, j'hésite....j'ai peur ?
Au fond de mon cœur , j'entends une voix qui semble venir d'outre tombe.


«Fidèle à la parole donnée, tu n'as pas le droit de rompre le serment donné.
Va et soit fier de défendre les valeurs qui ont été nôtres ».


L'angoisse devant la mort n'est point un déni. Il faut bien faire avec.
C'est peut être un message de sagesse, voir de salut.
Se battre jusqu'à donner sa vie pour ses idéaux n'a rien à voir avec une promesse de félon.

Soldat de Gludio, je ne suis plus qu'un humble soldat afin que resplendisse pour toujours la lumière, voilà la mission dans laquelle je me vouerais désormais, corps et âme.

Ainsi s'écrit une nouvelle page de ma vie.



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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » jeu. 21 juillet 2011 à 18h51

Ombre

Je le reconnais, parfois je ne m'arrête qu'à l'épuisement.
Alors, bien souvent, à la nuit tombée, je vais à la taverne de Gludio.
Assis au comptoir, je regarde les gens qui vont et viennent, ceux qui s'arrêtent de discuter quand je fais mon entrée dans la taverne. Ce doutent-ils que nous ne sommes pas à l'abri et que quelque chose peut arriver à tout moment dans notre si belle région ?

Accoudé au comptoir, un verre d'hydromel face à moi, je suis pareil à une feuille qui se décroche de l'arbre quand advient l'Automne.
J'en viens à me poser la question de savoir quelle est ma position dans ce monde en pleine ébullition. Qu’adviendra t-il cette semaine,celle à venir et les autres.

Je regarde avec un certain amusement un nain dansant sur une table, probablement bien emmoché.
N'importe qui peut faire le fou, car dans ce monde, lui tout comme moi sait que la fin d'une vie, de notre propre vie peut être douloureuse.

Ce qui me ronge intérieurement s'estompera peut être demain, peut être dans une année....ça, je n'en sais rien.
La perte de trois de mes plus fidèles compagnons d'armes de mon unité lors de l'attaque de la forteresse du Nord m'a profondément affecté, même si je n'ai rien montré aux autres. Je suis resté stoïque, voir même rigide. J'ai , au contraire tout gardé au plus profond de mon cœur.
Devant leurs familles, je n'ai presque rien dit....j'avais la gorge nouée au moment de leurs funérailles. Ce qui me rassure, c'est qu'ils ne sont pas morts en vain. Ils sont morts en héros, tombés pour les valeurs que sont la liberté et la paix face au chaos.
Qui sait, un jour, me faudra t-il extérioriser cette haine puissante, cette envie de vengeance qui me prend jusqu'au tripes en pensant à ces êtres infâmes qui sont la cause de tous ces fléaux.

Je sais au fond de moi qu'un nouveau jour se lèvera, un jour qui ne donnera pas de lumière et dont le seul et unique soleil serait cet incendie expiatoire, voyant tous ces êtres moribonds rendre leur dernier souffle, rongés et dévorés par les flammes, lançant des cris d’effroi.
Cette citadelle, témoin de notre défaite humiliante ne sera tôt ou tard plus qu'un tas de ruines sur lesquelles seulement les ronces affirmeront leur droit.

Je me ressaisi et sors de mes pensées.

Je sors de la taverne qui est maintenant déserte après avoir vidé d'un trait la dernière rasade qui restait au fin fond de mon verre.
Au dehors, je me rend compte que le vent vient de changer de direction. Cette fois ci, il vient de l'Est, semblant vouloir repousser l'aube.
Il est vrai que parfois, ne trouvant point le sommeil, je marche dans les rues désertes de Gludio, les oreilles toujours à l'affût du moindre bruit qui semblerait suspect, alors que le choc de mes bottes sur les pavés émettent un son qui semble broder tout au long de mes pas un chant triste.
Des rumeurs semblent provenir de toutes les directions, pareil aux bonnes odeurs sortant des fournils alors qu'il fait encore nuit noire. Elles semblent me dire un tas de choses mauvaises, des craintes sur l'avenir. Mais est ce notre avenir proche ou lointain ?
Et pourtant, en quelque sorte, tout semble aller pour le mieux, un peu plus, voir un peu moins comme toujours.

Ah, sacré imagination ! C'est bien pire alors que l'on a connu le monde des cauchemars et affronté une partie de l'esprit de Noct avec succès.

Le vent qui se remet à souffler à travers la ruelle semble cette fois-ci apporter avec lui un tourbillon de nuages, prémices d'une tempête toute proche ?
Cette tempête sera t-elle miséricordieuse, aura t-elle pitié de nous ?

Tout ce que je souhaite, c'est qu'elle nous apporte un jour, un seul et unique jour de calme.
Je ne sais de quoi demain sera fait, pourtant les esprits démoniaques semblent à nos portes, voulant prendre le pas sur nous, nous laissant dans l'expectative.
Mais ces esprits n'ont encore rien remporté, bien au contraire, ces criminels devront tôt ou tard passer par là où le sang n'a que trop coulé...

Il en sera ainsi de la volonté des Dieux !


« Arrête de penser et va plutôt te reposer » me dit une voix dans ma tête.
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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » sam. 23 juillet 2011 à 15h19

La dualité de l'âme

Le ciel semblait bien couvert, à un tel point qu'un violent orage éclata.
Cela n'arrangeait pas du tout mes affaires, surtout en sachant que j'avais quitté mon poste sans prévenir personne, croyant faire vite.
J'avais pris sur moi le fait de vouloir me défouler, de crier tout fort ma colère, ma haine.
Il est vrai que l'attraction avait été très forte pour moi.
Même la nature semblait être en communion avec moi, l'esprit des arbres me parlant de tempêtes, de disputes en tout genre dans les plus hautes sphères de ce monde. Tout cela me mettait hors de moi. Beaucoup avaient perdu leur dignité en trempant dans les manigances, les chantages puérils, pour en arriver à quoi, à rien, sauf à détruire l'unité qui régnait ici, dans le monde d’Éther.

J’étais devenu un homme, un guerrier comme le désiraient les miens mais avec tous ces événements, tout était confus dans ma tête...
Depuis bien fort longtemps, j'avais oublié mon premier amour de jeunesse. D'autres visages avaient souvent remplacé ceux de mon tout premier émoi, rien que des visages, sans avoir envie d'aller bien plus loin .
C'est trempé jusqu'à la moelle que je revenais à mon camp d’entraînement à l'Est de Gludin. Apparemment mon absence était passée inaperçue.
Je poussais un léger soupire de soulagement, craignant une éventuelle remontrance qui aurait été dûment justifiée en ces heures particulières pour notre région.

L'ombre s'étend, le chaos semble s'installer inexorablement.
Des gens sont tombés dans son filet, vidés de leur esprit, et en ont le cœur déprimé.
Tels des pantins, des larves au service des démons, ils sont devenus.

Il y a heureusement des moments dans la vie ou l'on oublie nos soucis, juste un petit moment.
Je revois des yeux innocents, au travers d'une fine coupe d'Hydromel, me renvoyant au plus profond de mon être, celui des rêves pareils à des chuchotements d'un amour, d'un amour impossible.

Je regarde mon unité s’entraîner sans relâche. Je repense de nouveau à ceux tombés.
Comment avez vous pu rester de marbre, dans une douleur si silencieuse. Par votre sacrifice, vous avez enterré la mort, pour les autres, pris dans les filets du destin, vous avez réussi à éviter une mort certaine.

Puis, je reviens à celle qui a réveillé en moi un sentiment que je croyais enfoui à jamais .
Moi, l'homme aux yeux émeraude, vous emmènerait dans un château somptueux....mais cela n'est qu'un rêve car par la foudre, il en serait aussitôt détruit.
Enfin de compte, je me pose la question :Suis-je un homme si compliqué ? Pourtant il me semble avoir un cœur simple, cependant, il faut bien croire que je ne suis pas fait pour être aimé.
A bientôt 19 années, je n'ai point à rougir de mes actions, bien au contraire.
Mais, la jeunesse a des atouts, et avec un bon nombre de témoins, connaîtrais-je encore de beaux jours devant moi ?
En pensant à vous éternellement jeune et blanche, qui sait, connaîtrons-nous des jours meilleurs que ceux actuels.

Je marche dans les rues silencieuses de Gludio, à pas mesurés, tout doucement, sachant que de nombreuses étapes m'attendent.

Laissant passer les années qui depuis lors n'ont sans cesse de me rappeler cette petite pierre blanche que je porte en guise de talisman, et que je regarde cette fois ci avec un certain étonnement.
Je la caresse du bout des doigts et sa blancheur immaculée est pareille à des lys blancs qui poussent dans un petit coin, sur le rivage du lac d'Iris.
Au plus profond de moi, si je le pouvais, j’aiderai l'initiateur de toutes choses afin que toutes et tous se remémorent à l’intérieur de leur cœur de pierre ce qu'il y a de plus merveilleux et d'avoir ainsi un aperçu de la lueur de l'infini, nous transfigurant, et qui nous conduira bien au delà de ce monde...

Je suis vivant, bien vivant.
Mes yeux grands ouverts sur l'avenir, semblent également s'ouvrir à la lumière.
Je demande souvent et je prie inexorablement la Déesse Einhasad.
Qu'il est doux pour moi de ressentir tout au fond de mon être le réconfort que procure la prière qui me dit qu'il ne faut jamais perdre espoir.
Assis dans le temple, j'écoute avec une certaine ferveur un psaume chanté par le grand prêtre.
Cela me fait penser au printemps qui vient de revenir sur nos terres fertiles.

Malgré une certaine fatigue, mes jours et mes nuits sont pleines de vie, même quand je me perd dans les méandres de l'insouciance, chantant indéfiniment de ma voix enraillée des chansons évoquant les combats épiques, des vieux chants que beaucoup ont oubliés. Ceci me permet d'éradiquer les doutes et les peurs qui me rongent en ce moment présent.
Mais j'ai confiance, l'avenir, quel qu'il soit sera toujours radieux...j'y crois de tout mon cœur.

Mais là, c'est une autre page de ma vie, de notre vie qui semble s'ouvrir...
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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » mar. 30 août 2011 à 22h06

Après avoir traversé de longues et dures épreuves, je profite d'un moment de repos qui, je le pense, est bien mérité.
Accoudé au bord de ma fenêtre, il me semble ne pas ressentir de tristesse, la peur s'en est allée...pour un instant.
Je respire l'air frais venant de l'extérieur, et déjà la lune pointe au firmament. Bien qu'épuisé, je reste encore debout à la fixer. Elle semble être pour moi un refuge entre les ombres et mon imagination.
Je décide enfin d'aller m'allonger, de mettre à profit ce moment de répit qui m'est offert.
Tout s'est tût, tout n'est plus que silence...
Telle la lumière qui s'endort, la bougie finie de se consumer et c'est à cet instant, dans la pénombre de cette chambre, que je sens les larmes me monter aux yeux. Ce sont des larmes de sang qui semblent me brûler la gorge.
N'en pouvant plus, je me relève et m'installe à mon petit bureau et sors un fin parchemin.
La plume que je tiens entre mes doigts noircit au fur et à mesure de mes pensées, de mes souvenirs, le parchemin sur une des questions existentielles qui est pour moi la foi.


Essai sur la foi:

Depuis toujours, toute époque est soit bénie, soit haïe. Il en va de même pour le temps qui passe inexorablement. Il peut être à la fois joyeux ou emplit de tristesse.
Toute croyance est soit affichée ouvertement, soit cachée au plus profond de son cœur.
Certains ont mis de coté tout ce qui a attrait à l'aspect religieux, source selon eux de dissensions inéluctables et de conflits, ce qui les a éloigné de tout culte, de toute foi. Peut-être n'ont-ils pas si tord, c'est ce que je me dis parfois en voyant le fanatisme de certains, mais ceci n'a aucun lien avec ce que je veux dire en ce qui concerne mon chemin parfois laborieux dans la quête de la présence divine.

Baigné depuis mon plus jeune âge dans la dévotion envers Einhasad, je n'ai eu de cesse de chercher cette lumière, cette entité à la fois mythique, intouchable et pourtant si présente dans nos cultures.
Mes premières prières lui étaient entièrement attribuées, même si je ne percevais pas encore le réel pouvoir sacré de la prière. C'est tout naturellement que je choisis la voie de Paladin.
A l'image d'une promesse faite solennellement, pareille à un bonheur suprême, être Paladin me permit de m'élever sur le plan spirituel en jurant loyauté, générosité et noblesse du cœur sans attendre ni reconnaissance, ni compliments, tout cela en parfaite harmonie avec ma foi qui prenait forme jours après jours.

En ces temps mouvementés, je profite de chaque occasion pour me recueillir en silence, levant les yeux au ciel. Je suis à chaque fois fasciné par l'astre solaire qui illumine nos jours, fruit de l'harmonie de deux entités pourtant si opposées. J'entends parfois au fond de mon être une douce voix psalmodiant un verset mélodieux répété à la manière d'un let-motif. Il semble renfermer tout ce qui fut, est, sera.
Ce mariage d'harmonie musicale et d'harmonie divine m'apporte un certain réconfort et me renforce dans mon idéal qui est de servir toute cause me paressant juste.
Période de guerre, période noire pour tous, je sais bien que la mort est omniprésente tout autour de nous. Elle rôde avec tout ce qu'il y a de plus cruel et malfaisant. Pourtant, plus je l'entrevois et plus encore sa vue semble me redonner un nouveau souffle, une robustesse me permettant d'accéder à un
« ailleurs », afin que nos hauts esprits soient emplis de la sagesse qui nous est offerte tel un présent divin.

Hormis ceci, il m'arrive de croire en un meilleur...mais cela est irréaliste. Je me complais souvent à imaginer un monde qui ne serait point altéré par nos histoires, nos maux .Mais hélas, la réalité reprend vite le dessus et la vision paradisiaque se ternit par l'ombre funeste de combats fratricides.
Celle qui n'aurait pas été dérangée, celle qui est la source de tranquillité et de paix est en tout point pareille à un chant glorieux louant la pureté du contentement, de notre abnégation face au péril, à la joie de se donner corps et âme pour une cause qui est des plus belles
Que ce soit par un oui affirmatif ou furtif, un non franc ou supposé, il faudra faire son choix le moment venu, avant qu'apparaisse le trône de bleu saphir sur lequel la grande Déesse est assise.
Il est nous est inutile de crier, que ce soit de joie ou de terreur face à une telle aura de sainteté et de solennité.

Tel un feu vif, un feu ardent nous poussant à avancer, ne regardant point en arrière,je sens au fond de moi que j'arriverai, je réussirai, édifiant mon âme tel un ange souriant au son tonitruant d'une trompette appelant à la relève. Je vis des centaines d'entre eux, tel la multitude qui chantaient en chœur.
Certains, de leurs douces mains immortelles, faisaient aller leurs fins doigts sur les cordes des harpes faites du plus pur des ors. Tous ces esprits purs portaient les palmes de la justice et de la victoire et chantaient avec une extrême dévotion et d'une voix cristalline de saints cantiques dédiés à la Déesse des Déesses.

Et pourtant, sur cette terre, nous sommes à si haut point en discordance avec ces voix.
Ne se peut-il pas, à juste titre que nous cherchions des réponses à ce que nous racontent ces voix mélodieuses venues de
« l'ailleurs », voix qui sont imprégnées au plus profond de moi.
Comme on jugeait jadis, nous refaisons à l'identique, voir jusqu'à une certaine disproportion les fautes ultimes qui furent à l'origine et la raison d'être de tous nos maux passés, présents et...futurs.
Ne nous laissons point aller et ne baissons point la garde car notre monde réel peut être mis à mal par des êtres démoniaques qui, par leur magie, peuvent ouvrir des failles temporelles et nous corrompre car nous sommes vulnérables, nous qui sommes pourvus d'émotions.

Toujours en opposition avec nos actes, nos pensées, la nature ne semble plus abonder dans le même sens, et avec une grande rugosité semble vouloir nous assourdir avec fracas et vacarme.
Ne brisons pas cette unité qui fait que nous ne sommes qu'un avec cette nature, ne brisons pas ces chants d'amour et d'allégresse que les dieux, en leur majorité, nous ont fait don.

En honneur de la très sainte Mère et des dieux qui sont à ses cotés, que ceux qui écoutent et mettent en principe ses préceptes n'aient point peur, et, sans hésitation, aillent s'incliner devant eux.
En étant au même diapason, pendant ce laps de temps; ils nous relèveront.
Ô, il se peut que nous ne voyons encore cette nouvelle force renouvelée dans nos cœurs, avant que la dévotion que nous lui devons n'imprègne nos âmes.

Il suffit de peu; en conservant notre bonne humeur, notre coté jovial et, avec une disposition d'esprit avec les cieux, il se peut que les Dieux ne mettent longtemps en entendant nos supplications.
Une chose est sure, tout ce qui a attrait au sacré sera pour nous une forteresse qui préservera le plan d'Ether, en espérant qu'il en soit encore temps...

Dans les astres, dans leur demeure, tout n'est qu'harmonie et, il serait peut être bon pour nous de rechercher l'unité, ou du moins, de s'en faire un dessein. Oh, ce n'est pas pour l'immédiat car nul n'est prêt encore à l'heure actuelle à franchir le premier pas, un pas qui nous mènerait vers la félicité, mais pour dans un futur qui, j'ose l'espérer, est non loin de nos portes.

Un jour, nul ne le sait encore, mais peut-être puissions nous vivre en symbiose avec eux et enfin, pourrions nous exulter de joie en chantant sans fin jusqu'à l'aube nouvelle le renouveau d'une lumière qui sera éternelle.
Une histoire, c'est comme une fleur.....elle nait, elle vit et elle meurt. Avant de renaître quand vient son heure

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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » mer. 31 août 2011 à 15h16

Je ne suis pas pressé de dormir maintenant. Qu'est ce que je ne ferais pas pour chasser de moi cette envie de clore mes yeux. Mon parchemin est une invitation à reprendre mon souffle et mon désir de continuer à mettre par écrit mes pensées.
Je veux toujours plus et quand je trouve, je veux autre chose, comme trouver d'autres réponses. Une autre de mes questions actuelles repose sur deux mots simples mais, ô combien déconcertants pour certains. Le pardon et l'écoute. Ne serait-ce pas une ouverture d'esprit dépassant certains clivages stéréotypés que de développer sur papier ce qu'ils m'évoquent ?


Essai sur le pardon et l'écoute:

Si tu ne pardonnes pas du fond de ton cœur à qui que ce soit, il y a de fortes chances que tu ne puisses à jamais trouver la paix de l'âme.
Refuser de pardonner nous pousse à la tristesse; malgré les offenses faites à notre encontre ou bien à l'égard de l'autre, de son prochain, fait que le fluide de paix et d'amour ne coule plus en nous, mais, à posteriori, pourrait bien nous enfoncer dans le plus grand désarrois.

Je suis quelqu'un de simple et assez ouvert, aux dires de certains, et je fais sans doute parti de la multitude des gens humbles qui arrivent à pardonner, même si cela m'est difficile bien souvent. Que cela soit les insultes, médisances voir pire, je tente de faire avec et de garder toujours le sourire même si au plus profond de moi, j'écorcherai bien vif le responsable de ces dires ou actions.
Être un Paladin et un seigneur de guerre implique constamment le don de soit, l'excellence du comportement, le respect et non l'altruisme.
Il faut savoir donner si l'on veut recevoir, parfois se perdre dans les épreuves avant de se retrouver.
Je sais bien que nous sommes en guerre et cela ne me rend pas indifférent, bien au contraire. Les tragédies que nous subissons à chaque instant font que parfois, je m'autorise à penser à autre chose.
Appartenir à un Ordre m'oblige à bon nombre d'obligations, la première étant de lui obéir en tout point, mais cela ne m'empêche pas d'être libre de mes pensées, d'avoir mes propres convictions et de les partager, alors que je sais que tout ce qui est ma raison d'être à cet instant peut n'être que ruines fumantes dans quelques jours...
Sans cela, sans cette liberté, sans cette loyauté sans faille que je voue à mon Ordre, ne trouverai-je sans doute la joie qui éclaire les esprits heureux aspirant à acquérir la sagesse ultime qui, bien au delà des mots, est le type d'expérience qui permet de se soumettre à la vie qui nous est donnée.
Cette sagesse, c'est le respect de l'autre et de soit même, c'est également le désir de s'abandonner à la volonté divine qui nous a été insufflée au plus profond de nous.

En voulant parler de pardon, je citerai un exemple concret. L'un de nous a commis des actes de pure violence et gratuitement sur ceux qui sont chargés de la protection de notre ville. Dans un cas si extrême, je l'ai aussitôt condamné pour ses actions, sans même réfléchir un seul instant sur le pourquoi et le comment.
Peu après, j'ai reconsidéré mes propos qui ont été disproportionnés car j'ai condamné sans même avoir pris le temps d'écouter.
Avec le temps, je me suis rendu compte qu'on ne peut juger promptement un être qui a basculé dans l'ombre, qui a perdu la raison suite à des tourments qui l'ont affectés au plus profond de son être.
Mais bien au contraire, au lieu de le juger, il fallait l'écouter et l'aider. Le manque d'écoute peut mener à bien des actes désespérés. Lui pardonner peut être possible à partir du moment qu'il assume ses fautes, chose qu'il a fait.
Par contre, en temps de guerre, le pardon envers un des siens est possible, mais le fait d'accorder le pardon à son ennemi ne peut être envisageable.
Cela peut être paradoxal et je me pose cette question :

Peut-être que notre propre ennemi, c'est nous même.

Qu'est-ce qu'être à l'écoute?

Être à l'écoute du malheur de son prochain, c'est lui redonner l'espérance d'être heureux..
Écouter une personne dans la tristesse, ne serait-ce pas lui redonner de la joie ?
Écouter celui qui vit dans l'erreur, voir le mensonge, ne serait-ce pas l'aider à retrouver le chemin de la vérité ?
Écouter celui qui semble poursuivi par le remord, la dépendance, ne serait-ce pas lui redonner un sens au mot liberté ?
Écouter celui qui a fauté, n'est ce pas déjà l'excuser à moitié ?

Même si je ne suis pas bien souvent à l'écoute de mon prochain, chose que je déplore et à laquelle je m’attelle désormais, je me suis rendu compte qu'écouter peut guérir bon nombre de maux, et parfois, sauver certaines âmes perdues dans l'incompréhension de ce qui leur semble être source de damnation.
Écouter celui qui reconnaît sa culpabilité, accompagner un proche dans ses peines, rester silencieux aux dires de ceux qui ont mis leur confiance dans la violence et qui ont marché sur des voies tortueuses, c'est à la fois aimer et pardonner.

Cependant, même si tendre une oreille ouverte et compatissante n'enlève pas grand chose aux souffrances internes, au moins, cela n'aggrave pas la situation.
Il suffit de peu; un simple regard, un geste amical, une parole appropriée à la situation. Tout ceci peut provoquer une remise en cause de soit-même allant dans le bon sens pour notre humanité.
Si l'on rajoute de la haine à sa propre douleur, je suis sûr que j'aurai moi aussi commis des actes irréparables, des actes que même justice n'aurait suffit à réparer. C'est pourquoi, je lance cet appel, ce cri dans le désert qui je le sais restera certainement vain : Écoutez, faites vous entendre, n'ayez pas peur de vous confier, c'est ce qui nous permettra peut-être d'être pardonné, ou d'une certaine mesure, d'être sauvé par la grâce.
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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » ven. 14 octobre 2011 à 14h48

Au dessus de moi, malgré le froid de cette fin d'hiver, le ciel est presque bleu. Seule une légère bise glaciale semble s'immiscer afin de chasser le peu de nuages présents afin que l'astre solaire puisse nous réchauffer de ses rayons.

En ce moment, mon âme est pleine de nostalgie...Il me semble me souvenir quand ceux qui m'ont couverts de leur amour m'ont posé la question de ce que je serai.
Une question qui fut pour moi bien embrouillante quand on a que dix ans.
A cette époque, je ne savais pas du tout, et puis, comment l'aurai je su ? Je n'étais qu'un enfant.
Je me souviens que, tout gentillet que j'étais, je me mis à songer et leur répondit que quand j'aurai grandi, devenu un homme, j'aurai des réponses.
Cependant, elles étaient déjà en moi, en attente, pareil à une vérité qui n'enferme pas mais qui rend libre. Une vérité qui ne donne pas la mort, mais qui donne la vie.
Aujourd'hui, après avoir découvert ma voie, je me pose sans cesse de nouvelles questions qui sont pareilles à des énigmes. J'ai pu enfin trouver quelques réponses, n'étant plus un enfant depuis fort longtemps.

Héritage du passé, lien perpétuel entre ce qui a été et ce qui sera, c'est en lisant un vieux carnet rongé par le temps que je découvre au fur et à mesure qui était vraiment celle qui m'a donné la vie...
Il est toujours bon de se plonger dans les souvenirs écrits, cela pouvant aider au mieux à se connaître soit-même et à se faire une image bien plus réaliste.
Tout comme elle, j'ai toujours su que j'allais quitter mon île. N'est-il pas normal de vouloir découvrir le monde quand on a eut vingt ans.
Mais laissez moi vous faire part de certains de ses écrits...


« L'honnêteté, le respect et l'intégrité sont des valeurs importantes pour les miens et j'adhère entièrement à celles-ci. Seul mon désir d'aventure me fit partir.
Tout au long de mon long voyage, j'ai effectivement trouvé de belles aventures mais aussi bon nombre de mésaventures. La jeunesse, la force et l'ambition me donnaient des ailes. Et puis un jour, vint l'amour. Le grand, le seul, le vrai. Mon Hildebert. Comme s'il sortait directement d'un rêve...mon cœur se mit à battre si fort en sa présence que pendant un instant j'ai crains qu'il ne sorte de ma poitrine pour se précipiter vers lui et lui crier mon amour. Quel moment merveilleux ! Notre amour mutuel nous amena à nous faire une promesse solennelle : Je lui dédiai mon âme et mon cœur et il fit de même. La vie était simplement divine...[...]Je me dirige lentement et sans faire de bruit vers le lit où dort mon époux. La chambre brille d'une douce lueur provenant du clair de lune. Je sourie en regardant son doux visage, serein, sans trace d'angoisse aucune. Mon époux semble dormir profondément. J'effleure d'un doigt ses lèvres avant de faire le contour de son visage d'une caresse aussi légère qu'un simple cheveu. J'hésite à le tirer de son sommeil même s'il me tarde de lui parler. Je suis si heureuse que je n'arrive point à fermer l’œil.
Me blottissant tout contre lui, j'essaye de me convaincre d'avoir une bonne raison pour entraver le sommeil, mais je préfère attendre le levé du soleil avant de lui parler. Je me penche au dessus de son visage et y dépose sur ses lèvres un doux baisé.
Tout en mettant ma main sur mon ventre, je lui murmure à l'oreille...Je t'aime bien au delà des mots Hildebert et je t'aimerai toujours.

Camilia. »

Avec les années, j'ai tout entendu, tout vu, du moins je crois, le pire comme le meilleur.
J'ai tout tenté et essayé il y a de cela bien longtemps. J'ai voulu m'y habituer, mais hélas, tout était en vain. Le lendemain est déjà présent, et il semble se profiler et m'indiquer un autre chemin ; une nouvelle issue ?

Malgré toutes les méditations, prières, des combats pour une cause que je pensais juste...je n'ai peut-être pas réussi à me
« rencontrer », je me vois errer comme si je n'étais plus que l'ombre de moi même.
Je pense que l'éternité viendra me prendre à coup sûr...
J'aperçois ce jour, ce moment approcher à grand pas et je me dois de m'y préparer à y faire face.
Quand l'ombre de la mort passera, ce sera un jour qui ressemblera à hier, aujourd'hui, à demain.
Elle brillera sur moi et m'appellera. Je saurai alors que le moment sera venu.
Pareil à une feuille, elle me prendra dans ses mains. Dans un nouvel endroit, un lieu inconnu pour nous mortels, dans un endroit qui sera bien différent de ceux que j'ai côtoyé et fréquenté, de ceux où je ne suis pas parvenu.
Ce sera bon pour moi là, même si j'abandonne en cours de route tous ceux que j'ai aimé, ceux qui m'ont accordé leur confiance et leur plus profonde amitié. Je sais que je pars sur un goût d'inachevé, mais en est-il ainsi de sa propre destinée.
Ce jour approche, il est très certainement non loin de moi, même si je ne le vois pas maintenant.
La terre a le pouvoir, la puissance de réconforter, de nous faire oublier.

Je veux m'échapper, mais ce n'est pas si clair dans mon esprit...où ?
À un endroit lointain, ou je n'entendrai plus
« de si » sans « presque » et sans « comme des si »...
Quand l'esprit à la faux m'emportera dans la lumière éternelle, je serai sauvé et, pour un bref instant, je verrai comme ce jour est.

Non, il ne le faut pas, loin de moi toutes ces idées qui me rongent et qui ne font que me plonger dans les méandres de la névrose.
Je me décide à replonger dans le carnet de ma feu mère et lis avec émotion la dernière page inachevée et tachée de sang...


« Alors que je finissais de préparer les dernières affaires en vue de notre voyage à Gludin, une vieille amie se présenta à moi. Voyant mon ventre bien arrondi, elle tomba tout à coup en transe et murmura au début , bon nombre de paroles incompréhensibles.
Enfin se relevant, elle me fixa droit dans les yeux et d'une voix caverneuse, comme venue d'outre tombe, me dit ces paroles qui resteront à jamais gravées dans mon cœur :

-Anges et démons attendent sa venue,
Partagée son âme sera,
Grande destinée il aura,
Dans une grande guilde il se lèvera,
Ce monde, il aidera,
Lumière ou ombre, indécis il sera.
Et toi, ton cœur sera transpercé par une lame,
Sous celle d'un fanatique, tu expieras.


[...]Puis arriva le jour tant attendu. Je le sens, je sens qu'il vient.
C'est dans les bras de mon aimé, sur le ponton du bateau qui nous menait au port de Gludin, dans la douleur et les larmes que je mis au monde notre fils.
Il poussa un cri. Guilhabert venait de voir le jour. »

C'est sur ces derniers mots que se termine une vie inachevée.

Le destin m'a guidé alors que je traversais le désert, pareil à un pèlerin faible d'aspect mais au cœur empli d'espérances.
Je ne ressentais ni force, ni la vie qui était en moi, comme si j'étais prêt à aller m'allonger sur ce qui aurait été ma tombe.
Mais toi, tu n'as point faillie et tu as su me conduire sur ce si beau rivage.
Telle une colonne de feu me conduisant dans la nuit, un pilier dans la brume épaisse d'un début de journée.
Quel que soit le lieu où je me rend, la rugosité du chemin sous mes bottes, je n'ai besoin que de peu et je ne désespère plus.
M'abreuvant de l'eau qui jaillit d'une source, métaphore de l'espoir, cette source s'ouvre pour devenir un fleuve de grâce, et de guérison de l'âme.


« Donnez-moi cela.
Pas pour moi mais pour toi, toi qui est dans un lieu où je ne pourrais te retrouver.
J'espère que tu l'as traversé ce fleuve, de peur d'une mort cruelle, latente.
Toi qui souffrait de l’absence bien avant.
Pourquoi aurais-je craint d'aller plus loin? » 

Victoire! 

Hélas non.
Pas de victoire, mais devant les portes scellées, cela me redonne un peu d'espoir.
Pour tous ceux qui sont tombés, âmes en peine, puissiez vous trouver le repos éternel..
Mais sans victoire, vos âmes erreront encore, dans les abysses qui ne se sont point complètement refermées mais qui, je le sens, vont à nouveau s'ouvrir pour porter haut et fort ce qu'il y a de plus terrible et de malveillant.
Je vous en prie,veuillez me laisser un instant.
Veuillez me laisser pleurer dans ce torrent, des larmes de douleur, des larmes de joie, larmes de désespoir.
J'avais la confiance aveugle en ton pouvoir,
Grand est le travail que tu as toujours fait,
Tu as vaincu la mort, mais tu n'as point conquis les enfers,
Hélas , tu n'as pas écrasé l'esprit de Noct de ton pied.
Ô Colline du désespoir,
Tel mon sang versé sur un vieux grimoire,
Cette douleur ne s’effacera que dans le noir,
Et cela restera à jamais dans ma mémoire.
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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » lun. 14 novembre 2011 à 00h02

Ubi Lumen de Lumine

Bien au-delà de la nuit, des sons bruyants semblent provenir de toute part.
Des bruits pareils à des silences dans la nuit, couverts par le brouhaha incessant des rumeurs de l'auberge.
Après avoir libéré de leurs engagements les membres de ma section et alors qu'ils voulaient à tout prix rester.

« Allez, retournez chez vous. Vous fîtes un excellent travail, et je tenais à vous remercier grandement chacun d'entre vous. Cependant, il vous faut rejoindre vos foyers, retrouver vos pères, vos mères, vos femmes et vos enfants. Vous serez capables de les défendre grâce à tout ce que vous avez appris durant ces longs mois de labeurs. Ce qui me sauvera, ce ne sera point mon épée, mais la puissance du Paladin qui sauve et redonne force aux âmes des justes en leur accordant des forces spirituelles supérieures. »

Occupé, animé par le calme qui blesse; le lin blanc du voilage de ma fenêtre semble se muer comme dans un irrémédiable retour en arrière...
Je revois encore tes yeux, au travers de cette coupe translucide remplie d'hydromel,
Regards complices, amitié profonde, tu qui as su redonner un sens en ma foi,
Toi qui n'est plus, toi qui m'avait compris, toi...
Elbereth.

Les vitres se brisent, éclats de verres jonchant sol et literie.
Les murs se fendent, tristesse et peur reprennent leur droit sur la joie de vivre.
Les murs se taisent, le silence est bien pire que ceux qui ont mis leur confiance dans la violence,
Perdus dans les voies tortueuses de leur propre démence.
Qu'il en soit donc ainsi...
Sans pour autant renoncer...
Sans pour autant se livrer...
Juste s'affirmer et non se contredire.

Du Nord et de l'Est, le vent se lève, bourrasques de haine, bourrasques de calomnies.
Le ciel est couleur de sang, sang de tous ces innocents qui maculera à jamais les terres de l'Ouest.

Villages et terres brûlées, réponse à cette bestialité primaire.
Poursuivons la justice, celle tant désirée et voulue par tant d'êtres.

La, je demande de le dire.
Combattre est un but, malheureusement pas une passion.
Alors que la guerre va se déchaîner, deux idées contradictoires vont s'entrechoquer.
La première est celle de l’intéressement. Après tout, ne sera t-elle pas une source de profit aux assiégeants...ou du moins s'il reste encore quelque chose à récupérer. Une prise de butins, la prise de ses adversaires, jubiler d'une victoire si pitoyable.
La seconde, et que je partage, est que la guerre est une activité totalement désintéressée où l'on ne recherche pas la gloire, mais l'honneur grâce au courage, à l'abnégation et aux exploits accomplis, ainsi que la prouesse des âmes pures.

Vous; ceux que je connais, ceux qui agissent, ceux qui infiltrent,
ceux qui mémorisent, tout ce que je sais...
Comme je ne peux plus fermer la fenêtre de mes angoisses, ils semblent se rapprocher lentement de moi, se clarifiant pour ne point être embarrassé pour exposer leur poids.
Ceux qui ont cherché ont appris à ne pas avoir honte de révéler, alors, je commence à parler.
Je commence même à énumérer les
« presque », le nombre de tous les « quasi ».
Après les rituels immuables, voici venu celui des lamentations, puis...

Je comprends que ceci est la fin, la fin d'une ère, la fin d'une époque.
Ce temps est désormais révolu.
A jamais? Nul ne le saurait à vrai dire.
Je réalise que c'est vraiment la fin, mais quelle genre de fin...
Il est déjà ici, il attend sans peur, le cœur si pur...
alors, je clame:
« N'ayez pas peur ! »

Je ne dois déjà pas demander, je n'ai plus rien à demander.
Je vais abattre les murs, ceux construits par la haine, par la victoire de ces mécréants...
Mais au nom de quelle victoire peuvent-ils nous réduire à l'esclavage, mettre en pièce tous nos préceptes.
Prêtres et grands maîtres de la vrai foi pourchassés,
Poursuivis pour leur foi affirmée.
Valeurs ancestrales bafouées,
Par mes prières, recevez en gage ma dévotion, ma fidélité...

Fuir, sauver sa peau n'est point un déshonneur...
Fuir, c'est pour mon moi quelque chose que je ne puis également envisager.....dualité de mon âme et de tout mon être. Rompre un serment est également un déshonneur.
Longtemps, j'ai attendu la mort, mourir pour mes valeurs...
Et pourtant, j'ai peur en cet instant présent.

Qu'est-ce qui me tente, me pousse à certains moments à vouloir me détourner de la voie que je ressens comme juste ?
Qu'est ce qui fait que je me sente aussi éprouvé ?
Des paroles prononcées, des actes faits...Sans s'en rendre compte, elle a meurtri mon cœur, blessé mon amour propre, réduit à néant certaines espérances.
C'est bien beau de vouloir désirer mettre fin à ses jours, mais si seulement c'était pour des raisons valables. Vouloir mourir par amour n'est pas une cause louable car il n'y aura que peu de remords de la part de celle ou celui qui en fut la cause, et provoquera souffrance pour ceux qui tenaient à celle qui n'a pas compris que la vie vaut le coup d'être vécue, qu'il y a des moments tristes marqué par des ruptures, des mensonges et qu'au delà de ceci, il y a toujours des gens sur qui compter, des gens prêts à apporter leur soutien moral dans les différentes épreuves traversées.
Heureusement, quand les méfaits de l'hydromel ne se font plus sentir, la raison reprend ses droits...
Et quel soulagement que d'entendre des paroles censées, venant du plus profond de son être.
Écouter le pire et ensuite des repentances sincères, rien de tel pour rembrunir le cœur d'une joie indescriptible. A jamais,
Nolwaen, tu auras mon plus profond respect !

Hélas,
La fin est désormais là...tout s’accélère à une vitesse vertigineuse.
Tant de fois, j'ai voulu éviter ce sinistre moment....
Tant de fois, j'ai voulu ne croire à cet instant.
Je ne veux point être en retard, et je serai heureux quand tous ceux qui nous auront spolié de nos libertés les plus sommaires seront anéantis, quand leurs âmes sans scrupules brûleront pour l'éternité dans l'enfer qu'ils se sont eux même crées.

Quelle est cette grande épreuve qui me pousse tout droit à la désespérance, à ne plus croire ?
Mais qu'est-ce qui m'empêche finalement de sombrer ?
Il suffit simplement de prier afin de ne point être emporté par les épreuves.
Bien au contraire, on en ressort bien plus fort moralement, loin des doutes, ce qui nous permet d'être en paix avec soit même, d'être libre face à l'adversité et aux scrupules.
Ce n'est plus le Paladin qui prie, c'est le « 
Je Suis » qui prie en moi, et pour toujours.

Cependant, il me fait peur de penser à l'avenir proche, et ceci semble épouvantable pour moi, même si en tant que fier Paladin, la détresse injustifiée ne m'a pas quitté une seule minute, m'obligeant à ne point prendre congé.
Veuillez me laisser un peu de votre amour, seulement pour quelques instants.
Présentant mon dos afin de subir un quelconque châtiment, me voici de face, prêt à recevoir ce qu'il y a de plus infâme. Recevoir ou voir celui, celle qui se trouve face à moi ?
C'est dans le silence et la prière que j'ai trouvé refuge, loin des douleurs physiques, loin du sang, mon sang s'écoulant sans s'arrêter de mon corps.
Je ne peux, je ne veux m'échapper, m'enfuir. Je veux affronter, jusqu'au péril de ma vie, tout ce que pourquoi je me suis toujours battu.
Je ne peux pas trouver n'importe ou ailleurs, je ne puis trouver d'autres endroits.

Mais, ils ont écouté ma voix, ils étaient à ce moment là mon refuge.
Maintenant je sais...

Que ma main soit à nouveau capable de recevoir et de donner.
Ne vaut-il pas mieux pour moi de perdre certaines de mes idées et de mes principes plutôt que de voir mon esprit se pervertir dans une certaine forme de fanatisme, avec un jugement bien trop arbitraire ?


« Mieux vaut-il pour toi perdre l'image que tu as de toi même et ta réputation que d'attenter à la vie et à l'image de l'autre »me dit-on. Je n'en ai que faire.

Le pire est désormais ici.

En avant !
Ordres fusant dans toute part,
Alors que les murailles semblent s'ouvrir dans un grand fracas...
Armures cabossées, épées couvertes de sang
Images d'épouvante, actes désespérants...
Cris se mêlant aux larmes,
Sols jonchés de cadavres...
Couronne roulant sur le sol, Gludio livrée au mal,
Ignobles crimes perpétrés lors de l'assaut final...
Reine
Thyla, Vicomtesse Khira, vous qui avez sue nous insuffler tant de courage,
Votre image restera à jamais dans nos mémoires, exemplarité d'honneur et de partage...
Les défendeurs, par leur bravoure, n'ont point démérité.
Sous les derniers coups du sort, elle leur a été extirpée...

La fuite en avant !
Quand je regarde, une part de mon esprit semble sortir du plus profond de moi même.
Et cette part d'esprit me dit que je peux voler...
Le temps semble s'arrêter alors qu'il me semble lever mes mains au ciel.
Des ailes sortant tout droit de mon imagination semblent me parer dans la similitude.
Alors, je peux voler, même sans le savoir.
Ceci provoque en moi un sentiment magique, qui, bien au delà des blessures, fait monter mon âme bien au dessus de tout, une sensation agréable pour moi, tout comme si j'étais un oiseau dans le ciel.

C'est la fin.

Ainsi débute ce que disait une lointaine prophétie, laissant transparaître un nouvel espoir :

« Lève-toi Shaman et écoute la parole des dieux
Ce monde est corrompu, ce monde doit renaître
Le mal est déjà fait, cette bataille il l’a gagné.
Mais je ne puis le laisser faire et tu seras celui qui transmettra
A tous les peuples l’espoir.
Très bientôt les peuples de la lumière renaîtront et s’uniront[...]
Investi de la sagesse des anciens, cet être au cœur pur
Repoussera les démons grâce à cette union. »
L'ombre et le chaos ont remporté une bataille...cela ne signifie nullement la Victoire.
Car les êtres emplis de la
« Lumière » vont bientôt se relever.
Ceux qui ont refermés les portes sur Noct et détruit le Géant finiront, tel le phœnix, par renaître de leurs propres cendres.
Le royaume de l'Ouest est tombé, les têtes de ses dirigeants ont roulé sur le dallage de la salle du trône, mais ils se relèveront, comme tous ceux qui ont donné leur vie ou qui œuvreront dans la clandestinité pour qu'à jamais raisonne le mot «Liberté ».

Le glas qui a sonné sur nous bientôt retentira à nouveau :
Et là, il annoncera votre propre fin.
Et vous aurez beau prier, vous lamenter....
Sur les ruines de votre arrogance, se bâtira un monde de justice.
S'incarneront les préceptes de la Connaissance, de l'Amour, de la Vie et de la Liberté.
Dans ce moi qui est désormais l'autre, l'autre que je suis,
Dans une grande secousse, pareil à un séisme mortel,
La Lumière, de son plus bel éclat bientôt resplendira.
Seuls ceux au cœur pur la reconnaîtront...
Ainsi sera vengé la mémoire de tous ceux que vous avez éliminés.
C'est dans les enfers que vous trouverez enfin le réconfort,
Lieu ou vous croupirez pour l'éternité !
Et j'en fais le serment, foi de Paladin.

(hrp) Déclantage de Guilhabert de la MTA dès que la dissolution du Royaume de l'Ouest sera officielle (hrp)
Une histoire, c'est comme une fleur.....elle nait, elle vit et elle meurt. Avant de renaître quand vient son heure

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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » dim. 15 janvier 2012 à 19h02

Requiem aeternam
En passant par là, au milieu de terres torturées, sans savoir vraiment pourquoi,
Au milieu de ces chemins qui me conduisent nulle part, au milieu de ces forêts et de ces rochers,
le soir descend lentement, inexorablement, et nulle étoile...seulement de la pluie.
Je poursuis ma marche, silencieusement.
Tel un chevalier errant, je traverse de nombreuses régions. Méconnaissable, les yeux cernés et le visage amaigri, personne ne me remarque, et c'est bien mieux comme cela.
Dans mon esprit, je les revois tous, l'un après l'autre.
Je les revois pendues sur les linteaux du château, les sols jonchés de cadavres,
Le chef des armées emprisonné, torturé...
Et dire que nous nous sommes battus ensemble pour protéger ce qui nous semblait juste.
Mais ce qui comptait le plus pour moi était que nous étions ensemble et étions bien plus qu'une famille.
Hélas, comme partout ailleur, tout se doit de finir, un jour...
Ironie du sort, point de combat, mais un enterrement nous attendait.

Enfin, le village d'Hindemith est en vue...

(A écouter, si le lien fonctionne)

« A vous, bien-aimées Thyla et Khira ,
A vous compagnons et frères d'armes que j'associe dans cet hommage,
A ce moment une tristesse profonde m'envahit,
Quand la mort d'amies laisse un grand vide, pareil à une grande blessure au moment de l'ultime adieu.
Votre vie ne fut pas vaine et je suis sûr que vos nobles esprits ont rejoint ce lieu où les âmes lumineuses vivent sans peine.
Vous avez su avec loyauté, donner de l'impulsion à une tâche profitable, et surtout avec une grande reconnaissance qui renforce les esprits, remplit les cœurs de joie, de paix et de vérité.
Ce qui nous a rendu frères et sœurs, c'est l'harmonie de nos idéaux, l'harmonie de nos cultures et l'honneur.
Toujours avec foi dans le travail et avec détermination, vous nous avez ouvert un nouvel horizon, emplit de plénitude et d'humbles aspirations.
La vertu saine illumina toujours votre compréhension.
Je vous le dit : la mort n'est pas la fin de la route et que, même si nous mourons, nous ne sommes pas la chair d'un destin aveugle.
La foi regarde dans l’espérance,
La parole regarde dans la confiance,
Vous, dont la vie fut ôtée,
A jamais dans la lumière vous serez.
Éternel sera le temps du souvenir,
De votre sensible et généreuse vie,
Toujours fidèle et vigoureuse,
Pleine d'amour envers ceux qui vous ont accordé leur confiance et leur espoir.
Vous avez donné un nouveau sens à la vie et notre destin est de vivre,
Afin de rendre témoignage et de continuer le chemin que vous aviez tracé.
Que la Déesse Maphr vous accueille en son sein pour l'éternité.
Reposez en paix ».
Après m'être incliné avec respect devant les deux pierres tombales, j'y ai déposé des lys d'un blanc immaculé, couleur bien tranchante par rapport à la couleur du sang qui n'a que trop coulé.
Puis, je rejoignis le petit groupe qui assistait à cette cérémonie.
Puis, tout le monde parti...chacun de son coté, à ce qu'il paraît.
Je profite de l'hospitalité de Maitre Lockirin, et prendrais la route le lendemain, à l'aube.

Je me retourne une ultime fois et dit en moi-même:

"Toi qui passe, toi le voyageur éperdu d'aventures,
Toi qui marchera sur nos pas, sur leurs pas,
Toi qui passe près de ces deux tombes,
Toi qui marche sur la route qui te mènera à découvrir le plus profond de ton propre être,
Toi qui est porteur d'espérance,
N'oublie jamais nos noms, leurs noms,
N'oublie jamais leur sacrifice,
Surtout ne les oublies pas".
Une page se referme dans la tristesse et la douleur, une nouvelle s'ouvre désormais, et elle sera bien plus palpitante, voir ...
Une histoire, c'est comme une fleur.....elle nait, elle vit et elle meurt. Avant de renaître quand vient son heure

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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » mer. 25 avril 2012 à 22h39

Une Nouvelle page s'ouvre...
Guilhabert, Respect & Intégrité
Le combat entre le bien et le mal,
Le combat entre l'Ombre et la Lumière,
Le combat des anges contre les démons,
Une guerre qui n'a durée que depuis bien trop longtemps,
Une guerre qui semble être malheureusement éternelle.
Un côté peut prendre l'avantage sur l'autre et engendrer une nouvelle ère, à son image ; obscure ou illuminée. Jusqu'à ce que revienne l’Ère qui lui a donné naissance et que le combat recommence lorsque le parti vaincu aura récupéré sa force temporairement perdue, voulant ainsi redonner au monde son reflet d’antan. Ceci est le projet d'ambitieux intrépides des lumineux de l'Astrée, afin de former les combattants de la Sainte Lumière qui, par leur force et leurs valeurs, permettra de garder illuminé notre temps, menant toujours le même combat contre un ennemi toujours plus puissant.

Il ne faut pas oublier que les idées de l'Ombre sont très tentantes. Elles vous proposent toujours plus de gloire et de puissance ; choses que vous obtiendrez peut-être en les suivant, mais surtout, grâce à la la peur et à la crainte que vous inspirerez. C'est un moyen certes rapide pour se donner de l'importance, mais ce qui compte, c'est la façon dont les gens se souviendront de vous après votre existence, et ce que vous avez apporté au monde. Seules les personnes fortes ont le courage de construire, de bâtir sur les ruines de l'infamie, alors que les autres détruisent. Nourriture essentielle des esprits et des cœurs, grâce à la lumière, nous recherchons la cause de tous ces malheurs qui se sont abattus sur les gens qui avaient prônés le bien. Peut-être était-ce une punition pour nos pêchés afin que nous tournions nos cœurs imbus d'égoïsme.

Soucieux d'en implorer leur miséricorde, il faudra influencer les foules perdues dans la grande déroute qui fit tomber le seul et unique Royaume encore empreint de la sagesse des anciens. Regardez les, ouvrez les yeux. Tous ces riches et démons dans les excès et les extravagances, s'adonnant à la perversion ; accablant jours après jours le peuple de leurs rapines. La vengeance n'a pas lieue d'être car le châtiment des Dieux se fera bientôt. Les pluies de sang sont une réponse aux injures et misères que nous subissons, même si nous sommes encore dans l'ombre mais agissons, sans que vous vous en rendiez compte. Tous ceux qui voulaient accabler, pourchasser et faire périr les détenteurs de la vraie Foi recevront bientôt le poids de la misère et des tristesses de toute sorte. Il faudra vous préparer, car chaque jour les flammes de l'exaspération s'attiseront davantage envers votre haine, seule chose qui vous caractérise et la défiance qui est mienne désormais.


« Ainsi mon exil lui même n'était-il qu'une route, la route du retour dans cette si belle région. Et maintenant que cette route m'a ramené à Dion, maintenant que cette route a un nom..., et qu'elle existe, là-bas, édifiée, bordée de larmes , de tant de souffrances et de rires, emplie de centaines d'êtres aussi nombreux que les légions d'irremplaçables qui n'avaient d'autre nom sur leurs lèvres en vivant et en mourant que celui de Dion. »
Tu ne reculeras jamais devant l'ennemi.
(Maj Clantage dans l'Astrée)
Dernière modification par Hildebert le sam. 4 janvier 2014 à 14h08, modifié 1 fois.
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Re: [bghumain]Guilhabert

Message par Hildebert » sam. 4 janvier 2014 à 13h55

Puissance et désolation

Aden, la belle, la puissante...
Quelle fierté de se battre en son nom.
Râles de plaisir,
Râles de douleurs.
Cris de désespoirs,
Cris de la jouissance ultime.
Pour toi, je donnerais tout ce que j'ai, ma vie même.
Pour que tu vives, je donnerais mon âme....

Je me remémore des paroles inscrites dans le testament de mon père :« Vaut il mieux périr en tentant le tout pour le tout, plutôt que de laisser la crainte prendre le pas sur notre courage? »

Krakatur eut raison de nous même si vaincu par l'élite que nous formions.
Tous unis contre l'abomination, nous avons cru gagner cette ultime bataille.
Bien belle fut cette victoire, éphémère dans le long temps. Cette victoire restera à jamais gravée dans nos cœurs, en nos chairs comme une marque indélébile de changement d'ère.
Nombreux furent ceux qui tombèrent au combat . Les différents champs de bataille n'étaient plus qu'amas de cadavres, nous étions recouverts du sang des nôtres, du sang de toutes ces âmes damnées... En levant mon bras, pourfendant chaque ennemis, je vengeais un peu plus la mort de la reine assassinée lâchement par l'annonciateur, la mort injuste de mon père. En décapitant la reine, il avait signé sa propre sentence de mort.
Abreuvés du sang des impurs, nous étions devenus bien plus sauvages que ce en quoi nous avons voué cause et âme.

Elle ne tarda pas.
Aidés par le dernier des Darccie, usant de tous nos pouvoirs et de notre hargne, l'annonciateur, au prix d'un combat épique expira.
Ce fut sans aucun doute la dernière grande bataille menée.

Bien que triomphants, je vis, jours après jours, la lente lueur d'espoir s'éteindre.
De cataclysmes en cataclysmes, ce monde se devait de renaître...
Par le prix du sang versé,
Par celui de la loyauté ?


Fidèle à l'Astrée je l'ais toujours été, mais dans cette déconvenue qui nous submerge, ces failles qui ne désemplissent pas d'ennemis toujours prêts à en découdre, la sureté du peuple Adenois est en nos mains. Aidé du Général Zaraki, le seul et unique qui resta à nos cotés...nous avons tenté de maintenir un semblant de Royaume, cachant la vérité aux plus austères des membres du conseil.
L'exil du peuple sera sans doute la meilleure des solutions et scellera à jamais le sort de l'Astrée.

Mais l'heure du renouveau viendra...quoi qu'il en coûte...

*Plantant son épée dans le sol*

Je le JURE!
Spoiler:
MAJ Déclantage Guilhabert de d'Astrée
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