[BG Métisse] Leofrith

[Mattou]

Nom : Romi
Prénom : Leofrith
Surnom : Leo
Age : 84ans
Sexe : Masculin
Race : Métisse Humain/Elfe

Métier : Guérisseur, Visionnaire, Bénisseur, Gérant de l'hôpital d'Oren.

Compétences :

• Combat : Épée et bouclier

• Magie : Soins, bénédictions magiques, élément du feu.

Métamorphose : /

Description physique : Jeune homme d’un mètre quatre-vingt, pour cent-dix kilos. Un corps entretenu, tout en muscles, et visiblement en cours d'évolution encore. Les cheveux mi-long, coiffés un peu en vrac, châtain foncé. Son teint est semblable à celui d’un elfe, ce qui souligne son métissage sans laisser place aux doutes. C’est d’ailleurs le seul trait dont il a hérité.

Il possède une barbe et une moustache, tellement bien taillée qu’on en dirait presque qu’il la coiffe chaque jour, un peu plus longue et fournie qu'il y a quelques années. Ses yeux sont ce que l’ont pourrait qualifié de vairons, si l’un n’était pas si étrange. En effet, l’un est gris, l’autre est complètement vert pâle, rappelant la couleur des fées, ne laissant plus aucune différence entre l’iris et le reste. Il porte parfois des lunettes, l'âge que voulez-vous...

Il possède de nombreux bracelets de cuir ornés de pendentifs en l’honneur d’Einhasad. Un plus récent à rejoint les autres, visiblement en rapport avec l'élément du feu. Son bras gauche semble moins mobile que le droit, comme si une ancienne blessure en avait diminué sa fonction. Autour de son cou, une chaîne en or, retenant une bague sertie d'une pierre rouge. A son annulaire droit, une autre bague de très bonne facture.

Caractère : Bien moins souriant qu'auparavant, il semble avoir un air bien plus sévère. Moins jovial de prime abord, ceux qui le connaissent, savent parfaitement que sa capacité à faire passer les autres avant lui même est toujours présente néanmoins. Il a visiblement beaucoup moins sa langue dans sa poche, et semble bien moins frileux à l'idée de rentrer dans le lard de son interlocuteur s'il le faut.

Autres : Lorsque le temps est mauvais, on peut le voir boiter, comme si la pluie réveillait une vieille douleur. La vue des fées semble l'incommoder à la longue.

Alignement : Neutre bon.

Langues parlées : Elfique et Commun.

Situation financière : Riche.

Comportement social : Malgré une éducation stricte, il n’en montre pas forcément de trace en dehors du travail, détachant les obligations du plaisir de tout les jours.

Type d’éducation reçue : Strict et Religieuse.

Croyances :

• Einhasad : Priée.
  Gran Kain : S'en méfie.
  Eva : Respectée.
  Shilen : S’en méfie.
  Sahya : Respectée.
  Pa’agrio : Respecté.
  Maphr : Respecté.

Relations extérieures :
L’un des préceptes principaux de la Déesse étant la tolérance, suivit du respect, il a, au fil des années, appris à considérer chacune des races. Pour lui, chacune d’elles méritent soins, bénédictions et protection contre les démons.

[Mattou]

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Conte d’un possédé.

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« Un petit être rien qu’à moi ! »

Né dans l’année du traité de la Tour d’Ivoire, en 886, dans le doux village d’Althena, le petit Leofrith n’avait rien d’exceptionnel. Issu d'un couple, dont les âmes étaient unies par le mariage depuis de très nombreuses années déjà, et qui avait tout ce dont il pouvait rêver. Une maison, un travail, et à présent, un fils. Le père, faisait parti du rare petit pourcentage d’elfe à vivre de façon constante sur l’île. La mère, y était née, et y avait passé toute sa vie. Il avait un poste dans la garde de la Cité, et elle, était une pâtissière dont les talents étaient reconnu depuis le temps.

« A moi ! »

Ils avaient tardé à ce décider. Bébé, pas bébé... ? Non pas que l’idée leur déplaisait, mais Alwin, le père, redoutait qu’une nouvelle guerre les sépare prématurément. Il était difficile pour lui de s’imaginer abandonner sa famille. Ses arguments se tenaient, et Eysa, la mère, s’était fait à l’idée et avait cessé d’insister depuis un moment. Elle ne lui en tenait pas rigueur pour autant. Mais un jour, il changea subitement d’avis. Il voulait connaitre ça, la paternité. Au diable les guerres, son enfant et sa femme serait une motivation pour en sortir vivant s’il venait a y être confronter. A peine quelques mois après avoir décidé qu’ils auraient un enfant, elle tomba enceinte, comme si la Déesse avait décrété qu’ils avaient assez attendu déjà.

« Rien qu’à moi ! »

Cela dit, le petit bout avait su se faire désirer ! Né avec deux et interminables semaines de retard ! Une épreuve pour Eysa, mais qui ne regretta rien, et oublia toutes les souffrances une fois qu’elle eu son fils dans les bras. Le nom avait été choisis en amont, tout était parfait ! Rien ne semblait pouvoir ternir ce beau tableau. Si ce n’est...

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« Etes vous certain que c’est bon nom ?! C’est un rituel déjà dangereux, alors pour un enfant, je n’imagine même pas ! Vous devriez être sûr de vous avant que l’on ne commence ! »

« Nous avons laissé traîné durant des années ! Des années de recherches, d’expérience ! Nous sommes sûrs ! Sauvez notre fils, par pitié ! »

Le visionnaire se tenait devant le couple, quelque peu perplexe. L’histoire était folle. Depuis qu’il exerçait, il n’avait jamais connu de cas de possession d’enfant. Oh bien sûr, il devait y en avoir eu oui ! Mais lui n’y avait encore jamais été confronté. Il concéda à faire confiance à ses deux inconnus, et se prépara au rituel. Le nom fut écrit, par peur d’être prononcé, et fut donné au visionnaire. Après une préparation minutieuse, le rituel pouvait avoir lieu.

Comme chacun aurait pu l’imaginer, l’exorcisme fut d’une douleur atroce pour Leofrith, alors âgé de seulement 15ans. Briser le lien entre un démon et son ôte n’était pas chose aisé, et les cinq années que ce dernier avait passé dans le corps de l’enfant avait sans doute d’autant plus renforcé ce dernier. Les hurlements de leur fils étaient insoutenable pour le couple, qui assistait, impuissant à la scène. La mère pleurait à chaudes larmes, implorant Einhasad de leur venir en aide. Le père lui, essayait de se montrer plus fort qu’il ne l’était, afin de ne pas plus accabler de chagrin sa femme. Le temps leur parut filer au ralenti... Les minutes parurent des heures... Finalement, un nom fut prononcé à voix haute. Shaan’Jaras Ubus. Puis le silence revient, brutalement. En suspend, le souffle coupé, les parents attendaient le verdict. Le visionnaire, épuisé rendit compte de la situation. Une longue discussion s’installa avant qu’il ne les quitte.

Il avait échappé à la mort de justesse, ce petit être... Mais à quel prix ? Une année durant, il fut plongé dans un profond coma, comme si son corps avait ce besoin vital d’être déconnecté du monde pour se remettre. Durant ce temps, Eysa cessa de travailler pour rester auprès de son fils, et s’assurer que son état ne s’aggrave pas. Au terme d’une attente interminable, il finit par se réveiller. Perdu. Ça oui, il l’était ! Comme il était parfois possible de le voir après ce genre de rituel, il présenta une légère amnésie. Il n’avait plus aucun souvenir de ses années sous le joug du démon, et après tout, c’était peut-être mieux ainsi. Par contre, il n’avait rien oublié de la douleur qui en avait découlé. De ce partage de corps, il en garda un ultime souvenir physique. Son œil droit était dorénavant entièrement noir, comme si le démon avait voulu laisser la marque de son passage, et assoir malgré tout sa puissance. Si pour beaucoup, cela aurait pu être un frein pour le futur, lui, décida d’en faire une force, un but, un rêve. Visionnaire.

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C’est avec le soutien indéfectible de ses parents, qu’il entra à l’Académie pour y faire son apprentissage. Académicien durant sept années, il se dirigea sans grande surprise vers la Division des Visionnaires. Sa motivation l’éleva parmi les meilleurs de sa promotion. Assidu, minutieux, déterminé, il ne rata pas un jour de cours. Même malade comme un chien, il était présent, quitte à s’enfoncer un mouchoir dans les narines afin d’être tranquille pour la journée. A la fin de ses études, il décida de ne pas remplir son sacerdoce, ne souhaitant pas spécialement faire partie du clergé pour l’instant. Il n’en fut pas moins reconnu par l’Eglise, et ses connaissances dans le domaine des démons n’étaient plus à prouver.

Les années suivantes furent plutôt tranquilles. En plus de ses compétences de visionnaire, il décida de se spécialiser dans les soins et bénédictions magique. De nouvelles longues années d’études, mais cela ne semblait pas le déranger plus que ça, au contraire. Il semblait avoir soif de connaissance ! C’est finalement à Giran qu’il posa ses valises d’adulte, après avoir assisté au sermon du Cardinal Antinéas, en l’an 947. Si Aden était tombé, les autres Cités ne tarderaient sans doute pas à suivre... Il offrit ses services de guérisseur dans la ville, jusqu’à cette funeste année 957.

Il était présent lors de la chute de Giran... Présent à l’arrière, auprès des blessés, il ne pu que faire de son mieux pour aider à réduire les pertes Humaines. Pourtant, lui même fut blessé à deux reprises en allant vers le front pour aider au rapatriement des blessés. Ce n'est que bien trop tardivement, après avoir dû fuir la Cité en urgence, qu’il s’occupa de ses propres plaies, héritant de légères séquelles plus tard.

Durant sa convalescence, il ne pu s’empêche de se demander ‘’Et si j’avais pu être plus utile encore ‘’ ?. Même s’il savait ses soins indispensable dans pareil moment, il fit le triste constat qu’il n’aurait pas fais long feu s’il avait été continuellement plus proche de l’ennemi. Il n’avait personne sur qui compter pour sa sécurité, personne sur qui se reposer en cas de besoin. Cette fuite en arrière pouvait-elle être annonciatrice de changement ? Qu’il en soit ainsi ! Quand son corps le lui autorisa, il commença un entrainement drastique, forgeant son corps pour perdre son apparence de mage chétif et maigrichon. Il améliora ses compétences avec une lame simple, son bras touché durant la bataille de Giran ne lui permettant pas encore le maniement d’une autre arme de ce côté. Il en bava pendant neuf longues années, mais les résultats étaient présent.

Ne lui restait plus qu’à se remettre en selle...

[Mattou]

L’homme est entraîné par son esprit à des souffrances qui sont bien au-dessus de sa condition.

« Doucement ! J’ai mal au bras... »

Le bruit du coup contre le bouclier lui sembla résonner dans tout le continent, tant les vibrations vrombirent jusque dans son crâne. L’homme en recula, manquant de perdre l’équilibre, son bras résistant difficilement à l’assaut de l’orcesse.

« Si je vois ton point faible, l’ennemi le verra ! »

Le coup suivant fut encore plus violent. Son épaule ne parvint pas à encaisser, et l’homme valdingua plus loin, au sol, pestant de douleur. Il tenta de se souvenir quand est-ce qu’il avait été assez con pour accepter cet entrainement, se relevant difficilement. La réponse lui revint assez brutalement, quand il dû parer un nouveau coup, qui le fit chuter de nouveau. Oui, évidemment, il n’avait pas accepté, il n’avait tout simplement pas eu le choix.

Elle le poussa dans ses retranchements jusqu’à ce qu’une petite vague de rage s’empare de lui, lassé de toujours se retrouver les fesses par terre. Ses appuis sur ses jambes se firent plus nets, plus solides, et il commença petit à petit, à comprendre l’intérêt de bien s’ancrer dans le sol lors de sa position de défense. Plus les coups se faisaient, et plus la douleur dans son bras devenait atroce. L’orcesse n’avait aucune pitié, et de toute façon, elle n’était pas là pour ça. C’est avec une certaine satisfaction qu’elle accueilli le petit élan de confiance du Visionnaire, et quand il ne pu plus tenir, elle lui accorda le repos, pour cette fois...

« Arrêtes d’avoir peur bordel ! »

Tenant son bouclier devant lui comme un con, se cachant le haut du corps derrière, à semi recroquevillé sur lui même, il sentait les attaques, oppressantes, de cette abeille aux dimensions disproportionnés aux siennes. Incapable de bouger, il faisait simplement de son mieux pour ne pas se faire toucher, encaissant les coups en tremblant.

« Défends toi putain ! Imagines qu’elle veut tuer Elia ! »

Après ses mots, dans un élan de courage, il leva son épée, et frappa son assaillante maladroitement. Fort heureusement pour lui, cette dernière n’étant pas très résistante, il parvint à la mettre à terre en seulement un coup à l’abdomen. Surpris, et un peu fier malgré le fait qu’il ai hurlé comme une fillette juste avant, il regarda l’orcesse qui souriait doucement, puis son ennemi au sol.

« Bah voilà ! Allez, recommence ! Bouclier bien haut ! »

Il leva son bouclier, le serra un peu plus fermement, puis choisit sa prochaine cible. Une fois à porter, il poussa la bête avec sa rondache pour l’éloigner un peu et mettre une distance de sécurité entre eux, puis il porta un coup fatal à la gorge, toujours un rien maladroitement. Que dire de cet entraînement ? Finalement, heureusement que les épées, ça coupe...

« Bien. Montre-moi. Ne t’inquiètes pas, je saurais encaisser. »

L’entrainement avec Eliadus n’avait rien de comparable avec celui de Nuzä. Il se tenait devant lui, en position de défense, le plat de son épée frappant son bouclier pour inciter Léo à faire un enchainement de coups. Les premiers échangent furent presque ridicule, et le Préfet n’eut aucun mal à encaisser. A peine eut-il bouger sur ses pieds d’ailleurs.

« Un peu de nerfs ! »

Le ton était strict, militaire, on sentait la retranscription de ce qu’il avait lui-même, subit, et continuait de vivre encore aujourd’hui de part son statu. Que ce soit avec lui, ou l’orcesse, un mot revenait sans cesse... Défendre. Il devait apprendre à se défendre. Il avait la force, mais était incapable de savoir comment s’en servir. Il frappa une nouvelle fois.

« Encore. Mieux que ça. »

Il serra les dents, puis resserra l’emprise sur le pommeau de son épée. Un nouvel enchainement de coups se fit, plus fluide, plus naturel. Le mage guerrier encaissa sans broncher. Le geste était là, mais il manquait l’effort.

« Mieux que ça. »

Un rien énervé de ne savoir satisfaire son interlocuteur, il fit danser une dernière fois son épée, avec cette fois-ci, souplesse et force.

« Parfait ! Comment tu te sens d’avoir réussi ? »

« Je... Fier... Un peu plus fort... »

Le préfet souri un peu. C’était les mots qu’il voulait entendre. Il tentait de se montrer bienveillant, même si de part son attitude, il signifiait clairement qu’il n’était pas question de mélanger entraînement et plaisir. S’en suivis un exercice bien plus calme, où il était nécessaire au Visionnaire de reproduire les mouvements de démonstration. Ce soir là, il ne parvint qu’une seule fois à les réexécuter convenablement sur l’ensemble. Eliadus n’insista pas de trop, et il fut convenu qu’il s’entrainerait ainsi, plusieurs fois par semaine. Un coup à l’épée, la fois suivante au bouclier, et ainsi de suite. Et ce n’est pas le fait d’avoir ronchonné et de s’être plaint d’avoir mal partout, qui fût une excuse suffisante pour y échapper.

Enchaîner les entrainements avec Nuzä et Eliadus, en plus de son travail à l’hôpital pour aider les blessés de la bataille contre les brigands d’Oren commençait à se faire sentir sur le Visionnaire. Il lui arrivait parfois de piquer du nez dans un instant de calme, et d’avoir l’air ailleurs tant il rêvait de la douceur de son lit. Mais il ne pouvait, non, ne DEVAIT pas abandonner. Il savait qu’ils comptaient sur lui pour s’améliorer, pour évoluer. Mais était-ce par manque de confiance en lui qu’il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il ne parviendrait jamais à être aussi bon qu’ils l’espéraient pour lui ? Il faisait de son mieux, mais ça restait insuffisant pour aller se balader tout seul, épée et bouclier en main. Il y avait déjà plus d’un mois qu’il s’entraînait régulièrement avec eux, et certes, les progrès était là, mais peut-être serait-il capable de faire encore mieux, plus rapidement, s’il n’avait plus cette peur viscérale de tout. Il était assez fou de se dire que briser le lien d’un démon et son hôte le faisait frissonner d’excitation, alors qu’il pouvait partir en courant et hurlant, agitant les bras en l’air, à la simple vue d’une araignée dans son lit... Mais après tout, il avait voué sa vie à lutter contre les démons, par à surmonter ses peurs du monde. A son âge, il était sans doute temps de se donner un bon coup de pied au cul...

La vie est un procès. Peu importe qui on est, et ce qu’on fait, on perd toujours.

« Félon. »

« Kainiste. »

« Aveugle. »

« Bigleux. »

Les insultes fusaient depuis son enfermement. Il s’était rendu de lui même à Gludin. C’est Nuzä elle même qui l’avait déposé en dehors de la ville. Ils s’étaient quittés, un peu tendu... Elle avait encore quelque chose d’important à faire, lui, il était essentiel qu’il se rende rapidement. Un Visionnaire sous le coup de telles accusations, en fuite, ça n’aurait fais qu’alourdir les charges contre lui.

Il prenait sur lui. Et pourtant, plus le temps passait, et plus il sentait la colère bouillonné dans ses tempes. On l’avait privé de ses bijoux. Ses bijoux... Il aurait préféré être nu, plutôt qu’on lui enlève ses bijoux ! Non pas qu’ils étaient magiques, c’était bien plus que ça à ses yeux. Une grande majorité lui avait été offert par sa défunte mère. Valeur sentimentale ? C’était bien plus fort encore. Il ne s’en séparait jamais ! Cela devait être la première fois en 60 ans qu’il ne les avait plus sur lui. Il avait bien tenté de garder un bracelet en essayant de le cacher dans sa tignasse, mais force est de constaté que même pour ça, il était mauvais... Il les avait réclamé, de nombreuses fois. Il avait même tenté de négocier, promettant de dire tout ce que l’inquisitrice voulait pendant son interrogatoire si elle les lui rendait. C’est assez étrangement qu’il se rendit compte que sans eux, il n’était pas bien... La colère monta encore d’un cran, jusqu’à éclater, même si on le calma bien assez vite avec des menaces. Il ne retrouva ses bijoux qu’au réveil le lendemain, proche de lui.

Il se sentait un peu mieux, même si la colère était encore là. Il découvrait jour après jour, une facette de lui encore inconnue. Il tenait tête, il s’enfonçait moins, il avait cette envie de rentrer dans le lard. Est-ce que c’était ça, ce dont lui parlait souvent Nuzä ? La flamme, à l’intérieur ? Bizarrement, ça ne le gênait pas plus que ça. Peut-être qu’on arrêterait de le traiter de pleureuse comme ça..

Il repensa à la promesse qu’il avait demandé à Nuzä avant de se rendre, et il sourit doucement.

« Je compte sur toi ma belle. Je sais que tu feras ça rapidement... »

Son estomac se tordit pour lui rappeler qu’il refusait de manger depuis son arrivée, alors il ferma les yeux pour essayer de se reposer. Demain serait encore une longue journée de plus, avant le procès...

Spoiler:

Maj changement de classe et poursuite de l'apprentissage s'y associant ! (Si j'meurs pas dimanche quoi)

[Mattou]

L’air iodé d’Althena semblait avoir un effet bénéfique sur lui chaque fois qu’il y allait. C’était un peu comme une nouvelle bouffée d’oxygène, quand il en avait besoin. Alors il qu’il était en pleine contemplation de l’horizon, le soleil brillant sur l’océan, le bruits de pas lourd se firents entendre derrière lui. Il était capable de les reconnaitre parmis une armée au complet, tant il les avait entendu dans sa vie. Sans même se retourner, il prit la parole, la voix légèrement basse.

« Bonjour Père... »

L’elfe imposant prit place aux côtés du métisse, observant le paysage avec lui, posant un coffre massive à leurs pieds.

« Bonjour Fils. Comment te sens-tu ? »

« Fatigué... Vide... »

Le père se retint visiblement de tout commentaire sur la réponse, puis il poussa un peu plus le coffre vers son fils à l’aide de son pied.

« Je sais que tu comptes aller voir ta mère, mais avant, je voulais t’offrir ceci. Joyeux anniversaire un peu en retard. Je n’ai pas le talent pour trouver les mots mais... Sache que ça va s’arranger, et que je suis désolé pour toi. Je t’aime. »

Dans un geste tendre, l’elfe se pencha pour venir embrasser le crâne de Leo, glissant même une main dans sa nuque, le geste se voulant réconfortant. Le temps de profiter de l’instant, que l’homme s’éloignait déjà, le devoir l’appelant. Le Visionnaire baissa le nez vers le coffre, puis vint l’ouvrir. Il fut assez surpris de découvrir une tenue lourde flambant neuve. Comment avait-il su ? Il avait été tellement occupé avec tout ses entrainements, et maintenant sa convalscence, qu’ils n’avaient même pas encore pris le temps d’en parler. Il affiche un petit sourire malgré tout, murmurant un ‘’Merci Père...’’

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Plus tard.

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« Bonjour maman... »

Le silence.

« Je te demande pardon, ça fait longtemps que je ne suis pas venu te voir, je sais... Mais... Ça a pas été facile ses derniers temps... »

Toujours le silence.

La gorge nouée, la voix tremblante, le jeune métisse se mit à tordre nerveusement un morceau de sa tenue, hésitant à continuer. Finalement, il s’installa au sol, contre la pierre froid de la tombe portant l’inscription ‘’Eysa Romi, Épouse et Mère fidèle’’.

« J’en peux plus... Si tu savais à quel point je suis à bout de force... Il y a eu tellement de chose, en si peu de temps... Des choses que jamais, je n’aurais imaginé vivre dans ma vie... Je perds pieds... J’ai l’impression de me noyer, d’étouffer... J’ai tellement mal. Je... Tu me manque... Que la Lumière me guide auprès de toi si j’ai fais mon temps... Sinon, j’aimerais que les affres de la vie m’oublient, au moins quelques temps... »

Comme s’il était capable de la serrer contre lui, l’un de ses bras vint enlacer le marbre, alors que son visage s’enfouit à même le sol. Sans trop se faire attendre, et de façon incontrôler, les larmes se mirent à couler sur ses joues, alors que ses épaules furent prises de soubresauts.

« Tu étais la seule capable d’étaler la Lumière dans tout les recoins de mon être qui ne savaient plus briller... Tu me manque tellement... »

Il resta là, un long moment, semblant avoir besoin d’évacuer tout ça, à l’abri des regards...

Parfois, on fait face à des épreuves plus forte que nous. On a mal, on titube, on tombe. La vérité, c’est que quoi qu’on en dise, on s’écroule toujours devant la hauteur de la vague qui approche et nous submerge. Elle plonge notre tête sous l’eau, l’y maintient... Elle nous malmène, nous écorche, et on est si faible qu’on devient incapable de nager vers la surface. On essaye pourtant ! On agite les jambes, les bras, frénétiquement, du mieux qu’on peut, mais on finit par être entrainé bien plus bas qu’on ne l’était déjà. Alors parfois, on abandonne, et on se laisse couler, emporté par ce poids devenu bien trop lourd pour une seule personne. On finit par manquer d’oxygène, suffoquer, et c’est terriblement douloureux de ne plus être capable de respirer normalement. Une descente infinie vers la noirceur de l’océan, un trépas, que personne ne souhaiterait vivre de son plein gré. Dans tout ça, il nous reste l’espoir. L’espoir qu’une de nos entailles finisse par se refermer. Alors, cela signifierait que les autres, elles aussi, finiront par cicatriser, avec le temps. Mais cet espoir, il arrive quand ?

Spoiler:

Maj fiche, compétence, âge, description.

[Mattou]

Peu de choses sont impossibles à qui est assidu et compétent... Les grandes œuvres jaillissent non de la force mais de la persévérance.

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« Ferme les yeux, concentre toi, ne pense qu’à ta magie sacrée. Pense à cette magie, à son contrôle. Quand ce sera bon, fait en sorte de la manipuler pour entourer ta main droite avec. »

La brise de cette journée rendait l’entrainement plutôt agréable malgré le poids et la chaleur qu’emmagasiné son armure lourde. Elia était dans le dos de Leo, et lui chuchotait ses instructions à l’oreille, pour lui permettre de mieux se concentrer. Après un instant, et avoir, bien entendu ronchonné, l’arme du Visionnaire s’illumina quelque peu.

« Bien, maintenant il va falloir maintenir cela, quoi qu’il arrive. Je vais te perturber, il faudra que tu contrôles ta magie et garde cela autour de ta main. »

Sans prévenir, il lui donna un coup d’épaule dans le dos pour commencer. Un peu surpris, Leo fit un petit mouvement vers l’avant. Sa lumière vacilla un bref instant, alors qu’il ronchonnait de nouveau. Il espéra que le mage n’en ai rien vu, mais il pouvait toujours s’accrocher...

« Concentre toi ! Rien ne doit perturber ta magie ! Fais comme si tu la... Verrouillais, pour pouvoir penser à autre chose en même temps. »

« Je me concentre ! »

« J’ai vu ta magie vaciller ! »

Avant qu’il ne puisse ronchonner de nouveau, Elia se plaça sur le côté, pris un peu de recul, puis se mit à trottiner pour venir le pousser légèrement afin de lui faire perdre quelque peu l’équilibre. Ce dernier fit donc un pas de côté, sa magie disparaissant alors qu’il perdait le fil de sa concentration. Il lui fallut plusieurs secondes avant qu’il ne parvienne à la faire revenir.

« On recommence ! »

Les mêmes actions, pour le même résultat. En sale gamin mauvais perdant, il prétexta qu’il n’avait pas eu le temps d’être prêt... Et même si le préfet lui laissa tout son temps, l’issue resta la même. Ce jour là, l’entrainement ne fut pas un réel succès... Il avait été poussé, bousculé, avait sursauté avec l’activation de sceau piégés qui avaient fait un boucan de tout les diables ! Elia eu finalement pitié de lui, et lui accorda qu’il rentre en ville.

« Tu maitrises totalement d’entourer de ta magie ta lame maintenant. Là, il va falloir... Transmettre... Le sort voulu, à ta lame, pas uniquement le lancer comme d’habitude. Lance le sort sur moi déjà ! »

Les entrainements c’étaient succédés dans une petite routine, et les progrés avaient finis par se faire enfin sentir. En sentant une évolution, Leo s’était peu à peu détendu, et était parvenu à prendre un peu plus confiance en lui. Jusque là, l’échec avait tendance à le tirer vers le bas malgré les mots rassurant de son ‘’professeur’’. Sans grande difficulté, il lança sa bénédiction sur Elia, ayant une certaine connaissance lié à ses soins. Et après sa demande, il entoura sa lame de magie sacrée.

« Tous tes sorts sont constitués de ces flux magiques. Maintenant, concentre ce fameux sort dans ta main qui tient l’épée. Tu devrais facilement l’étendre dans la lame, car elle est composée de ces flux. Mais ne lance pas le sort hein ! »

Le but était simple... Concentré un sort dans sa lame, afin de pouvoir le libérer d’elle, et propager son effet autour de soit, pour que d’autres puissent en bénéficier. Il se concentra, se remémora les paroles d’Elia, puis transféra sa bénédiction dans son arme. Si cette tache était simple, l’y garder une éternité ne le serait pas ! Après encore un bref instant, et de nouveaux conseils, il libéra son sort en une petite vague de magie, qui les entoura tout les deux.

« J’ai réussi ! »

« T’as réussi ! »

Tels des gamins, tout deux se dandinèrent, avant de sautiller un peu bêtement sur place, visiblement excité par l’aboutissement de mois de travail.

« Encore ! »

Amusé, et ayant compris la technique, il s’exécuta, faisant frissonner le mage guerrier en lui offrant sa magie. Il s’essaya même à une autre bénédiction, puis enchaina les deux. Ce jour là, il avait tout gagné... Une nouvelle compétence, une évolution, et il avait pu voir une nouvelle facette de l’homme qui partageait sa vie. Il avait ce sentiment qu’à ce moment là, ils venaient de partager un moment de complicité rare, et il en était d’autant plus fier. Encore un de ses instants que l’on voudrait éternel...

Les entrainements continuaient malgré tout bien évidemment, mais Leo ne pouvait s’empêcher de vouloir plus encore. Cette nouvelle faculté à partager ses bénédictions à tous, et non plus à une personne précise, lui donnait des envies d’approfondir d’avantage ses protections. Il avait hésité... C’était décidé, puis avait fais machine arrière. Et si... ? Encore des ‘’Et si’’... Toujours ses ‘’Et si... ?’’ Pourtant, il était lassé de toujours douter, de ce dire que ses idées étaient stupides... Visiblement, les vieilles habitudes sont tenaces. Un peu par hasard, il en avait discuté avec Elia, l’air de rien, ne serait-ce que pour avoir son avis sur la question. Il avait approuvé. Sans aucune hésitation, il avait rétorqué que c’était une bonne idée, que maintenant qu’il maitrisait la diffusion de ses bénédictions, ça ne pourrait être que bénéfique. C’était bête, mais il avait souvent ce besoin qu’il le rassure sur certaine chose, qu’il le conseil.

Dès le lendemain, avant de commencer le travail, il passa à la bibliothèque d’Oren pour fouiner dans les livres. Il était l’heure de se donner un coup de pied au cul ! Comme il s’était dis une fois pour se motiver, il était pas plus con qu’un autre, il y arriverait.

Spoiler:

Maj Sub OL pour pousser le rp bénédiction, et accentuer le côté buff du sws ! (Aucun lien avec Pa'agrio n'est fais dans cette sub ! Laissez moi avec maman Einhasad ! >_<)

[Mattou]

Lorsque les mains sont liées, la rage monte au cerveau.

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«La colère cache toujours de la souffrance, mon petit prince... Et c’est la colère refoulée qui donne naissance aux explosions de violence, pas celle que l’on contrôle.»

Ses mots résonnaient dans sa tête depuis plusieurs jours. Il se souvenait du jour où elle les avait prononcé, comme si c’était hier. Et pourtant, il était bien jeune à ce moment là. Il venait de rentrer chez lui, le visage tuméfier et en sang, après avoir été passé à tabac, en rentrant de l’école. On s’était souvent moqué, pour son œil, parfois même menacé, mais c’était la première fois que finalement, les actes avaient joins les paroles. Il ignorait combien de temps il avait dû encaisser les coups, mais en tout cas, son corps lui semblait incroyablement lourd à porter, et son visage tellement douloureux, qu’il peinait à parler. Il s’était réfugié dans les jupes de sa mère, comme toujours, bien qu’il soit un adolescent. Allongé auprès d’elle, la tête posée sur ses genoux, il frissonnait doucement d’apaisement lorsqu’il sentait ses doigts glisser dans ses cheveux. Sa voix était douce, réconfortante. Elle aurait pu vous annoncer un décès sans que cela ne vous brise en mille morceaux sur l’instant.

«La rage décuple ta force, mais si tu la laisses te dominer, elle va te détruire. Ne les laisse pas te détourner de ce que tu es vraiment.»

L’air penaud, il avait hoché, et au file de ses gestes consolants, avait oublié ses envies de vengeance. Elle en avait profité pour nettoyer ses plaies, lui collant un morceau de coton dans la narine pour arrêter le saignement. Ou peut-être était-ce plutôt pour l’embêter, allez savoir. Il était de toute façon, des plus docile avec sa mère. Elle était son monde, sa lumière dans les ténèbres. A cette époque là, il s’imaginait bêtement qu’elle serait à jamais à ses côtés. Aujourd’hui, son absence revenait encore lui serrer le cœur avec une telle violence, qu’il n’était parfois plus sûr de le sentir battre dans sa poitrine...

Il s’en voulait... Pas de l’agression en elle même, non, ça il n’y pouvait rien... Etre un instrument de souffrance pour Elia, c’était à prévoir, au fond... S’en prendre au compagnon du préfet, pour l’atteindre lui, et se venger, c’était une bonne tactique, il fallait l’avouer... Non, il s’en voulait de ne pas avoir su comment réagir sur le coup, et d’en avoir perdu ses moyens. Sans la présence d’Elia, il serait sans doute mort. Il était en colère, contre lui même, de ne pas avoir été en mesure de se défendre seul. Si Elia avait été la cible, quelle aurait été l’issue... ? Il n’osait même pas l’imaginer, et cela ne faisait qu’accentuer sa haine. Faible... Il avait de nouveau été si faible... Pourtant il aurait pu se trouver des excuses... La prise au dépourvu à la maison, l’incompréhension total face à l’histoire pour détourner le véritable but... Mais non.

Les hurlements de rage qui s’échappaient de sa gorge était si puissants, que même Oren, plus loin, aurait pu les entendre. A trop se retenir, bouillonner, on finit indéniablement par exploser. Depuis son agression, il contenait sa colère bien enfouie au fond de lui, sans jamais l’exprimer vraiment. Elia avait pourtant essayé de le libérer, en lui proposant des entrainements avec un maitre d’arme plutôt qu’avec lui. Pas suffisant... Il n’avait pas été éduquer pour laisser libre court à sa haine, c’était même tout le contraire. Sa mère avait toujours été son moyen de canaliser ses sentiments négatifs... Elle avait les mots, elle avait les gestes. En une fraction de seconde, elle était capable d’effacer tout ce qui pouvait troubler son fils, comme si un claquement de doigt suffisait à tout faire disparaitre. Elle lui en avait éviter des bagarres, des douleurs, des ennuis... Mais elle n’était plus là. C’était comme devoir tout réapprendre, depuis le début.

Son souffle était lourd, ses bras semblaient être lesté de plomb tant il répétait encore et encore les mêmes mouvements. Depuis quand d’ailleurs... ? Le sang et la terre éclaboussait son visage, alors qu’il ne restait plus rien de celui de son adversaire. Et pourtant, il continuait de frapper avec fureur, dans cet amas de chair et de fluide rougeâtre visqueux. Assis à cheval sur lui, il sentait le corps de sa victime tremblé, pris de ses espèces de spasmes de douleur qui accompagnent parfois une mort violente. Il eu grande peine à s’arrêter, et d’ailleurs, il serait incapable de dire ce qui a déclencher l’arrêt de tout ça. Dans tout les cas, il n’aurait pas pu continuer ce massacre indéfiniment. Il tenta de retrouver une respiration acceptable, se redressant, le dos bien droit, la tête en arrière. Un petit coup d’œil à droite, puis à gauche, lui permit de constater l’ampleur des dégâts. Le reste d’humanoïde à ses pieds n’avait pas été le premier. Plus loin, le buste d’un autre, tenait encore en son sein, le bouclier du visionnaire. Un autre encore, avait son épée en travers de la gorge. Tout ça lui paraissait tellement surréaliste... Tellement éloigné de tout ce qu’il avait fais jusque là. Et pourtant, il se sentait... Etrangement... Bien.

Il ferma les yeux, juste le temps de pousser un long soupire, puis se décida à aller chercher ses affaires, et quitter les lieux. Il aurait sans doute dû s’inquiéter pour son passage en ville au vu de son état, mais il avait l’esprit ailleurs. Les gardes avaient bien tenté de le questionner en le voyant, mais il continua son chemin sans s’arrêter, disparaissant par la passeuse.

Les moments de paix dont nous jouissons parfois, ne sont rien d'autres que des batailles à peine déguisée. Et quelques fois, la reddition peut être aussi violente que la pire des attaques. Un mal pour un bien sans doute... Maintenant qu’il était plus calme, il était grandement temps de repenser à l’entrainement proposé par Elia, peu de temps avant, pour l’aider à mieux appréhender et gérer sa colère quand il le fallait. C’était assez rare, mais cela semblait nécessaire, au vu des derniers évènements. Profiter de ses sentiments en combat... Il n’y avait jamais vraiment pensé, mais si cela marchait pour son doudou, pas de raison que cela ne soit pas efficace pour lui ! En proie à la fureur et au silence, un cœur est empli de souffrance. Il n’avait plus envie de se cacher aux yeux de l’homme qui partageait sa vie. Tout le monde à ses difficultés, mais peu accepte la main qui leur est tendue pour les aider.

Spoiler:

Préparation de sub Archmage avec Elia ! :3