Nathrae Relynt'tar

[Terra]

Nom: Relynt'tar

Prénom :Nathrae

Age: 150 ans

Sexe: Féminin

Race: Sombre

Classe: Invocatrices des ombres, c'est un don de naissance, une perception des choses du monde des ombres. Rejeté au départ par sa famille à cause de sa différence, elle trouve en une tante qui s'était retirée du cadre familiale une maîtresse.

Culte: Shilen

Caractère et moralité: Calme, fière, cultivée et intelligente mais très solitaire.


Histoire :

Une jeune femme sombre semble fixer le vide, on ne peut deviner à quoi elle pense, ni savoir où ses pensées sont perdues. Je me suis dirigeai vers elle, car je fus intrigué de la voir en ces lieux, elle était assise au bord d'une des falaises qui borde le territoire sombre, bien loin du village et bien seule aussi. En tant qu'être humain, je savais qu'il n'était pas toujours souhaitable de se trouver en tête à tête avec de tels individus. Sa présence m'inquiétait et je sentais comme un poids sur mes épaules et dans mon cœur à son approche.

Elle tourna sa tête vers moi et me regarda, son regard semblait dédaigneux, et son visage assez sévère, je fus abasourdi par la beauté de cette jeune sombre. Elle était grande, son visage reflétait la jeunesse et ses cheveux noire ébène tombaient sur ses épaules, une mèche blanche dans sa noire chevelure faisait office de parure. Ses épaules étaient parfaitement droite et sa peau bleutée sombre, respirait la vitalité. Elle portait à ce moment là une fine robe noire, presque transparente, se posant sur les courbes de son corps sans pour autant la rendre vulgaire aux yeux du monde, au contraire, cette robe était très raffinée et les coutures de celle-ci étaient très fines et la soie était merveilleusement brodée. Les histoires qu'on raconte sur ses femmes sont inquiétantes, on dit même que certains auraient succombé à leur charme et seraient morts dans l'heure qui suivit. Mais celle-ci n'agissait pas comme un assassin et n'avais pas l'air d'en être une. Son regard semblait me transpercer, et je n'osais pas la regarder dans les yeux mais j'eus quand même le courage de le faire. Après un long échange de regard avec elle, elle prit la parole, d'un ton assez sec.

- Les humains sont-ils stupides, et pourquoi même quand on ne leur adresse pas la parole, continuent-ils de vouloir s'adresser à nous ? Et pourquoi, êtes vous venu m'importuner messire ?

Je ne me laissa pas troubler par cette remarque, j'étais là en qualité d'observateur, dans l'espoir de comprendre un peu plus les sombres. J'avais été vers elle dans l'espoir d'obtenir quelques réponses. Réponses qui n'allaient pas tarder par la suite.

- Mon désir n'est pas de vous importuner Demoiselle mais je suis un historien, il m'a parut important d'avoir un exemple de vie parmi votre peuple. Mais vous ne semblez pas trop loquace et même vous semblez difficile d'accès.

- Difficile d'accès... oui peut-être... mais quel intérêt devons-nous trouver à discuter avec vous ? Vous êtes un historien et un observateur et vous ne savez même pas à quel genre de personne vous vous adressez.. c'est encore plus pitoyable mais si vous vous mettez à mon service et vous me servez ou du moins vous écrivez ce que je vous dicte.. pourquoi pas.. mais ne vous attendez pas à un traitement de faveur de ma part et ne me trahissez pas.

Je vis une main décharnée sortir de son ombre, alors je fut remplis d'épouvante. Je ne sais par quelle folie, je me suis approché de cette femme et j'aurais du savoir simplement par son éloignement et sa nature solitaire et par la crainte qu'elle inspirait aux siens que je m'adressais à une invocatrice. Ils sont plus dangereux et plus mystérieux que nos invocateurs et sont par nature très associables. Mais je vis avec soulagement que la main rentrait dans l'ombre. Elle me regardait et me souriait mais son sourire me paraissait glacial et inquiétant. Sur le même ton sec elle m'adressa à nouveau la parole.

- Alors faisons les présentations... Commencez je vous prie, c'est vous qui êtes venu à moi et en tant que mâle vous devriez savoir qu'il est impoli de ne pas se présenter à une demoiselle...

- Je me nomme Darian de Gludio, je suis un historien chargé de relater les évènements de ce monde comme mes pairs mais je suis indépendant.

- Darian... enchanté, je me nomme Nathrae Rilynt'tar, je compte sur vous pour bien retranscrire tout ce que je vous dit...

Malgré moi j'étais sous le charme de cette voix, bien que sèche, on entendait ce doux accent chantant qui convient aux sombres. Sa manière de s'exprimer était exquise. D'après le son de sa voix et ses manières je pouvais dire qu'elle venait d'une famille très noble mais le plus étonnant j'allais le découvrir par la suite. Elle commença son récit que j'expose ici à la première personne sur sa demande.



- "Je suis née dans la noble famille des Rilynt'tar, d'après ce que je sais de ses origines, elle remonterai à l'époque de la chute des Seii. Une femme des Seii nommé Umrae se maria avec un sombre dénommé Relonor Rilynt'tar car des deux côtés les familles voulaient s'unir et dominer le territoire qui appartient toujours à notre Hiérarche Mithraell.

Mais une tragédie survint et la famille Ceii fût décimée en un soir. Nul ne sait ce qui s'est vraiment passé et on ne le sera peut-être jamais, étrangement aucun registre ne fait mention d'elle nul part. Mon ancêtre, Umrae se retrouva seule avec Relonor mais Relonor usa de bonté envers elle car il l'aimait.
Il finit par fonder avec elle ma famille, ils commencèrent à avoir des serviteurs et une garde et au fil des années devinrent plus important.

Mais mes deux parents ne voulurent pas quitter le village et ils proposèrent leur service pour veiller sur le temple de Mère.
C'est ainsi que ma famille se lia au temple. Les années de naissances des membres de ma famille furent tous fêté car ils savaient que un futur templier ou une futur templière était venu au monde."

Elle marqua une pause, son regard sembla aller dans le vide. Puis elle le reposa sur moi et continua. Son regard se posa de temps en temps sur ma plume, et malgré les apparences, elle avait l'air de faire attention. Il était merveilleux d'écrire sous sa dictée car chaque mot était très clair et elle parlait de manière très posée.

Le jour de ma naissance ne fut pas différent, ils la fêtèrent s'appuyant sur leur espérance mais bien vite ils comprirent que pour moi les choses semblaient différentes. Dès lors je fus la fille prodigue de la famille. Très tôt et très petite, je voyais des choses qu'eux même ne pouvaient percevoir et j'entendais comme une douce voix dans ma tête. Je pouvais passer des heures à regarder se mouvoir une ombre devant moi. Mes parents ne comprenaient rien et semblaient être pris de crainte.
Un soir ils m'emmenèrent au Temple et me présentèrent à une prêtresse pour m'examiner. Évidemment la prêtresse ne trouva rien et affirma que j'étais en bonne santé. Mes parents semblaient jour après jour se méfier de moi. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait car j'étais beaucoup trop jeune. Les années passèrent mais je vis la façon dont j'étais traité et je me sentais différente de mes frères et sœurs qui n'avaient pour moi que dédain et mépris.
Le jour de mes 16 ans, j'étais au temple. Comme d'habitude, je regardais fixement la statue de Mère et le Hiérarche Mithraell quand à lui me regardait fixement. Il fît signe à une prêtresse et lui demanda d'appeler une certaine Nedylène. Une femme d'âge mûr arriva peu après accompagnée de la prêtresse. Mithraell l'appela et me montra. S'ensuivit une petite discussion dont je ne compris pas un seul mot car j'étais trop loin. Mon intention se fixa à nouveau sur la statue de Mère. Je sentais encore une fois mes pensées partir dans un autre monde. Je voyais de temps à autre comme une main munie de griffes. Mes rêveries et mes visions furent interrompues par une main qui me toucha l'épaule. La femme se tenait prêt de moi et elle me parla doucement en souriant.

- Ne te laisse pas fasciner par eux ma fille, et ne t'aventure pas avec eux au-delà de cette limite, ils pourraient t'entrainer éternellement dans leur monde et se servir de toi comme d'une marionnette ou d'une poupée.

Elle me caressait le visage doucement et me tendit sa main. Elle m'invita à la suivre. Je sentais qu'elle était comme moi, je savais qu'il fallait que je l'écoute. Mes les sentiments de mes parents ne s'accordaient pas toujours au miens. Ils furent surpris de voir une inconnue me tenir la main et reculèrent d'un pas à la vue de Nedylène. Elle s'avança vers eux et les regarda. Elle fronça les sourcils. Elle entama une discussion avec eux.

- "Ils vous arrivent souvent de laisser votre petite fille toute seule au milieu du temple sans surveillance ?"

Mon père prit la parole :

- "C'est bien la première fois Nedylène que vous vous inquiétez pour quelqu'un... notre fille ne se sauvera pas, elle sait rester des heures au même endroit."

- "Votre fille m'intéresse... voila pourquoi je m'inquiète pour elle...

Je me souvint que mon père rit, il était devenu soudain moqueur, et en me regardant il dit tout simplement.

- "Ma fille n'honorera jamais notre maison... elle n'est pas capable de tenir une épée et ne s'intéresse pas à notre vocation à tous. Si cela continue je ne sais même pas si on pourra l'appeler et à la considérer comme une Rylint'tar..."

Une colère sourde monta en moi à ce moment là, mon père m'humiliait en public et je ne pouvais le supporter. De mon ombre sortie une ombre qui attrapa mon père à la gorge. Je me souviens que son sourire moqueur disparut et qu'une peur l'avait soudainement envahit. Mon don était en train de se réveiller et l'horreur se lisait dans ses yeux. Il voyait sa vie déjà toucher à sa fin mais Nedylène de sa douce voix me calma.

- "Allons calme toi, tuer ton père n'est pas une solution... puis tu attristerais ta mère et tu risquerais aussi de répandre le sang en ce lieu. Ne les laisse pas guider tes sentiments et garde ta colère et tes ressentiments en toi."

Je me souviens qu'elle me prit dans ses bras comme une mère et posa son regard dans le mien. Tout doucement je me calmais et le sourire sur son visage ne disparut point. Elle avait tout de même beaucoup de fermeté dans sa voix et beaucoup plus de ressource que je ne pouvais imaginer. L'ombre, rentra dans la mienne et mon père recula. Par peur après il me respecta et n'eut plus jamais cette attitude là envers moi. Ma mère elle était horrifié et savait qu'elle avait faillit perdre son mari. Il reprit doucement la parole, mesurant cette fois ses mots.

- "Je ne savais pas qu'elle avait ce même don que toi Nedylène... cela ne s'est jamais vu dans notre famille et nous sommes bien incapables de gérer une tel chose."

- "Alors laisse-moi prendre ta fille en apprentissage et laisse-moi m'en occuper. Je ne demande aucun paiement de ta part et je ne veux aucune compensation.

Ma mère qui s'était faite très discrète prit la parole.

- "Nedylène... nous ne vous faisons pas confiance.. vous voulez vous occuper de notre fille et vous dites vous inquiéter d'elle. Vous savez qu'aux yeux de notre famille vous n'êtes rien... Vous avez abandonné notre famille, vous mettant à l'écart de nous. N'est-ce pas une trahison ?"

- "Votre famille est ma famille, si je me suis éloigné d'elle c'est qu'à une certaine époque je fus rejetée. Nos parents avaient pris peur de mon pouvoir et m'avaient mise de côté. La sombre qui me prit sous son aile et sa protection m'a appris à me contrôler. Mise à part elle, personne ne m'avait acceptée. Penses-tu qu'agir de la même manière envers ta propre fille et ton sang soit la bonne solution ? Penses-tu que je sois encore cette très jeune sombre qui n'agis que sur des coups de tête. Je me demande combien de temps ou de personne il vous faudra pour comprendre certaines choses. Ne mettez pas votre fille de côté car son don est un don de notre Mère créatrice. Pouvoir faire appel au démon de l'autre monde est un privilège. Seulement très jeune il est une épreuve que chaque élue se doit de passer et nous qui avons passé cette épreuve, il faut que nous aidons les plus jeunes. Votre fille est très jeune, est plus elle sera en mesure de contrôler son don, plus elle deviendra efficace et vous montrera que la protection du temple par un invocateur est aussi efficace que celle fournie par les templiers, si ce n'est même plus."

Ma mère, fit preuve de sagesse, chose qu'elle n'allait pas regretter par la suite, elle accepta que ma tante s'occupât de moi.

-"Il est vrai que nous ne savons pas grand chose et que nous devons te respecter, je pense que pour ma fille et pour notre famille, il serai temps que nous acceptons certaines différences. Nous ne pouvons aller à l'encontre de notre déesse et de ses décisions.

La discussion continua encore sur les modalités de mon apprentissage mais je savais au fond de moi-même que j'allais pouvoir grandir et m'épanouir. Ma tante s'occupa de moi, à la fois très sévère et très douce. Elle me laissait grandir, même si le travail qu'elle demandait était dur, je voyais chaque jour un peu plus clair. Les années passèrent, le jour de ma majorité ma tante me laissa et me serra une dernière fois dans ses bras. Car je ne me doutais pas que c'était la dernière fois que je la voyais.

Une profonde tristesse put se lire dans ses yeux. Chez les sombres, les relations familiale sont plutôt froides mais j'avais l'impression que Nathrae vivait autrement sa relation avec sa tante. Il ne serait pas étonnant que la jeune sombre ait assimilée sa tante à une deuxième mère et que sa tante ait traité Nathrae comme sa propre fille. Les familles sombres sont par nature très élitistes et même si les parents de celle-ci avaient fini par accepter son don, la différence entre eux et leur fille devait quand même se sentir. Il ne serait pas étonnant non plus que le vouvoiement et la distance entre les filles et les fils et les parents ait contribué à cette relation. Elle continua par la suite et conta ce récit dignement.

J'ai appris que ma tante devait me laisser car les autorités du village lui avaient confié une mission en zone neutre. Elle partit un matin et me sourit étrangement. Je sentais que quelque chose allait se passé. Il se passa deux semaines puis trois sans que je reçoive aucune nouvelle. Mais vingt deux jours après son départ, un messager vint rapidement annoncer les nouvelles. Alors qu'ils étaient en zone neutre, son groupe tomba sur des humains et des elfes qui les attaquèrent rapidement. Ce sont des incidents fréquents commis par de petits groupuscules qui séjournent parfois secrètement dans le territoire de Oren. Mais cela n'a jamais suffit à relancer une guerre. La plupart du temps, ils étaient poursuivis et tués. Mais les choses tournèrent mal car ils étaient particulièrement doués. Le combat se termina par une tragédie. Ma tante fût débordée et son ombre ne put la protéger longtemps. Elle finit par succomber à blessures. A l'annonce de la nouvelle, je fus remplie de rage et de tristesse. Quand j'ai appris qu'un groupe allait être levé pour les pourchasser et les finir je voulus les accompagner. Mais le refus fut catégorique. Le capitaine du groupe m'envoya à l'autel des rites.
Arkenia me regardait et me fit approcher. Je me courbais devant elle comme c'était l'usage parmi nous mais elle m'ordonna de me relever.

- Vous êtes triste et en colère et votre coeur est rempli de haine Nathrae Rilynt'tar. Mes plus sincères condoléances pour votre tante. Je vous ai fait venir car votre tante m'a laissé une lettre pour vous. Vous comprendrez beaucoup de choses en la lisant.

Elle me tendit la lettre et je la lus devant elle.

Ma très cher fille

Même si le destin à fait que tu ne sois pas mon enfant, je te considérais comme telle. Tu as grandi, tu es devenue belle et la noblesse de notre peuple peut-être vue par tout le monde au travers de toi.

Je pars pour toujours, c'est aussi pour cela que je te laisse cette lettre que tu as trouvé auprès d'Arkenia. Malgré mes années et mon ancienneté, je sais qu'un jour notre déesse nous rappelle auprès d'elle. Je sais que je ne reviendrais plus parmi les nôtres jusqu'à l'avènement de Mère en ce monde. Une vision m'a été transmise une nuit. Une envoyée de Mère me disait clairement que j'allais succomber dans la mission qui m'a été donné. Mais Mère me réclamait à ses côtés. La raison m'a paru évidente et d'ailleurs elle a été expliquée de manière juste. Aujourd'hui je te fais de l'ombre, et c'est toi qui doit reprendre en main le destin de la famille Relynt'tar. Tes frères et soeurs perpétueront la famille dans le village mais toi tu dois aller lui donner un nom sur les terres de l'Elmoréden. N'oublie jamais que Shilen est notre Mère créatrice et garde foi en elle.
Ne reste pas trop longtemps triste à mon sujet, toi aussi un jour tu sera rappelée.

Prend soin de toi ma fille et n'oublie jamais ce que je t'ai enseignée. Continue à grandir et que Shilen soit fière de toi.

En dessous de la signature de ma tante se trouvait le sceau de ma famille. Arkenia me tendit après cela une bague sertie de diamants sur lequel était le sceau familiale. Aujourd'hui je la porte au doigt et nul n'ose venir me la prendre. Je m'éloignais de l'autel des rites sous le regard d'Arkenia."



Je finis d'écrire et me regarda puis prit doucement le parchemin sur lequel j'écrivais et regardais sans dire un mot puis elle me le rendit. Voila pour vous Darian. maintenant que vous avez écrit cela, ne vous adressez pas à d'autres sombres que moi-même. Je vous laisse repartir libre. Mon histoire n'est pas un secret, le secret réside surtout en mon art mais pour entendre ne serait-ce qu'une chose dessus, il faudrait que vous en ayez reçu le don.

Je la quittais quand même insatisfait mais je sus plus tard que j'étais le seul humain qui avait accès auprès d'elle, elle déteste comme ceux de son peuple les humains et les elfes. Rien d'étonnant et de très troublant mais elle a aussi soif de connaissance et aime les livres. Ses origines nobles lui interdisent d'étouffer la mémoire et c'est pour cela qu'elle eut envers moi un semblant de respect.
Elle me proposa de venir de temps en temps afin que je puisse continuer à écrire. Comme toute sombre, elle est pourvue d'une grande fierté.

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso