Envolées lyriques

Retrouvez ici les écrits n'ayant aucun rapport avec Lineage 2 et le RP IG [Pas de flood][HRP]

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Faye
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Envolées lyriques

Message par Faye » mar. 16 octobre 2007 à 19h06

Ma plume parfois se laisse aller... Déverse son encre comme je déverse mes larmes... Un amour déchu (ou autres) permet d'écrire tant de choses...
En voici quelques extraits...

LE VIEIL HOMME ET LA MORT

Quand le soleil devient rouge, au crépuscule de ta vie,
Que tes doigts, longs et minces, par le froid sont blanchis,
Peux-tu me dire ce qui te fait ainsi frémir :
Est-ce d'arrêter de vivre, ou juste de mourir ?

Tu as relaté ton existence sur ces feuilles jaunies,
Ces parchemins déchirés, tels des ouvrages maudits.
Mais dis-moi, que t'ont apporté ces longues heures à écrire,
Ces nuits à gratter le papier, juste pour le noircir ?

Tu as perdu ton temps et ta jeunesse sur ce bureau
A laisser courir ta plume, pour quelques simples mots.
Maintenant, regarde-toi, vieillard que tu es :
Ne regrettes-tu donc pas ce que tu as fait ?

Tu as toujours su que personne ne te lirait,
Pourtant, jour après jour, tu as continué...
La tête dans les étoiles, ta vieille plume à la main,
Comme un enfant tu rêvais, avec un air serein.

Mais aujourd'hui je suis là, ta sérénité n'est plus.
Comme pour beaucoup, je fus une muse aux pieds nus
Courant dans le froid, toute vêtue de noir.
Mais maintenant à tes côtés, tu refuses de me voir !

Il est temps d'ouvrir tes yeux dont le bleu a pâlit
De suivre mes pas que tu as si souvent décrits.
Je ne suis pas l'amante dont tu as toujours rêvé,
Je suis juste la mort, qui à la vie vient t'enlever.

* * *

LE CORBEAU ET LE MONSTRE


J'ai découvert une plume dont la douceur des vers
Et la beauté des mots lentement m'ont séduite.
Mais je ne fus qu'aveugle et en erreur induite,
Je ne sus discerner qui se cachait derrière...

L'âme prétendue inconnue alors ne l'était point,
C'était une vieille amie qui avait disparu...
Et elle est revenue lorsque je n'y croyais plus,
Mais je fus la victime d'un drôle de jeu malsain.

Je fus abusée, ainsi que mon regard,
Qui voyait dans la nuit un corbeau s'élever.
Mais ce n'était qu'un monstre qui se dissimulait
Derrière le vaporeux et épais plumage noir.

Ô mon frère aîné, pourquoi avez-vous joué ainsi,
Cachant derrière un subterfuge une telle vérité ?
Dîtes-moi par quel malheur j'eus alors mérité
Cette trahison que par vous j'ai subie...

Quel sera l'avenir pour un coeur désolé
Qui par le passé a déjà tellement souffert ?
Par pitié mon ami, évitez-moi l'enfer,
Qu'après votre départ j'avais déjà visité.

De désillusions en désolations je suis passée
Pensant que votre départ était irréversible,
Mais il fallu croire que je fus prise pour cible
Par l'eau vipérine de laquelle vous écrivez...

Et vous faîtes votre retour en ma vie écroulée,
Enrôlant dans votre sillage mon frère et sa dame,
Qui pour vous poignardèrent mon essence et mon âme
En ne me révélant pas votre sombre identité...

* * *

PERVERSIONS

Alors que sa poitrine s’avance
Telle un fort navire de guerre,
Ma tendre beauté me lance
Un regard brûlant comme l’Enfer.
Pour un mot doux, une parole,
Je serais prête à me damner,
Je décrocherais mon auréole
Pour pouvoir la lui donner.

Magnifique cauchemar obsédant,
Oh toi mon vampire songeur,
Je t’imagine à chaque instant
Venir me sortir de ma torpeur.
De tes mains froides comme la mort
Tu viendrais éveiller mes émotions,
De tes baisers tu couvrirais mon corps
Pour faire émerger ma passion.

Initie moi à de nouveaux plaisirs,
Toi qui es la perversité personnifiée.
Fais de moi ton élève martyre,
Et blesse moi sans me toucher.
Fais moi lentement perdre l’esprit
A l’aide de ton fort parfum d’éther,
Détourne moi de toute envie,
Hormis celle de te satisfaire.

Je ne pourrais résister longtemps
A tes caresses sulfureuses…
Je l’avoue, je rêve bien souvent
De ta bouche rouge et odieuse.
Démon de luxure et de vice,
Incarnation de mes plus honteux désirs,
Offre moi donc tous ces délices,
Dont je jouirais jusqu’à en mourir.

* * *

REQUIEM NOCTURNE


Le son de ta voix me parvient,
Porteur d'un lent requiem.
Chanterais-tu pour celle que tu Aimes
Juste avant de la conduire à sa fin ?

Soufflés par le vent d'hiver
Les souvenirs lentement s'envolent.
Avance mon ange, sans regarder en arrière,
Car en ton coeur je sens ton Amour qui s'étiole.

Chante mon Amour, mais jamais ne t'arrêtes,
Gratte ta guitare, gratte la encore,
Car aucun son ne sort de ma gorge muette,
Si ce n'est le doux feulement de la mort...

Et la corde casse, agressant mon oreille,
Le silence s'installe comme un titan de glace.
Par pitié joue encore, car je n'ai pas sommeil,
A mes indolents démons je ne veux faire face.

Si tu ne chantes, fais moi danser,
Donne moi ta force avant de partir.
Il est inconcevable que tu puisses me quitter
Avant de m'avoir offert un ultime sourire.

Ta belle voix s'éraille et subitement se tait,
Je ne peux pas croire que la chanson s'achève.
Pourquoi me regardes-tu de cet air désolé ?
T'en voudrais-tu donc d'avoir brisé mes rêves...?

* * *

Voici le dernier que j'ai écrit aujourd'hui même... Inlandis m'a incitée à écrire parce qu'il sait que ça m'apaise ^^

Tu m'avais couverte de belles promesses,
De bouquets de fleurs et de rêves endormis.
Mais tu as tout oublié, et tu es parti,
Me laissant abandonnée à ma seule tristesse.

La fine pluie d'été était devenue orage,
Innondant le sol de toute sa véhémance
Je pus sentir alors toute mon impuissance
En regardant ce ciel dessinant ton visage.

J'aurais aimé te retenir un peu plus longtemps
Mais tu étais déjà loin lorsque j'ai réagi.
Je m'en voudrai toujours d'avoir attendu ainsi
J'ai été trop stupide, victime du temps.

Je croyais avoir acquis ce qui me rendait vivante
Mais je n'ai été que dupe, car rien n'est éternel.
Je ne rejette pas cette faute car ce n'est que la mienne,
Je t'ai poussé à fuir, par ma bêtise ignorante...

Dans un cercueil de glace recouvert par la neige
J'attends le jour où je pourrai enfin renaître...
Les cendres de phénix se rallumeront peut-être,
Du fond de cet amour qui m'avait prise au piège.


--------------------

D'autres suivront si ceux-ci vous plaisent

thine
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Message par thine » mar. 16 octobre 2007 à 20h18

J'aime toujours autant ta plume, bravo !!! :?:

Faye
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Message par Faye » jeu. 18 octobre 2007 à 18h14

Thinounet, ou mon fan le plus inconditionnel :)
J'avais promis de t'en écrire un, mais je le ferai pas tant que tu n'auras pas fait mon dessin que tu me promets depuis plus d'un an et demi ! :sad:

Inlandis
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Message par Inlandis » jeu. 18 octobre 2007 à 23h32

*larme à l'oeil*

'Tin j'aime toujours autant ce que tu écris ....

Je n'avais pas eu l'occas d'en lire deux sur les quatre ...

Sublime ...
Jtrouve pas mes mots ...
Une fois de plus ...
[ image externe ]
L'Ordre d'Ombre => Article V :
Ne sont pas tolérées en la Cité de Rune :
-Tous membre reconnu de l’Ordre des Valkyries
Raison invoquée : Conspiration, Espionnage, et Assassinat

Faye
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Message par Faye » jeu. 18 octobre 2007 à 23h46

S'il est une chose assez rare, c'est que les mots me manquent...

Merci pour ce petit mot car venant de toi, ça me touche réellement. Tu m'as toujours poussée à continuer d'écrire même lorsque je n'y croyais plus...
Certes la plupart de ces textes te concernent, mais comme je te l'ai dit : Les mots sont plus beaux quand ils viennent directement d'un coeur qui n'a pas honte de les exposer...

Encore une fois merci pour tout ce soutien que tu m'as apporté, et que tu m'apportes encore malgré le passé.

J'écrirai encore... Ca n'en finira jamais (et tu seras toujours l'un des premiers à lire mes textes, je les soumettrai à ton approbation)

Faye
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Message par Faye » lun. 5 novembre 2007 à 23h22

Voici ce que j'ai écrit cette nuit...
Encore une fois, on sait pour qui...
Par contre, je n'en ai pas trouvé le titre...

Enjoy...

* * *

Le temps nous glisse entre les doigts mon amour,
Et fatalement le moment viendra où il va nous abandonner.
Les secondes défilent, à un rythme effreiné...
Je crains le moment où la nuit effacera notre jour.

Nous sommes impuissants mon ange, tout va trop vite pour nous,
Les minutes s'égrainent, telles une pluie d'orage
Cette violente averse effacera ton doux visage
Et entre mes bras, cette place vide qui représentait tout...

Mon corps s'affaiblit, mais mon coeur reste vivant
Même si les heures bien trop vite s'enchaînent...
Et le temps perpétue sa triste action malsaine
Sur un amour si jeune qui était si vaillant.

Ce si beau jour finalement douloureusement s'achève,
La nuit froide s'installe de sa noire splendeur...
Nous aurions du profiter de cette passion qui consumait nos coeurs
Car le temps assassin a mis un terme au rêve...

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Message par Esranda » mer. 7 novembre 2007 à 00h43

Ooooh, de la poésie n___n
Et de la plaisante =)

J'ai déjà mis celui sur le métal autre part ~~

Si tu me le permet, je vais mettre quelques uns des mes textes. En verre pour la plupart, ou en prose pour certains rares.
Quelques uns inspirés de serveurs RP de L2, et d'autres qui n'ont aucun rapport avec L2.

Je les distillerais, à coup de un texte par jour =)
Soyez indulgent, certains datent de mes débuts où je n'étais encore que novice dans le maniement du verbe. (quoi que... on verra si j'en met de ceux-là, c'est pas sur)


Je commence avec celui-ci:


Nuage


Une mèche vole dans le ciel
Dans un mouvement immobile,
Une tâche blanche comme une aile
Se mue dans le vent, docile.
Parfois oiseau, parfois poisson,
Parfois blancheur, parfois douleur,
Un voile infime sur l’horizon,
Ou bien la porte du malheur…

C’est le refuge de certains anges
Qui parcourent un ciel fatiguant.
Et souvent quand la vie me mange,
Ta présence m’héberge un moment.
Parfois plancher, parfois un toit,
Parfois une oreille qui écoute,
Un regard qui comprend de soi,
Une amie qui nous sert de voûte…

C’est le support de mes rêves,
C’est le sculpteur de mes songes,
Il me dessine parfois une Eve,
Il me conte rarement de mensonges…
Parfois une ombre, parfois lumière,
Quelques fois doux et parfois froid,
Une étrange vie à part entière,
Si libre, si belle… un peu comme toi.

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Message par Esranda » mer. 7 novembre 2007 à 13h34

Un petit jeu d'écho poétique que j'ai eut le plaisir de faire avec une autre personne, sur le forum d'un autre serveur RP =)
Nous jouions deux personnages bardes ambulant.

Appel de l'autre personne a écrit :Le bruit et la fureur

Tueries et incendies envahissent les lieux
Trop d'éclats vermillon éclaboussent les yeux
Quelques êtres suprêmes descendent des cieux
Mourrons nous dès ce soir avant que d'être vieux ?

Avoir vu tant de ports, mené tant de batailles
Avoir donné la vie au fruit de nos entrailles
Devait nous rendre forts, aguerris et sans failles
Nous ne périrons pas d'un simple feu de paille.

Et ma plume a quitté son écrin de velours
Où elle dort, trop tranquille, depuis bien des jours
Pour un bruit menaçant, pour un grondement sourd

Sous nos pas, le sol tremble, ou est-ce une illusion
Sur le port, les navires chargent la cargaison
Resterons nous marins, flibustiers au long cours ?

Ma réponse rimée a écrit :A perpétuité

D'avoir vu s'élever les enfants des Dieux,
Tout au long d'une vie s'activer de leur mieux,
Monter Cultes, Eglises, et de grands rêves pieux,
Pour enfin s'entretuer à coup de pieux,

D'avoir entendu teinter les cotes de mailles,
Les discours s'envoler de la foule qui piaille,
Mais aussi d'avoir su que partout où que j'aille,
L'onde et la brise demeureront mon gouvernail,

Je m'en vais l'humeur saine et l'esprit à l'humour.
Et si l'Apocalypse met fin à nos jours,
Je m'éteindrais sans crainte car je sais que toujours,

Quelque soit le lieu les histoires fleuriront,
Lames et Voix porteront encore la chanson,
Et rien ne sera sans l'esprit des troubardours.

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Message par Esranda » jeu. 8 novembre 2007 à 11h07

Papillon de nuit


Quand le dernier rayon se tait,
Animes tes antennes,
Et, déchargé de tes peines,
Décoles dans un envol sans haine.
Profites, le soir te déchaîne,
T’accorde ta liberté.

Volettes dans la nuit violette,
Cours à l’aurée des ombres
Avant que l’aurore ne tombe.
Sans que le destin ne t’incombe
Tu déboules en trombe
Zigzag, tu n’en fais qu’à ta tête.

Emportes dans ton règne invisible
Les secrets de l’obscur,
Ceux de la nuit, des murmures.
Entre les tombes et les sculptures,
Répends les et perdures
Leurs mythes indiscible.

Files dans ta danse rituelle
Et traces dans le airs
Les contours des runes mystères…
Il est temps : plies tes ailes !
Appelé par cette gestuelle
Se réveille l’astre solaire.

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Message par Esranda » ven. 9 novembre 2007 à 10h56

Retour


L'or de l'aurore peind le ciel d'espoir
En vue de l'heureux jour. Les nuages lointains
Ont renoncé, tourné une page de l'Histoire;
Le bleu majestueux est sur son trente-et-un.

Je l’attends avec impatience, car depuis son
Départ, nos vies ont suspendu leur cours. Le temps
Nous a déjà prit trop longtemps comme ça, cessons ;
Bientôt, nous retrouverons notre vie d’antan.

Il y aura à refaire, avec du courage,
Tu panseras les blessures infligées par l’âge,
Nous nous efforcerons d’effacer tes remords.

Ton retour parmis nous porte mes pas léger,
On sonne, j’accours, toute prête à t’embrasser,
« -Bonjour messager !
-Madame, votre fils est mort.
- ... »

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Message par Esranda » sam. 10 novembre 2007 à 11h22

A nouveau un appel-réponse entre mon personnage barde et celui de l'autre personne dont j'ai mis un extrait avant ^^

Ma lancé de thème a écrit :Sans titre

Un écueil au destin, rien qu'un éclat au miroir,
Et d'un coup, sur nous, se jette l'Incertain obscur.
Juste un nuage, et la Méfiance s'empare du soir,
Et juste un doute pour que se trouble le futur.

Cet esprit si paisible, bordé de bonne augure,
Puisse-t-il jamais s'éveiller et ne jamais voir
L'équilibre si précaire au dela des murmures,
Car celui qui vit seul doit vivre dans le noir.

Il y a les élus, ceux qui auront la gloire.
Nul besoin de mérite, la chance les rassure
Et le sourire aux lèvres, ils s'endorment en luxure.

Il y en a d'autres qui rêvent, ne serait-ce que d'avoir
L'ombre d'une illusion pour masquer leur usure.
L'injustice est puissante, et pourtant elle perdure.

Sa réponse sur le même rythme a écrit :Sans titre

Il n'y a pas d'élus, auréolés de gloire
Il n'y a pas de rois, embourbés de luxure
Il n'est pas de destin pour vous être parjure
Face à vous, est votre reflet dans le miroir.

Il n'y a pas de roc qui un jour ne fissure
Sous les assauts du gel, du temps, et chaque soir
Construit son lendemain et scelle son espoir
Et c'est d'un coup, d'un seul, que naît une blessure.

Le sentier est changeant, grand soleil ou blizzard
Il n'appartient qu'à nous de guider la monture
Au-delà des bourbiers, fréquents dans le brouillard.

Sombre coeur, comme peau, l'heure est venue de voir
Que les fils du destin ne sont ni blancs ni noirs
Injustice est un leurre, et seul le temps perdure.
La forme du sonnet nous est chère '^^

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Message par Esranda » dim. 11 novembre 2007 à 15h15

N'a pas vraiment de rapport avec L2, celui-ci.



En rond


Il tourne en rond, confiné dans son étroite...
Cageolant du regard la proie qui miroite.
Il languit tant qu'il est, fauve de son pelage,
La bète en lui se réveille, il a un peu l'âge...
Les ombres le dissimulent, ici nul ne sait
Qu'il ne simule... Si seul'ment ils se connaissaient.

Il tourne en rond, il faudra regagner le temps...
Perdu dans ses pensées, se lèv'ra-t-il à tant?
Exigüe et tapis, pour bondir, prêt, à l'heure
Il attend le tapis pour dire bon, prédateur.
Une bète loin d'être bète, mais faut-il qu'il s'entête?
Un bouquet? Ou une lettre, un sourire en en-tête?

Il tourne en rond, tout son être aux abois,
Le gardien veille aux grains de ses deux mains de bois.
Faudra se défaire de sa vigilance de fer,
Mais le témoin de l’enfer ne sait pas y faire.
Dans sa geôle de jalousie, la très Jolie
Jouerait-elle, discrète, pour sortir hors du lit ?

Il tourne en rond, confiné dans son étroite…
Boitant à demi vers cet ange qu’il convoite.
Il l’envie tant qu’il est, invisible, mais sage,
Il ira, silencieux, découvrir son visage.
Les ombres le colportent, et ici nul ne sent
Qu’il emporte avec lui un dessein innocent.
Dernière modification par Esranda le lun. 12 novembre 2007 à 09h50, modifié 1 fois.

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Message par Esranda » lun. 12 novembre 2007 à 09h49

Celui-ci est inspiré de L2 aussi x:
Il a été écrit, à la base, pour un autre serveur RP, mais il est un peu aspacial...


Petit gueu


Petit gueu, tu t'en vas avec tes camarades
Tôt le matin quand tes parents ouvrent boutique.
Tu cours dans les rues pour de nouvelles cavalcades,
Et ta troupe de petits garnements sadiques
T'emboite le pas et crie devant les façades.
Une vie de petit gueu dans ce monde magique.

Un bout de bois en main, te voila spadassin,
Chargeant tes acolytes, adversaires aux lance-pierres.
Puis en deux escouades, une de gardes, une brigands,
Vous imitez les embuscades meurtrières
Parce que vous espérez, un jour, devenir grand.
Petit gueu, tes rêves dépassent le toit d'une chaumière.

Et un soir en rentrant, tu restes bouche-bée.
Votre souffle est retint, toi et tous tes crasseux,
Car devant vous s'élance, sur son fier destrier,
L'idôle des roturiers, le chevalier très preux.
Sur son passage, les trompettes se mettent à sonner.
Il s'élance vers le Mal, véritable, dangeureux.

Ce qu'ignore Petit gueu, sa bande et sa famille,
C'est que Preux Chevalier magouille, trafique et deal
Pour se payer son armure et son épée qui brille.
Il vit, chaque soir, dans son chateau, un autre idylle,
Et nourrit ses déboires, qu'il masque et maquille,
En assoiffant Petit gueu, niais et servil.

Ainsi, Petit gueu, qui rêve de grandes aventures,
Ne quittera jamais sa mansarde misérable.
Il grandira dans les champs, loin de la luxure,
Il connaîtra bien le sous-développement durable,
Et il payera, chaque mois, ses taxes à l'usure
Au Preu Chevalier, qu'il soit du Bien ou des Fables.




Tien j'avais pas vu, y a ce topic aussi, qui parle de poésie =)

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Message par Esranda » mar. 13 novembre 2007 à 09h23

Non inspiré par L2. Il est construit sur le modèle de "Des armes", de Léo Ferré.


Sans titre


Ces criminels aux armes verbales,
Du 0.5 millimètre, mines de critérium,
Qui assassinent les gens au nom d’un impérium,
Qui nous font saigner par ces images fractales.

Ces criminels intelligents,
Et qui se font la guerre des esprits militaires,
Qui incendient le monde à coup de mots pervers
N’épargnent pas les populations d’innocent.

Ces criminels sans âmes vaillantes,
Qui se cachent dans l’ombre, derrière de pseudonymes,
Pour déclamer bien haut, au plus lisible, leur hymne,
Et qui s’évanouissent très vite dans l’air ambiant.

Ces criminels, ces opinels,
Qui lacèrent les pages des journaux et la radio,
S’attaquent aux vivants en usant de simples mots
Et insultent les morts pour faire leurs crimes au Ciel.

Invité

Message par Invité » mar. 13 novembre 2007 à 20h19

*toussote* Thomas Fersen, Renan Luce et co ... de belle influences ( mini passage dsl pouvai pas m'mpecher)

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Message par Esranda » mer. 14 novembre 2007 à 11h25

Coucou Nockos ^^
Faut que tu me rendes un truc, si tu joues plus, on a pas put le faire quand t'es parti x:
*se cache*

Bref, ce texte a aussi été inspiré par un cadre médiéval fantastique x:


Gare au roublard


« Gare au loup-garou » gueula un soir un gourou
En r'gardant un gars roux prendre ses jambes à son cou.
Démarche déguingandée, il dévala par deux
Les marches gondolées de la grande tour des preux.
Douze gardes gras se dégagèrent de leur binouze,
Et à ces rugissements, se ruèrent à sa trousse.

Voila donc très exactement treize rondouillets
Roulant comme des balais à la chasse au filet
Car le roux, lentement, dérobait du poisson.
Poisseux ce soir, ou avait-il fait trop de son,
Peut-être d'un pas pesant, il s'était fait voir.
Interromput, il dut donc partir sans pourboire.

Craignant le complet couroux sur son cou de roux,
Le curieux courru, s'il le put, dans un grand trou.
Couvert par les ombres, il croyait être hors la loi,
Et surtout hors la vue de ces hommes en harnois.
Quand un gars roux rentre dans une cave galeuse,
Il en ressort garou, avec les mains caleuses.

Le garde fou, ou bourreau ou gourou, ou con
Cogita sans garde-fou; sa bière fit faux bond.
Sans concession il fonça comme un loup dans l'tas.
Session pour le fond, l'talus, il n'l'avisa pas,
Et sous la touche, il trébucha bouche contre buche.
Débarassé, le roux-blard remit sa capuche.

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Message par Esranda » jeu. 15 novembre 2007 à 10h51

Présent macabre


Un bouquet de cendre, à toi, Maître de l’absurde.
Au bout du quai, Sandra est résignée à mettre
Une raie pour désigner que c’qui ne pouvait être
Est arrivé malgré ma fragile certitude.

Tu m’as tout prit, après m’avoir tout apprit,
Il a fallut que tu oublis le sens qui ment.
Je n’sais plus m’en servir, que faire des sentiments ?
Tu n’as même pas laissé d’abri dans mon esprit.

Restera-t-il des maux ? Est-ce que tu sais les quels ?
Et quelle place pour les mots qui guérissent les séquelles ?
A fleur de peau, je n'en connaisse qui pleure de faux.

Je vais prendre ce bouc et descendre l’émisphère,
Merci, un allé simple pour la rue des misères.
A perte de sens, qui pourrait dire « Certe, je pense » ?

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Message par Esranda » ven. 16 novembre 2007 à 18h42

Inspiré par un autre serveur RP, celui-ci:


Tomber


Quand tu tombes, l'entends-tu? Toi, en tant que tué,
Tu es bon pour la tombe. L'entends-tu avouer?
Ils étaient quatre sombres à matraquer le pâle.
Une vengeance en nombre pour un crime indéfiable.

L'attends-tu quand tu tombes pour te rendre en l'Ether?
Ou cours-tu loin devant au pays du divin?
Vous tombez en latence, tous deux, quittez les terres;
Ennemis pour la vie, à demi pour la fin?

En l'instant où tu tombes, tu sombres sans instinct.
Et le pâle succombe, tout aussi démunis.
De vos vies, de vos ombres, il ne restera rien.
De vos rancoeur de guerre, tout cela s'ra finit.

Tu tombes, mais tu t'envoles du combat ici bas.
Quand ton passé t'échappe, laisse ton chapelet de haine.
Tu as battu nombre de pâles. Ton coeur ne bat
Plus, oublis-le et pars dans une humeur seraine.

Dix sociétés séparèrent vos vies dissociées.
Sombres et Pâles, c'est pas rare de s'opposer envers
Le peuple renié. Mais dans la mort, embrassez
Vous comme les mots de ce petit paquet de vers.

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Esranda
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Message par Esranda » sam. 17 novembre 2007 à 22h39

Sans titre


La nuit tombe et le jour s’éteint
Les vivants s’endorment pour demain
Et les sens s’éveillent pour maint’nant,
Car la nuit, tout est amusant.
A l’heure où la raison se couche
La folie arrive et te lève
Dans le noir les membres se touchent
Et l’ambiance fait monter la fièvre.
Sens-tu cette flamme qui te dévore
Et te transporte à l’infini ?
Oui, et tu en demande encore,
Car dans la nuit tout est permis…

Car dans la nuit tout est caché
Car dans la nuit tout est secret
Et tous ces regards oppressant
Ne sont plus là comme de gérants.

Plus de condamné, plus de juge,
On oubliera ta punition
Viens te protéger du déluge
Et me montrer ton ambition.
Les loups sont devenus des chiens
Donc des meilleurs amis de l’Homme
Et d’la femme qu’on tient par les reins
Car dans la nuit, tous les hommes dorment…
Mais même la nuit les virus rodent,
Si tu ne fais pas attention
C’est tout ton futur qui s’érode,
Pas s’protéger c’est l’illusion.

Car dans la nuit tout est caché
Car dans la nuit tout est secret
Et tous ces risquent agressant
Sont toujours là comme des truands.

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Message par Esranda » dim. 18 novembre 2007 à 21h30

La mer


Mimer Maman montrant la mer,
Mimer Maman c’était marrant
Filer à temps et être fier
Car la marrée en remontant
N’a pas su nous lécher la chaire…

Mais l’écume est trompeuse,
Mêlée de rancune rageuse :
Elle joue avec chaque nageuse,
Au large, fait des naufrages, tueuse…

Maman n’est pas rev’nue un jour.
J’attends, r’gardant la vue en vain,
M’alarmant à chaque vague, j’accours,
Mes larmes en vogue cachaient ses mains,
Malgré mes fils Maman est morte.

L’enfance, avec pareille berceuse,
S’ensommeille, humeur paresseuse.
Et si la mer peut rendre heureuse,
Elle est une amère voleuse…