Shiloh & Lou (alias Diaphane)

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Apzym
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Shiloh & Lou (alias Diaphane)

Message par Apzym » mar. 11 mars 2008 à 15h51

[HRP] (A lire avant d'avoir le courage d'aller plus loin) :D
Ce personnage a été créé sur un autre serveur, et Vae-Soli est le 3ème serveur où je le crée. Vous vous rendrez compte, si vous avez le courage de tout lire (et encore j'ai achment allégé) que pour moi, chaque serveur est une sorte de royaume. Et qu'un perso peut aller de l'un à l'autre. Aussi, vous allez voir que le BG sombre au départ, n'est pas le même qu'ici, car il provient d'un autre serveur (qui a fermé), et donc d'un autre monde. N'en soyez pas étonné.Bonne lecture. [/HRP]


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Shiloh

Je m’appelle Shiloh Triel Aleval, second fils de Vierna Blundth, Jabbress de la Maison Aleval. C’est ma soeur aînée qui devait reprendre les rennes de notre Maison. Maniant la dague à la perfection, elle a été moulé pour prendre le pouvoir.

Moi, je suis né quelques jours avant la scission avec l’alliance. Surprotégé, surcouvé par ma mère, des rumeurs courent comme quoi je ne serais pas le fils de mon père. En fait, je ne ressemble à aucun de mes parents. La maternité de ma mère ne pouvant être mis en doute, c’est la paternité de mon père qui est sujette aux questions. Ma sœur qu’en à elle, est son portrait craché. Tous les trois ont une peau noire des cheveux blanc neige et des yeux noirs comme l’ébène. Moi, ma peau est gris anthracite, mes cheveux sont noirs avec des reflets rouge. Quand à mes yeux, ils ont la couleur de l’ivoire, même ma pupille vire parfois au blanc. Et je suis aveugle.

« Mère ? Puis-je vous poser une question ? »

Assise plus loin, haut du corps aussi droit que sa fierté, elle ouvrit les yeux.

« Je t’écoute. »
« Est-ce vrai ce qu’on raconte ? Sur... sur moi ? »


Fermant les yeux.

« Concentre toi sur ton entraînement et ne t’occupe pas des on-dit »
« Mère, j’ai besoin de savoir. »


Ouvrant de nouveau les yeux, l’air plus grave.

« A quoi cela te servirait-il ? Peu importe de qui tu es le bâtard, l’essentiel c’est que tu sois sorti d’entre mes cuisses. Et cela devrait te suffir ! »
« Qui est mon père, mère ?


Soupirant, lassée de toutes ces questions.

« Tu le sauras bien assez tôt ! »
« Mais je... »


La porte s’ouvrit dans un grand fracas, un garde entra précipitamment. S’arrêtant devant la Jabbress, haletant, essayant de reprendre son souffle. Elle se leva, gracieusement.

« Qu’y-a-t-il Sidow ? »

Le garde se redressa, presque au garde à vous, transpirant, tremblant de tout son être. Elle posa les mains sur ses hanches.

« Et bien parle ! »
« Un... un grand malheur Jabbress... un... »


Fronçant les sourcils, elle commença à perdre patiente.

« Et bien parle ou je t’arrache la langue vu que tu ne sais apparemment pas t’en servir ! »

Le garde eut un tressaillement. Baissant la tête, il fini par parler plus calmement.

« Votre fille Jabbress... elle... elle a été tué. »

Les mots tombèrent comme un couperet et un silence pesant s’abattit.

« Se ne sera pas la langue que je t’arracherais si tu te moques de moi Sidow ! »

Baissant d’autant plus la tête devant la fureur de la sombre.

« J’aimerais vous mentir Jabbress... mais sa monture est revenue couverte de sang qui semble celui de sa maîtresse. La dague de votre fille fichée entre ses côtes, la bête s’est écroulée morte sur le parvis. On a... »

Hésitant, il continua malgré tout.

« On a retrouvé un doigt dans sa gueule. Un annulaire droit portant ceci. »

Il tendit la main et l’ouvrit. Sur sa paume sur trouvait une chevalière en or blanc portant le sceau de la famille. La chevalière que seule l’héritière de la Maison possédait et qui jamais ne devait s’en séparer.

La Maison la rechercha pendant un temps infini. Ma mère disait que tant qu’elle ne verrait pas sa dépouille, elle ne croira pas à sa mort.
Même après plusieurs décennies, personne ne la trouva.

« Approche Shiloh. »

Assise sur le trône de la grande salle, elle resplendissait de beauté et de grandeur. Celui qui est officiellement mon père, debout à ses côtés.

« Approche, nous avons à te parler. »

Comment rester insensible devant tant de charisme et de puissance ?
J’étais son fils et c’était ma plus grande fierté.
Toujours assise, jambes croisées, les mains posées sur les accoudoirs du trône, le dos droit comme sa splendeur.

« Il va y avoir du changement très prochainement. Tu va devoir t’y préparer. Mais tu en es capable, même si tu es jeune. Très jeune, trop jeune. »

Un long et lourd silence s’en suivit.

« Tu es un Aleval, Shiloh. Ne doute jamais de cela. N’oublie jamais qui tu es, ni d’où tu viens. Sois fier de notre Maison et de son histoire. Ai confiance en elle, car seulement là est ancrée ta nature profonde. »

Ces mots restèrent gravés dans ma mémoire. Les changements arrivèrent bien plus vite que prévu. Mes parents s’absentèrent et ne revinrent jamais. Quelques jours plus tard on retrouva leurs corps, percés de plusieurs coups de lames dans le dos.
Par la suite, je reçu une missive destinée à ma mère.
[Vierna Blundth,

Nous avons sus nous rappeler des services que votre maison a su apporter au Peuple Sombre. Vos dires étant confirmés, et nos espérances étant dépassées, nous ne pouvons que vous réintégrer à l’honneur qui vous est du.

Nous vous invitons donc à accepter notre offre d’alliance, ainsi que de prendre la place de seconde maison Sombre. Vos mérites ainsi que vos actions nous confirment que votre place est à nos côtés, et non plus isolée.

Grâce à nous, le Peuple Sombre vaincra.

Yastorn Pharn, Malla Jabbuk du Peuple Sombre]
C’est ainsi que moi, Shiloh Triel Aleval, je devins le Jabbuk d’une Maison qui retrouva sa place au sein de l’alliance. Une nouvelle ère pour les Aleval va commencer.

---

Une nouvelle ère

Elle commença cette nouvelle ère, mais jamais oh grand jamais je n'aurais cru qu'elle sonnerait le glas de mon monde.
Au coeur de nos textes anciens, il est dit qu'un Démon du nom de Uio'Nota ravagea le monde dans lequel vivait nos ancêtres. Le néant accomplissait son oeuvre et avalait tout dans son vide, son rien. Cela faisait des siècles que les races s'entre-déchiraient, mais face à cela, elles n'eurent pas le choix de s'allier. Les orcs, les elfes, les humains. Tous ensemble ils combattirent cette marée noire qui décimait tout. Rien y faisait. C'est alors qu'une poignée d'elfes décidèrent d'apprendre la magie noire, jusqu'alors interdite. Ils l'apprirent pour combattre ce démon avec ses propres armes. Ces elfes, tâchés de magie noires, combattirent auprès des Orcs, des humains, et de leurs frères elfes. Ensemble ils réussirent à terrasser Uio'Nota qui disparu, détruit par la magie blanche alliée à la magie noire.
Les elfes qui se sacrifièrent en apprenant la magie noire, virent leur peau se teinter de la même couleur. Ils s'isolèrent du reste de leur race, et au fils des siècles, leur propres frères ne les reconnaissaient plus et les rejetèrent. Ils se nommèrent eux-même, les Sacrifiés.
Voilà comment naquit d'après nos écrits, la race des Sombres de Materra.

Cela fait maintenant plusieurs années que je suis Jabbuk au sein de la famille Aleval. Et plusieurs années que nous sommes devenu la première Maison de notre peuple. Je suis Malla Jabbuk du peuple sombre. Ma mère serait fière !

Cependant j'ai appris une chose affolante.
Uio'Nota n'aurait pas été terrassé comme le disent les anciens textes. Il serait maintenu enfermé dans une prison qui se situe sous le Temple de notre Mère. Et la clé de cette prison n'est autre que la Yathtallar (Haute Prêtresse) Khylae d'Zolanie, fille et descendante de l'illustre famille Zolanie, qui furent l'une des Maisons elfiques qui se sacrifia et qui combattit le Démon. Depuis ce temps, cette famille se voue au Culte de notre Mère et tous ses enfants, notamment ses filles, sont et deviennent des prêtresses. Elles sont les seules à connaître le secret qui les habitent. Elles sont les seules à savoir qu'elles sont l'écrin qui renferme la clé de la prison de Uio'Nota.
Depuis quelque temps déjà, Khylae et moi sommes amants et c'est en vertu de la confiance qu'elle me porte qu'elle me confia ce lourd secret. Aussi, s'il lui arrivait malheur, la clé se briserait et le mal ré-apparaîtrait.
C'est en apprenant ceci que je décidai de vouer ma Maison à la protection de la famille Zolanie. Dans un commun accord avec la Yathtallar, nous décidâmes de confier les rennes du pouvoir à la seconde Maison. Les Aleval se retiraient donc de la scène politique. La raison officielle fut que le Malla Jabbuk ne peut être lié à la Yaththallar pour des questions d'objectivité politique, vu qu'ils sont deux à gouverner.
Nous nous sommes unis sous la protection de notre Mère et rapidement, celle a qui j'ai donné mon âme tomba enceinte de jumeaux.

Ce jour qui devait être le plus beau de ma vie, fut le plus abominable.
Ce jour qui devait donner naissance à la vie, fut celui où mon monde disparaissait.

Mon âme donna naissance à notre premier enfant. Une fille.
Mais c'est en donnant vie au second que la terre se mit soudain à trembler. Une sensation pesante, violente, me parvint comme un couperet. Elle était morte et IL était réveillé, Il était libéré...
Sachant pertinemment que nous n'étions pas de force contre lui, je pris ma fille et m'enfuis de ce monde qui se désagrégeait, engloutit dans le néant.

Je m'arrêtais au frontière de Materra, me retournant une dernière fois, faisant face à ce monde qui était mien. Moi, l'aveugle, je ressentis en pleine face, l'abominable violence de ce démon qui avait gagné.

---

Maudit

Je suis aveugle, et cela fait plusieurs jours que j'erre avec ma fille dans les bras. Traversant des terres que je n'avais jamais explorées, que je n'aurais jamais cru un jour devoir fouler. Elle dépérissait. Ce petit bout d'âme qui avait survécu. Tout ce qui restait de mon amour, était dans mes bras, et mourrait de ne pas pouvoir manger à sa faim. Je devais trouver une solution. Je venais d'arriver à la frontière d'un royaume et je frappais à la première porte d'une maison quelconque ou je savais qu'un couple de sombre y vivait. Après quelques explications, je leur confiais ma fille pour qu'elle puisse grandir et je reviendrais la chercher dans 15 ans, quand celle-ci pourra me suivre.

15 ans se sont écoulés et rien dans cette maison ne semblait avoir changé. Mais elle n'était pas là. Ma fille... ces immondes créatures l'avaient perdues. Ils refusèrent de me dire comment et ma fureur explosa. Tuant d'un coup la femelle qui semblait bien plus résistante que son mâle, je réussi à faire parler ce dernier qui m'appris que ma fille avait été enlevé par une Ombre alors que l'enfant savait à peine marcher. Il ne pu m'en dire d'avantage et il rejoignit sa femelle là où elle commençait à pourrir.
Durant 5 ans j'ai parcouru de nombreux royaumes à la recherche de ma fille. Et c'est au coeur de l'Empire d'Eldmoreden que je découvris l'impensable.

Celle en qui j'avais donné ma vie et ma famille, avait une autre fille.
Elle était elle-même Grand Prêtresse du Culte de notre mère. Khallys...
Elle me redonna le goût de vivre et de me battre. Elle ralluma cette lumière qui s'était éteinte 20 ans plus tôt quand je perdis, ma femme, ma fille et mon royaume.
Je décidai de rester auprès d'elle. J'avais offert ma vie à la protection de sa famille et aux prêtresses. C'est donc ici, que j'accomplirais le destin qui est le mien. Elle m'apprit aussi qu'il y a une oracle qui pourrait m'aider à retrouver ma fille, et qu'au sein du peuple sombre, il y a une organisation qui se font appeler Les Ombres.

Je suis aveugle, mais je perçois. On me demande souvent comment je peux reconnaître les gens. Mais les gens ont tous une odeur, une manière de se déplacer et surtout un battement de cœur qui est différent et propre à chacun. Cela faisait 20 ans que je n'avais pas entendu le son du battement de cœur de ma fille et ce soir, au cœur du Temple je l'entendais.
J'étais dans mes appartements et j'ai entendu qu'une réunion à huit clos se tenait au milieu du Temple. Le jugement d'un traître. Il y avait là, le Roi des sombres et face à lui ses trois conseillers et bien entendu le traître. Dans les conseillers il y avait Khallys, la Grande Prêtresse et à ses côtés, ma fille...
Apparemment elle représentait l'organisation des Ombres et j'appris qu'elle en était même la dirigeante. Sa voix était si impassible, si neutre, si grave, si puissante et violente à la fois. Son cœur battait d'une jeune vie offerte à tout son peuple et son Roi. Mais ce soir, il semblerait que ce cœur batte de rage et de fureur.
L'oreille collée au paroi pour la sentir plus proche de moi, je l'avais enfin retrouvée.
Mais c'est alors que j'entendis qu'elle reniait son Roi car elle ne le reconnaissait plus. La faiblesse de celui-ci lui était insupportable. Elle préférait mourir que de vouer sa vie à un sombre de cet accabi. Ce maudit Roi fit appeler l'un de ses gardiens et ordonna qu'on roue de coups cette femelle pour la faire plier et la faire se soumettre. Le gardien l'emmena hors du Temple, et je le suivis. Il était d'une puissance indéfinissable. Prostré dans un coin j'entendis ma fille se faire tabasser, sans même rechigner. Têtue comme pouvait l'être sa mère, fière comme pouvait l'être sa grand-mère, elle encaissa les coups de ce sombre infâme. Il lui ordonna alors de sourire et elle lui cracha au visage. C'est alors que ce gardien alla contre les ordres de son Roi, et abattit ma fille devant moi. Il s'en alla, la laissant là, pourrir comme si elle n'était rien, comme si, elle n'avait jamais existé.
Mais son cœur battait encore, je l'entendais. M'approchant, je la pris dans mes bras. Son visage était déformé par les coups de cette brute sans nom. Il l'avait poignardé par deux fois et elle se vidait de son sang. C'est dans mes bras qu'elle rendit son dernier souffle en apprenant qui elle était et quel était son nom. Elle qui n'en avait pas, elle qui n'en avait jamais eu, elle qui avait été baptisé « ça ».
Je laissais là le corps de ma fille. La rendant à ce monde qui ne la méritait pas. Ce monde peuplé de sombres qui agissaient tels des orcs. Et encore, les orcs ont un honneur et jamais ils n'auraient osé une telle bassesse sur l'un des leurs. Ces sombres qui n'ont d'elfes noirs que le nom. Ce monde où tous les défauts de notre race étaient mis en avant et porté aux nues. Où j'avais presque honte d'être sombre.

Je décidai de partir à nouveau. Maudit, où que j'aille, tout explose, où que j'aille, tout bascule. Je devais partir. Laissant là la fille de celle à qui j'ai voué ma vie. Khallys était encore en vie, et je ne voulais pas, par ma présence, risquer de la mettre en danger.

Je n'avais qu'une envie c'est de mourir. Mais je n'ai pas le droit, en souvenir de ceux qui ont rejoint notre Mère, je n'ai pas le droit à cette faiblesse. Je porterais leurs âmes en moi, le poids de mon impuissance, de ma défaillance face à leur mort. La faute de ne pas avoir pu les protéger comme je m'étais engagé.

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Un nouveau royaume

Je viens d'arriver aux frontières d'un nouveau monde. Après plusieurs jours j'ai enfin trouvé ce que je cherchais. Le Temple...
Le village qui semble être celui des sombres est désert, pourtant il a l'air vivant.
Depuis un moment je n'avais plus foi en notre race. Ne croisant que des sombres sans honneur, sans valeur. Rien, ils ne respectaient rien.
C'est au coeur du Temple que je l'ai rencontré.
Une femelle violente dans ses paroles, cinglante dans ses propos. Une vraie Jallil...
La classe, le charme et la grâce, voilà ce qu'est la nature d'une femelle sombre.
La violence, la puissance, sans pitié, l'honneur et le respect des valeurs. Voilà ce qui caractérise une femelle sombre.
Cela faisait longtemps que je n'avais croisé la route de l'une d'entre elles.
Et c'est au cœur du Temple que je l'ai rencontré.
Serlina...
Aurais-je trouvé une communauté de sombres respectant les valeurs qui sont les nôtres ?
Je verrais bien, je n'ai de toute manière plus rien à perdre...

---

Retour

Il n'y a que le vent perpétuel du Temple qui puisse apaiser ce qui me dévore à l'intérieur. Tous les Temples de tous les royaumes que j'ai traversé sont battis à l'identique, comme si Shilen en avait conçu elle-même les plans et communiquée à chaque architecte. Il n'y a que face à l'immense statue, assit près du bassin que je me sens moins mal. Je me sens presque chez moi. Chez moi... ça fait si longtemps.
J'ai l'impression d'être un fantôme errant de ci, de là. Je ne sais pas si je vais rester ici finalement. Ce monde semble aussi vide que mon âme, les sombres semblent aussi perdus que ma raison. Je n'en ai croisé qu'une et le village est désert. Et puis, à quoi bon chercher ailleurs ce que je ne trouverais pas. Autant rester ici, je suis à l'image de ce monde... vide.

Ça fait plus d'un mois que je suis ici et je n'ai toujours pas revu cette femelle. Je l'ai peut-être rêvé. Je ne sors du Temple que pour aller chasser et me nourrir. Il ne me reste que deux sacs de perles. Une centaine tout au plus. Le sevrage va être dur. Il faut que je me trouve une autre drogue. J'ai déjà diminué les doses mais c'est dur. Parfois je ne sais plus si je suis en pleine hallucination ou dans la réalité. Je commence même à sentir son parfum au village. Comme si elle y était passée. Il faut vraiment que je me trouve autre chose. Je vais devenir fou sinon...

Je rêve, oui c'est ça, je suis en plein rêve. Je n'ai prit qu'une perle aujourd'hui, je dois être en pleine hallucination. Pourtant elle semble si vraie. Là dans mes bras, sous mes doigts, son odeur m'entoure comme un cocon et son cœur bat lentement. Ce son qui me manquait tant, il m'envahit à nouveau. Je rêve... c'est impossible.

Je n'ai pas dormi. Comment aurais-je pu m'assoupir et risquer de me réveiller et de me rendre compte que tout cela n'était qu'un mirage. Elle est toujours là. Celle à qui j'ai offert mon âme, celle que j'avais perdu, que je croyais morte. Celle que j'ai abandonné, celle qui m'est revenue. Elle est toujours là. Ou alors je rêve encore...
J'ai besoin de savoir si elle est réelle. J'ai besoin de savoir...
Je suis aveugle et mes sens peuvent me tromper. J'ai l'impression de planer. Ça fait une lune que je n'ai pas prit de perle. Pourtant j'ai l'impression d'en avoir absorbé cinq d'un coup.
J'ai besoin de savoir...

je suis issu d'une Maison spécialisée dans la confection de poison. Je suis aveugle, et quand l'un de nos sens nous manque, les autres sont beaucoup plus développés. Ma mère a tout fait pour qu'ils soient stimulés et en particulier, celui du goût. Il ne m'a jamais trompé. Et c'est en haut d'une falaise, surplombant la mer, au rythme des vagues que j'ai compris que je ne rêvais pas.

Mon épouse Khylae est revenue et avec elle j'ai appris que notre fille avait survécu aussi. Nous n'avons nulle part où aller. Materra a été définitivement anéanti. Nous reconstruirons nos vies ici. Vingt ans à rattraper. Peu importe si nous sommes seuls. Nous sommes de nouveau complet. Une âme... une seule...

---

Rencontre

Finalement nous ne sommes pas seuls. Serlina existe bien et ce dont elle m'a parlé aussi. Un mâle veut rebattir une nation sombre. On l'a croisé à Giran. Étrange monde, où toutes les races semblent se côtoyer comme s'il n'y en avait qu'une et que les différences entre les êtres n'étaient finalement que physique.
Il se nomme Ishtil et bizarrement il parle des traditions sombres au passé, comme si elles étaient révolues et qu'il fallait les faire renaître.
Il a organisé une réunion où nous étions trois mâles et quatre femelles.
Khylae et moi avons surtout observé comment ces sombres natifs de ce royaume se comportaient entre eux. C'est assez... troublant à vrai dire.
Ishtil semble plein d'ambition et de volonté, mais il semble aussi et surtout avoir du mal à imposer son autorité. Il a apparemment accordé toute sa confiance à celui qu'il nomme son ami. Confiance... c'est un mot des plus paradoxale dans la bouche d'un sombre.
Il veut que je devienne Lil Khyorlyrr, le chef de la Garde Noire et que Khylae guide le peuple selon les volontés de Shilen en reprenant le rôle de Haute Prêtresse.
Je ne sais pas où cela va nous mener, nous verrons bien.
Dernière modification par Apzym le jeu. 23 octobre 2008 à 13h30, modifié 7 fois.

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Message par Apzym » mer. 26 mars 2008 à 17h17

Mal être

Je suis un sombre et pourtant ça me ronge.
Rien ne devrait pouvoir m'atteindre et pourtant ça fait mal.
Je n'ai pas le droit de plier, je n'ai pas le droit d'être faible.
Mais ça me bouffe à l'intérieur comme une mauvaise gangrène.

J'ai perdu ma fille, et je suis le seul à porter le deuil.
Quand elle est morte dans mes bras, après lui avoir dit qui j'étais, elle a fermé les yeux, elle a simplement sourit, comme si elle était prête, comme si elle comprenait, comme si elle acceptait. Pourtant j'étais fautif. J'ai posé une main sur son visage meurtri et dans un dernier souffle elle m'a dit merci.

Je sais qu'elle m'en veut et qu'elle me condamne, oui je passe aux aveux et je prends tous les blâmes. Elle qui est aussi ma fille, que je n'ai pas connu. Que je découvre au fur et à mesure. Je sais que venant d'elle, je n'aurais jamais une once de respect et que je n'existerai jamais. Mon âme est si mauvaise qu'elle crache son indifférence dès qu'elle est en ma présence.

Se n'est pas vrai qu'il faut que je me donne une seconde chance qu'il y faut que je me pardonne et que je recommence.
Si c'est aujourd'hui que je dois perdre ma dernière fille et bien tant pis que puis-je vraiment y faire ?
Je l'ajouterai au poids de tous mes grands échecs, et tout le respect que je lui dois, je m'étoufferai avec.
Si elle n'était pas déçue il est temps qu'elle le soit. C'est du temps perdu tout ce temps avec moi.

J'ai la rage et une haine incendiaire.
Je n'ai qu'une seule souffrance... C'est d'avoir un cœur qui bat.
Qu'on me l'arrache une bonne foi !

Je suis las de tout ce mal.
Il faut que je passe à autre chose.
Je suis né et j'ai été élevé dans un seul but.
Mon cœur devient aussi vide que mes yeux.
Je dois arrêter d'oublier ce qui est encré en moi.

Ma mère disait:
« Tu es un Aleval, Shiloh. Ne doute jamais de cela. N’oublie jamais qui tu es, ni d’où tu viens. Sois fier de notre Maison et de son histoire. Ai confiance en elle, car seulement là est ancrée ta nature profonde. »

C'est les poings serrés et la rage au ventre, en souvenir de ma fille, morte pour ses convictions, que je ferais tout pour redonner un honneur à la race sombre.

Il est grand temps que je passe à autre chose.

*Prenant lentement dans sa main le petit sac de cuir qui pend à son cou, il l'arrache sèchement et le laisse tomber à terre.*
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Message par Apzym » dim. 25 mai 2008 à 10h52

Scission

Ce vent...
Ça faisait si longtemps.
Ce bruit, ce son qui tourne et m'entoure. S'enroule et s'engouffre.

*Levant ses yeux sans vie vers l'immense statue, un souffle s'immisce comme la respiration intime d'une amante éperdue. Fermant les yeux, sa tête toujours levée vers Elle, écoutant simplement le vide de tout ce qui l'entoure, rythmé par la respiration de celle à qui il a donné sa vie. Dans un murmure.*

Est-ce pour cela que vous avez tout détruit Mère ?
Est-ce pour cela que vous l'avez mis sur ma route ?

*Baissant la tête et sortant lentement du Temple, se dirigeant vers la falaise, attiré par le bruit régulier des vagues. Jouant avec une perle noire entre ses doigts. La dernière, il ne peut s'en défaire. Comme seul souvenir d'un passé qu'il ne veut plus oublier.*

Tellement...
Tellement de choses ont changé...

*Sa main droite se posant sur son cœur, ses doigts frôlant la chose greffée sous sa peau.*

Suis-je donc condamné à ne servir que vous ?

*Caressant la protubérance.*


Je ne suis que l'instrument de votre volonté. Si seulement je savais ce que vous attendez...
Cet idiot d'Ishtil et son désir de vengeance stérile et puérile.
Pauvre fou, il ne va attirer que la décadence de votre peuple.
Est-ce ça être sombre Mère ?
Suis-je le seul à voir vos enfants autrement que comme des guerriers avides de sang ?
On me dit fanatique...
Pourtant je ne fais que respecter ma nature...
Je ne peux rester lié à ces déviants.
Je ne peux rester lié à des êtres qui acceptent des sombres dévoués à une autre que vous même.
Je passe mon temps à me lier et me délier.
Un jour je trouverais... peut-être
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Message par Apzym » dim. 25 mai 2008 à 11h29

Je l'ai lâché...

Echec..
Encore un autre.
S'ébattre dans les méandres de son passé, engoncé dans ces sables mouvants qui ne bercent que nos illusions qui s'effacent.
Ensemble nous en étions sorti.
Ensemble...
Se tirant l'un et l'autre, se poussant, s'évertuant à atteindre ce bord salvateur qui ferait de nous des êtres à nouveau vivants, à nouveau croyants.
Je l'ai lâché...
Elle s'enfonce à nouveau, reculant d'elle-même au milieu de la fange, se laissant happer lentement par ses désillusions. Envahie par ses souvenirs qui la ronge tel un acide.
Je l'ai lâché...

J'avais devant moi une porte entrouverte...
Que j'ai refermé de moi-même sur un peut-être.

Elle ne réclame de moi que d'être à l'image d'un autre.
Je ne peux être ce que je ne suis pas.

Je ne suis qu'un bâtard sans noblesse, sang impure, fruit d'un adultère.
Je me bats et m'accroche à Elle comme à une bouée pour ne pas sombrer.
Mais je ne suis rien...
Qu'un sombre sans racine.

Elle est tellement moi.
La sortir de tout son mal, c'était comme me sauver.
Je l'ai lâché, elle a reculé, s'est éloignée.
Elle a voulu que je lui fasse mal...
Et l'ai touché là où elle ne pouvait que saigner.
A présent elle me hait...
Si seulement elle savait...

J'aurais aimé suspendre le temps.
Être un autre ou tout autre chose.
Ne pas la connaître peut-être...

Mais tout son être s'impose à moi
J'avais trouvé en elle un écho...
Dernière modification par Apzym le lun. 26 mai 2008 à 22h05, modifié 2 fois.
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Message par Apzym » dim. 25 mai 2008 à 12h21

Ussta Eoulin

J'attends...

Sa voix est si calme, sa peau si douce.
Son cœur battant au rythme de mon âme.
Si calme...
Elle est ma source.
Croisée au cœur du Temple, sous Son regard. Elle a ré-ouvert une porte et s'y est engouffrée. Envahissant les vides de mon cœur esseulé.
Si calme...
Si sereine, si sure, si certaine.
Elle a la noblesse des plus grandes.
La force et la puissance de celles auprès de qui on se sent vivant.

Pour elle, j'ai fauté, je me suis délié d'un serment fait au nom de ma déesse.
Pour elle je pourrais aller jusqu'à la renier.
Si calme...
Si simple...
Il n'y a qu'à ses cotés que je suis moi
Qu'à ses cotés où je n'ai pas besoin de mentir, d'être un autre.
Simplement moi...
Si... apaisant
Elle est ma vie

J'ai pourtant échoué, et elle m'a suivit sans me juger.
Elle est là, toujours et contre tous.
Je m'aperçois cependant que je suis sa faiblesse

Si calme...
Elle m'offre un trésor comme si je le méritais...
Moi qui ne suis rien face à elle.
Elle mérite tellement mieux...
Et je suis capable de lui faire tellement de mal...

Mon âme, mon être, mon joyau...
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Message par Apzym » mar. 27 mai 2008 à 15h23

Consentement

cliquez

Je veux du "Vous"
Parce-qu' entre nous, c'est lentement
C'est lent
Le songe est doux
Immensité des sentiments

A perdre haleine
Le "Vous" me sied, le vôtre est plaine
Apôtre j'aime
Quand le "Vous" me fait un enfant

Je veux du 'Vous"
Quand les dessous sont tutoiements
C'est lent
C'est à genoux
Que je vous vois lécher mon sang
C'est blanc
A qui la faute ?
Si le' Tu ' a tué romance
Le "Vous", si j'ose
Parce-qu' entre nous c'est lentement

Vous, où ?
Et ce vol mène
Là, où c'est l'apesanteur
Vous, où ?
Deux voyelles s'aiment
Là, sous l'accord majeur
Vous, où ?
Et ce vol mène
Là, où c'est l'apesanteur
Vous, où ?
A pas de loup, j'aime
Quand vous me faîtes peur

Je veux du "Vous"
Parce-qu' entre nous c'est lentement
C'est lent
Le "Vous" est vif
Le ventre gonflé de vos débordements
A qui la faute ?
Le "Vous" se fait suave et tendre,
A vous dirai-je
Maman, que j'aime sa présence


Vous, où ?
Et ce vol mène
Là, où c'est l'apesanteur
Vous, où ?
Deux voyelles s'aiment
Là, sous l'accord majeur
Vous, où ?
Et ce vol mène
Là, où c'est l'apesanteur
Vous, où ?
A pas de loup, j'aime
Quand vous me faîtes peur...
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Message par Apzym » mar. 3 juin 2008 à 19h46

Sombre...

Sombres sont les abîmes avides de néant
Issus du cœur grouillant de l'infamie latente,
Sombres sont les envies et les passions d'antan
Du mal qui se tapit dans celle qui enfante.

Sombre la Mère maudite qui engendra le sang
Qui renia ses aïeux et brisa l'harmonie
Sombres sont ses enfants qui portent dans leurs rangs
La haine et l'abandon de celle qui a trahi.

Sombre la rage ultime qui trace leur chemin
Contre le sort indu qui les fit naître alors
Et qui mène leurs pas vers un juste destin

Où les méandres houleux que prennent vie et mort
Inventent une lumière tout au fond de l'obscur
Pour les enfants déchus, les haïs, les impurs,

Ceux que l'on appela les Enfants de Shilen.


[HRP]
Un grand merci à mon amie (<-- cliquable)
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Message par Apzym » mer. 11 juin 2008 à 09h30

Naissance...

Son cri résonna dans tout le château, se répercutant sur tous les murs.
Elle n'avait pas eu aussi mal pour sa fille et elle maudissait celui qui l'avait engrossé.
Se cambrant de nouveau dans un ultime effort, hurlant plus de rage que de douleur, elle mit au monde ce qu'elle appellera plus tard... son fardeau.

- Jabbress.. ?

L'une des sages femmes qui l'avait assistée murmurait presque gênée, tenant le nouveau né enveloppé dans un linge. En nage, la matrone se redressa et d'une voix sans émotion claqua:

-Mâle ou femelle ?

La sage femme, baissant la tête, bredouilla.

- Mâle, Jabbress...

Se laissant retomber dans un soupire de déception, elle leva la main, faisant un geste de dédain.

- Pose le plus loin, je verrais plus tard.

La sage femme s'inclina mais resta immobile.

- Jabbress... il... il a un problème. Vous devriez...

La Matriarche se redressa de nouveau et s'assit sur le lit, lassée. D'une voix sèche.

- Montre !

La sage femme s'approcha timidement, sans oser lever les yeux elle tendit le nourrisson à sa mère. Celle-ci le prit sans autre considération qu'un tas de tissu, le souleva. Le linge glissa du petit corps du bébé et tomba sur les genoux de la Matrone. Le tenant à bout de bras, elle l'examina sous toutes ses coutures comme on examine une pièce de viande.

- Et bien quoi ? Je ne vois aucune tare.

Mis à nu, le nourrisson commença à pleurer. S'époumonant de faim et de froid, sa mère ne semblant pas s'attendrir pour autant, le tournant dans tous les sens pour comprendre. Se levant difficilement elle le posa sans douceur sur le lit ensanglanté, elle se recula pour le regarder de plus loin.

- Mis à part le fait que se soit un mâle, je ne vois aucun handicape qu'est-ce que tu...

S'arrêtant de pleurer, agitant ses petits poings dans le vide, le nouveau né ouvrit les yeux. Sa mère le regarda bouche bée. Dans un souffle.

- Par Shilen...

La sage femme désespérée, regardant le petit être, se doutant bien qu'il avait très peu de chance de survivre. Un mâle, qui plus est, aveugle, n'avait pas sa place dans une telle Maison, dirigée par une telle Matriarche. D'une voix sans timbre, ne détournant pas le regard de son fils, Vierna intima à tout le monde de sortir. Toutes les femelles présentes s'inclinèrent et reculèrent pour laisser leur Maitresse avec ce qu'elle avait mis au monde. Quand elle se retrouva seule, elle ferma les yeux et un long frisson la parcouru. Se concentrant, elle l'appela sans prononcer un seul mot.

- Yathin ? viens immédiatement !

Une voix s'immisça dans ses pensées.

- J'arrive ussta Ssussun

Après quelques minutes, un pan de mur s'ouvrit sur un passage secret et un mâle entra dans la chambre. Plutôt fin, cheveux noir comme l'ébène aux reflets rouge, il s'approcha de la Matriache, posa un genou à terre et baisa la chevalière qu'elle portait à sa main gauche. Se relevant, il lui sourit légèrement puis regarda vers le lit où le nourrisson baignait toujours dans les draps souillés. Fronçant les sourcils, il s'approcha, ramassa le linge tombé à terre, l'enveloppant dedans, il le prit dans ses bras. Se retournant pour parler à la Matriarche qui lui tournait le dos, il s'arrêta net quand le bébé ouvrit le yeux comme pour le regarder. Après un long silence où il le dévisagea, il osa parler, gêné.

- Que comptes tu en faire ?

Elle se retourna et le fixa.

- A toi de me le dire


Il s'approcha d'elle et lui caressa la joue, puis l'embrassa tendrement. Dans un murmure, il lui suggéra.

- Qui dit aveugle, dit qu'il pourrait avoir ses sens plus développés non ? Pourquoi n'essaies-tu pas d'en faire une force ?

Vierna recula et fixa son amant. Après un moment de réflexion elle desserra les dents elle fini par parler d'une voix dure.

- Tu es plus fourbe qu'un scorpion Yathlin. Tu prétends que cette chose pourrait être utile et en plus tu sembles en être convaincu. S'il n'était pas de toi... le sauverais-tu ?


Le mâle regarda son fils et soupira.

- Non... mais c'est justement parce qu'il est de nous... que

La femelle leva la main.

- Arrête tes minauderies tu sais bien que ça m'horripile. Tu es mon Maître Assassin mais tu as cette faiblesse là. Tu veux le garder... bien... mais il devra apprendre à survivre.


Le mâle sourit légèrement.

- Je l'y aiderais Ussta Ssussun.

La Matriarche s'approcha alors et lui murmura à l'oreille.

- Ah mais j'y compte bien. Tu veux qu'il vive ? Alors je veux quelque chose de toi en échange.

Elle le fixa, ses yeux plongeant dans les siens, un sourire presque sadique aux lèvres.

- Ma vie t'appartient Vierna, que puis-je t'offrir de plus ?


Elle l'embrassa lui mordant les lèvres, lui murmura tout bas.

- Ta soumission totale. Je veux ta vie en échange de la sienne. Je veux que tu disparaisses pour mieux me revenir. Je veux que tu changes de visage. Je veux que tu meurs. Je veux que tu ressuscites sous les traits d'un autre pour ne plus avoir à partir. Et je veux... je veux ta langue pour que jamais tu n'ais l'idée saugrenue de parler de tout ceci.


Le mâle dévisagea sa Matriarche, ne sachant quoi répondre à une telle demande. Lui qui avait donné sa vie pour devenir Le Maître Assassin de la Maison. Lui qui était près à offrir sa vie pour n'importe quelle mission d'importance. Elle venait de lui proposer de tout abandonner et de se livrer à elle et uniquement à elle, et sous les traits d'un simple esclave, un soumis, un de ceux qu'on ne voit pas. Voilà ce qu'elle lui demandait... choisir entre ses ambitions et son fils.
Après un long silence, ses yeux plongés dans les siens. Il dégluti.

- D'accord...


Elle recula et éclata de rire.

- Tu es si prévisible Yathlin. Je t'avais dit que ça serait ta plus grande faiblesse. Aller va... je dois m'occuper de cette chose à qui tu as donné ta vie.

Le mâle donna le nourrisson à sa mère et sourit étrangement.

- Oh mais toi aussi tu es si prévisible mon amour. J'ai ce que je voulais. Tu es à moi.


Il recula, la fixant de son regard noir, un sourire presque sadique aux lèvres, et sortit par la même porte dérobée, sans attendre la moindre réponse.
Vierna se retrouva seule avec son fils et sourit à son tour. Elle lui caressa le visage et regarda par la fenêtre le soleil qui se fondait avec l'horizon. Murmurant.

- Nous verrons bien...
Dernière modification par Apzym le mar. 29 juillet 2008 à 07h54, modifié 1 fois.
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Message par Apzym » mer. 18 juin 2008 à 14h01

Poisons...

Ne pas vomir...
Surtout ne pas rendre. Ne pas être faible.
Encore une fiole. C'est écoeurant, c'est immonde.
Une autre, une autre odeur, un autre parfum. Si on peut nommer ce remugle, parfum.
Elle veut qu'il les connaisse tous.
Elle veut qu'il les distingue tous.
Il est aveugle.
Ses autres sens sont plus développés, sont censés être aiguisés.
Elle veut que son odorat soit parfait.
Il doit tout gouter. Même ce qui le rend malade.
Peu importe, elle a les antidotes.
Mais il doit gouter pour savoir, comprendre, analyser et reproduire.
Venins, plantes, poudres.
Il doit tout connaître, tout retenir.

---

- Bois ça !

Il n'avait que 8 ans. Tendant une main fébrile, il prit maladroitement la fiole et la bu sans hésiter. D'un geste vif elle lui décocha une claque magistrale. Le môme s'affala, la fiole brisée dans sa main, sa paume coupée par un débrit de verre. Arwaan tapit dans l'ombre grimaça légèrement.

- Combien de fois il va falloir que je te répète de sentir tous ce que tu es censé boire ?

L'enfant se leva dans un reflexe conditionné. Tête légèrement baissée.

- Pardon mère.

Grimaçant de mépris, ses mots claquèrent pire que des coups de fouet.

- Un sombre ne s'excuse pas, il agit et ses actes ne souffrent aucune excuse. Comporte toi comme tel et n'oublie pas de qui tu es le fils !

Se redressant, l'enfant toussa légèrement sentant une douleur naissante au niveau du thorax. Sa mère continua tout aussi méprisante.

- Tu as cinq heures devant toi pour trouver l'antidote de ce que tu as bu. Fis toi au goût vu que tu ne peux plus te fier à l'odeur. Cinq heures Shiloh, et cette fois tu devras trouver seul, ou mourir. Ai-je été assez claire ?

L'enfant dégluti et bredouilla

- Ou... oui Mère

Elle sortit, tête haute, faisant honneur à sa réputation de Matriarche sans coeur ni âme. Passant à côté d'Arwaan sans même un regard, il tiqua quand une voix l'envahie soudain.

- Aide le et je t'arrache le coeur

Elle ferma la porte et laissa seuls les deux mâles.
Le petit sombre ne trouva pas l'antidote. Il ne pu que se soulager, et attendre que sa mère revienne. Plus les heures s'égrainaient plus le mal l'envahissait. Transpirant et pleurant des larmes de sang. Toussant à s'en décrocher les poumons, se tordant de douleur à chaque mouvement qu'il faisait. Elle entra dans la pièce et le trouva recroquevillé, baignant dans sa sueur, sa pisse et son sang. Soupirant profondément, elle s'approcha et le toisa. Posant délicatement une petite fiole sur la table de bois, elle se détourna et elle fit face à Arwaan.

- Donne lui ça et lave le. Fais brûler des feuilles d'ambroisie dans sa chambre. Qu'il n'en sorte pas durant une semaine.

Arwaan la fixait en silence, puis inclina légèrement la tête.
Elle le dévisagea quelques secondes puis se dirigea vers la porte.
Une voix fusa dans la tête du sombre mâle.

- Cesse de me regarder ainsi Yathlin, tu l'as voulu autant que moi. S'il veut survivre il n'a pas le droit à l'erreur.

Elle posa une main sur la poignée de la porte quand une voix grave s'imisça dans sa tête.

- Il te ressemble bien plus qu'il ne me ressemble Ussta Ssunssun. Et c'est pour ça que tu ne le tueras pas. Il est devenu ta faiblesse.

D'un geste vif elle tourna la tête et fixa le mâle au sourire étrange au coin des lèvres.
Visiblement hors d'elle, elle le fusilla de ses yeux noirs d'ébène. Murmurant dans une rage contenu.

- Ne va pas trop loin Yathlin, il serait dommage que je t'arrache autre chose que la langue. Vas t'occuper de celui que tu sers à présent.

Elle sortit en claquant violemment la porte.

---

Durant toute son enfance et son adolescence il dut apprendre et survivre.
C'est seulement dans ces conditions qu'il devint un membre à part entière de l'une des plus puissantes Maison du royaume, spécialisée dans la confection de poisons.
Elle testa sur lui son chef d'oeuvre: Les Larmes d'Azur.
Elle avait créé un poison indétectable, sans odeur, sans saveur. Et sans antidote.
Il avait une semaine pour trouver.
Et il trouva.

Durant toute sa vie il ingéra une quantité énorme de poisons et de venins. Se rendant insensible à certains d'entres eux.
([hrp on] Mithridatisation <-- cliquable [hrp off])
Il n'avait pas de force physique extraordinaire. Pas de puissance magique exceptionnelle. Il était plutôt faible. Mais s'il y a bien une chose dans laquelle il excelle c'est dans la confection de poison et dans leurs antidotes.
S'il y a bien une chose dont il est certain, c'est qu'il ne mourra pas d'empoisonnement.
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Message par Apzym » lun. 23 juin 2008 à 22h22

Une tare... un handicape... un don

- Arysha viens ici. Laisse le tranquille !!!

La jeune femelle aux cheveux blancs dévisagea le mâle qui était assit en tailleur, dos droit, yeux fermés, visiblement concentré sur la chose qu'il avait invoqué.
Elle tourna les talons et s'éloigna de lui d'un air dédaigneux, rejoignant sa mère qui s'entrenait avec la Matriache des Aleval.

- Ce que vous nous proposez ma cousine est un honneur. Mais comprenez que j'ai quelques réserves. Elle est mon unique enfant.

Vierna ne regardait pas celle qui venait de lui parler. Son attention était fixée sur son fils. Il maitrisait à présent l'art des invocations, du moins c'est ce qu'elle croyait. Car ses invocation à lui étaient particulières. Elles semblaient empruntes de vie. Comme si elles étaient pensantes. Et étrangement, elles étaient tout aussi aveugle que lui.

---

Celle qu'il appelait Sirn était apparu la première fois alors qu'il avait 6 ans. Vierna essayait de savoir s'il avait les même capacités sous l'eau qu'à l'air libre. Ne dit-on pas que le son voyage différemment dans l'eau ? elle voulait l'habituer. Mais il n'y arrivait pas. Voir pire... il paniquait. Et plus il avait peur, plus elle insistait. Sidow, l'un de ses gardes personnels, lui maintenait la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'elle lui dise d'arrêter. Elle perdait patience.

- Ce sale gamin inutile ne comprend donc pas que c'est pour son bien et sa survit ? Continu, je veux qu'il entende aussi bien sous l'eau que hors de l'eau !

Sidow s'exécuta, plongeant l'enfant sous l'eau et tentant de le contraindre à rester tranquille. Mais le môme paniquait. Sous l'eau tout était si différent. C'était un autre monde, instable, oppressant, aux sons violents et impalpables. Il ne supportait pas ce monde. Les voyants disent que c'est un monde de silence, mais non. C'est un monde où tout est désarticulé, décharné, languissant, tordu, presque écoeurant. Sidow lachait prise juste à temps pour ne pas que l'enfant se noit, lui permettant de reprendre sa respiration, avant de replonger de nouveau dans cet enfer aux sons nébuleux. Il n'en pouvait plus ce petit être frigorifié d'avoir passé des heures dans cette eau glaciale. Entre deux respirations il suppliait sa mère de cesser, gémissant de terreur et de fatigue. Elle, elle le regardait dédaigneuse, écoeurée par tant de faiblesse, par ces larmes qui se mélaient à l'eau du bassin. Ecoeurée de voir cette chose détrempée tel un animal abandonné, supplier qu'on le laissât en vie.
Crachant alors à l'adresse de son fils.

- Tu me fais honte...

D'un geste de la main elle enjoigna Sidow à continuer et elle se dirigea vers la sortie. Au moment où elle posa la main sur la poignée de la porte elle entendit un grand fracas d'eau. Se retournant, elle resta ébahie devant le spectacle qui s'offrait à elle.
Une summon élancée, dégoulinant d'eau, était au milieu du bassin. Elle portait dans ses longs bras, l'enfant qui se recroquevillait contre elle, toujours en panique, tremblant de froid et de rage. Sidow avait été projeté plus loin contre le mur et semblait évanouit. La summon sortit lentement du bassin, glissant sur le sol, laissant derrière elle une trainée humide. Déposant le gamin sur le sol, elle se dirigea toujours aussi lentement vers Vierna, qui recula contre la porte fermée. La summon se stoppa à quelques millimètres de son visage et émit un long et puissant grognement.
D'une toute petite voix le garçon de 6 ans, tremblant, supplia.

- Sirn... non...

La summon se recula alors lentement et se plaça à coté du garçon. Celui-ci lui prit la main et tremblant toujours de froid et de rage, leva ses yeux blancs vers sa mère. Se ressaisissant, elle se décolla de la porte, son regard ne se détachant pas de l'immense invocation.

- Depuis quand sais-tu faire ça ?

- Je ne sais pas Mère... elle a toujours été là

Vierna s'approcha et l'ombre grogna, ce qui stoppa net la femelle trop entreprenante.
D'un ton sec et tranchant.

- Rentre la

- Je... je ne sais pas le faire... elle part toute seule


Perplexe Vierna étudia la summon d'aussi près qu'elle pu l'approcher. Mais celle-ci disparu après quelques minutes. La Matriarche regarda son fils, prit une serviette et lui tendit. D'une voix calme, presque douce.

- On va en rester là pour l'eau. On a une nouvelle chose à étudier.

---

- Vierna ? Vierna ??? Hey oh ?

Sortant de ses pensées elle tourna la tête vers celle qui lui parlait.

- Tu me disais ?

Fronçant les sourcils, la femelle répéta patiemment.

- Je disais, Noble Cousine, que nous sommes honoré que vous pensiez à notre fille. Cependant, nous avons quelques craintes. Il s'agit certes de votre fils. Mais... il est aveugle. Et... comprenez que nous voulons le meilleur pour Arysha.

Snobant la femelle, Vierna regarda de nouveau son fils, en plein exercice de concentration. Parlant alors d'une voix posée mais ferme.

- Le meilleur vous l'aurez. Et se n'est pas parce qu'il est aveugle qu'il est invalide. Bien au contraire. Il est capable de voir... de percevoir des choses que toi ou moi sommes incapable de soupçonner.
Il a une ouïe sur-développée. Depuis des années je le forme pour ça. Il est capable de reconnaitre les gens, les races rien qu'aux battements des coeurs.
Il dit que les humains ont un coeur qui bat très vite.
Que celui des orcs est très puissant contrairement aux nains.
Là où il a plus de mal c'est pour différencier les elfes des sombres. Mais son odorat aussi est très développé. Ce qui compléte et lui permet de faire la différence.


Faisant une courte pause, elle reprend sur le même ton.

- Juste aux battements du coeur. Ce qui est un sacré atout. Car nous qui sommes bloqué par la vue, nous ne pouvons reconnaitre quelqu'un de capé et capuché. Lui... peu importe comment l'être est vétu. Il saura de quelle race et de quel sexe il est. Et s'il l'a déjà rencontré, il pourra le reconnaitre. Est-ce que ta si merveilleuse fille peut en dire autant ?

La femelle dégluti et ne répondit pas. Vierna continua.

- Je te propose le meilleur pour ta fille Cadilaen. Le meilleur...

Elle repartie de nouveau dans ses pensées, fixant la summon qui lévite devant son fils.

---
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Message par Apzym » lun. 14 juillet 2008 à 06h49

Porteur du blason - Passation de pouvoir

Ca faisait un moment que la rumeur courait, s'amplifiait, se déformait.
Elle allait partir en exile.
Fuir ? peut-être...
Sauver sa vie ? surement...

Tous ceux qu'il croisait étaient dans l'expectative.
Ca parlait de désordre, de coup d'état, de re-création de clan, de suivre l'une, ou de suivre l'autre.
Ca parlait de celui qui avait fondé Lil Velven et qui les avait laissé là.
Chacun y allant de sa rumeur et de ses opinions. Mais personne n'osant vraiment s'avancer sur comment le peuple allait tourner.

C'est en allant à Giran qu'ils la croisèrent, lui et celle à qui il s'était donné.
Elle partait effectivement en exile, et ne voulait pas en savoir plus. Mais ils réussirent à la convaincre d'aller en parler ailleurs qu'en pleine place publique humaine.
Et c'est aux bords de le la falaise, derrière le Temple de leur Mère, le plus au Nord, qu'ils discutèrent et que les choses... changèrent.

Une page se tourne...

---

- Je n'en peux plus. Je m'en vais. Tout le monde s'est retourné contre moi. Je ne peux continuer ainsi. Tout ce pour quoi je me suis battue a été détruit par l'ambition démeusurée de quelques uns.

- Que comptez vous faire de ce qui vous a été confié Jallil ?

La femelle, aux bords des nerfs le dévisagea et cracha presque.

- Je n'en sais rien !

Après un long silence

- Confiez moi les rennes Jallil. Et permettez moi de redorer ce blason que tout le monde a souillé.

- Je ne vais pas confier le clan à un inconnu qui a en plus votre réputation !


Le mâle sourit légèrement et continua toujours calmement.

- Vous préférez le rendre à celui qui vous l'a confié et qui vous a lâchement abandonné alors que vous en aviez le plus besoin ?
Je ne tend la main qu'une seule fois Jallil, je suis près à vous accorder ma protection, mais pour cela vous devez me confier ce que vous portez.


Après de longues palabres elle se détourna et promis de confier le blason de Lil Velven Olath le lendemain. Elle ne l'avait pas avec elle, il était en sécurité, ailleurs. Puis elle partit.

- Shiloh... tu prends de très gros risques là.

- Je sais Serlina. Mais ai-je le choix ?

- Tu aurais pu me parler de ce que tu tramais.

- A vrai dire... je n'ai pas réfléchis. Je n'ai rien calculé... pour une fois.


Il reporta son attention sur elle, et lui sourit.

- Tiendra-t-elle sa promesse ?

- C'est dans son intérêt. Elle est seule à présent...

- Que Shilen la guide dans ses choix alors.


---

Le lendemain elle est venue et a tenu sa promesse.
Elle donna au mâle un coffret, écrin du blason de Lil Velven Olath que doit garder le leader du clan, ainsi qu'un parchemin scellé, qu'il devra donner à la future Matriarche du clan.

- Je pars donc comme prévu. J'espère avoir fait le bon choix.

- Sachez que vous êtes et serez sous ma protection et celle du clan Jallil. Lorsque vous reviendrez, quelques soient vos choix, vous aurez une place parmis le clan, et si vous préférez rester à l'écart, vous aurez de toute manière sa protection.
Que Shilen vous protège Jallil et vous guide dans votre retraite.


Elle se détourna et quitta la ville.
Le mâle resta au centre de la place, le blason dans son écrin dans une main, le parchemin dans l'autre, un sourire de satisfaction aux coins des lèvres.

- Les choses vont à présent changer Mère. Je sens venir le renouveau de tout un peuple.

---

Ils étaient là, tapis tous dans leur coin, comme s'il ne fallait surtout pas se méler à la masse. Et puis de masse.. il n'y avait pas.
Je suis aveugle et heureusement.
Car ce que j'aurais vu hier aurait été l'image d'un ensemble d'êtres individuels qui ne pensent qu'à leur propre petite personne. Et non l'image d'un peuple marchant sur le même chemin, le même but.
Je n'ai pas vu... mais j'ai perçu... j'ai entendu... et j'ai honte d'avoir été l'un de ceux par qui ce résultat est arrivé.
Notre race mérite mieux que cette vision d'anarchie totale.
Unis autour d'un même idéal, nous pourrions être si puissants.
Mais chacun a le sien d'idéal et bien sur, il tourne autour de son petit nombril.

C'était de bonne guerre s'il était là.
Comment lui en vouloir ?
C'était de bonne guerre qu'il tente de mettre le doute dans l'esprit d'un plus grand nombre. Ne lui ai-je pas enlever ce qu'il a fondé ?
C'était de bonne guerre oui...
Mais il a encore prouvé qu'il n'agit que pour lui-même et pour assouvir sa propre vengeance personnelle. Se targant de grands mérites, oubliant ce passé trouble dont il en a été lui aussi l'auteur, tout comme moi, tout comme elles.

Ceux qui ont oublié l'histoire sont condamnés à la revivre.

Non... de cela je n'en veux pas.
Durant cette réunion, on nous a traité de fanatiques.
Est-ce que suivre les préceptes d'une culture est signe de fanatisme ?
Oui, ma vie est vouée à Shilen, pourtant j'ai compris aujourd'hui qu'il ne sert à rien de l'imposer autour de moi. Un sombre peut-être un bon sombre, même s'il n'est pas aussi fervent que moi. Tant qu'il respecte notre culture et notre Mère.
Gageons que la nouvelle Matriarche l'apprenne rapidement.
Durant cette réunion on nous a traité de dictateur.
Ils ont peur... peur que je garde ce pouvoir que j'ai déjà eu. Peur que je les gouverne en imposant ma façon de concevoir les choses. Peur... les sombres ont peur alors... les sombres se terrent... que c'est affligeant.
Si j'avais voulu ce pouvoir, je n'aurais pas proposé de réunion, nous n'aurions pas nommé une Jallil en tant que Matriarche. J'aurais fait nommé Serlina et nous aurions gouverné ensemble...

Mais on aurait gouverné quoi ?
Un peuple qui se déchire tiraillé entre les pro-eux et les pro-nous ?
Le peuple a besoin de renouveau, et avec Serlina nous trainons bien trop de passé.
Le peuple a besoin de faire table rase et de repartir sur de bonnes bases.
C'est pourquoi j'ai donné le blason à Crépuscule et j'ai quitté le clan.
Ainsi, notre réputation et notre passé ne les desservirons pas...
Espérons le...
A elles à présent de prouver qu'elles sont capables.
Gageons qu'elles ne fassent pas les même erreurs que nous.

Mais aujourd'hui je suis heureux.
Lil Velven Olatha été créé pour le peuple sombre.
Et hier soir, il est retourné aux mains du peuple sombre.
Que Shilen les guide et les inspire.
Car ils peuvent devenir grands et puissants s'ils s'unissent sous une même bannière, un même élan.

Le futur nous le dira....
Dernière modification par Apzym le jeu. 14 août 2008 à 21h20, modifié 2 fois.
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Message par Apzym » dim. 20 juillet 2008 à 13h37

Sable enlisant...

Il est revenu comme une amère rancoeur qui perdure.
Ce sable mouvant qui englue.
Tant de certitudes qui s'étiolent et qui se fondent en doutes.

Le vent marin s'amusant avec une de ses mèches rebelles.
Cette brise salée aux remugles d'algues iodées.
Ces vagues qui claquent se brisant tels des os sur les rochers qui s'usent.
Voilà bien la seule chose qui l'appaise.

Il n'est rien, n'a jamais été, et ne sera plus.
Si seulement il avait pu naître femelle...
Il est revenu ce fardeau qui s'en va et qui s'oublie dans les méandres de son passé.
Il est son poids, sa haine et sa puissance.

Le plus ardent des désirs nait dans l'inaccessible.
L'improbable et l'irascible.
La haine, la rage, l'envie et l'amour.
Amour... non... certainement pas.

Posant sa main droite sur son coeur, frôlant sa peau là où le crystal se fond avec son âme.
Non... certainement pas.
Fermant les yeux, une aura d'énergie noire l'entourant, se dessinant, se détachant de lui et se fait corps.

- Vendui' Sirn...
- (Bonjour mon reflet)

L'ombre s'approchant de son maître, l'entourant de ses longs bras, tel un nuage noir, le berçant de toute sa puissance.
Une voix d'outre-tombe glissa comme un doigt sans vie dans son esprit.

- Dos ph' naut maglust
- (tu n'es pas seul)

Se laissant englober par son ombre, fermant les yeux, emprunt d'une sereinité si rare.
Se gonflant d'une énergie nouvelle, un long frisson le parcourant.
L'ombre se fondit alors en lui, comme aspirée, ne faisant plus qu'un.
Ouvrant ses yeux blancs sans pupille, face à cette mer tout aussi apaisée que son esprit.
Les doutes sont de mises, c'est ce qui fait progresser.
Il y a encore tellement de choses à faire.

Il est revenu le reflet de son impuissance.
L'ignorer... l'oublier... l'oublier...
Murmurant au vent.

- Usstan zhahus natha nibele... fridj... natha nibele
- (Je suis un jeu... juste... un jeu)

Se détournant de la falaise, faisant face au Temple aux pierres silencieuses.

- Usstan z'klaen ulu gotfrer
- (Je dois oublier)
Dernière modification par Apzym le ven. 22 août 2008 à 12h40, modifié 3 fois.
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Message par Apzym » mar. 22 juillet 2008 à 19h31

Resurrectionem Mortuorum

<object width="220" height="55"><param name="movie" value="http://www.deezer.com/embedded/small-wi ... ram><embed src="http://www.deezer.com/embedded/small-wi ... autoplay=0" type="application/x-shockwave-flash" width="220" height="55"></embed></object>

Dansant la litanie de ce qui ne devrait pas être
Perclu de doutes, saupoudrés de certitude
Enrubané dans le vide d'une solitude débordant d'un passé trop lourd à porter
Jusqu'où iras-tu ?

Jusqu'au moment où je me sentirais vivant...
Même si pour cela je dois en mourir

Enveloppé dans ses effluves crystallines
Froid comme le marbre
Doux comme du velour
A la saveur cuivré des sangs entremélés

Ces corps qui se brisent, dansent et s'enivrent
L'immonde et la force
L'imposant et la finesse
La douceur peut-être...

Parcourant ses monts et ses merveilles
Au regard de ses doigts frôlants l'intouchable
L'impalpable, le translucide

---

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

À travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine
Le vin rend œil plus clair et l'oreille plus fine !

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !


---

Possédant jusqu'à son âme
Pour une nuit, un soir, une seconde, un murmure...
S'offrant sans retenu à la violence de l'impatience contenue
Des caresses telles des lames chauffées à blancs
Des baisers et des gestes baignés de sang

Où la vie se confond avec la mort
Des animaux...
Charogne immonde s'unissant à l'infâme
Violence jusque dans leurs larmes

Rage à chacun de leurs gestes
Ivresse d'un infini désir
L'inaccessibe et l'irascible
Le plaisir s'arrête là où commence la jouissance

Ne jamais la posséder, ne jamais la laisser fuir
On dit souvent que la haine se confond à l'amour
Si elle savait à quel point il pouvait la hair...
Dernière modification par Apzym le mar. 16 septembre 2008 à 09h18, modifié 3 fois.
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Message par Apzym » mar. 29 juillet 2008 à 13h36

Je deviens ce que j'aurais du être

..................................................[ image externe ]
Dernière modification par Apzym le jeu. 14 août 2008 à 21h18, modifié 2 fois.
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Message par Apzym » mar. 5 août 2008 à 16h17

Lui...

On l'appelle l'aveugle.
Il est né avec les yeux sans iris, sans pupille.
Des yeux blancs, des yeux morts.

Ses cheveux sont rarement coiffés.
Toujours en bataille, d'un noir profond parsemé de méches aux reflets auburn.
Sa peau, grise anthracite, a la douceur des êtres qui se soignent.
Peu de cicatrices, elles tendent à disparaitre à force de soins.

Un énorme scorpion noir placarde l'intégralité de son dos.
La queue de celui-ci revenant sur son ventre, le dard de l'animal s'arrondissant à l'emplacement même de son coeur.

....................[ image externe ][ image externe ]

Agé de plus de 300 ans, un humain lui donnerait 25 ans tout au plus.
De taille moyenne, sa corpulence est quelconque.
Il n'a pas la musculature d'un guerrier, ni la fragilité d'un mage.
Sa voix est pesante, grave et calme.
Il est rare que son visage exprime une émotion.
Et si c'est le cas méfiez vous simplement... des apparences.
...............[ image externe ]

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Message par Apzym » ven. 15 août 2008 à 22h13

Les Larmes d'Azur

Comme toutes les Matriarches qui se sont succédées au cours des siècles au sein de la Maison Aleval, Vierna Blundth ne dérogea pas à la régle.
Elle créa son propre poison. Elle créa ce qu'elle considérait comme perfection.
Depuis plusieurs siècles, ils avaient une manière de les composés bien à eux.
Comme des parfums, leurs poisons contiennent trois accords qui nécessitent douze notes en tout.
Ce que découvrit Vierna est qu'on ne peut créer un poison réellement original qu'en y ajoutant une note supplémentaire.

Ces trois accords sont
- la Base
- La Forme
- Le Coeur

La Base est ce qui va lier le poison, le maintenir, le rendre stable.
L'eau est souvent employée, tout comme le lait.

La Forme est ce dans quoi le poison sera transmis.
Pour les poisons qui se boivent, le liquide qui contiendra le poison jout un rôle déterminant.
Il en va de même pour les poisons gazeux.

Le Coeur est où se trouve concentrer tous ce qu'il y a de nocif.

---
HRP a écrit :On distingue trois grandes catégories de poisons:

- les poisons chimiques (arsenic, cyanure, phénol...) ;
- les poisons biologiques (batrachotoxine, curare, toxine botulique, muscarine,ricine, tétraodontoxine...) ;
- les poisons physiques (radionucléides : rayonnements alpha, bêta, gamma).

Le poison peut être gazeux, liquide ou solide.
Il peut agir par contact (absorption cutanée), par inhalation, par ingestion ou injection.
Il existe des poisons naturels (gaz, minéraux, alcaloïdes, venins...) et des poisons créés par l'homme.

Certains poisons peuvent avoir un effet foudroyant, agissant en quelques minutes, d'autres en quelques heures, d'autres en quelques jours, ou à plusieurs semaines, enfin certains agissant à long terme (sur six mois à plus d'une année, avec une longue période de latence — comme par exemple avec l'amiante, en raison du très longs délais de développement du cancer de la plèvre (mésothéliome). Cette dernière période pour l'amiante dépasse nettement les vingt ans, dans la majorité des cas de mésothéliomes.

La période de latence — désignant la période sans symptômes ou le temps moyen au bout duquel le poison fait son effet —, peut être très variable d'un poison à l'autre et peut dépendre d'autres facteurs (résistance au poison ...), la plupart des poisons ne faisant pas effet immédiatement, dans la mesure où ils doivent d'abord être assimilés par l'organisme.

Les Classes de poison:

Neurotoxiques: Les neurotoxiques agissent sur l'influx nerveux, empêchent la coordination motrice et bloquent certains muscles essentiels (muscles respiratoires, cœur). Les plus connus sont le curare, les neurotoxines, et les gaz innervants.

Poisons nécrosants et poisons hémolysants: Les cellules vivantes sont des poches pleines à craquer, qui ne tiennent que grâce à une armature, un filet composé de protéines que la cellule entretien en permanence. Certains poisons détruisent ce filet, soit en catalysant et accélérant sa décomposition, soit en prenant la place de certains éléments mais sans assurer la solidité de l'ensemble

Inhibiteur de la synthèse d'ATP: Les cellules vivantes fonctionnent avec l'énergie de l'ATP, fournie par les mitochondries. Les cyanures bloquent la synthèse d'ATP, ce qui prive en quelques secondes ces cellules de toute énergie, arrêtant toutes les synthèses et toute activité motrice, et provoquant rapidement la mort

Inhibiteur de la jonction musculaire: Le chlorure de potassium provoque un arrêt du cœur en empêchant la création du potentiel cellulaire nécessaire à la contraction des muscles.

Métaux lourds: Un poison peut également agir lentement par accumulation. Par exemple le mercure, le plomb.
---

Les Larmes d'Azur est le chef d'oeuvre de Vierna.
Ce poison est sans odeur, sans goût et indétectable après la mort.
On le nomme ainsi car durant la période d'empoisonnement, le blanc des yeux devient de plus en plus bleu au fil des jours. La couleur disparait quand la mort survient.
Ce poison peut être administré à l'état gazeux, liquide ou solide.
Suivant les doses il est plus ou moins rapide.
A la dose normale, la victime a une espérance de vie de sept jours.

Il s'agit d'un poison nécrosant.
Rongeant lentement les organes internes de la victime, la souffrance se fait crescendo au fil des jours.
Il n'existe qu'un seul antidote.
-
"Durant toute son enfance et son adolescence il dut apprendre et survivre.
C'est seulement dans ces conditions qu'il devint un membre à part entière de l'une des plus puissantes Maison du royaume, spécialisée dans la confection de poisons.
Elle testa sur lui son chef d'oeuvre: Les Larmes d'Azur.
Elle avait créé un poison indétectable, sans odeur, sans saveur. Et sans antidote.
Il avait une semaine pour trouver.
Et il trouva."

-
Il était le seul à le connaitre.
Ce poison n'est connu que des Aleval.
Excessivement difficile à créer et surtout à manipuler, il n'est utilisé que dans des cas extrêmes.
L'un des ingrédients pour confectionner l'antidote étant très difficile à se procurer, il est rare qu'un Aleval se permette de l'employer.

---

Composition des Larmes d'Azur à l'état liquide:

La Base (à l'état liquide - les doses sont à modifier selon la race et la physionomie de la victime)
- De l'eau
- Du vinaigre blanc
- Du frischkase (lait d'une sorte de cactus du désert de Mager)
- Du lyberzal d'Arlymion (poudre qu'on obtient avec des os d'Arlymion)

La Forme (à l'état liquide - les doses sont à modifier selon la race et la physionomie de la victime)
- Tenir compte de la composition du liquide dans lequel le poison sera administré.
- Du fulminyl de chlorure pour annihiler les effets de l'alcool si le poison est mélangé avec.

Le Coeur (à l'état liquide - les doses sont à modifier selon la race et la physionomie de la victime)
- Du venin d'arachnyde de Stronghold
- Du musc pourpre
- Chistine de larves de Spires de White Sands
- De la bile de coxyde bleutée

13ème ingrédient:
- Cet ingrédient est tenu secret, seuls Vierna et ses héritiers le connaissent.

-

Composition des Larmes d'Azur à l'état gazeux:

La Base (à l'état gazeux - les doses sont à modifier selon la race, la physionomie de la victime et la grandeur de la pièce où sera diffusé le poison)
- De la poudre d'Elibeyl (poudre blanche inflammable)
- Du Geskirt (stabilisateur)
- Du frischkase (lait d'une sorte de cactus du désert de Mager)
- Du lyberzal d'Arlymion (poudre qu'on obtient avec des os d'Arlymion)

La Forme (à l'état gazeux - les doses sont à modifier selon la race, la physionomie de la victime et la grandeur de la pièce où sera diffusé le poison)
- Tenir compte de comment ça sera inhalé. Par du parfum ou par une bougie.
- Si par le parfum: Tenir compte des ingrédients de base du parfum qui pourraient annihiler les effets du Coeur.
- Si par bougie: utiliser de la cire d'Ants Mère fécondable.

Le Coeur (à l'état gazeux - les doses sont à modifier selon la race, la physionomie de la victime et la grandeur de la pièce où sera diffusé le poison)
- Du venin d'arachnyde de Stronghold
- Du musc pourpre
- Chistine de larves de Spires de White Sands
- De la bile de coxyde bleutée

13ème ingrédient:
- Cet ingrédient est tenu secret, seuls Vierna et ses héritiers le connaissent.

-

Composition des Larmes d'Azur à l'état solide:

La Base (à l'état solide - les doses sont à modifier selon la race, la physionomie de la victime et la grandeur de la pièce où sera diffusé le poison)
- De l'argile du Causse (terre infertile où poussent la frischkase)
- Du beurre de Mahum
- Du frischkase (lait d'une sorte de cactus du désert de Mager)
- Du lyberzal d'Arlymion (poudre qu'on obtient avec des os d'Arlymion)

La Forme (à l'état solide - les doses sont à modifier selon la race, la physionomie de la victime et la grandeur de la pièce où sera diffusé le poison)
- Tenir compte de comment ça sera ingéré. Les ingrédients de base de la nourriture pourraient annihiler les effets du Coeur. Préférer un aliment le plus neutre possible, comme le pain.

Le Coeur (à l'état solide - les doses sont à modifier selon la race, la physionomie de la victime et la grandeur de la pièce où sera diffusé le poison)
- Du venin d'arachnyde de Stronghold
- Du musc pourpre
- Chistine de larves de Spires de White Sands
- De la bile de coxyde bleutée

13ème ingrédient:
- Cet ingrédient est tenu secret, seuls Vierna et ses héritiers le connaissent.

---

Antidote:

Il n'en existe qu'un.
Seul son créateur en connait la composition.
Il est possible de retarder les effets du poison par magie ou par des antidotes plus commun.
Cependant un seul antidote existe car un seul ingrédient peut annihiler l'un des effets du Coeur.

Il se compose d'un liquide translucide.
Si le quatrième jour est dépassé, le sujet doit prendre une autre potion de couleur rouge sang. Il s'agit d'un régénérateur cellulaire.
Le poison étant nécrosant, les organes sont rongés.
Au delà du quatrième jour, il est d'ailleurs fortement conseiller d'administrer l'antidote par voir sanguine et ça, le plus proche possible du coeur.

---

Les effets du poison au jour le jour:

- A la prise:
Aucune sensation, car il n'a aucun goût ni odeur.

- Le premier jour:
Sensation de légère brûlures à l'estomac et dans tout le système digestif.

- Le second jour:
Les sensations de brûlures s'accentuent.
Vomissement et nausée.

- Le troisième jour:
Les sensations de brûlures toujours plus fortes. Comme de violents ulcères.
Ces douleurs se diffusent au foie, à la rate, au pancréas.

- Le quatrième jour:
Les violentes douleurs se diffusent toujours.
Touchant les parties génitales provoquant des caillaux de sang.
Vomissement de sang.
Désagréables sensations de courbature dans les membres.
Coudes, genoux.

- Le cinquième jour:
Les douleurs touchent les poumons.
Toux violentes avec crachats sanguins.
Toujours des vomissements avec beaucoup de difficulté à boire et à manger.
Sensation de paralysie dans les membres.

- Le sixième jour:
Les douleurs deviennent insupportables.
Touchant presque tous les organes.
Toux constantes ainsi que vomissements.
La paralysie des membres tétanisés se fait presque inévitablement.

- Le septième jour:
Le poison touche le coeur et le cerveau.
En quelques heures, l'effet nécrosant ronge ces deux organes et le sujet meurt.
Ses organes liquéfiés.

---

Annexe:

- Le lait d'ortie de Wasteland soulage l'effet nécrosant.
Ca ne guérit pas, mais peu retarder d'un ou deux jours la fin inévitable.

- Le poison n'est pas contagieux, sauf par transmission sanguin ou tous autres flux corporels.

- Suivant le jour où l'antidote a été pris, on peut ressortir indemne de cette expérience.
Après plusieurs jours de convalescence et la prise régulière de régénérateur cellulaire (fiole rouge)
Cependant, si l'antidote est pris au sixième ou septième jours, des séquelles sont à prévoir.
Notamment au niveau des poumons, du coeur et du cerveau.

---
Dernière modification par Apzym le mar. 16 septembre 2008 à 10h22, modifié 1 fois.
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Message par Apzym » mar. 2 septembre 2008 à 17h23

Jeu...

Chut... <-- cliquable

Silence...
Non... pas totalement.
Un bruit humide, un suintement.
Où est-il ?
Une douleur, il se réveille, son esprit se réveille, son corps aussi.
Où est-il ?
Une douleur, non, une gène plutôt, comme si ses muscles étaient endoloris.
Un mal de crâne aussi, comme si une enclume pesait sur son esprit.
Tentant de bouger il comprit.
Impossible...
Ouvrant lentement les yeux, il se rendit compte qu'il était dans une position assez étrange.
Ce qu'il pu deviner, c'est qu'une corde lui serrait au cou. Tendue, elle le pendait presque, mais pas assez, l'obligeant simplement à une torsion de la tête.
Dans une semi-pénombre il vit son bras gauche tendu, le poignet entravé. Essayant de se dégager avec les maigres forces qu'il lui restait il se rendit compte que son autre bras était lié de la même manière.
Comme un Christ sur sa croix, bras écartés, les jambes liées, pendu à quelques centimètres du sol, le cou enserré par un lien.
Bougeant comme il pu, il se rendit compte que l'équilibre précaire de sa vie ne tenait qu'à cette corde. Et plus il bougeait, plus elle l'étranglait.

Silence...
Depuis combien de temps était-il là ?
Et comment ?
Et pourquoi ?
Il tenta de crier, mais la corde lui faisait si mal.
Un filet de bave glissa de la commissure de ses lèvres.
Voulant avaler sa salive dans un réflexe conditionné, il se rendit compte qu'il en était incapable. Et c'est avec effroi qu'il ouvrit la bouche pour hurler une seconde fois. Il n'émit qu'un simple son gutural, bavant de plus belle, des larmes perlants sur ses joues. Il venait de comprendre, de sentir, qu'on lui avait arraché la langue et cautérisé la plaie.

Le bruit d'un loquet résonna.
Il ouvrit les yeux et regarda comme il pu la porte en face de lui s'entrebailler sur deux silouettes. Refermant la porte, elles approchèrent en silence. Ses yeux s'habituèrent de nouveau à la pénombre et il pu distinguer un mâle, et une femelle de sa race.
Il ne comprenait pas.
Ils restaient là, face à lui, à le contempler comme un tableau ou une sculpture abstraite.
Sans un mot.
Le mâle s'approcha.
Posant une main sur la joue de l'entravé, qu'il caressa lentement, la glissant dans son cou, le mâle attaché sentit une pointe froide lui pénétrer la peau non loin de la base de la nuque. Un liquide glacé se diffusa dans son dos, glissant le long de sa colonne vertébrale. Il vit alors le visage du mâle s'approcher du sien. Ce qui le frappa se n'est pas les yeux blancs de celui qui lui faisait face, mais son expression impassible face à la situation. Le mâle aux yeux blancs sembla le sentir, le renifler, comme un prédateur hume sa proie.
Il reposa sa main sur le visage de l'entravé, et lui caressa les cheveux, l'oreille, le front, faisant glisser son pouce sur la paupière de son oeil droit.
Le mâle attaché ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait. Il sentait simplement qu'on le touchait, qu'on le fouillait. Il sentit de lourdes larmes couler sur sa joue droite. Glissant sur son nez, elles gouttèrent sur son torse imberbe.
Son coeur se révulsa quand il vit la main ensanglantée du mâle et au creu de sa paume, ce qui semblait être son oeil droit. Il ouvrit la bouche pour hurler de nouveau, mais aucun son ne sortit.

Dying... <-- cliquable

Silence...
Non... pas totalement.
Un bruit humide de lourdes gouttes qui glissent et tombent en rythme.
Le couple le regardait, et lui fixait son oeil dans la main du sombre.
Celui-ci referma le poing et sous la pression, comme un oeuf, il implosa. Un liquide blanc jaunâtre dégoulina entre ses doigts. Le sombre porta son poing à ses lèvres et y goûta tout en dégainant une dague. Il s'approcha du mâle entravé et fit glisser le fil de la lame sur son torse, l'entaillant de-ci de-là, s'appliquant comme on crée un tableau.
Le prisonnier grimaçant, sentant le froid du métal, mais étrangement, n'éprouvant aucune douleur. Quand il eut fini, le sombre tapota la joue du prisonnier comme on le fait à un enfant qui a bien agit. Se détournant, il s'approcha de la femelle qui attendait toujours. Caressant sa joue contre la sienne, ils s'embrassèrent. Elle, elle ne quittait pas des yeux le sombre entravé, continuant à embrasser son mâle, elle le mordit et une goutte de sang perla des lèvres de son amant. Posant une main sur la joue de celui-ci, elle lécha la perle carmin et se passa la langue sur les lèvres, ne quittant toujours pas du regard l'être entravé, comme se délectant d'avance de ce qu'elle allait lui faire subir.
Lentement, elle s'approcha de lui et fit glisser un doigt le long d'une de ses plaies ouvertes et goutta au sang qui y dégoulinait. Son mâle s'approcha derrière elle, l'embrassant dans le creu du cou, le long de son épaule jusqu'à la pointe, doucement il la dévêtit et se déshabilla de la même manière, lançant plus loin leurs habits pour ne pas qu'ils soient tachés.
L'entravé les regarda comme il pu de son oeil imbibé de sang, perdant la raison, il tenta de se débattre mais les liens étaient bien trop solidement attachés, et lui bien trop affaiblie.
Le corps glacé de la femelle se colla à lui et elle goutta à chacune de ses plaies offertes, s'abreuvant de son sang tiède. N'éprouvant aucune douleur, il sentait sa vie être aspirée, nourrissant ce corps glacé sans vie qui se lovait contre lui.
Telle un serpent qui danse, elle buvait à chaque coupure, mordant la peau sombre du prisonnier qui s'éteignait lentement. Se frottant à lui, le sentant partir petit à petit. Son mâle collé derrière elle, la caressant au rythme de ses ondulations.
Elle posa sa main tièdit par la vie sur le cou de l'entravé et dans une infinie douceur, avec son ongle, elle lui trancha la carotide.
Un flot sanguin s'échappa alors de la plaie béante, douchant le couple aux plaisirs sadiques.

Silence...
Non... pas totalement.
Mais presque...
Il les voyait s'ébattre dans une union sanguinaire où il n'était finalement qu'un instrument utile mais éphémère.
Elle avait pris la chaleur de sa vie, en se nourrissant de lui.
Elle se détourna de lui, maculée de sang, sans même un regard, et enlaça son mâle.
Son oeil s'embruma, et la dernière chose qu'il vit c'est le couple immonde s'unir dans une union morbide et perverse.

Une phrase lui revint à l'esprit alors que sa vie s'éteignait.

-"Il y a bien longtemps que je ne crois plus dans l'illusion d'une image déifiée."

Cette phrase, c'est lui qui l'avait dit. Il le savait.
Cette phrase...
Et c'est au sombre aux yeux blancs qu'il l'avait dit, il se souvenait à présent.
Oui...
Il y a bien longtemps qu'il ne croyait plus en Elle...
Et pourtant il l'avait tant prié pendant qu'il se faisait tuer...

Silence...
Oui... cette fois totalement.
Devant ma tombe, ne pleurez pas...
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Message par Apzym » lun. 13 octobre 2008 à 14h51

- Où qu'on va ?

Le petit mâle de quatre ans se tenait debout, tenant la main de son père et le regardait de son oeil droit. Le gauche étant aussi blanc que les yeux de son géniteur. Il avait parlé en Ugul Sil'in, cette langue ancienne, qui était parlée dans les baffons des cités sombres, alors que les Hautes Maison s'exprimaient en Sil'in pure et soutenu.

- Ailleurs mon fils
- L'est l'où Mère ?
- Elle ne devrait pas tarder, elle avait des choses à régler.


Derrière les deux mâles, une ombre longiligne portait dans ses bras une petite fille sombre aux yeux émeraude. Dormant, elle était bercée par l'apesanteur de l'être impalpable.

- Père ?
- Oui Lyme ?
- J'ai peur... c'est plein d'eau.
- Le bateau nous portera. Ne t'inquiète pas.
- Va être long le voyage ?
- Sans doute mon fils.


Le mâle adulte se détourna de l'océan et fixa au loin, entendant arriver une naine. La plus bruyante qui soit. Surexitée, elle sautait de partout, montant et descendant du bateau amaré, faisant limite paniquer les marins se demandant si elle n'allait pas faire couler le navire à force de courir partout.
Un être capé, à la capuche relevée la suivait. Le petit mâle lacha la main de son père, se précipita sur l'être et lui sauta dans les bras. Entourant l'enfant de la cape, il se blottit tout contre. L'être parla calmement, dans un Ugul Sil'in plus maitrisé.

- Tu es sur de toi ?

Le mâle semblait fixer la silhouette, un léger sourire aux lèvres.

- Dois-je encore te prouver quoi que se soit ?
- Pourquoi pas ?


La silhouette sourit, avança et monta à bord du bateau. L'ombre portant la petite fille s'approcha de son maitre et se fondit en lui. La gamine se retrouva dans les bras de celui qui était à présent son père. L'entourant de sa propre cape pour la protéger il allait pour embarquer quand il s'arrêta et se retourna, faisant face à celui qui l'avait élevé, celui qui était officiellement son serviteur.

- Ca fait un moment que tu n'as pas osé te présenter devant moi Arwaan. Depuis l'enlèvement de Lyme je pense.

Le serviteur muet, tête baissée, semblait mal à l'aise.

- Eh bien ? qu'attends tu ? montes donc, tu crois que je vais laisser un serviteur tel que toi ici ?

Le vieux sombre muet et frèle monta à bord et s'inclina humblement devant ses deux maitres.
Tous les six étaient les seuls passagers de ce navire marchand qui partait pour plusieurs mois de voyage en faisant plusieurs escales. Nul ne sait où ils se rendirent. Nul ne sait s'ils reviendront un jour. Tout ce qu'on raconte c'est que le navire marchand ne finit jamais son périple. Il fut retrouvé, tel un bâteau fantôme, dérivant au large, vide de tout occupant.
Dernière modification par Apzym le jeu. 30 octobre 2008 à 13h08, modifié 1 fois.
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Message par Apzym » jeu. 30 octobre 2008 à 13h05

- Que lis-tu ?
- Des nouvelles.
- De qui ?
- Xar'Zith


Soupirant la femelle lui arracha le parchemin des mains alors qu'il était en train d'en frôler le papier, déchiffrant ainsi ce qui était annoté. Elle lu à son tour et éclata d'un rire sonore. Le sombre mâle sourit légèrement. Sa femelle se campa devant lui et d'une voix toujours moqueuse.

- C'est une plaisanterie ? Dis moi que c'est une blague de très mauvais goûts.

Le sombre mâle se massa le visage, limite blasé.

- J'aimerais te répondre que oui. Mais Xar'Zith n'est pas du genre à plaisanter, et je ne vois pas pourquoi m'écrire ce genre de choses si c'était faux.
- Pour te faire revenir voilà tout !


Cette fois-ci c'est le mâle qui explosa de rire, surprenant sa compagne.

- Si c'est le cas, alors c'est raté. Tu crois que je vais retourner auprès de ces... choses ? Je ne me mèle pas à la lie, à la fange. Et pour moi, ils ne valent pas mieux. Je leur ai laissé une chance en leur offrant une voie. Ils s'en détournent, qu'ils s'y perdent, ils ne m'importent plus à présent !

Sa voix se faisait de plus en plus violente. La femelle face à lui fronça les sourcils.

- Calme toi
- Non je ne me calmerais pas. Quand je pense que c'est moi qui l'ai mis sur le trône. Elle qui se prend pour une grande, elle qui pense en imposer. Si elle savait que sans nous sa longue absence lui aurait été fatale. J'ai été stupide d'avoir préservé sa place. Elle ne mérite pas son titre. J'aurais du laisser les vautours lui arracher son rang !!!
- Bah... je lui avais prédit qu'elle tomberait toute seule de son siège royale. Apparemment, la petite fille se débrouille à merveille pour se détroner elle-même.


Il la fixa de ses yeux blancs en silence pendant un long moment.

- Elle s'est fait avoir en beauté. Elle ne vaut pas mieux que sa saleté de soeur.
- Bah... la preuve, elle veut la mettre sur le trône à sa place.
- Elle ne veut pas la déclarer Reine du peuple aussi ?


La femelle explosa de rire.

- Elle en serait capable tu sais
- Seule une Haute Prêtresse peut donner une telle légitimité, et encore...


La femelle s'approcha du mâle et lui caressa son visage tendu par la colère.

- Calme toi
- Elle réhabilite sa raclure de soeur, elle ré-intégre cette paria d'Anthésir au sein des Lames. Tu vas voir qu'elle va la nommer Haute Prêtresse aussi. Ca serait le bouquet final à toute cette mascarade débile. Et pourquoi pas un Siannodel au Conseil tiens allé soyons fous. Oh non je sais... qu'ils élisent leur futur Matriarche tout comme les humains font. Tu sais là... comme une démocratie oui. Et que cette fiente d'Anthésir bénisse ce semblant de groupe qui ose s'appeler peuple.


La femelle posa alors un doigt sur les lèvres du mâle pour le faire taire.

- Ca ne te regarde plus à présent. Tu as fais ce que tu avais à faire. Laisse les se débrouiller. Ils auront des comptes à rendre auprès d'Elle.

Soupirant il baissa la tête.

- Tu sais... avec Ishtil et Alessa, j'ai vraiment pensé qu'on avait essuyé les plâtres et qu'on empécherait cette nouvelle génération de reproduir nos erreurs. Mais non... ils font même pire... tu avais raison. Tout est un éternel recommencement, alors à quoi bon ?
- A quoi bon ? pour eux...

Elle se détacha de son mâle et s'approcha de l'embrasure de la porte de la demeure où ils avaient élu domicile. Regardant les deux enfants s'amuser. La gamine attachant son frère tel un saucisson. Lui se débattant comme il pouvait.
Elle sourit légèrement puis reporta son attention vers l'horizon, vers l'intérieur des terres.

- A nous de trouver un lieu où ils pourront grandir dans une communauté qui nous ressemble et qui respecte nos convictions.
- Tu crois que ça existe encore ça ?
- Bah... si ça n'existe plus, et bien nous resterons seuls entre nous. Ca te pose un problème ?


Le sombre sourit étrangement.

- Oh que non... bien au contraire !
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