[bgHumain] Aymeric De Menelas.

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Gali
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[bgHumain] Aymeric De Menelas.

Message par Gali » mar. 13 novembre 2012 à 12h44

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Nom : De Menelas.
Prénom : Aymeric.
Titre : Aucun.
Age : 29 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Humaine.
Spoiler:
Métier : Ancien soldat dans l'armée d'Aden.
Compétences :
  • Combat : Maniement de l'épée et du bouclier.
    Magie :
Métamorphoses : Aucune.

Alignement : Neutre bon.
Langue parlée : Commun.

Situation financière : Plutôt mauvaise.
Comportement social : Devenu plus introverti qu'auparavant.
Type d’éducation reçue : Fils de paysan.
Popularité et/ou influence : /
Pensée politique : /

Croyances : Prie pour Einhasad.

Relations extérieures : N'a pas d'aprioris.
Description physique :
  • Les cheveux noirs, la plupart du temps en bataille, des yeux sombre presque noirs, la barbe de quelques jours toujours présente, le menton en avant, Aymeric a tout pour ressembler à un "mauvais garçon". Il porte la plupart du temps son armure lourde, à l’affût du moindre signe de danger.
    Cet homme est considéré comme étant grand, du haut de son mètre quatre-vingt cinq. Sa musculature est développée pour pouvoir encaisser les coups au corps à corps. Après avoir passé dix ans au service de l'armée d'Aden, sa chair est marquée par cet investissement acharné.
Description morale :
  • Ayant passé plus de deux ans sous le commandement de l'ancienne membre de la Vindicte Ecarlate, Gali Nimah, Aymeric souhaiterait honorer sa mémoire en continuant ce qu'elle avait entreprit. Accompagné de ses quatre autres acolytes, il parcourt de ville en ville afin d'aider les personnes dans le besoin. Sa devise : Voler aux riches, pour donner aux pauvres.
    Malgré son côté rebelle vis à vis de la haute société, il reste quelqu'un d'honorable, de juste et de généreux. Il continue de prier la Sainte Mère, même s'il a l'impression qu'Elle l'a délaissé.
Dernière modification par Gali le mer. 27 mars 2013 à 13h43, modifié 2 fois.

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Re: [bgHumain] Aymeric De Menelas.

Message par Gali » dim. 18 novembre 2012 à 17h06

Chapitre IL'Âge de l'Innocence
Eté de l'an 25 - Floran
[ image externe ]
Dans un champ, non loin du comté de Floran, s'amusaient cinq garçons âgés pour la plupart d'entre-eux d'une dizaine d'années. Ils faisaient semblant de se battre avec des épées et boucliers en bois, proclamant tous les cinq les différentes villes qu'ils défendaient.

«  ─ Je suis Aymeric, Chevalier de la ville d'Aden. Mon courage et ma force m'aideront à vous vaincre !


Dit-il en pointant son arme sur chacun de ses camarades, se retenant de rire. Les quatre autres enfants l'encerclaient, se présentant à leur tour devant le petit chevalier.
Bercéus, Denyen, Elsior et Roméald.
Le soleil était au beau fixe, cette après-midi là. Il faisait une chaleur torride, les gamins transpiraient déjà avant même de commencer leur combat. Le temps était sec, presque irrespirable, aucune brise venait les apaiser. Elsior, le plus jeune d'entre-eux brandit son épée et vint se jeter sur celui qui se trouvait à sa droite. C'est alors que tous les cinq se mirent à jouter les uns les autres. Les épées en bois s'entrechoquaient de plus en plus vite. Roméald tomba le premier, imitant sa mort, se tenant la poitrine. Il resta allongé, profitant de ce moment de répit pour continuer à regarder ses amis. L'épée de Denyen vint se glisser sous le bras de Bercéus, celui-ci faisant le mort à son tour.
Profitant de l’inattention de Denyen, le plus jeune vint donner un léger coup au niveau de sa nuque, l'effleurant tout au plus, faisant mine de lui couper la tête. La victime fit une grimace de douleur, mimant le roulé-boulé de la caboche. Les deux autres, allongés au sol ne purent s'empêcher de rire.
Aymeric faisait face au dernier survivant, lui gratifiant d'un sourire provocateur. Mais avant même qu'ils puissent entamer le combat final, un homme vint les interrompre, criant au loin :

Aymeric ! Rentres ! J'ai besoin de toi à la maison !

Dans un soupire, le jeune homme posa son épée à terre, une moue de déception se lisait sur son visage. Il s'excusa auprès de ses copains, leur promettant de remettre cette bataille pour plus tard.

Aymeric courra pendant plusieurs secondes à toute jambe avant d'arriver à la hauteur de son paternel. Pour un paysan, il était imposant, dû à son acharnement au travail. Père et fils avaient la même tignasse noire.

Nous devons arroser nos plantations. Ce temps aride ne nous aide pas. Excuse moi si je t'ai interrompu lorsque tu jouais avec les autres. Mais... si nous n'arrivons pas à faire pousser correctement nos légumes, nous ne pourrons les vendre, tu comprends ? »

Aymeric acquiesça d'un hochement de tête. Il savait pertinemment que si ses parents n'arrivaient pas à vendre leur récolte ils seraient à la rue. La situation délicate que vivaient ses parents l'inquiétait, même à son âge. Il était encore bien trop jeune pour travailler et tout aussi jeune pour s'engager dans une quelconque armée. Malgré tout, il s'était promis de s'investir du mieux qu'il pouvait aux côtés de ses parents. Il pouvait labourer les champs, tout comme il pouvait récolter les légumes mûres. Depuis trois ans, les parents d'Aymeric travaillaient d'arrache-pied pour survivre à la précarité qui s'installaient très rapidement à Dion. Les impôts devenaient de plus en plus coûteux, le travail rémunéré se faisait rare et l'insécurité se faisait ressentir. C'est à cause de ce dernier point qu'ils avaient décidé de s’éloigner du village en s'installant à Floran, même si ce n'était guère sécurisé pour autant. Ils espéraient simplement protéger leur fils, lui donnant une enfance convenable et heureuse.

Les amis d'enfance d'Aymeric contribuaient à ce bonheur tant recherché. Cette bande de copain s'était formée depuis le jour où ils pouvaient se déplacer à quatre patte, faisant déjà la course sur les pavés de la ville. N'ayant pas eux la chance d'avoir de frère ou sœur, Aymeric les considérait comme tels, devenus inséparables. Comme tout gamin de cet âge, ils étaient connus pour faire ensemble les quatre cents coups, à chaque occasion qui se présentait. Piétiner les fleurs fraîchement plantées de la voisine, faire des grimaces aux personnes de la haute société qui se présentaient à Dion etc.
Mais sa plus grande ambition était de s'engager dans l'armée de Dion lorsqu'il serait assez âgé, tout comme ses quatre autres camarades.
Ils s'étaient tous les cinq promis de combattre aux côtés des uns des autres et de rendre fière leur famille.

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Re: [bgHumain] Aymeric De Menelas.

Message par Gali » dim. 18 novembre 2012 à 17h18

Chapitre IIEngagement
Printemps de l'an 41.
Arrivé à l'âge de seize ans, Aymeric prit la décision de se présenter au responsable de l'armée de Dion. Il n'avait pas préparer de discours, ni prit la peine d'énumérer ses qualités pour pouvoir faire bonne impression auprès du commandant. Non, il souhaitait ne pas se créer de stresse, partir en toute confiance à cet entretien. Malgré tout, il s'équipa d'une armure bas de gamme, acheté quelques mois auparavant au marché de Giran. Même si elle n'était de bonne qualité, il voulait montrer au responsable de l'armée qu'il était près à s'investir et s'engager pleinement dans les forces militaire de Dion. Toutes ses économies étaient passées dans cette armure.

Il embrassa ses parents avant de prendre le chemin menant à Dion et prit une sacoche où était fourré une gourde rempli d'eau et de quoi grignoter. Aymeric marcha environ pendant une heure avant d'arriver à destination. Le commandant lui avait indiqué quelques jours auparavant de se rendre dans la petite caserne situé au village, il ne pouvait la louper. En effet, lorsqu'il se rendit devant la fameuse bâtisse, une ribambelle de vieille épée et de bouclier étaient posés contre les murs. L'on pouvait entendre les épées s'entrechoquer derrière la caserne, sûrement des soldats qui s’entraînaient. Le jeune homme frappa par trois coups contre la porte d'entrée. Il n'approuva pas la moindre anxiété, il resta tout aussi calme et serein.
C'est le commandant en personne qui lui ouvra la porte de la caserne, lui gratifiant un sourire. D'un geste de la main, il l'invita à entrer et lui indiqua la première porte située à droite, son bureau.

«  ─ Je vous en prie Monsieur De Menelas, prenez place.

Dit-il en lui montrant la chaise placée devant son bureau. Tous deux s’essayèrent et se dévisagèrent l'un l'autre pendant quelques secondes avant que le commandant prit la parole à nouveau.

Je vois que vous êtes déjà en état de vous entraîner, c'est bien. Même si votre armure à l'air un peu médiocre.

A cette remarque, Aymeric ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Il avait passé des jours à travailler pour pouvoir payer cette armure. Il ne dit pas un mot et le laissa continuer.

Ne faites pas cette tête voyons, je vous taquine. Je sais très bien que vous êtes qu'un simple fils de paysan. J'admire d'ailleurs votre courage à vous engager dans nos rangs. J'aimerai simplement que vous ayez conscience de l'ampleur de votre engagement. Vous allez combattre au nom de notre ville, protéger ses habitants, quitte à y laisser votre vie. Vous comprenez ?

Je suis tout à fait conscient des risques. Je suis prêt à servir cette ville, quoi qu'il en coûte.

Très bien. Vous devez aussi savoir que vous aurez les équipements nécessaire à votre entraînement. Nous vous fournirons une armure un peu plus convenable et une épée. Sachez aussi...

Pardonnez moi mais... dit-il en coupant poliment le commandant, serait-il possible de bénéficier un bouclier en plus de l'épée ? Je me suis exercé à encaisser les coups.

Pourquoi pas oui, je n'y vois pas d'inconvénient au contraire. Donc, comme je le disais, vous serez aussi payé tous les mois d'un montant de 2500 adenas. La caserne ne prendra pas en charge votre logement, ni votre nourriture. Ces 2500 adenas seront vos gagne-pain, faites en bon usage. Une dernière chose... si vous le souhaitez, vous pouvez commencer votre entraînement dès maintenant avec mes hommes, derrière le bâtiment. Je dois encore voir des personnes pour le recrutement, je pense que vous les connaissez.

Les deux hommes se sourirent. Oui, il connaissait ces personnes, c'était ses amis d'enfance qui allaient aussi s'engager. Aymeric se leva et vint empoigner la main de son supérieur en le remerciant de le recruter dans son armée. Il sortit du bureau pour se diriger ensuite vers l'extérieur et alla rejoindre les hommes qui s’entraînaient.

C'est à ce moment là que le stresse monta, perdant un peu ses moyens. Allaient-ils l'accepter ? Ses jambes devinrent lourdes, traînant les pieds sur le chemin. Portant une armure assez chaude, des perles de sueurs coulèrent le long de ses tempes. Arrivé dans la cour, les soldats se stoppèrent accueillant Aymeric. L'un d'eux prit la parole :

Bonjour ! Tu es nouveau je suppose ? Viens, on va te montrer un peu l'endroit. »

L'homme qui l'invita était petit, à vue d’œil il ne dépassait pas le mètre soixante. La cour était spacieuse, des mannequins en coton et en bois étaient placés ça et là de façon à avoir assez d'espace entre chaque personne qui s’entraînait dessus. Une étagère, posée contre la façade sur laquelle étaient disposés des casques, épées, boucliers et arcs. Un puits se trouvait non-loin pour pouvoir s'abreuver à leur guise. Après avoir fait le tour de l'endroit, Aymeric et les hommes qui l'accompagnaient continuèrent de s’entraîner.

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Re: [bgHumain] Aymeric De Menelas.

Message par Gali » dim. 18 novembre 2012 à 17h58

Chapitre IIIViolente Romance
Astredoux de l'an 45
  • Partie 1 : Batailles
Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'une horde d'Ol Mahum avait prit d’assaut le château de Dion. Une grande partie des villageois décidèrent de quitter leur domicile pour un lieu plus sûr. En effet, l'armée dionnaise n'eut pas la force ni le nombre suffisant pour repousser l'attaque de ces créatures. Un groupe d'une vingtaine de soldat prirent la décision de rester non-loin du village et du château afin de guetter le moindre fait et geste des Ol Mahums. Ils gardaient espoir, priaient la Sainte Mère pour obtenir une quelconque aide. Aymeric, avec l'aide ses compagnons, montèrent un campement près de Floran. Ils essayèrent d'établir une stratégie d'attaque, mais ils gardèrent la raison en admettant que ce serait du suicide avec si peu d'homme. Ils mirent simplement un système de tour de garde pour garder un œil sur les alentours.

Après plusieurs semaines de labeur, la Vindicte Écarlate et la Mingol entendirent leur appel. Un élan de solidarité et de compassion plainaient au-dessus de leur tête. Très vite, les choses ce sont débloquées et les différentes armées sudistes s'organisèrent pour sauver la misérable ville qu'était devenue Dion. C'est alors que le 15 Astredoux de l'an 45, les sudistes unirent leur force et leur courage afin de libérer Dion des griffes des Mahums. Lors de cet affront, Aymeric fut intrigué par une certaine jeune femme qu'il n'avait qu'entraperçut auparavant. Il avait cru se souvenir de l'avoir vu dans le gîte de Dion. Mais était-ce vraiment elle ? Ce bout de femme, tenant fièrement son épée ainsi que son bouclier ?
Ses coups n'étaient pas parfait, mais elle avait cette confiance en elle qui étonnait le jeune homme. Même si il continuait de porter son attention sur les Ol Mahums, il gardait un œil sur cette demoiselle. L'union des sudistes portait ses fruits et les Ol Mahums tombaient par dizaine, certains prenant leur jambe à leur coup et fuirent. C'est lorsqu'ils arrivèrent au château délabré qu'ils découvrirent le corps inerte de Léon Hagstern, souverain de Dion. Chose plutôt ironique puisqu'à cet instant, sa fille Sybille Hagstern, portée disparue depuis plusieurs mois, fit son apparition et se proclama souveraine de Dion, succédant à son défunt père. Aymeric n'était pas dupe, bien au contraire. Il était évident qu'il faisait le lien entre cette mort tragique et le retour soudain de Sybille. Mais il ne pouvait en être sûr, il fallait simplement la laisser faire.

Après la libération de la ville, les villageois regagnèrent leur demeure et la reconstruction de Dion débutait. Aymeric, reconnaissant du geste de la Vindicte, décida de leur prêter mains fortes à son tour. Ayant eu vent du prochain châtiment écarlate, Aden devait être délaissé des mains, selon les rumeurs, corrompues du maréchal Di Lamia.
Dix jour plus tard, le 25 Astredoux de l'an 45, le jeune homme demeurait aux côtés des alliés de la Vindicte, prêts à prendre l'assaut sur le château. Une bataille sanglante se déroula dans l'enceinte de l'immense forteresse. Le son des épées qui s'entrechoquaient et les cris de douleur avaient pris la place du silence apaisant qui régnait d'habitude dans la citée. Cet assaut allait-il donner un goût amer aux adennois, visiblement étonnés de ce retournement de situation ? Aymeric faisait confiance à la Vindicte, il savait qu'ils avaient flairé une injustice.
Lors de la bataille, il avait de nouveau entraperçut la jeune femme de Dion. Cette fois-ci il en était sûr ; elle devait avoir un cœur en or. Pendant quelques secondes, Aymeric prit le temps de la regarder, de scruter son visage. Debout, l'épée ensanglantée, restant immobile sur ce champ de bataille, on aurait pu penser que cet homme était fou de rester les bras croisé, mais cela ne dura que quelques secondes. Elle avait les cheveux longs, noués en une queue de cheval pour ne pas être gêné pour combattre. Des yeux vert, un regard déterminé même en transperçant l'abdomen d'un soldat. Une poitrine généreuse, tout comme ses hanches, la rendant encore plus belle aux yeux d'Aymeric. Il devait la connaître, mais il fallait d'abord terminer ce combat.

Suite à la victoire de la Vindicte, il découvrit de ses propres yeux que c'était vrai ; le marachal Di Lamia était bel et bien un démon. Aden eut la chance d'être sous une belle étoile, tout particulièrement celle de la Vindicte. Les soldats se serrèrent la poigne, se félicitant mutuellement de ce triomphe. Aymeric s'avança vers la jeune femme, lui tendant la main à son tour, se présentant. Celle-ci fit de même :

« ─ Gali Nimah, contente d'avoir combattue à vos côtés. »

Ils échangèrent un sourire avant qu'Aymeric ne relâche sa main, la laissant partir. Son sourire resta figé pendant quelque seconde, savourant ce moment. Il connaissait son nom et il était prêt à la revoir.

  • Partie 2 : Aden.
Aymeric entra dans la caserne situé au nord-est de la ville. La première salle d’entraînement était spacieuse, lumineuse et reflétait la force de la Légion Éclatante. Cinq légionnaires s'exerçaient, mais au moment où la Capitaine passa le pied de la porte ils s'arrêtèrent pour la saluer. Gali fit un signe de tête en leur direction et se dirigea vers une salle d’entraînement plus petite, où personne ne pouvait la déranger. Aymeric la talonnait, la suivant comme son ombre. A peine entrée, la jeune femme débuta :

« ─ Bien, à ce que j'ai compris, vous souhaitez intégrer la Légion ? Qu'elles sont vos raisons ?

Je souhaite contribuer au bon fonctionnement et à la sécurité de la ville. Une sorte de concrétisation de la libération d'Aden.

C'est-à-dire ?

J'ai contribué à la libération de la citée. Je me suis battu aux côtés de la Vindicte et de ses alliés, Capitaine Nimah.

Mmh, c'est pour cela que j'ai la vague impression de vous connaître. Je me souviens maintenant, Aymeric, c'est cela ?

Il hocha la tête et ne put s'empêcher de sourire, ravi qu'elle se souvienne de lui. Depuis le combat au château, il n'avait d'yeux que pour elle, mais également pour la citée d'Aden. Il avait l'ambition d'intégrer sa Légion, de protéger cette ville.

En ce cas, je pense qu'il n'y aura pas de soucis quant à votre intégration, mais je dois quand même en référer à mon supérieur. Vous serez informé dans les jours à venir et commencerez votre entraînement dans la foulée.

Je vous remercie pour votre intéressement, Capitaine. Par ailleurs, j'aimerai vous informer que quatre de mes congénères viendront vers vous également, afin d'intégrer la Légion, tout comme moi.

La Capitaine acquiesça et vint serrer la main du futur légionnaire de la citée, le félicitant.

Quelques jours plus tard, Aymeric reçut comme promis la lettre d'approbation d'Angueran, l'invitant à se présenter à la caserne pour débuter son entraînement.
Depuis lors, il devint membre de l'armée d'Aden.

  • Partie 3 : Goddard.
(récit à la première personne)
Cela faisant maintenant plus de deux semaines que Goddard avait déclaré la guerre à la Vindicte et la Mingol. La ville est en effervescence, la forge reprend le rythme de l'Ancien Temps. Je crains malheureusement le pire pour notre citée et ses habitants. Que faire devant une armée aussi puissante que celle de Goddard ? Et nous le savons tous également que Schuttgart ne restera pas les bras croisés ; cette occasion est bien trop alléchante pour nous anéantir. Gali, devenue mon Commandant, reste sur ses gardes, attendant le bon moment pour pouvoir prendre l'assaut. C'est pourquoi, à ce moment même, je suis allongé sur mon lit à attendre, regardant le plafond pendant des heures.
La porte de la caserne s'ouvre dans un brouhaha, je l'entends depuis l'étage. Que se passe t-il...
Des voix, que j'arrive à reconnaître depuis ma chambre, résonnent dans la salle d’entraînement principale. Je descends deux à deux les marches des escaliers et me précipite dans la pièce où mes amis sont encerclés autour d'une personne à terre. Du sang immaculé coule à terre, l'homme gisant sur le sol. Je m'approche près de la victime et c'est à ce moment que mon cœur s'est arrêté pendant quelques secondes ; Elsior.
Le malheureux était complètement défiguré, le visage en sang. Une de ses jambes était en équerre, fracturée. L'atrocité de la scène me figea, je déglutis, n'arrivant pas à détacher mes yeux de son corps. Je remarquais alors sa bouche... On lui avait incisé de plusieurs centimètres le coin de ses lèvres, l'entaille remontant jusqu'à ses joues, comme si on lui avait fait un plus grand sourire. La porte d'entrée claqua une nouvelle fois ; Gali venait de faire son apparition, restant bouche-bouée devant ce massacre durant quelques secondes avant de prendre la parole.

« ─ Dites-moi que ce que je vois est irréel !

Elle s'avança de quelques pas vers le corps, poussant les personnes qui étaient sur son chemin.

Emmenez-le tout de suite à l'hospice des soins. Aymeric, dans mon bureau.

Je l'a suivis, tête baissée. Elle paraissait tellement en colère. Mais bordel, comment ais-je pu être aussi con et irresponsable ! Je savais très bien qu'ils manigançaient quelque chose derrière mon dos, mais je n'ai pas chercher plus loin.
Arrivés dans la pièce, elle ferma violemment la porte derrière moi. Pendant plus d'une minute, aucun mot ne sortit de sa bouche, faisant simplement les cents pas. Le bureau était partiellement illuminé de deux-trois bougie posées sur le secrétaire. Tout était parfaitement bien rangé, propre et chaleureux. C'est lorsqu'elle prit la parole que je sortis de mes pensées :

Comment as-tu pu, Aymeric... Ces quatre hommes sont sous TA responsabilité. Te rends-tu compte ce à quoi ils se sont échappés ? Ils ont tout simplement eu de la chance et ça ne se reproduira pas une seconde fois, parce que si ça se reproduit, ils seront morts.

Je suis sincèrement désolé, Gali. Je reconnais l’ampleur de ma connerie. Je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête... Je ne sais pas, je pensais qu'ils arriveraient à se débrouiller tout seul, à ne pas se faire prendre.

Elle s'approcha de moi, n'étant plus qu'à quelques centimètres de mon visage, je sentais son souffle haletant. Même si je suis plus robuste et plus grand qu'elle, en aucun cas elle n'avait peur de me faire face.

Je n'accepterai plus ce genre d'accident. J'espère que tu m'as bien comprise, Aymeric. La prochaine fois c'est la porte pour toi. Tu as mis en danger mes hommes et ça je n'acceptes pas. Tu seras suspendu de tes fonctions durant une semaine. Tu peux disposer.

Gali tourna les talons, se détachant de mon regard. Je ne dis pas un mot et sorti de la pièce. Elle a eu les mots juste pour me secouer, pour me remettre en question. J'ai amplement mérité ma sanction, mais je me sens tellement stupide de l'avoir autant déçu.

Quelques jours plus tard, Elsior sortit de l'hospice. Il était remis sur pied, sa fracture a pu être guérie, mais les cicatrices sur son visage seront gravées à tout jamais sur sa peau. En effet, en attaquant Elsior, un sort a ricoché, empêchant toutes cicatrices de guérir. Mes amis ne m'en ont pas voulu, me faisant comprendre que c'était entièrement de leur faute si ils ont fait cet écart. Mais au fond de moi, je sais que j'étais totalement responsable.

  • Partie 4 : Mise en garde
Le vent soufflait fortement ce soir là. Quelques flocons de neige venaient s'écraser sur les armures des légionnaires présents dans la forteresse. Ils portaient tous leur regard sur une seule personne, portant leur attention sur elle. La jeune femme prit la parole :

« ─ Messieurs. Je vous ai demander de me rejoindre dans ma forteresse afin de vous mettre en garde. La situation devenant délicate avec Sayuri et ses acolytes, je suis dans l'obligation de me cacher. Je ne fais pas ça pour fuir, mais pour vous protéger. C'est pourquoi je vous demanderai de faire de même, de vous faire discret, de ne plus jamais venir mettre les pieds à Aden, jamais. Vous avez servis vaillamment cette citée et j'en suis plus qu’honorée. Vous êtes devenus des frères pour moi et je n'accepterai pas que cette folle vous mettes la main dessus. Prenez soin de vous, de vos familles. Jamais je ne vous oublierai, merci.

Sur ces derniers mots, Gali fit un salue militaire devant ses hommes, la larme à l’œil. Instinctivement, les Légionnaires firent de même, signe de gratitude envers leur commandant. Elle s'approcha alors, venant serrer la main à chacun d'eux, leur disant au revoir une dernière fois. Lorsqu'elle arriva devant Aymeric, celui-ci vint chuchoter à l'oreille de la jeune femme :

Puis-je vous parler en privée ?

D'un signe de la tête elle accepta et lui fit signe de la suivre. Sans un mot, Aymeric la suivit comme son ombre. Ils entrèrent dans la salle commune de la forteresse.

Gali, je suis sincèrement désolé que vous devez en arriver là. Je m'inquiète pour vous, des affiches sont placardées dans la ville pour votre mise à mort. Je ne peux vous laisser seule.

Il s'approcha d'elle, leur corps n'étant plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Sans aucune hésitation, Aymeric passa sa main sur le visage de la jeune femme. Elle se laissa faire, ne disant pas un mot, fermant simplement les yeux. Elle plaqua sa main contre la sienne.

Je suis touchée par tes mots, Aymeric. Mais je n'ai pas le choix. Les mercenaires sont à ma recherche et je ne veux en aucun cas que tu mettes ta vie en danger pour moi.

Dans un élan de passion, il vint plaquer ses lèvres contre les siennes, la coupant dans sa phrase. Il ne pouvait pas laisser passer cette occasion, il savait que c'était peut être la dernière fois qu'il l'a voyait. A travers ce baiser doux et délicat, il voulait lui montrer combien il l'aimait. Leur corps étaient à présent coller l'un contre l'autre, Aymeric sentit que Gali tremblait dans ces bras et interrompit son baiser. Il la regarda dans les yeux pendant quelques secondes, passant ses doigts dans ses cheveux. Il se rendit compte que des larmes perlaient le long de ses joues.

Pourquoi pleurez-vous ?

Aymeric... Ce baiser que tu m'as donné était tout simplement fabuleux et je sais que c'était spontané de ta part. Tu ne m'as jamais laissé indifférente, mais quand je me suis engagée dans l'armée d'Aden, je me suis toujours promise de ne pas avoir d'enfant, ni de mari pour ne pas souffrir si ce genre de situation se produisait. Tu ne peux m'accompagner, je suis désolée...

Il baissa la tête et soupira.

J'aurai au moins essayer... Même si je connaissais déjà votre réponse. Je voulais simplement que vous sachiez à quel point je tenais à vous et à quel point vous avez changer ma vision de la vie. Vous avez fait de moi un homme bon et je vous en remercie.

Gali se mit sur la pointe des pieds et vint déposer un dernier baiser sur les lèvres de son admirateur secret. Elle passa sa main derrière sa nuque, le regardant dans les yeux.

C'est moi qui te remercie, d'avoir été fidèle et d'avoir cru en moi pendant tout ce temps. Jamais je n'oublierai ce geste.

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Re: [bgHumain] Aymeric De Menelas.

Message par Gali » mer. 27 mars 2013 à 13h44

Chapitre IVPrésent (récit à la première personne)
Cela fait maintenant plus de deux ans que ma douce Gali nous a quitté. Malgré tout ce temps, je suis encore affecté de cette perte, qui m'a laissé un certain goût amer. Elle voulait simplement aider Aden, la libérer de cette sorcière. On a abusé de sa gentillesse et de sa confiance, on l'a trahi purement et simplement.
Est-ce que c'est ce que voulait Einhasad ? Une telle cruauté ? Je continue à prier ma déesse, mais je reste sceptique sur sa décision. Dans mes prières je demande constamment des réponses à ces questions qui persistent.

Je me retrouvais assis devant le feu de bois. Regardant les flammes crépiter, je pensais à elle, je ne pouvais me l'en empêcher. Mes quatre acolytes roupillaient dans les tentes que nous avions monter il y a quelques mois de cela. Notre campement se situait près du village de Floran, à l'abri des regards indiscrets. Depuis le décès de notre ancienne commandante, nous avons entreprit d'aider les pauvres, en leur apportant régulièrement de quoi vivre. Que ce soit du gibier, des couvertures, des vêtements. Roméald, l'archer du groupe, se rend fréquemment au village des chasseurs, ramenant de la forêt des miroirs diverses gibiers. Depuis tout petit, Denyen possède un don pour la couture. Il n'en est pas vraiment fier, trouvant que cette capacité est plutôt approprié aux femmes. Bérceus, quand à lui, est considéré comme le gros bras de la bande. Lors de deux après-midi par semaine, il se rend chez les villageois pour les aider dans leur tâche. Couper du bois, construire des bâtisses, labourer les champs... Elsior, de son côté, prend plaisir à faire les poches des plus riches, redistribuant ses gains aux plus démunis. Pour ma part, vivant désormais en forêt, j'ai su développer des techniques de médecine douce grâce aux plantes qui m’entourent. Fouinant dans les bibliothèques en ville, et m'exerçant sur les animaux, je maîtrise de mieux en mieux la phytothérapie.

Malgré la proximité que nous entretenons avec les villageois, nous leur demandons de ne pas ébruiter nos intentions, de ne pas chercher notre campement et nous cachons du mieux que nous le pouvons nos visages. Les seuls personnes qui ont pu apercevoir nos visages gardent le secret, par respect de nos actes. Cela fait maintenant deux ans que nous aidons du mieux que nous le pouvons ces pauvres, ces sans-abri qui errent dans les bas-quartiers, ces gamins qui meurent de faim et de froid et ces femmes qui se font battre par leur maris indignent. Cette haine que j'ai pu éprouvé après la mort de notre commandant s'est transformé en espoir, en compassion, en amour.

Mes frères et moi-même espérons qu'un jour, nous puissions répandre le même espoir que Gali a pu faire en Aden.

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