Nagaanel

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Nagaanel
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Nagaanel

Message par Nagaanel » mar. 5 août 2008 à 17h21

De l‘enfant

Les grands elpys roses revenaient encore une fois à l’attaque, cette fois-ci ils étaient venus en nombre, ils pensaient sans doute que ce serait la lutte finale et qu’après cela tout le pays serait sous domination elpy … Mais il n’allait pas les laisser faire, il voulait absolument pouvoir jouer avec eux et en avoir un de compagnie, c’est pourquoi il allait combattre, combattre pour la liberté et le jeu. Dans sa main droite, la carotte bénie d’Eva et dans sa main gauche le bouclier tueur de laitue étaient ses armes et tous tremblaient devant lui.
Il entendait leurs pattes contre le sol, il les entendait arriver.
-Ils arrivent ! cria-t-il à ses compagnons d’infortune qui se trouvaient être une souche d’arbre, un papillon et une laitue qui craignait pour sa vie à la vue du bouclier mais qui préférait cela aux elpys.
C’est alors qu’il sortit de sa cachette et chargea en hurlant :
-Pour que les lapins ne disparaissent pas !
Il ferma les yeux en attendant le choc … qui vint bien plus tard qu’il l’aurait pensé.
Son front heurta une paroi verticale dure et moussue, c’était un arbre.
-Ils font tombés des arbres, à couvert !
Il sauta derrière un minuscule buisson et s’adressa à la vaillante tortue qui résistait de son mieux à l’envahisseur.
-Ils utilisent une technique que je connais très bien. Ces satanés elpys ne nous auront pas !
Regarde les qui discutent de leur prochaine attaque !

Montrant ce qu’il prenait pour quatre grands elpys roses qui se tenaient en cercle.
Il avait lâché son fameux bouclier et prit sa carotte à deux mains.
-Pour Eva !
Et courut vers les ennemis une fois encore en zigzaguant, pour éviter les arbres bien sûr.
Cette fois-ci, il ne ferma pas les yeux et arriva au corps à corps, c’est alors que, comme d’habitude, les elpys disparurent et il se trouva seul dans la plaine.
-Je vous aurais un jour !

Du conteur

Or il a été dit que Naghaànaël, fils de Naàghamiel de Dor-Barnan et de Lilastharil de Taurduin, fut le plus beau et glorieux Prince des Eldars, tant sa chevelure blonde reflétait aussi bien la lumière des Etoiles que celle du Soleil, tant son épée éblouissait ses ennemis même quand celle-ci était dans l’ombre et tant son visage était encadré d’une lumière divine et dont on ne pouvait fixer les yeux bleus intenses au risque de devenir aveugle tant son regard de saphir était brillant.
Dès son plus jeune âge, il parcourait les plaines sur son cheval Feltahir, descendant du premier destrier de guerre Ersomdas que le Roi Finturil avait dressé lui-même. Un jour, alors que son escorte fut exterminée par les serviteurs de l’Ennemi, le Prince se débarrassa seul de ses poursuivants et tua un des lieutenants du Maudit. Cet épisode est le premier chanté dans la geste de Naghaànaël, et il sera chanté jusqu’à ce que les étoiles aient tourné mille et mille fois autour du monde. Il revint à la forteresse et fut appelé Fëanaro « Esprit du feu » car il était tel dans la bataille, les yeux semblables à des braises brûlantes et sanglantes.
Deux cent cinquante trois ans après son arrivée sous la voûte que les Etoiles illuminent quand le Soleil, qui donne la vie à toute chose, n’est pas là; le Prince prit pour femme Lilthienril, la plus belle Dame que les forêts aient vu naître, dont la beauté était comparable à Carnil l’étoile rouge. Les attaques de l’Ennemi étaient alors moins fréquentes et le Prince eut un fils Nagalbhril et une fille Lilenril qui furent les enfants les plus rayonnants de notre âge.

C’est alors que Fëanoro décida d’émigrer et de construire une nouvelle forteresse, sentant que l’Ennemi préparait quelque chose. En quelques années une nouvelle ville fut bâtie et l’on chante qu’elle ressemblât à la demeure des Dieux, tant ses fontaines et ses murs blancs éclatants étaient harmonieux. Lorsque les derniers habitants eurent abandonné leurs anciennes demeures, un volcan invoqué par le Sorcier fit couler sa lave du plus profond du monde sur la forteresse abandonnée qui disparut dans le feu maudit utilisé par l’Ennemi. Le Prince, ayant sauvé son peuple fut de nouveau chanté et le serra jusqu’à ce que les Etoiles aient tourné mille et mille fois autour du monde. Suivie une période de calme relatif où le royaume rayonna de bonheur.

Or donc, le Maudit se préparait dans sa tanière, et bientôt déferlèrent ses hordes vers la forteresse du Prince. Prit par surprise cette fois-ci, le peuple elfique subit de nombreuses pertes dont la Dame du Seigneur et ses enfants qui furent capturés puis torturés jusqu’à la mort. Lorsque les armées se firent face, les Elfes étaient en infériorité mais le courage et la froide colère de leur Prince remplissait leur cœur d’une envie de victoire que jamais les Eldars ne retrouvèrent depuis. La bataille fit rage pendant plusieurs jours, la lumière de la Lune éclairant les haumes aux plumes de cygnes quand le Soleil n’était pas là. Les guerriers se jetèrent les uns sur les autres et les troupes de la nuit commencèrent à reculer. Cependant, l’Ennemi cachait un de ses atouts : Khercterauth, un démon plus puissant que tous ceux que le Maudit créa. Il avait de multiples cornes terribles et sa peau était recouverte d’écailles et de piques incassables et meurtrières. Or, le combat avait lieu sous le regard éternel des monts Ered Galen. Fëanoro, seul, entreprit de monter au plus haut sommet balayé par les vents glacials du Nord et défia la bête. Ce duel est chanté et le sera à tout jamais, même lorsque le Soleil ne brillera plus, tant il fut beau, long et dur. En effet, le Prince seul dans son armure rutilante n’avait aucune chance devant un monstre de cette taille. Cependant, il advint qu’après un combat acharné qu’uniquement un Seigneur des Eldars comme lui pouvait mener ainsi, la créature de l’Ennemi fut jetée au bas des montagnes, sonnant la défaite du Maudit. C’est ainsi que Naghaànaël, Seigneur des Eldars et Prince de Dor-Barnan disparut car jamais il ne redescendit.

De Nagaanel

Nagaanel est… un elfe, enfin, il en a la physionomie, la silhouette de loin et les yeux quand ceux-ci ne sont pas dilatés par la consommation de la drogue qu’il prend tous les jours.
Pour le reste il est sale, mal coiffé, vêtu de simples habits rapiécés et marche en titubant la plupart du temps.
Il est seul, sa famille et ses proches furent tués. Il ère, ne faisant rien de sa vie et ne cherchant pas à en faire quelque chose.
Au début, lorsqu’il était devenu adulte, il avait voulu aider tous les gens dans le besoin, combattre le mal, ce genre de choses auxquelles les Elfes aspirent, quand ils sont jeunes tout du moins ; et il l’avait fait, il avait même vécu heureux, trouvant une compagne et la protégeant. Cependant, il vit trop d’horreurs et réalisa que ce n’était pas possible d’aider le monde entier, il décida donc de ne protéger que sa famille qui s’agrandissait avec un fils et une fille. Cependant ses proches furent tués par ceux qui considèrent les Elfes comme des victimes et la vie de Nagaanel fut brisée.
Il commença par haïr ses ennemis. Puis, après sa vengeance, ne se sentant pas mieux, il détesta sa propre race qui était, pour lui, le bouc émissaire des autres et qui devait supporter toute la douleur du monde. Nagaanel sombra alors dans la dépendance de la drogue pour oublier ce monde dont il ne pouvait fuir car un dernier petit espoir le retenait.
Fuyant toutes civilisations pour vivre en ermite, il développa son addiction et sa folie n’en fut que renforcée par un dédoublement de personnalité : un enfant qui chassait les grands elpys roses et un barde chantant des contes épiques. Nagaanel disparut peu à peu.
Mais peut être aujourd’hui cela va-t-il changer. Car le peuple elfe bouge et là réside le dernier espoir de l’Elfe drogué. Ce dernier est sorti de sa forêt selon les ordres d’Eva, seule chose auquelle il croit encore et peut être va-t-il trouver l’espoir …

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Message par Nagaanel » dim. 11 janvier 2009 à 20h38

Du Conteur

Or il a été dit que le Prince Naghaànaël n’était jamais redescendu et qu’il fut chanté pendant des siècles et le sera toujours ; cependant l’histoire ne s’est pas arrêtée là, c’est ainsi avec les nobles Héros et les plus terribles suppôts de l’Ennemi : ils reviennent toujours.
Fëanoro ne fit pas exception et finalement il redescendit, lentement, entouré d’une aura de solitude qui le rendait méconnaissable : les cheveux très longs, le regard perdu dans le lointain, son armure brisée et sans son épée, qui était restée au sommet de la montagne.
La douleur et la tristesse n’étaient alors pas ses seuls maux, en effet, Khercterauth avant de mourir avait maudit le Prince et cette malédiction était unique et sans égal dans sa cruauté et sa complexité. Aucun Prêtre n’avait vu cela et personne ne put le guérir, on put seulement lui dire qu’il restait de l’espoir et qu’il devait d’abord retrouver une vraie raison de vivre, car il était resté anonyme et ne dirigeait plus le Peuple Elfique tant il redoutait de faire du mal à ses gens à cause de sa terrible malédiction.
Or donc, bien que Fëanoro semblait perdu, il restait de l’espoir en son cœur meurtri. Il commença alors à errer dans les alentours des Terres Elfes puis partit à travers le monde des humains à la recherche de cause à défendre sans trop de contact avec les gens.
Dans ses voyages, qui durèrent longtemps, il vit beaucoup de choses qui ne peuvent pas être toute chantée tant elles sont nombreuses et sortent de l’ordinaire.
Cependant, il eut le plaisir de rencontrer des Elfes aux cœurs aussi purs que ceux qu’il avait quitté dans son pays, et ils essayèrent de l’aider, tous à leur manière ; notamment les membres du Cercle de Ceyl, la communauté elfique qui essaye d’aider, comme il le faisait dans un premier temps, tous les Elfes qu’ils rencontrent. Et sachez, qu’un Héros, même dans son infinie sagesse et incommensurable force, n’est pas grand-chose sans appuis et soutiens.
Le Prince put contempler quelques cycles de la Lunes, qui est l’astre compagne des Etoiles et qui aide chaque animal et la Nature, et Fëanoro paraissait alors sur la voie de la guérison. Il aidait les Elfes qui voyageaient en terre humaine et sa malédiction avait l’air de s’amenuiser. Cependant, là était la fourberie de l’Ennemi qui avait jeté le sort sur le Prince de telle manière qu’il avait de temps en temps des crises qui le replongeaient au plus profond de ses maux. Il eut alors une crise alors que tout allait bien et il dut arrêter tout ce qu’il avait entrepris.
Le Prince ne voyait plus aucune solution et son avenir demeurait plus qu’obscur … C’est alors que ses futurs guérisseurs vinrent le trouver …

De l’Enfant

Les grands elpys roses tenaient encore leurs postes de garde, cette fois-ci ils étaient en nombre, ils pensaient sans doute que la défense de la tour serait une partie de plaisir et de tuerie aveugle et qu’après cela, ils rentreraient chez eux, fêtant leur boucherie… Mais il n’allait pas les laisser faire, il voulait absolument pouvoir les étriper et se baigner dans leur sang, c’est pourquoi il allait combattre, combattre pour la destruction et la souffrance. Dans sa main droite, ses ongles qui ressemblaient à des griffes et dans sa main gauche, son poing serré étaient ses armes et tous tremblaient devant lui.
Il visualisait l’angle d’attaque, un groupe de ses ennemis patrouillaient, il ne pouvait pas les rater.
Cette fois-ci, il n’avait plus de compagnons, il les avait tué pour leur incompétence et pour qu’ils ne le gênent pas dans sa danse macabre.
C’est alors qu’il sortit de sa cachette et chargea en silence, concentré sur ses proies.
Il garda les yeux ouverts, fixant ses ennemis de son regard maladif, faisant attention à ne pas trébucher, réprimant sa hâte de les blesser et de les voir agoniser.
A sa vue terrifiante, les grands elpys roses s’enfuirent. Il déchargea sa rage contre un tronc d’arbre qui passait par là et celui-ci vola sous la violence du coup. Mais, il eut soudainement très mal à la main, les elpys devaient avoir appeler leur satané Chaman ; il sourit en s’imaginant le décapiter lentement.
Il sauta derrière un minuscule buisson et ferma les yeux pour résister à la douleur.
Il en avait assez, il voulait leur arracher leurs longues oreilles une bonne fois pour toute.
Il se leva rapidement et couru sans ralentir.
Il cria alors un cri de guerre ne ressemblant à rien, juste pour extérioriser sa colère et son envie. Cette fois-ci, il ne fit pas attention à ne pas tomber et arriva bientôt au corps à corps, c’est alors que, comme d’habitude, les elpys disparurent et il se trouva seul dans la plaine.
Horriblement dépité, il hurla son mépris et sa fureur au ciel.

De Nagaanel

Nagaanel était donc sorti de sa solitude, étant été un Elfe intelligent, cultivé et plutôt noble, il n’eut pas trop de mal à aller vers quelques uns de ses Frères et Sœurs de race.
Cependant, bien qu’emplis de bonne volonté, ceux-ci ne guérirent en rien l’Elfe.
Continuant de résister tout de même à la déchéance totale, il vivait et essayait de survivre en attendant.
Mais, ces Elfes qui côtoyaient Nagaanel, tentèrent tellement de le guérir que celui-ci développa de la colère contre eux ; il changea tellement rapidement de type de vie, passant de l’ermitage à la vie de société, qu’il devint colérique et s’énervait pour un rien, enfin il vit de nouveau les atrocités qui l’avaient dégoûtées du monde et peu à peu, il se remit à haïr les Pales et bientôt la drogue ne lui suffit plus. Il voulait tuer, voir souffrir, extérioriser son mal-être.
Prenant une décision sur un coup de tête, il suivit un être à l’aura obscure, un Sombre comme il y en a qui passe comme la nuit. Ce dernier se comporta comme l’avait prévu l’Elfe et ce dernier entra au service de son cousin de l’ombre. Mais, avant, il dut passer une sorte d’épreuve.
Nagaanel ne cessait de répéter qu’il n’était plus un Elfe et le Sombre lui demanda de le prouver en plus de montrer son envie de destruction.
Le drogué se mit donc en quête d’un Elfe qui pourrait être sa victime.
Entre temps, sa musculature était redevenue assez puissante pour qu’il puisse porter une armure et une épée comme il le faisait jadis. Mais cette fois ci, il n’hésitait plus à user du pouvoir des âmes et lui et sa lame ne formait plus qu’une entité vengeresse.
Rapidement, il trouva un Pale et lui expliqua quand même que son peuple était perdu, puis celui-ci ne comprenant pas, il le tua en quelques coups d’épée.
Mais, car il y a mais, cette fois-ci, son désir de souffrance ne fut pas du tout assouvi par ce meurtre. L’Elfe ressentait-il encore du doute ?
Quoiqu’il en soit, il retourna voir vers le Sombre et celui-ci lui confia une nouvelle mission, satisfait de ce meurtre, il lui révéla qu’il servait Gran Kain et que son Dieu considérait les Elfes comme des faibles qui ne méritaient pas leurs richesses, le drogué devait donc continuer de perpétrer des meurtres au sein de son ancienne race pour, à la fin, les éliminer tous …
Une période de massacre, de sang et de destruction commença alors …

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Message par Nagaanel » dim. 11 janvier 2009 à 20h41

Du Conteur

Il a été dit dans le précédent chant que le Prince avait trouvé ses guérisseurs et ils le furent en quelques sortes.
Ceux-ci acceptèrent de guérir l’Elfe en échange de missions, plus ou moins difficile, où la pureté et la noblesse du cœur ne suffisaient pas.
Naghaànaël exécuta donc ses ordres, remplissant sa tâche aussi bien que pouvait le faire un descendant des Eldars et mieux que la plupart des hommes en ce monde.
Il ôta la vie aux démons, aida les nécessiteux et combattit les ennemis de ses guérisseurs.
Or donc, lors d’une de ses missions, le Prince traversait une forêt dans la région de la ville enneigé donc la pâleur et la rudesse de son hiver font fondre plus d’un cœur dont celui de Fëanoro. La neige comme à son habitude tombait lentement et la vision en était diminuée.
L’Elfe marchait donc paisiblement, son armure blanche et argentée, rutilante dans un monde où la noirceur était exception et sa lame brillante dans son dos. C’est alors que, derrière un arbre, Naghaànaël crut apercevoir ce qui semblait être une queue, une queue d’un animal pas plus grand qu’un loup, or cette queue était d’un noir plus foncé que la nuit d’où les Etoiles, bénies soient Elles, sont absentes.
Le Prince curieux comme chaque Eldar en ce monde et dans les autres, commença à accélérer l’allure afin de voir l’animal qui n’avait rien à faire dans cet univers immaculé et qui donc devait lui être envoyé, ainsi raisonna le fils des Etoiles.
Mais la bête avançait elle aussi et bientôt Fëanoro la perdit de vue.
Un peu plus tard, alors que l’Elfe commençait à penser à un autre chose, il vit de nouveau un bout de la créature et il lui sembla encore plus sombre que précédemment, cette fois ci le Prince entreprit directement de courir et l’animal aussi.
Une course poursuite s’engagea dans le poids, seul le bruit des pas se faisait entendre et un espèce de rire, semblant à moitié celui d’un Elfe et d’un animal, à la fois cristallin et clair comme peuvent l’être ceux de nos femmes et rauque comme peuvent l’être ceux des félins.
A cet instant Naghaànaël ne ressentait aucun effet de la drogue et sans doute jamais il ne se sentit aussi libre.
Bientôt, il arriva à une clairière, l’animal n’était plus en vue mais le Prince ressentait quelque chose qu’il n’avait pas connu depuis longtemps, un sentiment qui grandissait à l’approche de certaines personnes mais l’Elfe n’arrivait pas l’identifier et commença à craindre un sortilège.
Il dégaina donc lentement son épée et la fit virevolter un instant en attendant que quelque chose se passe. Toutes les rumeurs transportées par le vent s’étaient tues. Fëanoro ferma alors les yeux afin de capter aux mieux chaque bruit qui est le plus précis et fin informateur pour un Elfe bien formé.
C’est alors que soudainement, l’Elfe se souvint du sentiment, il ouvrit les yeux et l’animal, qui se trouvait être une panthère noire lui sauta dessus. Le Prince se morigéna intérieurement, fermer les yeux face à un sortilège …
Il tomba alors, emporté par le poids de la bête.
Mais, quelle ne fut pas la surprise de Naghaànaël en sentant que la panthère lui léchait le visage, cet épisode est l’un des plus marquants du geste du Prince et il existe de nombreuse variante narrant toutes aussi bien l’étonnement de Fëanoro.
Un rire sortit alors de la bouche de l’Elfe, il riait pour extérioriser sa peur passée mais surtout car il était heureux en ce moment, en effet, ce sentiment n’était autre que l’amour, et dans ce cas, l’amour qu’il éprouvait pour Lilthienril. Le Prince retrouvait donc sa Princesse en cette panthère qui semblait lui vouer en retour un amour sans borne.
Et à partir de ces retrouvailles, la panthère qui devait être une réincarnation de sa femme par la Déesse selon Naghaànaël ne quitta plus l’Elfe. Et, sans doute est-ce grâce à Elles, mais la malédiction qui affectait le Prince s’estompât peu à peu pour ne rester que dans ce chant et dans les souvenirs des braves Elfes qui avaient connu le plus beau et le plus glorieux Prince des Eldars : Naghaànaël, fils de Naàghamiel de Dor-Barnan et de Lilastharil de Taurduin.
Ainsi se termine la première partie du geste de Fëanoro, l’esprit du Feu.

Du Nagaanel

Et la période de massacre s’arrêta bientôt.
Grâce à sa panthère, le drogué l’était de moins en moins, ressentant plus rarement le besoin, redevenant indépendant vis-à-vis de ce poison qui lui avait obscurcit une période de sa vie.
En cherchant des Elfes à tuer, Nagaanel trouvait ses anciens amis qu’il ne pouvait tuer, quelque chose, enfouie profondément en lui, le retenait. Plus il essayait de tuer des Elfes, plus ses anciens amis le voyaient et essayaient de le faire revenir à la raison et moins il avait envie d’ôter la vie à ses anciens frères et sœurs.
Petit à petit donc, alors que les effets de la drogue se dissipaient également, l’Elfe cessa de voir les adeptes de Gran Kain, ceux-ci ayant apparemment trop à faire pour s’occuper de son cas.
Peu à peu il redevint un Elfe comme les autres.
Une fois qu’il se rendit compte qu’il ne risquait plus de faire mal à ses proches, il décida de rejoindre les amis qui l’avait aidé lorsqu’il était au plus mal.
Un jour donc, il revint près de l’Arbre Mère suite à une longue absence et après une profonde méditation à ses pieds, les membres du Cercle de Ceyl vinrent le rejoindre.
Tyrion, leur chef, fit chanter ses épées afin de créer un lien entre lui et les autres membres.
A la fin de cette cérémonie, Nagaanel reçut la marque de la communauté.
Désormais il tenterait officiellement de faire voir aux Humains et aux Sombres, plus d’Elfes dans les contrées d’Aden afin que son Peuple gagne à nouveau la gloire qui lui était due depuis le départ des Titans.
Mais pour cela Eva devait y mettre du sien ...

Nagaanel
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Message par Nagaanel » sam. 28 mars 2009 à 18h51

A croire qu'il était dans une quelconque tragédie, à croire que son destin était irrémédiablement tourné vers le malheur, à croire qu'il était un des jouets préférés des Dieux …
Rejoindre le Cercle de Ceyl n'arrangea rien du tout ; la drogue n'était peut être pas finalement la seule excuse. Peut être que Nagaanel avec toujours été attiré par ce qui était derrière les Etoiles : la nuit et l'obscurité …

Cette fois ci, ça avait commencé avec l'arrivée des Alfirins. Ces Elfes venant d'autres Terres et qui scindaient le Peuple Elfe, refusant de coopérer avec le Cercle.
Nagaanel, à l'instar des autres Elfes de sa communauté, les rencontra et ne sortit de cette entrevue qu'emplis de tristesse, de déception et de lassitude.
Ils condamnaient à cause de leur nativité et leur simplicité d'esprit le Cercle de Ceyl …

L'Elfe pria Eva pour le guider, pour qu'Elle l'empêche de retourner vers l'obscurité.
Mais la Déesse exerça sa prière d'une manière des plus inattendues.

Quelques jours plus tard, les Kainistes qu'avait quitté Nagaanel prirent la forteresse d'Oren par la force. Forteresse dont le territoire comprenait le Village Elfe.
Dès lors, l'Elfe commença à douter.
Le doute est pour un Elfe qui a l'éternité est un des pires sentiments, pire qu'une épine dans un pied, il veut sortir de son corps, extérioriser son mal être, que cela s'arrête et s'il n'efface pas totalement le doute de son esprit, il fera tout pour résoudre son calvaire.
C'est d'ailleurs une des raison pour laquelle les Elfes ont un comportement aussi passif.

Nagaanel arriva à la conclusion suivante, il devait aller parler aux Cryso Renor pour faire disparaître ce doute mais pas seulement …
L'Elfe avait vu, reconnu et repéré une Kainiste qui semblait, à sa voix, être une Elfe ; il voulait la faire revenir parmi les siens, comme on l'avait sauvé quelques moins auparavant. De plus, elle ferait une parfaite émissaire.
Il retourna à Oren et attendit d'entendre à nouveau sa voie car elle portait une capuche.
Cela survint rapidement et ils commencèrent à parler du Village Elfe.
Elle finit par enlever sa capuche et même si son visage était légèrement transformé par son allégeance à Kain, Nagaanel tomba bientôt amoureux tandis qu'ils parlaient.
Encore une ruse d'Eva ou de Kain mais Nagaanel avait été frappé et à partir de ce moment, il ne put plus rien faire.
Et il ne pensa plus qu'à elle …

Prétextant quelque jours plus tard une réunion diplomatique, il lui avoua ses sentiments … Mais hélas pour lui, ceux ci n'étaient pas partagés.
Ne pouvant supporter une honte et une situation pareilles, il quitta la réunion et erra quelques heures dans les Terres d'Oren …
Il trouva - par hasard ou non, jamais personne ne le saura à part peut être les Dieux – la maison d'une Sorcière et, n'écoutant que ses émotions du moment, il lui demanda une potion pour mettre fin à sa vie.
Ricanant ouvertement, elle lui donna sans rien dire. Il continua son chemin, continuant de douter, hésitant à abandonner ses Frères et Soeurs du Cercle.

Il s'arrêta finalement sur les berges du lac d'Oren et écrivit une lettre pour eux dans laquelle il leur faisait ses adieux.
Il confia la missive à Lil, sa panthère et lui demanda de protéger les Elfes …

Il ne lui restait plus qu'une chose à faire.
Il regarda une dernière fois les Etoiles, l'air implorant, en quête d'un signe.
Mais Elles ne firent que scintiller comme à leurs habitudes.
Il but donc la potion.

Ainsi ne mourrut pas Nagaanel.
Car la potion qu'avait donné la vielle sorcière n'était qu'une sorte de potion d'oubli.
Et qui sait si cette sorcière étant vraiment un être humain …

L'Elfe but et sentit tout son corps exploser, ses veines prenaient feu, ses cheveux lui faisaient mal, ses yeux rentraient dans ses orbites, ses oreilles se tordaient, son visage se déformait …
Et son cerveau semblait sortir de sa tête, peu à peu il vit sa vie defiler devant ses yeux, il se rappela de tout puis, à la seconde suivante, de plus rien.

«Il faut que je tue quelqu'un ...» Fut ses premières pensées après son nouveau reveil.
Seuls étaient restés en lui l'amertume, la colère et la rage qu'il avait accumulées avant de vouloir mettre fin à son existence.

Il regarde autour de lui, son esprit, à part cela, aussi vierge qu'un nouveau née.
Il vit la ville d'Oren et se dirigea vers une de ses entrées.
Là la première personne qu'il rencontra fut le capitaine des Gardes des Kainistes.
Celui ci expliqua rapidement à l'Elfe le monde et il fut attiré par ce que promettait le Cryso Renor.
L'Elfe voulait tuer, mais tuer sans raison et seul n'avait aucun intérêt …
Ce jour il avait rencontré un Kainiste, son esprit vide fut donc séduit par le Dieu de la destruction.

Il n'hésita pas longtemps, désormais il s'appellerait Rage et il servirait les Cryso Renor et le Père de tous.

Rage …