[bgorc] Tolog

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Monsieur
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Tolog - Seigneur de Narsell

[bgorc] Tolog

Message par Monsieur » jeu. 12 avril 2012 à 16h28


Nom : Kaldanvok Tangür (littéralement : « fils de la Terre »)
Prénom : Tolog (littéralement : « Torrent »)
Titre : /
Age : 91 ans
Sexe : Masculin
Race : Orc

Métier : Meneur de chasse - Guerrier
Compétences : « Destroyer »
Combat : Capacités de sa classe + chasseur.
Magie : Communication avec les esprits. (Gandi)


Alignement : Loyal - Neutre
Totem : La panthère aux yeux monstrueux des Gandi
Langues parlées : orc ancien, orc, commun


Description physique : Tolog est dans le bel âge, ce moment de puissance où tout dans son corps pousse à l’action : des yeux vifs, des muscles saillants et une posture fière. L’Orc aux yeux dorés n’est dénué ni des scarifications et des tatouages rituels, ni des traces des combats qu’il a accompli. Mais ce qui sort plus de l’ordinaire c’est le blanc de sa chevelure, une cascade raide couleur écume qui lui a valu son nom de « torrent ».

Caractère : Fier traditionnaliste, il incarne les valeurs de son peuple dans son caractère, celles de sa tribu également. Ses deux éducations successives, shamaniques et guerrières, le rendent peut-être plus encore cet Orc rusé et réfléchi, meneur et d’action.
Ces qualités peuvent cependant parfois se retourner contre lui et le rendre selon ses détracteurs : « Orgueilleux, téméraire voire malicieux ». Mais ceux qui disent pareilles choses ne comprennent pas la mentalité des Orcs !

Autres : Sa première éducation shamanique lui a laissé des traces, comme des connaissances en herboristerie,… Mais également un intérêt poussé pour tout ce qui l’entoure, il se dit lui-même « étudiant » de la vie, il a en tout cas gardé un goût prononcé pour les savoirs en tout genre.

Situation financière : Moyenne
Comportement social : Fier Orc
Type d’éducation reçue : Education shamanique puis guerrière
Popularité et/ou influence : Il est le neveu par alliance du Keh de sa tribu.
Pensée politique : Nationaliste

Croyances :
Il respecte tout les dieux par principe mais n’hésitera pas à s’élever contre ceux qui menacent son peuple. Son dieu de prédilection est à l’évidence Pa’agrio, avec tout ce qu’implique cette dévotion traditionnelle.

Relations extérieures :

Elfes : Ce sont ses ennemis historiques mais il n’ira pas jusqu’à les sous-estimer, loin de là. Leur grand tort selon lui est de vouloir communier avec la nature sans vouloir adopter son système ; leur civilisation est donc en contradiction avec leurs valeurs.

Humains : Les humains sont des adversaires dangereux mais relativement prévisibles. Un plan bien préparé en poche, ils ne seront plus une menace.

Kamaels : Il se méfie de leur nature et de leur rejet des dieux. Tout en eux les éloignent des siens. Sa méfiance est d’autant redoublée qu’il n’a pas d’expérience de combat face à eux.

Nains : Les nains sont un peu ses meilleurs ennemis. Des adversaires que tout semble opposer mais qui se comprennent si bien. Il les respecte plus que toute autre race étrangère.

Orcs : Le Grand Peuple a pour lui sombré dans un marasme presque décadent. C’est pour lui une grande honte mais il ressent en même temps une terrible fierté, celle d’appartenir à la race qui possède le plus de potentiel. Il fera tout pour qu’elle l’utilise au maximum.

Sombres : Ce sont des elfes, difficile de dire s’ils sont pires ou meilleurs que leurs cousins. Ils restent de probables adversaires.
Dernière modification par Monsieur le sam. 14 avril 2012 à 14h54, modifié 2 fois.
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Re: [bgorc]

Message par Monsieur » jeu. 12 avril 2012 à 16h30

La tête blanche s’écroule dans la boue. Son corps suit dans un claquement sec, contre la branche qui gisait là. L’homme saigne à peine. Le froid a gelé un sang noir pour une obscure raison. Il dégage sa botte du visage tuméfié qui a roulé jusqu’à lui. Les premières neiges ne vont pas tarder à tomber.

Il relève la tête, prend une inspiration. L’adrénaline coule encore dans ses veines comme le torrent qui lui sert de nom. Son cœur bat la chamade, lui procure une douleur sourde sous la poitrine. La terre craque sous ses bottes dans un bruit monstrueux. Il regarde tout autour de lui. Personne entre les rochers, personne entre les arbres. Mais cette impression toujours que le bois grouille d’ennemis. Le ciel est secoué et sa respiration lui parle, dans un nuage de fumée qui l’emporte au loin.

A nouveau dans ce champ stérile, l’hiver avancé. Bannières et couteaux, cadavres et lambeaux. Aucune poussière et cette vision parfaite : de la fiévreuse odeur de la défaite. Debout et solitaire, l’orc voit ses lendemains. Il enjambe verts et blancs, mêlés dans ce ballet immobile. Le loup rôde et les chiens grognent. La terre sacrée est envahie. Ses mains tremblent, le froid le terrassera bientôt.

Un nuage s’attarde à sa hauteur. Une forme étrange incarne le bizarre au commun, mais l’animal est reconnu. Il peut enfin sourire de revoir un visage amical.

- Salut, Tolog.

Ses jambes manquent de le laisser tomber mais la situation ne le permet. Quelque chose le retient à temps. La silhouette disparaît, il est seul à nouveau.
Des taches lui encombrent la vue. Le ciel semble faire tomber noire neige. Il se frotte le front.


Le revoilà entre les bûchers. Aucun feu mais ces édifices de bois : où dorment les os de ses ancêtres. Des poils de buffle tentent de s’arracher aux pilotis, sous le vent puissant qui balaie la crevasse.

Il s’accroupit et tâte le terrain. La proie n’est pas loin. L’orc fait la grimace, il se relève et accélère le pas. L’odeur fait déjà rechigner ses narines.

Un cri retentit. Il se hâte, court jusqu’à son origine. L’humain est là, terrifié devant le squelette sur lequel il s’est écroulé. Tolog le domine du haut du rocher sur lequel il s’est perché. La traque est terminée.

- Tu as couru longtemps, homme blanc.

L’homme a peine à se tenir. Les yeux fous, il cherche partout ce relief amical qui s’échapperait de la brume.

- E.. e… epargnez-moi ! Je… je vous en prie ! Je ne reviendrais pas !

Tolog est lassé. La chasse l’a épuisé et il n’est pas d’humeur à l’entendre. Il soupire, exaspéré par sa propre impatience.

- Souris à tes ancêtres.

Le couteau s’est bientôt jeté sur lui. Un gargouillement sinistre déchire l’espace.
*
Ses pas le mènent à Naarg’dum. C’est jour de fêtes et les couleurs sont arborées partout. Les siens le suivent, ne contrastent-ils pas ainsi habillés de fourrures ?
La musique bat son plein et les tambours résonnent. Quelle victoire fête-t-on aujourd’hui ? Quelle joie peut bien les faire danser ? Quelle euphorie pour les faire chanter ?

Ces festivités ont chez lui une saveur de mascarade. Au fond la honte est partout. Les succès ne sont que des trésors gravés sur les murs. Ni butin, ni otages, ni héros qui raconteraient leurs exploits. Une chape grise enveloppe sa vision.

Quel orc peut-il encore se targuer de faire partie du Grand Peuple ? Quand les terres sacrées ne sont plus qu’un protectorat oublié. Le mythique plateau : province de blancs et de démons.

Il se retourne une fois arrivé à la porte, fait demi-tour. On ne le prendra plus dans ce cycle de passivité. Les esprits hurlent et personne n’écoute, les orcs crient et chantent et ne les entendent plus. Qu’arrivera-t-il si le vent se tait ?
Les steppes s’ouvrent devant lui et le soleil l’éclaire. Le feu du ciel lui indique une voie qui leur avait toujours été enseignée.

Du plus profond des ravins jusqu’au plus haut de la montagne, ces mots résonnent avec insistance. L’orc se réveille à nouveau. La horde suivra bientôt.
*
Visage pâle. Souffle haletant. Sa course ne la mènera nulle part au demeurant. L’orc est déjà sur elle, son souffle long sur sa nuque. Il dégaine son poignard d’une main, agrippe ses cheveux de l’autre. L’elfe pue l’angoisse comme lors d’une première règle, car la souris n’échappe pas au faucon. Jamais.

- Arrêtez-vous !

Les gardes lui empoignent les bras, le tirent sur la place. Il ne résiste pas, les hommes blancs ne comprendraient pas. Mais l’arbre qui penche sur le parvis ne lui est pas favorable, quelque chose dans cette ville est hostile. On y répand la haine et le mensonge comme si c’était une semence. Cet endroit transpire, étouffé par quelque chose qu’il ne reconnaît pas. Ou est-ce ce contre quoi il s’est toujours battu ? Ce concept décadent qui a fini par entrer au pays de ses ancêtres ?

Les mensonges pleuvent et une guerre renaît. Ou plutôt, se refait visible. Ce conflit millénaire n’est pas prêt de se terminer. Chaque orc tombé, chaque sang versé vient alimenter cet état de fait : une traque ne s’achève qu’avec la tête de sa proie.

- Je comprends ta loi, visage pâle.

Tolog se laisse emmener. Les geôles adrielles l’accueilleront bientôt. Dans ces cellules humides quelque chose va débuter. La grande chasse.

Le futur se fait observable, de ces myriades d’évènements qui attendent et ses frères qui rugissent. La bannière sera haut levée et les scalps rassemblés.

A commencer par toi petite elfe…

Car la souris n'échappe pas au faucon. Jamais.
Dernière modification par Monsieur le sam. 14 avril 2012 à 11h36, modifié 2 fois.
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Re: [bgorc] Tolog

Message par Monsieur » dim. 22 avril 2012 à 00h50

A l’heure où tout semble perdu, où le monde parait avoir changé pour ne plus jamais convenir, où le désespoir se maintient malgré les victoires, c’est alors que Pa’agrio offre un signe à ses enfants. Lorsque leur persévérance collecte des scalps dans le feu du combat, il envoie un gardien pour veiller sur eux. Il peut parler par tous les vents et par toutes les bouches, prendre la forme d’un parent ou du pire des ennemis. Mais toujours, il commencera son discours par une question.

Tolog est traversé de ces souvenirs quand l’elfe partage avec lui son énigme. Les yeux fixés sur elle, il devise sur les possibilités que cette rencontre soit effectivement le signe qu’il attendait. Son doute grandit à mesure que les mots s’échangent, dans le regard de son adversaire dort cette même vérité. Rien ne le rapproche d’elle, ni des siens, ni de son sentiment honni ; mais le vent lui parle en ces mêmes mots.

Le sang dessine sur sa joue le symbole de sa dernière victoire. Elle l’interroge à ce propos. Il ne peut répondre mais la certitude s’installe définitivement dans son esprit. Il caresse le scalp qu’il vient d’arracher au visage pâle, le Père vient de partager son plan.

- Je me souviendrai de toi, Sayuri.

Ses pas le font changer de direction. Il doit se préparer, la prochaine route promet d’être difficile à emprunter. Le froid lui mort la peau, Shuttgart dit adieu à l’Orc à sa manière. Le monde a changé, pas les esprits et il s’en réjouit. Le Grand Peuple aura besoin d’eux pour se relever des tréfonds dans lequel il a trébuché.

Il passe la porte. La glace craque sous ses pas, la surface est mobile. La brume pourrait bien l’engloutir à jamais. Ses papilles goûtent le sel d’un vent du nord. Il s’accroupit, se met une tranche de viande dans la bouche et la mâche avec force. Sèche comme elle est, l’effort lui redonne chaud. Ses paupières se ferment. La neige lui parle.
Lorsqu’il rouvre les yeux, Tolog connaît le chemin. Son pas assuré lui fait reprendre son voyage, droit vers le sud, là où les clés de sa prison gisent enfouies.
*
Aden. Dans cette ville fantôme et ses parasites vit le pied qui les redressera. Un choc, un réveil violent pour tous les siens. Voilà ce qu’a préparé le Père pour ses enfants. Lui, Tolog zu Gandi se fait instrument de ce projet immense. Aussi en abattant successivement chacun des adversaires présents sur le parvis du vieux temple, il se demande si c’est sa propre force qui lui offre ces scalps.

Mais alors que le dernier visage pâle laisse échapper sa chevelure, l’elfe réapparait devant lui. Régente de ce cloaque, elle se met à sa hauteur. Le sourire vain, comme consciente de ce qui l’amène devant lui. Il la détaille à nouveau du regard.

- Si tu me bats, tu auras mes cheveux… et le poste de bourreau.

Tolog se gratte la mâchoire. Les combats auraient dû l’épuiser mais il n’en est rien. Cette puissance inonde ses veines et ses battements sont rapides. Un état d’euphorie manque de le faire succomber. Les mots de l’elfe sonnent curieusement mais familièrement. Ce moment lui est déjà apparu. Le rêve lui revient avec la vitesse du premier coup. Il le détourne, frappe en retour. Le combat se prolonge mais la victoire lui revient. Lui, Tolog zu Gandi a vaincu la guerrière au grand nom.

J’aimerais que tu sois mon bourreau.

Il ressert son nouveau scalp sur le manche de son poignard. Les décisions ne doivent jamais être prises trop vite, fussent-elles irrémédiablement identiques. Ses yeux se posent à nouveau sur elle.

- J’y réfléchirai, Sayuri. Je viendrai te voir demain avec ma réponse.
*
L’insigne a finit sur son torse. Il l’essuie avec le revers de sa main. Beaucoup de têtes sont tombées depuis ce jour mais cela parait lointain. Assis sur cette table, entouré de ce groupement hétéroclite, un tournant bien plus décisif s’apprête à être pris. Il les regarde tour à tour alors que le calumet revient entre ses mains : visages pâles, crocs pointus et mœurs étranges… mais de cette tablée d’adversaires s’élève la volonté du feu.

- Moi, Tolog zu Gandi, je me joins à toi ; pour construire un choc, un réveil pour mon peuple et remettre les valeurs de la Grande Chasse à leur juste place.

Il tire sur la pipe avec lenteur, se laisse imprégner de la fumée. Parjures, parias, menteurs, assassins et bandits : voilà ceux qui se joindront à lui. Mais dans ce creuset d’abominations renaîtra le monde qui a vécu. Dans ce feu purificateur qu’il répandra, l’Orc reverra la clarté du jour.

- Je partagerai mes terres avec vous…
- L’Orc est partout chez lui, mais chacun devrait recevoir des terres, afin de rester égaux dans cette image officielle.

Sayuri acquiesce à ses paroles. Elle découpe le gâteau d’un geste. Narsell lui revient. Aussi lorsqu’il sort de la bâtisse et que le vent se lève ; il sait que la Grande Chasse est de retour.
K.