[PNJ Humain] Narcisse de Bréolt

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Edrayon
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[PNJ Humain] Narcisse de Bréolt

Message par Edrayon » mar. 23 août 2022 à 21h32

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Nom : de Bréolt
Prénom : Narcisse
Surnom : Monseigneur de Bréolt, Sainte Égide
Titre : Baron de l'Empire, Cardinal-Doyen des Protecteurs
Age : 62 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Statut : Vivant

Métier : Cardinal-Doyen des Protecteurs
Compétences : Paladin d'Einhasad, la très sainte Mère
  • Combat : Épée et bouclier
  • Magie : Bénédictions, soins et exorcismes.
Alignement : Loyal-neutre
Faction : Empire de l'Ouest, Académie & Conclave - Division des Protecteurs
Langues parlées : Commun, Elfique et Orc

Description physique : Le visage du Cardinal-Doyen reflète ses années : sillonné de rides profondes, marqué de cicatrices, seul son regard perçant trahit une vivacité qui ne lui serait autrement point attribuée. Se déplaçant avec grâce, ponctuant ses foulées de quelques mouvements mesurés, de Bréolt sait néanmoins faire preuve d'une vivacité fulgurante lorsque la situation l'exige. Bien qu'il ne se découvrît jamais en public, il est aisé de deviner sa carrure à la chute de ses vêtements, celle d'un homme n'ayant jamais cessé de se battre tant contre le Mal que les excès.

Caractère : Mesuré en toute circonstance, de Bréolt ne cède jamais à la panique ou à la colère. Sans doute son extrême rectitude est-elle d'ailleurs son trait le plus terrifiant : il aurait déjà exécuté des possédés sans ciller, quelque fût leur âge, et les rares déserteurs à avoir servi sous ses ordres auraient entendu leur sentence de mort prononcée d'une voix égale, quelques instants avant que leur tête roulât à leurs pieds.
Autres : Certaines rumeurs assurent que la grâce d'Einhasad aurait touché le bouclier de Narcisse de Bréolt, désormais converti en artefact divin que nul mal ne saurait passer.

Situation financière : Riche par ses ascendances nobiliaires, le Baron de Bréolt s'emploie par ailleurs à faire fructifier ses avoirs afin de contribuer aux œuvres charitables, tant religieuses que séculaires.
Comportement social : Arbitre des mœurs et des excès.
Type d’éducation reçue : Religieuse, politique et militaire.
Popularité et/ou influence : Discret et prompt à une excessive tempérance, Narcisse de Bréolt n'a jamais été connu au-delà des bornes de l'Académie et du Conclave.
Pensée politique : Partisan d'une légistique effaçant les clivages entre la loi de la Mère et celle des Empereurs.

Croyances :
  • Einhasad : Révérée
  • Gran Kain : Honni
  • Eva : Respectée
  • Shilen : Honnie
  • Sahya : Respectée
  • Pa’agrio : Respecté
  • Maphr : Respectée
Relations extérieures : Pour le Cardinal-Doyen, chacune des races de l'Empire mérite une saine considération, même celles participant des plus récentes adjonctions à la définition impériale. Tout être doté de capacité de raisonnement peut, par l'enseignement, la ferveur et la discipline, prétendre au regard bienveillant de la Mère.
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Edrayon
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Re: [PNJ Humain] Narcisse de Bréolt

Message par Edrayon » mer. 24 août 2022 à 16h14

Le glaive de la Loi


Verdel, le 5 Souffleglace de l'An 956

Mon très cher fils,

Le devoir m'appelle encore une fois loin de toi et de ta mère. J'espérais paraître devant toi pour ton anniversaire ; je le manquerai à nouveau. Combien en ai-je manqués ? Les années m'échappent. J'ai conscience d'avoir manqué de trop nombreuses célébrations familiales, que les années s'égrainent et que l'enfant que ma mémoire chérit est désormais un homme.

Mais, à nouveau, l'Occulte se manifeste. À nouveau, je dois mettre ma Foi et mon corps au service de notre Mère afin de bannir une engeance délétère. Je ne prétendrai point le faire pour toi ou ta mère, pour assurer votre sécurité et vous offrir un monde où seule règne la lumière. Non : je le fais pour Elle et, égoïstement, pour moi. Je n'ai jamais su être père. Même avant, je n'ai jamais su être époux. J'ai seulement su être un guerrier, et je trouve dans mes fonctions le réconfort aux peines suscitées par mes errements.

Alors, je ne m'excuserai point pour mon absence, mais tu trouveras, accompagnant cette lettre, un présent que j'espère à ton goût.

Embrasse ta mère pour moi.

Avec tout mon amour,

Baron Narcisse de Bréolt,
Cardinal-Doyen des Protecteurs
Un hurlement guttural brisa le chant monotone de l'averse. À genoux, maintenu par les bras par deux Protecteurs, le fermier vociférait en agitant la tête avec frénésie. À ses côtés, encadrée par une autre paire Einhasadienne, son épouse gisait au sol, sa robe de lin azur désormais alourdie d'un limon opaque. Sa poitrine se soulevait au rythme des hoquets provoqués par ses sanglots.

— Ta gueule ! tonna un Protecteur en giflant le fermier du revers de son gantelet.

Une écume vermeille naquit aux commissures des lèvres du fermier qui, rendu hagard par le coup, s'affaissa dans une dernière complainte. Les Protecteurs l'empoignant le retinrent alors que la conscience l'abandonnait, l'empêchant de gésir face contre terre.

Narcisse de Bréolt se retourna un instant, dardant son regard égal sur le Protecteur ayant cédé à l'emportement. Un sourire aux lèvres, constata le Cardinal-Doyen. Un rappel à la discipline s'impose. Mais seulement une fois cette mission achevée.

— Amenez le père et la mère à l'intérieur, ordonna Narcisse en pointant une masure d'un geste précis. Et tâchez de faire preuve de mesure. L'Occulte a investi leur fils : ils sont victimes, ne soyez point des bourreaux.

Les Protecteurs s'exécutèrent. Ils redressèrent le corps inerte du fermier et le tirèrent jusqu'à l'intérieur du bâtiment, avant de s'occuper de son épouse. Ils tentèrent en premier lieu de la redresser, mais furent surpris par la vigueur qu'elle manifesta alors, enfonçant ses doigts dans la boue et se cabrant afin de se soustraire à l'étreinte des Protecteurs.

— Siny ! hurla la mère en jetant ses bras en direction de l'enfant, hors de portée, cependant que les Protecteurs l'emportaient inexorablement vers la masure. Laissez mon fils !

Narcisse de Bréolt détourna son regard de la mère pour le reporter sur sa progéniture, une masse voutée gisant à ses pieds. La pluie battant contre son dos, ses cheveux de jais collés à ses joues, l'engeance lançait des regards mauvais au Cardinal-Doyen. Mais, Narcisse n'en fit aucun cas, s'employant même contempler longuement les membres brisés de l'engeance, chacun plié dans un angle impossible, des esquilles blanchâtres transperçant la chair. Il ne pourra rien faire dans cet état, mais le corps pourra guérir, songea Narcisse. S'il guérit. La Visionnaire a fait une erreur.

Narcisse déporta à nouveau son attention du démon. Malgré la pluie battante, son regard trouva aisément les différents éléments du corps de ferme, repéra les sillons creusés par les coups de taille mal ajustés de ses hommes lorsqu'ils affrontaient l'engeance ; il leur avait ordonné de ne point l'occire immédiatement. Ils avaient exécuté son ordre, mais avaient par ailleurs révélé de flagrantes lacunes. Près d'un puits, il avisa le corps d'un bovidé, le flanc ouvert par une bourrasque invoquée par le démon. Plus loin, dans des champs rendus imperceptibles par le rideau de pluie, il devinait d'autres cadavres. Il lui serait aisé de reconstituer le chemin parcouru par le démon. Trop aisé, tant il avait causé de dégâts lors de sa fuite jusqu'à son nouvel hôte.

Bientôt, une lueur vacilla à l'horizon, à peine perceptible dans la tempête, s'inscrivant dans le sillage sanglant du démon.

Narcisse contempla le vaisseau de l'Occulte à ses pieds et, d'une main, le ramassa.

— Sale chiure Einhasadienne ! pesta le Démon en imprimant un rictus haineux sur le visage de l'enfant. Tu ne peux rien contre moi ! Tu ne peux rien contre ce corps ! Tu ne t'abaisseras pas à devenir un monstre pire que celui que tu chasses ! Je vais me régénérer et te faire payer ! Et tes hommes aussi ! Et les parents de cette enveloppe ! Et tous ceux...

Le Cardinal-Doyen resta sourd aux vociférations du démon, se contentant de porter son corps jusqu'à la masure.
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Re: [PNJ Humain] Narcisse de Bréolt

Message par Edrayon » mer. 24 août 2022 à 18h12

Le glaive de la Foi


Verdel, le 17 Souffleglace de l'An 956

Mon très cher fils,

Ma mission est achevée. Mes fonctions impliquent de nombreux devoirs, de nombreuses tâches à exécuter, mais j'entends vous rendre visite prochainement, à toi et à ta mère.

L'une des vertus de la Mère est le Partage. Je me suis toujours employé à incarner cette vertu, parmi les autres. Mais peut-être ne l'ai-je point assez incarnée auprès de ma propre famille. Aussi, j'entends te partager ma Foi, mon amour et de ces événements qui m'ont forgé en l'Homme que je suis aujourd'hui.

Entends-le, mon fils : la mort ne me guette guère. Peut-être même ne t'en réjouiras-tu point, tant j'ai brillé d'absence dans ton éducation, ne te laissant qu'un Nom, des deniers et mes correspondances pour toute compagnie. J'espère simplement que tu comprendras un jour l'Homme que je suis et, qu'en retour, je comprendrais celui que tu es devenu.

Embrasse ta mère pour moi.

Avec tout mon amour,

Baron Narcisse de Bréolt,
Cardinal-Doyen des Protecteurs
La Visionnaire psalmodia, sa voix s'élevant distinctement au-delà des sanglots de la mère, des hurlements du père et des invectives de leur progéniture possédée. Sa Foi mise à l'épreuve, sa dévotion à la Mère tout entière sollicitée, la Visionnaire enchaînait les versets dans un débit régulier. Une formule achevée, elle examinait brièvement le démon : si son enveloppe se convulsait, hurlait, si des esquilles blanchâtres surfaçaient toujours plus nombreuses de ses chairs, déchirant au passage ses muscles et tissus déjà meurtris, le démon maintenait son emprise sur le garçon. Alors, la Visionnaire entamait une nouvelle formule, s'abandonnait à une nouvelle psalmodie. Elle multipliait les tentatives d'exorcisme, sans résultat. Bientôt, elle blêmit : l'exorcisme sollicitait tant ses connaissances, sa foi que sa magie, et si elle ne manquait peut être point des deux premières, la Mère ne l'avait point graciée d'amples réserves de magie.

Il me faut son nom, soupira finalement la Visionnaire en cessant ses incantations. Je n'y arriverai pas sans son nom.
Siny ! hurla la mère par-delà ses sanglots. Il s'appelle Siny ! Je vous en prie, ne lui faites pas de mal !

Le Cardinal-Doyen de Bréolt et les quatre Protecteurs observaient la scène, à l'écart de la Visionnaire et de ses assistants. Un homme vouté à la peau grêlée, camouflé dans une coule immaculée, s'approcha de la mère, une femme épaisse sur ses talons.

Pas ce nom là, croassa l'homme. Pas le nom de votre fils... Il nous faut le nom de ce qu'il a en lui ! Et ce nom là... Ce n'est pas vous qui pouvez le donner.

D'un geste, l'homme-grêlé désigna l'enfant possédé.

Non ! implora la mère, son époux se joignant bientôt à ses supplications.

Les acolytes de la Visionnaire se détournèrent des parents et vinrent se planter devant le vaisseau de l'Occulte. Puis, s'armant d'une méthode alarmante pour des êtres se réclamant des fervents de la Mère, ils s'employèrent à torturer l'enfant-démon. L'engeance hurla, les parents du possédé l'accompagnant dans un écho de désespoir. Puis, l'engeance rit, devint mutique quelques minutes avant de proférer des insultes à l'endroit de la Mère. Puis, elle hurla à nouveau, se fendit d'un rire, passa par le mutisme...

Le démon se joue d'eux, jugea Narcisse. Et ils se plaisent bien trop à cette situation.

Le Cardinal-Doyen détourna le regard du spectacle sanglant se déroulant devant lui, reportant son attention vers ses quatre Protecteurs, chacun plus blême que l'autre. Malgré leur violence, le zèle et l'emportement dont ils pouvaient faire preuve dans leurs fonctions, jamais ils ne s'abaisseraient à de telles extrémités, jamais ils n'infligeraient de souffrance inutile, jamais ils n'auraient pris plaisir à meurtrir un corps.

Cessez, ordonna Narcisse d'une voix égale, reportant son attention sur les Visionnaires.

Les bourreaux ignorèrent son ordre.

Cessez, répéta-t-il en avançant d'un pas, sans pour autant hausser le ton.

Les bourreaux ignorèrent son ordre. Il le leur imposa.

D'un geste mesuré, perfectionné par une infinie répétition, Narcisse tira son épée de son fourreau et, prolongeant son mouvement, fendit le grêlé de la taille jusqu'à la poitrine.

Vous êtes fou ! hurla la seconde acolyte alors que Narcisse achevait son mouvement, sa lame écartant les chairs jusqu'à ressortir du trapèze du grêlé, qui s'effondra en deux parties. Assassin ! Possédé ! Arrêtez-le, vite !

Les Protecteurs ne cillèrent guère. Ils n'interviendraient nullement face à leur Cardinal-Doyen ; ils ne l'empêcheraient nullement de rendre une justice qu'ils approuvaient pleinement.

Narcisse fléchit légèrement les genoux et, d'un coup d'estoc, transperça la gorge de la seconde acolyte. Elle tituba et tenta de dégager l'épée de sa chair. Le Protecteur se contenta d'avancer de quelques pas, enfonçant plus loin sa lame jusqu'à ce qu'elle sectionnât la moëlle de l'acolyte. Il soutint son poids un instant, cependant qu'un bouillonnement pourpre projetait le sang de la tortionnaire jusque sur le plastron du Cardinal-Doyen. Puis, il extirpa sa lame d'un geste circulaire, décapitant presque la femme ce faisant, et laissa son corps désarticulé s'écraser à ses pieds. Alors, il marcha sur la Visionnaire.

Pourquoi faites-vous cela ! hurla la Visionnaire. Vous deviez nous aider ! Pourquoi faites-vous cela !

Le démon s'esclaffait, son enveloppe agitée de soubresauts incontrôlables ; les parents hurlaient, implorant les cieux et appelant le nom de leur fils ; les Protecteurs assistaient à la scène en feignant l'impassibilité. Et Narcisse avançait, l'épée au clair.

Vous avez échoué à votre sacerdoce, jugea Narcisse. En cela, je mets un terme à votre mission.

Une lueur d'espoir jaillit dans le regard de la Visionnaire. Narcisse la balaya.

Vous avez mené votre mission de la pire des manières, continua le Cardinal-Doyen. Vous vous êtes abaissés à des extrémités indignes de notre Foi. En cela, je vous condamne à mort.

La Visionnaire voulut protester mais, déjà, se trouva incapable d'articuler. Narcisse avait avalé la distance les séparant d'une fente fulgurante et son épée avait déjà trouvé le cœur de la Visionnaire. Elle s'agrippa à sa lame, tentant de s'y retenir alors que la vie l'abandonnait et que ses forces ne lui permettaient déjà plus de se maintenir debout. Elle n'y gagna que des entailles profondes dans ses paumes.

Le corps sans vie de la Visionnaire s'écroula aux pieds du Protecteur. Lentement, le sang de ses victimes se répandit au sol, serpentant entre les irrégularités du plancher jusqu'à ce qu'un miroir pourpre renvoyât à Narcisse son propre reflet. Il l'ignora, tout comme il ignora les rires frénétiques de l'enveloppe démoniaque et les supplications des parents. Seulement, il n'ignora point le reflet du démon dans son dos, de son enveloppe meurtrie agitée de spasmes.

Alors, Narcisse se retourna. Ses prunelles rencontrèrent celles de l'enfant. Le démon le contemplait au-travers de son vaisseau. Narcisse l'exécuta.
Monseigneur,

Rien d'autre que de l'appréhension n'accompagne la lecture de chacune de vos correspondances, et leur contenu ne faillit jamais à entamer ma psyché.

Aussi, cessez de m'écrire. Cessez, plus encore, d'évoquer ma Mère. Cela fait trop longtemps qu'elle a rejoint la Mère et vos correspondances n'ont d'effet autre que de raviver les meurtrissures de mon cœur. Et, surtout, ne m'imposez point votre compagnie ! La Mère me garde de votre foi ; la Mère me garde de l'Homme que vous êtes... si vous en êtes encore un.

Albéon de Bréolt
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