Race et sexe: Guilhabert est un jeune humain de sexe mâle.
Sensibilité:Depuis son plus jeune âge, Guilhabert a toujours démontré un certain sens du dévouement, que ce soit dans le fait d'aller au maximum de ses capacités, tout en respectant aussi bien ses amis que ses ennemis. Il en va ainsi des lois de la guerre.
Ce qui le démarque de bon nombre de ses congénères est que, malgré les différentes tensions de ce monde, il tient à garder et à conserver un aspect jovial. La guerre entre les races n'est rien pour lui, car il sait que dans tout un chacun, il y a de l'espoir, celui d'un éventuel compromis, celui qui permettrait une entente des plus cordiales afin que certaines forces puissent s'unir afin de rejeter les forces démoniaques et kainistes qui semblent avoir la main mise sur les différentes populations.
N'ayant que 17 ans, ce qui semble bien jeune pour un jeune humain, vous verrez très prochainement et il vous le prouvera qu'il n'est point un couard, mais plutôt un érudit, un être à la recherche de la vérité et de la justice.
Langues parlées:Guilhabert parle la langue commune ainsi que quelques brides de la langue elfique.
Croyance:Guilhabert a reçu dès son plus jeune âge une éducation religieuse et même s'il ne pratique plus, il voue une foi intense envers les Déesses Eva et Einhasad.
Formation: Il a suivit une formation de Paladin et il espère bien, plus que tout, utiliser à bon escient le pouvoir magique des eaux et des énergies terrestres. Par ailleurs, il s'est engagé dans la voie de combattant en apprenant l'art de Duelist et pour finir, la voie noble qui le conduira un jour, peut-être à devenir un Seigneur de guerre.
Toute histoire se doit de commencer ainsi, ..
Il en va de même inexorablement de la vie.
Comme l'on désire le soleil , il nous faut suivre notre propre chemin.
Pourtant, existe t-il le sentiment qui nous pousse à la de dérive, à croire en l'infini ?
Tout comme un flambeau resplendissant dans les ténèbres,
Telle la lumière d'un phare éclairant les naufragés durant la tempête,
Portons nous au fond quelque chose qui tentera de nous glorifier ?
Hormis une âme désireuse par l'unique envie de crier ?
Des attentes indescriptibles,
De nombreuses joies souvent éconduites,
Des serments futiles mais au combien exemplaires
Des silences qui en disent long mais qui ne sont rien ...
« Il était une fois » , tout comme se complaisent à dire bon nombre d'exégètes...
Pour commencer, il suffit d'être à l'écoute, d'ouvrir son cœur tout simplement.
Il suffit de peu... d'admirer les différents astres pointant au firmament...
De ressentir l'élan qui nous pousse dans un esprit chevaleresque.
Il y a des choses que l'on n'oubliera jamais,
Des choses gravées en nous, indubitablement ancrées dans nos gènes.
Loin de l'incertitude, une existence qu'il attendait,
S'écrit ici la vie non dissolue du jeune Guilhabert.
Ce jeune homme éperdu de liberté , un amoureux de la vie.
Bravant bon nombre d'interdits et élevant son cœur au delà de toute méprise.
Et dont rien ne pourra provoquer quelconques avantages
Du fait d'avoir été quelqu'un puis plus rien qu'un simple adage.
Que ce soit l'obscurité que nous supposons, chaos ou bien lumière,
Ce valeureux chevalier a choisit:
Que l'ombre trépasse, que le chaos ne sois plus que souvenirs,
Et qu'à jamais resplendisse en ces terres l'aura d'une pure lumière.
Toute histoire semble débuter sur les mêmes mots.
De belles intrigues, de belles choses, on a l'habitude de raconter.
Comparé à d'autres, celle ci est une épopée qui ne pourra que faire rêver.
Voici le récit de la vie de Guilhabert, vie qui n'a rien à voir avec celle d'un falot.
'' Si vi pacem, para bellum'' (Si tu veux la paix, prépare la guerre)
De ma prime enfance, je n'en ai vraiment nuls souvenirs.
Tout ce que je sais c'est que j'ai été élevé par des parents admirables, justes mais parfois durs avec moi.
D'un coté, cela n'est il point normal pour des parents qui ne veulent que le mieux pour leur seul et unique rejeton?
D'un coté j'ai le sentiment qu'ils voulaient me protéger, certes, mais de quoi?
D'un autre, quand je les questionnai, c'était le mutisme total.
Ils m'ont inculqué les plus belles des valeurs qui sont l'amour, le respect de tout un chacun et le don de soi.
Être un simple fermier, un paysan, ne me déplaisait pas, bien au contraire.
Le pénible travail des champs n'est rien à comparer aux joies indescriptibles de récolter le fruit de sa sueur. Cela assure notre propre survivance et m'a appris de grandes choses.
Le travail de la terre n'a rien de mieux comparé à ceux qui bravent les interdits, rejettent les valeurs de notre peuple,s'enfouissent sous la débauche et se laissent corrompre à tout va. Ce travail impose une belle valeur qui est celle de l'humilité.
Cependant tel un jeune intrépide,, je commençais à me lasser.
Alors que la plupart de mes amis partaient en Académie, moi, je me devais d'aider mes vieux parents dans leurs tâches journalières, et croyez moi, je l'ai toujours fait de bon cœur, cela, on ne pourra jamais dire le contraire.
Cependant, je souhaitais de tout mon cœur embrasser tout autre chose, qui me permettrait de persuader mon moi intérieur de ce que devait être ma future destinée.
Une fois seulement mon travail terminé, alors que le soleil couchant couvrait l'île d'une couleur cuivre, je partais dans les collines avoisinantes et avec mon épée de fortune, je m'entrainais. La rapidité, la dextérité de mes gestes...c'est ce à quoi je m'attelais le plus.
Dans le secret de mes vieux, j'entrepris une formation des plus rigide.
Devenir un Paladin, c'est ce que je voulais avant toute chose.
Avide de savoir et de connaissances, c'est à la lumière d'une bougie que je passais mes soirées à dévorer les récits de guerriers mythiques, les manuels des seigneurs de guerre. Pourtant, ma conviction intime fut d'en avertir mes parents. Avoir le courage de leur en parler en dépit des conséquences ne fut pas la moindre affaire.
Et là, ce fut la surprise...
Mon vieux père sourit une fois que j'eusse terminé mon petit discours, et ma mère partie, les yeux emplis de larmes. Je pense qu'ils savaient déjà depuis longtemps maintenant, ils connaissaient mes attentes, mes désirs.
Nulle objection, bien au contraire. Le lendemain, mon père revint avec une belle épée.
« Et bien, fiston, voilà qui te servira bien mieux que cette épée de bois que tu caches dans la grange.
On ne peut pas aller à l'encontre de la destinée. Si c'est ton choix, et bien, il te faudra l'assumer. Sache que je suis fier de toi, fier du chemin que tu t'apprêtes à prendre.
Cependant , j'espère que tu n'utiliseras cette épée que dans le seul et unique objectif du respect de la justice et du bien ».
Comme dans les rêves d'un enfant, au moment où commence la plus belle aventure de ma vie...
Je ne recherche pas la gloire, mais je me battrais contre un monde fait d'égoïstes, me battant contre l'infamie, le despotisme, apportant mon aide à tous ceux qui le demandent.
Je doute encore, mais j'y crois dur comme fer.
Je n'ai que 17 années et je pense, à mon jeune âge, avoir un tas de belles choses à accomplir.
Seule l'histoire me dira si j'ai eut raison ou non.
« L'épée de la solidarité »
Il y a peu, moi, Guilhabert, celui que l'on surnommait dans le village amicalement le fils du vieux; par simple curiosité devrais je dire, me rendis dans le temple des guerriers humains, temple qui se situe au Sud de notre bon vieux village,
Je n'étais qu'un tout jeune apprenti, mais je dois reconnaître que j'étais très réceptif aux différents enseignements.
Cependant, suite à cette formation, je rêvais plus d'aventures que de rester au moulin, à amasser le peu que nous donnait les champs arides de notre contrée.
Je réussis à me faufiler parmi tous mes camarades, apprentis chevaliers. Posant mes fesses sur le dur dallage je me mis à écouter avec une certaine complaisance le grand maitre des lieux, le maitre Roien,
Je regardais à droite et à gauche, et esquissai un petit sourire en voyant les têtes de mes voisins qui se défaisaient au fur et à mesure que coulaient des lèvres du maitre, certaines paroles.
Je vais , dans la mesure de mon peu de mémoire, vous les rapporter, le plus fidèlement possible.
Le grand Maitre Roien parlait à haute voix, et nous enfoncions tous notre tête entre les épaules, un geste de couardise diraient certains, Cependant, ma tête se fit plus haute que d'autres, et alors que tout le monde levait des yeux effarés vers moi, j'osais lever mon céans. Je me mis à marcher, tranquillement, sûr de moi,vers le maitre ,
Arrivé à son niveau, je me posais pour écouter sa parole.
« Dans le passé, cette île fut le lieu où les elfes sylvestres enseignèrent au peuple humain leur magnifique et honorable magie,
Durant l'année marquant le millième anniversaire de la création de l'homme et sa venue sur l'île des murmures, femmes et hommes humains demandèrent à la famille de forgerons du village de forger la plus belle et la plus précieuse des lames, lame qui serait offerte au peuple Elfe,
Ceci était un signe de remerciement, de reconnaissance pour l'enseignement qu'ils nous avaient fourni, un symbole de la promesse et de la fortification des liens pour l'unité entre le peuple Humain et le peuple des Elfes.
Avec une grande joie, le représentant des Elfes reçu ce présent: Il nomma cette épée Epée de la Solidarité, gage de l'amitié entre les deux peuples,
Il y a mille années, alors que faisait rage la guerre pour la possession des territoires, notre peuple se retourna contre le peuple Elfe, Ces derniers avaient compris que le peuple humain devenait nettement plus puissant qu'eux,
Alors qu'un ennemi gisait à terre,celui ci dit au représentant Elfe:
-Idiot d'elfe, vois dorénavant ce que tu as fait.
Ils comprirent leur erreur...
Hélas, ce fut trop tard, ils furent défaits par l'armée Humaine, et rejoignirent, pour les survivants, les bois proches de l'arbre mère, en attendant de reconstruire leur cité, sur le continent,
Les ultimes Elfes encore présent sur l'île brisèrent l'épée légendaire avec force et rage et quittèrent à jamais notre si belle île,
« Cette épée n'est nullement celle de la solidarité, mais l'épée de la trahison... »
Elle fut brisée en deux éclats qui illuminèrent, aux dires de certains aventuriers, durant des centaines d'années le temple bâti par les Elfes dans le creux de la montagne,
Depuis, le peuple Elfe ne revint jamais sur notre île, et le bâtiment qu'ils avaient construit de leur propre mains fut à jamais déserté, pas pour tous malheureusement, et est connu de nos jours comme les ruines du temple elfique»
Guilhabert semblait être comme en transe en écoutant cette histoire.
Roien se retourna et alla chercher un très vieux manuscrit, manuscrit qui semblait très âgé, la croûte de cuir étant toute craquelée.
« J'ai lu le récit de la légendaire Épée de la Solidarité dans ce vieux manuscrit d'histoire, Tous les éléments me laissent croire qu'elle est toujours sur l'île...
Je vais vous dire les raisons qui me font penser ceci:
Il y a environ deux semaines, un de mes apprentis découvrit un vieux pommeau d'épée durant ses explorations au cœur des ruines du temple elfique, Il fut si étonné de cette découverte, qu'il m'amena sitôt le pommeau, J'examinais donc avec une très grande attention l'objet, notamment la gravure qui y étai inscrite, En fait, ceci correspondait à un très vieux texte écrit dans un grimoire elfe,
Ce texte parlait de la légendaire Épée de Solidarité, Je suis plus que sur que ce pommeau est l'un des morceaux de cette épée brisée jadis,
Ceci n'est bien sur que mon humble opinion, mais je suis certain que les morceaux de la lame brisée peuvent être retrouvés et que, par la grâce des Dieux, puissions nous un jour reforger cette lame légendaire, celle qui jadis fut offerte au peuple elfe, »
Guilhabert se mettait déjà à rêver, Il se voyait déjà revenant triomphant des ruines, apportant avec un certain élan, les précieux morceaux.
« Il y a quelques jours, alors que je prenais une chope de bière bien fraiche en compagnie du maitre Forgeron Altran à la taverne du village, je lui ai parlé de ma découverte, Il montra aussitôt un vif intérêt à mes recherches, Sans rien dire de plus, il me dit que s'il avait les morceaux de la lame brisée, sans doute pourrait il la reforger à l'identique et me suggéra que les morceaux sont bel et bien encore présent quelques part dans le ruines, et que nous devrions envoyer un groupe afin de remettre la main sur ces morceaux ,
Si certains d'entre vous se sentent le courage et la noblesse d'accomplir cette recherche, je serai heureux de vous prodiguer quelques conseils, mais sachez que ce sera dur, très dur, Vous serez sans nul doute, mis à l'épreuve»,
A ce moment, il se fit un silence glacial dans la grande salle, On entendait seulement le crépitement du feu ancestral dans le grand âtre, Tous les jeunes apprentis se regardaient, ne sachant que dire...il fallait du courage et , peu en avaient à en croire leur enthousiasme à mener à bien la mission,
Guilhabert se leva, et, sous les yeux ahuris de tous les participants, se rendit devant Maitre Roien.
« Grand Maitre Roien, si vous l'acceptez, je serai celui qui ramènera les morceaux de la lame brisée, Je ne suis certes qu'un jeune apprenti , mais je ne suis point un couard, Je me présente dès à présent devant vous, et attend vos instructions, »
Roien leva un sourcil en voyant Guilhabert et eut un léger sourire. Allait il me faire confiance?
Il paraissait tout à coup embarassé..., comme s'il était étonné qu'un jeune apprenti puisse accepter une telle mission.
« A mon regret, je suis actuellement très occupé avec la reconstruction qui va bientôt s'achever du mur Ouest de cette bâtisse, qui fut détruit lors du dernier ouragan, et je ne pourrais point t'aider par ma présence, Cependant, je suis sur que tu pourras aider Altran, et retrouver les éclats de la lame,
Je t'offre ma confiance, Qu'en penses tu? Donneras tu le meilleur de toi même? »,
Roien sorti de sa besace un parchemin scellé aux armoiries de l'Académie de Cédrick.
« Premièrement, il te faudra regagner le village, va à la forge de Maitre Altran et donne lui en main propre cette lettre,
Dans cette lettre, j'ai noté tout ce que je sais sur cette épée, le fruit de mes recherches en la lecture des anciens grimoires de l'école d'Einhovan. Il semblerait que les ancêtres de maitre Altran soient ceux qui aient forgé cette lame légendaire, et il m'a demandé le plus d'informations possible.
Va, jeune Guilhabert, que les Dieux t'accompagnent tout au long de ta route et puisses tu mener à bien la mission qui t'incombe dorénavant. ».
Après m'avoir fait une accolade, Roien s'en retourna à la surveillance des travaux, tandis que je prenais, tout heureux la route du village.
Un bruit étourdissant se faisait entendre dans la forge, la chaleur était guère supportable, On entendait le bruit sourd des maillets aplanissant les fers encore rougis par le feu,
Un petit nain paru tout à coup, encore ruisselant,,, il me regarda avec un léger sourire, alors qu'il se remplissait une chope de bière, chope qu'il avala d'un trait,
« Et bien, mon brave ami, que me vaut l'honneur d'avoir un jouvenceau dans ma forge?
M'apportes-tu le fût de bière naine que j'ai commandé à la taverne? »,
Il regardait avec un certain désespoir son fut qui se tarissait en breuvage.
« Du tout, maitre forgeron, je me nomme Guilhabert et j'ai une missive pour vous de la part du grand maitre Roien, »
Altran essuya ses grosses mains rouges et calleuses sur son tablier. Il prit le parchemin qui lui était tendu.
« Ah, une lettre de Roien, Un grand merci mon garçon, »
Il lu tout ce qui était écrit, puis, levant ses yeux vers moi, il eut un grand sourire.
« Hihi, je n'ai jamais été aussi content, Il est dit que mes ancêtres ont forgé l'épée de la Solidarité il y a de cela des centaines d'années, je serai curieux de voir de quoi il en revient,,,
Ah, si seulement nous pouvions retrouver les morceaux de la lame brisée, je suis sûr et certain de pouvoir la reforger »,
Altran m'examina de haut en bas et eut un léger sourire.
« Et bien mon garçon, il semblerait que tu sois la personne choisie pour accomplir cette aventure. J'espère de tout mon cœur que tu puisses retrouver les fragments de la lame,
N'est ce point trop dur, auras tu le courage d'accomplir cette mission périlleuse? »
J'acquiesçais d'un signe de la tête.
« Sans vous manquer de respect et à la vue de votre regard, ne pensez pas que je suis un pauvre type même si bon nombre des gens d'ici se payent un peu ma tête. Je ne suis point un couard et je le prouverai par cet acte ».
Altran se redressa, sourit et reprit.
« A en lire le résultat des recherches de Roien, je dois en conclure que la lame fut brisée en deux et que les deux débris sont encore au cœur des ruines de l'ancien temple elfique. Ma mémoire me fait un peu défaut en ces derniers temps, mais il se peut qu'elles soient aux mains d'êtres bien peu fréquentables, notamment celles d'orcs qui vivent désormais dans ces ruines.
Bien heureux que je sois un nain, car je suis le seul en cette terre capable de forger n'importe quel objet....ces stupides orcs ne savent point comment forger, et n'ont ils jamais eut d'esprit, *il éclata de rire* S'ils gardent jalousement ces pièces, s'en servent ils seulement pour écorcher de pauvres lapins aventureux, ou...*son regard se fit tout à coup plus grave* certains de nos amis ».
Altran se ressaisit, vida une dernière choppe et dit:
« Mon garçon, va dans les ruines, cherche et trouve les deux pièces, Je suis quasiment sûr que tu ne connais point tout à fait le chemin, Prend cette note, tout y est indiqué,
Fais bien attention à toi, mon garçon, car il est dit que dans les ruines du temple elfique, vivent d'autres créatures bien plus étranges que les orcs, des êtres démoniaques, semblant revenir d'outre-tombe »,
Je pris la note que me tendait Altran, Je le saluais le plus poliment et ,au moment ou j' allai franchir le seuil de la forge, je me retournai et dit:
« Maitre Altran, puissiez vous me faire confiance, Je reviendrais, bien plus vite que vous ne le pensez, avec les éclats de la lame »,
Et Guilhabert s'en alla, tout souriant et fier de sa toute première aventure qui se préparait.
Après avoir fais quelques provisions, embrassé son père et sa mère, il ne dit mot et sorti comme s'il s'en allait travailler aux champs...et quel champ!
Il prit le chemin indiqué par Altran et arriva finalement devant l'entrée des ruines du temple elfique.
« Par tous les Dieux, quel lieu de désolation et de tristesse....
De ce lieu n'émanent que souffrance, désespoir...
Un peu de forces des éléments m'aideront sans doute.»
Guilhabert dégaina son épée et entra au cœur des ruines.
Je vous laisse imaginer ce qu'il y rencontra, les embûches, l'attaque de certains êtres que nul ne pourrait concevoir l'existence,
C'est tout ensanglanté et à demi mort qu'il ressortit, avec en ses mains, les deux morceaux de l'épée légendaire,
Il avait réussi...
Alors que ses yeux s'emplissaient de larmes, des larmes de joie et de douleur, il reprit le chemin du village, tout doucement, les blessures importantes avaient à jamais marqué son corps et son âme,
Sans se faire soigner, il alla directement se présenter devant Roien.
Voyant l'état lamentable dans lequel le jeune homme était, le fit immédiatement soigner, et quand Guilhabert fut prêt, il le congratula avec une joie indescriptible.
« Tu as enfin trouvé les deux pièces qui manquaient?
Quelle merveilleuse nouvelle !
Dorénavant, maitre Altran pourra reforger cette arme légendaire, Cependant, pour y réussir, il lui faudra le pommeau »,
Maitre Roien s'en alla et revint quelques instants plus tard, avec le pommeau de la dite épée.
« Maintenant, Guilhabert, porte ceci à Altran. Dis lui que je le lui offre, en guise de remerciement pour l'aide incommensurable qu'il a donné au moment de la reconstruction de ce lieu ».
Vous vous imaginerez sans nul doute la joie intense d'Altran quand il alluma sa forge, et eut trempé dans le feu les morceaux de la dite lame afin de n'en faire plus qu'un seul.
« Tadam, tadam, c'est fini »
Encore tout rouge, mais avec des larmes au coin des yeux, Altran s'approcha de moi, avec entre ses mains une lame pure, délicate, dont les reflets semblaient évoquer un lointain passé heureux.
« Je te présente la légendaire épée de la Solidarité, N'est elle point belle mon garçon? ».
« A l'image de mes ancêtres qui ont jadis forgé cette épée, il y a un peu plus de mille années, je te présente cette lame pure.
Ne la refuse point, je t'en conjure, Accepte la comme un cadeau.
Sache que tout nain qui réussit à forger une arme de légende est très heureux et fiers du travail accompli, et plus encore quand elle est placée dans les mains d'un être respectueux, comme toi.
Vu ton courage, ton abnégation, à toi seul ne peut que revenir cette épée.
Je fais de grands desseins sur toi Guilhabert
J'ose espérer que tu sauras quoi faire et bien utiliser les pouvoirs de cette épée, épée qui a une histoire incomparable à toutes celles que j'ai forgé,
Si un jour, on te te demande qui a forgé ceci, n'omet point de dire que c'est Altran, le maitre forgeron de l'île des Murmures qui a redonné vie à cette épée....
Qui sait, un jour peut être les elfes et les hommes pourront à nouveau s'unir face aux dangers qui nous guettent de par le monde.
Mais là, c'est une autre histoire.....
Va mon garçon, et que la grâce de Maphr repose à jamais sur toi ».
Promesse
Au jour de mes seize ans, je me décidais de partir afin de parfaire mes compétences en combat.
Faisant bonne figure, mon père me laissa partir.
Il savait bien que malgré un avis défavorable, ni lui, ni ma mère n'auraient pu m'en empêcher.
J'entrepris avec rudesse et une certaine sympathie le métier des armes, que cela soit au niveau de l'épée ou que cela soit avec deux belles lames entre les mains.
Je m'étonnais jours après jours de la fulgurante énergie qui émanait de moi.
Après une bonne année, il me fallut me rendre à l'évidence....mes parents, mes amis me manquaient. Au retour au village, j'appris la mort de mon père. Mon pauvre vieux avait rendu son âme tranquillement dans sa petite chaise, en dormant. Au moins, il n'avait point souffert...contrairement à bon nombre des nôtres.
J'étais désemparé, triste , affligé du fait de ne pas avoir pu l'accompagner dans ses derniers instants.
Une lettre m'attendait. Je me sentis frémir. Le regard que j'échangeais avec ma mère était plein d'angoisse. Apparemment, elle devinait très bien ce qui se cachait dans ce doux vélin.
Au moment où j'allais l'ouvrir, quelque chose m'en dissuada.
Ce n'était ni le lieu ni le moment.
Je mis cette lettre tout contre mon poitrail.......un jour qui sait, je lirai ce que mon père a écrit.
J'avais commis de grossières erreurs, et je pense que j'en ferai d'autres par inadvertance.
A dix sept années, il me faut reprendre le cours de ma vie, de ma promesse faite à maitre Roien, mettre en application le code d'honneur de tout chevalier »
Alors qu'elle lui servait un repas frugal, il lui revenait en mémoire le serment qu'il avait fait lors de son adoubement, alors que son feu père l'adoubait.
« Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t 'en constitueras le défenseur.
Jamais tu ne reculeras devant ton ennemi.
Tu aimeras le pays où tu tu es né, ton peuple.
Tu feras aux infidèles d'Einhasad, une guerre sans trêve et sans merci, dans le respect des lois et usages.
Point tu ne mentiras et seras tu fidèle à la parole donnée.
Tu seras libéral et fera largesse de tout.
Tu seras partout et toujours, tel un champion, un représentant du droit et du bien, contre le mal et l'injustice. »
Cependant, il détourna ses yeux vers sa mère.
« Tu sais bien que je suis un homme impossible, et que je de loin, je ne suispoint un modèle de patience ».Sa mère sourit.
« Oh, ça, je le sais , mon fils, et ce, depuis ton plus jeune âge.... »
« Je ne sais pourquoi d'autres voyagent librement, sans avoir été nullement inquiétés, et moi....on me tombe dessus, alors que j'étais seul, je ne comprend pas.... » son visage se fit triste.
« Car tu étais dépositaire d'un message de la plus haute importance » lui dit elle.
« Tu parles de ceci? » Il sortit de sa poche un restant de parchemin illisible ou l'on pouvait voir encore un cachet de cire portant la lettre R.
…......
Guilhabert revêtit la plus belle de ses armures et , s'apprêtant à franchir le seuil de la maison....
« Mais ou cours tu si vite? » lui demanda dans la foulée sa mère.
« Je me dois de me rendre auprès de Maitre Roien, et ce, le plus vite que je le puisse ». Il claqua la porte et couru le plus vite qu'il put.
On vous laisse à penser comment il y fut reçu....
« Maitre, je vous jure sur mon honneur que si j'avais su... »
Roien eut un rire sarcastique qui retenti dans toute la grande salle.
« Ton Honneur? » hurla ce dernier, tout en frappant le jeune homme en pleine poitrine.
« Tu as échoué en la mission que nous t'avions confié et...je ne tolère point les erreurs »
Guilhabert écoutait , fasciné par la rage écumante de Maitre Roien. Aucun son ne pouvait sortir de sa bouche. Nulle réponse il ne pourrait donner.
« Je... »Il n'eut pas le temps de poursuivre. Il venait de recevoir un coup de poing dans le ventre. Seul le mur le retenu du déséquilibre.
« Aguerri toi, et ensuite, seulement quand tu auras fait preuve de résistance au combat, tu pourras te présenter devant moi. Je ne te oins point.... Me suis je fais assez clair?
Sache cependant que je ne doute point de tes capacités.
Tu es un chevalier d'exception, un chevalier qui a combattu à maintes reprises vaillamment....finis ta formation. Dès que tu auras tout achevé, à ce moment là seulement, tu pourras te présenter devant moi à nouveau. »
L'entretien secret
Un sentiment de détermination et de fierté sustentait l'ensemble de sa formation.
Devenu un chevalier du Phœnix, un manieur hors pair des doubles lames, Guilhabert se sentit fin prêt à accomplir la mission, celle pour laquelle il avait échoué une année plutôt .
« Maitre Roien, je me présente à nouveau devant vous. Je viens d'achever ma formation, et, sauf votre respect, je souhaiterais accomplir la mission que vous m'aviez confiée il y a de cela deux années. »[/i]
Roien se leva et esquissa un léger sourire.
« Approche toi. Je fonde de très grandes espérances en toi. C'est la raison pour laquelle tu seras le dépositaire d'un message pour [...]
« Poursuivez, continuez ce que vous avez à me dire » dit Guilhabert.
« Écoute bien ce que je vais te dire » Puis ce ne fut qu'un léger murmure qui se perdait dans le feu sacré.
Enfin, Roien parla à haute voix. Avait il peur d'être entendu juste avant?
« Le massacre d'innocents est contraire au sens de l'honneur, à toute convention de guerres.[...] Hélas, je crois qu'il est trop tard. Je vois en rêve le retour de la guerre avec tout ce qu'elle a de malfamé, de tensions, de morts. » [/i]
Roien alla retirer d'une cache secrète, un parchemin.
« Je te demande donc d'apporter ce plis au Seigneur de Giran . Dans ce parchemin, ils trouveront toutes mes recommandations.
Es tu prêt à affronter à nouveau la longue route qui mène en Giran?
« Le péril est très grand. Mais je suis disposé à en prendre le risque.
Il est fort possible que la mission qui m'incombe s'achève au bout d'une épée, mais, vaut mieux t'il périr pour une noble cause? [...]
Je partirais dès les premières lueurs de l'aube. »
« Ta grandeur d'esprit t'honore, fils de.... Roien se rendit compte qu'il allait commettre une erreur et ravala sa langue; et sois celui que tu as toujours désiré d'être. Prend bien garde à toi, chevalier, et que ma bénédiction soit sur toi à jamais. »
« Qu'insinuez vous par ...fils de? ».
Il devint blême, son visage s'empourpra.
« Tu portes sur toi une lettre de ton feu père, n'est ce pas?
Il te faut oser désormais affronter la vérité. Pour l'amour du ciel, lis la et je t'en conjure,n'en veux jamais à tes parents. Ils n'ont fait que te protéger et t'aimer. ».
Des larmes roulèrent sur mon visage; la pensée de lire ce que mon feu père avait décidé de me révéler était pour moi un grand signe de tourment. Il me fallait cependant affronter ma destinée....si je puis le dire. Je décachetai la lettre de mon feu père. Me retournant, je me mis à déplier avec grande délicatesse le fin parchemin et je me mis à lire.
« A toi, Guilhabert.
Je dois reconnaître que je n'ai pas été très exemplaire.
Mais, dis toi bien que depuis ta venue dans notre humble existence, nous ne t'avons voué qu'amour et tendresse.
Tu as été le plus fidèle des enfants. Toujours prêt à nous aider, travaillant aux champs comme nulle personne.
Sans doute, avons nous été durs avec toi...mais c'était pour ton bien, et surtout pour te protéger.
J'ai mis de longues années, alors que ta mère s'y refuse, à t'avouer une vérité....celle de ta naissance.
Alors que je sens mes forces faiblir, que la mort se pointe à l'horizon.... Tu dois maintenant savoir.
Trop lâche j'ai été en te refusant quelconques explications. C'était mon devoir. J'ai faillis, puisses-tu me le pardonner, et le pardonner à ta mère.....pardonner ce mensonge.
Tu n'es pas le fruit de ma chair, ni de celle de ta mère. Tu es le fils d'un valeureux chevalier, un membre d'un clan ancestral....celui de Selath et d'Ambre, Hildebert à ce qui paraît, et d'une dame d'exception. Cette belle et jeune dame, ta propre mère portait le doux prénom de Camillia et décéda en voulant te protéger. Son sang et son propre corps protégèrent le petit enfant que tu étais.
Nous t'avons sauvé d'une mort certaine, et d'un commun accord, nous t'avons pris avec nous.
Fuyant les abords de Gludin, toi dans nos bras, nous avons fuit au moment où des gens du village vinrent constater la mort de tes parents......seulement, ton père était encore vivant malgré les sévices infligés par des orcs.
Je regrette encore à ce moment cet instant. Agir tels des couards....
Certes, c'est ce que nous avons fait. Mais il te faut savoir que tu as été sauvé d'une mort certaine, à tout juste quelques mois.
Pour ta mère, femme n'ayant jamais pu concevoir un enfant, tu étais le fruit béni, une réponse à toutes nos attentes. Ainsi, dès ce moment, avons nous pu fonder une vraie famille et recommencer avec toi parmi nous.
Il y a peu, j'ai appris, suite à un messager, la mort tragique de ton père.
Il n'avait jamais su ta survivance...
Il y a bien longtemps que je voulais te dire la vérité mais ma bouche restait le plus souvent muette.
J'imagine qu'à lire ces lignes, tu me détesteras.....t'avoir menti durant de si longues années.
Il te faut savoir que je l'ai fait pour toi, pour ton bien.
Il y eut un tas d'autres choses d'écrites, et c'est les yeux larmoyant que je repliais la fine lettre dans son enveloppe.
Nul mot échangé, juste un regard compatissant.
Je mis le parchemin sur mon poitrail, salua Maitre Roien, et, tournant sur mes pointes, quitta la grande salle du feu sacré.
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« Demain, ma mère, je prendrais la route de Giran. J'ai un message d'une extrême urgence à apporter au seigneur de ce monde ».
Elle ne dit rien, mais l'embrassa sur le bout du nez.
Savez t'elle désormais que je connaissais la vérité?
« Va dormir mon enfant, fruit de toutes mes espérances et de ma vieillesse...
Demain est un autre jour ».
Elle resta devant sa cheminée, dans son petit fauteuil, tannant quelques peaux d'elpys. Il lui semblait comme redouter le lever du jour.
En pleine nuit, des bruits d'éclats de verre, de meubles renversés se firent entendre dans la chaumière.
Ni une, ni deux, Guilhabert se leva aussitôt et accouru dans la pièce principale.
« Sauve toi, pour l'amour des Dieux, sauve toi »lui disait sa mère.
« Mais pourquoi? ....que se passe t'il? »
Elle n'eut pas le temps de répondre, deux archers venaient d'apparaitre, d'autres mercenaires se pressant devant la porte.
Sa mère fut trainée, toute sanglotante. Ces paroles étaient inarticulées par les gémissements.
Pris de rage, Guilhabert sortit son épée, et tua sans vergogne les traitres. D'une puissance incommensurable, il tranchait , pourfendait tout ce qui était sur son passage. Il n' y avait plus que haine dans ses yeux.
Il reconnut l'un des agresseurs:
« Toi, mon plus fidèle ami? » Une tête tomba et roula au sol.
« Va mon fils. Guilhabert, accomplis ta mission, sois.... »dit sa mère avant de fermer les yeux.
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase quand la mort vint la prendre dans son tourbillon infernal.
Au levé du jour, d'après les dires des villageois ayant accouru sur les lieux, l'on pouvait voir un gigantesque panache de fumée ocre planant tout autour de la bâtisse comme un nuage tentant d'occulter le lever de l'astre solaire.
La Destinée
Quelques mois plus tard....
Un grand brouhaha emplit les abords du château de Giran.
Un jeune chevalier tentait de faire entendre sa voix auprès des gardes du château, qui le rabrouèrent sans menu ménage.
« J'ai un message de la plus haute importance pour le chef de la Garde » clamait il.
J'étais bien trop fougueux et impertinent pour me laisser faire. La couardise de certains gardes ne laissait rien paraître, mais leurs épées étaient bien tranchantes. Mais ils n'arriveraient pas à le laisser passer son chemin et donner enfin le message tant attendu.
Un attroupement venait de se former quand les grandes portes faites de bronze et d'or s'ouvrirent et un chef de la garde en personne arriva.
« Laissez moi passer » ordonna ce dernier sans ménager la foule des curieux.
Le garde s'accroupit près de Guilhabert qui était tenu en garde par deux piques sur la nuque
« Qu'est ce qui t'amène en Giran? »
Son bouclier brisé, sa lame fortement endommagée et ayant eut de profondes blessures, Guilhabert se releva du mieux qu'il le put.
« Garde, je dois remettre ceci au ... » dit il d'une voix sans souffle.
Il tendit le parchemin portant le sceau de Roien.
Sur le moment, le Garde le fusilla des yeux d'un regard noir, méprisant.« le plus vite possible au chef de la Garde de Giran» dit Guilhabert, à bout de souffle.
Après avoir fait sauter le cachet de cire, le garde lut vite fait les premières phrases et se rembrunit.
« Grand chef des gardes,
De la part du Grand Maitre Roien, de l'île des Murmures.
Je me dois de vous faire part de grandes craintes dans les forces qui régissent notre monde.
Depuis de nombreuses lunes, mes nuits sont tourmentées par des rêves. J'entends des cris , des pleurs; je vois des guerres, des luttes fratricides... [...]
Mon messager est le jeune chevalier Guilhabert. Il a fait preuve, depuis son plus jeune âge, d'une grande noblesse de cœur et a l'esprit chevaleresque [...].
Il est intrépide et surtout...avide de savoirs , de connaissances.
Ce jeune homme a, à de multiples fois, affronté la mort. N'est ce point une preuve de courage supplémentaire face aux périls qui menacent notre monde?.
Pourra t-il à jamais vous servir, servir notre peuple ?.
Sachez qu'il a toute ma confiance, car il ne m'a jamais déçu....il a bravé bien des dangers pour vous faire parvenir mon message. Si il y est arrivé, admettez et, je l'espère, croyez en votre âme qu'il a fait ses preuves. Vous pourrez le juger sur ses actes et paroles, et vous en serez plus que surpris.[...]
Je fonde en lui en lui de grandes espérances, pour la paix de notre propre nation et pour l'avenir. »
[hrp] Il s'agit du BG de rename d'Hildebert en Guilhabert. [hrp]