Excuses officielles

[Tynian]

Un piètre bonhomme, à peine mûr, portant une tunique d'écuyer, haussa le ton sur la place de l'église de Giran à peine peuplé en cette heure matinale. Il lut donc, de sa voix fluette, le parchemin qu'il avait entre les mains :

Ce soir, au crépuscule, se dressera, ici même, les partisants de l'Ordre du Sanctuaire Rouge.
La Voix de l'Ordre s'adressera à la totalité du peuple de Giran.
Du fait des récents évènements, certaines choses se doivent d'être proclamer.

Ainsi, pour éviter toute effusion de sang, la Garde de la cité sera présente et veillera à ce que tout le monde garde épée au fourreau et écoute le discours dans le calme avec attention.

Puisse paix et tolérence habiter ces terres.

Le petit homme roula le parchemin pour le placer soigneusement dans un recoin de sa tunique. Il y sortit une copie du message qu'il afficha sur le plus imposant des pilliers du Temple. Il partit alors à la recherche de Dame Ewaalyne afin de lui faire don du message original.


[HRP] Ce soir, donc, vers 18h ou 21h (ça dépend de moi en fait ... )
La peace zone représentera la Garde. [/HRP]

[Ewaalyne]

Ewaalyne était assise sur les remparts sud-est de la ville de Giran, proche du Temple des adeptes de la Magie, et de l'immense statue reposant dans la mer et protégeant la ville de son allure imposante, cadenasée par deux montagnes.

Une longue pipe de manufacture Elfique siégeait entre ses doigts, et elle contemplait les clapotis de l'eau se briser sur les murs de la cité. Le regard perdu dans les vagues, elle méditait; quand elle fut sortit de sa torpeur par des bruits de pas pressés.

Instinctivement, elle fit glisser sa main sur sa jambe, poussant lentement sa robe pour dévoiler une dague cachée dans ses bas-résilles. Elle ne bougea point, attendant impassiblement, les doigts serrés sur la garde de l'arme.

- « Excusez-moi. Êtes-vous Dame Ewaalyne ? » demanda l'homme en balbutiant.

La Sombre lâcha son emprise à ces mots, et remit lentement sa robe sur ses longues jambes. La voix était trop frèle pour représente un quelconque danger.

- « C'est exact. » répondit-elle, sans lâcher du regard la mer au-dessous d'elle.
- « J'ai une missive pour vous. »

Elle tendit la main sur le côté, et sentit un parchemin touché sa paume. Elle referma les doigts et le porta à son visage, avant de le dérouler. Elle entreprit sa lecture silencieusement.

- « Bien. J'y serai. » répondit finalement Ewaalyne, en pliant délicatement le parchemin.

Elle entendit le bruit de tissus froisés, imaginant une courbette inutile du messager, qui partit alors sans un mot.

La jeune Sombre tendit alors le parchemin devant elle dans sa main, et ouvrit lentement ses doigts, laissant celui-ci être porté par la douce brise.[/size]