Nom : Dubois
Prénom : Cadaras
Age : 115ans
Sexe : Masculin
Race : Nain
Classe : Warsmith
Croyances : Maphr
Langues parlées : Nain et commun
Description :
Taille moyenne et forte corpulence, ce nain tient plus de la barrique que du roseau.
Une haleine chargée presque en permanence.
Les avants bras, les mains et son visage portent de nombreuses traces de graves brûlures.
Un marteau toujours accroché à sa ceinture.
Comportement :
Peu loquace, tendra à fuir la discussion, sauf avec d’éventuels clients, pour négocier les prix.
Solitaire, faisant souvent la tête, têtu mais surtout… alcoolique.
Bref, pas le gars qu’on invite pour mettre de l’ambiance.
-----Prénom : Cadaras
Age : 115ans
Sexe : Masculin
Race : Nain
Classe : Warsmith
Croyances : Maphr
Langues parlées : Nain et commun
Description :
Taille moyenne et forte corpulence, ce nain tient plus de la barrique que du roseau.
Une haleine chargée presque en permanence.
Les avants bras, les mains et son visage portent de nombreuses traces de graves brûlures.
Un marteau toujours accroché à sa ceinture.
Comportement :
Peu loquace, tendra à fuir la discussion, sauf avec d’éventuels clients, pour négocier les prix.
Solitaire, faisant souvent la tête, têtu mais surtout… alcoolique.
Bref, pas le gars qu’on invite pour mettre de l’ambiance.
Cadaras était un jeune apprenti forgeron plein d’avenir quand ses parents furent massacrés lors d’un raid orc alors qu’ils rentraient du marché de Schuttgart. De cet épisode douloureux de sa vie, il garde une haine des orcs, qui, s’il ne la montre pas ouvertement, n’en reste pas moins très tenace. Le forgeron Poindanel, qui connaissait bien son père, l’a pris sous son aile et lui a offert une place auprès de la chaleur d’un foyer, ce qui était fort louable de sa part vu la brochette d’enfants qu’il avait déjà engendré...
Malgré la bienveillance de sa famille d’accueil, Cadaras s’enferma dans un silence qu’il ne rompait que pour répondre aux questions qui lui étaient posées. Une peur irrationnelle lui nouait les entrailles lorsqu’il n’était plus seul. Plus il y avait de monde autour de lui, plus sa peur s’intensifiait. Son premier repas en compagnie du forgeron et de sa famille fut un calvaire. Livide, éprouvant des difficultés à respirer, il ne put avaler une seule bouchée. Après deux jours sans manger et sans dormir, madame Poindanel le conduisit au temple pour être examiné par les prêtres. Ceux-ci réussirent à mettre un nom sur les symptômes, agoraphobie. Mais ils ne pouvaient rien y faire.
Il fut alors décidé que Cadaras mangerait et dormirait à part. Pendant que les enfants jouaient ensemble dans la maison, il montait dans le grenier et restait prostré dans son lit, caché sous sa couverture. Ils avaient bien essayé de l’inviter à jouer avec eux au début, puis de se jouer de lui ensuite. Mais devant sa passivité, ils avaient fini par se lasser. Ses nuits étaient peuplés de cauchemars où des orcs terrifiants le poursuivaient dans la neige après avoir massacré ses parents. Il se réveillait en hurlant quand le fer des monstres tranchait sa chair.
Son comportement restait le même à l’extérieur de la maison. Il recherchait la solitude, évitant les endroits trop peuplés. Son quotidien pendant les quelques années qui suivirent se résumèrent à s’asseoir au fond du temple pendant les leçons, sortant après tout les autres jeunes pour se rendre par des chemins détournés à la forge du village plutôt se battre à coup de gourdin en bois ou de boules de neige. La forge était devenue son refuge. Son esprit entièrement tourné vers son travail, il parvenait à oublier sa peur. Il y passait des heures à aider et à s’entraîner, sous le sourire approbateur de ses pairs.
Le feu et le fer étaient ses uniques compagnons. Le feu purificateur, libérateur. Sous son action, il pouvait extraire le fer de la roche. Les scories éliminées, le métal en fusion était changé par alchimie en bon acier. Le fer de l’enclume et du marteau. Entre les deux, l’acier prenait forme coup après coup. A être martelé avec habilité, l’acier se feuilletait, donnant ainsi souplesse aux pièces à venir. Lames, droites, courbes, pointes, pour trancher ou empaler ces maudites peaux vertes. Plastrons, heaumes, boucliers, dont la souplesse permettait d’absorber en partie les coups de ces brutes épaisses et dégénérées…
Doué et dur à la peine. Tels étaient les mots des forgerons à propos de Cadaras. Il aurait pu devenir un maître forgeron. Mais sa peur et la haine qui le tenaillait l’on conduit à boire plus que de raison. Les nains sont connus pour tenir l’alcool, mais ils ont aussi leur limite.
La forge venait d’honorer une grosse commande. Pour fêter cela après une longue semaine de travail, le maître forgeron avait organisé une fête, bien arrosée. C’est ce soir là que l’apprenti forgeron trouva l’oubli dans l’ivresse. Plus d’angoisse, plus de cauchemar, mais une nuit sans rêve et un sacré mal de tête le matin. Il se mit à boire le soir, des litres et des litres de bières, fréquentant avec assiduité la taverne du village, cherchant l'ivresse salvatrice. Il en ressortait quand le patron ne voulait plus le servir ou qu’il n’avait plus d’adenas en poche.
Puis il se mit à boire aussi en journée, allant jusqu’à voler de l’argent à ceux qui l’avaient accueilli pour s’acheter de quoi satisfaire sa soif grandissante. Seulement, la forge n’est pas compatible une consommation immodérée d’alcool. La qualité de son travail baissait aussi vite que ne montait sa dépendance. Il se blessait et se brulait régulièrement. Deux fois, ses maîtres lui firent jurer de se remettre dans le droit chemin. Il tenait quelques jours avant de sombrer de nouveau. Il n’eut pas de troisième chance…
C’était une journée particulière. Après plusieurs semaines de travail, la forge allait livrer une commande importante à Schuttgart. Il ne restait que quelques broutilles à réaliser. Cadaras arriva pour prendre son service, plein comme une barrique. Il devait travailler pour l’occasion avec un autre apprenti aux soufflets, dans les étages de la forge. Le geste lent et maladroit, il s’exécuta de son mieux jusqu’à ce que l’ivresse lui fasse perdre l’équilibre. Il tomba de tout son long, entraînant avec lui son compagnon d’infortune. Sous le poids des deux corps, la balustrade de protection vola en éclat et les deux jeunes nains tombèrent à l’étage du dessous, dans le feu de la forge.
De celui qui tomba dessous, les forgerons ne tirèrent des flammes qu’un cadavre calciné. Cadaras avait été sorti le premier, à moitié mort et gravement brulé sur tout le corps. Il fut soigné au temple de Maphr où il resta de long mois.
Quand enfin, il put se tenir debout, les sages du village le convoquèrent. Pour son comportement irresponsable, pour l’accident qu’il avait provoqué, pour le nain qu’il avait entraîné dans la mort, Cadaras fut banni à jamais du village. Depuis, il ère comme une âme en peine. Allant de ville en ville, gagnant juste de quoi acheter la bière qu’il ingurgite jusqu’à tomber ivre mort par terre chaque soir…