Aden, la Cité d'Albâtre.
« Des murs d’albâtre s’élançaient de part et d’autre, se courbant en différents endroits pour former des arcs ornés de pierres précieuses et couverts de sculptures à la gloire d’antiques souverains. Une fresque aux reflets bleu sombre retraçant les anciens jours tournait autour de ces murailles, mémoire d’un triomphe et d’une hégémonie éternelle. Taillés dans le corps de garde, deux aigles aux yeux de jade protégeaient l’entrée ; leurs ailes, déployées, rappelaient aux arrivants qu’ils devaient demeurer prudents. Plus haut, des étendards, placés au sommet de grandes tours, défiaient les zéphyrs et les aquilons ; les vents caressaient leurs longues bannières, d'où l’oiseau des césars regardait passer la foule et le temps. »
Aden fut jusqu'en 947 la capitale de l'Empire. Pendant près de six siècles, cette ville à l’architecture exceptionnelle façonna le monde comme l'orfèvre travaille la pierre rare. En tout lieu, des fontaines, des académies, des théâtres, des églises, des manufactures, des écoles. D’immenses routes sillonnaient le territoire. Elles caressaient les rivières sur des ponts de pierre, célébraient les fleuves sur des monuments ciselés dans le marbre. Mais surtout, dans les terres connues qui n'avaient jusqu'alors entendu que le bruit de la guerre, elle substitua un empire assurant une paix perpétuelle. Immense bienfait, qui permit pour plusieurs vies d'hommes, des rives de la Mer du Sud aux glaciers d’Hindemith, la floraison d’une civilisation éclatante.
Mais avant de devenir une superpuissance au IVe siècle, la Cité fut d'abord affranchie du règne des Barbares et de l'arbitraire par les héros de l'an 10, notamment son ancien général Zaraki et le chevalier Guilhabert. Le peuple d'Aden, très attaché aux « mœurs des anciens », c'est-à-dire la tradition et la mémoire, les honorent encore aujourd'hui dans le panthéon impérial, aux côtés d'antiques grands souverains tels Iann de Rune, Anguerran Archibald, Adalbert de Montault ou encore Aurélien. Leurs représentations remplissent les fresques sur les murs de la Cité et inspirent nombre de statues dans les jardins du Palais.
Dans les premiers siècles après la catastrophe, très influencé par l'Académie et plus encore par le savoir des Anciens, le royaume d'Aden s'épanouit dans l'ombre de la civilisation astérienne. Tandis que la Cité luttait pour sa survie dans les terres non civilisées par les Astériens, elle s'employa à attirer toujours plus de savants, de mages, de scientifiques. Cette course au savoir lui permit d'accumuler toutes les connaissances de la Cité-mère, de sorte que lorsque cette dernière s'effondra en 349, tous les hommes de science qu'elle abritait se précipitèrent vers Aden. Aujourd'hui encore, elle accueille la plus grande bibliothèque du monde connu.
En 510, lorsque le Royaume en eut fini de combattre les puissances héritières du monde astérien, Aurélien, maître de tout le continent, proclama l'Empire depuis les marches du Palais. Son nom reste dans la postérité comme marquant la naissance d'une dynastie qui présiderait pour plusieurs siècles à la destinée des peuples libres.
Jusqu'en 872. L'empire fut alors déchiré par les ambitions de deux branches cadettes, attirées par la vacance du trône. L'adenois Varen affronta le nordique Aulus dans une lutte qui aboutit, après 14 ans de guerre civile, à une quasi égalité scellée par le Traité de la Tour d'Ivoire. À partir de cette date, les hordes de l'Ire Bestiale, ragaillardies par la vacance des postes défensifs, firent irruption dans l'espace adenois. Varen, dernier véritable empereur d'Aden, fut tué dans une campagne contre les Mahums en 906 sans n'avoir jamais pu siéger dans la capitale. Son fils, Anastase II, entouré d'ennemis et mal conseillé, sombra dans la folie et, s'abandonnant dans des passions interdites, disparut en 946, un an avant la prise d'Aden par les Sel-Mahums.
Gouvernement.
Territoire occupé par l'Îre Bestiale depuis 947.
Les habitants de la ville et du territoire sont les Adenois & Adenoises.
— 85 % 
— 7 %
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Sur un total d'environ 900 000 habitants,
dont 350 000 personnes intra-muros.
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dont 350 000 personnes intra-muros.
Climat.
Continental. — il se caractérise par des étés chauds et orageux et des hivers froids et plutôt secs.
Culte.La religion d'empire étant Einhasad, seul son culte est célébré. Tous les autres cultes se pratiquent à l'intérieur du foyer. Les adeptes de Grand Kain, sont évidemment pourchassés par l'Église et les autorités impériales.
Pratiques alternatives minoritaires. — Léviathan [+], Mère-Nature [+] et les Astres [+].
Carte.
Pratiques alternatives minoritaires. — Léviathan [+], Mère-Nature [+] et les Astres [+].
Carte.
Texte, mise en page : Valens
Mise en page inspirée de Lili
Mise en page inspirée de Lili