[bghumain] Lagalle

[Saha]

Nom : Piotr dit "Lagalle"
Age : 26 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Classe : Mystique
Carrière envisagée : Ses projets sont encore très flous, mais plutôt sombres
Caractère et Moralité : Lagalle est un personnage des plus fourbes, voleur et menteur. Tant que ça lui profite, il fera ce qu'il faut.
Description physique : Quelque peu efféminé, Piotr a un visage et un regard très doux - quand il cache sa vraie nature.


Les rues de Talking Island étaient en ébullition, car c’était jour du marché. Les pauvres et un peu moins pauvres y venaient pour y faire leurs emplettes, dans la joie et la bonne humeur… Un badaud achetait quelques légumes, tendant la monnaie au marchand… tandis qu’une autre main lui fouillait les poches à son insu…
Se saisissant de quelques adenas de ses doigts fins, il parvint à se retirer sans même que le malheureux remarque quoi que ce soit.

Derrières les murailles, Piotr dit « Lagalle » fait l’inventaire de ses trophées : Quelques pièces, un bracelet, une boucle d’oreille – qu’il avait vraiment trouvé, pour une fois –
Tout cumulé, il avait assez bien gagné sa journée !

Satisfait de lui-même, il rangeait son trésor quand un garde s’approcha de lui. En un instant, sentant le danger, Lagalle bondit hors de portée du garde, laissant choir le bracelet, et s’enfuit aussi vite qu’il le put.
Derrière lui, il entendait la garde lui crier des « vaurien » et des « tes parents ne t’ont pas appris les bonnes manières ? »

Piotr souriait en s’éloignant de la ville.
Pourquoi la plupart des gens le croyait-il pré-pubère ? Etait-ce son visage très féminin ? Son corps plutôt longiligne ? Car il avait 26 ans, un peu âgé pour des notions d’éducation, à son goût…Et puis, ses parents… Boh, il n’était même pas sûr d’en avoir vraiment eu, au fond… Comme il aimait à le dire, la rue était sa mère, les gardes ses pères, et les poches pleines ses grands parents !

A cette pensée, Piotr souriait sournoisement.

Il lui était même arrivé quelques fois qu’on lui donne spontanément des sommes, parfois consistantes, rien qu’en étant attendris par son visage angélique.
Lagalle savait qu’il s’agissait là de sa plus grande force de persuasion, avec laquelle il aimait d’ailleurs souvent jouer, quand il ne laissait pas croire qu’une profonde déprime le hantait – technique souvent infaillible pour faire baisser la garde de ses proies.

Piotr n’avait pas de faux semblants avec lui-même, il savait pertinemment qu’il était un fieffé gredin et que tôt ou tard, son masque finirait par tomber. Ce jour là…. En réalité, il n’avait cure, de penser à ce jour là… il ne savait vraiment fichtre rien de ce qu’il ferait ce jour là, encore moins de comment il le ferait !

Il était maintenant suffisamment loin de la ville pour s’arrêter de courir et se balader un peu, tranquillement.

Il se tenait sous un arbre, une sorte de peuplier, où quelques elpys batifolaient avec joie et naïveté.
Regardant ces petites créatures, Piotr sourit, non pas par attendrissement, mais pour les souvenirs que ces elpys lui remémoraient...

Quelques années plus tôt, alors qu'il trainait avec sa bande d'amis - tous mort, en prison, alcooliques, ou de vulgaires vagabonds désormais - Piotr imagina ce qui fut sans doute le meilleur plan des ses jeunes années...

"C'est d'la folie, tu veux te r'trouver au trou" lui avait dit Adren, un membre du groupe.

Il faut avouer que tenter de voler l'or du temple de Talking Island, c'était un défi de taille !

"Et comment tu vas cacher ton visage, et comment tu vas les faire fuir ?" Demandait P'tit Jean, le plus jeune du groupe.
"Et bien... Les deux d'un coup, je m'étalerai des boyaux d'Elpy sur le visage, comme ça, ils croiront que j'ai la galle"

A cette image, tous rirent en coeur.

Et c'est ainsi que, le lendemain, alors que Piotr était entré couvert de morceaux d'Elpy, effrayant quelque peu les moines présents- qui préférèrent s'éloigner, dans le doute - ses acolytes avaient volé quelques petites choses.

Leur butin paraissait briller de mille feux, pour des enfants. Ils rirent longtemps de cette aventure, et Piotr portait encore fièrement le surnom de "Lagalle", même s'il n'en expliquait plus l'origine...


Cela faisait quelque jours, déjà, qu’il y songeait, mais… peut être pourrait-il quitter Talking island afin de découvrir d’autres villes, d’autres poches bien garnies ?

[Saha]

Piotr n'était plus le même.

La descente mentale qu'avait provoqué la succession des événements avait changé Lagalle au plus profond de lui même.
Ohh, certes, Lagalle n'était pas vraiment quelqu'un de recommandable avant, mais maintenant....

Le destin de Piotr avait été scellé le jour où il commis son premier acte irréparable...

Adren, une connaissance d'enfance et bourgeois de surcroit, en mal d'aventure, avait confié à Piotr la lourde tâche d'empêcher son père de partir à sa recherche.
Lagalle aurait refusé, si la requête n'avait pas été accompagnée d'une respectable somme d'argent.

Adren, ce soir là, avait quitté Talking Island. Lagalle réfléchissait... comment convaincre une bourgeois entêté que son fils est mort sans aucune preuve ?
De nombreuses fois, Lagalle esquissa des plans alambiqués, pour finalement les proscrire, jusqu'à ce qu'un éclair de génie – pensait-il – traverse son esprit : La noyade !

Dans la nuit, après une rapide mise en scène – vêtements mouillés, décoiffé, air essoufflé - Lagalle vint frapper à la porte des parents.

C'est la mère, qui vint ouvrir la porte; Le valet semblait être absent, tout comme le père.

La mère commençait à être rattrapée par les années, mais sa beauté ne pouvait malgré tout pas être contestée. Des boucles blondes avaient échappé à son chignon du soir, et capturaient la lumière diffuse lampes à huile, derrière elle.
Son visage marquait à la fois l'inquiétude et l'espoir, quand elle posa ses yeux sur Lagalle, puis l'étonnement, quand elle le reconnu.
Sa main tenait le col de son peignoir fermé.

« - Bonjour, Madame ! Je viens vous porter de tragiques nouvelles de votre fils ! »

Le visage de la mère blêmi en une seconde. Après un battement de cil nerveux, elle s'écarta du chemin pour laisser Lagalle entrer.

Ne prenant pas la peine de plus de courtoisie, ils restèrent debout, dans le hall de l'entrée.

« - Alors ? Je vous écoute ! »

Lagalle, dans un effet théâtral, mimait l'essoufflement.

« - Et bien, alors que le chassais le poisson dans la rivière, je me suis retrouvé emporté par le courant, à la tombée du jour. Votre fils, héroïque, a tenté de me secourir, mais il a été emporté avec moi.
Dans la tourmente, j'ai réussi à m'agripper à une branche, puis me sortir de l'eau... J'ai vu le corps de votre fils emporté dans les tourbillons. Son crâne était ouvert, il n'y avait plus aucun espoir.... »

Lagalle mimait un air désemparé, alors que la mère semblait sonder Lagalle, impassible.

« - Le corps ? « 

Lagalle fit « non » de la tête.

« - Non, il a été emporté par le courant. »

Un instant, une mine de dégout se dessina sur le visage de la mère, qui regardait toujours Lagalle.

«  - Combien vous a-t-il payé ? »

Lagalle, estomaqué, regarda la mère avec les yeux écarquillés.

« - Nous savons qu'il a prit le bateau pour le continent ce soir. Un ami de mon mari nous en a – Gracieusement – informé... Mais vous... Je connais votre réputation de petit voleur... Je sais également qu'on vous surnomme Lagalle et que mon fils a trainé un temps avec vous, par pur affront à l'autorité paternelle... Je sais que les individus dans votre genre ne ferait jamais rien par amitié... Connaissez-vous ne serait-ce que le sens de ce mot ? Vous être une personne écoeurante, Lagalle ... Je vais prévenir la garde. »

Lagalle ne réalisa pas ce qu'il fit après. Déconnecté de la réalité, dans un monde embué par la panique, il vit le visage de la mère gonfler sous l'étau qu'exerçait ses mains sur sa gorge.

Elle était là, étendue, sans vie.

Lagalle observait ce cadavre sans vraiment réaliser. Comme elle était belle... Lagalle la trouvait bien plus séduisante ainsi qu'avant.

Lagalle ne put guère pousser sa réflexion bien plus loin, car il entendait du remue ménage, aux alentours. Les voisins ? Les amis ? Le père, même ? Enfin, que de monde qui ne saurait apprécier l'étendue de son acte, il valait mieux fuir, tant que personne – de vivant – ne pouvait faire le lien avec lui...

Dans la nuit, Lagalle fuyait. Il entendait la voix du père qui l'avait pris en chasse, accompagné d'un autre voisin. Il ne fallait pas se faire prendre... Il se doutait bien avec quel égard ils le traiteraient, s'il arrivait à le rattraper, et à deux contre un, Lagalle se donnait peu d'espoir.
C'est alors que, alors même qu'il était en train de chercher une échappatoire, il entendit un bruit de craquement sourd suivi de gémissements de douleur : Un de ses poursuivants venait de chuter et de se briser quelque chose.

Pour Lagalle, la donne changea subitement. Il stoppa net sa course, ramassa une pierre de la taille d'une poing et attendit.

Il ne fallu pas attendre longtemps pour que le père le rattrape. Dans une rage incontrôlable, le père d'Adren se jeta sur Piotr, puis tombèrent ensemble au sol.

Les coups étaient violents. Le père s'était assis sur Lagalle et martelait le visage du jeune homme.
Lagalle le laissa faire un instant, puis, aussi fort qu'il le pu, le frappa avec la pierre sur la tempe.

Le père s'écroula de coté puis se mit à convulser. Lagalle avait la lèvre inférieure éclatée qui le lancinait, et il sentait du sang couler de son arcade sourcilière.

Malgré cela, il admirait l'homme qui convulsait. Il savait qu'il n'en avait plus pour très longtemps. Un fois de plus, il savait aussi qu'il ne pourrait pas contempler son agonie, car l'autre homme - que Lagalle avait maintenant identifié que étant le Gros Edouard, un voisin – n'allait pas tarder à revenir.
Reprenant alors sa course, Lagalle disparut dans la pénombre...

[Saha]

Caché dans une grotte, recroquevillé sur lui même, Lagalle réfléchissais depuis un temps indéfini.
Son jeun avait émacié et pâlit son corps qui n'était déjà pas bien épais, laissant le loisir à son esprit de tourbillonner à volonté contre les parois de son crâne.

Même s'il avait été élevé dans les rue de Talking Island, les gardes avaient tôt fait de lui enseigner les « bonnes manières », à grands coups de manches de hallebarde. Il avait donc imprimé que la punition suite à un vol était bien moins douloureuse que celle suite à une agression.

Là... On était bien loin de la simple agression ! Deux meurtres la même nuit...

Mais Lagalle n'avait cure de songer à l'importance de son acte, car il savait très bien que cela n'était pas toléré.
Non... Ce à quoi il songeait, c'était au fait qu'il avait aimé les mettre à mort ! Ohh, et même, le mot restait faible comparé à la toute puissance des sensation que Piotr avait ressenti ce soir là.

« - Oh oui, on s'est vraiment bien amusé, à tuer ces deux bourgeois puants, n'est ce pas ? »

Lagalle sursauta, sortant en même temps de sa stupeur.

La grotte était sombre, mais la fine clarté de l'ouverture permettait de s'assurer que Lagalle était seul.

« - Qui est là ? »
« - Mais voyons, c'est toi... c'est nous, tu le sais très bien, accepte le, et n'en parlons plus... »

Lagalle hocha la tête dans la pénombre, puis continua son monologue.

« - C'est vrai qu'on le sait, j'avais juste trouvé ça amusant, de nous faire croire que je n'y croyais pas, he he... »

Lagalle se mit à rire comme un démon

« - C'est vrai que c'était drôle ! »
« - Haaaa.... bon, il faut qu'on règle maintenant le problème du Gros Edouard...Je ne crois pas qu'il nous ai reconnu, mais on ne va pas prendre un tel risque, n'est ce pas ? »

Piotr hocha la tête

« - Bien... et dès qu'on s'en est occupé, on quitte cette maudite île pour ne jamais y revenir ! »
« - Oui, c'est ça, mais si on doit tout de même revenir, il faudra bien faire attention de ne pas se faire reconnaitre... »

Lagalle eut un fin sourire.

« - Et... Quand nous serons en ville, il nous faudra aussi une fausse identité, sinon... sinon on se fera prendre, tôt ou tard... »

Lagalle réfléchit un bon moment, tentant de trouver la meilleure identité possible.

« - Et si nous usurpions la lignée de ce cher Adren ? »

L'idée était magique ! Lagalle se leva même d'un bond, se dirigeant vers la sortie de sa grotte.

La nuit tombait déjà. Avait-il passé une journée complète dans la grotte ? Deux ?
Lagalle repensait au vol qu'il planifiait - car il ne s'agissait la que de ça, pensait Lagalle. Il savait jouer la comédie pour l'avoir déjà fait à de nombreuses reprises. La seule chose était qu'il devait cesser de se parler à lui même, et il était persuadé d'y parvenir... au moins durant quelques heures...

Lagalle entra en ville la tête couverte d'un linge et voutant le dos, laissant croire qu'il était une vielle dame, dans la pénombre. Une fois les gardes passés sans éveiller aucun soupçon, Lagalle parvint à entrer subrepticement dans la maison de ses victimes.

Lagalle marchait à pas de loup, même s'il savait qu'il n'y avait personne, dans la demeure.

Après avoir visité quelques pièces, c'est dans le bureau qu'il trouva ce qu'il cherchait : Les documents d'affiliation.
Sur un air dégagé, Piotr entreprit de feuilleter les différentes fiches de famille, jusqu'à brandir l'heureux élu.

« - Mhhh, nous seront Sir Pavas De Blancherune... »

Lagalle souriait franchement.

« - Nous serons donc le frère d'Adren... Ainsi, il n'y aura que lui et nous, pour le contester... »

Et c'est ainsi que, aux premières lueurs du jour, Lagalle embarquait sur le premier navire en partance pour le continent, comme l'avait fait son... « frère » quelques jours auparavant...

Quelques jours plus tard, on devait retrouver le corps démantibulé d'un jeune bourgeois connu sous le nom d'Edouard, en bas d'une falaise. Les gardes conclurent à l'accident...

[Saha]

[ICI, car tout y est déjà fort bien détaillé.]

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso