Siegfried

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Siegfried
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Message par Siegfried » mar. 11 mars 2008 à 17h31

Chapitre I : La Princesse ; le Vagabond


Il fait nuit, et un humain est adossé contre un arbre non loin de Gludin, une fleur à la main, son épée et son bouclier déposés à côté. Ses longs cheveux roux masquent son visage orné de mélancolie, mais un murmure se fait entendre, ses yeux fixés sur la fleur :

« Si aujourd’hui je me bats pour devenir Chevalier… Je le dois à elle… Ledona… Pardonne-moi, je n’ai pas su faire de toi ma princesse… Ce jour-là… Je m’en rappelle parfaitement… Le jour où j’ai décidé d’entreprendre réellement ma quête… Le jour où… »

Quelques larmes perlent le long de ses joues.

« Malheureusement, je m’en rappelle si bien… C’était il y a 10 ans… »


10 ans plus tôt


Deux enfants, l’un couché au pied d’un arbre, l’autre cueillant des fleurs à côtés, semblent attendre sagement.

« Siegfried… Siegfried… Réveille-toi. »

« Hmmm ? »

« Alleeeez ! Siiiieg ! »

« Raah… Qu’est-ce qu’il y a Ledona ? »

« Ils arrivent. »

Le jeune humain aux cheveux roux se releva alors. Un cliquettement se fit entendre… des armes qui chantent au contact d’armures… suivi d’un rythme répétitif, régulier… des pas de plusieurs personnes qui tambourinent le sol…

Les deux enfants, Siegfried et Ledona, suivirent du regard ce défilé de l’armée de leur ville, guidé par un chevalier à la tête de celle-ci.

« Magnifique… »

« Je ne sais pas ce que tu trouves de bien là dedans… Plusieurs hommes qui marchent en armures… »

« Ce n’est pas l’armée, Ledona… C’est le chevalier. »

« Le chevalier ? Celui qui guidait l’armée ? »

« Oui ! »

Siegfried leva son poing au ciel :

« Un jour, je serai chevalier moi aussi ! Je te le promets ! »

A ces mots, Ledona sourit.

« Et je pourrais être ta princesse ? »

Les deux enfants se regardèrent, puis se mirent à rirent.

« Siegfried, raccompagne Ledona chez elle, et rentre à la maison ! » s’exclama alors un homme. « J’ai du boulot pour toi à la forge. »

« Oui Papa ! Viens Ledona, allons-y. »

« D’accord. Au revoir monsieur Irvyal ! »

Ils se mirent alors en route en direction de chez Ledona.

« Tu rêves encore, Sieg ? »

« Arrête de m’appeler « Sieg »… c’est « Siegfried » ! Tu imagines ? « Chevalier Sieg » ? Ca ne va pas du tout ! »

Elle rit à ces mots.

« Bien Sir Siegfried. »

Tout en continuant à discuter, ils arrivèrent chez Ledona… Mais quelque chose était différent.

« Tiens, ta porte est ouverte. »

« Oh... Tu crois que c’est mon père qui serait allé chercher de l’eau au puits et qui l’aurait oublié de fermer la porte ? Ca ne m’étonnerait pas ! »

Ils entrèrent normalement, puis Siegfried se retourna pour fermer la porte.

« Ou alors c’est juste le vent qui… » *se retournant* « Ledona ! »

Un homme, armé d’une dague, retenait Ledona, une main sur sa bouche. Siegfried ne réfléchit pas, et se jeta sur l’inconnu. Sauf qu’un autre homme vint attraper ce dernier, l’empêchant ainsi de faire quoique ce soit.

« Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! Sauvages ! »

« Hahaha ! « Sauvages », oui, nous sommes des sauvages ! »

Ledona regarda autour d’elle, et aperçut ses parents étalés au sol, baignant dans leur sang. Elle mordit la main de son détenteur, et se mit à genoux à côté du corps de son père, le secouant de ses deux mains.

« Papa ! Papa réveille-toi ! J’ai peur, Papa ! Aide-moi ! »

Le brigand, saignant de la main, attrapa la petite par le col et la souleva :

« Tu l’aimes tant que ça ton Père ? »

« Karel, tue-la. On n’en a pas besoin, et elle nous dénoncerait. »

« Bien. »

Il n’attendit pas une seconde de plus avant de poignarder la jeune Ledona en plein cœur. Il la montra à Siegfried d’un sourire sadique, le haut de son amie se couvrait rapidement de sang… Elle le regarda dans les yeux, et ne put que dire ceci :

« Sieg…»

Avant que le brigand ne la jette sur les cadavres de ses parents.

« LEDONA ! »

Siegfried donna un coup de coude à l’homme qui le retenait, et voulut courir en direction de sa jeune amie. Mais le brigand fut plus rapide, et, après avoir sorti son épée, il assena un coup d’épée au dos de Sieg, qui fut la cause d’une blessure profonde allant du haut de son épaule droit, jusqu’en bas à gauche de sa taille. Ce coup fit tomber le jeune humain, et les brigands le crurent mort dû à l’effusion de sang qui émanait de la blessure.

« Allez Karel, prenons l’argent et partons vite ! »

Les deux brigands prirent tout ce qu’ils pouvaient, et disparurent aussi vite que possible.

Le père de Siegfried, Daren Irvyal, s’inquiétant du retard de son fils, fut le premier à découvrir les corps. Suite à son appel au secours, tout le village se rassembla autour de chez Ledona, et les guérisseurs du village furent appelés.

Il n’y eut qu’un seul survivant miraculé… Siegfried.


1 semaine après, Siegfried reprend connaissance…


« L… Ledo... Ledona… »

« Repose toi Siegfried, repose toi… Tout va bien mon chéri, tu es à la maison. »

« Ma… Maman… Où est Le…dona… ? »

« Tout va bien mon chéri, tu es à la maison… à la maison… »

« Où est… Ledona… ? »

Sa mère, Camila, ne put supporter cette question, elle sortit de la pièce, ne pouvant plus retenir ses larmes. C’est alors qu’entra Daren…

« Salut Siegfried… »

« Papa… Dis-moi où elle est… »

Son père s’assit à côté de lui, prit sa main, et essaya d’être le plus direct possible, sans trop brusquer son enfant. Le jeune humain écarquilla les yeux lorsqu’il entendit où se trouvait son amie…
Il ne dit rien, il était paralysé. La seule chose qu’il fit à ce moment fut de pleurer en silence.

Puis au bout d’une dizaine de minutes, à travers ses larmes…

« Papa… »

« Je suis là, Siegfried. »

« Je deviendrai Chevalier… Je vengerai Ledona… »

Son père ne sut quoi répondre, il se contenta de taper légèrement sur la main de son fils, et se leva sur ces paroles :

« Un jour, peut-être, Siegfried… Allez, repose-toi… Il le faut. »

Ce que son père n’avait pas su comprendre, c’est que Siegfried était totalement sérieux. Mais ce détail, il en prit conscience lorsqu’il le vit s’entraîner intensément chaque jour, dès son rétablissement.


Retour vers un passé proche, 1 semaine avant l’instant présent


Siegfried entra brusquement chez lui. Il avait maintenant les cheveux plus longs, et était le portrait craché de son paternel dans sa jeunesse. Son entraînement physique intensif lui avait apporté un corps plutôt musclé, son regard ne montrait aucun sentiment en particulier… et la blessure dorsale avait laissé une belle cicatrice.

« C’est décidé… je pars. »

« Pardon ? Et tu la sors d’où cette idée, jeune homme ? »

« J’ai 25 ans, je pense que j’ai un petit peu le droit de réclamer ma liberté… »

« Fils de malotru ! Tu sous-entends que nous te faisons vivre dans des conditions carcérales, ta mère et moi ? »

« C’est toi, mon père… Juste pour le « Fils de malotru ». Sinon, au bout de 10 ans d’entraînement, je pense être suffisamment fort pour devenir Chevalier. »

« Il ne suffit pas de le vouloir ! Il faut avoir les compétences ! »

« Père ! En dehors de notre village, plusieurs personnes mènent constamment une lutte contre l’injustice ! Pourquoi ne pourrai-je pas les rejoindre ? Et puis… et puis… »

Il baissa la tête un instant, laissant quelques larmes couler, puis la releva en haussant la voix :

« Je l’ai promis à Ledona ! »

« …Siegfried… »

Sa mère les rejoint, posant sa main sur l’épaule de son mari, et regarda ce dernier :

« Regarde-le… Ce n’est pas toi, en plus jeune ? La même obstination, il est aussi têtu que toi ! »

« Ce bougre ? Il ne me ressemble pas le moins du monde ! »

« Mon chéri… A 25 ans, je pense qu’il est temps pour lui de découvrir le monde par lui-même…Puis ce serait une bonne chose pour lui de se changer les idées... Il nous reviendra… » Puis elle jeta un regard à son fils « dès qu’il sera devenu Chevalier. »

« S’il te plait, Papa… Je sais me défendre, il ne m’arrivera rien… »

Son père réfléchit un instant, puis soupira.

« Ingrat… Promets-moi qu’il ne t’arrivera rien… »

« C’est promis. »

Ni une ni deux, Siegfried alla préparer ses affaires, Daren prit une épée, un bouclier, et une armure de sa forge, et Camila mit quelques provisions qu’elle enroula dans de la peau d’elpy.
Les affaires furent prêtes, et ses parents le regardaient sur le palier de la porte.

« Mon fils… »

« Je reviendrai dès que je pourrai…Je vengerai Ledona... »

« Il serait temps que… » Siegfried s’en alla en courant, sans même réellement leur dire au revoir. « … que tu passes à autre chose mais c’est bon laisse tomber, t’es déjà trop loin, et tu n’as même pas dit au revoir, fils indigne. »

Camila donna une légère tape sur le torse à son mari.

« Tu vois… il a bien grandit notre enfant… il est comme toi. »

« Comme moi ? Je ne vois pas en quoi il me ressemble… »

« Si tu n’avais pas tenu tête à mon père, nous ne serions probablement pas ensemble, rappelle- toi ! »

« Grmbl… c’est un détail parmi d’autres ! »

Camila riant, ils s’échangèrent un baiser et entrèrent chez eux, Daren la contre lui par son bras passé par-dessus de son épaule.


Aujourd’hui…


« Voilà ce qui s’est passé ce jour-là, et ce pourquoi je suis ici… Mon passé plus lointain ne vous regarde pas vraiment… Mais ce qui est sûr… c’est que je ne laisserai plus une telle chose se passer devant mes yeux… »

Il resta un moment silencieux.

« Prenez soin de Ledona, tout comme elle prenait soin de vous. »

Siegfried sourit en regardant la fleur, et, sentant un coup de vent, il laissa celle-ci s’envoler au loin. Il passa ses mains derrière sa tête, et ferma les yeux.

« Bonne nuit Ledona… »

[HRP] Pardonnez-moi si il y a des fautes d'orthographes ou de syntaxe, en général j'essaie de ne pas en faire.

En général je fais toujours un pavé concernant le passé de mon personnage, avec sa famille, ses habitudes, et caetera, mais cette fois-ci j'ai envie de faire quelque chose d'un peu différent, donc je me contente de raconter un épisode important de sa vie - qui fait qu'il est aujourd'hui sur la route - et je pensais ajouter le reste selon les RPs que je ferai IG.

J'espère que cela vous convient. ^^.[/HRP]

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Message par Siegfried » mer. 12 mars 2008 à 19h31

Chapitre II : La Fortune


Cela faisait à peine quelques jours que Siegfried avait quitté son île, et pourtant, il s’habituait déjà à cette vie au milieu de tous.

La journée la plus marquante était probablement celle où il demanda à la Gardienne des Portes de l’emmener dans une belle ville. Il s’était retrouvé nez à nez avec un orque, et bien qu’il ait entendu plusieurs définitions à leur sujet, il n’éprouva pas de la crainte, mais de la joie : c’était la première fois qu’il en voyait.

L’imposant personnage, bien que lassé de la présence de l’humain surpris par cette ville, se moqua légèrement de lui, et finit par lui dire le nom de cette ville.

« Giran… ? Et bien ! C’est une bien belle ville ! »

L’orque profita de cet émerveillement pour s’en aller, et envoya Siegfried se balader lorsque ce dernier tenta de l’arrêter.
Il se retrouvait à nouveau seul dans cette grande ville, et après avoir joué avec les chats d’un elfe un moment, ce qui devait lui arriver arriva… un humain… un pirate lui adressa la parole, du moins, c’est ce qu’il disait être. Apparemment il recherchait des membres pour reformer un équipage de pirates… De la piraterie… cet homme proposait à Siegfried de s’enrichir par le biais de la piraterie.

Il ne put supporter ces paroles, et essaya d’éloigner ce pirate fou, mais ce dernier était bien obstiné. Il voulait s’emparer de sa petite bourse, mais il finit par lui couper une mèche de cheveux afin de les revendre.
Alors que l’envie de défier ce paria en duel montait en lui, il se passa une chose inattendue des deux humains : des chats sautèrent sur le Pirate, causant sa chute, et Siegfried en profita pour récupérer sa mèche de cheveux.

C’était l’elfe d’avant.
L’elfe qui l’avait laissé joué avec ses chats.

Bien que Siegfried le remercia, il demeura silencieux, et partit comme il était venu… sauf qu’il avait laissé un chaton sur le jeune Paysan. Il ne mit pas longtemps avant de se décider à adopter ce chaton, et le nomma Lys

Mais c’est surtout ensuite que la Fortune lui sourit. Une sombre, le voyant parler tout seul au chaton, intervint et lui adressa la parole. Au fil de la conversation, elle prononça les mots :

« Corsaires de Sirius »

ce qui anima la curiosité de Siegfried, et ils finirent par sortir de la ville afin de discuter tranquillement. Au départ, il croyait avoir finalement affaire à d’autres pirates, mais elle lui expliqua plus en détails ce qu’étaient réellement ces « Corsaires ». C’est à ce moment que trois mots prononcés par la Sombre, qui s’était présentée sous le nom de Morathi, résonnèrent en lui.

« Justice… Liberté… Egalité »

Elle disait que cette communauté défendait la justice, souhaitait la liberté pour tous, et l’égalité des races.

Siegfried n’en croyait pas ses oreilles, il venait à peine de se lancer dans son voyage que la Fortune venait directement lui adresser la parole… Il lui exprima son désir d’être Chevalier, et ils se rendirent très vite compte que les ambitions de l’humain suivaient parfaitement les idéaux de cette communauté.

Malgré son envie de se joindre à cette communauté, Morathi lui dit qu’il devait patienter un moment car elle devait en parler avec les autres, et ils se mirent d’accord sur ce point, laissant encore un peu de temps à l’humain pour réfléchir, au cas où.
Ils se quittèrent sur cette décision, après un présent de la Sombre. La promesse de retour fut faite, et ainsi une seconde rencontre était à prévoir.

Siegfried prit alors son petit chaton, endormi, dans ses bras, et s’adossa contre un arbre. Avant de s'endormir, il murmura en le regardant :

« La Fortune… c’est la Fortune qui me sourit… »

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Message par Siegfried » jeu. 13 mars 2008 à 00h56

Chapitre III : Et un de plus… ou deux ?


Cette journée semblait banale en tous points : Siegfried tuait le temps en jouant avec son chaton, Lys, il chassait de temps en temps, puis revenait jouer.

Il décida alors de passer une annonce pour un compagnon de chasse en espérant changer l’habitude, mais suite à l’échec dû à la réponse d’une partenaire de race Sombre n’appréciant pas les humains, il revint s’asseoir à Giran et jouer avec Lys…

Il faut croire que son animal attirait les gens… puisqu’en effet une elfe s’avança et l’aborda, commençant une discussion à propos de la petite boule de poils. Elle se nommait Alassea… et faisait elle aussi partie des « Corsaires de Sirius », tout comme Morathi.
Après une brève discussion vint une seconde elfe qui disait s’appeler Eowyn, et en réfléchissant à sa conversation passée avec Morathi, Siegfried se rappela qu’elle était à la tête des « Corsaires » pendant l’absence du Chef du Clan.

Etonnamment, Morathi aussi vient à eux, accompagné d’une naine se prénommant Arcane.

Le sujet de discussion fut ce Clan, et l’humain exprima à nouveau sa volonté d’intégrer les « Corsaires », et apparemment, Arcane le voulait aussi.

Suite à cette conversation, tout était clair pour Siegfried : ce Clan suivait bel et bien les mêmes idéaux que lui.

Ainsi le petit groupe se rendit hors de Giran et discutèrent tranquillement, mettant les règles, les conditions, et tout ce qu’il fallait savoir, au clair. Arcane et Siegfried prêtèrent alors serment de rester loyaux envers ce Clan, et de respecter ces règles. Deux nouveaux « Corsaires » étaient nés !

Suite à leur adhésion, une armure spéciale a rapidement été conçue à tous deux, et pendant la création de celle-ci, Siegfried fit la connaissance d’une autre « Corsaire » : Hatsuri.

Dès qu’elle fut terminée, l’humain alla se changer, et revint vêtu de cette nouvelle armure. Elle brillait d’un bleu ciel, et les motifs induisaient la pureté… comme Morathi le dit si bien :

« Tu ressembles à un vrai Chevalier. »

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Message par Siegfried » jeu. 13 mars 2008 à 18h52

[Interlude I]


« Ah… mes parents… Ils ont toujours été très gentils avec moi. Je n’ai jamais manqué de quoique ce soit avec eux, à vrai dire. Nous vivions comme nous le pouvions.
En ce qui concerne mon éducation disons « militaire », mon père m’a expliqué les bases du combat ainsi que la manière dont il faut manier une épée, et ma mère, pratiquant autrefois de la magie, m’a enseigné les rudiments de son domaine.

Mon paternel semblait plutôt satisfait de moi, parfois même je le battais. Mais je savais très bien qu’il faisait toujours exprès… il a toujours été plus fort que moi…

Ma mère aussi avait l’air d’être fière de mon apprentissage, mais elle ne pouvait cacher sa crainte concernant ma magie… En effet, j’ai toujours été plus doué dans la magie noire, ce qui me valait parfois le surnom de « Petit Diable » de sa part.

Haha… d’ailleurs je me rappelle une fois… un enfant du village, Solar, cherchait à se battre avec moi… Nous devions tous deux avoir à peu près 8 ans. Il était un peu plus fort que moi, et me mit assez facilement à terre.
Par contre, lorsqu’il courut pour s’enfuir, je me relevai et lui jetai un sort qui le paralysa complètement : j’en ai profité pour lui donner quelques coups, je dois l’avouer, et ma mère dû intervenir, me répétant que je ne devais pas user de la magie sur les autres…

Je l’ai entendu parler avec mon père un soir… Elle avait peur que je fasse mal aux autres, sous l’emprise de la colère, avec ma magie…

Est-ce de ma faute si je suis plus doué en magie noire que la blanche ? »


« Miaou… ? »

Siegfried rit en regardant Lys.

« Ah la la, si seulement tu pouvais me répondre de temps en temps… Bon, ce n’est pas que je m’ennuie à parler à sens unique avec toi, mais il faut que je continue l’entraînement. »

Il se releva, le chaton sur son épaule, reprit son épée et son bouclier, puis s’engagea dans les marécages de Cruma.

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Message par Siegfried » sam. 15 mars 2008 à 00h58

Chapitre IV : Leo


Siegfried venait de s’entraîner des heures de manière intensive avec Arcane, la naine ayant été recrutée en même temps que lui chez les « Corsaires ». Leur labeur porta ses fruits, puisqu’en effet chacun se rendit compte de l’étonnante avancée qui s’était effectuée pendant cette séance.

L’humain avait amélioré sa magie : il pouvait la canaliser comme il le souhaitait, et l’utilisait un peu plus correctement. Mais surtout, il avait réussi à créer ce dont il était le plus fier, création qu’il baptisa « Leo »…

Fier de ses progrès, Siegfried marchait à Giran après avoir reçu un cadeau de la part d’Hatsuri. Apparemment elle avait été désignée pour s’occuper de l’apprentissage de l’humain… Une toute nouvelle armure, ainsi qu’une épée ! Il n’en croyait pas ses yeux.

Puis soudain, il entendit des paroles parvenant d’une ruelle. Etrangement, il fut attiré par celles-ci... Mais aujourd’hui la Fortune lui souriait différemment, puisque ce qui vint à ses oreilles fut :

« C’est du passé, Karel, tu n’as plus à t’en faire. Ca remonte à une dizaine d'années. Nous sommes deux pauvres personnes approchant la quarantaine, nous ne risquons plus rien. »

Karel… Ce nom résonna plusieurs fois en lui… Karel… C’est… !

« Mais, Rasim, cela fait plusieurs années que je ne dors plus. J’entends encore et encore l’enfant crier : « Ledona ». Ils étaient si jeunes ! »

« C’était eux, ou nous. Tu n’as pas à t’en faire je te dis, c’est du passé, et il n’y a aucun témoins. »

« Pourquoi ne pas en être resté aux parents… Rappelle-toi du petit garçon, il était très jeune… Comment l’avait-elle appelé déjà…»

« "Sieg" … Elle l’avait appelé "Sieg"… »

« Qui va là !? »

Siegfried sortit de sa cachette, puis enleva lentement le haut de son armure sous l’air interrogateur des deux personnes. Il laissa tomber son équipement au sol, puis tourna le dos à ces interlocuteurs…

« Qu’est-ce que tu veux qu'on en fasse de ton dos, jeune homme ? »

« Rasim… Rasim ! C’est lui ! Regarde ! Cette cicatrice ! C’est celle que je vois dans mes rêves ! C’est la tienne ! C’est l’enfant...! »

« Arrête de dire n’importe quoi Karel, l’enfant est mort sous tes yeux. »


A ces mots il se retourna et regarda le dénommé « Rasim » :

« Vous avez tué mon amie Ledona sous mes yeux… Vous avez jeté son corps comme un objet… Vous m’avez marqué le dos… »

« Hahaha… C’est peut-être vrai, en fait, c’est peut-être toi l’enfant ! Et alors, que vas-tu faire ? »

« Ce pourquoi je me suis entraîné chaque jour.... Ce pourquoi j'ai ruiné ma vie... Ce pourquoi je suis parti de chez moi… »


Rasim commençait à paniquer, bien qu'il essayait de montrer le contraire...

« Ah bon ? Et qu’est-ce donc ? Nous tuer ? Ne me fais pas rire ! SI j’y ai manqué ce jour-là, je le ferai aujourd’hui ! »

Il sortit une dague de son dos et s’élança violemment sur Siegfried. Ce dernier fit tournoyer un nuage noir autour de lui, et l’arme de Rasim se retourna contre lui***, se plantant droit en plein cœur : il s’effondra aussitôt et mourut.

Toujours à torse nu, il se mit à avancer lentement vers Karel qui tomba en arrière, apeuré…

« Je t’en prie… Pardonne-moi ! Je ne suis plus qu’un vieil homme ! »


Siegfried resta un moment à le regarder… Son aura devenait de plus en plus pesante, son flux de magie augmentait, et ses yeux s’éclairèrent d’un noir ténébreux l’espace d’un instant.

« Je t’en sup… supplie… pardonne-moi ! Je m’en veux tellement ! Je… Je n’en dors plus ! »


« Leo… Dévore-le. »

« Le… Leo… ? »


Un signe magique apparut sur le sol, et une panthère bondit d’un coup depuis les enfers sur le vieil homme.

Son ordre était exécuté, et Karel était mis en pièce devant lui, son sang se propageant partout sur le sol, giclant aussi sur le visage et le corps de Siegfried. Il resta comme ça, regardant sa panthère accomplir sa tâche, puis finit par se retourner afin de récupérer son armure. Il la garda dans sa main et sortit de la ruelle, la panthère disparaissant alors comme elle était venue…

Il ne restait donc dans la ruelle que le cadavre d’un homme avec une dague en plein coeur cœur, et un tas de chair qui autrefois ressemblait à un corps…

« Ledona… Tu es vengée… »

---

[HRP] *** = Skill "Reflect Damage" [/HRP]

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Message par Siegfried » lun. 24 mars 2008 à 05h03

Chapitre V : Malédiction ?


Depuis cet incident, Siegfried essayait de retrouver une vie normale, libre de soucis : il avait enfin atteint son but de vengeance.

Il fit part de cet évènement à quelques personnes parmi les « Corsaires », se sentant quelques fois mal à l’aise en y repensant.

Sauf que ce qu’il croyait être un malaise était en fait d’une nature totalement différente…

Après cette petite mésaventure, l’humain avait remarqué l’apparition d’un point noir sur le dos de sa main, mais il n’avait pas jugé cela important. Portant des gants, ce détail n’était en effet visible de personne.

Mais la fatigue pesait de plus en plus sur lui… Il se retrouvait rapidement extenué, parfois risquant de s’évanouir, ne comprenant jamais pourquoi.

Ce malaise devint cauchemar lorsque, suite à une douleur à la main droite, il enleva son gant : des marques tribales noires étaient apparues sur le dos de sa main.

Les symptômes de fatigue étaient de plus en plus présents, et Siegfried ne savait plus où il en était, il avait l’impression de perdre le contrôle de sa force.
Pris de panique, il décida de rentrer au hall de son clan, à Gludin, pour reprendre ses esprits, mais sa route croisa celle d’Eowyn et Azael.

Il n’osait pas leur avouer son problème, il pensait à la douleur que semblait déjà éprouver Eowyn, et il ne voulait pas ajouter un autre poids inutile sur ses épaules.

Malheureusement son inquiétude, exprimée par la colère, le trahit alors, et il n’eut d’autre choix que de montrer l’état de sa main à cette dernière.

Les trois discutèrent alors comme ils le purent à ce sujet, et la cause la plus probable, légèrement approuvée à l’unanimité, fut celle… de la Malédiction.

Au fil de la conversation, une phrase marqua alors Siegfried, plus inquiet que jamais… il était un danger potentiel pour les autres.

Oubliant un instant sa « Malédiction » probable, il cherchait à présent un moyen de ne pas faire de mal aux « Corsaires »…

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Message par Siegfried » lun. 5 mai 2008 à 23h09

Chapitre VI : Jugement Dernier


Siegfried prit la plume, ainsi qu’un petit bout de papier.

« Tant de choses se sont passées depuis mon arrivée dans ces grandes villes… Une malédiction… Une mort, suivie d’une résurrection grâce à la Nécromancie… Ainsi qu’une corruption de ma propre justice…

Je pensais suivre des idéaux corrects, mais en jetant un regard sur ce que j’ai accompli… Je ne vois rien de mon rêve de départ.

Pas de chevalerie... Pas de justice… Rien…

De plus… j’ai oublié ce qui m’était le plus cher…

Ledona… Je t’avais promis de devenir Chevalier… de te venger… J’ai retrouvé tes assassins… mais la manière dont j’ai agi n’est sûrement pas celle que tu aurais souhaitée… Sous prétexte de te venger et devenir Chevalier pour toi, je me suis servi de mon arme à tors et à travers…

Je n’ai fait que couler inutilement du sang… A présent, je n’arrive plus à fermer les yeux de la nuit. Je suis dans une grande période d’indécision, je ne sais plus ce que je veux faire, je ne sais plus ce que je souhaite.
Ma vie n’est plus que tourments et souffrances !

Récemment… j’ai tenté de mettre fin aux jours de mon meilleur ami, Azael… Je ne sais même pas s’il est encore en vie… La dernière fois que je l’ai vu, c’était en l’abandonnant aux flammes de la maison des Corsaires ; incendie que j’avais causée… Est-ce ça, la Justice ? Faire du mal à ses proches ?

Je ne trouve plus le repos… Alors… pour mettre fin à cette souffrance intérieure… j’ai pris une décision… j’ai décidé de te rejoindre, Ledona… Je ne peux plus supporter ce que j’endure quotidiennement.

Peut-être, avec toi, trouverai-je enfin le repos dont je rêve.
Attends-moi, Ledona…

J’espère seulement que tu pourras un jour me regarder, et pardonner mes erreurs, là où je vais te rejoindre.

A quiconque recevra cette lettre : Adieu.

De la part d’un fils de paysan ayant un jour eu l’ambition de devenir Chevalier, mais qui a lâchement échoué…

Anciennement Corsaire de Sirius,
Siegfried. »


Il déposa la lettre au pied de la maison des Corsaires, la regarda une dernière fois, puis se dirigea vers la plage de Gludin.

S’avançant jusqu’à avoir l’eau au niveau de ses genoux, il prit son épée et la regarda.

« Fidèle jusqu’au bout, mon amie… »

Il leva son regard vers le ciel.

« Attends-moi, Ledona… »

Siegfried ferma les yeux fortement, écarta légèrement son épée de ses deux mains, et après un court soupire, se l’enfonça d’un coup sec dans l’abdomen. Laissant un gémissement de douleur s’échapper, l’eau s’imprégna de son sang après qu’il ait enlevé et jeté l’épée à côté, le manche dépassant néanmoins de la mer.

Sa respiration ralentit, il fit quelques mouvements d’avant en arrière, puis, un léger sourire aux lèvres, laissa son corps s’étaler sur l’eau. Inerte, il fut ainsi emmené par les flots, loin de Gludin… loin de son passé.