Dyvhim

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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chaos
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Dyvhim

Message par chaos » jeu. 5 juin 2008 à 19h35

« Vaincre la peur de la mort est la redécouverte de la joie de vivre. On ne peut pleinement vivre qu’une fois la mort acceptée, non pas comme contraire mais comme aspect de la vie. Tout au long de son cheminement, la vie tente de s’affranchir de la mort, mais reste toujours au seuil du trépas. Vaincre sa peur donne le courage de vivre. C’est la principale leçon que l’on tire de toute aventure héroïque : l’assurance et la réalisation de soi. »

Cassandra

De longs cheveux blancs soigneusement coiffés, faisant ressortir des yeux verts émeraude. Mesurant un mètre soixante-dix, recouverte d’une silhouette svelte. L’intonation de sa voix ressemblait à un léger souffle parcourant un endroit clos. Ses sourires étaient légaux d’un rayon de soleil traversant les ténèbres. Toujours revêtue de robes blanches recouvrant son corps si parfait. Ainsi était Cassandra aux travers des yeux de Dyvhim. Depuis leurs tendres enfances, ils étaient proches, partageant les mêmes passions et leurs amours. Ils ne pouvaient être séparés plus d’une journée, et ce malgré les effets du temps. Cassandra fût très tôt prise d’affection pour l’art de la magie, elle le pratiquait depuis sa tendre enfance. Afin de ne pas faire d’erreurs de manipulation, elle se servait uniquement de sorts qu’elle maîtrisait totalement. De plus, elle n’utilisait la magie que pour soigner, rares sont les fois ou elle due faire appelle à elle à d’autres fins. Plus jeune que son aimé, elle apprit beaucoup de lui. Ce dernier connaissait parfaitement la magie, mais il s’était détournait de ce chemin...
Ce jolie couple résidait à quelques kilomètres au nord de Gludio, près de la zone neutre. Une modeste maison, acquise difficilement. Cassandra était une orpheline, elle fût élevée par des prêtresses du village sombre. Elle les quitta dès que possible, une fois son savoir acquis sur l’histoire de son peuple, et sur sa déesse. Malgré cette éducation, elle n’était pas une fanatique, loin de là. Bien entendu, elle se méfiait de tous les peuples autres que les sombres mais, elle n’en voulait à personne au point de vouloir venger son peuple. Non, seul le fait d’être aux côtés de Dyvhim l’intéressait. Ce sentiment était partagé. Petite maison en bois, avec quatre pièces à l’intérieur. La porte d’entrée donnait sur un petit couloir distribuant les salles. La première était sur la droite, une petite cuisine, soigneusement entretenue par Cassandra, en vue de la place il valait mieux être ordonné. En décalage sur la gauche, se trouvait la pièce de vie. La plus grande de la demeure. Une table pouvant accueillir cinq personnes trônait au milieu, entourée de chaises. Dans le fond une cheminée permettait de se chauffer et d’avoir une bonne luminosité, car seulement une fenêtre se située dans cette pièce. Parallèlement on pouvait accéder à une petite salle de bain, ou la patience était de rigueur. Chacun son tour. Et juste en face, leur chambre. Un lit et une armoire remplissaient totalement les lieux. Cela leur suffisait pour être heureux, car à l’extérieur ils possédaient un peu de terrain …

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Dyvhim



Ses cheveux blanc, coupés à mi-hauteur, affinés son visage étiré. Une épaisse mèche de cheveux recouvrait régulièrement l’un de ses yeux bleus. Mesurant un mètre quatre-vingt pour une corpulence moyenne, habillé très souvent d’une amure rouge sombre laissant tomber des bretelles, voici la description de Dyvhim. Ce sombre n’a jamais connu sa famille, ces derniers l’ayant abandonné devant un temple. Il reçut une éducation strict jusqu’à sa maturité. Subissant tortures et harcèlements morales afin de le préparer à la vie d’après les dires de ces mentors. Ce qui l’empêcha de tomber dans un fanatisme certain, ce fût cette sombre, Cassandra. Très vite il fît sa connaissance au temple et, lui cachant son vécu par ces prêtres et prêtresses, il lui proposa de le suivre loin de cette vie, ce qu’elle accepta. Il avait beaucoup appris au temple, surtout la magie de soutien. Mais cela ne l’intéressait guère. Vu ce qu’il avait vécu dans son adolescence, il avait une haine en lui à évacuer, pour pouvoir profiter pleinement de sa bien-aimée. Alors il apprit le maniement de la dague. Les déplacements silencieux, et les coups violents lui faisaient évacuer cette haine. Il pouvait alors, après des heures d’entrainement, rejoindre Cassandra, étant calme et de bonne humeur. Elle ignorait tout de son côté enragé. C’était la seule chose qu’il lui avait caché d’ailleurs. Il était fou d’elle, il pouvait rester à ses côtés la regardant dormir durant de longues heures. A ces yeux il n’y avait qu’elle, tout le reste ne l’intéressait pas. Tout comme ça bien aimée, il ne nourrissait aucunes rancœurs envers les autres peuples mais, il préférait ne pas avoir affaire à eux.

De nature solitaire, il ne connait presque personne. Un vieux couple de sombre résidant à quelques lieues de chez lui, et un ami qu’il avait connu lors de son enfance au temple. Khyaron, cheveux noirs foncés, de fins sourcils contournés des yeux aussi sombres que sa peau. Il n’eut pas le même désir que Dyvhim, il resta chez les prêtresses de Shilen jusqu’à ce qu’il devienne un protecteur de ce culte. Les deux amis se voyaient souvent, prenant régulièrement des nouvelles l’un de l’autre. Pour le reste de ces relations, Dyvhim, n’en n’avait guère. Et surtout n’en voulait pas, pas qu’il était associable, mais de nature trop méfiante, il coupait cour aux conversations. Caché derrière une façade, peu de personne voulait en connaître plus sur lui, et cela l’arrangeait.

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Les nuits si peu reposantes



Il n’eut le temps de réagir, Dyvhim fonça sur lui avec une telle rapidité, que ce fût la douleur qui l’a prévenu. Un coup violent dans le dos enchainé par un coup de même puissance au niveau du torse eurent raison de ce monstre. Ne prenant pas le temps de souffler, le sombre bondit sur le prochain, faisant un mouvement de bas en haut avec sa dague, le deuxième tomba d’un coup. Puis il courra vers un troisième monstre, mais tous prirent la fuite. Etrange… Dyvhim resta immobile, mettant ses sens en éveilles. Une branche venait de craquer derrière lui, il se retourna furtivement, en garde, prêt à attaquer. Mais c’était Cassandra. Elle le regardait, l’aire inquiète. S’approchant de son homme doucement, ce dernier ayant baissé sa garde, lui souriant. Ce sourire disparu, remplacé par une douleur vive, Sa douce venait de lui planter une lame en plein cœur et, elle se mit à rire sadiquement…


C’est en sueur que Dyvhim ouvrit les yeux, le souffle court, le cœur battant à toute vitesse. Il était assis dans son lit, auprès de Cassandra qui venait d’ouvrir les yeux le regardant.

- Tu as encore fait un cauchemar ?

Elle s’assit à son tour, passant sa main sur le visage du sombre. Ce dernier acquiesçant sans un mot. Elle savait qu’il ne lui raconterait pas les détails. Il était en proie régulièrement à des nuits agitées. Mais jamais il ne voulu lui décrire ces cauchemars. Lui prenant la main en la regardant avec tendresse, il l’embrassa avec passion. Couvrant tout son corps de caresses et de ces baisers, il lui fit l’amour avec sensualité…
Dyvhim faisait des cauchemars depuis toujours d’après ses souvenirs. Cassandra n’était pas toujours présence de ces songes. Mais tous avaient un point commun. Sa mort violente…

Santé mentale


Dyvhim rejoignait sa demeure épuisé par son entrainement. Le soleil se couchait lentement. A quelques mètres de l’entrée, il vit la porte entre ouverte. Etrange, Cassandra qui laisse l’accès de chez nous comme ça, pensa t’il. Il sortie sa dague, regardant autour de lui. Le calme régnait. S’avançant toujours, son cœur s’accéléra à l’approche de la maison. Poussant la porte doucement, il appela sa bien-aimée.

- Cassandra ? Mon ange ?

Toujours ce calme, le même qui règne après une bataille lorsqu’il ne reste que des morts, ou que le peu de survivant n’ont pas la force ni le courage de parler. Il avança légèrement avant de stopper net. Du sang. Une trainée de sang traversant la salle de bain et allant jusqu’à leur chambre. Les yeux de Dyvhim s’ouvrir avec stupeur, le sang glacé, des tremblements commençaient à l’envahir. Son visage devint celui d’un déviant, il se mit à hurler en courant en direction de ces trainées.

- CASSANDRA !

Arrivé dans sa chambre, une vision d’horreur l’attendait. Elle était sur lit, baignant dans son sang, égorgée atrocement. Il courut vers elle, laissant tomber sa dague, mettant ses mains sur sa gorge, comme s’il pouvait encore la sauver. Il se mit à hurler de toutes ses forces.

-AAAAAAAAAAHHHHHHHHH ! NOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNN !

Comprenant qu’il était trop tard, il se prit la tête entre les mains couvertes de sang, s’en mettant de partout. Il fixait Cassandra, tremblant, ne pouvant rien dire, immobilisé par la terreur de cette scène. Avec un effort incroyable, il descendit lentement sa main sur le visage de sa bien-aimée. Caressant sa joue, la recouvrant un peu plus de sang par de fait. Les yeux du sombres étaient toujours aussi ouverts, tout en continuant ces caresses, sa tête pivota légèrement sur le côté, afin de voir si elle avait reçu d’autres lésions. Sa robe était devenue rouge, et avait subit de mauvais traitements, déchirées à plusieurs endroits. Il comprit ce qu’elle avait du vivre. Ses yeux se reposèrent sur elle, des larmes coulèrent à présent, dans un mouvement délicat, il mit son visage près du siens, et déposa ses lèvres sur les siennes. Ses larmes tombèrent sur le visage de Cassandra. Il retira son visage doucement sans la quitter des yeux. Puis souleva le corps sans vie de sa douce. Il sortit de chez lui, portant le cadavre de celle qui comptait plus que tout pour lui. Les larmes coulèrent toujours mais, son visage était devenu tendu, ses lèvres tremblaient, son regard était celui d’un fou, pire, un démon. Khyaron fit son apparition, il venait rendre une visite à son ami, il vit cette scène surréaliste devant lui. Dyvhim marchant tel un fantôme ne le vit pas. Khyaron fut pris d’une grande haine et courra dans la maison. Il savait où allait son ami. Le couple aimait se retrouver devant un arbre qu’ils avaient vu naitre et grandir. C’est là-bas que Dyvhim allait l’enterrer. Apportant une robe propre, du linge de toilette et une pelle, il s’approcha doucement de l’arbre, pleurant à son tour. Cassandra était au sol, son aimé au-dessus d’elle. Sans mots dires, Khyaron dépose le tout à côté de Dyvhim. Il prit la pelle et commença à creuser. Seules le soulèvement de la terre coupait ce silence. Puis, sortant petit à petit de sa torpeur, Dyvhim prit de quoi nettoyer Cassandra. Lui mettant une serviette autour du coup, elle-même recouverte d’une écharpe. Il lui changea sa robe. Une fois avoir rendu sa belle présentable, il se tourna vers son ami, qui venait de finir le trou. Ils se regardèrent, les yeux encore remplient de larmes. Mais aucun mot ne pu sortir de leurs bouches. Il prit Cassandra doucement dans ses bras, après lui avoir une nouvelle fois déposé un baiser, et la mit délicatement au fond du trou. Il prit à son tour la pelle, et jeta de la terre sur le corps. Lors que Cassandra disparue sous la terre, Dyvhim accéléra ces mouvements, prit d’une montée de haine. Une fois le trou rebouché, il prit la direction de sa demeure. Suivit de près par Khyaron. Dyvhim fit le tour, il ne manquait rien. Il retrouva, sur le sol de la salle de bain, le pendentif de sa bien-aimée. Il le mit autour de son cou. Un médaillon s’ouvrant en deux, de couleur or, avec dedans un petit morceau de papier de chaque côté, portant le même texte écrit de deux façons différentes, celle de Cassandra, et celle de Dyvhim. « Ul-ilindith » Cela signifie destiné en commun. L’agression avait du débuter dans cette pièce.

- Je veux, le ou les coupables vivants…

Khyaron fit signe de la tête, et partit se mettre au travail. Dyvhim rassembla quelles affaires et partit à son tour…


L’enragé


Dyvhim passait la plupart de son temps dans les tavernes, il buvait beaucoup. Se retrouvant dans des états assez pitoyables, au point que souvent il devait dormir sur place. Il ne faisait pas ça pour oublier, loin de là, cela lui serait impossible. Mais dans ces établissements prêchant le faux, il pensait pouvoir trouver une piste. Il se faisait passer pour un adorateur du sexe féminin et un violent, dans toutes les tavernes où il allait. Et cela fini par payer. Il rencontra un sombre, après plusieurs verres, Dyvhim inventa une histoire dans laquelle il aurait violé une femme dans un bois, et se ventait d’avoir prit son pieds. C’est alors que son compagnon lui raconta une histoire. D’après ces dires, avec deux de ces amis, en se promenant, ils ont remarqué une jolie sombre toute seule chez elle, ils se sont introduit chez elle, l’ont violé et égorgée. Dyvhim se contrôla environ une minute. Il prit sa choppe la cassa sur la tête du sombre, sorti sa dague, regardant autour de lui. Un autre sombre s’approcha de l’embrouille.

- Allons, Messires vous avez trop bu et ça serait dom…

Dyvhim ne le laissa pas finir sa phrase, il lui enfonça sa dague dans le ventre fixant sa première proie avec haine, puis la retira d’un coup sec, avant de recommencer au niveau du cœur. Fixant toujours le sombre ayant avoué. Ce dernier comprit son erreur. Il prit le sombre de force et l’emmena chez lui. Durant tout le trajet le sombre supplia Dyvhim de le laisser, il lui proposa de l’argent et bien d’autres choses. Une fois arrivé, il attacha le sombre, les bras et les jambes écartées. Khyaron fit son apparition en courant.

- Des gardes te recherche…Enfin te recherchais…

Dyvhim regarda son ami, esquissant un léger sourire et inclinant la tête en signe de remerciement. Tous deux avaient convenu que Khyaron resterait pas loin de son ami, au cas où...Le sombre ligoté prit la parole.

- Que voulez-vous ?

Il était apeuré. Dyvhim le regarda froidement, dague en main, se mettant en face de lui à quelques centimètres de son visage…

- Qui ? et Où je peux les trouver ?

Le sombre s’exécuta sans réfléchir, il donna les deux noms de ces amis, il avait comprit que si ce sombre pouvant abattre un innocent comme ça, il le torturait jusqu’à ce qu’il parle, alors autant éviter ça.

- Khyaron, mon ami, surveilles-le, je vais chercher les autres…

D’après les informations, l’un se trouvait dans Gludio. Il travaillait là-bas entant que forgeron. Dyvhim avait son nom et sa description. Facile de le repérer. Il patienta le temps que le sombre sorte de son travail. Il le suivit discrètement. Lorsqu’il traversa une rue sans personne il courra sur lui et le frappa violement sur le crâne. Une fois au sol, il lui mit un chiffon imbibé de chloroforme. Il transporta l’homme endormit jusqu’à chez lui, l’attachant auprès de l’autre de la même manière. Puis il repartit chercher le dernier. Il résidait à Gludin, dans une chambre d’une auberge. Faisant une halte pour la nuit dans les bois, il s’endormit… Ces cauchemars lui faisaient revivre la découverte de Cassandra à présent, donc son sommeil ne durait pas longtemps en général. Après trois heures de repos, il reprit la route. Il devait agir vite, avant que le dernier n’apprenne la disparition des autres. Il arriva à l’entrée de la dite auberge à l’aurore. Se présenta à l’accueil, et demanda si un certain Klovaer se trouvait ici. Mais l’aubergiste ne voulu pas répondre, prétendant vouloir garder l’anonymat de ces clients. Mauvaise réponse. Dyvhim l’attrapa par le col et lui mit un énorme coup de tête, ce qui eut pour effet de lui casser le nez. Sautant derrière le comptoir, agrippa l’aubergiste, et le regardant froidement lui dit ;

- Es-tu sur de toi l’ami ?

- Au deuxième la porte au fond à gauche…

Dyhvim le relâcha, et grimpa à cette fameuse porte ayant prit le double à l’accueil. Il ouvrit doucement la porte. Glissant à l’intérieur, il n’eut le temps de réagir, il reçut un coup d’épée sur le visage dès son entrée. La lame passa sur son œil gauche, visiblement sans le toucher heureusement. Dyvhim recula dans le couloir en sortant sa dague, à peine le temps de réagir, que son assaillant se jeta de nouveau sur lui épée levée. Heureusement, ce Klovaer agissait avec frénésie et pas avec maitrise, Dyvhim se baissa et lui planta sa dague dans l’abdomen. Le sombre s’écroula agonissant au sol. Dyvhim se mit à ces côtés et lui chuchota le visage ensanglanté ;

- Tu as de la chance, tu vas mourir vite, tes deux amis n’auront pas cette chance…

Il se releva le regardant souffrir et mourir. Puis des bruits de pas, dans les escaliers, l’aubergiste avait du prévenir la garde. Que faire. Il entra dans la chambre, regarda par la fenêtre, il pouvait sauter mais c’était trop dangereux. Alors il se mit à invoquer un sort le soignant rapidement et bondit par-dessus la fenêtre. La chute fût légèrement amortit par la chariote se trouvant en bas. Il prit la fuite malgré la douleur sur le visage et celle de sa jambe suite à sa chute…
De retour chez lui, il se soigna, non son œil avait rien, mais il avait une cicatrice partant du haut de son sourcil jusqu’en haut de sa pommette. Sa mèche épaisse de cheveux suffirait à la cacher. Il demanda à son ami Khyaron de prendre congé s’il le désirait. Mais ce dernier refusa d’un sourire légèrement sadique. Les deux sombres attachés furent bâillonnés. Dyvhim attacha les paupières de ces victimes de façon qu’ils ne puissent plus les fermer. Il prit quelques clous et un marteau. Après les avoir déchaussé, il fixa leurs pieds au sol avec deux clous chacun. Il le faisait en les regardant froidement, sans pour autant prendre du plaisir. Puis il prit un grand couteau, commençant à découper les orteils dans le sens de la longueur. Dès qu’un des deux étaient sur le point de s’évanouir, Dyvhim utilisait la magie pour le soigner un peu. Un pied de chaque sombres fût ainsi taillés. Il déposa du gros sel dessus. La suite fût bien pire, au point de ne pouvoir le conter…



Cinquante années plus tard…


… Dyvhim s’était vengé. Mais cela ne ramena pas sa bien-aimée. Des sombres lui avaient enlevé la personne la plus importante pour lui. Bien sur l’idée de mettre fin à ses jours l’avait traversé. Mais il savait que s’il faisait cela il ne rejoindrait pas Cassandra, son esprit serait à jamais condamnée à errer. Mais envers qui avoir confiance ? Personne fût la réponse qu’il trouva si ce n’est son ami Khyaron. Et c’est ainsi que Dyvhim quitta les sombres pour visiter d’autres lieux…Son ami voulu le suivre, mais Dyvhim refusa, il ne voulait pas le mettre en danger. Après avoir mis le feu à sa demeure il partit...
Dernière modification par chaos le mer. 27 août 2008 à 17h57, modifié 2 fois.

chaos
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Message par chaos » mer. 2 juillet 2008 à 22h04

Un nouveau départ



Dyvhim décida de se renseigner sur les villes. Afin d’en connaître les gens aux pouvoirs, et leurs mentalités. Il a commencé, tout naturellement, à aller au village sombre.
Très vite il fût pris de haut par des femmes, voyant en lui rien qu’un « mâle ». Bien sur, cela ne lui a pas plus et, comme à son habitude, il l’a montré. C’est alors qu’il fût insulté de chien, soit disant il devait le respect car c’était un homme. Ayant était élevé dans un temple de Shilen, il savait qu’il devait respecter les femmes de son peuple, mais en aucun cas, elles lui étaient supérieures. Venu pour prendre des renseignements, il se retrouva face à face avec d’autres sombres voulant le faire obéir. Cause perdue bien sur. Il y en a un qui a même voulu l’intimider. Le mettant en garde. Dyvhim prit cela pour une menace et lui promis qu’il s’occuperait de lui un jour. Quittant ce village de fanatiques, il se disait que ces sombres étaient devenus encore plus stupide qu’avant. Il parcouru de nombreuses villes pour se renseigner mais, tous les gens étaient peu accueillant, voir froid. Cela ne le dérangeait guère. Mais il n’apprit absolument rien des quatre premiers jours de son voyage.
C’est alors, qu’à Giran, il remarqua cette sombre. Sa démarche gracieuse, et sa prestance, conduit le sombre à lui parler. Elle portait un masque couvrant ces yeux. Sa voix était douce, comme sa mimique. Elle accepta de répondre aux questions de Dyvhim. Ils allèrent en dehors de la ville. La conversation dura de nombreuses minutes, la sombre essayant de se rapprocher régulièrement de son interlocuteur, mais en vain. Elle avoua sa nature, c’était une noctambule. Ceci ne gêna pas le sombre. Au contraire, il l’a questionna sur ce sujet. Le vampire répondait volontairement, et posait également des interrogations à Dyvhim. Elle fini par réussir à se coller au sombre. Lui murmurant des mots à l’oreille. Elle voulait son sang. Dyvhim lui expliqua que si elle comptait se nourrir sur lui, elle devrait le tuer. Elle refusa. Mais le sombre remarqua qu’aux files des minutes, la noctambule devenait de plus en plus pâle. Alors, il fît tout pour l’énerver, sortant sa dague, et lui ordonnant de l’attaquer. Mais elle refusa. Sa voix douce, ses gestes tendres avaient troublés le sombre. Il lâcha sa dague au sol, écartant les bras en signe d’invitation envers la sombre.

- Tu ne veux plus combattre pour ton sang ?

- Vous ne voulez pas vous battre, et vous êtes en mauvaise santé, alors prenez ce dont vous avez besoin, mais sachez que je vous l’offrirai qu’une fois.

Elle s’approcha de lui, déposa sa main sur sa joue. Dyvhim sentit son cœur s’accélérer. Cassandra était la dernière femme à avoir posé la main sur lui. Doucement, elle approcha son visage près du sien et prit la direction de son cou. Elle le mordit doucement. Puis elle ne se contrôla plus. Dyvhim referma ses bras sur la sombre, l’enlaçant violement. Elle fît de même.
Le sombre soupirait de plaisir, il cru même atteindre l’extase. Elle finit par lui lécher le cou, lassant ainsi un frisson remonter le long de la colonne vertébrale du sombre. Elle resta dans ses bras quelques temps. Puis il se mit à genoux, terriblement affaibli. Elle lui tendit une pomme sortie de son sac. Mais Dyvhim préféra lui demander de l’alcool. Par chance, elle en avait. Ils parlèrent un petit moment encore puis, effleurant ses lèvres avec les siennes, elle prit congé…

Après avoir récupéré de cette étrange rencontre, Dyvhim comprit qu’ici, il ne pourrait se fier à personne. De toute façon ce n’était pas son genre. Mais, en voyageant il aurait espéré réussir à s’ouvrir. L’inverse se produit. Tous ceux qu’il rencontrait, parlaient soit du peuple sombre, soit ils voulaient tout savoir sur lui. Faut dire que son mauvais caractère lui avait fait déjà bien des « amis ». Puis, un soir il rencontra un sombre. Il l’avait déjà aperçut lors de son altercation au village , mais n’avait pas plus que ça prêté attention à ce dernier. Il semblait aussi paisible que Dyvhim, cela se voyait. Au file de leur discutions, Ishtil proposa au sombre de venir avec lui assister à un mariage. Sans doute pour lui changer les idées.
Une sombre et un humain devaient se marier, entourés de leurs familles et amis. Durant toute la cérémonie Ishtil regardait régulièrement Dyvhim, de peur que ce dernier ne fasse d’esclandres. Mais c’était parce qu’il ne le connaissait pas. Pour rien au monde il gâcherait le bonheur de deux personnes. Au contraire, il resta tout le long derrière, à regarder que personne ne vienne gêner la cérémonie. Voir le bonheur de ce couple le fit sourire avec sincérité, cela n’était pas arrivé depuis longtemps. Prenant le pendentif de sa bien-aimée et le serrant fort dans sa poche, il s’éclipsa discrètement.
N’ayant ni les moyens ni d’endroit où aller, Dyvhim dormait dehors dans les forêts. Ce soir là, c’est celle de Dion qui l’accueillit. Il venait de passer une bonne soirée, à regarder le bonheur des autres. Une soirée sans s’être énervé une seule fois, et sans boire. Non la vision de l’amour lui avait servit d’alcool. Mais, après le sourire, vinrent les larmes. Il tomba à genoux, et se mit à pleurer comme un enfant. Il voulait mourir, pour la rejoindre. Il n’avait ni but, ni envie d’en avoir. Pour lui, il était mort avec elle. Ces pleurs durèrent quelques minutes, puis la fatigue le gagna, il s’endormit comme à son habitude sous un arbre…

A son réveil, il se rendit à Giran. Un nain transportant une caisse d’alcool passa devant lui, le saluant. Ils s’étaient croisés, juste avant que Dyvhim ne fasse la connaissance d’Ishtil. Le nain l’invita à boire un verre. Très vite, les deux personnages remarquèrent leur point commun, l’alcool. Mais, au-delà de ça, le sombre prit Douby d’affection, car il fût le premier à lui offrir quelque chose de matériel, et une oreille sans jugement ni précipitation. Ishtil, lui avait offert une soirée de bonheur mentale, le nain du plaisir matériel et mentale en fin de compte. Ils burent beaucoup, Douby offrit à Dyvhim une fiole d’alcool naine datant un peu d’après ces dires. Le sombre promis de la boire qu’en cas de coup dur ou d’évènement à fêter.
Par la suit, Dyvhim est retourné au village sombre, il rencontra d’autres personnes, rien à voir avec les premières. Même s'il s’en méfiait. Waeress, l’une des deux sombres, voulait éduquer les jeunes. Tant qu’à l’autre, surnommée Myrf, elle était franche, est semblée avoir souffert dans le passé. Cette dernière, Dyvhim l’a revit à Gludio, seule. Ils parlèrent ensemble un long moment. Le sombre comprit qu’elle avait un passé difficile. Et, pour une fois depuis longtemps, il remarqua que peut-être elle réussirait à lire en lui…
Ces premières rencontres n’étaient pas très bonnes, mais les dernières lui ont fait comprendre, qu’ici tous étaient complètement différents, cela lui plaisait. Mais une chose le travaillait, tous avaient un but, ou un objectif. Lui non. Mourir, ceci pouvait-il compter comme un idéal ? Bien sur que non. Il trouva une grotte vers le village de Floran, et décida de passer la nuit dedans…

Son sommeil devenait faible. Se tournant d’un côté, puis de l’autre. Puis il ressentit une présence. Non pire que cela, un regard sur lui. Il ouvrit les yeux et bondit sur sa dague. A moitié relevé, il la vit, en face de lui. Revêtue de sa belle robe blanche, elle le regardait lui souriant. Dyvhim ne put parler, il la regardait avec amour.

- Pourquoi m’avoir caché ta nature ? Je t’aurais autant aimé. Car je sais qui tu es au fond de toi. Tu n’es pas un violent qui aime ça, tu voudrais trouver la solution à ce problème…

Tout en finissant sa phrase, Cassandra sortit une dague de son dos, elle le regardait avec amour, puis son sourire devint de plus en plus sadique, pour finir pour éclater de rire. Elle jeta la dague sur le sombre…


C’est en sueur encore une fois que Dyvhim ouvrit les yeux, dans sa grotte. Il prit machinalement sa dague est fit le tour des lieux. Rien. Si ce n’était une lune magnifique. Il la contempla de longues minutes. Se posant la même question inlassablement : Que dois-je faire ?
Dernière modification par chaos le mer. 27 août 2008 à 17h58, modifié 1 fois.

chaos
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Message par chaos » ven. 11 juillet 2008 à 22h34

Un sombre avenir...

Le sombre prit le chemin du temple où résidait son ami de toujours. Khyaron était le seul à qui il pouvait se confier. Durant le trajet, Dyvhim repensa à ces diverses rencontres. Beaucoup avaient mal finies, mais d’autres l’avaient troublé. Quatre femmes sombres en particuliers. L’une se nommant Myrfanwy, avait donné l’impression dans un premier temps qu’elle pourrait lire en lui, mais avec le temps il préférait s’en méfier. Waeress était sans doute celle qui était la plus cultivée, mais aussi une âme généreuse voulant aider le sombre à trouver la sérénité d’après ces dires. Mais elle était trop proche de ces femmes fanatiques. Sa première rencontre avec la sombre vampire l’avait beaucoup marqué. Sa douceur lui rappelait sa bien-aimée, mais il comprit vite qu’elle jouait à un jeu afin de se servir des gens. Ange fût la dernière à avoir troublé Dyvhim. Par son apparence surtout, mise à part ces yeux bleus, elle ressemblait étrangement à Cassandra. De plus, elle semblait apprécier la franchise du sombre. Et ce, malgré son manque de tact. Enfin, il finira à lui trouver un défaut à elle aussi. Car, en fin de compte, il recherchait des excuses pour ne pas à avoir à s’accrocher aux gens. Son accueil sur ces terres, son franc parlé, et sa façon de dire les choses, lui avait créé une façade bien plus dure à pénétrer qu’avant. Mais il avait évolué. Il se cherchait un but, un avenir.
Arrivé devant le temple, il se présenta et demanda à voir Khyaron. Environ une quinzaine de minutes plus tard, son ami arriva. Revêtu d’une robe noire bien entretenue. Les deux amis se saluèrent avec respect et émotion. Puis, le prêtre de Shilen demanda à Dyvhim de l’attendre dans une auberge à quelques lieues du temple. Ce qui n’était pas pour déplaire au sombre.
Après quelques verres vite ingurgités, Khyaron fit son entrée. Ils parlèrent de leur histoire respective. Le prêtre ne s’étonna pas lorsque Dyvhim lui dit avoir déjà quelques ennemis.
Mais, il fût surpris que ce dernier puisse être troublé par des femmes.

- Tu sais, nous sommes tous pareils en fin de compte. Nous avons des besoins vitaux. Boire, manger, haïr, et…Aimer. Dyvhim, je sais qui tu es vraiment, depuis toujours, je suis même le seul à connaître ton passé dans ce temple. Alors crois-moi si je te dis qu’il te faut de nouveau aimer. Par forcément de te remettre avec quelqu’un, mais au moins commencer par refaire confiance…

Les dires de son ami avaient un impact sur lui. D’ordinaire il se serait mis à rire puis se serait moquer de son interlocuteur. Mais, il ne pouvait pas avec Khyaron. Il avait raison. Il le savait.
Commandant d’autres verres, Dyvhim lui parla également de ces femmes fanatiques et, comme à son habitude, son ami su trouver les mots justes…

- Beaucoup pensent que nous sommes les sujets des femmes, et ce depuis longtemps. Mais, il y a une autre vérité qui perdure, celle des hommes rebelles, ne voulant pas être soumis. Tu en as toujours fais parti. Tu n’es l’esclave que d’une chose à mes yeux…Ton passé.

Dyvhim buvait tranquillement, reconnaissant la vérité dans les mots de son ami. C’est à ce moment qu’il décida de lui avouer qu’il voulait trouver un but, un avenir pour lui. Khyaron lui fit remarquer qu’il ne connaissait pas la peur, et qu’il savait manier la dague avec précision. D’après lui, il devait trouver un lien avec sa haine et son talent. Mais en aucun cas son ami ne lui dit quoi faire. Car il savait que Dyvhim n’attendait pas ça de lui. Il avait juste besoin de se rassurer. Ce que fit Khyaron. Ce dernier appartenait à un temple de fanatiques, mais il était également quelqu’un de confiance depuis toujours, malgré leurs différences, ils savaient tous deux, qu’ils étaient liés. Le respect entre eux était immense. Le reste de la nuit ne fût que beuverie et éclats de rires. Lorsque le prêtre ne pouvait plus boire, Dyvhim le raccompagna dans son temple. Le trajet fût long et périlleux, vu leurs états. Mais ils arrivèrent devant l’entrée. Après une accolade chaleureuse, Dyvhim fit demi-tour et prit le chemin de Gludio. Khyaron lui avait proposé de dormir au temple, mais le sombre refusa bien sur. Jamais il ne remettrait les pieds la dedans.
Le sombre marcha quelques minutes seulement, son état d’ébriété eut raison de lui. En pleine forêt, il s’effondra dans un sommeil profond…
A son éveil, tous ces membres étaient engourdis. Il trouva un petit coin d’eau et fit, comme à son habitude, sa toilette. Ensuite, il sortit sa dague afin de faire un peu d’exercice. Cela ne dura pas longtemps, il était encore fatigué. Arrivé à Gludio, il prit la direction de Dion. Il avait trouvé là-bas une grotte où se reposer à l’abris. Très vite il retomba de fatigue…

A son réveil, il décida de noter son rêve, pour une fois qu’il ne finissait pas en cauchemar.

J’ai rêvé que je contais des histoires, et que je sentais quelqu’un me caresser le pied pour m’encourager. Je baissai les yeux et je vis que je me trouvais sur les épaules d’une vieille femme qui me tenait par les chevilles et souriait en levant la tête vers moi.
Je lui dis : « Non, non, venez sur mes épaules, car vous êtes âgée et je suis jeune. »
« Non, non ; » insista-t-elle, « les choses sont comme elles doivent être. »
Et je vis qu’elle se tenait sur les épaules d’une femme bien plus vieille qu’elle, qui se tenait sur les épaules d’une femme encore plus vieille…


« Les choses sont comme elles doivent être » Cette phrase tournait en boucle dans sa tête. Il était déjà tard, il faisait déjà nuit. Grâce à son ami et à ce rêve, il venait de comprendre. Lorsqu’il avait vengé sa douce, il avait agit de façon frénétique. Mais, il savait très bien utiliser d’autres moyens pour arriver à ces fins. Oui de l’entraînement et…Un groupe d’assassins lui permettraient d’évacuer sa haine. Il comprit ce jour là qu’on ne pouvait pas aller contre sa nature…
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Message par chaos » ven. 1 août 2008 à 16h47

Une enfance troublante menant à une adolescence qui ne l’est pas moins…



Quatre orphelins étaient inséparables. Le plus âgé, Elmmenstel, mais loin d’être le plus sage, bien au contraire. Khyaron, un enfant posé, évitant les histoires. Dyvhim, l’incontrôlable, toujours avec son aîné entrain de chercher querelles. Et la plus jeune, Dreïxla.
Le fait d’être toujours ensemble, tous payait les fautes des autres. Et plus ils avançaient dans le temps, et plus les sanctions devenaient rudes. Cela passait du simple fouettage, par la torture morale, pour parfois aller jusqu’aux actes barbares…
Elmmenstel fût calmé vers l’âge de dix ans. Il devint à l’écoute et rejoignit le groupe de Khyaron. Dreïxla, tant qu’à elle, eut dès le départ un traitement de faveur. Mais l’adolescence approchant, elle devait rejoindre les prêtresses, et se séparer ainsi de ces trois amis.
En fait, le seul à ne pas s’être calmé, c’était Dyvhim. Pire encore, les tortures faites sur lui l’avaient rendu d’une telle agressivité qu’il fût, presque, considéré comme déviant. Cela aurait du finir ainsi, mais il fût pris en affection par un sombre, tous pouvait le croiser dans le temple, mais tous ignorait son nom, ou presque. Le jeune excité l’intéressait beaucoup.
Le sombre inconnu donna une chance à Dyvhim. Lui apprendre à canaliser sa haine et s’en servir par la suite. Le jeune sombre quitta ces amis pour s’installer près des prêtresses. C’est d’ailleurs là-bas qu’il rencontra Cassandra…
Très vite, Dyvhim comprit ce à quoi on le formait. Ils appelaient ça un art. « L’art de tuer » comme ils disaient. Durant toute son adolescence, il apprit les bases d’un bon assassin. Comment changer sa gestuelle, sa façon de parler. Comment se déplacer silencieusement, et pister des personnes. L’utilisation des poisons, de la dague, de l’arc. Et bien plus encore…
Morgayor avait réussi à canaliser le jeune sombre. Jusqu’à ces quinze ans. Il venait de quitter Cassandra, après un après-midi de libre, ce qui était rare. Sur le trajet le menant dans sa chambre, il fût pris de spasmes. Assez violement, au point d’en perdre conscience. A son réveil, Dyvhim se trouvait dans un lit, entouré de deux prêtresses et de Cassandra. L’une des supérieures prit la parole :


- Nous avons vu ce qui s’est passé. Shilen t’as confié un don. Tu le ressentiras dans quelques jours. A présent tu suivras notre enseignement…


La seule chose que le jeune sombre comprit, c’est qu’il n’apprendrait plus le métier d’assassin…
Il comprit très vite que le don concerné sa faculté à bénir les gens. Tous autour de lui, rêvait de ce don. Les prêtresses se servaient de lui à chaque exemple. Cela rendu les gens autour de lui jaloux. Mais pour la plupart, ils étaient tous des rats de bibliothèques, avec aucunes techniques de combat. Dyvhim se battait souvent, et gagnait presque toujours. Cassandra était la seule à pouvoir le calmer. Mais elle ignorait son vécu chez les assassins. Il faisait en sorte de toujours minimiser les choses. Mais sa nouvelle vie entant que prêtre ne lui plaisait pas. Il apprit l’histoire de son peuple, sa religion et tout le reste. Mais cela le lassait vite. Il n’avait plus qu’une idée en tête partir de ce temple avec sa bien-aimée. Morgayor l’apprit, il rendit une visite nocturne à son jeune sombre. Dès son entrée, Dyvhim ouvrit les yeux. Les chambres étaient très petites, accueillant un lit et un bureau. Les rangements étaient en commun dans une autre pièce.


- Alors on se plait pas chez les prêtresses ? Le sombre lui sourit de façon ironique.


- Non, je n’ai rien demandé moi. Surtout pas ce don !


- On ne demande jamais rien. Mais on le vit. On le surmonte, on l’accepte, ou pas. Mais c’est forcément imposé.


- Que voulez-vous ?


- Finir ton apprentissage. Tu as appris toute la théorie. Mais le plus dur reste à faire. Croiser le regard agonisant d’une victime. La fixer dans les yeux, sans émotions. Connaître la sensation qu’est celle de donner la mort. Pas sous l’emprise de haine, ou d’amour. Non celle donnée lorsqu’on tue quelqu’un qui nous a rien fait. Alors rejoins moi dans la salle de cours si tu veux finir ton apprentissage, ou rendors-toi et quitte ce temple en ayant rien fini…


Le sombre partit calmement. Laissant Dyvhim dans ces pensées. Oui il voulait savoir ce que cela faisait de tuer un innocent. Comment peut-il être sur que c’est sa vocation sans ce test ? Il s’habilla et se prépara mentalement. Puis se rendit dans la salle.
Tous les bureaux ont été mis en cercle, avec au milieu, une table avec une sombre attachée. Revêtue d’un drap, avec le visage cachée par une serviette. Par ces gémissements, Dyvhim comprit qu’elle était bâillonnée. Il regarda, une à une les personne présentes. Morgayor aux côtés de deux autres sombres âgés, prit la parole.


- Nous avons caché son visage pour ne pas te choquer.


Dyvhim prit la dague que lui tendait un des sombres. Il s’avança de façon à se retrouver au-dessus de la sombre. Il essayait de contrôler sa respiration. La transpiration trahissait sa nervosité. Il souleva lentement sa dague, fixant Morgayor dans les yeux. Puis la fit descendre à vive allure, pour percuter le cœur de la sombre, qui gémit de douleur. Fixant toujours le sombre, Dyvhim tourna la dague toujours plantée pour achever sa cible. Chose faite rapidement. Il retira ensuite la dague, la déposa sur le corps sans vie de la sombre.
Les trois sombres lui souriaient, ravis de son geste visiblement. Dyvhim regarda la serviette, et voulu voir le visage de celle qu’il avait tué. Lentement il fit tomber le linge, pour voir avec stupeur qu’il s’agissait de Dreïxla. La haine l’envahit, il voulu récupérer la dague, mais elle n’était plus là. Son mentor le regarda commencer à pleurer.


- Tu viens de finir ton apprentissage, avec la seule chose qui te restait à connaître vraiment… La douleur mentale. La vraie, provoquée par toi-même. Le remord, cette douleur sera en toi pour toujours, et te permettra de te dépasser dans certaines situations. Maintenant pars, Cassandra t’attend en dehors du temple. Il fait nuit noire, ne la fait pas trop poiroter.


Dyvhim le regardait avec une grande rage. Mais la plus grande partie de sa haine, était vouée à lui-même. Pourquoi n’a-t-il pas enlevé cette serviette avant ? Certainement du à son jeune age, il ne voulait pas savoir. Mais, pourquoi l’enlever après ? Pour prouver qu’il n’avait pas peur. Khyaron fit son entrée dans la pièce, prit Dyvhim par le bras, lui disant de le suivre.


- Mon ami, mon frère. Pars avec ta douce, et oublies ceci. Je viendrai vous voir régulièrement. Seuls nous deux sommes au courant de cette histoire. Et ces sombres fous.


Khyaron lui parlait durant leur déplacement vers la sortie du temple. Dyvhim mit un moment à répondre…


- Que fais-tu là ? Pourquoi es-tu au courant ?


- Je suis bien vu, et cela me sert pour avoir des informations sur ceux que j’aime.


- Pas assez pour sauver Dreïxla !


- C’était elle ou toi.


- Pourquoi n’ai-je pas eu ce choix ? Crois-moi sur parole, dès aujourd’hui personne ne me dira quoi faire. Et je tuerai un jour ce Morgayor.



Le reste du trajet fût sans un mot. Comme prévu Cassandra l’attendait dehors. A sa vue, il utilisa tous ce qu’il avait appris pour dissimuler ses émotions. Enfin de rien montrer à sa bien-aimée… Son adolescence venait de se terminer bien trop tôt. Pour extérioriser sa haine, il partait souvent les après-midi s’entraîner. Il en voulait autant à ce temple, qu’à lui-même.
Heureusement il y avait Cassandra…
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Message par chaos » mar. 26 août 2008 à 21h18

L'alcool et ces vertus



Tout allait pour le mieux. La guilde était bien occupée, entre les initiations et les contrats, le temps venait à manquer. Mais le sombre trouvait toujours le temps pour aller dans une taverne…

Entrant dans les lieux tel un ver de terre dans son antre, sa précipitation vers le tavernier, le fit remarquer des autres personnes présentes. Commandant de l’alcool de Valakas, il prit sa bouteille et son verre, pour rejoindre une table déserte proche de l’entrée.
La taverne possédait un étage, accessible par des escaliers collés contre les murs de chaque côté. Trois tables face à trois autres laissaient le passage aux nouveaux arrivants. De sa position, Dyvhim, pouvait presque tout voir. Seule une partie de l’étage restait dans l’inconnue pour lui. Beaucoup de gens étaient venus se détendre. Mais surtout en groupe, ce qui expliquait pourquoi le sombre trouva rapidement cette place.
Plusieurs personnes sont venues lui parler. Il se souviendra surtout de celui qu’il appelait « l’éphémère ». Un humain à l’humour…A lui. Ce soir là, Dyvhim voulait cesser de penser. L’alcool commençait à l’aider. Un nain faisant le service voulu parier avec le sombre, soit disant il ne pourrait boire deux verres d’un alcool à lui. Le sombre accepta le défi. Après tout c’est toujours deux verres de gagnés. Le premier fût dur à avaler avec l’accumulation des autres. Lorsque le nain lui amena le deuxième, Dyvhim hésita un instant, puis le bu en deux fois. Bien agrippé à la table, sa tête tournait plus vite qu’une bouteille entrant de rouler.
Il eut une super idée…Lâcher la table…Il tomba net inconscient…

Lorsque que l’image devint clair, il aurait préféré ne pas l’avoir eut nette. Alessa le regardait, visiblement toujours allongé dans la taverne, avec un nain à ces côtés entrain de rire. Se relevant difficilement, Dyvhim regarda le nain.

- Alors, j’ai gagné le pari hein !

Le nain acquiesça avant de partir servir d’autres survivants. Car le sombre n’était pas le seul dans cet état, loin de là…
Mais cela ne le réconforta pas. Alessa voulait lui parler dehors. C’était l’heure du sermon.
Elle lui expliqua en avoir déjà un comme ça, parlant de son homme, et qu’il lui avait promis de plus boire. Elle pensait que Dyvhim auait une mauvaise influence sur lui. Ce qui n’était pas faux. En dehors de la guilde bien sur. Car concernant celle-ci, Alessa lui dit qu’il avait leurs vies entre ses mains. Donc, il devait lever un peu le pied. Toutes ces paroles ne touchèrent pas Dyvhim. En revanche, la sombre réussit à faire une chose incroyable. Faire parler l’ivrogne de son passé. Elle fût la première à savoir pour Cassandra. Seulement deux autres personnes suivront. Dyvhim venait de comprendre encore plus les dires de son Khyaron. Il venait quelque part de s’enlever un poids…
Alessa a su attendre et choisir son moment. A son réveil, le sombre en était persuadé. La patience est une vertu. Depuis ce soir là, il boit moins, mais bon à dire vrai on ne voit pas trop la différence. Si ce n’est qu’il n’est plus tombé à terre…



C’est sur les marches de Giran, que Dyvhim vit Ishtil assis entrain de boire dans une gourde. Accompagné d’un humain ne buvant pas, s’occupant d’un bébé. Après quelques politesses, le sombre fût invité à boire. Ca ne se refuse pas. Quelques gourdes plus tard, ils sont allés dans le village sombre, pour offrir tous les deux un triste spectacle. Ishtil serrant un pilier pour ne pas tomber, et Dyvhim se moquant de lui. Il le ridiculisait volontairement. Puis, soudain, le sombre se mit à parler sérieusement. Expliquant à Ishtil qu’il avait tout ce dont peut rêve un sombre. Une femme fidèle, un enfant, et désormais un métier qui l’aime. Alors pourquoi boire ? Dyvhim lui avoua que s’il était à sa place il ne boirait plus. Est-ce que le sombre alcoolisé avait compris le message ? Peut-être…




C’est à Gludio qu’il attendait Kirlen. Dyvhim n’était pas reconnaissable, revêtu d’une capuche et d’un masque. Son costume bien tiré, sa gestuelle et sa voix n’étaient pas les mêmes lorsqu’il travaillait pour la guilde. Une fois présente, il l’invita sur un des ponts amenant au château de cette petite ville. Elle voulait rejoindre la lune noire. Le sombre était sous son charme, elle ressemblait étrangement à Cassandra. Revêtue d’une jupe courte mettant en valeur ses courbes. Il lui expliqua le rituel à faire, et commença son épreuve. Kirlen disait ne pas avoir peur sans pour autant lui faire confiance. Elle était intriguée par ce sombre, disait-elle. Kirlen était très douée, leur première rencontre fût mémorable, l’un essayant de piéger l’autre. La sombre réussi à déposer une note de musique à l’oreille de Dyvhim. Mais ce dernier était parvenu, grâce à une petite aiguille, à lui injecter un liquide inoffensif. Match nul donc.
Il demanda à la sombre de prendre le foulard qu’il lui tendait, afin de se bander les yeux. Elle le fît. Bloquant sa respiration, Dyvhim se déplaça sans un bruit. Il perfectionnait cet art s’entraînant sur la neige. Se glissant juste derrière elle, dague en main, il la prit par la taille se collant à elle, pour lui parler à l’oreille. Le sombre lui demanda pourquoi ne serait-il pas un psychopathe ? Tout en parlant il mit sa lame sur le haut d’un genoux de Kirlen, remontant doucement le long de sa cuisse. La main de Kirlen commençait à venir entre eux deux, en douceur, vers l’entre jambe du sombre. Mais ce dernier reprit sa place avant. Lui expliquant qu’elle était courageuse. Mais sa réponse troubla Dyvhim.

- Vous savez, je ne risque pas d’avoir peur pour mon corps, je travails avec…

Une prostituée aussi belle que dangereuse. Pour la guilde c’était du bonheur. Mais pour Dyvhim une désillusion. Il donna comme épreuve à la sombre, de lui ramener quelqu’un ici tout simplement. En attendant, il se cacha, pensant au métier de Kirlen, entant déçu. Très vite elle revint avec un nain. Après quelques fausses explications à ce dernier, Dyvhim offrit un quart de lune à la sombre. Puis sans n’est suivit une grande conversation. Kirlen le désirait autant que lui, c’était évident. Mais Dyvhim ne craquerait pas dans cette tenue. Il prit congé…

C’est avec ses vêtements habituels qu’il la trouva à Gludio faisant l’équilibriste sur un mur.

- Ne sautez pas ! Enfin pas tout de suite de là je vois rien.

Fit le sombre se mettant en place. Kirlen le vit est sourit. Après quelques plaisanteries, Dyvhim reçut un pari de la part de la sombre. Boire plus qu’elle. Pour lui c’était encore gratuit. Ils allèrent dans la roulotte de Kirlen, commençant à boire une prune assez violente.
Après qu’ils aient avalé une bouteille chacun, ils allèrent dans une forêt, Dyvhim voulait être sur place s’il perdait. Même s’il gagnait d’ailleurs. Car pour lui le gage était déjà prévu…
Deux autres bouteilles furent finies. Tous deux étaient bien atteint. Résultat ? Nul encore une fois.
Mais Kirlen provoquait de plus en plus Dyvhim, et ce dernier avait très envie d’elle. Alors ce qui devait se passer, arriva. Il mit une main sur l’intérieur d’une jambe de la sombre, remontant doucement, tandis qu’avec l’autre, il l’a tenait par la taille, l’embrassant. Une fois remontée vers son entre…


Durant la nuit, il se réveilla. Elle était dans ses bras entrain de dormir. La dernière à l’avoir fait était Cassandra. Et la c’était une prostituée. Mais il n’avait pas payé. C’était personnel pour Kirlen. De toute façon être dans ses bras le rendait heureux comme il ne le fut pas depuis très longtemps. Dyvhim savait qu’il devait profiter de cet instant, car il ne pourrait pas être avec elle. C’était sur…
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Message par chaos » mar. 26 août 2008 à 21h23

Un contrat personnel


… Cela faisait plusieurs heures que la pluie ne cessait pas de tomber. Mise à part les conséquences nuisibles que l’on connaît tous, la pluie offre un très grand avantage. La discrétion. Grâce à elle, le sombre pu s’approcher plus qu’il n’aurait espéré. Il était à une trentaine de mètres de l’unique entrée du temple. Caché à la lisière de la forêt, il pouvait observer les déplacements de chacun. Il resta ainsi plusieurs journées complètes. La nuit il s’enfonçait dans la forêt enfin de pouvoir dormir quelques heures. Il nota tous les mouvements du temple. Non sans mal, la pluie tomba durant trois jours. Le même délai qu’il fut à Dyvhim pour recueillir les informations dont il avait besoin. Il était temps de se nourrir et surtout de boire. Il trouva sans problème de l’eau. Par contre, vu le temps, aucune nourriture ne lui tendit la main. Il ferait sans…
Sa cible était à l’intérieur du temple pratiquement tout le temps. Par contre, beaucoup de gens ne dormaient pas sur place. Donc la nuit, comme souvent, allait lui offrir sa protection et ses ombres. Assis sur les genoux fixant l’entrée du temple, le sombre ferma les yeux. Il se passa dans la tête, à maintes reprises, le film de ce qu’il allait devoir faire. Il connaissait très bien les lieux. Grâce à son ami, toujours proche de ce temple, il savait où dormait sa cible. Khyaron lui dévoila, sans même réagir, l’information. Dyvhim savait jouer la comédie et faire parler les gens sans que ces derniers s’en rendent compte. Une fois le plan encré dans sa tête, ce fut au tour de la concentration sur la respiration. La contrôlant au point qu’il le désirait il pouvait passer pour mort. Dans ce cas présent, il voulait juste la régulariser assez bas. L’adrénaline fera le reste…
Une fois prêt mentalement, il ouvrit doucement les yeux, fixant l’entrée avec un regard haineux. Lentement, il se releva. Revêtu de ses vêtements habituels, il espérait jouer sur une intervention rapide sans être aperçu. Ses yeux bleus se mirent à regarder la lune. Il ne pleuvait plus. Après une inspiration profonde, il se mit en route vers l’entrée. Arrivé devant le garde, il le salua, lui demandant d’aller chercher Khyaron. Le garde fit un signe à l’intérieur, un autre protecteur du temple arriva. Puis partit chercher le sombre en question. Dyvhim s’avait très bien que son ami, pour une fois, n’était pas là. Et pour cause, Khyaron devait être entrain de l’attendre à trois heures de marche d’ici…
Le sombre fixait le garde restant dans les yeux.

- Vous savez ce que je haïs le plus ici ?

Le gardien de l’entrée fit un signe de négation.

- Ca !

Dyvhim montra de sa main, quelque chose au sol à côté du garde. Ce qui paru logique, ce dernier baissa son regard pour voir de quoi parlait ce sombre en face de lui. D’un geste furtif, l’assassin fit un mouvement afin de sortir sa dague et de la planter dans la gorge de sa victime.
La retirant aussi sec, il regarda s’écrouler le corps sans vie du garde. Il entra dans le temple en courant le plus vite possible. Seuls quelques bougeoirs et chandeliers illuminaient les lieux. Mais son passé dans ce temple, le guidait. Des bruits de pas en face, il regarda de chaque côté, des portes rien que des portes. Il entra en douceur dans une chambre. Un sombre dormait tranquillement dans son lit. Dyvhim s’en approcha et s’en qu’il s’en aperçoive, il égorgea le malheur. Il était sur ainsi qu’il ne se réveillerait pas pour hurler. Il devait avoir dix-huit au plus. Le bourreau le regarda et laissa échapper quelques mots : « Ul-ilindith, c’était la tienne… »
Mettant son oreille contre la porte, il entendit deux hommes marcher et parler ensemble.

- Je te dis qu’il n’est pas dans sa chambre, il est allé voir un certain Dyvhim. Il me l’a dit…

- Et bien, moi je te dis que ce Dyvhim est à l’entrée du temple…


Voilà qui tournait mal. Le garde a du rencontrer un ami de Khyaron en chemin. Le temps d’action venait de se réduire. Que faire ? Sortir et attaquer les deux hommes ? Cela risque d’alerter d’autres personnes… Attendre qu’ils sortent et qu’ils trouvent le cadavre du garde ?
Non, il ne l’avait pas caché. A quoi bon, qu’il soit absent ou mort c’était pareil, l’alerte serait donnée. Il eut une idée quelque peu étrange. Trouvant son bonheur dans la chambre où il était, il mit le feu au lit où se trouvait encore le corps du jeune sombre. La seule fenêtre de la pièce était bloquée par des barreaux, il le savait. Dyvhim, n’entendant plus les personnes à l’extérieure, ouvrit la porte, la laissant ainsi. Et se mit à courir vers la chambre de sa cible en hurlant :

- Au feu ! Valskis est en feu dans sa chambre !

Il ne fut pas dur pour lui de trouver le nom de celui qu’il avait tué. Ce dernier correspondait régulièrement par lettres avec son père…
A force d’hurler, le temple commençait à s’animer. Les personnes que croisait l’assassin, le regardaient, et se rendaient vers l’incendie, du moins pour la plupart. Certains essayaient de l’arrêter pour le calmer, afin qu’il stoppe ces hurlements. Mais en vin, il courait à vive allure. Ce fut l’apparition de Morgayor qui le stoppa nette. Il était là devant lui, mais étrangement en armure. Il fixait le sombre qui venait de sortir sa dague.

- Alors, c’est toi le responsable de ce vacarme ?

Dyvhim ne prit pas la peine de répondre, il prit son élan et fonça sur sa cible.
Il fut arrêté par un choc violent venant de son côté gauche. Une lame venait de s’enfoncer dans son ventre. Le porteur de cette dernière, profita de son élan et de celui du sombre, pour le coller au mur. Puis, il retira sa dague, fixant Dyvhim dans les yeux.

- Khyaron ? Mon ami…

Portant ses mains sur sa plaie, le sombre assassin fixa celui qui venait de le trahir. Le seul en qui il avait une confiance aveugle. Dyvhim se rappela que, déjà lors de son « rituel » avec ce Morgayor, son ami était présent. Non ce n’était pas un sage, mais un assassin. Bien meilleur que lui. Car il avait su cacher sa vocation durant toutes ces années…
Sentant ses forces l’abandonnées, il détourna son regard vers celui qui aurait du être sa victime.

- Tu n’auras…Pas la chance de me voir à…A genoux…

Le temps qu’il mit à dire sa phrase, il en profita pour sortir discrètement un parchemin.
Il lit les quelques phrases dessus, sans aucunes réactions de deux sombres. Puis, Dyvhim disparu…
Les deux sombres se regardèrent, puis Khyaron prit la parole :

- Le poison est lent, mais il l’achèvera bientôt, si par bonheur il survivait à ce coup de dague.

Morgayor écoutait son interlocuteur, mais quelque chose le gênait. Il avait l’impression que quelque chose n’allait pas. Il fut sorti de ces pensées lorsque le rapport sur la mort d’un garde et de Valskis arriva.


- Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi agir ainsi. Entrer violement, mettre le feu… Cela n’est pas logique…

Khyaron regarda son mentor dans les yeux.

- Sauf s’il avait déjà prévu ma trahison. Peut-être avait-il compris mon état avant même de me demander de le rejoindre loin d’ici ?

Une voix sortie de l’ombre d’un des deux couloirs…

- Cela expliquerait le fait qu’il ait continué son plan malgré qu’il t’ait vu re-rentrer…

De l’autre couloir sortie une autre voix…

- Plus vous attirez la lumière à un endroit, plus les ombres peuvent se déplacer facilement à l’opposé…

Dyvhim n’était sûrement pas un amateur. Comment aurait-il pu passer ces trois journées à observer, sans remarquer le jour même, que son ami avait quitté les lieux, puis avait utilisé une autre entrée, bien plus discrète pour se retrouver de nouveau dedans. Montrant ainsi aux deux complices de l’assassin, par où se faufiler.
D’un coup, le corps de Morgayor tomba sans vie en avant. Dévoilant une flèche en pleine tête.
Khyaron ne pouvait pas voir les deux ombres. Il savait qu’il ne pourrait pas fuir, car il ne courait pas plus vite qu’une flèche. La voix venant de la droite du sombre, ce fit entendre de nouveau.

- L’antipoison ?

Khyaron ne semblait pas paniquer, il répondit calmement.

- Je ne l’ai pas empoisonné. J’ai dis cela pour expliquer le fait que je l’ai laissé lire ce parchemin…

- Deux solutions pour un même résultat. La première, tu dis vrai, et il viendra lui-même s’expliquer avec toi. La deuxième, tu mens, et nous nous reverrons…

Les deux ombres disparurent. Laissant le sombre seul devant le cadavre de son mentor. Les gardes en ayant fini avec le feu, arrivèrent devant la scène.

- Qui est responsable de ceci Khyaron ?

Le sombre tourna lentement la tête vers la personne qui posait la question.

- Moi…


C’est lors de sa dernière nuit avant l’attaque du temple, que Dyvhim fut rejoins par Ishtil et Alessa. Le plan était bien rôdé. Lors de ces observations, Dyvhim remarqua que certaines personnes arrivaient à sortir deux fois. Donc c’est bien qu’il y avait une autre entrée. Comment la découvrir ? Khyaron servirait à cela. Le fait de lui demander de le rejoindre, sachant qu’il savait qu’il était là à surveiller, l’obligeait à utiliser cette entrée secrète. L’objectif de Dyvhim était de neutraliser Khyaron et de faire sortir Morgayor de sa chambre, afin que ces deux amis accomplissent leur travail. La situation fût telle que Dyvhim oublia volontairement son ami, afin de se focaliser sur le fait de faire bouger la cible principale. Malheureusement, il eut les deux en un. Dyvhim avait bien précisé de ne pas toucher à Khyaron.

Agonisant là où l’avait amené le parchemin, le sombre souffrait terriblement de son ventre. Il avait perdu beaucoup de sang. Trop pour pouvoir utiliser la magie, ou même se déplacer.
Il était là, seul, se vidant de son sang dans le repère de la guilde…
Ishtil et Alessa prirent soins de lui. Il fallu beaucoup de temps au sombre pour récupérer.
Lorsque cela fût fait, un étrange sentiment l’envahi. Son mentor était mort et, Khyaron allait connaître des mauvais traitements au temple pour n’avoir pas su protéger son supérieur. Mais, bizarrement, Dyvhim n’était pas content de cela. Si son ami d’enfance aurait voulu le tuer, il l’aurait fait, il en était persuadé. Fallait-il pour autant aller le sauver ? Non, le sombre serait attaqué à vue, c’est certain. L’oublier ? Impossible pour Dyvhim, il voulait savoir pourquoi il l’avait laissé s’échapper. La seule solution était d’attendre. Car Khyaron finirait bien par quitter le temple, s’il survivait aux sévices. La patience est une vertu…

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Message par chaos » ven. 5 septembre 2008 à 22h14

Déviance.



…De longues séances de tortures lui furent faites, mais ce n’était rien par rapport à ce qu’il l’attendait…

Il faut compter deux bonnes heures pour aller du temple au village le plus près. Terriblement affaiblit, Khyaron marchait au travers de la forêt. Le soleil venait de laisser place à une lune ensanglantée. Le sombre le sentait. Il le savait pas bien loin de lui. A l’affut, certainement entrain de vérifier qu’il soit seul. Ce jeu laissait une ambiance malsaine dans cette partie de la forêt. Khyaron s’arrêta, quelques mètres devant lui, une dague venait de se planter dans un arbre. Une silhouette venait d’apparaître. Revêtu de son unique armure, portant encore la marque de sa blessure, Dyvhim fixait le sombre avec le même regard de déviant qu’il avait eu lorsqu’il avait retrouvé les coupables de la mort de Cassandra. Khyaron fût pris, pour la première fois de sa vie, d’une angoisse violente.

- Toi… Le seul en qui j’avais confiance…Toi qui m’a vu porter le corps de ma bien-aimée… Toi qui m’as regardé la mettre en terre…
K
hyaron ne pouvait parler… Dyvhim, lui, le faisait en s’avançant doucement, Deux épées s’entremêlant dans son dos.

- J’ai quelques questions. Aucun joker. Aucun mensonge.

Les deux sombres étaient face à face. Dyvhim leva doucement sa main pour la déposer sur le cou de son ancien ami.

- Tu sais de quoi je suis capable…Multiplies le tout par dix.

Au contact sur la peau de Khyaron, se dernier sentit une petite piqure et recula à deux mètres du sombre. Ce dernier laissant tomber une fine aiguille au sol.

- Tu m’as empoisonné ?

- Tu en rêve, n’est-ce pas ? Que je te tue vite… Tu vas être paralysé un très long moment. Seul ta voix fonctionnera et ton système respiratoire.

Très vite Khyaron eut les symptômes énoncés. Dyvhim s’approcha de lui avec un sourire sadique.

- Raconte-moi mon histoire vue par toi…

Il l’avait vu torturer et se faire torturer. Il se mit à parler rapidement.

- C’est la même que la tienne jusqu’à ce que tu reçoives ce don. Ton départ chez les prêtresses laissait une place du côté des assassins. Je l’ai prise. Toi tu étais considéré par beaucoup comme un fou, incontrôlable. Car tu es malade mon ami. Un mal psychique. Sans Morgayor, tu aurais été livré à toi-même dès ton plus jeune âge, au mieux… Mais il s’est rendu compte que tu avais de grandes possibilités, mais par ailleurs, tu ne pouvais te canaliser. Quand il a appris que tu voulais partir avec Cassandra, il était ravi. Mais il voulait te tester une dernière fois mentalement. Savoir si tu pouvais basculer totalement dans la folie .Et avec le temps, on a apprit que tu étais devenu un alcoolique suite à la mort de ta douce. Que tu étais en chute libre…

- Oh, je vois… Pourtant, l’alcolo a réussi à tuer son « maître »… Morgayor m’a apprit beaucoup de chose certes, mais je l’ai quitté assez jeune, depuis j’ai évolué. Je suis bien plus dangereux que vous tous dans ce putain de temple. Crétin, je suis membre de la Lune Noire. Guilde d’assassins, regroupant les meilleurs aux yeux du conseil. Le même conseil qui m’on permit de me venger. Sous-estimer c’est courir à sa perte. Pourquoi m’avoir épargné ?

- Ils voulaient déjà te tuer le soir ou t’es parti. Je leur ai dit que tu courais à une dérive mentale de toute façon. Tu es mon ami. Mais j’avais des ordres. Si je ne tenais pas à toi je t’aurais planté la dague en plein cœur tu le sais…

Dyvhim sorti une petite fiole de couleur verte claire. Il força aisément Khyaron à boire son contenu.

- Je te crois. Mais si je n’avais pas prévu d’issue de secours, je serais mort. Donc je pense que tu as plutôt hésité. Mon cœur fût ainsi épargné. Mais tu as raison sur un point.

Dyvhim aller de droite à gauche en parlant, faisant de petits pas, et surtout retirant une autre dague de sa ceinture. Il stoppa net les yeux collés à ceux du sombre paralysé.

- Je suis fou. Mais encore plus que tu ne peux l’imaginer. Dans une dizaine de minutes tu vas t’endormir dans cette position. Je te prépare une surprise pour ton réveil…

Sa vision était encore trouble. Il ne distinguait qu’une forme en face lui, visiblement assise.
Il fallut environ trente minutes, à Khyaron pour réaliser la scène. Il était attaché par des chaînes. Au niveau des avant-bras et des tibias. Le tout écarté. Pourquoi relié à cet endroit ? Et bien la réponse est simple, Dyvhim avait coupé les mains et pieds du sombre, avant de tout brûler.

- Ne t’inquiète pas, là tu ne sens rien parce que la drogue agit encore. Mais tu vas le sentir passer.

Il s’exprimait avec une intonation douce, ces yeux trahissaient une certaine folie. Ses mains, voir ses bras étaient recouverts de sang. Son visage en possédait également.
La drogue passée, Khyaron se mit à hurler durant de longues minutes avant de perdre conscience. Dyvhim, durant l’agonie du sombre, lisait un vieux grimoire. Ce livre lui fût remit par une magicienne de Gludio. Il expliquait comment posséder une ombre. Khyaron allait finir ainsi, son esclave.
Voyant que son ancien ami n’était pas mort, Il le réanima juste ce qu’il fallait…

- Tu veux que je mette fin à tes souffrances ? Alors demande à boire ce poison.

Il lui montra une fiole, avec un liquide noir dedans, à peine un tiers de remplit.
Le sombre, ne pouvant pas parler, acquiesça de la tête. Dyvhim lui versa le contenu dans la bouche et se mit à le fixer froidement.

- Tu viens de goûter à ma création, je te présente « La Lune Noire ». Tu vas faire des cauchemars regroupant tes plus grandes peurs. Au point que ton cerveau ne fera plus la différence avec la réalité. Et lorsque tu mourras dans l’un des cauchemars, alors tu mourras en vrai, ton cerveau ne commandant plus rien. Lutte pour survivre. Mais le poison est patient, je t’en ais donné assez pour disons…Quatre ans…

Il éclata de rire.

Khyaron résista deux jours avant de mourir. Dyvhim réussit à le posséder en ombre. Il venait à chaque incantation de sa part. Il le promenait comme un trophée…

Un soir banal, il n’avait toujours pas retrouvé la réalité dans son regard. Il se rendait chez la magicienne de Gludio.

- Alors tout ce passe bien avec votre ombre ?

- Non. Elle me saoule !

- Comment ça ?

- Il se passe quoi si je la détruis ?

- Encore faut-il savoir le faire…

Et voilà, Dyvhim s’énerva et lança un sort contre son ombre, pulvérisant cette dernière. Cela faisait partie des dons reçus. Il s’approcha de la magicienne en la regardant froidement. Arrivé à quelques pas d’elle, il croisa ses mains dans son dos, par-dessus ses épaules, saisi ses lames et dégaina rapidement de façon à ce que les lames se croisent de nouveau sur les extrémités du cou de la sombre. La tête vola d’un coup. Après avoir essuyé les épées, il les rangea.

- Pauvre de toi. Je sais faire bien des choses…


Dyvhim n’avait plus de passé. Ils étaient tous morts. Mais étrangement, il se sentait encore mieux qu’avant. Petit à petit il reprit contacte avec la réalité. Il ne buvait que pour donner le change. Il n’en avait plus besoin. Il apprit à connaitre des personnes. La guilde évoluait, il en était content. Mais il venait de prendre conscience d’une chose. Lorsqu’il était en crise il était capable de tout. Il ne regrettait pas pour autant ses actes, mais il savait qu’il était atteint d’une maladie psychique. Il possédait deux personnalités, l’une s’emportait rapidement et pouvait se canaliser au besoin. L’autre s’emportait rapidement sans rien pouvoir faire si ce n’est les pires idées du moment. Il a toujours connu le sang, le sien, ceux des autres. Il n’agresse pas pour le plaisir, mais parfois il suffit de peu, car il a besoin de voir ce sang. Qu’importe lequel... La guilde l’aidera à se canaliser, et à devenir encore meilleur dans son art…
Dernière modification par chaos le lun. 20 octobre 2008 à 18h57, modifié 1 fois.

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Message par chaos » dim. 28 septembre 2008 à 22h54

La vérité


…C’est le froid qui réveilla le sombre. Attaché par des chaînes en fer, aux pieds et aux mains, revêtu de ses vêtements habituels, il se trouvait visiblement dans une grotte extrêmement humide. Petite et de faible éclairage fournit par un petit feu en face de lui. Que faisait-il ici ? Personne en vue, aucune marque de blessures sur son corps. Son seul souvenir c’était celui de s’être endormi dans la forêt de Gludio. Comment l’a-t-on amené ici sans qu’il s’en aperçoive ? Très vite il eut la réponse. Une petite flèche était encore plantée dans sa jambe gauche. Il avait victime d’un poison sûrement, lui qui les maîtrisait avec précision, le voici prit à son propre piège. Aucun geste lui était possible, les liens trop tendus pour cela. Regardant le feu s’étouffer peu à peu, Dyvhim avait terriblement froid. Il se préparait mentalement à subir diverses tortures, car c’était son pressentiment. Une voix venue de l’entrée se fit entendre, une voix rauque ;

- La lumière et l’obscurité… Deux opposés, voilà qui te représentent bien…

L’homme s’adressait à lui en sombre. Laissant apparaître qu’une silhouette.

- Capable de grande prudence et de grandes réflexions mais, de tellement d’imprudence et de stupidité parfois… Comment as-tu fait pour être encore en vie ?

Dyvhim fixait l’ombre ne voulant pas répondre. Il ne savait pas pourquoi mais, la façon de parler de ce sombre, visiblement vu son langage, lui laissait croire qu’il n’était pas là pour le tuer.

- Zaphresz est ton nom de famille. Dyvhim n’est pas ton vrai prénom. Iymril, voici comment tu te nommes. Iymril Zaphresz.

Le sombre enchaîné prit la parole :

- Tu crois qu’il suffit de m’attacher, et de me dire cela pour que je croie le premier bouffon ?

- Le « bouffon » sait tout de toi. Ton éducation, tes tortures subis et que tu as faites subir. Cassandra. Khyaron. La lune noire…Tout…

- Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ?

Le sombre s’avança tranquillement avec un sourire aux lèvres. Mesurant près de deux mètres, pour seulement soixante-dix kilos environ, les cheveux blancs, des yeux tellement bleus que Dyvhim pouvait les percevoir dans cette obscurité. Habillé de noir, une armure lourde parsemée de lames recroquevillées dans son dos. Il se positionna face au prisonnier avant de répondre.

- Le destin… Quel idiot fais-tu. Croire que Shilen t’as choisi pour faire quelque chose de ta vie, ben voyons. Rien de ce qui t’es arrivée jusqu’à présent n’est le fruit du hasard. Ton destin est celui que je t’ai choisi. Ta haine est celle que j’ai voulu que tu possèdes en toi. Ton passé dans ce temple est mon œuvre. Morgayor était ton oncle. Khyaron…Ton frère.

Dyvhim serra les dents. Il commençait à perdre le sens de la réalité. Son regard devint, comme lors de ces crises, celui d’un déviant.
- Ton destin n’a rien avoir avec ton don de bénir. Ceci, je ne l’ai pas choisi, tout comme pour Cassandra, je n’y suis pour rien. Mais tout ce que tu as vécu dans ce temple, je l’ai voulu. Pour te former. Crois-tu avoir grandi dans un lieu voué qu’à Shilen ? Réfléchis bien…

Dyvhim était perdu dans sa tête… Non ce temple n’était pas comme les autres, ce n’était pas compliqué à deviner suite à ces rencontres au village sombre. Tous ceux qu’il avait croisé et sortaient d’un temple de Shilen n’avait pas cette haine, ni même vécu cette éducation.
Sa respiration était élevée, son visage crispé. Il prit la parole.

- Et alors, quand bien même, j’ai tué mon oncle et mon frère, j’ai grandi selon tes souhaits, et après ?

Le sombre en face de lui se mit à rire avant de lui répondre.

- Khyaron connaissait la peur, Morgayor n’a pas su se méfier de toi. Tu es dangereux pour deux raisons, ta connaissance des poisons et le fait de ne pas craindre la mort. Beaucoup se disent ainsi, ne pas avoir peur d’elle. Mais très peu, en fait, le pense vraiment. Ce couguar qui te suit depuis peu et qui t’a déjà sauvé, penses-tu qu’il soit là par hasard ? Est-il apparu par enchantement ? Il est mon œuvre. Tu penses en avoir fini avec ton passé mais, je suis ton passé…Ton avenir…

- Ben voyons… T’as oublié mon présent il me semble…

L’ironie faisait partie de son caractère et cela avait pour effet de le calmer.
Le sombre sortit une petite aiguille, qu’il mit devant le visage de Dyvhim.

- Ceci est ma façon d’opérer et, la tienne maintenant. Morgayor te l’a apprise, il tenait ça de moi. « Lune noire », joli travail, terriblement violent et cruel. J’adore.

Là ça se compliquait, très peu de personne connaissait l’invention de Dyvhim. Encore moins des personnes vivantes. Il en prit conscience aux mots de ce sombre.

- Et tu comptes m’empoisonner ?

- Bien sur. Ton dernier examen. Dans cette aiguille, ton œuvre. Assez pour te faire souffrir une semaine environ. Tu connais le principe, je ne te l’explique pas. Si tu survis, tu pourras tout connaître de moi, Iymril. Et donc de toi…


Dyvhim savait ce qui l’attendait, il s’était préparé aux pires tortures mais, en aucun cas à ça.
Le sombre approcha sa main doucement de son cou, il ne fit aucun geste pour l’esquiver, fixant avec haine celui qui allait très certainement lui donner la mort. Lentement l’aiguille s’enfonça dans sa peau, laissant pénétrer ce liquide noir dans son corps. Puis le sombre se leva et parti sans un mot…

Dyvhim savait qu’une fois endormi, le poison agirait. Il allait se battre contre ses pires cauchemars, jusqu’à ce que mort s’en suive. Pour la première fois de sa vie, il avait peur.
Il lutta quelques heures contre le sommeil, mais doucement ses yeux bleus se fermèrent…



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Message par chaos » lun. 6 octobre 2008 à 17h01

On ne peut aller contre sa nature


…Du sang coulait de son nez, les yeux mi-clos, avec une faible respiration. Il n’avait pas conscience de l’endroit où il se trouvait, aucune vision n’était possible. Il venait de vivre la pire des souffrances qu’il n’avait jamais connues. Plus aucune force en lui, il luttait encore visiblement. Cet état dura de longues heures, au point qu’il aurait aimé mourir. Puis, petit à petit, ses yeux commencèrent à s’ouvrir, dévoilant cette grotte humide, et ce sombre aux yeux bleus en face de lui. Il le regardait avec un léger sourire.

- Tu es résistant, plus que je ne l’aurais cru. Boit. Mange. Reprends des forces, ensuite nous parlerons…

Sur ces paroles, le sombre prit congé. Laissant Dyvhim seul, se régénérer doucement. De la nourriture et de l’eau étaient présent dans ce lieu terriblement froid. Il lui fallu deux semaines pour retrouver quelques forces. Il venait d’être confronté aux cauchemars les plus horribles qu’il pouvait imaginer. Mais, par chance, il avait réussit à survivre à sa création. Son premier sentiment fût la haine, comme toujours, il voulait se venger de ce sombre qui venait de lui faire subir ça. Mais il était encore faible au retour de cet homme mystérieux.

- J’aime ton regard haineux sur moi. Je ne doute pas une seconde que si tu pouvais, tu me sauterais dessus. Tu as déjà tué ton frère et le mien…

Dyvhim venait de comprendre, ou du moins venait de vouloir comprendre vraiment. Cet homme qui joue avec lui était son père. Enfin d’après lui.

- Le temple où tu as grandi réuni les meilleurs assassins. Tous forme « La Main Noire ». Tu as eu la chance de recevoir le don de bénir, tu as donc appris tout ce qu’il y avait à apprendre là-bas. Le destin a fait le reste malheureusement. Considéré par beaucoup comme un déviant, tu dois le fait d’être en vie et ta fuite de ce lieu qu’à mon intervention. Je ne te pensais pas capable de tuer Morgayor, mais tu as su t’entourer de très bons assassins, montant ta propre guilde. Et ce que tu as fait subir à Khyaron est…Digne de ta haine. Pourquoi ai-je fait tout ça ? Te faire passer pour un orphelin, ne rien dire à ton frère ? C’est simple, uniquement pour me protéger. Des autres, et surtout de toi. Tu n’es pas plus fou que moi. Ne demande rien sur ta mère, tu ne seras rien. Tu es à présent prêt à me rejoindre dans « La Main Noire ».

Dyvhim le laissait parler depuis le début, puis lui répondit d’une voix calme.

- Tu crois qu’il suffit de me droguer, de me faire subir mon œuvre, de m’expliquer ceci pour que je te rejoigne ? Tu penses m’avoir tout appris ? Je suis bien plus dangereux que tu peux l’imaginer. A mes yeux je n’ai pas de famille. Enfin si, celle que je me suis faite, comme me l’a dit une amie. La Lune Noire est ma famille, toi…Un homme mort si tu ne me tues pas de suite.

Le sombre lui sourit, sortant doucement une dague rouge, parsemée de trous sur la lame.

- Tu ne me crois pas capable de le faire ?

- Comme quoi je suis bien plus prudent que toi, la preuve en est, tu as amené une arme ici. Le souci des armes, c’est qu’elles peuvent se retourner contre ceux qui les sortent…

Le sombre bondit sur Dyvhim avant qu’il ne continu de parler, dague en avant visant le cœur. Il eut juste le temps de faire un mouvement de buste laissant pénétrer la lame dans son ventre, juste en dessous du plexus. Agrippant la main du sombre, il lui déclancha un énorme coup de tête. Ce qui eut pour effet de faire reculer son père lâchant la dague encore plantée. Dyvhim savait que si il l’a retiré, il aurait une hémorragie interne. Pourtant, c’est ce qu’il fît d’un geste furtif avant de la lancer sur le sombre, reprenant vite ces esprits. Elle se planta directement dans la gorge de ce dernier. Sentant qu’il allait perdre conscience, il s’écroula prêt de son père agonisant.

- L’hésitation tue… Et pour…Ce qui est de ma mère…Je m’en fou…Autant que toi…Et de tes paroles à la con…

Le sombre le fixait et, lui jetant un regard froid, il retira la dague d’un coup sec avant de tomber dans un sommeil sans fin.
Dyvhim sentait que cette fois-ci, se vidant de son sang dans cette grotte, il allait mourir. Il chercha le pendentif de Cassandra dans sa poche, en vint. Il avait disparu. Il allait mourir seul, mais étrangement et, ce pour la première fois depuis la mort de sa compagne, il ne voulait pas partir. C’est alors qu’il vit une lueur légèrement orangée l’entourer. Il aperçut à l’entrée de la grotte, son couguar, entrain d’invoquer. Il lui redonna assez de force pour se traîner en dehors de ce lieu…
Le sombre ne pu faire que quelques pas en dehors de la grotte avant de s’effondrer à terre. Son couguar au-dessus de lui entrain de le maintenir en vie. L’animal ne pourrait tenir très longtemps. Après plus d’un quart d’heure de lutte, Boulette, ainsi Dyvhim l’avait nommé (certainement du à la couleur du couguar, marron) regardant le corps du sombre sans vie, posa son museau sur le visage de Dyvhim et, fini par se coucher sur lui. La pluie venait ternir un peu plus cette scène, ce sombre mourrant seul, comme il l’a presque toujours été. Accompagné dans ce long chemin qui mène à Shilen, par son fidèle animal…



Plus d’un mois qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de Dyvhim. Et ce pendentif trouvé au pied de cet arbre à Gludio… Kirlen décida de partir à sa recherche. Il existait tellement de forêts dans ce vaste monde, qu’elle avait du travail. Schuttgart fût la première région fouillée. Elle aurait préféré le trouver là-bas. Cela aurait été juste une retraite de sa part. Mais le fait de ne pas le trouver en ces lieux, commençait à l’inquiéter. Gludio, Gludin…Rien, toujours rien…Dion, Giran…Aucune trace…Goddard, Rune, de retour en prison ? Non, toujours rien… Un mauvais pressentiment commençait à envahir la jeune sombre, en arrivant dans les terres sombres. Elle qui voulait le revoir pour être sure d’elle. Traversant la forêt sous la pluie, elle comprit qu’elle voulait surtout le voir vivant. Etait-ce un début de réponse ? Avançant doucement, elle vit au loin une forme étrange. En s’approchant, elle comprit que c’était un couguar étendu sur un corps... Elle venait de le retrouver. Il respirait encore, très faiblement par contre. Mais ce qui l’intriguait le plus, c’était cette grotte d’où visiblement il venait de sortir. Le couguar fixait Kirlen avec insistance. Mais la curiosité l’emporta, elle partit vers l’entrée. A l’intérieur, Elle vit des liens en fer, des restes de vivres, et ce sombre baignant dans son sang. Elle fouilla de partout, rien. Aucune piste, rien. Si ce n’est des petites aiguilles au sol. Elle devait aller chercher de l’aide avant tout, pour aider Dyvhim…



…Il existe bien des rumeurs, bien des histoires sans aucunes preuves, mais qui pourtant se transmettent rapidement. Le corps, déjà recouvert de maintes cicatrices, de ce sombre allait être une fois de plus marqué. Cela ne comptait pas à ses yeux. Son traumatisme était mental. Sa haine si grande qu’il agissait parfois sans réfléchir. Il eut l’occasion de connaître ses origines, de savoir beaucoup sur sa famille mais il en fût rien. Emporté par sa rage, il tua celui qui se présenta comme étant son père. Mais ce qui le dérangeait c’était le fait qu’il n’avait aucun remord. Jamais il n’attaquait quelqu’un pour le plaisir, ni même tuer par amusement. Pourtant, sa vie n’était que sang et haine. Même lorsqu’il était calme, il y avait toujours quelqu’un pour vouloir s’en prendre à lui. Comme lorsqu’il se promenait dans la ville des elfes, il ne voulait que visiter ce lieu en osmose avec la nature. Etant lui-même un passionné de cette dernière. Mais forcément un sombre là-bas, cela ne passa pas inaperçu, très vite il fût entouré et menacé par des elfes. Il ne doit son salue qu’à l’utilisation d’un poison sur un elfe et au fait d’avoir négocier son départ contre l’antidote. La tension était si grande ce jour là, qu’il cru qu’il n’allait jamais sortir vivant de ce lieu. Pour lui cette confrontation lui prouvait qu’aussi bien les elfes que les sombres fanatiques n’étaient que des idiots ne regardant qu’en arrière. Même lorsqu’il dormait on venait s’en prendre à lui. Son soi-disant père réapparaît, le drogue et lui explique qu’il a joué avec lui toute son enfance et adolescence, le laissant tuer son oncle et son frère. Alors, définitivement il bascula, tuant sans même réfléchir celui qui lui fit découvrir la peur. Depuis la mort de Cassandra, il connu que très peu de bons moments. Il y eut Kirlen bien sur, cette sombre troublante avec qui il eut cette relation. Malgré le fait qu’elle était sur le point de le rejoindre dans la guilde, il savait qu’elle n’était pas faite pour lui. Du moins pour l’instant. Puis il y a eut cette sombre médecin, Myrfanwy, elle lui sauva la vie à plusieurs reprises, mais surtout elle était vide de tous sentiments. Cela il pouvait le comprendre. Fût un temps il était pareil. Même si elle l’appréciait visiblement, cela changera le jour où elle comprendra ce qu’il est vraiment. Du moins c’est qu’il pensait. Le reste de sa vie n’était pas joyeux…
Il connaissait maintenant son vrai nom. Mais il décida de le garder pour lui. Maintenant ce n’était plus un sombre déviant. Il était devenu bien pire. Un sombre assassin avec bien plus besoin de sang que certains vampires. Il n’était ni fiers ni envahi par le remord de tous ses actes. C’était lui, rien d’autre. Dyvhim le Sil’in Velg’larn de la Lune Noire. Même s’il n’avait de noble que le fait de protéger les siens, il en restait pas moins un redoutable assassin.
Tout ce qui fût conté jusqu’à présent n’est peut-être qu’histoire de taverne, juste des rumeurs. Tout n’est pas forcément vrai, mais, cette histoire me semblait assez troublante au point qu’il me fallu la mettre sur papier.


Votre serviteur K.L

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Message par chaos » mer. 15 octobre 2008 à 16h02

Un départ prévisible


Dans quelques lunes, il prendra le bateau. Seul, comme il l’a toujours été. Dyvhim venait de perdre la confiance qui l’avait placé au conseil, ces derniers se préparant à aider les sombres. « Pensée » a même appelé Crépuscule, « Altesse ». En fait, seul le « Conteur » avait sa confiance absolue. Il n’était pas un meneur d’hommes, il le savait, il aurait aimé le devenir, mais ce n’était pas dans sa nature tout compte fait. Sa vision n’était la même que celle des autres et, il ne voulait pas devenir un dictateur, s’étant lui-même toujours battu pour sa liberté.
Alcool et bagarres étaient ces passes temps. Il voulait voir autre chose. D’autres terres éloignées. Sa décision était prise, il irait parler une dernière fois à ceux qui l’avait bien apprécié, et sans un bruit, disparaîtra. Le pendentif de sa bien-aimée avait disparu, tout comme son passé. Il lui fallait se refaire une vie, mais cela sera fait loin d’ici.
Il prépara ses affaires, mit le tout dans un sac, mise à part une dague qu’il gardait sur lui. Et partit une dernière fois traverser ces terres…


…Il ne laissa qu’une lettre dans le repère de la guilde. Seul « le Conteur » lui fit part de son sentiment suite à son départ futur. Le reste de la lune noire était trop occupée…
Dyvhim ne pouvait pas partir sans revoir Myrfanwy. Ce qu’il fit, de nouveau il l’amena à Schuttgart, là, ils passèrent la nuit à parler ensemble. Le sombre ne voulait pas partir sans lui dévoiler sa véritable identité. Lune Noire et Dyvhim ne faisait plus qu’un aux yeux de la sombre maintenant. Mais, étrangement, cela ne dérangeait pas cette femme sans émotions. L’assassin lui dévoila son projet de prendre un bateau, afin de quitter ces terres, mais il demanda une chose à Myrfanwy, lui dévoiler une dernière fois ses yeux.
Elle le fit et, Dyvhim plongea son regard dedans. Il comprit alors qu’elle était la seule qui pourrait peut-être, avec le temps, lui redonner l’envie d’aimer. Même s’il savait qu’elle ne pouvait rien ressentir. Depuis de nombreuses lunes, il travaillait sur le poison qui rongeait la sombre. Il avait trouvé deux antidotes, qu'il lui remi. Le soleil se levant, la sombre mis de nouveau son bandeau sur ses yeux et, après un salut amical, prit congé de Dyvhim.
Ce dernier se rendit à Rune, où son bateau l’attendait. Il lui restait un quart d’heure avant le départ. Toutes ses pensées étaient tournées vers cette sombre et, vers la lune noire. Devait-il vraiment partir et, errer de nouveau sans but ? Devait-il vraiment abandonner Myrfanwy, alors qu’il l’appréciait beaucoup ? Ou bien devait-il rester, reprendre les choses en mains, et pourquoi pas, se rapprocher de cette personne unique pour lui. Le peuple sombre était entrain de se révolter, il fallait les surveiller, voir ce qu’ils allaient vraiment faire. Et puis, le conseil en place de la lune noire, n’était vraiment pas compétent, il le savait. Alessa n’était pas un assassin, et son homme, ce Ishtil, se rapprochait plus du mercenaire que du professionnel. Allait-il laisser mourir son œuvre et fuir ? Jamais de sa vie il fit acte de lâcheté, il n’allait pas commencer.

Dyvhim contempla le bateau partir au loin. Son choix était fait. Il avait encore du travail ici.
« Le Conteur » fût nommé responsable des espions, et le couple qui formait le conseil fût congédié. Ils ne parleraient pas, car ils savaient qu’autrement le sombre s’en prendrait à leur fille avant eux. Il ne voulait pas le faire, mais n’hésiterait pas une seconde.
Le travail de l’ombre allait reprendre, il avait déjà engagé un espion au sein du peuple sombre pour se tenir informé de leurs actions. Tala sera son nom de code…

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Message par chaos » lun. 3 novembre 2008 à 17h33

Une mort rapide


…Observant, comme d’habitude, autour de lui, le sombre vit l’humain. Cet Aiolos, celui qui n’arrivait pas à mettre à terre. Ils se sont affrontés à maintes reprises mais jamais Dyvhim n’eut le dessus, loin de là. Pourtant, il voulait essayer encore. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas combattu. Après quelques provocations, les deux hommes se retrouvèrent en dehors de Giran. Contrairement aux autres fois, le sombre réussit à placer une attaque violente mais, cela ne fut pas suffisant, il tomba très vite face aux doubles lames de l’humain. Mal en point, allongé au sol, il pensait que cela s’arrêterait ainsi, comme les autres combats. Mais l’humain lui attacha les mains et les pieds, lui mit une capuche ainsi qu’un mouchoir dans la bouche. Chargé sur le loup d’Aiolos, l’humain lui fit traverser presque toutes les terres. Dyvhim était proche de la mort, suffoquant et se vidant de son sang. Après de longues heures de cavale, il fut amené dans une grotte. Là, le guerrier, se prenant pour un médecin, décida de le recoudre. Autant dire qu’il l’a plus amoché qu’autre chose. Grâce à de la magie, il fit reprendre conscience au sombre légèrement. Il avait été démuni de ces armes et bijoux, mais personne n’avait pensé à fouiller ses manches, il fit doucement tomber une aiguille dans chacune de ses mains. Quatre gardes s’approchèrent de lui afin de l’attacher, au contact avec les deux premiers, Dyvhim leur planta l’aiguille dans la main. Aiolos frappa le sombre sur la nuque, assez fort pour l’assommer pensait-il, mais rendre inconscient quelqu’un en frappant la nuque, alors qu’il est déjà mal en point, seul un bourrin peut avoir cette idée, il eut pour effet d’achever Dyvhim net. Les deux gardes empoisonnés tombèrent rapidement la bave aux lèvres. Mais cette scène, le sombre ne la vit pas. Il n’en verra d’ailleurs plus aucunes. La nuque brisée, vidé de son sang, ainsi mourut Dyvhim, dans une grotte loin de celle à qui il venait de déclarer son amour. Lui qui venait de redécouvrir ce sentiment et, qui reprenait goût à vivre, le voilà mort. Triste destiné…

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Message par chaos » dim. 16 novembre 2008 à 12h59

Pour Shilen


…L’humain n’avait fait aucune erreur, jusqu’à présent. En fait, les deux seules qu’il fit, sauve le sombre. Lorsqu’il vit Dyvhim tomber si violemment au sol, suite au coup reçu sur la nuque, il fut sur qu’il était mort. Par panique, il prit le corps et le jeta dans une forêt assez éloignée de cette grotte. Ne pas avoir vérifier son état et, l’avoir laissé, certes dans une forêt sous la neige, mais chez lui, dans les terres qu’il connaît le mieux. Sa respiration était très faible, il avait connu des états critiques, mais celui-ci était de loin le pire. Ce fut la première fois, depuis son adolescence, qu’il se mit à prier. Sa première pensée fut adressée à cette sombre, qui lui fit redécouvrir un sentiment. Il comprit que sa mort, inévitable à cet instant, il devait se l’attribuer. Son comportement, son goût du sang, il venait de récolter ce qu’il méritait. Mais voilà, il vit s’approcher de son corps inerte, cette boule de poils qui l’avait déjà sauvé à maintes reprises. L’animal fit quelques incantations afin de stabiliser l’état de Dyvhim. Puis, il se frotta sur le corps ensanglanté de ce sombre. Connaissant bien les lieux, « Boulette » partie dans la ville la plus proche, Schuttgart. Elle sauta sur les deux premières sombres qu’elle vit. Les guidant vers son maître. Shilen avait besoin de lui. Il le savait depuis longtemps, mais cette fois, il savait ce qu’Elle attendait de lui. Durant le trajet du couguar, Dyvhim eut une hallucination. Une voix, un chuchotement, des mots portés dans une fine brise. « Fils de Shilen… ». Cette intonation asexuée, lui fit penser à ce dragon présent dans la ville de Dion. Là même où il venait souvent se reposer, là où il avait passé une nuit magique avec Kalie. Est-ce la création de Shilen, le fameux Antharas ? S’il s’en sortait, il irait se renseigner. Par chance l’une des deux sombres, nommée Nobue, connaissait l’art de la magie de soins. Tout en invoquant des sorts, elle transmit une partie de sa force au sombre. Ainsi, il échappa une nouvelle fois à la mort. La nuque remise en place, toutes ses blessures guéries, il n’avait qu’une idée en tête. Ce fils de Shilen.


D’après ces renseignements, le dragon se trouvait près du village sombre. Ce qui paraissait logique. Ce fut Murmure qui lui montra le lieu exact. Cette sombre était très proche de la Valsharess. Voir Dyvhim à leurs côtés pour défendre Antharas, l’étonna un peu. Mais comme il lui dit :


- Bientôt vous connaîtrez les vrais parias. Tous ceux en face de nous…


Le reste du temps, il partit à la recherche de Myrfanwy, mais en vain. Il aurait aimé la revoir, avant que le combat commence. Ce sentiment que tous couraient à leurs pertes, était présent durant cette dernière journée avant l’assaut final. Mais pour lui, il devait se sacrifice pour Shilen, celle qui le sauva à maintes reprises. Il passa le peu de temps devant lui à se préparer…

Avant que tous se réunissent, Dyvhim alla en direction du dragon, afin de vérifier que ces adversaires ne soient pas présents, et d’étudier une nouvelle fois le terrain. Antharas se trouvait dans un lieu très découvert. Les assaillants pouvaient arriver de n’importe quels cotés.
De retour au village, une grosse dizaine de sombres étaient là, à écouter Crépuscule. Il observait chacun d’entre eux. Trop peu. Il s’était renseigné, en face, il allait être le triple au moins. Il savait que tous ceux ici, allaient droit dans un mur. Il proposa à la Valsharess de lui confier trois ou quatre hommes afin d’attaquer à revers. Mais, elle refusa, car ils n’étaient pas assez nombreux. Elle voulait avoir à ses côtés Ishtil, qui venait d’arriver. Dyvhim aurait voulu qu’il soit avec lui, le connaissant bien, ensemble ils auraient pu déstabiliser leurs adversaires.
Le lieu de rendez-vous était dans les marais. Là-bas, Crépuscule fit un discours, qui se termina ainsi ;


- Si vous tombez, Shilen vous attendra et vous accueillera…


Dyvhim ne pu s’empêcher de faire une remarque.


- Pas « si », mais « quand » vous tomberez…


Le sombre assassin se retrouva avec cinq autres frères, leurs missions étaient d’attaquer une fois que les ennemis s’en prendraient au dragon. Regardant Ishtil avant le départ, ils partirent en direction de leur destinée…

Dyvhim était là pour bénir, mais l’instinct prit le dessus. Regroupé tous ensemble avant de se séparer, aucunes informations sur la position des ennemis n’étaient données. Comme l’avait dit Ishtil, un éclaireur était la solution. Parcourant la forêt, d’arbre en arbre, utilisant ses connaissances dans l’art de la dissimulation, Dyvhim arriva à une centaine de mètres d’un groupe d’humains. Il les observa et revint faire son rapport. A côté de celui qu’il appelait « Destin », lorsqu’il était avec lui dans la guilde, ils remarquèrent que de nombreux sombres ne connaissaient rien à l’art de la guerre, de la discrétion…
Avec le petit groupe, le sombre se mit en faction derrière une petite montagne, en attendant l’assaut. Lorsque les assaillants arrivèrent, tous compris qu’ils ne tiendraient pas longtemps. Ils espéraient juste tenir le temps qu’Antharas s’occupe d’eux. Crépuscule et les siens attaquèrent de leur côté et, ce fut au tour du petit groupe. Dyvhim devait rester en retrait afin de les couvrir, mais il n’eut pas le temps d’agir, le plus rapide arriva à quelques mètres seulement du dragon avant de tomber. Tous s’effondrèrent rapidement, sauf Dyvhim qui prit la fuite, poursuivit par deux personnes. Il courut très vite et se cacha derrière un rocher, qu’il avait repéré avant l’attaque. De nombreux ennemis passèrent à côté de lui, sans le voir. Contrôlant sa respiration, il resta ainsi, le temps que ces poursuivants retournent à leurs postes. Il venait de s’en sortir de peu. Mais il n’avait plus le choix, il devait retourner au village prendre son armure et sa dague. Grâce à ses connaissances, il arriva sur place sans être vu. C’est là-bas qu’il vit Alessa. Inquiète de l’agitation. Dyvhim lui expliqua l’attaque. Et lui fit part qu’Ishtil était quelque part sur le champ de bataille. S’habillant en armure légère, dague en main, il revint vers la sombre.


- Alors tu viens ? On va le chercher.


Il était essoufflé mais il ne pouvait pas abandonner. Encore moins laisser Ishtil loin d’Alessa.

Tous les deux rejoignirent le lieu du combat. Plus de sombre en vue. Peut-être avaient-ils abandonné ? La sombre connaissait trop bien son homme, jamais il n’abdiquerait. D’un coup il fit son apparition, seul, gravement blessé. Regardant le couple réunit, Dyvhim demanda la position de la Valsharess et, parti à sa rencontre. Laissant les amoureux ensemble.

Les ennemis avaient été troublés par l’attaque des sombres, le dragon avait réussi ainsi à les repousser. Mais ils s’organisèrent de nouveau. Pas de Crépuscule en vue, que les ennemis à quelques mètres seulement de sa position. Caché derrière un arbre, Dyvhim les observait. Où étaient donc les sombres ? Avaient-ils tous abandonnés ? Sont-ils tous morts ? Ces questions furent interrompues lorsque de nombreux mages commencèrent à se mettre en place près de l’emplacement du sombre. Il comprit qu’ils voulaient sceller le dragon. Il était seul devant tous les assaillants. Que devait-il faire ? Attendre et capituler ?
Ishtil et Alessa étaient ensemble, vivant, c’était le plus important. Fixant les mages qui commençaient leurs invocations, Il prit une grande respiration puis, se mit à courir le plus vite possible en direction du premier à portée de dague. Il voulait briser le pentacle magique. Il savait qu’il allait mourir, mais si c’était son destin, alors soit, il ne pouvait pas rester là à rien faire. Un coup de dague, c’est tout ce qu’il eut le temps de faire, avant d’être mis au sol. Agonisant, mais vivant, il pouvait entendre ces ennemis préparer leur plan. Ils allaient amener le dragon ici. Ainsi il restera scellé. Souci supplémentaire pour Dyvhim, car vue la masse d’Antharas, il allait l’écraser. C’est alors qu’il entendit une voix.


- Mais c’est encore l’ami d’Ishtil…


Cet humain l’avait déjà sauvé face à Aiolos. C’était un ami de « Destin ». Père d’un enfant, lui aussi, Dyvhim se rappellait lui avoir chanté une berceuse sur Giran, certes quelque peu bizarre, mais cela avait calmé l’enfant. Une sombre pratiquant la magie de soins l’accompagnait.
Ils remirent Dyvhim sur pieds et l’amena vers un arbre. Avant de rejoindre leurs amis. C’est là qu’un sombre vint lui parler.


- La Valsharess est morte, tous les sombres le sont. Tu n’as plus d’employeur…


- D’employeur ? C’est Shilen qui m’emploie…


- Alors va protéger Myrfanwy…



Sur ces derniers mots, le sombre repartit comme il était venu…


La rage envahie Dyvhim, est-ce que Myrfanwy était dans la bataille ? Se relevant, il partit, dans un piètre état, à la recherche des survivants. Rien. Il reprit la direction de l’endroit où il avait laissé le couple. La bataille venait de prendre fin. Des blessés de partout. Des morts aussi. Arrivé sur les lieux, il ne trouva personne.


- Ils n’ont pas fuis…


Le sombre était à la recherche, dans ce qui était devenu un lugubre champ de morts, du couple et de Myrfanwy. Traversant ces ennemis, dague en main, il criait leurs noms. Ce fut à quelques mètres du lieu où résidait maintenant Antharas, qu’il les trouva. Juste en face de là où il avait attaqué. Trop près pour qu’il commence ces recherches par ici. Ils étaient mal en point. De loin, Dyvhim remarqua la sombre qui l’avait soigné, il partit lui demander de l’aide.
Accompagnée de l’humain, elle essaya de les soigner. Mais quelque chose n’allait pas. Ishtil rejetait les soins, cela se voyait.


- Nous avons…Perdu. Je ne veux pas… Etre soigné par… Mes ennemis.


L’humain lui parlait, se disant son ami.
Ishtil, dans un effort incroyable, prit la main de sa bien-aimée, avant de parler à nouveau.


- J’irais avec ma douce…


Alessa n’allait pas bien du tout, elle était proche de la mort, serrant la main de son amour, elle prit avec son autre main une lettre, qu’elle tendit à Dyvhim. Ce dernier la prit avant de parler.


- Ne faites pas ça ! N’abandonnez pas !


Le sombre comprit à cet instant, qu’ils voulaient mourir ainsi, ensemble.
Mais il pouvait l’accepter, alors il se mit à crier sur eux.


- Nous avons perdu une bataille, pas la guerre ! Prouvez-moi que je me suis trompé sur vous !


Cette dernière phrase était destinée à parler de son choix de les congédier de la guilde.


- Pour Shilen !


Ishtil sortit sa dague lentement, avant que Dyvhim ne finisse par ;


- Pour votre fille !


Alessa réussit à lui parler un peu.


- Shilen nous a abandonné… Elle a laissé mourir son peuple, qui combattait pour Elle… Prends soins de notre fille… J’ai foi en toi…


Dyvhim eut juste le temps de voir Ishtil tenter de mettre fin à ses jours. Le coup de pieds, déviant la trajectoire de la lame, sauva de justesse « Destin ». Dyvhim hurla de nouveau.


- Non ! Si vous vous laissez mourir, ou que vous vous suicidez, vous serez Damnés, et donc pas réunis.


Le sombre comprit dès lors qu’ils allaient mourir quoi qu’il en soit. Alors, autant les réunir.
Il sortit lentement sa dague. La soigneuse sombre se retournant, comprenant ce qui allait se produire. L’humain fit de même, après avoir de nouveau parlé à Ishtil.


- Je vais vous réunir. Pour que vous soyez ensemble, pour toujours.

Des larmes coulèrent sur les joues de Dyvhim. Il s’approcha doucement d’Ishtil.


- Tu resteras à jamais près de moi…Mon frère.


Pour la première fois depuis son arrivé sur ces terres, il parlait en sombre. Doucement, se mettant sur son ami, et finissant sa phrase à l’oreille de se dernier, il enfonça sa dague dans le cœur d’Ishtil. La tourna, et la ressortie rapidement.
A genoux, penché en arrière, Dyvhim craqua en sanglots. Lui qui avait tué tout son entourage sans aucunes émotions, était entrain de devenir fou. Se relevant difficilement, il regarda Alessa, du moins la meilleure vision que l’on peut avoir les yeux remplis de larmes.
S’approchant d’elle, il parla également en sombre.


- Je ferais comme si c’était ma fille…


Lentement, il allait faire ce que jamais il n’aurait imaginé. Tuer une sombre, son amie, la seule qui savait tout de lui. Encore une fois, il allait détruire son passé. Posant sa main libre derrière la nuque d’Alessa, tout en douceur, il la fixa puis d’un coup sec, mit fin à sa vie. Tombant en arrière, Dyvhim Hurlait. Il était venu aider Shilen, le voilà meurtrier de ses amis. Car oui, on comprend souvent la valeur des personnes, qu’une fois qu’ils sont partis. Il les aimait, malgré leurs déboires, tous les trois étaient présents, ensemble d’une manière, ou d’une autre, lors de soucis grave. Jamais, il n’aura laissé quelqu’un s’en prendre à eux, quitte à agir en « Lune Noire ». Un humain, très proche d’Ishtil visiblement, s’approcha des corps du couple. Il essaya de réveiller le sombre sans vie. Accompagné d’une amie, cette dernière lui fit remarquer qu’il était mort. L’humain éclata en sanglots et en hurlant ;


- Qui est responsable de ça ?


Dyvhim se mit de nouveau sur ses genoux. Fixant l’humain, les yeux hagards, ayant visiblement perdu tout contact avec la réalité.


- Moi…


L’humain bondit sur le sombre et commença à l’étrangler.


- Pourquoi ?!


Se laissant faire, Dyvhim il expliqua juste que c’était leurs choix. L’ami d’Ishtil fut tiré en arrière pour sa compagne, qui lui hurlait de laisser le sombre. Ce qu’il fit, tomba près de « Destin » en larmes, lui demandant pourquoi…

Dyvhim resta ainsi, sans bouger durant de longues minutes. Tant de questions qui se confondaient dans sa tête.

Et s’il n’avait pas amené Alessa sur le champ de bataille ? Ishtil se serait battu pour la retrouver.

Et s’il les avait gardé près de lui dans la guilde ? Ils auraient agis ensemble, bien préparé leurs attaques. Pensant aux solutions de replis.

Et s’il n’avait pas quitté le couple lors de leurs retrouvailles ? Les aurait-il sauvé ?

Une sombre à dos de loup vint récupérer les corps des sombres, afin de les amener au temple.
Une fois ceci fait, Dyvhim se leva, prit la direction du village, marchant tel un fantôme, il passa près de nombreuses victimes, avec à leurs côtés des proches les pleurant.
Arrivé au village, il alla frapper, quelque peu violement, à la porte de l’hospice.
Une sombre ouvrit, en vue du regard effrayé qu’elle eut, Dyvhim comprit qu’il avait basculé et traversé une ligne imaginaire qui nous retient dans la réalité.


- Myrfanwy est ici ?


Dis t’il d’un ton sec. La réponse fût négative. Il décida d’aller voir les corps dans le temple. En espérant ne pas trouver celui de cette sombre.
Il y avait six corps. Seulement cinq que connaissait Dyvhim. Le premier était ce sombre, qui l’avait menacé à son arrivée, cet Illidan, que Dyvhim voulait affronter tôt ou tard. Il n’aura plus l’occasion de le faire. Mais lui au moins, était là, du bon côté. Crépuscule et Murmure furent les suivantes dans sa vision. Deux sombres qui ont voulu réunir les sombres, voilà le résultat. Tuer par les leurs, entre autre. Puis, vint le couple. Des fidèles du peuple sombre, comme il en existe peu. Dyvhim regarda ces corps. Il n’était pas venu pour le peuple, mais pour Shilen. Ceux en face de lui, on donnait leurs vies, pour les deux. Les sombres ont agis trop vite, avec une grande soif de pouvoir. Il le savait, en peu de temps, ils avaient créé une rébellion contre le roi Garius, ouvertement, puis déclaré à haute voix, qu’ils défendraient le fils de Shilen. La discrétion, l’agissement dans l’ombre, tout ceci fut oublié, menant le peuple sombre, à une grande désillusion. Dyvhim le savait depuis longtemps, il avait essayé de prévenir Crépuscule, que le peuple n’était pas uni, il avait essayé de tenir Alessa et Ishtil loin des affaires des sombres. Mais, leur amour à tous envers les leurs, étaient trop grand pour cela. Il les comprenait, les respectait pour leur courage, leur dévouement, leur rage de ne rien lâcher, leur honnêteté envers leurs idéaux. Le sombre, toujours dague en main, se mit à prier pour eux.
Ce moment marque un tournant dans la vie de Dyvhim, car cela sera sa dernière prière. Il ouvrit les yeux lentement, tel un déviant, se mit debout ne regardant plus les corps mais la représentation de Shilen, fit demi-tour, et parti en criant ;


- Je te renie ! Je te méprise !


Plus jamais il n’allait croire en Elle. Son destin était trop dur pour avoir l’appui de sa divinité. Elle les avait abandonné, laissait mourir… Désormais, il traquera tous ceux qui ont levés leurs armes sur Alessa et Ishtil. Sans l’aide de Shilen.
Dyvhim refit un détour dans l’hospice, toujours pas de Myrfanwy, mais il vit trois des sombres qui appartenaient à son groupe. Prenant des nouvelles, il demanda qu’on trouve la liste des traîtres et qu’on la mette dans la grande bibliothèque. Ainsi à jamais ils seront traqués par les fidèles. Puis il sorti, tombant nez à nez avec une pâle. Elle s’adressa à lui.


- Je viens avoir des nouvelles de mes amis…


Dyvhim, toujours armé, la fixa froidement.


- Vos amis ?


- Alessa et Ishtil… Fit l’elfe.


Dyvhim ne pu se retenir, de rage il planta sa dague dans l’épaule droite de cette pâle, ayant l’audace de venir les narguer ici même.


- Comme ça tu vas les rejoindre !


Retirant d’un coup sec la lame, il parti d’un pas enragé en direction de Schuttgart.

Arrivé en ville, il laissa tomber sa dague sur le sol enneigé. Puis, s’écroulant à genoux, il s’effondra en sanglots, et en criant en sombre.


- Soit Mauuudiiiiiiiiiiiiiite !


L’écho porta ces deux mots sur plusieurs centaines de mètres.
Son état second lui avait fait oublier ses propres blessures. C’est ainsi qu’il s’endormi sur les marches de Schuttgart.

chaos
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Message par chaos » dim. 30 novembre 2008 à 13h49

Eleanore




Durant des semaines, Dyvhim resta dans cette ville, à boire et à s’énerver tout seul.
Sa seule sortie fut pour accrocher des affiches dans quelques villes. Ces dernières proclamées qu’il voulait les noms de tous ceux qui ont levé la main sur Alessa et Ishtil. Il avait signé ses affiches de son vrai nom. Régulièrement, il s’endormait dans les rues glaciales de Schuttgart, ivre mort. Il n’avait plus le goût à rien. Myrfanwy allait bien, mais comme elle l’avait dit, elle était sur le départ. Il apprit ceci sans pour autant la voir de nouveau. Sa haine avait grandi pour atteindre tous êtres vivants. Il aurait aimé avoir en face tous les responsables, leur foncer dessus, seul, et mourir ainsi. Mais bien sur, dans une bataille, dure de savoir qui a fait quoi. Le temps fera son œuvre. Puis, était-il obligé de punir les vrais responsables ?

Pourquoi devait-il continuer à vivre ? La réponse, il l’a trouva ce matin là…
Les gardes l’avaient recouvert de plusieurs couvertures, afin qu’il ne meurt pas de froid. Cela arrivait fréquemment, ils commençaient à être habitué à ce sombre. C’est entouré de trois bouteilles vides, qu’il ouvrit les yeux. Une étrange sensation au niveau de la nuque, comme si ses cervicales étaient gelées. Dyvhim avait aussi l’impression que ses cheveux poussaient à l’intérieur de son crâne. Après s’être frotté le front durant dix minutes, il se releva doucement, prenant appuis sur le mur le plus proche. Deux gardes s’approchèrent de lui, l’un récupéra les couvertures, et l’autre se mit près de lui.

- Tiens l’ami, ce morceau de papier s’était envolé de ta poche, on l’a récupéré.

Les remerciant en inclinant la tête, il prit ce qui ressemblait plus à un torchon, une boule de papier froissé. Après avoir jeté les bouteilles vides, il le déplia, pour découvrir le contenu, ce qui fut une lettre jadis.

« Dyvhim,

Si tu lis cette lettre c'est que Ishtil et moi ne sommes plus.
Ne nous pleure pas, nous avons fait ce que notre coeur nous paraissait juste mais je te demande tout de même une grande faveur.

Tu trouveras Eleanore à Aden, prend la avec toi, élève la comme ta propre fille. Puisse t elle contribuer à t'apporter la paix à laquelle tu aspires.
Enseigne lui les préceptes de Shilen si tu penses devoir le faire mais surtout dit lui toujours que ses parents l'ont aimer jusqu'à la fin. Dit lui d'être fière d'être notre fille, d'être fière de son sang.

J'ai confiance en toi.

Alessa, épouse d'Ishtil. »



Lui qui ne connaissait rien à l’éducation, il devait s’occuper d’une fille. Lui qui venait de renier Shilen, il devait lui apprendre son culte. Comment pourrait-il un jour lui expliquer, qu’il était celui qui a achevé ses parents ? En tout cas, Eleanore allait devenir sa nouvelle motivation. Il passa la journée à cuver et, à se rendre présentable. A la tombée de la nuit, il arriva devant la maison renfermant son avenir. Après s’être présenté et, avoir montrer le testament d’Alessa, La petite sombre lui fût amenée. Il l’avait déjà vu, et Eleanore le reconnut de suite.
Après un bonjour dans les bras du sombre, celui-ci lui demanda de préparer ses affaires. La petite s’exécuta rapidement. Puis, tous deux prirent la direction du village sombre. Durant le trajet, Eleanore était portée par Dyvhim. Ce n’est qu’une fois à quelques centaines de mètres du village, que la petite fille posa la question que le sombre redoutait le plus.


- Dis, sont où maman et papa ?


Fixant les yeux de la petite, Dyvhim décida de pas lui mentir, mais en évitant certains détails. Car pour lui, on cessait d’être un enfant lorsqu’on comprenait qu’on était mortel. Et cinq ans c’était trop tôt.


- Tes parents sont partis pour une grande bataille. Ils se sont battus pour nous, les sombres. Car malheureusement, les autres races ne nous aiment pas beaucoup.


- Pourquoi ils ne nous aiment pas ?


- Tu apprendras pourquoi, et surtout le sens de cette bataille. Mais, pas tout de suite princesse. La patience est une vertu.


- Et papa, maman, reviennent quand ?


Lui qui avait l’habitude de parler avec franchise et de façon trop directe, devait trouver les mots pour ne pas traumatiser cette petite fille.


- Parfois, notre mère à tous, Shilen, tu apprendras qui Elle est, décide de rappeler ses meilleurs éléments, pour l’aider. Tes parents sont avec Elle, ils t’aiment énormément, ils m’ont demandé de m’occuper de toi, jusqu’à que Shilen décide de t’appeler à ton tour pour les rejoindre.


- Faut faire quoi pour qu’elle m’appel ?


- Faut que tu m’écoutes, et que tu apprennes plein de chose. Pour devenir une grande et noble sombre, comme l’éta…Comme l’est ta maman. Cela demande du temps, mais je t’aiderais.


La petite fille n’avait pas tout compris bien sur. Mais au moins, cela offrait du temps à Dyvhim.
Il passait beaucoup de temps avec elle, en fait ces rares absences étaient le fruit d’une recherche de temple de qualité, pour la petite. Dans ces moments là, il la confié a Renny, le responsable de maison de la guilde, à Gludio. C’est à quelques kilomètres au nord-est du village sombre, qu’il trouva son bonheur. Un petit temple, qui allait éduquer Eleanore, dans les préceptes de Shilen. Le sombre expliqua longuement, à toutes les personnes présentent dans le temple, qu’elle était à ses yeux bien plus que sa fille. Qu’au moindre abus, il serait capable de venir brûler ce lieu. Après des heures de négociation, les deux parties s’entendirent sur les règles à suivre. Elle serait placée ici jusqu’à son adolescence. Elle apprendrait, le culte de Shilen, et l’art des danseuses de lames. Dyvhim viendrait tous les jours la voir au moins deux heures. S’amuser avec elle. Veiller sur sa bonne santé. Ensuite, il l’a prendra avec lui, afin de lui apprendre la survie, le maniement des poisons, et l’art des assassins. Et c’est à ce moment là, qu’il avait pour projet de tout lui expliquer sur la mort de ses parents.
En attendant, il pouvait reprendre ses activités dans l’ombre. Reformer sa guilde, mais pour cela, il devait avant tour retrouver son maître espion, Vesykus. Ces investigations, lui apprirent, que Wyllea s’était rapprochée des sombres, ce qui était logique, car elle était livré à elle-même depuis fort longtemps. Dyvhim savait, que tôt ou tard, elle partirait les rejoindre. Et il était près à l’accepter. Car elle ne savait pratiquement rien sur lui ou sur la guilde.
Alessa, Ishtil, et tant d’autres sont morts pour leurs convictions, il allait se battre pour les siennes. Avec bien plus de maturité, et surtout moins de folie. Car cette petite fille l’attendrait chaque jour, sans jamais croire qu’il raterait une séance de jeu avec elle. Seul, le sombre venant de prendre la tête du peuple, était au courant qu’Eleanore était sous la tutelle de Dyvhim. Mais seul, Renny savait où elle était placée. Il ne restait que Vesykus, il devait le retrouver. Aldur était porté disparu, ainsi que Kalie, Iwind et Ylxith. Tout était à refaire, mais qu’importe, il n’avait pas survécu jusqu’à présent, pour baisser les bras. Le nombre de ces ennemis venait d’accroître mais, il avait assez de haine pour tous…

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Message par chaos » lun. 29 décembre 2008 à 18h59

La tueuse d’anges.



…Des semaines à chercher les responsables, sans rien trouver. Il ne trouvera certainement jamais. Après avoir passé de longues heures auprès de sa « fille », il se rendit à Schuttgart. C’est sur les marches de cette ville glaciale que l’attendait Myrfanwy. Dyvhim hésita à s’avancer, il resta quelques minutes à la regarder en silence. Il savait au fond de lui qu’elle était ici pour lui dire adieu. Mais ce qu’il ignorait à ce moment là, c’est qu’elle allait lui laisser bien plus qu’un éternel regret. Durant quelques heures ils parlèrent ensemble, de tout et de rien, mais surtout d’eux. Le sombre lui dévoila l’existence d’Eleanore dans sa vie. Lui avouant ne pas trop savoir s’il allait pouvoir l’éduquer comme il le fallait. C’est à ce moment là que Myrfanwy lui fit un aveu plus que troublant. Elle devait partir à la recherche d’une personne, loin de ces terres, mais si ce n’était pas le cas, d’après ces dires, elle aurait aimé porter un enfant du sombre. Dyvhim n’en revenait pas, pourquoi une femme connaissant presque tout de lui voudrait de lui comme père de ses enfants ? Avait-elle dit cela pour le rassurer ? La réponse à cette question lui fut donnée lors de son départ, quelques minutes plus tard. Avant de partir loin des yeux de Dyvhim, Myrfanwy lui déposa un baiser, elle qui recherchait l’existence de ses sentiments, venait de lui offrir la plus belle des choses, avant de disparaître…Depuis Cassandra, cette sombre était la seule qui pouvait le calmer, le rendre agréable à vivre. Mais elle n’était plus là, le laissant seul. Malgré qu’elle lui ait promis de lui écrire, il n’eut jamais de nouvelles mais, il s’y attendait. Régulièrement il allait dans la maison des soins du village des sombres, espérant la revoir. Puis l’espoir parti, petit à petit…

Eleanore en grandissant ressemblait de plus en plus à sa mère, très belle, mais avait le caractère de son père. Assez proche de celui de Dyvhim donc. Il resta quelques semaines avec elle, sans jamais partir. C’était elle à présent la personne qui pouvait le calmer, le rendre sociable, du moins un peu. Après ce séjour auprès d’elle, il partit en direction de Schuttgart. Arrivé dans les plaines, il senti une présence. Il eut beau regarder et se méfier, il ne vit personne. Pourtant, on l’observait, il le savait. Cela ne l’empêcha pas de se rendre dans la grotte servant de repère au conseil de sa guilde. Le seul problème fût qu’une personne l’attendait dedans. Un sombre, recouvert d’une capuche, de très grande taille avec une carrure imposante. Il était là devant le feu, tranquillement.

- Que faites vous là ? Lança Dyvhim d’un ton sec.

L’homme tourna son visage vers lui, avant de lui répondre calmement.

- Es-tu si stupide ? Où es-tu le premier homme à ne pas craindre la mort ?

- Si vous vouliez me tuer, les hommes qui me suivent l’auraient déjà fait.

- Ce ne fût pas simple de te retrouver, Gludin, Gludio, Giran, Schuttgart, tu es partout et nulle part en même temps…

- Ca y est, tu commences déjà à me saouler toi.

L’homme enleva sa capuche, pour dévoiler un visage marqué par de nombreuses cicatrices. Des cheveux noirs, coupés mi-courts, un œil vert, l’autre étant recouvert d’un bandeau. Ce sombre possédait un grand charisme perceptible facilement.

- Lymril. Tu devrais prendre sur toi et m’écouter. Tu as raison, si je voulais ta mort cela serait fait, depuis fort longtemps. Mais surtout si je voulais me venger de toi, c’est à Eleanore que je m’en prendrai…

A ces mots, Dyvhim sorti sa dague, son regard commençait à quitter la réalité. Le sombre n’eut comme réaction qu’un léger sourire.

- Un archer te vise. Le moindre geste de ta part et il tire. Fut un temps où ceci ne t’aurais pas dérangé, mais maintenant, tu es « père » de famille. Alors ne sois pas stupide pour une fois, et laisses moi finir.

Pour la première fois de sa vie, le sombre assassin hésita longuement. Il n’était pas plus rapide qu’une flèche, et cette personne connaissait son vrai nom et l’existence de la petite. Alors, il rangea sa dague, fixant son interlocuteur avec haine, avant que celui-ci reprenne la discussion.

- Voilà qui est raisonnable. Penses-tu pouvoir tuer un membre de la « Main Noire » et t’en sortir ainsi ? Penses-tu vraiment être protégé de la mort ?

- Je n’ai fait que me défendre d’un type ayant voulu ma mort.

- Certes. Mais, étant toi-même un assassin et responsable d’une guilde, tu comprends qu’on ne puisse pas laisser quelqu’un s’en sortir comme ça, non ?

- Alors tuez-moi qu’on en finisse !

- Non, je ne peux pas le faire. Ton père me la fait promettre malheureusement. Je suis même censé veiller sur toi. Etrange venant d’une personne voulant soi-disant ta mort ?

- Je n’ai besoin de personne. Encore moins de vous !

- Je m’en doute mais, je tiens toujours mes promesses, alors je suis venu te donner ceci.

Le sombre déposa au sol un objet enveloppé dans un linge.

- Elle appartenait à ton père, fais-en bon usage.

Après ces quelques mots, il prit la direction de la sortie, passant de près à côté de Dyvhim. Ce dernier hésita, mais le laissa passer. Avant de quitter entièrement la grotte, le sombre mystérieux prit une dernière fois la parole :

- Au fait, une personne a repéré ce lieu, un chasseur de la région, il n’est pas un danger pour toi, mais au cas où, il se nomme Chazmyr…

Après quelques minutes sans bouger, essayant de se calmer intérieurement, Dyvhim alla prendre l’objet. Enlevant le linge, il découvrit une magnifique dague. Légendaire même, la tueuse d’anges…

chaos
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Message par chaos » mer. 31 décembre 2008 à 15h50

La naissance de Lymril



C’est à Giran que Dyvhim la vit pour la première fois. Assise tranquillement sur les marches, regardant la place, ne demandant rien à personne. Oui, mais voilà, le sombre cherchait quelqu’un à embêter, et c’est sur elle que c’est tombée. Son ironie et son sens de l’humour quelque peu particulier, faisaient d’ordinaire fuir beaucoup de personnes, mais cette sombre le surprit. Non seulement elle riait souvent, mais en plus elle possédait un grand sens de la répartie. Le jeu du sombre se retourna contre lui rapidement, se faisant taquiner par cette nouvelle rencontre. Cela lui plu énormément, au point de ne pas vouloir trop la gêner, alors il prit congé afin d’aller se trouver une bonne bouteille. A son retour la ville était devenue très calme, trop à son goût. Montant sur un des murets qui séparaient les escaliers menant au temple en trois parties, Dyvhim commença à boire. Beaucoup trop bien sur, très vite sa position perchée allait devenir un énorme problème. Un sombre vint à lui d’un air désespéré, lui demandant de descendre de là, vu son état d’ébriété. L’assassin proposa à ce dernier de lui sauter sur le dos, chose qu’il refusa logiquement. Un loup accompagné cet individu, il proposa à l’ivrogne de bondir sur l’animal. Mais sur lequel ? Car Dyvhim en voyait trois. De toute façon cela ne changea rien, le loup s’enfuit dès qu’il vit la masse du sombre en l’air. Rude fut la chute, au point que le sombre perdit connaissance. C’est traîné par les pieds qu’il fut amené en dehors de la ville près de l’eau. Enfin, dans l’eau serait plus juste…
Après une bonne baignade, Dyvhim se changea, laissant ses anciens vêtements sécher tranquillement. Il avait mal à la tête, ne se souvenant que de sa chute. C’est dans cet état qu’il retourna sur la place principale de la capitale marchande. Certes il avait cuvé, mais ses cervicales le torturaient toujours. Il vite de nouveau cette sombre aimant l’ironie et le taquiner, Eilly, ainsi elle s’était présentée à lui lors de leur première rencontre. De nouveau ils discutèrent ensemble, puis la sombre remarqua que son interlocuteur n’arrêtait pas de se frotter la nuque.

- Auriez-vous abusé d’alcool ? Lui lança t’elle avec un grand sourire moqueur.

- Là n’est pas le souci. C’est juste que le muret à bouger alors que j’étais dessus…

La sombre éclata de rire à l’entente de ces mots.

- Un muret qui bouge ? C’est rare quand même…

- Disons que quelqu’un l’a poussé alors…

Ainsi durant de nombreuses minutes, ils parlèrent et rirent ensemble. Puis Eilly proposa à Dyvhim une promenade en dehors de la ville. Il ne pouvait refuser la compagnie d’une femme aimant tant s’amuser. Elle l’amena au bord l’eau, non loin d’une immense statue représentant un humain à l’allure de guerrier. Ils discutèrent de beaucoup de chose, gagnant chacun la confiance et la sympathie de l’autre. Plus le temps passait, plus le sombre comprenait qu’elle était différente des autres. Sans vraiment savoir pourquoi, il répondit à toutes les questions qu’elle pouvait poser, sans même réfléchir. C’est ainsi, qu’en résumant l’ensemble, il lui expliqua son passé, rendant l’ambiance pesante. Eilly eut une réaction impensable, sortant une lame, elle se tailla les veines devant lui. Il n’en revenait pas, bien sur, grâce aux dons qu’il avait reçu, il l’empêcha de sombrer. La seule question qui lui vint à l’esprit fut : « Pourquoi ? ». C’est en écoutant son histoire qu’il comprit. Ils avaient en commun un passé de sang. Une volonté de courir après une mort qui ne voulait pas venir. Dyvhim s’en voulait de lui avoir fait perdre son magnifique sourire, mais elle lui répondit de la plus belle des manières, approchant lentement sa main vers son visage afin de toucher celui-ci. Elle avait déjà essayé à maintes reprises en ville, mais le sombre s’était toujours reculé. Là, il ne fit aucun mouvement, prenant même sa main, la regardant avec tendresse. Ils se sont regardés longuement, puis finirent par s’embrasser. Des baisers parsemés de douceur, de sensualité, le tout dans des étreintes et des caresses remplient d’émotion et de sincérité. Depuis Cassandra, il n’avait jamais ressenti de tels frissons. Ils passèrent la nuit ainsi, cœur contre cœur, à s’enlacer…


Dyvhim devenait presque sociable depuis cette rencontre, parcourant les villes, souriant régulièrement. Il retrouva Vesykus et Aldur. Avec l’elfe, et suite à un message d’un de ces espions, ils allèrent chercher Iwind. Cette dernière se trouvait dans un grand bâtiment, attachée à demi nue, complètement droguée. Ils apprendront plus tard que des humains avaient enlevé des femmes enceintes afin de leurs injecter divers poisons. Avec l’aide de l’hôpital d’Heine, Dyvhim réussit à trouver les différents antidotes. L’enfant de Vesykus et Iwind se portait bien, et la mère avec le temps allait se remettre de cette histoire. Mais pour le responsable de la guilde des assassins, ainsi que pour tous les membres, ces humains devaient payer leur acte. Cela serait fait en temps voulu… Tout autour de Dyvhim reprenait forme. La guilde était entrain de recruter, des contrats tombaient, et lui se sentait plus que bien dans sa tête, prenant soin de la petite Eleanore et des siens. Mais bien entendu cela n’allait pas durer.
Le destin lui préparait un nouveau tournant dans sa vie. Une chose à laquelle il ne s’attendait pas, à laquelle il n’était pas préparé. L’amour…


Myrfanwy lui avait fait redécouvrir en lui l’existence d’un cœur, mais son départ avant même le début d’une relation entre eux, l’avait très vite remis dans son éternel renfermement. Mais lorsque qu’il revit Eilly sur la place de Giran, il comprit qu’elle était plus à ses yeux qu’une simple relation de passage. Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas consommé ensemble le plaisir de la chair, et qu’à sa vue il ne désirait qu’une chose, l’étreindre de nouveau. Sentir son odeur, ses baisers, ses caresses, le son de sa voix lorsqu’elle lui parlait à l’oreille.
Lors de leur première rencontre, la sombre lui avait avoué ne jamais avoir vu la neige, alors il lui proposa de remédier à ça. Il l’amena dans les plaines de Schuttgart, dans le repère du conseil de sa guilde, ainsi il savait qu’ils ne seraient pas dérangés. Près d’un feu, Eilly lui raconta son étrange rêve, il comprit alors qu’elle aussi faisait des cauchemars régulièrement.
Encore un point en commun. Plus ils parlèrent ensemble, plus Dyvhim prit conscience de ses sentiments envers elle. Mais il ne lui avait pas dit sa véritable nature d’assassin, et elle ne connaissait pas non plus la folie qui pouvait l’habiter parfois. Elle était si belle à ses yeux, la seule femme pouvant remplacer Cassandra dans son cœur, pensa t’il. Ce sentiment lui fit peur, voir même paniquer. Etrange, lui qui avait connu tant de situations ou sa vie fut mise en danger, sa santé mentale testée, il n’avait jamais paniqué jusqu’à présent. Et c’est un sentiment enfouit en lui depuis fort longtemps qui déclancha cet état. Dyvhim ne pouvait pas lui mentir, ni croire qu’elle veuille de lui, alors il prit une décision qu’il pensait être la bonne. La faire fuir loin de lui. Enlacé dans ses bras, il lui chuchota à l’oreille :

- Je ne suis pas celui que tu crois. Dyvhim n’est pas mon vrai nom. Je t’ai menti sur moi, je n’ai plus de cœur et tu es en danger ici, dans cette grotte…

Eilly se sépara de lui d’un coup. Elle le fixa d’un air apeuré, et prit la fuite en courant. Il la regarda partir, immobile. Mais le regard qu’elle lui avait lancé lui glaça le sang. Voir ses yeux si terrifiés, le choqua. Il voulait la faire fuir loin de lui car il voulait la revoir souriante, rire et heureuse comme lors de leur première rencontre. Mais d’après lui, il ne pouvait lui apporter que souffrance et larmes. Maudit destin pensa t’il. Il resta sans bouger de longues minutes. Laissant la haine envers lui monter doucement. Petit à petit ses yeux quittèrent la réalité. Son corps commença alors à trembler. Sa mâchoire terriblement crispée, les poings fermés et contractant tous ses muscles, il venait de perdre le sens des choses. Il devint ce même déviant qu’il était devenu à la découverte du corps de Cassandra. Il se mit à hurler dans la grotte de tout son souffle, laissant un écho durant de nombreuses secondes. Mais envers qui tourner sa haine ? Il était le seul responsable de ce qui lui arrivait. Alors, lentement il sortit sa dague. Continuant de crier dans ce lieu si calme d’ordinaire. Puis, il mit sa lame sur le feu, fixant ce dernier avec des rictus de fou furieux. Une fois celle-ci bien chaude, il la déposa sur son visage, recouvrant ainsi une grande partie du côté droit. La douleur était insupportable, il hurlait à la mort, avant de perdre connaissance…

Allongé durant un temps inconnu, seul dans cette grotte, le sombre défiguré, reprit lentement ces esprits. Seul son œil gauche s’ouvrit. Sa haine était toujours présente en lui. La dague n’avait pas touché l’œil directement, mais la chaleur dégagée par celle-ci l’avait grandement endommagé. Peut-être que jamais il ne pourra revoir avec. Il se leva lentement. Marcha d’un pas sur et autoritaire vers une caisse en bois, où il entreposait diverses affaires. Il prit un masque, le déposa sur son œuvre. Puis, sortit. C’est là qu’il vit Eilly allongée au sol, agonisante. Sans réfléchir, il l’a pris sur son épaule et l’amena en direction d’Heine, recouvrant ainsi ses vêtements de son sang. Sous son masque coulait le même liquide, rajoutez à cela une démarche remplit de haine. C’est dans ces conditions qu’il arriva à l’hôpital de la ville des Siannodels. Une infirmière elfique était présente. Elle regarda, troublée, arriver ce sombre portant cette femme. Dyvhim déposa Eilly sur un lit sans un mot, et partit de suite, sans même un regard à l’elfe. Il lui fallait du sang. Arrivant à Giran, il fit les cent pas sur la place. Ne voyant presque rien, ne prêtant attention à personne, ou presque. Il y avait ce nain, vendeur de bière, régulièrement pour l’embêter, le sombre venait lui mettre un coup de pieds pour le réveiller. Mais, il ne faisait pas que vendre cette substance, il devait certainement en consommer jusqu’à plus soif. En le voyant au sol, ainsi, inerte, Dyvhim bondit dessus et commença à l’étrangler. Deux gardes vinrent essayer de l’arrêter. L’assommer restait la seule solution .Ce qui fut fait juste à temps avant que le nain ne meure.
Il reprit conscience peu de temps après, il était sur le sol, les deux gardes également, et une voix disant : « Cours ! ». Il se releva et se mit à courir en direction de la sortie la plus proche. Mais une fois sur le pont, il fut rattrapé par les gardes. Ces derniers lui attachèrent les mains dans le dos, avant de le relever, pour lui demander d’où venait le sang sur ses vêtements. Dyvhim fixait le garde devant lui, sans mot dire. Lorsque ce dernier voulu s’approcher pour enlever son masque, voyant sans doute le sang couler, le sombre prit appui sur celui qui le tenait par derrière, afin de balancer ses pieds au visage du garde approchant. Une fois de nouveau stabilisé, il mit un coup de tête en arrière, touchant le nez de l’autre. Tout ça d’une façon très furtif. Puis prenant son élan, il plongea dans l’eau, ayant juste le temps d’entendre une explosion sur le pont. Il est difficile de nager les mains dans le dos, mais pas impossible, surtout pour ce sombre, entraîné depuis toujours à la survie. Ne reprenant qu’une seule fois sa respiration, il arriva au hasard sur une petite plage. Pratiquement sans force, il essaya de couper ces liens sur la roche. Mais une sombre vint à lui l’aider. Tous deux regardèrent en même temps les alentours. Personne. Dyvhim ne pouvait pas parler, il fixa la sombre afin de se rappeler son visage, et inclina la tête en signe de remerciement. Elle fit de même. Puis tous partirent loin. Enfin, le sombre fut stoppé net lorsqu’il remarqua la statue géante de l’humain dans les eaux. Il était à côté du lieu où il avait passé la nuit avec Eilly. Fixant quelques minutes l’édifice, il pensa à elle, puis, reprit sa fuite…

Il se rendit à Gludio, dans la demeure de la guilde. Se changea, se lavant afin de remettre des vêtements propres, sans trace de sang. Par la suite il retourna dans la grotte de Schuttgart. Assis devant le feu, le fixant, toujours sans rien dire. Il resta ainsi quelques heures. Se sont de faibles paroles, provenant de l’entrée du repère, qui lui firent sortir de sa torpeur. Il se leva doucement, se retournant calmement et, la vit. Assise, tremblante de froid, des bandages pendant de partout et recouverte de sang. Il s’approcha lentement d’elle, lui tendit la main pour l’aider à se relever. Il l’installa, sans un mot, près du feu. Lui amena un verre d’eau tiède, il n’avait que ça, et la recouvrit d’une couverture. Assis en face d’elle, il fixait la sombre, cette dernière était apeurée. Puis, d’une voix calme, Dyvhim lui demanda :

- Pourquoi es-tu revenue ici ?

- Ne me rejettes pas encore. Si je dois mourir, je préfère que ce soit dans tes bras, ici, plutôt que dans cet hôpital ressemblant à une prison…

A ces mots, le sombre commença à reprendre contact avec la réalité lentement. Il l’a pris dans ses bras, la serrant fort, et murmurant à son oreille :

- Tu ne vas pas mourir. Pas ce soir en tout cas… Pas tant que je respirai encore…

Leur étreinte était des plus passionnelle. Se serrant l’un l’autre très fort. Ils restèrent ainsi longtemps. Puis, Eilly lui chuchota :

- Même si tu me repousses, je reviendrai, mais ne le fait pas trop souvent.

Cette phrase fut conclue d’un magnifique sourire. Après avoir soigné la sombre, Dyvhim lui avoua tout. Qu’il voulu la faire fuir car il était un assassin. Plus connu dans les ombres sous le nom de Lune Noire. Eilly eut une réaction à laquelle il n’aurait jamais pensé. Elle s’excusa d’être partie ainsi. Ils parlèrent ensemble, près du feu, de nouveau cœur contre cœur, mettant les règles entre eux, dans leur relation. Puis d’un coup, Dyvhim fit ce qu’il n’aurait pensé faire…

- Iymril… Voici mon vrai nom. Tu es la seule à le savoir. Je ne peux pas te mentir. Je n’ai jamais ressenti ça. Même à Cassandra je lui cachais ma nature haineuse, allant me défouler et rentrant tranquillement chez nous. Mais avec toi c’est différent. Ta présence, tes sourires me calment. Tu es devenue ma drogue pour ne plus que je devienne ce déviant…

- Et toi, tu es celui qui me donne espoir, celui qui me donne envie de vivre…


Dyvhim l’avait fait fuir, il s’était défiguré, mais elle était toujours là. Près de lui. Il venait de prendre conscience, qu’il n’était pas seulement ce fou furieux, cet ivrogne que beaucoup voyait en lui. Il ne voulait plus boire à présent. Elle serait sa drogue. Sa raison d’être. Restait à lui dévoiler l’existence d’Eleanore. Mais ça sera pour plus tard. Enlacés, tous deux, ils s’endormirent près du feu…

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Message par chaos » jeu. 8 janvier 2009 à 17h13

La mort de Lune Noire



Les choses avaient changé, le conseil qui créa la guilde n’était plus. Seul, Dyvhim et son maître espion résistaient au temps. Des recrues faisaient certes leurs apparitions mais, quelque chose était brisée. Le responsable des assassins avait tué les trois membres l’ayant quittés. Son couple d’amis, même s’il ne voulait pas le faire, avait succombé à sa dague. Laissant leur fille sous la responsabilité de Dyvhim. Le sort de Wyllea était différent, elle avait trahi la guilde et, même si le sombre assassin tenait à elle, il ne pouvait laisser ce genre de chose se faire…
Faire couler le sang, le sien ou ceux des autres, il ne savait faire que ça, avant cette rencontre.
Préparé à tout, sauf à l’amour, petit à petit, Dyvhim changeait. Il avait, bien sur, toujours une grande haine en lui mais cette sombre pouvait la canaliser, juste avec le son de sa voix.
Cela faisait un moment qu’il se posait des questions sur son avenir, car avant pour lui c’était simple, il n’en avait pas. Mais, avec sa situation actuelle, il ne pouvait que mettre sa bien-aimée en danger plus qu’il ne fallait...
Ce matin là, Dyvhim se réveilla dans ses bras, la regardant dormir paisiblement. La haine avait construite la lune noire, l’amour mettrait fin à celle-ci.
Discrètement il prit un parchemin et inscrit dessus :

« Cher Conteur, tu as toujours su me rester fidèle, dans les bons, comme dans les mauvais moments. C’est pour cela que je te dois des explications. Notre métier demande beaucoup d’investissement, un esprit vif et non troublé. Un physique rude et souple à la fois. Tous les membres mettent leurs vies entre nos mains, par nos décisions et nos actes, nous veillons sur eux. Hors, je sais que je ne suis plus apte à cela. Je ne veux pas risquer ta vie ou celle de ta famille. Ni même celle des membres ayant confiance en moi. Toute chose est composée d’un début, d’un milieu et d’une fin. Je suis arrivé, pour ma part, à la fin de cette aventure. Le sang pour le sang ne m’intéresse plus. Saches que je répondrai à chaque appel, à chaque besoin de toi ou de ta famille, et ce tant qu’il me restera un souffle de vie. Je le ferais entant que Dyvhim, car Lune Noire n’est plus. Espérant que ta sagesse, qui m’a toujours accompagné, te permette de me comprendre, et de voir en cet abandon, ma manière de ne pas jouer avec vos vies.
A jamais fidèle, Lune Noire, allias Dyvhim. »




Il déposa ce parchemin dans le repère. Puis retourna vers sa douce. A son réveil il lui expliquerait son choix. Elle dormait toujours, avec le sourire, celui-là même que le sombre aimait plus que tout…

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Message par chaos » mar. 13 janvier 2009 à 02h59

La mort d'un ivrogne



Les mots, ils servent à bien des choses. Certains causent des querelles, pendant que d’autres amènent amour et amitié. Certains causent des troubles irréversibles, pendant que d’autres amènent paix et sérénité. Tout cela prouve, que les mots, sont bien souvent plus forts, et plus douloureux que des coups.
Depuis qu’il avait arrêté sa guilde, il errait. Sans vraiment de but, s’occupant d’Eleanore et de sa douce. Il avait tout avoué à une certaine Keicha, pour le meurtre de Wyllea. En regardant cette sombre si triste, Dyvhim comprit qu’il venait de découvrir le regret. En fait, il n’était rien d’autre qu’un sombre sans cœur, rien d’autre que les même qui ont violé et tué Cassandra. Et Eilly devrait partager sa vie avec un type de ce genre ? Non, bien sur que non, elle méritait bien mieux. Dyvhim avait déjà essayé de mettre fin à ces jours. Mais Eilly était arrivée à temps. Puis, il y avait la petite Eleanore. Ce soir là, il s’était engueulé avec sa douce pour une broutille, comme souvent…Mais, il comprit tout le mal qu’il pouvait lui faire, alors il partit sur Schuttgart. Ecrivant trois lettres, l’une pour Azurys, une autre pour Vesykus, et la dernière bien sur pour celle qu’il aimait plus que tout. Eillyztraee. Il fit le nécessaire pour que tous les trois aient bien la lettre. Puis, ne prenant que sa dague, il partit en direction du nord, dans le froid, sans vivre, sans envie, sans but, si ce n’était de mourir quelque part, loin de tous…
Eleanore aurait une bonne éducation avec Azurys, Dyvhim était tout sauf un père.
Eilly, trouvera bien meilleur amant, il était trop troublé pour elle.
Le sombre assassin s’était perdu, dans son passé, dans ses nouveaux sentiments, dans ses douleurs. Trop de choses se sont passées. Et toujours il était impliqué d’une façon ou d’une autre. Loin de tous, il donnera son dernier souffle de vie, ne faisant, ainsi, plus de mal à personne. Il enviait Wyllea, qui avait su mourir en paix, avec le sourire. Il ne la trouvera jamais en ce qui le concerne. Il savait en fait qu’il était mort il y a plus de soixante ans. Mais, il se prit pour un autre, durant un temps. Avant de réagir, et que ces cauchemars reprennent, pour lui montrer qu’il n’était pas ce genre là. Il n’était rien. Vide. Semant douleur autour de lui…

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Message par chaos » mar. 13 janvier 2009 à 14h15

http://fr.youtube.com/watch?v=eYFo4ixiIGE

Les lettres


Pour Auzys

Tout autour de moi n’est que chaos, douleur et mort. J’ai tout avoué à celle que tu aimes tant. La voir aussi attristée, m’a fait comprendre à quel point je ne savais faire que ça. Rendre les gens malheureux, ou morts. Alessa m’avait demandé de veiller sur Eleanore, mais je ne suis pas doué pour ce rôle là, n’ayant pas de famille, je me vois mal éduquer quelqu’un. Tu la trouveras à Gludio, je sais qu’avec toi elle recevra une bonne éducation. Protèges-là comme ton sang. N’oubliant pas de lui rappeler tout le temps, que ses parent l’ont aimé jusqu’au bout…
Pour ma part, il est l’heure de partir, loin, très loin de tous. Ne perd pas ton temps à me chercher, tu sais très bien que je ne peux être retrouvé si je le désire. Et c’est le cas.
Mon ami, j’ai encore un autre service à te demander, veille à ce qu’il n’arrive rien à celle qui fut tout pour moi, Eilly. Tu ne seras pas mon témoin, car mariage jamais il n’y aura. Elle est bien trop belle et bien trop parfaite pour moi. J’ai essayé, maladroitement, de lui faire comprendre que j’étais un danger pour elle, mais elle n’a pas voulu m’écouter jusqu’au bout, pensant que je voulais la cacher à toujours. Comme quoi, même dans le dialogue je ne suis pas doué. En fait, je ne sais faire qu’une chose, tuer. Mais je n’ai plus goût à ça…
Considère que je ne suis plus de ce monde, cela t’évitera de trop réfléchir. Prends soins de toi et de ta bien-aimée dame Keicha. Ne fait pas les mêmes erreurs que moi, donnes-lui ton amour sans réfléchir, et surtout ta confiance.

A jamais fidèle, celui qui a combattu à tes côtés, ton ami véritable. Dyvhim



Pour Vesykus


Tu as toujours su être un fidèle allié, même si le temps nous a séparé, j’ai toujours su que je pouvais compter sur toi. Toi qui a une famille, et qui connaît des sentiments forts, toi que j’ai toujours apprécié pour ta franchise, ta sagesse et ton courage. Je te salue. Il est temps pour moi de partir loin de ces terres, le cœur lourd, mais ainsi en a choisi mon destin. Je ne suis plus un assassin, je ne suis pas un sombre que l’on aime, et encore moins quelqu’un pouvant être utile à son entourage. Je ne suis plus rien, qu’une âme marchant sans fin, sans envie…
Prends soins de toi mon ami, mon frère, protèges ta famille, et soit fidèle à toi-même.

Dyvhim. Lune Noire.



Pour Eilly


…Je ne voulais que te voir sourire, rire et être heureuse. J’ai cru, comme un idiot, pouvoir t’apporter tout ça. Mais, je ne suis pas fait pour rendre les gens heureux. J’ai essayé de t’expliquer que je devais faire attention, pour te protéger, que la grande ville allait devenir un lieu de passage uniquement pour moi, mais tu as cru que je voulais t’emprisonner. Peut-être est-ce ce sentiment que je dégage en toi. Alors je préfère partir loin de tes yeux, loin de ton cœur, pour que tu retrouves tes rires et ton bonheur. Aimer c’est savoir aussi faire des choix pour le bien être de ceux envers qui se tourne ce sentiment. Tu m’as sauvé une fois, je le regrette à présent, car je t’ai fait du mal, toi, qui est tout pour moi. Mais je suis si maladroit dans ce nouveau sentiment que je redécouvre, si maladroit avec une personne si douce… Sans toi, je ne peux continuer à vivre en ces lieux, mais avec moi tu as perdu ton beau sourire, tes joies, tes rires. Je viens de prendre conscience de qui j’étais, grâce à toi. Tu m’as fait découvrir bien des sentiments, bien des passions. Je ne suis que le reflet du chaos de mon cœur, n’ayant qu’une lumière, toi. Mais je viens de l’éteindre, alors je ne suis plus rien.
Je te laisse retrouver ta joie de vivre loin de ma personne, loin de ce sombre qui ne sème que douleur et mort.
Je t’aime et jusqu’à mon dernier souffle, je penserai qu’à toi, à nos moments dans ces décors magnifiques, dans lesquels tu te confondais. Nos moments d’ivresse, de passion, qui font que nous nous sommes aimés. Je regrette de ne pas avoir pu t’amener le même bonheur que tu m’as apporté.

Je t’aime et je n’ai jamais cessé de le faire. A jamais fidèle. Lymril. Dyvhim. Lune Noire.

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Message par chaos » jeu. 22 janvier 2009 à 00h39

La fin d'une idylle


Depuis son départ, il avançait avec haine, ne sachant pas où il allait.
N’étant pas habillé pour résister au froid, il ne tenu que trois jours. A bout de force, allongé dans la neige, il se mit sur le dos. Regardant le ciel, il se préparait lentement à mourir. C’est à ce moment là qu’une voix à ces côtés résonna.

- Tu es encore plus impulsif que ton père…

Dyvhim n’avait pas besoin de faire l’effort de tourner la tête, il savait que c’était la Main Noire.

- Repenses à toutes ces années où tu voulais mourir. Pour rejoindre Cassandra. Pour réussir ça tu n’as pas voulu te suicider. Et là, pour une autre sombre tu le fais ? Tu te condamnes à l’errance pour l’éternité, pour elle ? Sans jamais pouvoir revoir Cassandra ? Es-tu sur de ton choix ?

- Présenté…Comme ça…Forcément…J’ai l’air d’un crétin…

- Oui. Mais je dois accomplir ma promesse, alors je vais te sauver, te ramener ta sombre, qui vient de partir à ta recherche. Mais à une condition, non négociable.

- Laquelle ?

- Tu vas te séparer d’elle. Où je ne l’aide pas, elle mourra dans ces montagnes.

- Pour…Pourquoi ?

- Réfléchis bien. Tu vis de bons moments avec elle, c’est sur, mais elle est ton point faible, elle t’écoute pas, elle te rend fou, elle ne sait pas se protéger. Tu t’es défiguré pour elle, et maintenant tu veux mourir pour elle. Alors, si tu mets de côté, le plaisir charnel, sa présence et vos sentiments, regardes ce qu’elle a fait de toi ? Tu as quitté ta guilde, pour elle, renonçant à la seule chose que tu saches faire. Réfléchis et réponds-moi vite…

Dyvhim reçut ces paroles comme le conseil d’un ami. Eilly n’était peut-être pas la bonne personne pour lui en fait. Convaincu par ce sombre, il inclina la tête en signe d’accord.
Le sombre assassin fût conduit près de quelques arbres, auprès d’un feu, sous des couvertures avec des vivres. Repensant à tous les bons moments avec cette sombre. Il s’endormit.
A son réveil, elle était là, il l’a pris dans ses bras, étant si heureux de la revoir. Il comprit dès lors, qu’il ne voulait se séparer d’elle, il lui demanda même sa main. Elle accepta, malgré qu’elle ne soit pas prête. Puis ils passèrent la nuit là-bas.
De retour dans leur repère, ils profitèrent l’un de l’autre. Mais les cauchemars de Dyvhim refaisaient surfaces. Il ne dormit que trois heures cette nuit là. Regardant Eilly dormir, il partit vers Gludio. Par réflexe sûrement de retrouver Eleanore. Renny lui expliqua qu’Azurys était venu la récupérer. Il lui remit également une lettre reçue il y a peu. Cette lettre allait faire comprendre à Dyvhim que la Main Noire avait raison.

« Dyvhim,


Comme convenu, je trouve enfin le temps de vous écrire de mes nouvelles. Nous errons de ville en ville, de royaume en royaume. Il n'est pas facile de chercher la trace d'un disparu qui se fait passer pour mort. Mais nous persistons.

J'ai reçu il y a peu des nouvelles de la Cité. Elles ne sont pas bonnes mais je n'en suis pas surprise. Shilen avait déjà rendu son verdict ce jour-là. Peu l'ont compris. Tous l'ont haïe.

J'espère que tout se passe bien pour vous. Mon départ a dû vous léser. Je n'ai pourtant pas hésité devant ce choix.

Encore désolée pour tout une nouvelle fois.

Myrfanwy. »



Une adresse pour répondre était jointe à cette lettre. Elle ne l’avait pas oublié. Son baiser d’adieu, et son aveu concernant le fait que si elle aurait pu rester elle aurait voulu un enfant de lui, laissa Dyvhim ce matin là plus que pensif. Eilly n’était pas prête pour se marier, encore moins pour des enfants. Pourtant elle savait tout de lui. Myrfanwy ne connaissait que l’existence de Lune Noire. Rien d’autre, pourtant elle l’avait aimé au point de vouloir un enfant de lui. C’était devenu clair dans sa tête. Il lui fallait se séparer d’Eilly. Elle avait prouvé à maintes reprises son amour pour lui, mais parfois l’amour ne suffit pas.
Il prit sa plume pour répondre à Myrfanwy. Et ensuite il irait trouver Eilly, lui dire que leur union était finie. Il l’aimait c’est sur, et n’aimera plus personne d’autre, mais ce sentiment était néfaste pour lui.
De toute façon, s’il ne le faisait pas, la Main Noire la tuerait sûrement. Ayant accepté la condition pour qu’elle ne périsse pas dans les montagnes, il ne pourrait les empêcher de s’en prendre à elle. Eilly était une proie trop facile à atteindre…
Il avait tout perdu pour elle, et il allait la perdre elle.

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Message par chaos » sam. 24 janvier 2009 à 19h20

La séparation



C’est dans le village sombre, qu’il vit Eilly entrant de parler avec un sombre. Lui faisant des doux sourires. Cela allait aider Dyvhim. Lorsqu’elle s’approcha de lui pour l’embrasser, il recula d’un pas en arrière. Afin de lui expliquer, il l’amena en dehors. Mais le sombre présent au début avec Eilly, voulut les espionner. Il ne pouvait pas savoir que Dyvhim allait le repérer si vite. Du coup, il ne dit rien à Eilly, si ce n’est que leur relation était finie. Elle partie en lui hurlant qu’elle le détestait. Entre la vision qu’il a eut en arrivant, et la réaction de la sombre, il venait de comprendre qu’il avait fait le bon choix. Comment peut-on passer de l’amour à la haine sans comprendre, ni connaître les raisons de cette séparation ? La réponse fût simple pour Dyvhim, il n’était pas fait pour être avec quelqu’un. Se rendant à l’auberge de Heine, il repensait à ces moments magiques avec Eilly, leurs courses, leurs rires, leur passion. Conséquence de ces pensées ? Le sombre se mit à boire, beaucoup trop. Il n’avait plus Eleanore, plus Eilly, plus personne. Il se rendit à Giran complètement ivre. Il commença par chercher querelle à l’une des deux Kamaels présentes. Très vite l’altercation prit de l’ampleur, Dyvhim sortant sa dague. Mais un garde vit la scène et s’approcha pour calmer le sombre. Ce dernier se colla au représentant de l’ordre, observant son armure.

- Ton armure a un point faible, veux-tu le connaître ?

Les yeux du sombre assassin venait de quitter la réalité, et sans laisser le temps au garde de répondre, il planta la gorge de l’homme. Ce dernier s’effondra d’un coup.
Les deux Kamaels appelèrent la garde, surveillant que Dyvhim ne bouge pas. Le sombre n’avait aucune envie de fuir. De nombreux gardes l’entourèrent assez vite. Sur sa droite se tenait la première Kamael avec qui l’incident avait démarré. Elle se préparait à intervenir, il le sentait. Un garde s’approcha doucement, épée en mains. Dyvhim le fixait, laissant ainsi apparaître sa folie. Il relâcha légèrement la prise sur sa dague, souriant au garde plus très loin de lui. D’un coup il partit en courant sur lui. La première Kamael mit un coup sur la dague de Dyvhim, celle-ci tomba au sol, mais le sombre continua sa course. Celle-ci fût interrompue par un carreau reçu en pleine jambe, tiré par l’autre Kamael. Déséquilibré, le sombre vint s’empaler sur l’épée du garde. Puis, il recula pour faire ressortir la lame, se tenant le ventre. Souriant, comme s’il n’attendait que ça. Il perdit connaissance…

A son réveil, il était dans une des prisons de Giran. Soigné et conscient. Il savait qu’il allait y rester longtemps. Mais cela ne gênait pas, il était même près à être exécuté. Seule Eilly était au courant de son retour, et donc personne ne savait qu’il était en prison. De toute façon, qui serait venu l’aider ? L’amour l’avait presque transformé, mais la naïveté et les sentiments de sa bien-aimée l’ont amené ici. Il le savait, s’il sortait un jour d’ici, il serait bien pire qu’avant.
Trop d’évènements, trop de douleur. La mort ne voulant pas de lui, il le savait. C’est alors qu’il repensa à Sua’co. Cette vampire, féline et captivante. Il avait réussi à l’énerver elle aussi, peut-être assez pour qu’elle le transforme en créature de la nuit. Car c’est ce qu’il voulait, s’il sortait un jour de sa prison. Une nouvelle vie, dans les ténèbres, lui qui aimait tant le sang, pourquoi ce dernier ne lui servirait pas de nourriture ?

chaos
Princess Molrang
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Message par chaos » sam. 24 janvier 2009 à 23h31

La mort de Lymril plus connu sous le nom de Dyvhim.



Déjà plusieurs jours qu’il rouillait dans sa cellule, sans aucune nouvelle de son sort.
Il profita des soins urgents qu’il avait reçu pour dissimuler l’une de ces aiguilles. Et pas des moindres. Il savait qu’il serait condamné à mort. Tôt où tard. Durant son incarcération, il repensait à ses actes. Son couple d’ami tué, de ses mains, tout comme celui de Rune, durant leur sommeil. Puis, il repensa au meurtre de Wyllea. Cette jeune sombre, qu’il avait pris sous son aile. Seul Vesykus avait traversé le temps. Eilly s’était enfuit en le détestant, ce qui était normal, et il n’avait plus le goût à rien. Perdu dans ses pensées, il se vit revenir à la réalité à l’écoute de paroles venant de l’entrée de sa cellule. Une sombre, à l’air peu commode était venue l’interroger. Il fit de l’humour comme à son habitude, mais avoua son crime, et déclara vouloir en confesser d’autres. Mais à Steren uniquement. Pourquoi elle ? C’était simple, depuis toujours il l’avait appelé « princesse », elle pensait qu’il se moquait. Mais en fait, il était sincère. Dès qu’il la vit, il comprit qu’elle était différente des autres humaines qu’il avait croisé. Il aurait pu lui déclarer sa flamme à l’époque, s’il n’était pas le responsable d’une guilde d’assassins. Elle, s’était à ses yeux, l’opposé de lui. Elle méritait de se trouver un prince, alors il fît tout, comme à son habitude, pour qu'elle le déteste. Allant jusqu’à l’ignorer, ou même se moquer d’elle, à contre cœur. Malgré ces longs moments d’embêtement, elle ne le dénonça pas lorsqu’il était recherché pour l’agression d’un nain. C’est là qu’il comprit, que s’il n’était pas ce déviant, il serait près à tout pour elle. Puis et arrivée Eilly, la sombre l’ayant fait redécouvrir l’amour. Le vrai. Pourtant, Steren restera toujours un mystère pour lui, s’il était différent peut-être que… Il agissait ainsi avec elle pour la protéger. Peut-être l’avait-il tout simplement aimé à une époque, ou il ignorait ce que c’était…
L’humaine fit son apparition, assise sur une chaise. Toujours aussi radieuse. Ils parlèrent ensemble, avec beaucoup de respect. Dyvhim la regardait, malgré lui, tendrement. Trahissant ses sentiments. Il comprit qu’elle était bien plus qu’une princesse. Un ange, sachant réfléchir et analyser. Elle ne l’a jamais jugé, et ne le fit pas, là non plus. Au contraire, Steren lui dévoila avoir compris qu’il y avait deux Dyvhim, ce qui soulagea le sombre. Maintenant, il savait qu’elle le comprenait, malgré son aveu d’être un assassin. Il confessa tous ses meurtres. A la fin de son récit, il prit son aiguille. Jouant avec, regardant avec tendresse l’humaine. Lui avouant qu’il désirait qu’elle soit la dernière à parler avec lui, qu’il parte avec le son de sa voix. Faisant preuve d’une grande maladresse, il se piqua. Le poison se propageant vite en lui. Steren avait compris.
Les sueurs commençant à venir, il prit la parole ;


- J’aurais aimé…Etre avec vous…Dans un cadre magnifique…Pour vivre ces moments…


L’humaine le regardait avec intensité. Elle lui répondit.


- Connaissez-vous cette maison cachée au fond des glaces ?


Dyvhim répondit que non.


- Imaginez une maison entourée de glace, où un parterre de fleurs et d’herbe pousse.


Le sombre ferma les yeux écoutant sa voix.


- Imaginez cet endroit uniquement où l’on peut s’allonger sans risque de prendre froid.


Steren congédia d’un geste de la main, un garde qui s’approchait, ne voulant pas être dérangée.
Le sombre commençait à s’endormir lentement. Laissant échapper du sang au niveau du nez.
L’humaine continua très émue.


- Il n’y a aucun bruit, comme si le temps s’était arrêté. Une fine pluie descend du ciel mais.


Le léger afflux de sang sortant de la bouche de Dyvhim, venait de montrer qu’il n’y avait plus un souffle de vie en lui. Steren continua malgré tout, essuyant une larme.


- Mais cela ne vous gêne pas, car elle s’accorde à la rosée étendue sur les herbes…


Elle ouvrit la cellule. S’approchant du corps sans vie du sombre, elle déposa un baiser sur ses lèvres.


- Bon voyage.


Elle posa ses mains sur son torse avant de partir en pleurant, laissant la cellule ouverte, et Dyvhim mort, mais souriant.

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