[bgnain] Ganbryn

[Saha]

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Nom: Ganbryn

Age: 80 ans

Sexe: masculin

Race: Nain

Classe: Fort sympathique, toujours prêt à aller faire fortune

Carrière envisagée: Scarvenger

Caractère et moralité: Il est rare de le voir s'énerver, et il est plutôt calme, pour un nain

Description physique: Les traits de son visage reflètent sa gentillesse, et ses yeux bleux azur la souligne



Ganbryn

Si Ganbryn chantonnait durant ses vadrouilles, c’est pour ne pas penser… ne pas penser… Non…

Ganbryn (NdT : Signifie « Qui cherche ce qui brille » en langage Nain) avait pourtant une vie bien rangée, avant ! Sa femme Drumene et lui avaient atteint les 50 ans sans encombre, quand ils se dirent qu’ils étaient assez mûrs pour avoir un enfant.

Et c’est ainsi que les années coulèrent des moments heureux, s’occupant de leur fille qu’ils nommèrent Azgalia (NdT : Azgal signifie « Trésor ») et n’ayant pour souci que des choses superficielles. Non, Ganbryn savourait son bonheur qu’il croyait sans fin.

C’est le jour des 25 ans d’Azgalia (Ganbryn en avait eu 80 peu de temps avant) que tout bascula…

Grokbak, voisin de la famille, maudissait en silence leur bonheur, Depuis le jour où Ganbryn avait séduit Drumene sous son nez, alors que Grokbak l’aimait passionnément. Tant et si bien qu’il ne réfléchit guère longtemps, quand un humain, de passage dans le village, lui vendit un puissant poison. Pour Grokbak, il était temps à tous de payer pour sa colère.

Durant la fête d’anniversaire, tous riaient, dansaient. Chaque parcelle de la salle embaumait la joie de vivre, rendant le malaise de Grokbak à la limite du palpable.
Alors que tous étaient occupés à s’amuser, Grokbak s’approcha aussi discrètement qu’il lui était possible – c'est-à-dire, aussi discret qu’un goblin sait coudre… - et y versa son poison dans les verres de Ganbryn, Drumene et Azgalia, puis s’éloigna au plus vite, tandis que les convives revenaient à leur place peu à peu.

Tous trinquèrent à nouveau aux 25 ans d’Azgalia, et portèrent leur verre à leur bouche.

Alors qu’il y repensait, Ganbryn ne saurait expliquer ce qui le poussa à observer quelques secondes les gravures sur le verre – chose qu’il ne faisait pourtant jamais habituellement – au lieu de boire, comme tous faisaient…

A sa gauche, Drumene fit un son étrange d’étranglement. Ganbryn leva les yeux verre elle, s’apprêtant à se moquer d’elle, quand il croisa ses yeux écarquillés de peur. Drumene avait lâché son verre pour porter ses mains à sa gorge.
A sa droite, Azgalia s’effondra comme un sac de charbon dont le fond aurait lâché.

Ganbryn, pris entre deux feux, resta tétanisé quelques secondes, ne sachant vers qui se porter. Ca n’est que lorsqu’une des convives le bouscula pour se rapprocher d’Azgalia que Ganbryn sortis de sa stase pour soutenir Drumene.

Sa femme tremblait, tout en transpirant fortement. Ses yeux roulaient de droite et de gauche, comme s’ils cherchaient quelque chose d’invisible.

- Drumene, ma chérie, tiens bon, notre soigneur va bientôt arriver.
Puis Ganbryn se redressa pour parler aux invités
- Hein ? Dites moi que quelqu’un est parti le chercher !

Ganbryn vit quelques personnes hocher de la tête, le regard désemparé, et se reporta vers sa femme.
Drumene tremblait de plus en plus fort, une écume blanche s’accumulant au coin de sa bouche. Ses dents étaient serrées, comme pour ne pas laisser fuir le venin.
Un dernier soubresaut, Drumene s’agrippa à la main de son mari, et plus rien.

Il fallu quelques secondes afin de comprendre que c’était fini. Ganbryn, abasourdi, avait l’impression de ne plus rien comprendre, quand la main de la femme qui l’avait bousculé vint se poser sur son bras.

- Ganbryn… ta fille…

Se retournant d’un bon, Ganbryn vit sa fille qui frissonnait encore, quand le soigneur ouvrit la porte en grand.

- Tout le monde dehors !!
Alors que les convives se retiraient, le médecin regardait Ganbryn
- Toi aussi… je viendrai te dire après.

Ganbryn acquiesça et se retira.

Alors qu’ils s’étaient amassés dehors, Grokbak était tout aussi secoué par cette violence. Il n’avait pas réalisé la portée de son acte. Il imaginait surement qu’ils auraient été malades toute la nuit, et puis c’est tout… Mais ça ! …

- Ganbryn …
Ganbryn était pale comme un elfe quand Grokbak lui adressa la parole
- Ganbryn… Je voulais… dire que je suis avec toi…
- Grokbak… que faisais tu près de nos verres ? Tu les a empoisonnées ?
- Quoi ? Mais bien sûr que non ! Pourq..
- Pourquoi ? J’en sais rien, mais tu es certainement la personne la plus fourbe que je connaisse, alors qui d’autre ?
Grokbak se sentait acculé, ne sachant que dire.
- Mais heu… je ne voulais pas !
- C’est toi ! C’est toi !
Ganbryn hurlait. Il était entré dans une colère sans nom quand il saisit Grokbak par le col. Les deux nains roulèrent sur le sol nivelé, finissant la course en contrebas.

Ganbryn, à califourchon sur Grokbak, lui assénait des coups sans discontinuer, répétant sans cesse « C’est toi ! C’est toi ! ».
Il fallu 4 nains, pour retenir Ganbryn en furie… et une naine pour constater que la chute et le poids de Ganbryn cumulés avaient brisé le cou de Grokbak, qui était bel et bien mort.

Ganbryn, regretta une seconde son geste… puis se ravisa, en remontant la pente.


Une bonne heure plus tard, le soigneur sortit enfin de la salle et s’approcha de Ganbryn avec une mine de tristesse.
- Ganbryn… J’ai de mauvaises nouvelles… Drumene n’est plus, j’en suis navré.

A ces mots, Ganbryn ne sentit plus ses jambes, se laissant tomber sur ses genoux. Il avait refusé d’y croire, même si son esprit avait compris.
- Non, Ganbryn, tu n’as pas le droit de t’effondrer, pas encore… Car ta fille n’est pas morte... mais elle est en très mauvaise santé. Je lui ai donné un remède pour stabiliser son cœur, mais il te faudra trouver l’antidote…
- L’antidote ?
- Oui… viens, entre…

Le soigneur aida Ganbryn à se relever et l’entraina à l’intérieur.

- Ganbryn, un peu de tranquillité ne fera pas de mal… Surtout que la suite de ce que j’ai à te dire n’a rien de réjouissant…
- Ho… vous savez…
Ganbryn était livide, mais lucide.
- Bien. Je sais où tu trouveras celui qui sait fabriquer cet antidote, mais… Je sais aussi combien il t’en demandera…
- Où et Combien ?
- A Aden, un Elfe Noir du nom de Feehn, si mes souvenirs sont exacts.
- Combien ?
Le soigneur se grattait la tête d’embarras.
- Et bien, tu sais, cette potion, c’est le seul au monde à savoir la faire, alors tu compr..
- Combien ?
- … 150 millions…

Devant la somme, Ganbryn ne pu que pouffer de rire, d’un air fatigué. Trop de choses étaient survenues en si peu de temps. Toute sa vie s’était écroulée.

- Je peux te donner 100 000 Adenas, déjà, et te conseiller de t’équiper, avant d’économiser. N’aie crainte, l’état d’Azgalia est stable, et je veillerai sur elle durant ton absence. Va.

Ganbryn, dans un état second, sorti prendre quelques affaires et se dirigea vers la gardienne des portes…

Il lui fallu quelques jours pour prendre à nouveau conscience du monde qui l’entourait, mais il savait que, tant qu’il n’aurais pas sauvé sa fille, il n’aurait pas de repos, alors… à quoi bon y penser ? … Ne pas penser… Ne pas penser… Non

[Saha]

De longs mois avaient passés. Les blessures de Ganbryn étaient multiples, mais la plus profonde, la plus douloureuse était celle de voir sa fille Azgalia toujours inconsciente, chaque soir, quand il retournait à son chevet.

Au gré de ses combats, de ses aventures, il n'eut de cesse de rechercher un alchimiste capable de préparer un anti poison. Le dénommé Feehn, que le soigneur du village lui avait suggéré de retrouver, semblait avoir périt de longue date dans des conditions obscures.
Toutefois, Ganbryn trouva un semblant de réconfort auprès d'un jeune alchimiste de Dion. Le jeune humain avait accepté d'ausculter Azgalia et lui avait transmis son verdict :
Les jours d'Azgalia n'étaient pas comptés, mais sa rémission serait lente et effectivement très coûteuse.
La première étape serait de lui administrer un premier sérum, qui aurait pour but de lui faire reprendre conscience. Ce sérum, le jeune alchimiste pouvait lui confectionner, mais coûtait 2 millions d'Adenas.
Ensuite, Azgalia serait encore trop faible pour sortir du village sans risquer pour sa vie, mais elle pourrait recommencer à marcher et communiquer sans excès.
Le jeune alchimiste était navré de devoir confesser qu'il n'était pas suffisamment expérimenté pour confectionner la suite du traitement.

Ganbryn avait commencé ses maigres économie, mais à chaque fois qu'il parvenait à mettre un peu de côté, son équipement nécessitait réparation ou amélioration. Il ne désespérait pas, mais le calvaire semblait sans fin, jusqu'au jour où...
Au hasard d'une discussion banale, il ouvrit son coeur à une inconnue. Son récit toucha la noble dame, qui eut envie de participer à l'épreuve de Ganbryn en l'aidant financièrement; Cette dame, il s'avéra qu'il s'agissait de la conseillère Marie.

Ganbryn n'en revenait pas; Grâce à cette généreuse donatrice, Azgalia allait pouvoir enfin reprendre connaissance !
Sans plus attendre, Ganbryn se dépêcha de se rendre chez le jeune alchimiste et lui commanda le dit-sérum.
Le lendemain, Ganbryn vint rechercher son anti poison. L'alchimiste était ému de voir ce père aussi fébrile, alors qu'il serrait la fiole contre son thorax, fermant les yeux de satisfaction, une petite larme au coin des paupières.
Ganbryn remercia chaleureusement l'alchimiste et repartit sans plus attendre vers le village nain.

Alors qu'il tenait la main de sa fille avec amour, Ganbryn repensait à Dame Marie. Rien de tout ceci n'aurait été possible sans son grand coeur.
Peu à peu, la chaleur inondait le corps d'Azgalia. Peu à peu, la vie regagnait du terrain...

-Battement de cil-

Ganbryn avait arrêté de respirer, comme suspendu entre deux monde.

La bouche de sa fille s'entrouvrit. Sa tête tourna lentement.

… P... Papa...

Dans un effondrement de bonheur, Ganbryn éclata en sanglots, embrassant la main d'Azgalia.

[Saha]

Depuis quelques mois, Ganbryn observait sa fille, le soir au coin du feu, quand elle semblait être à mille lieux de la compréhension de son père.

« Va, mon vieux, c't'une femme, maint'nant » Lui avait dit un vieil ami, quand il lui avait confié ses inquiétudes.

« Une femme »... C'était on ne peut plus vrai; Ganbryn l'avait arraché à la mort, l'avait protégée quand elle était si chétive... Mais maintenant, avait-elle encore besoin de lui, ou... ou bien était-ce lui qui avait le plus besoin d'elle ?

Azgalia avait accompli sa mue. La chrysalide avait rompu pour laisser place à une femme que son père ne comprenait pas vraiment. Parfois, Ganbryn sentait une tristesse profonde, en sa fille, mais couplé d'une distance sans équivoque : Elle ne voulait pas en parler avec lui.

Peut être avait-elle un homme dans sa vie ?
Il fallait bien regarder la réalité en face, Ganbryn était terrifié rien qu'à l'idée d'engager la discussion sur ce sujet. Par toute les mines de mithril, que sa femme pouvait lui manquer, dans ces situations...

Bien que son coeur débordait d'amour pour sa fille, ses mains n'étaient plus taillées pour la tendresse depuis des années. Ganbryn souffrait de cette distance qui s'était peu à peu installée entre eux. Azgalia aimait toujours son père, il le voyait bien, mais elle ne lui confiait plus ce qui marquait sa vie.

Ganbryn était tourmenté par toute ses questions, en proie à la culpabilité d'avoir mal fait les choses. Ses troubles le harcelaient jour et nuit, ou qu'il soit... Peut être.... Peut être aurait-il senti le danger s'il avait été moins préoccupé...

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua le groupe de golems qui l'avaient lentement encerclé que lorsque qu'il était déjà trop tard.
Le combat fut long, les golem martelaient l'armure de Ganbryn de leur force colossale dans des gerbes de métal et de pierre.

Après une lutte acharnée, Ganbryn terrassa le dernier golem... Et s'effondra à son tour, épuisé, estropié. Son corps était couvert de plaies béantes, sanguinolentes. Ses bras et ses mains étaient dardées d'éclats de pierres ayant à certains endroits transpercé ses membres. Son pied droit était totalement broyé, sa botte ayant perdu toute forme convenable. Son visage était couvert de sang, son oeil droit restait fermé et lui faisait horriblement mal, son oreille droite n'entendait plus que des bourdonnements incessants.

Ganbryn sentait le froid l'envahir en même temps qu'un sentiment de lâcher prise s'installait.
« Le calme...Je me sens calme... C'est agréable... Azgalia ! »
Ganbryn sursauta en ouvrant brusquement les yeux.
Tout son corps n'était que douleur, mais il ne pouvait pas abandonner sa fille. Elle était sur le point de suivre sa route seule, mais... Comment pouvait-il être certain qu'elle n'aurait plus besoin de lui ? … Comment pouvait-il être certain.. qu'il n'aurait plus besoin d'elle ?

Ganbryn ne pouvait plus poser son pied droit au sol sans hurler de douleur – surement l'avait-il perdu définitivement. S'aidant d'une branche solide, il prit donc le chemin de la ville la plus proche...

[Saha]

Un mois s'était écoulé.

Ganbryn avait été recueilli par une vieille guérisseuse, dans les environs de Gludin.
Durant sa marche agonisante, Ganbryn avait fini par perdre connaissance. Quand il rouvrit les yeux, il était dans un lit, le visage de la vieille dame encadré dans son champs de vision, souriante.

Il était en vie, c'était surement le plus important. Dû à un titanesque coup de ses assaillants, Il avait perdu son oeil droit, était devenu sourd de son oreille droite, avait perdu son pied droit; trop abîmé, la vieille guérisseuse s'était résolue de l'amputer.
Une profonde balafre courait du côté lésé, du haut de son crâne jusqu'à sa lèvre supérieure.

Ses autres blessures, plus superficielles, avaient toutes été guéries, mais il était évident qu'il ne pourrait plus prendre le chemin de l'aventure, à la limite se défendre, mais guère plus.

Dans son nouvel état, Ganbyn n'avait qu'une idée en tête : retrouver sa fille. Comment allait-elle ? Cela faisait des mois qu'il ne l'avait plus vu.

Durant ses longues journées d'oisiveté forcée, Ganbryn avait taillé dans le chêne un pied grossier – Il n'avait jamais eu de grands talents de sculpteur – auquel il avait fixé deux grosses lanières en cuir. Ainsi, même boitillant, il pouvait se déplacer sans canne ni béquille.

L'heure était venue pour Ganbryn de prendre congé de sa bienfaitrice. Après une longue discussion d'insistance, Ganbryn parvint à convaincre la guérisseuse d'accepter son armure, en guise de remerciement, puis prit la route de Gludin.

Au fond, rien n'avait changé, en Ganbryn; seule sa fille comptait, le reste n'étant que dérision.

Un mois s'était écoulé

[Lotradas]

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso