[bgnain] Gromral

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Odia
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[bgnain] Gromral

Message par Odia » mer. 22 septembre 2010 à 12h55

Nom de naissance : Gromduril Raztakrid
Nom actuel : Gromral dit Grom’
Age : 65 ans équivalent humain
Sexe : Masculin
Race : Naine
Classe hrp : Blacksmith
Métier : Anciennement ingénieur nain, actuellement revendeur et refourgueur en tout genre

Croyances : Maphr bien que non pratiquant
Langues parlées : commun, nain
Description physique :
D’une première approche, il donne l’impression d’être un nain complètement dépravé. Tenue limite, sans grande qualité, hygiène tout aussi limite, chicots, et très francs parlé, il est bien vite évident qu’il n’a d’yeux que pour les femelles de toutes races -excepté la sienne étrangement, et sans doute un peu moins celle des orcs-
Il est courant de l’entendre glousser en croisant quelques belles femelles, de voir son regard dériver vers certaines formes généreuses, ne se privant pas particulièrement de le faire sans grande discrétion.
Malgré tout, il est déjà arrivé à certains de se rendre compte qu’il peut, lorsque les conditions le nécessitent, prendre un langage plus polie, plus respectueux, et qu’il est généralement doté d’une écriture fine et clairement calligraphiée -du moins, autant que cela puisse être possible dans le langage runique-

- Histoire d’une vie -

Grom’, originellement nommé Gromduril, est né parmi les siens au sein d’une famille de mineurs modestes. Il grandit dans le respect des traditions naines et du culte de Maphr, comme tout un chacun dans le village.
D’un naturel curieux, et d’une intelligence affûtée, il s’amusait déjà dans sa prime-jeunesse à construire des objets en tout genre, faits de brics et de brocs, trouvés ci et là sur les chemins ou auprès des ateliers à golem.

Bien entouré de sa famille, il eut toute l’attention dont il pouvait rêver. Mais les difficultés quotidiennes des siens ne rendait pas la vie des plus facile. C’est ainsi qu’il dut assez vite rejoindre la mine, aidant à gagner l’argent qui leur faisait défaut, et leur permettait de subsister.
Grom’ n’aimait que peu ce travail répétitif et sans réel attrait. Il était nécessaire, et le respectait. Mais il aspirait à d’autre défis à relever. C’est ainsi qu’il restait proche des mécaniques lors de son travail, apprenant peu à peu lors de ses poses le fonctionnement des machineries et engrenages.
Tout cela le fascinait. Ces rouages, engrenages, enchevêtrements de mécaniques et tuyauteries. Il ne tarissait pas de questions et en apprenait toujours un peu plus chaque jour, expérimentant comme il le pouvait les découvertes quotidiennes une fois rentré chez lui.
Ceci dura quelques années, jusqu’à ce qu’il se fasse finalement remarquer. Passer de la mine à la mécanique était un rêve presque trop beau pour l’espérer à son jeune âge, mais il faut croire que sa curiosité et sa soif d’apprentissage n’étaient pas resté sans conséquence.
Fiers de leur fils, ses parents le laissèrent donc évoluer dans ce nouveau domaine. Ils percevaient la joie dans ses yeux, et les rentrées substantiellement plus élevées de sa nouvelle fonction étaient plus que les bienvenues.
Les années s’égrainèrent alors agréablement pour Grom’. En apprentissage, il appréhendait tant et tant de choses qu’il en conservait un sourire constant. Assidu, la logique de la mécanique coulait en lui. Il n’avait aucun mal à assimiler les explications données, et très peu encore à les mettre en pratique. Il reçu assez rapidement la reconnaissance des siens, continuant un temps à travailler pour les mines, réparant le matériel, améliorant même ce qui pouvait l’être. Chez lui, il s’était construit un petit atelier attenant à la maison, poursuivant au soir ses recherches et inventions en tout genre, parfois pour le travail de la mine, d’autres fois pour son simple plaisir d’inventeur.

Sa bonne humeur et ses compétences reconnues des siens ne restèrent pas inaperçues de tous. Ainsi, lui fut proposé un poste dans un atelier de construction de Golem.
La mécanique y était bien plus pointue, et il dut s’adapter à de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux. C’en était une découverte permanente, une joie quotidienne.
Parti de rien, il monta alors bien vite, commençant à se faire un certain nom dans le milieu. Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possible.
Il avait depuis quelques années trouvé une maison plus grande, y recueillant ses parents doucement vieillissants. La famille était sacrée, elle était soudée. Sans eux, il ne serait sans doute jamais devenu le nain qu’il était.
Il était cependant toujours seul. Son travail lui prenait beaucoup de temps, mais il ne se désespérait pas de trouver celle qui ferait battre son cœur aussi puissamment que le ronronnement d’une turbine en pleine action.
Il lui fallut cependant encore quelques années avant que l’espéré ne lui tomba dessus… au sens propre du terme. C’est lors d’une fête de village, rassemblant les créations de plusieurs naines et nains dans un concours jovial et bien arrosé, que Fifnir lui tomba littéralement dans les bras.
Aux commandes d’un élévateur mobile à deux pattes mécaniques, la jeune et fougueuse naine eu quelques soucis d’écrous et de serrages, lui faisant perdre un des deux précieux membres porteurs, la propulsant séance tenante dans les bras de celui qui deviendrait bientôt le plus heureux des nains.
Elle était tout aussi folle que lui de d’ingénierie et inventions en tout genre. Ils ne remportèrent ni l’un ni l’autre le concours, mais cela n’avait qu’une bien piètre importance au vue de ce qu’ils avaient véritablement gagné.
Ainsi, ils passèrent bien rapidement leur temps ensemble, discutant technique, théories et inventions. Souvent d’accord, ils se complétaient l’un l’autre, arrivant régulièrement à résoudre les difficultés techniques rencontrées, se lançant dans des projets aussi fous qu’emplis d’excitation.
Ainsi, ils ne tardèrent pas à se marier, mais restèrent sans enfant certaines années.
Ils ne cessaient de se motiver l’un l’autre, apprenant ensemble, découvrant, relevant les défis que leur présentait ce métier si passionnant.

C’est alors qu’un nouveau poste leur fut proposé -car il était devenu relativement évident pour tout un chacun que l’un n’irait pas sans l’autre-.
Les vestiges de ce qui semblait être un atelier des Géants venait d’être découverts dans les montagnes. Les autorités naines avaient besoin des meilleurs afin d’aller voir de quoi il en retournait, et essayer de découvrir le plus de secrets possibles que pouvait contenir un tel lieu.
Ainsi, faisant partie d’une petite équipe d’expédition, ils se rendirent sur place, et commencèrent leurs recherches dans ce lieu aussi fascinant qu’étrange.
Le défis était exaltant au possible, mais le temps se faisant, force était de constater que malgré leurs connaissances rassemblées, ils ne parvenaient à rien tirer d’exploitable de ce lieu. Pourtant, d’étranges machines à la technologie ancestrale et pourtant si sophistiquée ornaient les lieux. Cuves, mécaniques, boites métalliques emplies de circuits et d’engrenages si fins. Ils ne parvenaient à comprendre l’étendue de leur découverte, ayant pertinemment conscience qu’un tel trésor était sous leur nez sans avoir la moindre possibilité de l’appréhender convenablement.
L’amertume de cette constatation fit doucement son chemin en Grom’. Son épouse l’aidait à relativiser, mais il ne parvenait à accepter un tel échec, alors que tout le reste lui semblait si facile et évident. Ils rentrèrent bientôt chez eux, chargés des découvertes inexploitables. Il passa alors jours et nuits sur des plans, des schémas, testant, recherchant, expérimentant. Rien ne passait, rien ne fonctionnait. Il se lançait de plus en plus en d’abracadabrantesques théories, les défendant avec ferveur, mais sans aucun écho de retour de la part de ses confères. Pire, il commençait à force d’acharnement à obtenir leur railleries.
Seule Fifnir restait près de lui, même si elle ne parvenait à le suivre sur chacune d’entre elles, essayant autant que possible de le raisonner sans non plus le brusquer. Mais rien n’y faisait.
Grom’ sortait de moins en moins, n’arrivant plus à supporter le regard moqueur que les autres ingénieurs posaient sur lui. Oui, il avait perdu de sa splendeur. Mais ils n’y connaissaient rien, ils ne pouvaient pas comprendre ce défis, la teneur de cette quête pour le bien du peuple nain, et qui était devenue la sienne !
Ils avaient essayé, et avaient rencontré un mur, alors ils avaient finalement abandonné. Mais pas lui. Jamais ! Il devait réussir.
Ainsi passa une année pendant laquelle il se referma un peu plus chaque jour en lui. Son sourire pourtant tellement présent avait irrémédiablement disparu, bientôt remplacé par des rides d‘amertume. Des cernes ornaient ses yeux, sa barbe était mal taillée, partant en pointes indisciplinées. Il ne tolérait plus que la présence de Fifnir toujours proche de lui malgré tout, mais la naine perdait peu à peu cette joie de vivre en voyant son époux dépérir dans cette quête veine sans rien parvenir à y changer.

Finalement, ses recherches le menèrent à comprendre certains fonctionnements malgré tout. Sûr d’avoir percé le mystère concernant la création de l’énergie des Géants, une énergie révolutionnaire pour leur époque, il partit dans une folie constructive. Montant, assemblant, il ne parlait à personne de ce qu’il avait en tête, trop déçu par le passé par les railleries de ses confrères, voulant leur mettre sous le nez la brillance de sa découverte. Dessinant plan sur plan, enchaînant maquettes, essais, construction, assemblant les pièces, montant petit à petit une machine particulièrement complexe. Intriguée, Fifnir tenta bien de le questionner, contente malgré tout qu’il sorte de cette noirceur d’esprit, même si elle n’était que peu rassurée de voir cette étrange lueur dans son regard pouvant faire penser à la simple folie. Mais même face à elle, il ne dévoila rien, la rassurant simplement, lui promettant qu’enfin ils sortiraient de l’ombre et de la disgrâce dans laquelle il les avait plongés.
Elle le laissa donc poursuivre son invention, lui apportant l’attention nécessaire, mais ne s’engageant pas plus dans son travail. Au bout finalement de deux mois, il avait enfin terminé !

Reposant son tournevis, il contempla sa machine.
Certes, elle était grossière encore, mais la coque n’avait pas grande importance. Il aurait tout le loisir de peaufiner l’extérieur lorsqu’enfin elle montrerait ce dont elle était capable.
Il jeta un coup d’œil à l’extérieur, malgré tout épuisé. La nuit était tombée depuis bien longtemps déjà. Mais cela n’avait plus guère d’importance. La couchette qu’il s’était aménagé et qui lui servait plus que régulièrement de lit ces derniers temps l’appelait timidement, mais il ne pouvait y répondre non. Il avait fini, enfin fini, et il se devait d’essayer sa nouvelle création.
Ainsi, il s’approcha du panneau de contrôle. Il était lui aussi simple et sans fioriture. Il arrangerai cela aussi plus tard, oui, après. Il enclencha le mécanisme, d’un doigt ferme, mais presque tremblant malgré tout. Immédiatement, le vrombissement caractéristique se fit entendre. Un nouveau sourire vint étirer ses lèvres, le premier depuis bien des mois. Vérifiant les aiguilles de contrôle, tout semblait fonctionner à merveille. Les niveaux, la température, la pression, tout était dans la normal. Jubilant doucement, il augmenta lentement le régime voyant avec bonheur son invention fonctionner, la machine vibrant un peu plus sous la pression.
*CLACK*
Quelque chose qui lâche. Mais quoi ? Difficile à savoir. Arrêter la machine, par sécurité. Non… Pourquoi… Pourquoi elle ne s’arrête pas ? Elle continue, monte, augmente en puissance, lentement, mais sûrement. Non… Non ! Noooon ! Je dois l’arrêter ! Absolument ! Chercher, arrêter, débrancher, arracher le panneau latéral, retirer les câbles. Par tout les Géants ! Aller chercher les cisailles, je n’arrive pas à les atteindre !
Et là… Le drame…
L’explosion…
Une explosion en soit n’est pas dramatique chez les nains, c’est même assez courant à vrai dire. L’atelier est généralement prévu et construit pour palier à ce genre d’incident, renforcé. Mais là, c’était différent…
Le panneau latéral arraché à la va vite permis de servir de catalyseur à l’explosion, la faisant se concentrer en une seule et unique direction, ce qui sauva probablement la vie à Grom‘. S’étant éloigné pour aller chercher une tenaille, le nain affolé fut simplement projeté par le souffle dans son établi, perdant conscience quelques instants. Ce n’est donc que quelques secondes plus tard qu’il se releva, grommelant, pestant d’avoir perdu tout ces mois de travail acharné. Mais ce qu’il vit en se retournant le stoppa net dans ses lamentations. Un trou béant traversait le mur opposé, creusant un tunnel fumant au sein de la maison, vers… la chambre ! Fifnir !
Il se précipita, poussant comme il pouvait poutres et débris, s’entaillant sans s’en rendre compte alors que du sang coulait déjà sur sa tempe. Lorsqu’il arriva à la chambre, il ne restait rien… Le lit avait été désintégré, il n’en restait rien, et Fifnir… Non… Fifnir….
Il se mit alors à sangloter et à rire, tombant doucement dans la folie. Au dehors, l’explosion avait réveillé les habitants, et ils commençaient à arriver. Non, il ne voulait voir personne, plus personne, plus jamais. Le pas lourd, il commença à avancer, tout droit, lentement, s’enfonçant et disparaissant bientôt dans la nuit opaque.
C’est ainsi qu’il disparut dans les ténèbres, sans un mot, sans une trace.
Longtemps il erra, jusqu’à arriver à un autre village. Là, il dépensa le peu d’argent qu’il avait sur lui à boire, jusqu’à ne plus se souvenir de rien. Commença pour lui une errance sans but et sans fin. Son esprit était brisé. Les quelques moments de lucidité qu’il recouvrait parfois lui montraient à quel point il avait été égoïste et égocentrique, ne voyant que son propre amour propre blessé, prenant le pas sur ceux qui l’aimaient, l’appréciaient, le laissant s’enfoncer peu à peu dans une déchéance sans nom.
Il avait touché le fond, et ne cherchait pas à en sortir. Mais il n’avait pas le courage non plus d’en finir, l’instinct de survie prenant toujours le dessus au dernier moment.
Le temps passait. Son nom disparu peu à peu des lèvres puis des esprits, entaché de sa folie dernière, et de l’explosion meurtrière. Il n’était pas recherché non, cela faisait partie des risques du métier. Mais s’il avait pris plus de temps, plus de précautions... S’il avait simplement attendu, qu’elle soit là, auprès de lui, qu’elle le conseille. Non. Il avait tout gâché, du début à la fin. Plus rien n’avait maintenant d’importance, même plus lui.
Peu à peu, il se faisait à cette vie de remords sans réel but autre que de subsister au jour le jour. Construire, il ne voulait plus, il n’arrivait plus à approcher une quelconque mécanique sans se dégoûter lui même, sans retomber dans cette folie. Peu à peu, il changeait. Il reprenait doucement pieds dans la civilisation, errait finalement de cité en cité, évitant de trop s’approcher des communautés naines, s’occupant en fin de compte de revendre ce qu’on lui présentait, à trouver des acheteurs plus ou moins honnêtes pour des marchandises aussi diverses que variées.
Il avait fini par enterrer tout cela au plus profond de lui. Gromduril n’était plus. Il était mort avec la naine qui avait fait toute sa vie, qui ne l’avait jamais abandonné, même dans ses périodes de folie douce. Lui qui n’avait pas été capable de faire de même pour elle…
Il revêtait dorénavant un masque de désinvolture et de je-m’en-foutisme qui parvenait généralement à faire fuir bien du monde, et accessoirement à lui trouver une clientèle peu causante et regardante. Tout ce qu’il lui fallait. Tout ce qu’il demandait. Continuer à survivre dans son coin en lui laissant la paix, se contentant de bienfaits superficiels, de plaisirs grivois, totalement futiles et sans intérêt. Sa dernière lubie fut la conception de ces binocles grossissantes qu’il s’était amusé à assembler durant quelques périodes de suffisante lucidité. Elles n‘était qu‘un jeu de lentilles de verre adroitement assemblé, lui permettant quelques gros plans intéressants sur des formes bien charpentées. Rien de bien complexe après ces années de recherches sur la technologie des Géants, et pourtant, cela en impressionnait plus d’un. Quelle bande d’ignorants.
Il avait voulu mettre son génie au service de la communauté, personne n’avait cru en lui, personne ne s’était intéressé à lui, alors il garderait dorénavant cela pour lui, pour son propre plaisir, et tant pis pour ceux que cela dérangerai !
[création de ses binocles étranges : improved navigation cap]

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Re: [bgnain] Gromral

Message par Odia » jeu. 1 mars 2012 à 21h03

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