Le procès du siècle [14/08/2022]

Partie RP concernant les évènements (appelant donc à des réponses RP). Racontez donc ici l'histoire associée à votre animation.

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Edrayon
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Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 8 août 2022 à 13h45

TRAME ANNEXE

Image

Le procès du siècle

Partout dans les territoires libres, des affiches sont placardées sur les panneaux d'affichage et distribuées à toute personne sensible à la justice dispensée par l'inquisition. Proclamant un procès, faisant acte de mise en accusation, les affiches sont accompagnées de dix-huit avis de recherche, chacun illustré d'un portrait de l'accusé auquel il se rapporte.
En l'An de grâce 966,
Le 23ème jour de Brûleblé,

À Giran, siège du clergé,
À Gludin, siège du gouvernement,

Par la grâce de la Mère,
Par la loi des Empereurs faite de marbre par le Codex Sirius,

Nous, Bartholomé Conti, Haut-Cardinal de l'Église de la Mère,
Nous, Alaric Zolpheus, dépositaire par délégation de l'autorité judiciaire conférée au Gouverneur Élion,


Considérant que nous mettons en accusation, à fin de procès :
  • Nuzä Hestui, Orc, mercenaire ;
  • Amina Mirethde, Elfe, barde ;
  • Mily Têt'dür, Naine, chasseuse de trésor ;
  • Quetzal, individu Elfe sans nom de naissance connu, dessinateur ;
  • Serewen, individu Elfe sans nom de naissance connu, soldat au sein de l'armée régulière de Cefedellen ;
  • Namalae Del'Krein, Humaine, inquisitrice-félonne ;
  • Esthis Lenae, Elfe, herboriste ;
  • Revel Abershe, Humain, maître chien ;
  • Tobel, individu Sombre sans nom de naissance connu, auto-proclamé philosophe ;
  • Leofrith Romi, demi-Elfe, visionnaire-félon ;
  • Ehirca "Des grandes plaines", Orc, artisane ;
  • Alunia Prossh d'Kher, Sombre, médecin ;
  • William Rochefort, Humain, forgeron ;
  • Ratatoskapepi Mictlan, Elfe, conteur;
  • Esthesia Edhel, Elfe, libraire ;
  • Héraclios, Humain sans nom de naissance connu, sans-emploi ;
  • Aube Jaar, Humaine, sans-emploi ;
  • Sendo Mestylaes, Elfe, sans-emploi ;
  • Aësfe, Orc sans nom de naissance connu, chasseresse.

Considérant que, par-devant la Mère, par la grâce de sa justice divine, les accusés sont condamnés à mort.
Considérant que, par application de la justice de l'inquisition, ils devront être présentés au bûcher.

Considérant que, leurs peines, par décision du Légat Alaric Zolpheus d'interjeter appel de la sentence divine, sont commuées, le temps d'un procès mené tant selon la justice des Empereurs que celle de la Mère, en une incarcération.
Considérant que, par la grâce de la clémence exprimée à leur endroit, les accusés devront se rendre et abandonner leur liberté de leur plein gré, aux portes de la Magistrature de Gludin.
Considérant que les récalcitrants seront traqués, roués, incarcérés à Giran et soumis à la question.


Considérant que le susnommés sont mis en accusation pour les faits suivants :
  • Apologie du Kainisme ;
  • Conversion au Kainisme ;
  • Subversion Kainiste ;
  • Pratique de la magie Kainiste ;
  • Reniement de la vraie foi ;
  • Apostasie ;
  • Blasphème envers la Mère ;
  • Acoquinage avec des engeances malfaisantes ;
  • Complot dans le but de renverser le pouvoir en place ;
  • Espionnage pour le compte de puissances étrangères ;
  • Rébellion ;
  • Conspiration ;
  • Sédition ;
  • Haute trahison.

Considérant que le procès sera tenu en séance publique, à Gludin.
Considérant que les accusés auront droit d'exposer leur défense, par eux-mêmes ou avec l'appui d'un Avoué.

Considérant que la date du procès est fixée au dix-huitième jour du mois d'Astredoux.
Considérant que le procès débutera à sept heures.

Pour l'Église de la Mère,
Bartholomé Conti
[Sceau de l'Église]

Pour l'Ouest,
Alaric Zolpheus
[Sceau de l'Ouest]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 13h19

Minutes de la session extraordinaire d’assises du 18 d’Astredoux de l’An 966
La Foi, l’Empire et le Peuple contre les consorts aventuriers

En l’An de grâce 966,
Le 18ème jour d’Astredoux,

Sous le regard de la Mère, sa divine et empyréenne attention portée sur nos chairs par biais de notre dévotion,
Sous le regard des Empereurs et de leurs lois contenues dans le Codex Sirius,

S’est ouvert, à sept heures en la matinée, le procès opposant, d’une part, la foi en la Mère et les lois des Hommes à, d’autre part, les ci-après accusés :
Considérant que les susnommés sont conjointement mis en accusation pour des faits de :
  • Apologie du Kainisme ;
  • Conversion au Kainisme ;
  • Subversion Kainiste ;
  • Pratique de la magie Kainiste ;
  • Reniement de la vraie foi ;
  • Apostasie ;
  • Blasphème envers la Mère ;
  • Acoquinage avec des engeances malfaisantes ;
  • Complot dans le but de renverser le pouvoir en place ;
  • Espionnage pour le compte de puissances étrangères ;
  • Rébellion ;
  • Conspiration ;
  • Sédition ;
  • Haute trahison.

Considérant que, par-delà les chefs d’accusation communs, certains des susnommés feront l’objet d’accusations complémentaires individuelles.
Considérant que l’assise est co-présidée par son Excellence Bartholomé Conti, Haut-Cardinal, et son Excellence Lucius Grimal, Magistrat Impérial.
Considérant que les accusations sont portées devant cette cour par son Excellente Sixte Peretti, Procureur.
Considérant que les accusés assurent eux-mêmes leur défense ou, à défaut, sont représentés par Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour.
Considérant que justice sera rendue en séance publique.
Considérant que la sentence sera tripartite, les voix de la Foi, de l’Empire et du Peuple trouvant égale pondération.

Ces formalités liminaires consommées, la séance est ouverte :
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 13h24

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Leofrith Romi

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Leofrith Romi à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, nous devons ici juger un traître. Proche du pouvoir, infiltré dans la clef du Nord qu’est notre belle forteresse d’Oren, il a fait œuvre de défection et de haute trahison en se rendant au Nord. Qui sait ce que sa confiance volée, abusée, a pu lui apprendre ? Mais, nous savons ce que ses manœuvres ont apporté à nos frères ennemis du Nord : TOUT ! Tout ce qu’il a pu apprendre, notre ennemi le sait désormais.

Puis…

Son Excellence le Procureur Sixte Peretti désigne l’accusé d’un ample geste de la main.

Regardez-le ! Infligez à votre perception son faciès frappé de la marque du malin ! Cet œil noir qui reflète tous ses sombres desseins et pâlit seulement devant la turpitude de son âme !

Ce n’est pas un demi-Elfe que vous avez devant-vous, Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury. Non… C’est un monstre que seul l’ignée expiation pourra purifier de ses vices et châtier pour ses méfaits.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Allez-y Sieur Romi. Laissez votre sincérité prendre le pas sur votre peur.

Paralysé, l’accusé cherche ses mots pendant de longs instants avant de déployer sa défense.

LEOFRITH ROMI : Je… je n’ai pas grande réputation en tant que visionnaire, je l’admets… Pourtant j’ai bel et bien fait mes classes à l’Académie. Et cet œil noir, que vous semblez pointer, était déjà présent à ce moment là.

Si vous souhaitez m’entendre dire que je suis coupable, alors soit. je suis coupable d’avoir pris sur moi, et d’avoir répandu la lumière afin d’apaiser des âmes. Je vais là où la déesse a besoin de moi, et le Nord en fait partie… je ne regrette pas d’avoir risqué ma vie pour faire mon travail.

L’accusé incline légèrement le buste.

Le jury délibère promptement et consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Leofrith Romi, vous êtes acquitté des accusations portées à votre encontre. Néanmoins, si l’épreuve à laquelle vous avez été confronté a révélé une chose, c’est la faiblesse de votre dévotion à la Mère. Un homme plus fervent que vous n’aurait point cédé à la panique. Aussi, nous vous astreignons à suivre des séminaires à Giran, auprès de nos plus fervents inquisiteurs.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 13h26

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Namalae Del'Krein

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal appelle l’accusée Namalae Del’Krein à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusée s’étant soustraite à son procès, Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour, s’avance sur le parquet.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury : soyons brefs.

Le Procureur Sixte Peretti produit une missive qu’il présente à l’assistance.

De sa main même, la félonne s’est désignée Kainiste. Pire, elle ose se prétendre “Chevalière de Gran Kain”... Comme si un être si fielleux pouvait s’arroger le droit de disposer d’un quelconque ost et d’une quelconque noblesse.

Par cette même missive, la félonne a affirmé sa foi à un Dieu… que dis-je… je mériterais le fouet pour l’avoir ainsi qualifié, son rang n’étant nullement comparable à celui de notre Sainte Mère… Je me corrige : elle a affirmé sa foi à une engeance qui ne mérite que notre mépris et notre défiance.

Pour cela, la félonne ne mérite rien de plus qu’une mort sur le bûcher : non pour la purifier, mais pour effacer toute trace de la bile délétère fondant chaque parcelle de son être.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Nous ne nierons pas les accusations portées à l’encontre de Namalae Del’Krein. Simplement, nous préciserons que cette femme avait le sens du devoir, du sacrifice… Qu’elle avait de la bonté et de l’abnégation : assez pour se condamner au bûcher dans une tentative de sauver d’autres qu’elle. Alors, ne voyons là point les vices que nous assénons au Père des Humains. Non, voyons seulement une allégeance mal choisie et un choix courageux.

Des voix s’élèvent dans l’assistance, appelant au bûcher tant l’inquisitrice félonne que l’Avouée.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Vos paroles sont teintées du sceau Kainiste ! Comme pour la félonne, cette Cour devrait porter votre jugement !

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Les vôtres d’une fieffée ignorance, comme l’on peut s’y attendre d’un zélote dans votre genre. Mon droit est de défendre toute personne contre laquelle cette Cour porte des accusations, et je m’y emploierai sans ployer sous vos menaces.

Maître Lortha Vol’Hesser s’éclaircit la voix.

S’agissant de ma cliente… je n’ai plus rien à ajouter.

Le jury ne délibère point, sa sentence déjà couchée sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Namalae Del’Krein est condamnée à mort.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 13h33

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Nuzä Hestui

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal appelle l’accusée Nuzä Hestui à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, outre ses accointances avec nos ennemis du Nord, je me dois de porter à votre connaissance le caractère malingre, sinon inexistant, de la foi de l’accusée.

Le Procureur Sixte Peretti porte son attention vers son Excellence Bartholomé Conti et son Excellence Lucius Grimal.

J’appelle à la barre le Garde Jorlan et notre frère Inquisiteur, Berom. Tous deux témoins à charge.

Le Garde Jorlan et le Frère Berom se présentent à la barre.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Garde Jorlan. Lors de son arrestation, l’accusée a-t-elle manifesté une quelconque forme de violence ?

GARDE JORLAN : Aucunement.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Et pour vous, Frère Berom : comment s’est passé l’interrogatoire ?

FRÈRE BEROM : Je n’ai eu le temps de lui parler, que cet animal m’avait déjà sauté dessus. Agression sur agression.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Voyez, Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, telle est la véritable nature de Nuzä Hestui : celle d’un démon. Passive devant un représentant séculier, sa nature profonde ne peut tolérer la présence d’un fidèle de la Mère ! Et, un démon, si l’on ne connaît point son nom impie, nous pouvons tout de même le bannir en détruisant son corps. Or, quoi de mieux qu’une sainte incandescence pour bannir un démon !

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

NUZÄ HESTUI : Que je vous raconte ? j’ai tellement de choses à dire que la soirée ne serais pas assez longue.

L’accusée émet un grognement bestial. Quelques âmes de l’Assemblée reculent d’effroi.

Je me bats pour les petites gens… pour ceux qui ne le peuvent pas au jour le jour… Si je suis allée au Nord ? C’est pour nous protéger tous d’un fléau qui nous menace. Et comment j’ai été accueillie ? Par des coups de pieds au cul de Préfets… et un inquisiteur qui me demande de lui lécher les bottes pour prouver que je suis Einhasadienne.

Oui, je l’ai frappé et je recommencerai quand on me tire dessus pour prouver que l’on m’est supérieur on ne mérite aucun respect.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Confinons les paroles de notre estimé Procureur à ce qu’elles sont : ridicules. Nuzä Hestui, un démon ? Sa lutte contre ces engeances est de notoriété publique. Et sa violence à l’endroit de votre engeance…

Le Procureur Sixte Peretti s’insurge.

Oui, je me prête à qualifier les gens de votre espèce pour ce qu’ils sont : une engeance, Procureur Peretti. Ne me coupez pas !

Sa violence à l’endroit des Inquisiteurs de votre espèce est parfaitement légitime. Légitime, car elle a agi en légitime défense. Frère Berom, nierez-vous, devant cette Cour et devant votre Haut-Cardinal, avoir frappé la Dame Hestui avant même de balbutier la moindre question ? Nierez-vous lui avoir enjoint de vous lécher les bottes ? Nierez-vous de l'avoir rouée ?

Le Frère Berom se mure dans le silence. Son regard fuit celui, éloquemment inquisiteur, de ses pairs.

Votre silence en dit long. Ce sera tout pour moi.

Le jury délibère longuement, des dissensions apparaissant brièvement au sein de cet apparent ost populaire, puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Nuzä Hestui est acquittée.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 13h36

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Aësfe l’Orc

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal appelle par formalisme l’accusée Aësfe, Orc sans nom de naissance connue, à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. Sans appeler l’intervention du Procureur Sixte Peretti, son Excellence Lucius Grimal déclare le verdict sans procès soumis aux lois de la contradiction.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : Par la Grâce Impériale, Aësfe… fille de “Meute”, sera amnistiée en cas de condamnation dans le cadre des présentes Assises. Aussi, nous considérons sa condamnation éventuelle comme nulle et non avenue.

Son excellence le Magistrat Lucius Grimal fouille parmi des vélins disposés devant lui, chacun frappé d’un sceau dont le dégradé de teinte de la cire témoigne de l’ancienneté, certains assurément pluriséculaires. Son Excellence le Magistrat Lucius Grimal se saisit du vélin le plus ancien et en déchiffre le sceau.

Pour droits de services rendus à l’Empereur Sir…

Son excellence le Magistrat Lucius Grimal, décontenancé, repose le vélin pour en prélever un bien plus récent, dont il déchiffre silencieusement le sceau avant de le briser.

Pour droits de services rendus à l’Empereur Varen, dont paroles et écrits ont toujours valeur légale, la dénommée Aësfe de “Meute” est libérée du joug inquisitoire des présentes Assises. Ce faisant, l’Empire n’est plus débiteur du service consenti par feu l’Empereur Varen au cœur de la présente expédition notariée.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Cas suivant.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h10

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Amina Mirethde

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Amina Mirethde à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, nous sommes là face à l’une des accusées les plus pardonnables. Après tout, qu’à t’elle fait sinon rallier nos ennemis, s’acoquiner avec des vampires jusqu’à accepter leur impie étreinte ? Qu’a-t-elle fait sinon laisser les autres aller plus-avant dans leurs vicissitudes ? Eh bien rien, elle n’a rien fait. Et, en ne faisant rien, elle a tout fait. Elle est coupable de tout ce dont nous l’accusons, à la lumière de ce que la Mère nous apprend, et de tout ce qu’elle n’a point empêché ses consorts de commettre. Pour cela, sinon le bûcher, c’est une réformation complète que nous exigeons entre les doigts habiles et empreints de la bienveillance de la Mère de nos Inquisiteurs.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

L’accusée tend un papier à Maître Lortha Vol’Hesser, qui le présente aux Excellences le Magistrat Lucius Grimal et le Haut-Cardinal Bartholomé Conti.

AMINA MIRETHDE : Messieurs-Dames de la Cour, et vos éminences, j’ai voué ma vie à aider les autres, j’ai d’ailleurs pour preuve les nombreuses fois où j’ai participé à soigner ou aider certains membres de la noblesse de nos terres.

Sachez que j’ai écrit un témoignage que l’Avouée a en sa possession, ainsi que le Procureur. Alors, si on peut m’accuser de ne pas avoir fait quelque chose, c’est bien d’avoir pensé partir pendant l’expédition. Et je suis navrée pour mes comparses aventuriers d’y avoir songé, d’avoir été aussi égoïste en y songeant. Mais je suis restée avec eux, j’ai fait tout mon possible dans entreprise pour les garder en vie et en protection de ces engeances, de ces vampires.

Le Procureur Sixte Peretti baille bruyamment.

Alors toutes vos accusations, ça ne tient pas la route une seconde. Que dire de plus… en fait j’aimerais que vous me questionniez, je ne vois pas mieux pour me défendre.

Son Excellence le Magistrat Lucius Grimal transmet le papier à son Excellence le Haut-Cardinal Bartholomé Conti.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : Il me semble que cela ne sera point nécessaire. Que les délibérations commencent.
Le jury délibère dans un calme retrouvé, jetant des regards tantôt compatissants, tantôt scrutateurs vers l’accusée, puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Amina Mirethde est acquittée.

Ci-après est annexé le papier transmis à Maître Lortha Vol’Hesser.

Mesdames, Messieurs, Membres de la cour,

Je me présente, Amina Mirethde, bardesse de mon état, croyante de notre mère à tous, Einhasad et fervente de sa fille Eva.
En ce dix-huitième jour du mois d'Astredoux, je vous jure solennellement vous exprimer la vérité quant à mon récit et à la réponse des questions que vous pourrez formuler après cela.
Aujourd'hui je me présente à vous pour vous relater la mission d'éradication à laquelle j'ai participé avec les autres personnes accusées d'hérétisme et d'adhérence au Kainisme.

Avant cela sachez que cette mission a vu une grande préparation de ma part afin de protéger la majorité si ce n'est l'intégralité des aventuriers contre les êtres vampiriques que nous allions rencontrer.
Sachez que le préfet d'Oren, Monsieur Zolpheus Eliadus était tout à fait informé de la situation, que ce dernier n'a pas souhaité faire participer Oren à cette mission afin de préserver la neutralité de la cité qu'il a en gérance et qu'il ne m'a pas dissuadé d'y participé en sachant également la participation de certains amis aventuriers qu'ils savaient aptes à mener cette mission.
Dans le cadre de cette mission, et pour me préparer au mieux, j'ai fait en sorte de récolter toutes les informations possibles en la possession de mes comparses bardes, mercenaires et aventuriers en tout genre marchant sur les terres du sud.

J'ai alors entrepris de réunir et fabriquer les éléments suivants :

- un bâton de mage en sorbier (qui a été béni par un prêtre d'Eva), incrusté de pierre de jais, et de sertissage en argent
- une trentaine de sachets de protection contenant du bois de sorbier et/ou d'aubépine, du houx, une pierre d'ambre ainsi que du sel
- Du sel et de la terre consacrée
- Pieux en sorbier
- Collier en argent avec un pendentif en obsidienne noire que j'ai fait bénir par une prêtresse
- De l'eau bénite en grande quantité fournie par une prêtresse d'Eva

Le jour de la mission d'éradication nous nous sommes réunis à Oren, à la porte sud auprès d'une certaine Aësfe, une Orc qui était alors notre guide jusqu'à l'émissaire du Nord qui nous a attendu plus au sud du château. Cette émissaire ne s'est pas présentée et nous nous en sommes remis à Aësfe et Nuzä pour les échanges avec cette dernière.
Avant de partir j'ai ainsi distribué le sel, l'eau bénite et les sachets de protection.
L'émissaire qui nous a reçu nous a clairement expliqué les obligations que nous devions suivre afin de mener la mission à bien. Tout détour de la zone mentionnée par l'émissaire invaliderait l'accord, si on peut le nommer ainsi.
Si mes souvenirs sont bons, réussir cette mission nous permettrait un passage afin de rejoindre les terres Orcs et naines coupées depuis que l'ire bestiale sévit. A mes yeux ceci était une avancée considérable afin de rendre la liberté aux familles esseulées depuis que l'ire et le nord ont coupé les accès.

L'émissaire nous a alors ouvert un portail afin de nous acheminer vers le lieu de notre mission, une forêt d'arbres morts, à l'odeur de putréfaction intense.
Sachez Mesdames, Messieurs, avant que je ne continue, que je suis runoise de naissance et que beaucoup de récits font mention d'une forêt habitée par des êtres maléfiques, goules, possédés ou vampires, rares sont ceux à être ressortis indemnes de cette forêt, c'est aussi pour cela qu'on la nomme Forêt de la mort ou forêt des morts. On dit d'elle que la lumière ne rentre en son sein, qu'un épais brouillard l'entoure.
Je peux vous assurer pour l'avoir vu des centaines de fois et pour m'y être aventurée à ses abords qu'il s'agissait bien de cette forêt.

Nous avons donc effectué notre cheminement jusqu'à nous approcher des vestiges d'un village d'où nous est parvenu des gémissements. Des personnes vivent encore là bas, sont les esclaves de sang des vampires. L'un des villageois, dans un état physique proche de la mort, nous a expliqué que les vampires vont et viennent pour leur prendre leur sang. Il nous a demandé de l'achever, ce que bon nombre d'entre nous n'étaient pas prêts à faire. Malheureusement le sombre Tobel n'a pas attendu que nous finissions d'en débattre et il a tranché la gorge de ce pauvre homme. Nous aurions pu agir autrement, le laisser tout simplement à son malheur comme il nous était interdit d'intervenir au delà de l'éradication des vampires.

Cet évènement passé, tout le groupe a continué d'avancer jusqu'à ce qu'on soit assaillis par un groupe de vampires. La lutte n'a que très peu duré, nous avons été totalement pris au dépourvu, tout le monde est tombé rapidement au sol, je m'attendais à voir tout le monde mort en fait mais tout est assez trouble à ce moment là. Tout le groupe s'est réveillé mordu et sous le coup d'une espèce de malédiction qui nous martelait la tête. Plus nous nous éloignions du village, plus la douleur se faisait insoutenable.
Je suppose que c'est ainsi que les vampires procèdent afin de garder les villageois sous leur joug et à disposition comme garde manger.
Nous avons continué notre chemin jusqu'à croiser des soldats. Je ne saurai dire de quelle armée ils faisaient partis, mais ces derniers mangeaient de la chaire humaine.
Ils nous ont dit d'en manger si nous voulions voir le sortilège disparaitre. C'était une chose insensée, nous avons tenté de trouvé autre chose, j'ai moi même demandé s'il n'y avait pas d'autres alternatives sans succès. Quelques minutes après la peau de ses humains s'est déchirée pour libérer des engeances terribles qui ont cherché à nous tuer ou dévorer à notre tour. Nous avons pu les occire et continuer notre chemin sous la douleur du sortilège qui nous martelait le crâne à tous.

Nous sommes alors tombés sur une place avec une statue de plusieurs mètres de haut ressemblant à un homme. J'ai tenté un sort de désenvoutement pour contrer la malédiction à l'un des voyageurs, l'elfe Sendo qui était à proximité, sans succès. J'ai retenté la chose sur moi, et cela a fonctionné, la malédiction m'avait quitté. J'ai informé tout les soigneurs de procéder ainsi.
De l'endroit où nous nous trouvions et plus spécifiquement de la statue émanait une énergie particulière. Certains ont commencé à la frapper, notamment Revel et je crois Namalae l'inquisitrice. Une fois la statue brisée, Namalae a ensuite cité une prière qui a fait apparaitre une fumée noire nauséabonde qui s'est matérialisée en une forme empreinte de magie que l'inquisitrice a appelé "Père".
Cette apparition nous appelé "ses fils", "ses enfants", il a dit pouvoir nous aider et s'est tranché la main d'où des litres et des litres de sang sont sortis, bien plus que son "corps" immatériel pouvait contenir. Il a annoncé que pour voir le sortilège disparaitre, il fallait boire le sang ou s'en couvrir.

Une grande partie du groupe a refusé ne serait ce que de toucher le sang, Revel et Nuza ont cherché à raisonner les plus fous en vain.
Je peux vous certifier que :
- Les personnes ayant consommé le sang sont le sombre Tobel, l'elfe Esthis et l'inquisitrice Namalae.
- Les personnes ayant touché le sang sont Esthesia et Heraclios.
Le reste des membres et moi-même nous sommes abstenus de toute action concernant le sang de cet "homme". Pour ma part, je n'ai fait qu'observer les actions de chacun afin de m'en rappeler le plus possible en ayant recouvré toutes mes facultés.
Nous sommes allés ensuite auprès des tombes afin d'aider les âmes tourmentées à quitter les lieux. Cela a soulagé certaines personnes, notamment Leofrith qui a participé à l'apaisement des âmes.
J'ai alors pu essayer si le sel et la terre consacrée avait un effet sur les tombes des maudits, cela n'a eu aucun effet. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de le faire sur les vampires en eux même.

Nous avons continué notre chemin qui nous a mené au nid des vampires. Un château en haut d'une colline, décharné et abandonné de prime abord, nous avons fini par entendre des cris atroces et des rires sadiques en provenir. Nous avons pénétré dans la cour du château où il ne fallut que peu de temps pour venir à bout de hordes de jeunes vampires. Moins rapides, les guerriers qui composaient le groupe ont pu aisément en venir à bout grâce aux différents soutiens magiques à distance et aux soins prodigués.
Certains tombaient mais tout allait en notre faveur à nouveau même si la malédiction continuait son œuvre.
A l'intérieur du bâtiment, nous avons dû déjouer à nouveau des dizaines et des dizaines de monstruosités. Chaque nouvelle pièce renfermait son lot de vampires mais également un élément d'un rouage à débloquer pour atteindre une pièce scellée par un mécanisme particulier.
Toute les pièces ayant été éradiquées des monstres et les mécanisme actionnés, nous avons pu emprunter une dernière porte dont l'accès était fermé par un bouclier magique.
A l'intérieur, de nouveaux monstres ont été mis à mal jusqu'à ce que deux vampires d'une force que je qualifie d'irréelle et surnaturelle se heurtent à nous.
Le combat a été très prenant et épuisant pour chacun, mais nous sommes venus à bout des châtelains vampires dont la tête et le corps finirent en morceaux puis brûlés.
Des mots ont été échangés entre Namalae et Revel, ce passage est très flou et chacun a pu rentrer à Oren grâce au parchemin fournit par l'émissaire.

Mesdames, Messieurs, membres de la Cour, tous les chefs d'accusation que vous mentionnez ne sont pas recevables pour la plupart des membres de cette mission.
On nous a mandé de l'aide avant tout afin de pouvoir aider des familles à rejoindre les leurs, voici ce qui nous a réunit ce jour là.
Aujourd'hui vous doutez de ma bonne foi envers Einhasad, du bien fondé de mon action dans cette entreprise.
Sachez que tout ce qui a été fait ce jour là et toute la préparation était fait en toute conscience, et que je n'ai jamais été à l'encontre du bien que pour défendre le bien.
J'avoue que je voulais envisager de tenter de sortir de cette foret pour rejoindre les miens vivant à Rune. Je l'avoue, mon entreprise était misée sur cette possibilité. Mais en sachant les conséquences que cette action aurait pu augurer, j'ai choisi d'aider tous les aventuriers.
Ne dit on pas "Aides ton prochain et la Déesse s'en souviendra" ?

Il n'y a eu dans mon entreprise, aucun désir de rébellion, de conspiration, trahison ou tout autre terme que vous mentionnez dans les chefs d'accusation me concernant et encore moins de relation directe, indirecte ou de pensées tournées vers le kainisme.
J'ai toujours œuvré dans l'intérêt du bien individuel et commun, bien souvent en toute abnégation et souhaite continuer qu'il en soit ainsi aussi longtemps que cela me sera possible.

Au vu de mon témoignage, je demande le rejet de tous les chefs d'accusation à mon encontre et qu'aucune charge ne soit retenue à mon encontre.

Je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs, toute la clarté et le pardon dont notre Mère puisse être capable d'apporter à ses bons enfants.

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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h17

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Quetzal l’Elfe

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Quetzal, Elfe sans nom de naissance connu, à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, nous avons face à nous un Elfe qui ne sait rien. Il ne sait pas pourquoi il s’est joint aux coaccusés. Il ne sait pas pourquoi il les a suivis. Il ne sait pas pourquoi il a fait défection au Nord… Nonobstant son ignorance, nous savons qu’il est hérétique ! Nous savons qu’il a usé d’art pour reproduire le portrait de l’impie. Et nous supposons que sa confusion n’est qu’un subterfuge pour masquer sa nature profonde : celle d’un être possédé par une engeance démoniaque ! Alors avouez ! Dites-nous, Elfe : qui êtes-vous ?

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

ELFE QUETZAL : C’est à moi… ? Bien. Pour ceux qui me connaissent, ils ont bien de la chance, car ce n’est pas mon cas. Je ne connais pas mon passé, ni votre culture, ni vos religions. Et je m’en fiche. la seule chose qui l'emportait durant cette expédition, c’est l’art. Je suis venu dessiner et c’est ce que j’ai fait. Maintenant, qu’on se le dise : je n’ai rien à ajouter pour ma défense…alors j’en ai dire concernant certains.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : Cardinal ! Ses mots reflètent la traîtrise envers le culte de la Saint-Mère ! Par ces mots, nous demandons la mise au bûcher sans procès.

L’Elfe Quetzal lance un carnet de dessins.

ELFE QUETZAL : Sur ces dessins, vous pouvez voir l’inquisiteur Bertom torturer des innocents. Pour rien de moins que d’avoir respiré. J’ose supposer que là n’est pas la vérité derrière votre foi !

PROCUREUR SIXTE PERETTI : HÉRÉTIQUE ! Vous ne méritez rien de mieux que la mort !

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Nous sollicitons l'exception d’aliénation ! Les lois impériales proscrivent de juger et de condamner un être à la psyché instable !

PROCUREUR SIXTE PERETTI : Aliénation ?! Je peux donc éventrer des centaines d’enfants et dire que je suis fou ?!

ELFE QUETZAL : Si je suis fou en dénonçant des monstres. Si c’est cela votre religion, alors peut-être que je n’ai rien à voir avec elle. C’est tout pour moi.

Son Excellence le Haut-Cardinal Bartholomé et son Excellence le Magistrat Lucius Grimal délibèrent longuement sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : L’Elfe Quetzal n’étant pas en état d’être jugé, il est mis un terme à son procès. Il reviendra néanmoins à l’Empire de lui trouver un tuteur, charge à lui de répondre tant civilement que pénalement des prochaines exactions auxquelles l’Elfe Quetzal pourrait se livrer.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h19

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Serewen l’Elfe

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Serewen, Elfe sans nom de naissance connu, à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, un autre traître, comme ce Leofrith que vous avez fait l’erreur d’acquitter…

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : Gardez-vous de remettre en cause les jugements rendus par cette Cour, Procureur.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Veuillez m’en excuser, votre Excellence. Je disais : l’Elfe Serewen est un traître de la pire espèce, un traître à son roi. Par ailleurs, son allégeance l’expose à la lie enracinée dans l’Empire : des Mahums par légions qui l’auront assurément souillé de leur vilénie.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

ELFE SEREWEN : Ecoutez, j’ai fait ce qu’il fallait faire. J’ai déjà combattu des démons, des diables, des vampires au nom de Cefedellen et du Roi, car nous avons à cœur la même tâche que vous : combattre le mal, le Néant, et il n’y a d’aucune façon moyen de remettre en cause Cefedellen et alliance avec l’Empire. J’ai fait mon devoir, je le referais. Je n’ai rien à me reprocher, je suis fier de servir le Roi, et j’ai une confiance totale envers ses décisions. Je sais qu’il suit le chemin de la lumière.

Ce sera tout pour moi.

Le jury délibère longuement et consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Elfe Serewen, vous êtes acquitté. Veillez à l’avenir à porter plus de considération au serment qui vous lie et à l’image attribuée à vos actions.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h22

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Revel Abershe

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Revel Abershe à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, laissez-moi vous présenter Revel Abershe. Issu d’une union entre un Mahum et un chien, cette abomination grotesque n’est autre que le destructeur de Gludio. Sa présence au nord n’était que pour passer du temps avec les vampires ! Déjà condamné à mort au moins une fois, ne répétez point la même erreur une seconde fois. Il n’y a rien de bon en cet homme.

REVEL ABERSHE : Euh, c’est à moi ?

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense, en effet.

REVEL ABERSHE : Pour Gludio, il a raison : ça a déjà été jugé et confirmé par Elion, et c’est lui [inintelligible]. Et même si je ne suis pas crevé après ça, je [inintelligible] tous les jours et ce karma ne va pas me lâcher.

Pour ce qui est de m’accuser de Kainisme et tout, par contre c’est de la merde. Moi je suis la Mère Nature, et sa mère à elle c’est Einhasad.

Et pour le truc de trahison ? Plus de dix ans que je me fais trouer la couenne pour la défense de l’Ouest, bordel de merde. Dion, Gludio, Giran, Heine, Oren ! J’étais là à chaque fois. Quand je dois aller dans le Nord pour trouer des vampires pour protéger votre [intelligible] ? Bien sûr que j’y vais putain ! Et j’y retournerai à chaque fois même s’il y a des trous de flèches pour me traiter de bâtard.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : Voyez, membre du jury! Il parle de forniquer avec les vampires !

REVEL ABERSHE : Et jusque-là les inquisiteurs je ne les ai pas souvent vu suer sur le champ de bataille, hein !

PROCUREUR SIXTE PERETTI : Blasphème !

REVEL ABERSHE : Et pour ce qui est de coucher à tout va, ouais, je vais aux putes. Vu ma gueule [inintelligible]. Et le truc le plus ressemblant à un chien que j’ai tringlé, c’est sa daronne je dis !

Revel Abershe pointe le Procureur Sixte Peretti.

REVEL ABERSHE : Je ne suis pas votre bourge qui fait des trucs propres. Mais si Elion il m’a fait confiance pour gérer Giran plusieurs piges et mener les Innommés à un moment, je dis que vous pouvez peut-être faire confiance à Elion, hein. Voilà, j’ai fini. Je pourrai appeler des témoins [inintelligible] mais je pense que je n’en ai pas besoin. Je sais que je ne suis pas Kainiste et pas un bâtard. Et c’est pour ça que je me suis rendu : je fais confiance au séculier.

Le jury délibère très vivement, des échos de véhémence parvenant jusqu’aux assemblées populaires, puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Revel Abershe est acquitté.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h26

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Ratatoskapepi Mictlan

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Ratatoskapepi Mictlan à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, je pourrais choisir la solution de facilité, et vous dire que la culpabilité de l’accusé vous paraîtra limpide dès que vous serez confrontés à son élocution. Mais, je ne me contenterai point de cela : j’ajouterai qu’il a été coupable de ses omissions, qu’il a laissé faire et a sans doute lui-même goûté des vices partagés par les Vampires et leurs engeances.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

RATATOSKAPEPI MICTLAN : [à compléter].

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Subsidiairement, nous sollicitons l’exception d’aliénation. Le Sieur Mictlan a démontré sa bonne foi, mais il est indéniable que ses particularités d’élocution nuisent à ses intérêts en défense.

Le jury délibère longuement, quelque peu confus par la narration de l’accusé. Il finit par consigner sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Ratatoskapepi Mictlan est acquitté.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h29

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Aube Jaar

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Aube Jaar à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, ne nourrissez point de compassion à l’endroit de l’accusée. Toute muette qu’elle est, elle reste une félonne. Car, de tous les accusés, elle est de loin la “personne” ayant livré le plus d’accusations.

Le Procureur Sixte Peretti agite d’épais feuillets, noircis d’encre.

Je tiens là la retranscription de ses aveux. L’accusée nous y a livré un récit poignant. Mais rien d’autre qu’un récit. Peut-être les seules vérités portent sur les accusations qu’elle a elle-même craché envers les coaccusés : une “naine”, son “protecteur”, l’inquisitrice félonne et “dame Esthesia” auraient bu le miasme suintant de la plaie de l’engeance originelle. Mais, assurément, elle nous tait y avoir elle-même goûté ! Elle nous tait sa culpabilité pourtant indéniable ! Car, elle était avec eux, et qu’une langue de vipère telle qu’elle, même à la langue inerte, ne peut être que Kainiste !

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

Papiers, plumes et encriers sont mis à disposition de l’accusée. Un greffier assure la lecture audible des propos écrits de l’accusée.

AUBE JAAR : Je ne m’exprimerai que sur le point de la foi, n’ayant pas les connaissances sur celui de cette histoire du Nord pour m’en défendre correctement.

C’est en deux événements que des préceptes qui me sont étrangers et blasphématoires pour notre foi envers notre déesse ont tenté de s’emparer de moi.

Durant le premier, déporté dans un lieu qui m’est inconnu et où le ciel était clos.
Prise dans une malédiction qui écrasait ma conscience dans de grandes et intenses douleurs.
Un étranger dont je n’avais aucune envie de faire confiance me proposa le péché pour me libérer.
Toutefois quand bien même je ne puis plus sentir la lumière de notre Mère venant du ciel, il en restait suffisamment dans le cœur des aventuriers présents avec moi à ce moment.
Et cela m’a aidé à supporter cette malédiction et refuser de pécher pour m’en libérer.

Dans le deuxième évènement, venue consciemment dans un lieu qui m’était connu, rassurant et ou la lumière de notre déesse rayonnait.
Je fus prise d’une nouvelle malédiction bien plus brutal, intense, brisante physiquement comme mentalement.
Cette fois c’est d’une personne dont j’avais toute la confiance, qui ne souhaitait qu’une chose, c’est de me voir tomber dans le péché inspiré par le chaos de la malédiction qu’il m’appliquait. Me répétant en boucle que j’étais Kainiste comme tentant de me biser l’esprit en me gravant cela en tête.
Finalement, peu de temps avant de sentir mon esprit se briser, je vis le préfet Giranais me suppliant de tenir et c’est ce que je fis, avant de nous voir conduits en Gludin.

Je suis coupable oui, coupable d’avoir refusé le péché d’un inconnu.
Coupable oui, coupable d’avoir refusé le péché de me déclarer Kainiste auquel l’inquisition Giranaise me destinait.
Coupable oui, d’avoir foi en notre Mère, sa lumière, sa bonté ainsi que l’affection qu’elle porte à ses fidèles.

Le jury délibère longuement, quelque peu confus par la narration de l’accusé. Il finit par consigner sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Aube Jaar est acquittée.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h39

La Foi, l’Empire et le Peuple contre William Rochefort

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé William Rochefort à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, l’accusé est un forgeron, un homme de l’art devrais-je même le qualifier. Mais ce n’est point ici le forgeron que vous jugez : c’est un instigateur, un allié de ces vampires qu’il prétendait combattre… Nul doute qu’il sait forger. Encore moins qu’il a forgé de quoi occire les créatures qu’il se prétendait aller chasser.

Une rumeur indécise se répand dans l’assemblée. Le public est rappelé au silence.

Mais, passons sur la trahison qu’il a consommée en basculant à l’ennemi du Nord, en s’abandonnant au baisé des vampires. Évoquons désormais les maux qu’il a également porté sur nos terres… Car il s’est acoquiné avec un démon ! Des témoins affirment même l’avoir vu le porter, le choyer… Seul un démon supporterait un tel contact et il ne fait désormais plus de doute que William Rochefort en est un. C’est le bûcher qui doit désormais l’étreindre, et point plus une vile engeance comme celles qu’il a trouvées au Nord !

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

WILLIAM ROCHEFORT : [à compléter].

Le jury délibère prestement et consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : William Rochefort est acquitté.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h44

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Alunia Prossh d’Kher

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Alunia Prossh d’Kher à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, je serai tant bref qu’éloquent, tant mes arguments confinent au bon sens. Car se présente devant vous une Sombre qui ne s’est point départie des vices de sa pouacre créatrice : une séductrice, une tentatrice des vices que réprouve notre Foi. Une menteuse, assurément, quand elle assaillira vos perceptions de sa piètre défense !

Comme sa créatrice, elle est une traîtresse : traîtresse à notre Empire, en passant aux mains de l’ennemi du Nord, traîtresse à nos races en s’acoquinant avec de viles engeances, et traîtresse au bon sens en prétendant que l’inquisitrice félonne, cette souillure Kainiste, aurait entrepris une quelconque bonne action. La grâce de la Mère ne peut toucher de telles engeances, et les bienfaits et la bonté sont réservés à ses seuls fidèles !

Alors, jugez-la pour ce qu’elle est : une affabulatrice qui mérite de se balancer à une corde, d’être démembrée puis de voir ses restes abandonnés à l’étreinte incandescente.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

ALUNIA PROSSH D’KHER : J'ai toujours été au service du peuple ; j'ai toujours œuvré pour sa santé et sa protection. Si je chéris une chose, c'est la vie : les créations de la Sainte Mère de lumière. Ma vie et mes arts sont touts entiers dédiés à servir la Mère.

Je me suis jointe à l'expédition pour venir en aide aux blessés qui pourraient s'y trouver. Et cela, car je suis médecin !

Le jury délibère puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Alunia Prossh d’Kher est acquittée.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h52

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Ehirca “Des grandes plaines”

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Ehirca “Des grandes plaines” à prendre place derrière la chaire-siège des vérités.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, je n’ai finalement que peu de choses à reprocher à l’accusée. La stupidité n’est point un crime, sauf quand elle confine en l’emploi dont en a fait Ehirca “Des grandes plaines”. Sans doute un nom faisant écho au vide siégeant entre ses oreilles, et nul doute qu’il s’y abrite un vent cinglant.

Nous avons donc là une Orc qui se joint à une défection au Nord. Une Orc qui se revendique connaissance de l’inquisitrice félonne. Toute stupide soit-elle, pouvons-nous douter de sa subversion Kainiste ? Pouvons-nous douter qu’elle a trahi la cause du bien pour s’allier à ce mal délétère qu’est le chaos ?

Non, nous ne pouvons douter ! D’autant que cette Orc, comme les autres, a accepté le baiser du vampire !

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

EHIRCA “DES GRANDES PLAINES” : Après un bon mois enfermée en cellule, je me pose encore la question, comment en est-on arrivé là ? Je veux dire, pourquoi autant d’accusations pour ce qui paraissait être une simple expédition, bien que dangereuse.
Il y a toujours eu des personnes pour agir contre les menaces qui pèsent au-dessus de Aden. Pas seulement les armés officiels, les Innommés aussi. Et heureusement, sinon, personne ici présent ne serait en ce lieu. Et nous n’aurions peut être même plus Gludin à l’heure actuelle dans le cas contraire.

Cette expédition visait à tuer des vampires, pour obtenir un droit de passage. Est-ce que mettre un pied sur un autre territoire qu’Aden fait d’une personne une hors-la-loi ? Est-ce qu’on exécute un diplomate qui se déplace en territoire ennemi pour négocier un traité ? Surtout en temps de guerre où les lois ne s’appliquent plus ou différemment. Nous avons tous besoin de ce laissez-passer, pas seulement les gens accusés ici présents. Nous en avons besoin pour défendre Aden. De nombreuses personnes étaient au courant et nous avons seulement agi.

Sommes-nous des traitres pour avoir marché sur un autre territoire ? Je ne pense pas.

Alors, très bien, ce n’est pas le seul motif d’accusation. Alors oui, nous nous sommes fait mordre par des vampires. Sommes-nous donc des vampires à notre tour ? Lorsque nous avons été mordus, une pression énorme se faisait ressentir dans nos têtes. Et croyez-moi, j’en ai pris des cuites, celle-ci était violente. D’après les informations qui nous ont été données, il faut pratiquer un acte de cannibalisme pour réellement devenir vampire. Personne, des gens présents, a ne serait-ce que tenté de mordre une autre et ce jusqu’à la mort des vampires. Mort qui nous a pleinement libéré de cette pression.

Durant notre séjour en prison, personne n'a essayé de se bouffer. Je ne vois pas ce qu’il vous faut de plus pour écarter tout soupçon sur notre possible transformation.

Ah oui, nous serions des kaïnites. Il se trouve que durant notre expédition, une apparition divine, ou pas, s'est manifestée. Probablement Gran Kain mais je ne peux pas l’affirmer. L’entité nous a proposé de boire son sang pour lever tous nos maux après nous être fait mordre. Ce que nous avons refusé tous dans l’ensemble mis à part une Kainiste. Vous savez, on voit beaucoup de choses quand on est bourré, ce n’est pas pour ça qu’on y croit et qu’on adhère. De plus, soit dit en passant, la Kainiste nous a soutenu malgré les difficultés et nous a peut être même sauvé la vie.

Alors quelles sont les preuves de notre innocence ? Je ne sais pas. Je tente raisonner de manière logique pour montrer que je n’ai pas perdu la tête et que je n’essaie pas de créer un trouble chez chacun.

Cependant, je m’interroge sur les preuves des accusateurs. Il est sur qu’avec une liste d’accusations longue comme mon bras, on va bien trouver une accusation valable pour quelques personnes. Ou peut être parce que nos accusateurs n’ont aucune preuve.

Merci.

Le jury délibère puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Ehirca “Des grandes plaines” est acquittée.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h55

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Sendo Mestylaes

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Sendo Mestylaes à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusé s’étant soustrait à son procès, Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour, s’avance sur le parquet.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, en plus d’être assurément coupable de tous les faits qui lui sont reprochés dans le cadre de sa mise en accusation initiale, il vous faut considérer l’accusé pour ce qu’il est : un rebut prospérant en marge de notre société civilisée. Il ne daigne même pas se montrer à son propre procès, acceptant ainsi les accusations.

Il se fait le porte-voix des avis les plus extrêmes. Il se refuse à parler notre belle langue impériale et se soustrait à l’inclusion qu’elle invigore. Dois-je également rappeler qu’il a, par le passé, été accusé de rapt d’enfant, et que sa victime était l’héritier même du Préfet de Giran, le Sieur Anvil Acarda ?

Un tel individu ne peut être laissé sans entrave. Qui sait quels méfaits il fomente en ce moment même, alors qu’il emploie ses sombres arts à se soustraire à l’attention de nos nobles agents ? Alors, Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, condamnez-le et que nos efforts pour le rechercher puissent se conclure in situ, un pal ardent enfoncé dans le corps du félon !

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Tout d’abord, je rappellerai à cette noble Assemblée d’Assises qu’aucune preuve n’est produite quant aux accusations de rapt portées à l’encontre de Sendo Mestylaes. Par ailleurs, il me semble que le fils, ou la fille, que sais-je, du Préfet Anvil Acarda est libre et que l’enfant se plaît à voyager, et je dis bien voyager tant les distances qu’il ou elle parcourt ne confinent plus à la simple balade, sans supervision aucune. Si rapt il y a eu, la faute repose assurément pour partie sur les parents de l’enfant, mais là n’est point le sujet car aucune preuve n’est faite de ces allégations.

Nous ne nierons cependant point les dispositions atypiques de Sendo Mestylaes. Nous préciserons cependant qu’elles prennent assurément source dans un manque d’éducation. Pour cause, le garçon a des origines modestes et s’est développé au sein d’une communauté isolée. Ainsi, j’appelle à ne point punir son ignorance et ses maladresses, mais à lui permettre d’y pallier.

Le jury délibère longuement, partagé entre deux factions aux opinions discordantes, puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.


HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Sendo Mestylaes est condamné à une peine de servitude au sein de l’Ost Impérial. Il devra se battre aux côtés de ceux qu’il méprise et faire siens les préceptes de l’Empire. En particulier, il rejoindra le régiment encadrant la reconstruction de la cité Sombre de Shel’Oloth. Sa réticence sera condamnée de mort.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 15h59

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Mily Têt’dür

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Mily Têt’dür à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusée trébuche en se présentant devant la Cour.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, des témoignages concordants relatent la manière dont l’accusée s’est souillée du sang. La naine est marquée de la souillure Kainiste. Il est désormais impensable de la laisser libre ; pire, de la laisser vivre ! Seules les flammes de l’inquisition pourront sauver cette engeance d’une vie chaotique sous l’égide du Félon.

L’accusée s’insurge au milieu du discours du Procureur Sixte Peretti.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

L’accusée tremble de tous ses membres. Maître Lortha Vol’Hesser se propose d’intervenir. L’accusée acquiesce.

MILY TÊT’DÜR : Je ne l’ai pas bu. Il me l’a proposé, mais je n’ai pas bu !

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Nous plaidons l’inconscience et la panique. L’inconscience, d’abord, pour Mily Têt’dür de s’être engagée dans un combat qui n’était point le sien, sur un territoire dont elle ne savait rien et pour une cause dont elle ignorait tout. La panique ensuite, face à la mort personnifiée, face à une certitude de trépasser, ou pire d’être soumise à un tourment éternel aux prises de vampires et de leurs engeances, qui l’a poussée à toucher un fluide indéterminé, que vous vous plairez à considérer comme impie ou non selon votre intime conviction. Aussi, ne voyez point en Mily Têt’dür une Kainiste ou une âme corrompue. Non, voyez une âme apeurée qui, dans un instant de panique, a commis une erreur. Mais son erreur peut être rattrapée, ses mains lavées et son esprit purifié. La Mère est miséricordieuse. Soyez-le également.

Le jury délibère bruyamment puis consigne sa sentence sur un papier transmis aux Excellences Conti et Grimal. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège.

Les larmes aux yeux la naine regarde Maître Lortha Vol’Hesser puis le jury.

MILY TÊT’DÜR : C’est vrai je vous jure, je n’ai pas bu le sang du sombre ! Il voulait, mais moi j’voulais pas ! Une erreur ? Qu’erreur ?

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Mily Têt’dür est acquittée. Elle devra cependant se présenter à la cathédrale de son choix pour y être purifiée et y recevoir les enseignements de la Mère.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 16h03

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Esthis Lenae

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Esthis Lenae à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusée s’étant soustraite à son procès, Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour, s’avance sur le parquet.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, une autre buveuse. Et point paniquée, celle-ci. Assurément, sa ferveur doit aller au Félon. Assurément, elle avait prévu sa trahison en allant au Nord. Assurément, la laisser vivre serait une erreur et renforcerait ses convictions traîtresses. Ignorerons-nous les témoignages recueillis ? Témoignages, je vous le précise, Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, émanant d’engeances que vous avez auparavant acquittées ?

Une rumeur outrée se répand dans le jury. Le ton employé par le Sixte Peretti ne trouvant indéniablement point d’écho favorable au sein de l’assemblée.

Disé-je ? C’est au bûcher que cette hérétique doit être destinée, c’est…

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Cela sera suffisant, Procureur Peretti.

Interrompu, le Procureur Sixte Peretti reste pantois un instant, un regard interrogateur porté vers son Excellente le Haut-Cardinal Bartholomé Conti, lequel l’ignore. D’un hochement de tête, le Haut-Cardinal invite son Excellence le Magistrat Lucius Grimal à prendre la parole.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Vos Excellences, je sollicite la permission de relever un incident de séance.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : Accordée.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Merci, votre Excellence. Je sollicite l’annulation du procès d’Esthis Lenae. La procédure interdit au Procureur Sixte Peretti de se fonder sur des éléments non portés sur ses conclusions écrites, ni ne trouvant source dans les miennes contre lesquelles il souhaiterait argumenter. Ainsi, il ne pouvait se fonder sur les résultats des délibérations tenues plus amont devant cette Cour.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : C'est absurde ! C’est une manifestation de Kainisme que d’invoquer cette règle et de laisser prospérer le chaos causé par l’accusée !

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Procureur.

La voix égale du Haut-Cardinal fait taire le Procureur Sixte Peretti. Les Excellences Conti et Grimal échangent brièvement sur le siège.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : Nous accueillons vos arguments, Maître Vol’Hesser. Que délibérations se fassent.

Le jury délibère longuement, discutant des points de procédure en peinant longuement à en comprendre les tenants et aboutissants. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège puis attendent le résultat des délibérations du jury.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Esthis Lenae est acquittée. Elle devra cependant se présenter à la cathédrale de son choix pour y être purifiée. Ses effets personnels seront confisqués jusqu’à pleine détermination son degré de subversion Kainiste.


[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 16h08

La Foi, l’Empire et le Peuple contre Esthesia Edhel

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusée Esthesia Edhel à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusée s’étant soustraite à son procès, Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour, s’avance sur le parquet.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

Le Procureur Sixte Peretti reste silencieux, le regard dans le vague.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : Procureur. La parole est à vous.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Oui… Bien sûr… Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, l’accusée a trempé un doigt dans le sang du Félon ! Des aveux écrits en attestent !

Un rire bref retentit dans l’assemblée, bientôt étouffé par un silence oppressant.

L’accusée a également frayé avec un démon ! Cette enfant que nous recherchons ardemment et qui use de ses élans démoniaques pour propager maladies et pestilences ! Seuls les démons frayent avec les démons. Pour cette raison, nous nous devons de préserver notre monde de sa présence : les flammes la renverront à son abîme malsain.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

Maître Vol’Hesser consulte brièvement des notes à l’écriture erratique. Elle les remise dans un pli de sa robe avant de prendre la parole.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Excellences, membres du jury, je vous ferai brève citation des notes que m’a remises ma cliente. Elle s’estime coupable d’avoir cru notre système judiciaire, se livrant de son plein gré à Giran pour n’y subir que d’atroces tortures.

Le Procureur Sixte Peretti évoque des aveux ? Je puis vous assurer qu’ils ont été obtenus sous la torture. Une torture si brutale que ma cliente ne peut point paraître devant vous aujourd’hui tant elle a été brisée, corps et esprit.

Le Procureur Sixte Peretti affirme que ma cliente est une Kainiste ; pire, qu’elle est un démon ? Dans ce cas, je crains pour nos vies à tous, car il semble que les Visionnaires peinent ardemment à repérer la présence des Démons. Ou peut-être, plus probablement, les démons sont-ils moins courants que ce que les propos tenus par le Procureur Sixte Peretti laissent entendre ?

Peut-être ma cliente n’est-elle finalement qu’une Elfe. Et, peut-être les sévices dont elle a été victime sous la douce et charitable férule de l’Inquisition devraient la préserver d’une nouvelle sentence ?

Le jury délibère rapidement, quelques commentaires malencontreux à l’endroit du Procureur Sixte Peretti perçant le voile du brouhaha des tractations pour parvenir aux oreilles de la Cour. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège puis attendent le résultat des délibérations du jury.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Esthesia Edhel est acquittée. Elle devra cependant se présenter à la cathédrale de son choix pour y être purifiée.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 16h11

La Foi, l’Empire et le Peuple contre l’Humain Héraclios

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Héraclios, Humain sans nom de naissance connu, à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusé s’étant soustraite à son procès, Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour, s’avance sur le parquet.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, les témoignages recueillis par nos saints agents de l’Inquisition attestent que l’accusé a succombé à la souillure Kainiste et qu’il en est désormais teinté. En conséquence, je sollicite sa présentation au bûcher.

Son Excellence le Magistrat Lucius Grimal reste interdit un instant, surpris par le laconisme du Procureur Sixte Peretti.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Je tâcherai d’être aussi brève que notre estimé Procureur.

Des gloussements s’échappent de l’assemblée.

La justice ne doit point se confiner à la punition. Si l’occasion se prête, elle peut se faire éducative et rédemptrice. Les préceptes de la Mère n’incluent-ils point la tolérance ? Alors, Excellences, membres du jury, j’en appelle à votre tolérance à l’endroit de mon client. Une souillure peut être lavée et un esprit élevé vers de saintes considérations. Assurément, mon client saura répondre favorablement à votre clémence. Après, son rôle dans la malheureuse expédition qui contraint aujourd’hui sa cause à être plaidée devant cette Cour n’était-il point celui d’un protecteur ?

Le jury délibère avec une certaine lassitude. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent sur le siège puis attendent le résultat des délibérations du jury.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : L’Humain Héraclios est acquitté. Il devra cependant se présenter à la cathédrale de son choix pour y être purifiée. Puisse-t-il prouver sa valeur dans le futur.
[HRP : ellipsé lors du procès.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 16h15

La Foi, l’Empire et le Peuple contre le Sombre Tobel

Après consultation de ses notes, son Excellence le Magistrat Lucius Grimal invite l’accusé Tobel, Sombre sans nom de naissance connu, à prendre place derrière la chaire-siège des vérités. L’accusé s’étant soustraite à son procès, Maître Lortha Vol’Hesser, Avouée près la Cour, s’avance sur le parquet.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à l’accusation.

PROCUREUR SIXTE PERETTI : : Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, en plus de s’être goulûment abreuvé du sang miasmatique du Félon, l’accusé est coupable de meurtre. Sous les yeux mêmes de ses coaccusés, il a tué un Homme éploré alors même que la grâce de la Mère aurait pû le sauver. Qui sait ce que l’accusé serait alors capable de réaliser quand aucun regard ne se pose sur lui…

Il est inconcevable de laisser un meurtrier en liberté, plus encore que de laisser un Kainiste hors d’un bûcher. Alors, Messeigneurs, Dames et Sieurs membres du jury, si vous ne daignez point prononcer sa mort, au moins préservez-vous de ses élans délétères en nous permettant de le mettre hors d’état de nuire.

MAGISTRAT LUCIUS GRIMAL : La parole est à la défense.

Maître Lortha Vol’Hesser prend une grande inspiration avant de prendre la parole, une goutte de sueur naissant à la limite de sa chevelure pour dévaler le long de son front jusqu’à se dissiper dans la courbe délicate dessinée par ses sourcils.

AVOUÉE LORTHA VOL’HESSER : Je ne ferai point des propos de mon client les miens, mais me ferai le devoir de les relater devant cette Cour. Mon client affirme avoir commis un meurtre par miséricorde, car sa victime, un Homme brisé, implorait une mort qui lui offrirait une liberté dont les vampires l’avaient privée, une mort qui le soustrairait à la souffrance.

Maître Lortha Vol’Hesser s’éclaircit la gorge avant de reprendre.

Mon client ne nie point non plus s’être abreuvé du sang dont le Procureur Sixte Peretti attribue la paternité à Gran Kain. Il affirme cependant s’être abaissé à cet acte afin d’assurer sa survie.

En conséquence…

Un nouveau soupir vient briser le plaidoyer de Maître Lortha Vol’Hesser.

En conséquence, je plaide l’exception d’état de nécessité afin de justifier les crimes attribués à mon client.

Le jury délibère jusqu’à ce qu’une majorité se dégage. Son Excellence Bartholomé Conti et son excellence Lucius Grimal délibèrent très brièvement sur le siège.

HAUT-CARDINAL BARTHOLOMÉ CONTI : Le Sombre Tobel est soumis à réhabilitation. Son esprit devra être brisé puis reconstruit. Sa foi impie abandonnée, retranchée derrière les geôles de la sainte foi de la Mère. Puisse-t-il devenir un agent de notre clergé.
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 16h16

[Des pages entières des minutes sont violemment raturées. Deux mots semblent avoir été inscrits à répétition. L’écriture irrégulière, que l’on peut discerner par endroits derrière les lacets recouvrant le texte sur plusieurs pages, trahit de l’agitation ayant frappé le rédacteur pendant ses minutes de rédaction frénétique. Avec des efforts, un lecteur compétent en graphologie parviendra à distinguer le nom du Père des Dieux : Gran Kain.]
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Re: Le procès du siècle [14/08/2022]

Message par Edrayon » lun. 15 août 2022 à 16h17

Considérant que les assises sont closes au terme du jour.

Considérant que les présentes minutes sont réputées fidèles aux débats tenus devant la Cour.

Considérant qu’elles tiendront de preuve des débats tenus devant la Cour.

Considérant qu’elles seront exposées partout où la loi des Empereurs s’applique.

Considérant que tout citoyen pourra en demander copie au siège de la Magistrature de Gludin.

Pour la Foi, Bartholomé Conti
[Sceau du Clergé]


Pour l’Empire, Lucius Grimal
[Sceau de l’Ouest]


Pour le Peuple, le jury d'Assises
[Signatures des membres du jury]


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