[bg nain] Bartek

[Xystrol]

- Pffff. Papa, j'm'ennuie ! Je peux venir avec toi au travail cet après-midi ?
- Hohoho, Mon petit Bartek, je t'ai déjà dit cent fois que tu pourras venir avec moi quand tu seras assez grand ! Mais pas avant !
- Pffff. C'est nul.

En traînant des pieds, je vais dans ma chambre et m'assieds sur mon lit.
Des figurines par dizaines, taillées dans du bois brut ou façonnées avec des clous et boulons, me regardent depuis l'étagère en face de moi. Des petits bonshommes en plein travail, sciant, clouant, bricolant, réalisés par mon père. De ses grosses mains bourrues, il avait réalisé ces petits êtres fragiles. Mon père est quelqu'un de tellement agile, alors qu'il paraît tellement puissant et fort !
Je l'aime beaucoup. Maman aussi, avec sa peau toute douce et son odeur de madeleine. Mais j'ai l'impression que depuis quelques temps elle s'éloigne un peu de moi. C'est sans doute papa qui veut m'apprendre plus de choses.



Aujourd'hui, Papa m'a appris à manier le marteau pour planter des clous dans des planches. Et pour les ressortir en tapant sur la pointe. C'est amusant quelques minutes, mais au bout d'un moment ça devient bien embêtant. Je préférerais taper fort sur du métal comme Papa fait à la forge.
Comme j'ai rien à faire, je vais aller voir Papa à son travail. C'est pas bien loin de la maison, je reviendrai vite. Je préviens Maman avant de sortir que je vais me promener, comme ça elle ne s'inquiète pas trop.
Dans la rue, j'ai l'impression que le printemps arrive. Il fait encore froid mais le soleil pointe le bout de son nez à travers les nuages blancs.
En arrivant à la forge, je me glisse à la porte de l'atelier pour regarder discrètement dedans. L'odeur forte et la chaleur me sautent au visage. J'ai un léger mouvement de recul, mais en fait c'est assez agréable. En souriant, je rentre doucement dans cet antre.
Papa est de dos, allant de l'enclume au brasier, du brasier à l'enclume, frappant quelques coups sur une lame rouge, je le vois suer à grosses gouttes. Ce métier a l'air fatigant, mais je préférerais ça que ne rien faire...



Hier, j'ai fait un cauchemar. Je l'ai pas raconté à Maman, un cauchemar à 22 ans ça se raconte pas...
J'ai rêvé qu'il y avait un tremblement de terre, on était en plein hiver.
Dehors de la neige noire recouvrait tout. Le ciel était noir, la neige était noire, mais la lune éclairait à travers le ciel noir, on distinguait les ombres noires sur fond gris foncé... Et puis le vent soufflait.
D'un coup ma fenêtre s'ouvrait, le froid entrait, et une grande ombre noire entrait avec le froid, et c'est comme si elle se répandait dans toute la pièce. Le froid m'engourdissait les pieds, les mains, le nez. Et l'ombre s'approchait de moi et semblait me regarder, mais je la regardais et je voyais à travers, mes figurines qui s'animaient et qui essayaient de me faire signe. Elles s'agitaient, et devant l'ombre restait immobile, malgré le vent qui soufflait. Et d'un coup, un gros coup terrible comme du tonnerre, et toute mon étagère s'est écroulée et les volets ont claqué, les carreaux de la fenêtre ont volé en éclats, et l'ombre a disparu.
Et je me suis réveillé. Je transpirais beaucoup, la fenêtre était fermée pour ne pas laisser entrer la chaleur de l'été, et mon étagère était bien en place.
Sauf une figurine qui manque.
Celle du forgeron, la première qu'a faite mon père.



Je rentre de la forge, il fait déjà nuit.
Je m'arrête chez mes parents avant de rentrer chez moi, ma maison n'est qu'à quelques pas de là. Je toque à la porte et ouvre, essuie mes chaussures sur le gros paillasson et souris en sentant la bonne odeur de fumé. Je fais la bise à mes parents qui sont là, mon père à table lisant les nouvelles du jour, ma mère touillant et retournant la viande dans son jus.
Nous discutons un peu, tranquillement, comme à chaque fois que je passe. La pluie, le beau temps, le travail, les outils, est-ce que je mange bien, est-ce que je trouve une femme, quand même à 35 ans il serait temps, la voisine a encore perdu un chevreau à cause des keltirs, il faudra réparer le grillage du voisin, il est trop vieux, ah tu t'en vas déjà, mais tu es sûr que tu ne veux pas manger un bout ?
Et comme à chaque fois, je mange un délicieux repas et en reprends deux fois.
En rentrant chez moi, le feu est presque éteint, je le ravive un peu, rajoute une bûche, et vais me coucher directement.



Le jour n'est pas encore levé, et déjà je vais travailler.
J'ai l'impression qu'il fait toujours plus froid.
En passant devant chez mes parents, je regarde machinalement aux fenêtres. Les lumières sont encore éteintes. Papa commence à avoir du mal à se lever tôt. Je souris en arrivant à la forge, saisis le tison et farfouille dans les cendres encore rouges de la veille. J'y enfourne quelques bûches et actionne quelques fois le soufflet. J'ôte ma veste et me dirige vers le crochet au mur où est suspendu mon tablier.
Je suis stoppé net. Un froid incroyable se glisse dans la forge sous la porte, réduisant la tailles de flammes dans le fourneau. Je suis au milieu de la pièce, ma veste à la main, les muscles paralysés, comme gelé sur place. La porte s'ouvre lentement, laissant apparaître à l'extérieur la neige au sol et sur les toits. Elle est noire...
L'Ombre glisse sur le sol, comme portée par ce vent glacial. Elle s'approche de moi. Je regarde rapidement alentour, haletant, suant malgré la température, cherchant des yeux un outil qui pourrait me servir d'arme.
Mais l'Ombre est déjà devant moi, à quelques centimètres de mon visage. La fixant, tremblant de tous mes membres, je n'ose plus respirer, les dents serrées.
Elle me fixe longuement, avant d'enfin parler. Elle parle et pourtant le son semble être dans ma tête. Ce n'est même pas une voix, c'est un râle qui résonne dans ma tête comme une scie frottant sur du métal.

Cette voix insupportable me traverse l'esprit, la chair, les os, et me dit des choses terribles.

Elle m'apprend que tuer n'est pas aussi mal qu'on a pu me le faire croire, tout dépend le but recherché.
Elle m'apprend que mes parents ne m'ont pas appris autant de choses qu'on a pu me le faire croire, puisque l'expérience personnelle est bien plus enrichissante.
Elle m'apprend que le mal n'est qu'une question de point de vue, puisqu'on peut très bien en vivre.
Elle m'apprend que je cherche quelque chose.
Elle m'apprend que ce que je cherche n'est pas ici.
Elle m'apprend que mes parents ne me servent plus à rien.
Elle m'apprend qu'Elle peut me servir...
Elle m'apprend que la richesse ultime est à ma portée.
Elle m'apprend qu'Elle possède cette richesse.

L'Ombre me dit de le suivre, et que ce n'est ni une question ni une proposition.
Je la suivrai.
J'atteindrai ce but ultime.
Je toucherai de mes mains ce Trésor tant recherché.



Ce que l'Ombre appelle "apprentissage" est plutôt efficace.
On apprend vite, dans ces conditions.
Je ne peux pas vraiment dire que je suis bien traité. Mais au moins je ne manque de rien.
Je n'ai pas de questions à poser.
Ça ne sert à rien, et la réponse fait toujours mal.
J'ai des compagnons. Étranges.
Ils semblent être là dans le même but que moi.
Nous cherchons ensemble.
L'Ombre nous guide.

[Xystrol]

[pour pas faire les choses comme tout le monde, je poste ma fiche APRES mon bg. Et toc.]

Nom : Kolp
Prénom : Bartek
Surnom : aucun pour l'instant
Age : 48
Sexe : M
Race : Nain

Métier : Forgeron / mercenaire
Compétences : Warsmith
Combat : masse à deux mains (quand j'en aurai une)
Magie : Le moins possible...
Métamorphoses : non

Alignement : Loyal neutre
Langues parlées : commun, nain

Description physique : petit (comme un nain), barbu (comme un nain), barbe blanche/blonde, peau halée par le soleil, regard perçant
Caractère : sceptique sur beaucoup de choses, soupçonneux
Autres : rien de spécial

Situation financière : moyenne/riche
Comportement social : vagabond
Type d’éducation reçue : violente, système de récompenses
Popularité et/ou influence : nécessaire au sein d'un groupe, donc respecté


Croyances :
Einhasad : Pas d'intérêt
Gran Kain : Connu, mais peu d'intérêt
Eva : Pas d'intérêt
Shilen : Pas d'intérêt
Sahya : Pas d'intérêt
Pa’agrio : Peu d'intérêt à par la maîtrise du feu
Maphr : Le seul et l'Unique. Et encore.

Relations extérieures :
Elfes : Ils paient bien, mais sont souvent imbus de leur personne.
Humains : Certains profitent des nains, d'autres se font facilement rouler. A traiter au cas par cas.
Kamaels : Ils n'achètent rien, ont tout leur matériel fourni. De piètres clients, et peu accueillants.
Nains : Respect évident entre Nains, sauf déshonorés.
Orques : Certains peuvent être fréquentables, mais le passé historique reste gravé dans la mémoire de tout Nain.
Sombres : A traiter au cas par cas, mais ils ne se font jamais arnaquer. Certains paient, d'autres non.

[Xystrol]

J'y suis. J'y suis et j'y reste.
Je me fais une place, à ma façon.

Certains semblent ne pas me remarquer. Tant pis, et tant mieux.
D'autres me remarquent, j'apparais comme ils le veulent à leurs yeux.
Je ne vais pas me démener pour si peu.

Et des prétentieux. Plein.
Des rois, des reines, des brutes, des sournois.
Certains peuvent être utiles, d'autres le sont.

On m'a mandaté.
Discrètement, on m'a demandé de faire des choses.
Rien de bien exceptionnel, mais j'ai des récompenses intéressantes.
Du matériel... Afin de parfaire ma technique et arriver plus rapidement à mes fins. A nos fins.
De l'espionnage... Tu parles.
Du blabla avec des grosses légumes qui se prennent pour des fortes têtes.
Des "informations" inutiles qui n'apportent rien à personne, des ragots dignes des bas-fonds de Giran.
Enfin je le fais parce que ce "marchand" me fait beaucoup penser à... l'Ombre.
De la grâce et de la fluidité dans ses gestes, de la discrétion...

Mais ça ne suffit pas. Il faut que je trouve autre chose.
Quelque chose de plus... consistant.
Plus proche de ce fameux Hardin.
Ou m'en rapprocher par des moyens détournés.
Rassembler des gens pour y parvenir.
Ce serait sournois.
Et long, complexe.
Je verrai bien ce qu'on me propose d'ici-là.

Se rendre utile, se faire apprécier.
Se rendre indispensable.

Garder des cartes dans sa manche...

[Xystrol]

Voilà trop longtemps que je traîne ici.
Mon but ne s'approche pas.
Je ne m'approche pas de mon but.
Il faudrait que j'obtienne de l'aide de quelqu'un.
Ou plutôt du soutien.
Un coup de pouce.
Un conseil.

J'y ai longtemps réfléchi.
J'y ai pensé, j'ai presque prié.
J'ai imaginé ce qui pourrait m'être utile.
Ce qu'on pourrait me donner.
Ce qui pourrait m'aider à accomplir ma tâche.

J'ai essayé auprès de personnes haut placées.
Haut gradées.
Mais elles sont bien inutiles à mes yeux.
Il me faut quelque chose de plus fort.
Le pouvoir est nécessaire.
La manipulation.

Les pouvoirs de ma cible sont bien trop puissants pour que ma hache seule en vienne à bout.
Mes compagnons se sont rendus à la même réflexion.

Il me faut de la puissance.
Le pouvoir de combattre le sien.

Et il semblerait que l'on m'ait entendu.
L'Ombre m'a parlé en rêve.
Ou plutôt, elle m'est apparue et a semblé parler.
Mais pas à moi exactement, c'est comme si elle parlait...
A mon esprit.

L'Ombre s'est adressée à moi sans passer par l'intermédiaire de mon corps.
Sans limitation.
Que je puisse user de la puissance nécessaire.
Ne pas me cantonner dans mon corps.
Ne pas me contenter de mes capacités.
Dépasser mes limites.
Maîtriser les arcanes.
Que mes bras ne soient pas mes armes.
Que je guide mes attaques.
Qu'elles se matérialisent.
Qu'elles apparaissent aux yeux des autres comme des spectres effrayants et puissants.
Que la puissance existe et soit mienne.

[Apprentissage de la sub-class Phantom Summoner]