Arguan

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Shard
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Thorkam

Arguan

Message par Shard » sam. 19 décembre 2009 à 20h11

~~ Origines ~~
"Tiens bon Calice! Vas-y.. souffle lentement, on y est presque!... Je l'aperçois enfin, haha!... Allez encore un peu... C'est un garçon, Calice!... Calice? CALIIIICE!..."


Comme à son habitude, la place du marché Runnois se réveille avec l'arrivée des caravanes. Le poisson pêché la veille rejoint les tonneaux de sel tandis que celui de l'avant-veille jonche le sol, donné aux chiens et aux clochards pour quelques pièces d'argent. Les légumes et les fruits sont déposés, dans des caisses pour les plus riches, à même le sol pour les autres, afin que chacun puisse les toucher de leurs doigts pustuleux, les écraser pour les plus maladroits et les voler pour les plus démunis. Les étalages de fromages vantent leurs laitages véreux, gage de qualité pour ces charlatans qui vendent aux enchères les produits les plus frais. Les receleurs revendent et achètent toutes sortes de produits, du collier de cailloux aux esclaves Adeniens, aux moins scrupuleux des passants. La viande, quant à elle, est découpée sur place, au milieu des poules et du purin d'âne. C'est justement sur la table de découpe que Guanar exerce son plus grand talent: le dépeçage. Nul autre nain n'égale sa doigté et son plaisir dans cette activité. Poule, Elpy, Loup, Buffalo, Kookaboora, Ours, et même Hatchling, aucun animal ne reste entier suite à son passage. Réputé dans tout le marché, son échoppe... enfin, celle de son maître... est la plus appréciée chez les nobles. Et comme chaque jour, ce sont des kilos et des kilos de viandes avariées, consommables pour les plus chanceux, qui passent entre ses mains avant que ne se termine la journée.


De retour dans sa cabane, point de repos pour le nain. Nourrir, nettoyer et entretenir les bêtes, tout comme son maître, pour le lendemain est son pain quotidien. Ce n'est que bien après le coucher de soleil qu'il peut espérer faire ce qu'il veut, sauf s'il n'a pas envie de dormir moins de 3 heures. Tout va donc pour le mieux, jusqu'au jour où le 20e anniversaire de notre ami ose pointer le nez. Ce jour-ci, point de marché pour sir Guanar: a événement unique, traitement unique. C'est donc aux champs que Guanar passera son anniversaire. Bataille de bouse, rodéo sur Buffalo, paris sur les courses de Kookaboora, bref, Guanar s'imagine enfin une journée de repos en 18 ans. Mais la vie lui réserve encore quelques tours. Alors que la caravane est en bonne route, un groupe de bandits attaque la troupe. Ni une ni deux, tous se font massacrer. Notre pauvre Guanar est le premier touché par une flèche en plein coeur. Il s'effondre au sol devant l'oeil apeuré des passagers. Au moins, sa fin fut la plus rapide... Pour les autres, ils subiront les pires atrocités: les bandits s'emparant de la caravane prennent en otage les paysans pour assouvir leurs plaisirs. Les hommes, torturés au passage, voient leurs femmes, et leurs enfants, se faire violer, puis découper afin d'être rangés dans des sacs. Si seulement le maître avait dépêché plusieurs caravanes... Néanmoins, cette dernière continue son excursion, changeant simplement de propriétaire. Ainsi s'achève le voyage de Guanar. Notre ami profite tout de même de l'agitation pour se relever et aller s'allonger sur le côté de la route. Guanar est donc mort, vive Guanar. Revenons en à notre cher nain, qui est dans une situation plutôt délicate: il s'est évanoui suite à la perte de sang trop importante. Voilà donc deux jours qu'il gît sur le bas côté, considéré comme un Paria par son maître, sans nom, sans rien...


Quelques années plus tard, notre cher ami se porte à merveille. Le poids des âges semblant ne plus l'affecter, il travaille désormais dans une ferme naine, entre Schuttgart et le village nain. Comment s'en est-il sorti? Qui sait. Que fait-il ici? Il vit! Pourquoi l'avais-je déclaré mort? Voyons, Guanar est bien mort, aujourd'hui, nous parlons d'Arguan, le nain blessé. Oui, car notre ami a trouvé un nouveau nom pour qu'on ne le soupçonne pas d'être un paria, ce qui dut lui demander force de réflexion. Arguan, donc, vit le bonheur absolu depuis qu'il a été accueilli par un certains Amrok, un orc violent qui déteste les nains. Un maître parfaitement convenable comme il le faut, sauf lorsqu'il bat ce pauvre Arguan pour lui rappeler sa place. "Coutume orc", lui rappelle souvent Ortham, le meilleur ami d'Arguan. Ce dernier l'apprécie, non pas pour sa forte pilosité, mais parce qu'il l'écoute et lui apporte de nombreux conseils. Comme il le promène souvent, il peut facilement lui parler. Pour lui montrer son approbation, Ortham le porte sur son dos au retour. C'est comme ça entre amis, on se soutient. Notre nain vit donc le bonheur, lorsqu'il n'a pas de tâches à accomplir pour le maître orc. Cela n'arrive pas tous les jours, mais beaucoup plus souvent qu'avec l'ancien maître, qui s'appelait... Agmael! Et avec un peu de chance, il le laissera partir un jour, et notre cher nain pourra accomplir son rêve: tenir sa propre boucherie. Que d'ambitions dans ce si petit être, qui n'a pas froid aux yeux. Enfin si, mais c'est une autre histoire... Et plus le temps passe, plus notre nain perd espoir: rien ne change jamais vraiment pour quelqu'un comme lui. Si bien que nous arrivions à la veille du 30e anniversaire du bien heureux, et qu'il sert toujours loyalement le brave orc. Et bien sûr, pour fêter cet événement dignement, Arguan a le droit à une grande surprise: il pourra passer la journée aux champs. "Quelle chance!", se dit-il, "Je pourrais enfin découvrir ces fameux champs d'animaux!". Mais encore une fois, la vie réserve une autre tournure à ce joyeux événement...


Cette fois-ci, Arguan arrive quand même à destination. L'escorte orc a été décimée, mais les paysans ont survécu. Vivement le retour... Arguan déballe donc la caravane grâce à l'aide d'Ortham tandis que tous les autres visitent la maisonnette. Ou plutôt le cagibi. Bref, l'écurie. Il se fait tard, et tout le monde part dormir. Arguan reste dans l'enclos avec Ortham, à qui il raconte son rêve, et son envie qu'Ortham soit sa première pièce. Celle qui permettra au nain de démontrer aux autres son talent, et bien sûr, celle avec qui il se fera ses premières pièces. Ortham accepte et rajoute que l'idée de finir en steak est une mort digne selon lui. Enfin, de ce qu'en traduit Arguan, les Buffalos ne parlent pas vraiment après tout. Ils ont alors profité de la nuit pour s'unir comme deux amants sous l'oeil avisé de la Lune, pour qui la nuit a dû être bien longue...


Au petit matin, Arguan se réveille par une douce odeur de viande grillée. Préparerait-on un petit banquet en son honneur? Les paysans n'auraient donc rien dit afin de lui faire une surprise? Et bien non. De la viande grillée? Pour sûr il y en a, et pour tous les goûts! Du poulet au vieillard, chacun peut y trouver son compte, s'il ne craint pas de finir grillé à son tour. Les champs brûlent sous les yeux effarés des paysans, le feu emportant avec lui toute forme de vie. C'est alors qu'au beau milieu des flammes, ils aperçoivent des silhouettes, celles d'orc, qui arborent fièrement un blason inconnu. Contrairement à ce qu'ils ont pensé aux premiers abords, ils ne viennent pas les sauver. Au contraire, ils tuent et brûlent ce qui ose tenir tête à l'incendie. Un orc finit donc par défoncer la porte de leur écurie. Une aura meurtrière se dégage de l'individu, qui ricane alors en démembrant les paysans. Arguan, caché dans l'enclos d'Ortham, observe la scène apeuré. Il remarque alors que l'orc possède le même tatouage sur la poitrine que son maître. Il n'en apprendra pas plus, l'orc mettant le feu à la bâtisse avant de partir. Pris au piège, la dernière heure d'Arguan arrive. Le toit succombe au feu et s'effondre. La poutre principale écrase Ortham tandis que le nain est projeté plus loin, où il s'évanouit. L'histoire du jeune nain s'arrêterait donc là si une sorcière Runnoise n'était pas sur le point de déchaîner une tempête pour tenter de stopper le feu. Pas complètement efficace, cette tempête sauve néanmoins Arguan d'une mort certaine. Notre ami s'en tire de justesse. Ramassé par les secoureurs Runnois, il est ensuite ramené au village nain. Accueilli à bras ouvert par l'église naine, il en est vite rejeté. N'étant pas inscrit sur les registres nains, et étant un ancien esclave, potentiellement en fuite, l'église préfère se débarrasser du malheureux plutôt que de courir le risque d'attirer des ennuis sur elle. Il ne lui reste donc ni maître, ni ami. Ainsi il commence à errer dans la ville sans rien...


Quelques jours plus tard, notre cher nain erre toujours, proposant son aide à qui le veut en échange de quelques croûtons de pain. Le voilà qu'il bave devant les étalages de la boucherie du village! Il repense alors aux miséreux qu'il a chassé lorsqu'il a tenu la boutique de Rune. Puis aux animaux qu'il a dépecé, à ceux qu'il a entretenu, à Ortham... Le pauvre Buffalo n'a pas survécu à l'incendie, lui que aurait dû être la pièce maîtresse de sa future boucherie. C'est donc en versant une larme qu'Arguan s'éloigne de celle-ci. Et pour une fois, la vie décide de lui faire un cadeau. Alors qu'il s'éloigne un peu trop du village, il se fait attaquer par un loup solitaire. Sorti de nulle part, un Buffalo fonce sur l'animal, l'effrayant et sauvant Arguan d'une course contre la mort. Etrangement, le buffle semble apprécier le nain, et ne le quitte plus. C'est alors qu'il entrevoit la réalisation de son rêve. Grâce au buffle, il pourrait récolter un bon paquet d'argent. Ni une ni deux, l'animal meurt en vomissant ses entrailles et déféquant sur les chausses trouées du pauvre nain. Effondré, Arguan en pleure sur la carcasse encore chaude. Il décide donc de mettre fin à sa courte vie. Si personne ne veut de lui, c'est qu'il n'a plus rien à faire ici bas. Sachant comment rendre les boyaux d'un buffle résistant comme de la corde, il ouvre alors l'animal. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre un estomac gros de trois fois la taille habituelle. Intrigué, il le transperce de son couteau. Un liquide verdâtre lui gicle au visage, mais le meilleur arrive: au milieu de l'herbe digérée se trouve une bourse pleine de pièces d'argent, ainsi qu'un plan obscur et une pierre précieuse. Il n'avait jamais vu pareil chose à l'intérieur des autres animaux domestiqués. Le moment est si surréaliste pour Arguan qu'il n'a que faire de savoir comment c'est arrivé là. Il avait désormais de l'argent! Et pas qu'un peu! Il pourrait peut-être finalement bien mener son plan à bien. Même si deux jours plus tard, il se fait voler sa pierre précieuse et son plan, sa détermination et son argent restent intacts. Il entreprend donc de partir pour Aden, là où personne ne le connait ni comme esclave, ni comme clochard. Et avec un peu de chance (...), il pourrait peut-être reprendre la boutique de Rune... Peut-être...
Dernière modification par Shard le sam. 19 décembre 2009 à 22h53, modifié 1 fois.

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