Spoiler:
I. L’éveil.
— Le Berceau de la Vie —
Au centre d’un des morceaux de terres émergées, il existe un lac, sur les bords duquel l’on raconte que les Eldarin descendaient pour y trouver le calme et le repos après leurs grands travaux de création. C’est également à cet endroit que certaines perles d’esprits d’Arda se seraient concentrées, donnant à la nature une conscience et une force magique un peu plus développées que dans le reste du continent. C’est pour cette raison qu’Einhasad éleva de hautes montagnes protectrices autour de cet endroit où la magie était presque palpable.
Dorénavant entouré par des chaînes de montagnes formant un fer à cheval protecteur, c’est la pureté de la source de ce lac, se trouvant dans les Montagnes Brumeuses, qui dit-on, les aurait toujours charmés, et ce depuis la création d’Eä.
Sur un autre de ces morceaux de Terre, les plus intelligents des Enfants d’Arda prospéraient. Mais celui où les Eldarin aimaient vagabonder restait désespérément vide de toute forme de vie intelligente, si on exceptait les animaux et les esprits élémentaux. Les Sylphes, les Dryades, les Ondines, les Salamandres et les Basilics avaient un esprit libre et arrogant : ils étaient nés d’Arda et ne révéraient qu’elle. Et bien que certains arbres soient doués de plus de conscience que les autres, atteignant des proportions gigantesques, ils ne pouvaient ni s’exprimer, ni se déplacer, en somme, ils ne pouvaient divertir les Eldarin.
Peu de temps après, les cinq premiers enfants Eldarin virent peu à peu le jour sur Eä. Ces enfants étaient porteurs d’un grand pouvoir, et on leur confia la direction des éléments. Mais l’ennui des Premiers Eldarin revint après quelques centaines de siècles et des dizaines d'autres enfants. Alors Einhasad se décida à faire de nouveau appel à Arda.
— Naissance —
C’est sous les branches protectrices d’un des Arbres où Arda était plus présente que n’importe où, dans ce havre de verdure et de paix qu’était la berge du lac aux Iris que les Elfes ouvrirent pour la première fois leurs yeux, sous le regard bienveillant de leurs Mères.
C’est alors qu’ils virent une étendue calme et scintillante reflétant une sombre étendue piquetée de douces lueurs chatoyantes, entourée de grandes formes de vie dont les membres bruissaient doucement en une douce mélopée. À la douce lueur d’un astre céleste, ils contemplèrent l’abri qui leur avait été offert, et reconnurent tout de suite en lui leur Mère. Ses racines baignaient dans l’Eau, ses feuilles reflétaient la lumière des étoiles et de la lune, et sa force vitale était puissante et partagée par tous les êtres qui respiraient.
Des voix mélodieuses s’échappèrent alors de leurs lèvres, imitant le chant de l’eau et du vent, révélant la vraie nature de chaque chose et la sublimant d’une façon unique, et ils se mirent à louer la Lumière, l’Eau et la Vie de toute leur âme.
— De nouvelles rencontres —
Eä était grand et déjà peuplé. D’une nature curieuse et d’une intelligence vive, les Elfes s’aventurèrent bientôt au-delà des rives du lac, découvrant petit à petit le Monde tel qu’il leur avait été offert. Peuple très sensible à la magie et aux esprits parcourant Eä, ils comprirent rapidement qu’au-delà de la lumière et de l’obscurité, se trouvait une autre entité tout aussi importante, qui résidait dans chaque être.
Les Elfes, forts de cette nouvelle découverte, louèrent d’autant plus cette force créatrice – qu’ils avaient déjà personnifiée dans l’Arbre qui les avait vus naitre – au même titre que la Lumière et l’Eau. Ils la nommèrent Arda. En harmonie avec elle, ils prirent goût à parcourir les terres où elle était principalement présente, aimant la sentir à tout moment auprès d’eux. Le peuple de la Lumière, comme ils aimaient à s’appeler, s’étendit bientôt sur tout le continent, tandis que la plupart restaient sur les lieux de leur venue au Monde ; sensibles à la beauté et au calme de ce lieu, ils y établirent ce qui deviendrait avec les siècles la Cité flottante, Cefedellen. D’autres préférèrent les gigantesques forêts de l’est, et d’autre encore s’établirent près des falaises, au bord de la mer, au nord de la chaîne de montagnes qui protégeait le lac de leur naissance.
Trois grandes Familles naquirent de cette expansion. Le groupe qui avait dépassé les barrières naturelles formées par les montagnes et qui s’était établi dans les forêts qui surplombaient la mer, se nomma lui-même Teleri, les Elfes de l’eau. Le groupe le plus sensible à l’omniprésence de l’esprit d’Arda, qui était venu la rejoindre dans les grandes forêts de l’Est, fut perdu. On les nomma Twarwaith, les Sylvains. Les Elfes établis à Cefedellen depuis l’Aube de leurs Jours se nommèrent Calældar, les Elfes de Lumière.
— Le Berceau de la Vie —
C’est ainsi qu’il est dit qu’Eä, le Monde, fut créé.« Alors que les Deux Puissances Originelles se séparaient, le globe qui n’était rien et qui était tout à la fois se brisa en une myriade de fragments. Certains s’élevèrent pour former le ciel, les autres tombèrent pour former la Terre.
Entre le Ciel et la Terre, il y eut l’Eau et l’Air, et quelques morceaux de Terre s’élevèrent pour former les Continents. Mais ces terres émergées étaient stériles, et les deux Eldarin n’étaient pas satisfaits.
Einhasad et Gran Kain élevèrent leurs voix divines en un chant complémentaire, joignant à nouveau leurs forces pour réveiller Arda, l’esprit qui fut brisé en même temps que le globe. Grâce à sa force créatrice et au Chant Originel, à partir des fragments de cet Esprit Fondateur tombés sur la Terre, les animaux et les plantes s’éveillèrent à la Vie sur Eä. »
Extrait de La Genèse
telle que retranscrite par le Barde Kratherian
Au centre d’un des morceaux de terres émergées, il existe un lac, sur les bords duquel l’on raconte que les Eldarin descendaient pour y trouver le calme et le repos après leurs grands travaux de création. C’est également à cet endroit que certaines perles d’esprits d’Arda se seraient concentrées, donnant à la nature une conscience et une force magique un peu plus développées que dans le reste du continent. C’est pour cette raison qu’Einhasad éleva de hautes montagnes protectrices autour de cet endroit où la magie était presque palpable.
Dorénavant entouré par des chaînes de montagnes formant un fer à cheval protecteur, c’est la pureté de la source de ce lac, se trouvant dans les Montagnes Brumeuses, qui dit-on, les aurait toujours charmés, et ce depuis la création d’Eä.
Sur un autre de ces morceaux de Terre, les plus intelligents des Enfants d’Arda prospéraient. Mais celui où les Eldarin aimaient vagabonder restait désespérément vide de toute forme de vie intelligente, si on exceptait les animaux et les esprits élémentaux. Les Sylphes, les Dryades, les Ondines, les Salamandres et les Basilics avaient un esprit libre et arrogant : ils étaient nés d’Arda et ne révéraient qu’elle. Et bien que certains arbres soient doués de plus de conscience que les autres, atteignant des proportions gigantesques, ils ne pouvaient ni s’exprimer, ni se déplacer, en somme, ils ne pouvaient divertir les Eldarin.
Peu de temps après, les cinq premiers enfants Eldarin virent peu à peu le jour sur Eä. Ces enfants étaient porteurs d’un grand pouvoir, et on leur confia la direction des éléments. Mais l’ennui des Premiers Eldarin revint après quelques centaines de siècles et des dizaines d'autres enfants. Alors Einhasad se décida à faire de nouveau appel à Arda.
— Naissance —
Shilen, première fille d’Einhasad, ne se contenta pourtant pas de l’eau. Cherchant à rendre hommage à sa divine famille, elle leur donna une sensibilité accrue au monde qui les entoure. Elle les rendit capable d’entendre et de comprendre les murmures des esprits, et de les utiliser, en l’honneur de ses frères et sa sœur. Ainsi, ses Enfants avaient des affinités avec les Trois autres Éléments en sus de l’eau. Elle leur donna l’amour de l’Art et de la Beauté, en l’honneur d’Eva. Elle leur donna la capacité de sentir la présence d’Arda, et par là-même, une plus grande sensibilité à la Magie. Elle leur donna une vision développée, pour qu’ils puissent contempler le Monde sous son véritable aspect, sous la bienveillante lumière d’Einhasad et l’obscurité de Gran Kain.« Einhasad façonna cinq formes en utilisant des fragments d’Arda dans lesquels elle insuffla son propre esprit. Ses premiers enfants usèrent de leurs propres puissances pour donner une identité à ces formes.
Shilen instilla l'esprit de l'eau dans la première forme, et, avec elle, la force tranquille de cet élément. C'est ainsi que la race des Elfes fut créée : pure, noble et sage. »
Extrait de La Genèse
telle que retranscrite par le Barde Kratherian
C’est sous les branches protectrices d’un des Arbres où Arda était plus présente que n’importe où, dans ce havre de verdure et de paix qu’était la berge du lac aux Iris que les Elfes ouvrirent pour la première fois leurs yeux, sous le regard bienveillant de leurs Mères.
C’est alors qu’ils virent une étendue calme et scintillante reflétant une sombre étendue piquetée de douces lueurs chatoyantes, entourée de grandes formes de vie dont les membres bruissaient doucement en une douce mélopée. À la douce lueur d’un astre céleste, ils contemplèrent l’abri qui leur avait été offert, et reconnurent tout de suite en lui leur Mère. Ses racines baignaient dans l’Eau, ses feuilles reflétaient la lumière des étoiles et de la lune, et sa force vitale était puissante et partagée par tous les êtres qui respiraient.
Des voix mélodieuses s’échappèrent alors de leurs lèvres, imitant le chant de l’eau et du vent, révélant la vraie nature de chaque chose et la sublimant d’une façon unique, et ils se mirent à louer la Lumière, l’Eau et la Vie de toute leur âme.
— De nouvelles rencontres —
Eä était grand et déjà peuplé. D’une nature curieuse et d’une intelligence vive, les Elfes s’aventurèrent bientôt au-delà des rives du lac, découvrant petit à petit le Monde tel qu’il leur avait été offert. Peuple très sensible à la magie et aux esprits parcourant Eä, ils comprirent rapidement qu’au-delà de la lumière et de l’obscurité, se trouvait une autre entité tout aussi importante, qui résidait dans chaque être.
Les Elfes, forts de cette nouvelle découverte, louèrent d’autant plus cette force créatrice – qu’ils avaient déjà personnifiée dans l’Arbre qui les avait vus naitre – au même titre que la Lumière et l’Eau. Ils la nommèrent Arda. En harmonie avec elle, ils prirent goût à parcourir les terres où elle était principalement présente, aimant la sentir à tout moment auprès d’eux. Le peuple de la Lumière, comme ils aimaient à s’appeler, s’étendit bientôt sur tout le continent, tandis que la plupart restaient sur les lieux de leur venue au Monde ; sensibles à la beauté et au calme de ce lieu, ils y établirent ce qui deviendrait avec les siècles la Cité flottante, Cefedellen. D’autres préférèrent les gigantesques forêts de l’est, et d’autre encore s’établirent près des falaises, au bord de la mer, au nord de la chaîne de montagnes qui protégeait le lac de leur naissance.
Trois grandes Familles naquirent de cette expansion. Le groupe qui avait dépassé les barrières naturelles formées par les montagnes et qui s’était établi dans les forêts qui surplombaient la mer, se nomma lui-même Teleri, les Elfes de l’eau. Le groupe le plus sensible à l’omniprésence de l’esprit d’Arda, qui était venu la rejoindre dans les grandes forêts de l’Est, fut perdu. On les nomma Twarwaith, les Sylvains. Les Elfes établis à Cefedellen depuis l’Aube de leurs Jours se nommèrent Calældar, les Elfes de Lumière.