[BG Humain][PNJ] Bartholomé Conti

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Athelstan
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[BG Humain][PNJ] Bartholomé Conti

Message par Athelstan » ven. 12 août 2022 à 09h27

ImageNom : Conti
Prénom : Bartholomé
Surnom : Le Cardinal
Age : 53 ans
Sexe : Homme
Race : Humain

Métier : Haut Cardinal de Giran, Doyen de la division des lumineux.
Compétences :
Combat :
Magie : Divine, sceaux et rituels, de bonnes bases en magie élémentaire.
Alignement : Loyal Mauvais
Langues parlées : Commun et elfique

Description physique :
L’échine courbée par les années studieuses passées au pupitre, on devine encore chez ce vieil homme la force qui l’habite grâce à l’étincelle de son œil brun. De riches tenues ecclésiastiques garnissent son placard et il aime en faire démonstration au quotidien pour mettre en avant sa foi et l’institution qu’il représente. En revanche, il porte rarement des bijoux.

Caractère :
Il est patient, calme et vertueux. Personne ne se souvient l’avoir déjà vu s’emporter, maniant les mots et l'intonation avec suffisamment de verve pour que son interlocuteur comprenne le fond de sa pensée et le moment où les limites sont dépassées.
Il est de nature bienveillante, offrant un sourire et une main amicale à une personne dans le besoin, un peu de magie divine pour apaiser un corps ou un cœur.




Situation financière : Il jouit de tous les avantages financiers de quelqu’un de son rang.
Comportement social : Érudit bienfaiteur
Type d’éducation reçue : Religieuse stricte
Popularité : Très bonne auprès de ses ouailles
Pensée politique : Les lois et la foi main dans la main

Croyances : Einhasadienne, tout le reste n’est que croyances mineures.
Relations extérieures : L’habit ne fait pas le moine.

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Athelstan
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Re: [BG Humain][PNJ] Bartholomé Conti

Message par Athelstan » ven. 12 août 2022 à 09h28

Qui comprend l’humanité, recherche la solitude.



Chapitre 1






Comme une mise en abîme de sa propre vie, Bartholomé observait le doyen des Lumineux parcourir le dossier qui étalait au grand jour les moindres aspects factuels de sa courte vie.

Bartholomé Conti. Né en 913 de Gisele Baviere, épouse Conti, et Simeon Conti. Frère de Jason et Lisa, respectivement nés en 910 et 914. Résultats médiocres en mathématiques et logiques, mais excellent en langues et littératures ; passable en Histoire, mais nettement croissant en Géographie et en magie. Absent pour les épreuves physiques. A refusé d’utiliser une arme.

Quittant des yeux la lettre condamnatrice rédigée dans une verve que Bartholomé avait jugée somme toute assez riche puisqu’il y avait eu recours à plus de 3 expressions pour qualifier son comportement pacifiste (couille molle, froussard, défaillant), le doyen souligna le premier terme de son index impérieux :


« Il est intéressant que ce maître d’arme ait souligné la mollesse lorsque vous avez eu la force de caractère de soutenir vos convictions. »

Bartholomé laissa échapper un léger soupir de soulagement : d’aussi loin qu’il se souvienne, ou plutôt dès lors qu’il avait compris qu’il ne pouvait pas espérer bénéficier de la fortune familiale puisqu’il n’était pas l’aîné, il avait vivement souhaité intégrer l’Académie, et la division des Lumineux. Il avait beaucoup sacrifié et fait de grands efforts pour discipliner son esprit, supporter les brimades des brutes, surmonter les tentations qu’offrent les richesses d’une famille influente. Aussi, cela avait été un véritable déchirement de devoir joindre cette lettre incriminante et injuste à son dossier de candidature, mais plus que de révéler cet aspect de sa personne, il lui avait été inconcevable de mentir et que l'opprobre arrive par le truchement de rumeurs.

« Mais, diriez-vous, Monsieur Conti, poursuivit le Doyen, l'œil toujours vif, que vous êtes une personne subversive ? Comprenez-vous ce mot ?
‒ Ce n’est pas que je ne souhaite pas me battre, votre Sainteté, mais plutôt que je refuse de blesser un de mes congénères.
‒ N’est-il pas présomptueux de votre part de penser que vous arriverez à blesser un camarade sans avoir participé à l’entraînement physique depuis… »


La phrase du Doyen demeura un instant en suspens tandis qu’il parcourait le dossier à l’envers : « Eh bien, depuis 923 ? », conclut-il. Bartholomé oscilla quelques secondes sur sa chaise mais lorsqu’il se stabilisa, il avait l’assurance du compas qui s’ancre dans la feuille pour tracer un cercle net :

« Je peux présumer de ma force, mais ma volonté se tiendrait chevillée à mon corps jusqu’à ce que je réussisse, votre Sainteté. »

Le Doyen eut un petit rire, puis il tira l’infâme lettre, la tenant devant lui du bout des doigts comme si elle eût été démesurément brûlante de contenir autant de mépris. Bartholomé ne voyait plus le visage du Doyen, et il eut peur que son destin soit tout à fait scellé à cet instant précis. Mais soudain, le papier disparut, totalement consumé, et il ne resta que le hochement de tête solennel du Doyen des lumineux.

« Bienvenue, Monsieur Conti. »


Bartholomé s’était instantanément senti flotter. La suite n’avait été qu’une symphonie de violons et de flûtes à ses oreilles, et guidé par les envolées lyriques des instruments qui résonnaient dans tout son crâne, il avait dignement lévité jusqu’à la sortie. Sur le perron, le contact bien concret du sol sous ses pieds sembla lui donner une impulsion. La même impulsion qui faisait s’envoler les oiseaux. Et s’il avait eu des ailes, peut-être aurait-il décollé sur le champ, mais au lieu de cela, ses jambes, dans un mécanisme bien huilé et purement humanoïde, se mirent en branle et le portèrent avec euphorie : son pas grandissait à chaque mesure, son genou se fléchissait lui accordant un léger rebond, et il courrait. Il remonta les ruelles à toute vitesse, les poumons en feu, un sourire étirant ses zygomatiques au-delà de ses prémolaires, il manqua plusieurs fois de déraper et de bousculer un badaud pas assez vif pour s’écarter de son chemin. Désolé ! Excusez-moi ! entendait-on alors qu’il avait déjà tourné au coin de la rue.

C’est avec cette même énergie, le même entrain intact, que se déroulèrent les sept années d’apprentissage de Bartholomé au sein de l’Académie. Rien n’entama son enthousiasme, ni la rigidité des principes : Pureté, Partage, Courage, Vertu, Ordre, Respect et Tolérance, ni l’exigence de la faction des Lumineux. Véritable étincelle lors de sa première année, il se transforma en sept années en un feu vif et bienfaiteur, à l’image de la magie d’Einhasad. En 935, il accomplit son sacerdoce et entra au service du Conclave. On dit qu’on ne fait de grandes rencontres que lorsque l’on est en mouvement : pour qu’il y ait amour, ou dans notre cas, amitié indéfectible, il faut qu’il y ait une promesse de métamorphose. Et c’est à l’orée de se transformer en un magnifique brasier qu’il rencontra Antinéas.







Chapitre 2






Bien qu'ils travaillaient tous les deux au Conclave, Antinéas l'ayant même précédé de quelques années, ce n'est pas au détour d'un couloir qu'ils firent connaissance. Sans l’avoir même aperçu une seule fois, Bartholomé avait acquis pour Antinéas un respect et une estime grâce aux discours très élogieux qui revenaient sans cesse à ses oreilles – Une question épineuse à décortiquer ? Antinéas saurait trouver l'angle exact qui mettrait tous les partis d'accord. Quel était le nom ancien de telle ou telle entité ? Quels ingrédients composaient cette potion ? Quel sceau utilisé dans ce cas de possession ? Il se trouvait toujours quelqu'un pour proposer de consulter l'avis et les connaissances d'Antinéas. – Par ailleurs, Bartholomé n'avait pas manqué de lire les écrits de l'homme le plus loué du Conclave. Il avait été surpris de la clarté avec laquelle Antinéas parvenait à rendre la substance de son discours et combien il savait mener son lecteur à sa propre réflexion en utilisant juste ce qu'il fallait de mots pour générer une image, suggérer. Il disait beaucoup sans trop en dire. Il reconnut l'étoffe des grands orateurs qui, sans renier les inspirations ou bafouer les modèles, traçaient leurs propres voies. Sans qu'il cherchât à provoquer une rencontre avec Antinéas, il se disait souvent qu'il était chanceux d'évoluer dans une ère qui porta un tel esprit, comme si par rayonnement, il pouvait déjà bénéficier un peu de toutes ses qualités intellectuelles indéniables.

La déesse, cependant, qui intervenait toujours lorsque ses enfants ne prenaient pas les choses en main - que ce soit par timidité, humilité, méconnaissance ou simple fainéantise - donna à Bartholomé l’élan qui lui manquait en le faisant réclamer à la cathédrale d’Aden. De par sa condition, Bartholomé avait un peu voyagé malgré son relatif jeune âge, mais la perspective de visiter la capitale du continent le remua profondément. La nuit précédant le départ, il tourna encore et encore dans son lit, cherchant le sommeil qui ne cessait de se faufiler, et aux premières lueurs de l’aube ses yeux s’ouvrirent grands sans qu’il ne ressentit aucune fatigue tant l’excitation le tenait. Le voyage, qui fut très long car ils n’eurent pas recours aux Passeuses, lui apporta en lui-même beaucoup de satisfaction : il aimait les changements de décor, les rencontres entre voyageurs, écouter les histoires des uns et proposer un coup de main si l’occasion se présentait. Mais l’arrivée à Aden fut comme l’apothéose de toute cette expédition : lorsqu’ils virent apparaître au loin les murailles de la cité d’albâtre et qu’il put entendre le tintement des cloches de la cathédrale, il fut gagné par un sentiment de liberté et d'expansion de lui-même, comme si tout à coup il avait grandi et qu’il surplombait la carte du continent toute en reliefs. Il garda cet entrain pendant tout le temps que dura sa visite et alors que le cardinal évoquait, lui aussi, Antinéas qui était présent en Aden depuis maintenant plus d’un mois, il était si grisé qu’il demanda au Cardinal s’il était possible de l’accompagner alors qu’il s’apprêtait à aller le rejoindre :


« Avec plaisir, Cardinal Bartholomé, consentit avec enthousiasme son interlocuteur. Vous avez de la chance d’avoir un tel élément avec vous au Conclave.
‒ Oh, il se trouve que je n’ai encore jamais eu le plaisir de lui être présenté alors que nous arpentons les mêmes murs depuis plusieurs années.
‒ Les dédales du Conclave sont-ils si grands qu’ils ne puissent réunir deux esprits brillants ? »


Touché par ce compliment inédit, Bartholomé sourit au Cardinal. Il s’apprêtait à lui répondre une petite remarque spirituelle teintée d’humour, mais il ne trouva plus rien à dire lorsqu’il aperçut un Humain en défier trois autres à l’épée. Ils avaient cheminé tant et si bien qu’ils étaient maintenant au Colisée et que le bruit du fer qui s’entrechoque mêlé aux exclamations et aux grognements gutturaux avaient remplacé l’environnement rural des routes qui s’étiraient hors de la cité. Son accompagnateur se déplaça de sorte à être aperçu par le défenseur et celui-ci lui adressa un bref signe de main lorsqu’il le reconnut. Perplexe, Bartholomé observait les lieux se questionnant sur cette halte et ce point de rendez-vous. Peut-être que les compétences de soins étaient requises dans ce lieu. Il jaugea les adversaires : aucun ne semblait blessé, bien qu’ils furent tous à bout de souffle. Il y eut encore quelques attaques et quelques parades avant qu’une tierce personne n’arbitre que le temps était écoulé. Ils se serrèrent la main et échangèrent quelques compliments avant de se séparer. Le défenseur approchait, manifestement épuisé mais heureux, et il salua d’un signe de tête respectueux le Cardinal :

« Pardonnez mon retard Cardinal Martin, je ne vois jamais le temps passé sur le terrain.
‒ Je vous en prie, j’étais en bonne compagnie ! Il s’agit d’un de vos collègues du Conclave, Cardinal Bartholomé. Cher Cardinal, je vous présente officiellement le Cardinal Antinéas. »


Antinéas lui adressa un sourire chaleureux et répéta un signe de tête que Bartholomé s’empressa d’imiter. Il était bouche bée devant ce mastodonte. A travers ses lectures et les dires de chacun, il n’avait jamais, ô grand jamais imaginé une telle personne. Blond, respirant la santé, l’oeil brun malicieux et, le plus surprenant pour leur cercle d’érudit, très athlétique. Il y eut un moment de flottement et quand Bartholomé en prit conscience, il voulut s’excuser :

« Je suis confus, je ne m’attendais pas…, il s’interrompit, conscient que sa phrase aurait l’air stupide. Je ne pensais pas que vous faisiez partie de la division des Protecteurs.
‒ Je suis, en fait, Cardinal dans la division des Érudits. Aussi, je sais mieux que les Protecteurs que le corps a besoin d’être autant stimulé que l’esprit, s’amusa Antinéas. Vous devriez venir une fois, Cardinal Bartholomé. »


Il lui sourit encore, enveloppant à nouveau Bartholomé de sa force vitale et de sa bonhommie.
Avec naturel, il pivota et les engagea à reprendre la route. En chemin, il s’enquit de ses deux nouveaux comparses, interrogeant Bartholomé sur ses projets, programmant déjà de l’inviter pour son entraînement du lendemain et s’intéressant aux projets de l’un et de l’autre. La discussion ne se rompit plus une seule fois durant la soirée, et elle n’eut aucun temps d’arrêt non plus entre Bartholomé et Antinéas pendant tout le temps que dura la vie de ce dernier.

Bartholomé apprit d’Antinéas le véritable sens des valeurs instillées par l’Académie. Jusqu’ici, il avait su les définir, les reconnaître et peut-être même les mettre en pratique, mais pour Antinéas, qui agissait avec tant de naturel, … Au fil des années, Bartholomé comprit combien faire était puissant ; il avait vécu jusqu’à cette rencontre comme un penseur, parmi d’autres penseurs ; et nourrit de l’énergie d’Antinéas, il s’employa bientôt lui aussi à agir, mener des actions, entreprendre, construire… Et Antinéas reconnut en Bartholomé le garde-fou salvateur des personnes de son espèce, celle qui ne s’arrête jamais, celle qui est toujours affamée, celle qui fonce. Il devint son principal confident car Bartholomé avait ce don de l’écoute éloignée du jugement, il savait aussi livrer son opinion avec l'honnêteté et la naïveté de celui qui pense que la vérité compte plus que tout. L’estime qu’ils se portèrent l’un à l’autre se mua en une amitié indéfectible. Et lorsque Antinéas fut nommé Haut Cardinal en 941, il n’oublia pas son ami en le désignant pour les cinq années à venir Cardinal Doyen des Lumineux. Récompensant enfin les efforts de Bartholomé, mais scellant aussi tout le respect qu’il avait pour son travail.







Chapitre 3






Alors qu’il abordait brillamment sa cinquième année en tant que Cardinal Doyen, le nom de Bartholomé ne demeurait plus inconnu, et il n’était évidemment jamais très éloigné de celui d’Antinéas. Il se trouvait à Rune depuis plusieurs mois lorsqu’Elmore décida de se fermer au reste du continent en 946. D’abord dépité de cette décision, il reçut peu de temps après un courrier de son meilleur ami qui l’exhortait de tenir son rang et de ne pas se lamenter sur son sort car il avait pour lui de grands projets. La formulation avait paru assez vague à Bartholomé mais lorsqu’on le convoqua pour l’inviter à initier la création d’un nouveau Conclave au Nord, il eut la certitude, premièrement que l’analyse géopolitique de son ami était redoutable, deuxièmement qu’il avait probablement raté une vocation de stratège. Même loin, Antinéas se chargea donc encore de lui apprendre ce que l’Académie ne pouvait pourvoir à aucun de ses élèves.

Une longue correspondance commença entre Antinéas et Bartholomé s’entremêlant de questions philosophiques, administratives, politiques, mais aussi et surtout d’affection sans faille. Bartholomé suivit les événements qui se déroulèrent dans le Sud le cœur lourd et chargé d’angoisse. Et quand Aden tomba aux mains des bêtes, il lui sembla que le ciel s’écroulait sur son crâne. Il se tordait les mains d’appréhension, guettant chaque message, chaque signe. Pendant un temps les lettres se firent rares et Bartholomé craint qu’il ne soit arrivé quelque chose de fatal à son ami de toujours. Il s’enferma dans le travail, abrutissant son esprit dans l’élaboration, puis la gestion du Conclave à Rune. Lorsqu’Antinéas reprit enfin contact, il lui partagea le discours qu’il avait prononcé devant la cathédrale de Giran. Bien que Bartholomé soit à des lieues et qu’il ne puisse accéder à ce moment qu’en invoquant le souvenir de la voix de son ami résonnant dans sa tête, il termina sa lecture, l'œil flou, au bord des larmes. Depuis ce moment, il ne cessa de presser Antinéas de le laisser rentrer, mais le Haut-Cardinal le tint toujours à l’écart, inventant de nouvelles obligations pour Bartholomé, le menaçant parfois même lorsqu’il se montrait trop volontaire dans ses revendications pour rentrer. Rentrer, lui écrivit-il dans sa dernière missive, le Nord ne peut-il devenir ta maison ? N’y séjournes-tu pas depuis plus de dix ans ? N’as-tu pas établi ton propre nid dans ce nouveau Conclave ? Il est bien ingrat de la part d’un homme de ne pas élire pour son domicile la terre qui l’accueille. D’ailleurs, il n’y a plus rien au Sud pour toi.

Cette dernière phrase planta une graine d’amertume dans le cœur de Bartholomé lorsqu’il apprit avec effroi la chute de Giran et la vérification littérale de cette prédiction : ni le conclave, ni Antinéas ne l’attendait plus, désormais, dans le Sud.

Crachant sur les efforts de son défunt ami pour le garder tout ce temps à l’abri, Bartholomé gagna Gludin en 957. Il endossa de nouveau son rôle de Cardinal des Lumineux et dispensa autant de bien qu’il le pouvait autour de lui. Accueilli par les survivants du Conclave comme une personne à la notoriété certaine, on le sollicita comme on le faisait avec Antinéas, cependant il combina toutes ses actions vers un seul but désormais : ne jamais transiger. Lorsque le général Elion et ses armées reconquièrent du terrain, il réhabilita les temples d’Einhasad, plaçant des personnes de confiance, comme Antinéas l’avait fait ; et lorsque la cathédrale de Giran retrouva son allure d’antan, il se tint prêt à suivre la même voie que son ami et fut nommé Haut Cardinal en 963.

À cinquante ans passés, avec le sentiment d’avoir vécu bien plus d’un siècle, il se tint résolument droit le jour de l’inauguration. Et quand les terroristes frappèrent, il ne s'émeut pas beaucoup plus. Repensant au discours de Saint Antinéas :


« Les mondes passent des ténèbres aux ténèbres. », il observa les bûchers érigés s’embraser.
‒ Oui, Antinéas,tout redeviendra ténèbres, mais le monde brûlera d’abord sous le feu de mon Inquisition.





Remerciement :
La future impératrice d'aden pour le texte
le staff pour la relecture
et mattou pour la mise en page


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