[bghumain] Gali

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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[bghumain] Gali

Message par Gali » dim. 30 mai 2010 à 00h39

[Nouvelle Desc]
  • Nom : Nimah
    Prénom : Gali
    Âge : 25 ans
    Sexe : Féminin
    Race : Humaine

    Métier : Ancienne Commandante de l'armée d'Aden et exorciste à ses heures perdues.
    Compétences : Combat à l'épée et au bouclier.
    • Combat : Paladine
    • Magie : Pyromancienne
    Alignement : Loyal bon
    Langue parlée : Uniquement le commun.
    Caractère : Généralement instable

    Situation financière : A perdu presque toute sa richesse
    Comportement social : Elle est Vicomtesse, mais n'en a plus l'impression.
    Type d'éducation reçue : Enfant de pauvre.
    Popularité et/ou influence : Vicomtesse.
    Pensée politique : Démocratie.
    Croyance : Einhasad
Description Physique : Après être tombée au fond du trou, Gali a su se relever. Ses joues sont maintenant rosies et l'on peut remarquer qu'elle a reprit un entrainement physique, dû à sa musculature qui est en train de se reformer.
Si vous avez l'occasion de la voir les cheveux attachés, un pentagramme est finement ancré dans sa chair au niveau de sa nuque.
Au fil des années, des cicatrices sont restées gravé sur le corps de Gali comme par exemple, une longue entaille au niveau de l'abdomen.
L'on peut noter qu'elle ne porte plus sa bague en or à son annulaire droit, mais à une chainette autour de son cou, cachée généralement sous ses vêtements, à l'abri des regards indiscrets.
Elle ne porte plus qu'un simple vêtement léger, gardant dans un endroit secret son ancienne armure qui était magnifique à ses yeux.

Description Morale : Depuis peu, Gali a retrouvé le mot "espoir" dans son vocabulaire. Elle repart sur de bonnes bases, en ayant en tête de rattraper ses erreurs. Sa croyance envers la Déesse est revenue peu à peu, après plusieurs semaines de remises en question. Malgré tout, elle reste une femme blessée et fragile de par son passé, mais elle le cache aux yeux du monde.

(Ancienne description)
Spoiler:
Description Physique : Depuis plusieurs mois, Gali ne prête plus attention à son physique, se laissant aller. Ses cheveux sont généralement en bataille, rarement coiffés. Son teint, au par ailleurs rosie, est devenu blanchâtre la laissant paraître comme étant un fantôme.
Sous ses yeux verts, des cernes viennent accentuer son air fatigué. Désormais, elle déteste entièrement son corps, devenu maigre à un point morbide.
Si vous avez l'occasion de la voir les cheveux attachés, un pentagramme est finement ancré dans sa chair au niveau de sa nuque.
Au fil des années, des cicatrices sont restées gravé sur le corps de Gali comme par exemple, une longue entaille au niveau de l'abdomen.
L'on peut noter qu'elle ne porte plus sa bague en or à son annulaire droit, mais à une chainette autour de son cou, cachée généralement sous ses vêtements, à l'abri des regards indiscrets.
Elle ne porte plus qu'un simple vêtement léger, gardant dans un endroit secret son ancienne armure qui était magnifique à ses yeux.
Spoiler:
Description Morale : Gali n'a plus le goût de vivre. Elle a constamment la tête ailleurs, se laissant morfondre sur son sort. Elle a pratiquement perdue toutes ses valeurs, toute sa richesse et toute sa confiance en elle.
Elle n'est plus que l'ombre d'elle même. Sa Foi en la déesse Einhasad est remise en question, suite aux multiples tragédies qu'elle a vécu ses derniers mois.
Son toit n'est autre que les ruelles sombres et humides des différentes villes, se cachant des mercenaires qui veulent sa peau.
Évitant le plus souvent les auberges, elle se nourrit quasiment que de restes qu'elle trouve dans la rue.
Gali n'a jamais été en si mauvais état.
Spoiler:
Description Physique : Possédant une chevelure brune ayant une longueur conséquente, Gali se force à l'entretenir d'avantage. Sous une mèche coupée soigneusement, deux yeux de couleur verts font d'elle une personne ayant un regard perçant.
Une poitrine généreuse cachée sous son armure, vient accentuer son image de femme. Par ailleurs, si vous avez l'occasion de la voir les cheveux attachées, un pentagramme est finement ancré dans sa chair au niveau de son cou.
Une des parties du corps dont elle apprécie le moins sont ses hanches, qui sont plus ou moins qualifiées de larges.
Au fil des années, des cicatrices sont restées gravé sur le corps de Gali comme par exemple, une longue entaille au niveau de l'abdomen. Même si elle possède des atouts féminins, elle garde un brin d'allure masculin, dû à son métier fort prenant.
L'on peut noter qu'elle porte une bague en or à son annulaire droit, ornée de la lettre V.
Spoiler:
Description Morale : Depuis qu'elle a été nommée Commandante de la Légion Eclatante, Gali gagne en confiance et en assurance de jour en jour. On peut la qualifier comme une personne étant généreuse et attentionnée.
Sa spontanéité et sa persévérance font d'elle une femme épanouie.
Par ailleurs, elle a un franc-parlé qui lui a souvent joué des tours, mais elle ne serait pas ce qu'elle est devenue sans cette caractéristique.
Sa Foi en la Sainte Mère l'a rend plus douce et prévenante au sein de ses proches.
Dernière modification par Gali le mar. 17 avril 2012 à 18h41, modifié 13 fois.

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Re: [bghumain] Gali

Message par Gali » dim. 13 juin 2010 à 23h03

  • Cette nuit-là fut plus agitée que les précédentes dans la petite maison des Suli.
    Un bruit sourd se fit retentir, vous faisant froid dans le dos.

    « -Où est-elle ?! Hurla l'homme qui tapa du poing sur la table en bois.
    Une femme était immobile devant lui, visiblement effrayée, tremblant de tout son corps. Elle tenait d'une main crispée, le pan de la robe. Des larmes coulaient sur ses joues rosies et dit dans un murmure :

    - Je t'en supplie Gabriel, ne lui inflige pas ça. Elle est si jeune, elle ne mérite en aucun cas ce sort...

    D'un pas rapide, l'homme s'approcha de la jeune femme. Il lui prit sa mâchoire entre sa main, pressant assez fortement. Leurs visages étaient tout proche, Salémone pouvait clairement voir les deux yeux rouges de son mari.
    Deux yeux rouges noyés par la colère et le pouvoir.
    La pièce demeurait sans dessus-dessous. Les placards grands ouverts, de la vaisselle cassée, des chaises renversée à terre, montrait d'avantage l'importance de la-dite dispute.
    D'un geste brusque, Gabriel lâcha sa femme qui l'a fit tomber au sol.

    - Son futur est d'or et déjà tracé, il n'y a pas a discuter. Je tracerai ce pentagramme sur son corps quoi qu'il arrive et ce n'est pas une trainée comme toi qui va m'en empêcher.

    Sur ces paroles, Salémone prit sa tête dans ses mains déversant d’innombrable larmes, ruisselant sur le sol. Elle ne pouvait laisser sa fille en danger indéfiniment, aux côtés de son horrible père. Mais il fallait faire ce terrible choix, que d'assouvir au désir de son époux et ainsi, garantir une sécurité pour la petite.

    - Si je te laisse faire ce que tu voudras, me promets-tu de disparaitre à jamais de nos vies ?

    D'un sourire machiavélique, Gabriel acquiesça à sa question. Néanmoins, il lui rappela que son geste ne devait pas être prit à la légère. Graver un signe démoniaque sur la chair de quelqu'un signifie qu'elle donne en partie son accord pour devenir un hôte.
    Dans un souffle, l'humaine susurra : « -Dans la grange des voisins... Par pitié, fais lui oublier ce que tu comptes lui faire. Ce sera mieux ainsi. Adieu... ».

    Dans un coup de vent, Gabriel prit sa lourde cape et s'empressa de se diriger vers la grange. A l'aide de sa capuche, il recouvra la moitié de son visage, gardant un air impassible. Sortant de la maison, il vit qu'une légère pluie venait de commencer sur l'ile des murmures. Le seul bruit de ses pas venait faire irruption dans le silence interminable de cette nuit. L'on put entendre les gouttelettes tomber dans les flaques qui s'étaient très vite formées sur les pavés du village.
    Arrivé devant la grange, il actionna doucement la poignée, essayant de faire le moins de bruit possible. Les chevaux présents dans la bâtisse n'avaient guère remarqué cette nouvelle présence.
    Il aperçut dans un tas de foin, une petite fille aux cheveux bruns qui dormait paisiblement.
    L'homme encapuchonné avança vers la petite, mais celle-ci fut vite réveillée par la vibration que faisaient les pas sur le sol en bois. Il s'arrêta sur place, la laissant se réveiller.
    Elle frotta doucement ces yeux et dit d'une petite voix :

    « - P..Papa ?»

    [ image externe ]
    A 4 ans, Gali était une petite fille comme les autres. Elle aimait ses parents, jouer à la poupée, se prendre pour une princesse. Elle ne se doutait en aucun cas de la triste vérité.
    D'ailleurs, elle entreprenait une relation toute particulière avec son père. Bien qu'il puisse être un démon, un sentiment de protection et d'amour envers sa fille naquis petit à petit chez Gabriel.
    Personne n'a jamais compris pourquoi avait-il tout de même infligé cela à sa petite Gali, son trésor. Surement le démon qui restait non loin de lui pendant toutes ces années.
    Sa double vie était inconnue aux yeux de tous, même à sa propre famille. Jusqu'à cette nuit...

    - Oui ma chérie, c'est papa, n'est pas peur, dit-il sur un ton rassurant.

    La petite Gali se recroquevilla sur elle-même, grelottant. Elle demanda à son père de venir la réchauffer, de la prendre dans ses bras. Il s'avança alors vers elle, s'assurant de garder toujours sa capuche recouvrir ses yeux.

    - Dis papa, est ce que ça va mieux avec maman ? J'ai entendu beaucoup de remue-ménage, j'ai eu très peur. C'est la première fois que je vous entendais vous disputer aussi fort. Et... je ne comprenais pas tout ce que vous disiez.
    Qu'est ce que c'est qu'un démon ? Et un meurtre ? Hein dis ?! Et pourquoi je ne vois pas ton visage ?


    Gabriel ne disait plus un mot, il resta subjugué devant la petite, à la regarder s'interroger autant. C'est une enfant bien sûr, les enfants posent toujours les bonnes questions, les questions qui fâchent.
    D'un geste, il interrompit la main de sa fille qui voulait soulever sa capuche.

    - Je ne peux pas te laisser faire Gali. Papa a les yeux qui lui brûle, je dois les protéger.

    Il fouilla dans sa poche et sortit une petite fiole contenant un liquide rougeâtre et prit à nouveau la parole.

    - Mon trésor, il faut que je te dise quelque chose d'important. Papa n'est pas ce que tu crois. Je suis une mauvaise personne, une personne qui ne peut rester à tes côtés.

    - Ce n'est pas vrai, tu es le meilleur papa que je connaisse ! Tu n'es pas méchant... Et je veux rester près de mon papa.

    A ces mots, Gali se blottit contre le torse de son père, écoutant les battements de son cœur. Elle le serra de toutes ces forces et dit simplement : «Tu vois comme je t'aime !»
    Gabriel ne bougeait plus, restait figé comme un mannequin. Il enleva simplement le bouchon de la fiole et demanda à sa fille d'en boire le contenue afin de dormir plus rapidement. Après s'être exécutée, l'enfant dormait poings fermés quelques minutes plus tard.
    Pendant un moment, l'homme caressa la chevelure de la petite lui murmurant continuellement qu'il était désolé.
    Puis, en un instant, le visage de Gabriel changea, devenant menaçant.

    Il prit la petite et la mit sur le ventre, soulevant ensuite ses cheveux laissant découvrir sa nuque. Il sortit de l'une des poches de sa cape, une fine dague ornée de plusieurs écritures. Il commença alors à graver dans la chair de l'enfant, un pentacle inversé, synonyme de maléfice. A force d'appuyer fort, une petite flaque de sang se forma petit à petit sous le corps de la fillette, qui laissait indifférent l'être démoniaque.
    Non, ce n'était plus le même homme, ce n'était plus Gabriel Suli. Ou du moins, une autre partie de son esprit prenait place : le démon.
    Lorsque le pentagramme fut gravé, il passa une main au-dessus de la nuque, murmurant quelques paroles démoniaques. Une cicatrice du pentagramme devenue noire apparut sur la chair de l'enfant. Un rictus se dessina sur le visage de l'homme, admirant son travail.
    Il se leva et laissa la petite Gali allongée seule, au milieu d'un univers maintenant inconnu.
Dernière modification par Gali le mar. 11 octobre 2011 à 16h33, modifié 2 fois.

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Re: [bghumain] Gali

Message par Gali » ven. 18 juin 2010 à 13h48


  • Treize ans ont passé depuis la disparition brutale de Gabriel Suli. Treize années où Gali a pu grandir sans difficulté, à l'abri d'un monde parsemé d'embuche.
    Ce fut également treize années d'ignorance. Une ignorance totale sur son passé, sur son père. Gali n'a jamais su ce qu'il s'était passé avant ces cinq ans. Le traumatisme qu'elle a subit lors de cette fameuse nuit lui a tout bonnement causé une perte de la mémoire, ce qui ne déplaisait guère à sa mère, bien au contraire.
    Ce n'était pas tout... Gali était une enfant que l'on qualifiait de différente. Sa mère, qui souhaitait protéger sa fille contre la triste réalité de ce monde, ne lui enseigna que le strict minimum de la vie.
    L'existence des Dieux était inconnu pour Gali, l'apparence des autres races vaguement abordée et l'entrainement au combat lui était interdit.

    Une enfant vivant dans un cocon aux yeux de tous, mais en gardant au fond d'elle quelques petits secrets...


    « - Allez, frappe plus fort ! J'encaisse bien, ne t'inquiète pas

    Gali se tenait devant un garçon du village, les bras écartés à l'horizontal. La tête haute, elle serrait les dents, attendant le coup qui allait peut être lui brisé une côte. Aucune protection ne venait étouffer les chocs, aucune armure ni de bouclier. Elle subissait ses coups par sa volonté, à nue.
    Lorsque le coup vint s'enfoncer sur le côté droit, l'on pu entendre un bruit sourd, à vous faire froid dans le dos. Retenant un cri, Gali tomba à genoux, ne laissant apparaître aucun sentiment de douleur, ni de souffrance. Elle ne fit que cracher un peu de sang au sol.

    « - Tu n'as pas à faire ça. Je ne vois pas pourquoi tu t'infliges autant d'épreuve. Rappelles toi que tu n'es qu'une fille, tu ne peux pas combattre comme nous les hommes. De toute façon tu n'as pas le gabarie.

    - Tu vas regretter ce que tu viens de dire...»

    D'un bond, elle se leva et se rua sur le jeune homme. Une droite en pleine figure suffit pour le mettre au sol. Après coup, Gali se massa son poing qui lui était douloureux, regardant avec mépris sa victime.

    A 17 ans, la jeune femme était pour ainsi dire impulsive et susceptible. Elle n'acceptait guère les critiques qu'on lui reprochait, c'est pour cela qu'elle devait à longueur de journée se justifier et prouver qu'elle n'était pas qu'une simple fille de paysanne.
    Ce fut maintenant depuis deux années qu'elle débuta son entrainement au combat, à l'abri du regard de sa mère. Même si ses exercices de combat étaient bancales et pratiqués par des novices, Gali gagnait en confiance chaque jour et ses coups pesaient de plus en plus lourd sur compagnons de combat. Malgré cette ambition de devenir une femme forte aux yeux de tous, la seule personne qui fut aveugle de cette épanouissement n'était autre que sa propre mère.


    Se tenant le côté droit du buste, Gali ouvrit la porte de la maison dans un grincement sonore.
    La plupart du temps, la jeune femme se sentait mal à l'aise dans cet habitat. Aucune chaleur humaine se faisait ressentir, tout était morose. Une couche se poussière recouvrait une bonne partie des meubles, ce qui donnait l'impression d'étouffer.
    Assise sur une chaise à bascule, Salémone observa sa fille se ruer vers sa chambre, arrêtant son activité de tricot. Elle se leva rapidement, talonnant Gali.
    A son grand étonnement, celle-ci préparait une besace qui, semblait-il, lui servait de sac de voyage.
    Elle fourra machinalement deux ou trois vêtements et quelques provisions.

    «- Qu'est ce que tu fabriques ? Où comptes-tu aller ?

    Gali continua sa démarche, ne prêtant aucun regard pour sa mère, l'ignorant. Agacée par ce comportement, Salémone agrippa le bras de sa fille, la forçant à s'arrêter et à l'écouter.

    - Je préfère te le rappeler, mais je suis toujours ta mère, alors tu vas me répondre tout de suite !

    La jeune femme regarda sa mère quelques secondes, ne laissant échapper pas l'ombre d'un remord, impassible.

    - Je m'en vais, comme tu le vois. Je vais vivre ma vie, devenir indépendante quoi !

    - Il n'en ai pas question ! A la première minute où tu vas poser le pied sur le contient tu vas te faire tuer !

    - Tu es complètement folle, maman... Je ne vais donc pas me faire tuer ! Tu vois, c'est pour ça que je veux partir, j'en peux plus de rester là, j'en peux plus de ne pas pouvoir m'épanouir comme je le souhaite. Je ne peux pas vivre ici.»

    Salémone, visiblement choqué par l'annonce de sa fille unique, resta immobile quelques secondes, la regardant faire. Puis, d'un mouvement brusque, elle empoigna le bras de Gali, le serrant fortement. Elle voulut l'a maitriser, lui faire changer d'avis par la force. Pendant quelques minutes les deux femmes se disputèrent assez violemment. Avant d'en venir aux mains, Gali prit rapidement sa besace et s'enfuit de la maison, laissant sa mère dans le désespoir.
    De toutes jambes elle courut vers la sortie du village, se dirigeant vers le port d'île.

    Lorsqu'elle embarqua sur le premier bateau en direction de Gludin, Gali eu la gorge serrée et elle ne put retenir ses larmes. Ce fut une délivrance mais il lui restait ce goût amère lorsqu'elle repensait à sa mère. Jamais elle n'avait connu cette complicité entre une mère et sa fille et cela la rongeait.
    Elle espérait qu'en s'éloignant de ce passé maintenant derrière elle, une nouvelle vie pourrait s'offrir à elle.
Dernière modification par Gali le lun. 21 novembre 2011 à 09h32, modifié 2 fois.

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Re: [bghumain] Gali

Message par Gali » jeu. 24 juin 2010 à 22h07


  • Il faisait froid cette nuit là. Un froid sec qui vous glace le sang, vous paralyse. Au rythme de son souffle, l'homme expirait de la buée, ne faisant presque aucun bruit. Il guettait le village maintenant endormit, à quelques centaines de pas. Il portait une lourde armure, accompagnée de deux épées fièrement tenues et une capuche recouvrant ses yeux.
    Non loin derrière, une vingtaine d'hommes attendaient l'ordre de leur meneur, impatients de pouvoir se déchaîner.
    D'un geste de son bras, l'homme encapuchonné indiqua le signal donnant l'assaut sur le village.
    Ne pouvant contenir leur rage, la troupe hurla, s'avançant à toute jambe. Petit à petit, des lumières s'allumèrent dans les différents habitats, surpris par les hurlements et le bruit d'un troupeau qui charge.
    Les citoyens ne purent riposter, ni même se défendre. Ils furent assassinés dans leur sommeil, personne n'y échappa.
    La troupe de mercenaires brûla entièrement le village, laissant les cadavres s'embraser également.
    Posté en haut d'une colline, le groupe savoura leur victoire, leur bain de sang.
    Le leader du groupe jeta un dernier coup d’œil sur son chef d’œuvre, dans un certain regard de dégoût et de haine. Par ailleurs, ses yeux n'étaient pas des plus communs : ils étaient rouges sang.


    Sur cette image, Gali se leva d'un bond, dégoulinant de sueur. Elle ouvra dans une certaine précipitation sa fenêtre, cherchant un peu d'air. Le souffle haletant, elle avait du mal à se remettre de ses émotions, de ce mauvais rêve. Se tenant sur le rebord de la vitre, elle se demanda soudainement si ses cauchemars allaient cesser un jour ou l'autre. Depuis une année entière, pas une nuit ne passait sans l'apparition de cette bête noire.

    Fort heureusement, un événement survint dans cette même année qui donnait à Gali, l'envie d'avancer. Son logement se trouvait désormais sur le territoire Dionnais, en plein centre du village. Il n'était pas des plus commun, puisqu'il s'agissait d'un gîte appartenant à une jeune femme devenue très proche de Gali.
    Jaelle Durlois, tel était son nom. Avant que la paladine n'emménage, Jaelle raconta à Gali qu'elle souhaitait faire de ce gîte un endroit convivial, à l'image de son grand-père décédé. Ce bien lui était remis après sa mort, ce qui ne la dérangeait pas des moindres. Après l'arrivée de Gali au gîte, plusieurs personnes, notamment des femmes, prirent goût à ce petit coin de paradis.
    Oui, c'est comme ça qu'elles évoquaient leur petit nid. Pas une soirée ne passait sans qu'un fou-rire, une partie de carte ou un dîner chaleureux vienne ensoleiller leur journée.
    Après plusieurs semaines, elle finirent par trouver une appellation pour leur gîte : Le Havre Blanc.
Dernière modification par Gali le lun. 2 avril 2012 à 21h01, modifié 2 fois.

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Re: [bghumain] Gali

Message par Gali » ven. 9 juillet 2010 à 15h13

[ image externe ]


Premier Fragment de Souvenir.

  • Mon cœur palpite. Où suis-je ? Pourquoi me faire subir ça ?
    Depuis quelques minutes, j'ai un goût désagréable de sang dans ma bouche. Mes poignets commencent à être marqué des chaînes qui les entours. Je suis attachée à ce poteau depuis maintenant une heure, devant ce groupe de personne qui veulent à tout prix ce « baptême ». Tout est froid, humide, je ne peux m'échapper. La seule chose à faire est d'attendre.

    L'endroit semble étrange, oppressant comme si la structure semble flotter dans le monde du néant.
    En haut des différents ponts reliant les plateformes, je me souviens être arrivée dans une salle particulière.
    En son centre, des piliers auxquels étaient accrochés des mortels, de races parfois différentes, entourés de chaines dentelées, rouillées. Elles ne semblaient plus affutées depuis longtemps, mais leur mouvement rotatif très lent et infini finissait par pénétrer les chaires des suppliciés, les lacérant et découpant avec une inexorable lenteur, laissant bien souvent les plaies s'infecter.
    Au centre de ces piliers en cercle, un autel, dont la couleur et la matière d'origine restent indéfinissables à cause des couches successives de sang versé et séché. De petites rigoles partent de celui-ci et mènent dans le sol le sang récolté aux piliers.
    La décoration ici est bien plus travaillée. Que ce soit sur les piliers, sur les murs ou au plafond, des fresques et des sculptures représentent des successions de scènes chaotiques et perverses. Meurtres, génocides, tortures, viols, orgies, succubes, démons, mortels, cannibalisme, obscénités. Tout ce que le monde peut porter de pire ou de plus jouissif est représenté en ces lieux, alors que douleur et plaisir se mêlent, que certains poussent des hurlement de terreur et de douleur muets, et que d'autres les regardent avec une joie et une hilarité écœurante.


    La peur m'envahit chaque seconde de plus en plus.
    Voilà que Sham s'approche à nouveau de moi, une dague dans la main.
    Pitié, ne me tues pas. Je n'aurai jamais pensé que tu étais folle à ce point, aussi fanatique de ton Père.
    La lame vient se poser sur ma joue, gravant je ne sais quel symbole sur ma chair. Elle continue son œuvre sur mes bras, ma poitrine, mon ventre, mes jambes. Le sang commence à couler plus abondamment sous mes pieds. Est-ce ça, être un adepte de Gran Kain ?

    Je tremble, leur hurlant que je ne céderai pas, que je renonce à ce baptême.
    Pour la énième fois, l'on essaye de me convaincre que je suis perdues, que je devrais les rejoindre, Le rejoindre. Qu'Il m’apporterait tout ce que je désire au plus profond de mon cœur.

    Je ne les écoutais pas, je les laissais parler, priant pour qu'ils lâchent prise à un moment ou un autre.
    Après plusieurs heures, ils finirent par me libérer, me faisant croire que je faisais une erreur.
    Levant les yeux au ciel, je n'ai plus la notion du temps, ni de l'espace. Je suis déboussolée, je ne réalise pas ce qui vient de m'arriver. Rampant presque au sol, je me dirige vers la borne OSE la plus proche.
    A bout de souffle et de force, une humaine vient me secourir, me soigne et parvint à effacer presque toutes mes scarifications.

    Je n'oublierai jamais cette journée.
    Dernière modification par Gali le jeu. 19 avril 2012 à 15h31, modifié 2 fois.

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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » dim. 15 août 2010 à 00h28

    [ image externe ]

    • « - Allez, cogne-le un bon coup ! »

      La jeune femme se tenait contre la rembarre qui entourait le terrain de combat. Elle était en effervescence, ne perdant pas une miette de ce choc des titans.
      Il faisait une chaleur étouffante ce jour-là, rendant le combat d'autant plus éprouvant pour les participants. Plus tôt dans la journée, Gali avait décidé de ne pas y participer, ne se trouvant pas assez à la hauteur. Cela ne la pénalisait en aucun cas puisque ça lui permettait d'observer les différentes techniques de combat de chacun.
      Le tournoi se déroulait à Giran, organisé par la Vindicte Écarlate. De bons échos étaient parvenus aux oreilles de Gali, concernant la Vindicte. Elle s'y intéressait de plus en plus, se renseignant sur ses membres. Elle avait même eu la chance d'avoir un entretien avec une Sombre du nom de Naga, membre de la Vindicte, pour faire plus ample connaissance.

      Le combat opposait Iann de Rune, à une personne qu'elle ne connaissait pas.
      Iann de Rune, chef de la Vindicte Écarlate, était aussi l'organisateur du tournoi. Le vainqueur remportera la somme totale que mis les combattants pour participer au tournoi.

      Dans un élan, Iann de Rune lança un dernier coup dans le flan de son adversaire qui le fit tomber au sol. Celui-ci déclara alors forfait, rendant vainqueur Monsieur de Rune. Un tonnerre d'applaudissement raisonnait autour de l'arène, félicitant le champion.
      D'un pas élancé, le gagnant s'avança vers Gali, continuant de l'applaudir. Il se posta devant elle, tendant une bourse pleine d'argent.

      « -Tenez, c'est pour vous.
      Mademoiselle Nimah, c'est cela ?
      Dit-il dans un sourire, le souffle encore haletant du combat.


      - Mais... je ne peux accepter ! C'est vous qui avez gagné Monsieur de Rune, vous me gênez vraiment.

      - J'ai entendu parler de vous et de votre intéressement envers la Vindicte. Ne croyez surtout pas que j'ai envi de vous acheter avec ce gain, je n'en ai juste pas besoin. Je sais que vous êtes jeune et que vous avez besoin d'équipement à la hauteur. Prenez alors ça pour un cadeau. La balle est dans votre camps, Gali.»

      A la suite d'un « merci » plus ou moins timide, la jeune femme prit la bourse, laissant s'en aller Iann de Rune. Elle ne sut quoi dire sur le moment, tellement de question lui vinrent en tête.
      La balle est dans son camps ? Cela voudrait dire qu'ils l'accepteraient au sein de la Vindicte ?

      Qu’adviendra t-il de Gali si elle s'engageait à leur côté ? Était-elle prête ?
      La jeune femme se souvenait que le Châtiment Écarlate allait tomber d'ici quelques lunes sur Aden. La libération de cette ville n'allait tarder, elle sut alors que c'était le moment pour elle de leur montrer qu'elle serait fidèle, combattant fièrement à leur côté.

      D'un pas déterminé, elle s'en alla se préparer pour le combat de sa vie, le combat pour sa future famille.
    [hrp]Clantage Vindicte Ecarlate[hrp]
    Dernière modification par Gali le lun. 20 février 2012 à 12h03, modifié 2 fois.

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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » mer. 17 novembre 2010 à 11h32

    • «Puisqu'il est des vivants, ne songez plus aux morts.»
      Jean de la Fontaine
      .

      Après tant d'attente et d'hésitation, la jeune femme avait préparé ces affaires afin de se rendre sur son île natal. Comme à son habitude, elle n'avait pas prévenu ses colocataires.
      Pas un mot, rien.
      Gali rangea soigneusement sa chambre, fît son lit et passa un dernier coup de balais avant de prendre la route vers le sud ouest.
      Plus elle se rapprochait de son but, plus elle s'imaginait ce qu'elle allait bien pouvoir trouver chez sa mère.
      Un cadavre ou peut être des bibelots sans importance. Quoiqu'il en soit, elle était certaines de faire une trouvaille.


      Arrivée à bon port, Gali descendit du bateau d'un pas lourd, las. Ce paysage n'avait toujours pas changé, l'île des Murmures paraissait toujours aussi monotone et sans vie.
      Les villageois affichaient une triste mine, démoralisé. La jeune femme, depuis son enfance, remarquaient que jamais rien ne se passait sur cette île. Aucune fête d'organisé, de rare sourires se dessinent sur leur visage.
      L'île des murmures est une île abandonnée par la population. Mais malheureusement, de part sa place aux côtés de la Vindicte, Gali ne peut s'occuper seule de ce problème.
      Peut être que dans un sens, personne ne semble s'en préoccuper ? Alors il est difficile de combattre seule pour une noble cause.

      Gali réajusta son écharpe afin d'envelopper toutes les parties susceptible de prendre le froid. Et oui, il faisait anormalement froid. Un froid sec et prenant qui pourrait en faire perdre nos orteils. Tout étaient gelé, figé sur place dû à la température glacial.
      A son grand étonnement, la jeune femme ne trouva pas du premier coup son ancienne maison. La petite ruelle de ses origines paraissait totalement métamorphosée. Tout était sale, vieux et détérioré, ce qui affligeait inévitablement l'humaine.
      La maison en question correspondait parfaitement au descriptif de la ruelle, en tout point.
      Elle monta les escaliers en bois du porche, qui craquelaient sous ses pieds.
      D'énormes toiles d'araignées ornaient le pourtour de la porte et Gali avait déjà du mal a respirer dû à la quantité incommensurable de poussière. Il n'y avait même plus de poignée, elle avait juste besoin de pousser la porte afin de pénétrer dans la maison.
      La demeure était sans dessus-dessous, des vases brisés, les chaises broyés par on ne sait quoi, certains murs démolis. Gali n'en croyait pas ses yeux. Qui aurait pu s'acharner autant sur cette maison ?

      Elle prit le couloir à sa droite et se dirigea vers l'ancienne chambre de sa mère.
      La pièce était dans le même état que le salon.
      A part le tapis, qui se trouvait toujours à la même place, intact.
      La jeune femme posa sa besace et commença ses recherches.
      Les tiroirs et la commode étaient vides, il n'y avait rien qui pouvait l'intéresser. Elle faisait les cents pas dans la chambre essayant de trouver une quelconque cachette où sa mère aurait dissimuler des lettres, des objets de valeur ou autres.

      C'est à cet instant que Gali remarqua le son que ses talons faisaient lorsqu'elle marchait sur ce fameux tapis. Un résonnemment, comme si il y avait un trou en dessous du tapis.
      D'un geste, elle l'enleva et découvrit une trappe.
      Fort heureusement, il n'était pas nécessaire d'avoir une clé pour l'ouvrir, il y avait juste une grosse poignée en forme de boucle.
      Quand Gali ouvrit la porte, il y avait une bougie sur la première marche qui avait apparemment déjà servie auparavant.
      Elle l'a saisit, puis passa sa main au dessus de la bougie et s'alluma d'un coup.
      En descendant les marches, Gali découvrit la dite cave. Il y avait quelques étagères où étaient posé des bouteilles vides, d'autres pleines. Dans un coin de la pièce, on pouvait apercevoir une pile de lettres et de paperasses en tout genre.
      Gali ne perdit pas une seconde et commença à fouiller dans le tas de feuille, espérant trouver quelques informations.
      La paladine constata rapidement que sa mère se confiait beaucoup dans l'écriture. Elle retraçait sa vie amoureuse avec le père de Gali. Apparemment, elle n'était resté que quelques mois à ces côtés puisque celle-ci pris peur en apprenant qu'il était enfaite un démon.
      Par la suite, Gali dénicha quelques notes de Salémone au sujet des démons, ce qui confirma ce qu'elle savait déjà auparavant.
      Leur caractère, leur faiblesse, leur monde parallèle.
      « J'ai réussi à dénicher quelques informations de Gabriel. Je lui ai fait croire que je m'intéresse aux démons et que j'aimerai devenir une ôte. C'est le seul moyen que je puisse trouver pour lui faire tirer les vers du nez.

      Apparemment, certains mythes comme l'eau bénite ou les objets Saints sont inefficaces contre les démons, mais ils évitent coute que coute de pénétrer dans un Temple.

      Les démons proviennent d'un autre monde appelé les Abysses.

      Les enfants nés de démon seront pures. Ils n'hériteront pas de la perversion de leur parent démoniaque.

      Un hôte d'un démon peut avoir des signes sur son corps comme des cornes, les yeux rouges, les dents pointues ou une voix déformée.
      Les seuls personnes pouvant exorciser un démon sont les adeptes d'Einhasad et plus particulièrement les paladins, prêtres et prophètes.

      Pendant l'exorcisation, le démon devra être au calme. Il est nécessaire d'avoir aussi le Vrai Nom du démon, cela est primordial. Le rituel doit se faire dans un Temple D'Einhsad.
      Il existe deux types d'exorcisations :
      La méthode douce et la méthode forte.
      Pour la méthode douce, la personne possédée garde encore une certaine liberté et c'est en affaiblissant son démon qu'on peut en venir à bout. Ça peut durer des mois.
      La méthode forte consiste à utiliser la torture.
      Mais malheureusement, l'exorcisation est très risqué pour l'hôte et peut ne pas s'en sortir. »
      Salémone avait aussi laissé quelques prières Saintes a utilisé lors de l'exorcisation.
      Elles n'ont pas été testé, mais Gali compte bien les utiliser en espérant que ces prières Saintes puissent être efficaces pour les futures exorcisations.

      Deux heures plus tard, après avoir lu la quasi totalité des lettres, Gali tomba sur un bout de papier qui l'a pris par les trippes.
      « Je n'ai rien pu faire, ma pauvre petite fille possède maintenant ce tatouage qui restera gravé sur sa peau.
      Elle n'est encore une enfant, mais elle possède déjà ce signe démoniaque.
      Comment a-t-il pu faire ça à notre petite fille. Il n'y a plus d'humanité en lui, il me dégoute.
      Oh puisses-tu me pardonner un jour Gali.
      Non ! Puisses-tu ne jamais découvrir l'existence de ce tatouage.
      Ce pentagramme pourrait causer ta perte …
      Einhasad, protège la contre ses démons.
      Faites que Gali ne soit jamais confronté à un rituel démoniaque, je vous en prie ... ».
      Elle lu au moins une dizaine de fois ces quelques lignes avant de se rendre compte des conséquences.
      Son père avait pour projet de procéder à un rituel démoniaque, afin que Gali puisse accueillir un démon dans son propre corps. Et elle possédait déjà le pentagramme...
      Elle retourna la feuille et découvrit un dessin, probablement fait par sa mère, le dit pentagramme.
      Mais... Où était gravé ce tatouage ? Pendant quelques minutes, Gali scrutait toutes les parties de son corps, cherchant le pentagramme.
      Puis, elle passa sa main dans ses cheveux, au niveau de sa nuque et sentit de légère cicatrices. Elle comprit qu'il se trouva là, un peu plus haut que sa nuque, caché dans ses cheveux.
      D'un geste, elle retira sa main des cheveux. Elle rassembla tout les écrits de sa mère et les fourra dans sa besace.
      Elle voulait se voiler la face et ne plus penser au pentagramme.
      Gali s'en alla déboussolé. Même si elle avait déniché de nombreux écrits utile pour son apprentissage dans l'exorcisme, l'image de son père ayant le projet de faire d'elle une hôte, la pétrifiait. Elle qui croyait avoir déjà entendu les choses les plus horrible que son père avait commis par le passé, celle là était la pire de toute.

    Gali prit la route en direction de Dion dans un état second, plutôt perdue.

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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » mer. 15 décembre 2010 à 13h00

    • «C'est par la violence que l'on doit établir la liberté.»
      Jean-Paul Marat

      La rage et la déception.

      [ image externe ]

      C'est ce que ressentait Gali après la bataille sur l'île des Murmures. Tout ce peuple, toutes les habitations furent partiellement détruites et prisent sous le contrôle par le dit Zaken.
      De plus, la jeune femme ne sortit pas indemne de ce massacre. Elle s'était dévouée corps et âme à cet affrontement, quitte à y laisser sa vie.
      Fort heureusement, cela ne s'était pas produit, mais elle fut gravement blessée au niveau de la tête, ce qui entraîna un traumatisme crânien temporaire.
      Le comportement de Gali avait changé dû à ce traumatisme. L'agressivité et la colère faisaient parti de son quotidien, mais elle ne savait pas pour combien de temps. A chaque fois que la jeune femme se sentait contrarié ou agressé, cela la rendait folle de rage. Les premiers jours furent difficiles, le contrôle de ses sauts d'humeur n'étaient pas si aisé.
      Elle se tourna vers les conseils de son amie l'elfe, Laën, qui lui conseilla de se reposer au maximum. Ce qui n'enchanta guère Gali...

      En effet, plusieurs projets traversaient son esprit et elle tenait à les réaliser, même si cela ne sera pas une tâche facile.
      La première chose, serait de devenir une personne à part entière de l'armée d'Aden. Gali y avait bien réfléchit : elle n'avait pas de famille, pas d'enfants ni de mari. Rien ne pouvait l'empêcher de prendre de tels risques et de se dévouer dans l'armée. Maintenant faut-il encore proposer sa demander au commandant de l'armée d'Aden, qui n'est autre qu'Angueran Archibald, l'écuyer de Iann de Rune.
      Elle était plutôt inquiète quant à sa réponse, puisqu'il ne faut pas oublier que Gali est une femme. Il est certains que beaucoup d'hommes pensent que les femmes n'ont pas leur place sur le champs de bataille. Espérons alors que le Commandant ne fasse pas parti de ces hommes là.
      Après quelques jours de repos, Gali commença à contrôler son agressivité et pris donc la décision de faire sa demande auprès d'Angueran.
      C'était un après-midi pas comme les autres. L'hospice des soins d'Aden avait ouvert ses portes la veille et la Paladine alla découvrir le nouveau bâtiment.
      A sa grande surprise, les jeunes mariés, Laën et Angueran s'y trouvaient.
      Elle profita donc pour entreprendre une conversation avec l'humain, faisant part de ses attentes.
      Il n'était pas du tout surpris de sa demande. Il faisait entièrement confiance à la jeune femme et ne douta en aucun cas de ses compétences et de son dévouement dans l'armée d'Aden.
      Il lui proposa le poste de Capitaine au sein de l'armée d'Aden, qu'elle accepta sans hésitation. Elle lui promit de ne jamais les trahir et si il y avait nécessité, de laisser sa vie au profit du peuple.
      Néanmoins, Angueran fut retissant quand à l'annonce du trouble du comportement de Gali. Il lui suggéra alors de se reposer d'avantage afin de remplir au mieux ses fonctions de Capitaine.

      Chose promise, chose due, Gali pris un repos bien mérité et s'empressa par la suite d'établir une stratégie lors de l'attaque sur l'île des Murmures. En effet, lors de sa période de repos, les chefs des armées d'Elmoraden lui annoncèrent qu'elle serait la Commandante de l'armée terrienne d'Aden lors de la prochaine bataille.
      Quelques réunions entre les différents représentants des armées se déroulèrent afin d'établir les stratégies nécessaire pour vaincre Zaken et libérer l'île.
      Tout était en place, tout le monde était plutôt confiant, même si certains furent retissant quant à l'idée de l'entraide entre le nord et le sud.
      Mais tout le monde avait le même but, il ne pouvait y avoir une possible trahison.
      Le jour J arriva à grands pas. Gali était quelque peu tendu mais cela ne l'empêcha pas de se concentrer au mieux sur sa stratégie et son objectif.
      La veille, la naine Emmy avait terminé de confectionner toutes les armes nécessaire pour la bataille et les avait déposé à la caserne.
      Alors, la jeune femme se rendit au bâtiment et distribua l'armement à ses hommes. Elle essaya de les rassurer, de les encourager, afin qu'ils soient au meilleur de leur forme pour la bataille. Elle tenait beaucoup à être proche de ses hommes, de leur montrer qu'elle serait à leur côté, quelque soit son état.
      Vivante, blessée ou morte.

      Quelques heures plus tard, l'armée d'Aden embarquait sur le bateau aux côtés de la Mingol, des Alfirins et des troupes du nord, en direction de l'île. Malgré ces maux de tête, Gali était confiante et concentré.
      Lorsqu'ils aperçurent au loin l'île, le ciel s'assombrit. Mais cela n'était à cause des nuages, mais de l'armée aérienne d'Aden. Drimal et Angueran, sur le dos des wyvernes, lancèrent le premier assaut au dessus du village. Puis, dans l'enchainement, les hommes de Gali débarquèrent sur la terre ferme.
      Sans suivi alors une longue bataille. Il eut des blessés, des morts mais aussi des heureux.
      En effet, les troupes de tout le continent d'Elmoreden chassèrent Zaken et ses acolytes et rendirent, par la même occasion, la liberté aux habitants de l'île.

      Après avoir retrouver tout les blessés et les morts, Gali emmena ses hommes au camp de soin, afin de faire le point avec eux. Certes ils étaient tous plus ou moins blessé mais ils étaient satisfait de leur combat et la jeune femme ressentait une grande fierté à leur égard.

      En rentrant à Aden, la Capitaine prit une décision à contre cœur.
      Sans prévenir personne, elle prit ses affaires et alla s'isoler dans un coin perdu. Plus de combat, plus de guerre, plus de morts.
      Cette guerre était très éprouvante pour Gali, autant émotionnelle que physique. Elle voulait faire le vide en elle, avoir un moment de paix et de sérénité. Après cette pause, Gali ira se soigner, trouver un moyen de remédier à ce trouble du comportement, même si elle arrivait plus ou moins à le maitriser.

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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » ven. 4 février 2011 à 11h20

    [ image externe ]

    6 mois.
    • C'est le temps que prit Gali pour s'exiler, se ressourcer.
      Tout ces mois loin de ses amis, de ses hommes, de la Vindicte.
      Malgré cet isolement, la jeune femme s'informa régulièrement de ce qui se passait à Aden.
      Tout était flou. Elle ne comprit qu'une seule chose : la Vindicte traversait une période difficile.
      Gali s'en voulait de ne pas être à leur côté, mais il était vitale pour elle d'être pour le moment loin de tout conflit et de diverses batailles. Sa santé en dépendait.
      Lorsqu'elle se sentit prête, Gali reprit le chemin vers Aden avec en tête, de retrouver la Vindicte dans la joie et la bonne humeur.
    2 secondes.
    • C'est le temps qu'il lui fallut pour se rendre compte qu'elle s'était voilé la face. Beaucoup de chose avait changé et pas forcement dans le bon sens du terme.
      Plusieurs membres de la Vindicte manquaient à l'appel : Deirdre, Iann, Drimal, Angueran …
      Certains étaient portés disparus, d'autres avaient tout simplement quitté le navire. Pour le coup, ce manque affligeait énormément le moral de Gali.
      La première personne que Gali croisa fut Laën, dans un état qui laissait à désirer.
      << Il est parti. Ce n'est plus le même. Je me sens complètement perdue.>>
      Ce furent les mots de Laën, ces mots qui tournaient en boucle. Le départ précipité de son mari l'affectait terriblement. Il ne lui avait laissé aucun mot, aucune nouvelle. Le fait que Laën pourrait faire une bêtise irréparable, ne laissa pas indifférente Gali. Même si l'elfette le niait, Gali lui promit d'être auprès d'elle, en cas de besoin.
      La Paladine ne comprenait pas la réaction d'Angueran. Si un retour de celui-ci était prévu prochainement, elle aurait son mot à dire.
      Il lui avait fait la promesse à leur mariage.
      Maintenant, Laën est malheureuse et se laisse aller.
      Gali ne pouvait concevoir une telle chose. Elle ne voulait plus qu'une de ses amie s'en aille, encore une fois. Elle ne le supporterai pas.
      Jaëlle, Lyael, Keren, Meilina. C'en est assez.

      En contre partie, Gali apprit que la jeune Mariel, maintenant prêtresse au Temple d'Aden, avait rejoint les rangs de la Vindicte Ecarlate. Elles étaient si heureuse de se retrouver ensemble. Gali considérait Mariel comme une petite soeur, une personne fragile et innocente à protéger et à soutenir.
      Mariel lui avoua qu'elle pensait s'installer au château, en compagnie des autres. Sa réaction était tout à fait compréhensible, le gîte était vide, il n'y avait plus de vie.

      Après mûre réflexion, l'idée qu'elle soit la seule au gîte avait son avantage.
      Gali avait gardé en tête de se consacrer à la médecine et de s'exercer sur des bêtes malades. Le seul problème était de trouver un endroit où personne ne pouvait la surprendre dans ses expériences. Il n'y avait pas de doute, cela n'allait pas être une partie de plaisir.
      Gali se devait d'être discrète dans ses démarches, que peu de monde soit au courant de son apprentissage de la médecine sur les bêtes.
      Même si cela se devait être barbare, elle ne voulait l'aide de personne, elle devait se débrouiller seule.
      Comme un défi, une satisfaction personnelle.

      Après une nuit passée au gîte, Gali se réveilla de bonheur pour préparer une salle pour ses expérimentations.
      Au sous-sol, elle libéra une des chambres construite par les nains de Gludio. Cette pièce n'avait même pas encore été utilisée, elle sentait en même temps le neuf, mais en même temps le renfermé.
      Elle avait décider de prendre l'une des chambre ayant une petite fenêtre afin d'aérer au maximum, après chaque intervention.
      Elle était consciente que ça n'allait pas sentir la rose, bien au contraire. Elle avait même cette appréhension de se sentir mal pendant qu'elle soignerait ces bêtes. L'odeur nauséabonde, la vue du sang …
      Il fallait qu'elle soit forte.

      Gali prépara une table assez longue et à bonne hauteur, pour qu'elle n'est pas besoin de trop se pencher pour travailler. Elle couvrit la table d'un tissu blanc et disposa une étagère à porter de main.
      Elle y rangea couteaux et pansements, ainsi que de divers récipients.
      Lorsque tout était prêt, elle se rendit à la lisère de Dion, essayant de dénicher une bête sauvage en piètre état.
      C'est alors qu'elle entendit des petits cris de gémissement. Cherchant du regard d'où pouvait provenir ces cris de détresse, elle aperçut une petite motte d'herbe qui s'agitait. Elle s'approcha alors et découvrit un elpy qui saignait abondamment et souffrait le martyr. Il avait surement dû se faire attaquer par une bête, le considérant comme son prochain dîner.
      Elle le prit délicatement dans ses bras et commença à courir à toutes jambes vers le gîte, afin de sauver au plus vite le malheureux.

      Arrivé dans la salle, soigneusement nettoyé au préalable, elle posa l'elpy sur la table. La robe de Gali était déjà complètement couverte de sang. La petite chose n'avait presque plus de vie, elle respirait faiblement.

      Un imposant livre de médecine était posé non-loin de la table d'opération.
      Celui-ci était ouvert à la page : « Comment soigner les plaies et blessures en peu de temps ».
      « Bon alors, je dois d'abord nettoyer la plaie à l'aide d'un tissu mouillé et un peu alcoolisé. Ensuite je dois arrêter l'hémorragie à l'aide du mélange d'ortie que j'ai préparé tout à l'heure. »
      Tout en lisant ses notes, elle s'appliquait dans sa tâche. Elle prit une poignée de ce mélange et l'appliquait sur la blessure tout en appuyant pour essayer de stopper l'hémorragie.
      Sous mains, elle sentit d'un coup que l'animal ne respirait plus, que son cœur avait lâché. Elle ôta ses mains du corps de la pauvre bête et resta planter devant lui, les mains complètement ensanglantées, pendant quelques secondes.
      Dans un soupire de désespoir, elle se dit qu'elle devait aller enterrer la bête, Gali lui devait au moins ça.
      Tout en rangeant petit à petit la salle d'opération, elle lâcha un :

      « Et merde ... ».
    [Maj Sub Elven Elder.]

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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » lun. 4 juillet 2011 à 20h45

    • Elle était allongée sur le lit, à plat ventre, le drap recouvrant son corps visiblement dénudée. Une légère brise fraiche rentrait depuis la fenêtre de la chambre de l'auberge.
      Il faisait nuit noire, tout était calme. Une seule bougie venait faire office de luminosité dans la pièce. Gali avait poser sa tête sur l'oreiller, visiblement pensive. Un ricanement la fit sortir de ses pensés et elle se tourna alors vers le bruit en question.

      Un homme, torse nu, portant un masque, était assis dans une chaise à bascule. Il observait Gali, ayant toujours le même rictus au coin de ses lèvres. Visiblement, il prenait plaisir à la regarder, voyant que celle-ci était à découvert, dans tout les sens du terme. Elle était tout simplement vulnérable à ses yeux.

      « Qu'espères-tu Gali ..? Qu'espères-tu après cette nuit que nous avons passé ensemble ?
      Se fiancer ? Se marier ? Surement pas... »

      A ces mots, la jeune femme parut surprise. Elle tira les draps prêt de son buste, afin de caché son corps et se mit assise face à l'homme. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui disait ça, pourquoi la blesser de cette façon... Il reprit alors la parole, voyant sa réaction.

      « Tu resteras à jamais seule.
      Tu seras qu'une pauvre fille, restant dans l'ombre, naïve.
      Gali... Tu es maudite. »

      Il rit alors de plus belle, savourant la tristesse de la Paladine qui fondit en larme devant lui.

      [...]

      Gali se réveilla en sursaut.
      Encore un cauchemars, mais toujours différents des précédents.
      Depuis l'ouverture des Portes de Shilen, Gali ne cessait de cauchemarder sans arrêt, comme tout les autres qui l'entourait d'ailleurs. Elle était devenu plus vulnérable, encore plus à fleur de peau.

      Depuis les nombreuses attaques de Sybille, Gali n'eut d'autres choix que de prendre une chambre, temporairement, au château. La pièce était des plus ordinaires. Aucune décoration, aucun effort. Elle ne voulait en aucun cas prendre du temps pour ces choses subtiles et d'autre part, elle en avait pas l'envi.
      Elle se leva de son lit et alla directement de laver, se rafraichir.
      La jeune femme repensait à son cauchemars. Et si c'était vrai ? Et si elle allait rester toute seule jusqu'à la fin de sa vie ? Elle ne se voilait pas la face, le fait d'être entourer pratiquement que d'hommes, la laissait penser qu'elle pouvait avoir sa chance. Mais d'autres priorités venaient lui changer ses plans.
      La vie au sein de la Vindicte devenait de plus en plus risqué, intense. Les attaques de Noct persistent et cela s'est répercuté au sein même de la région d'Aden, aux Portes de Shilen.

      Gali se souvenait clairement de cet événement : Une atroce vision lui vint, celle de la libération de Shilen, laissant échapper toutes ses progénitures. Les démons.
      Après les premières minutes de l'ouverture des Portes, Gali ne pu aider ses congénères, elle pleurait continuellement, visiblement sous le choc.
      Mais elle dût se ressaisir rapidement, se rendre à l'évidence qu'on avait besoin de son aide, qu'elle devait prêter main forte à Aden.

      Après plusieurs jours, Gludio ainsi qu'Oren envoyèrent une bonne partie de leur hommes aux Portes de Shilen.
      Gali n'était pas indifférente aux gestes des deux villes, mais elle était comme découragée. Découragée de se battre à nouveau, d'avoir cette peur de perdre tout un peuple, d'avoir une telle responsabilité. Ce qui était sûr, c'est qu'elle allait perdre un bon nombre d'hommes sur le champs de bataille et pas seulement des guerriers d'Aden.
      Elle se sentait coupable de mettre en jeu la vie de nains et d'elfes.
      Mais peut être... est ce vraiment ça l'esprit d'une alliance ? Combattre au profit de ses alliés dans le but de réinstaurer la paix et la sérénité ?
      Gali avait pour habitude d'avoir une confiance aveugle en la Vindicte. Il était temps d'avoir cette même confiance pour Gludio et Oren.

      « Gali Nimah, en tant que Roi d'Aden et par les pouvoirs qui me sont conférer, je te donne la possibilité de devenir Commandant de la Légion Ecarlate. L'acceptes-tu ?  ».

      Agenouillée, la tête baissée devant Angueran Archibald, son nouveau Roi et devant Mariel devenue Haute-Prêtresse, Gali marqua une pause, faisant le vide en elle.
      Le moment est venu... Le moment de récolter ce qu'elle a semé.
      Elle leva simplement la tête, regardant d'abord Mariel, puis Angueran, un sourire aux lèvres et dit :

      « Majesté, ce serait pour moi un grand honneur de devenir la Commandante de l'armée d'Aden. Merci à vous. »

      Gali baissa à nouveau la tête en signe de reconnaissance et de gratitude. Sans suivi alors des applaudissements qui retentirent dans la salle du trône. Tout les membres de la Vindicte l'acclamèrent et la félicitèrent.
      Elle descendit vers ses compagnons en les remerciant chaleureusement.

      Cette cérémonie était sans nul doute un des moments les plus important de son existance. Elle ne peut que se sentir fière d'elle et touchée par cette nomination . Après toutes ces années de labeur, de remise en question, Gali savait qu'elle était à son apogée, qu'elle a enfin pu réaliser ses rêves, devenir quelqu'un de reconnue par sa détermination et son fort caractère.

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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » lun. 14 novembre 2011 à 11h32

    [ image externe ]

    • Les mains posées sur les remparts du château, la Paladine guettait au loin l'arrivé des troupes du Nord. A travers son heaume, elle jetait de temps à autre des coups d’œil vers Mariel, qui était tout aussi sur ces gardes.
      Dans un soupire, Gali enleva son casque et posa contre le muret son épée et son bouclier. Elle joignit ses mains, les ramenant contre sa poitrine, fermant alors les yeux. Elle prononça dans un murmure une prière sainte, demandant grâce à la Sainte Mère pour tout ceux qui allait succomber à la barbarie de l'armée du Nord.
      Intérieurement, les pas du bataillon s'approchant du château résonnaient dans la poitrine de la jeune femme.
    « - Allons-y Gali, dit alors la Haute-Prêtresse.»
    • Le heaume sur la tête, l'épée et le bouclier agrippés, elle s'avança d'un pas lourd vers un échec certain. Même si pour la première fois Gali avait peur de mourir, elle sut surmonter cette peur pour épauler leur ancien alliés.
      Qui allait y laisser sa vie ? Les uns après les autres, elle les dévisageait. Sur tout les visages la peur se dessinait, mais avant tout l'honneur et le courage.

      Le premier coup sur le mur Est du château fut le début d'un massacre sanglant, mais court. Du haut de sa wywern, Imsha Shebali n'eut aucune pitié. Les membres du Trinitium torturaient par-ci par-là les soldats du Royaume de l'Ouest. Les Kamaels avançaient tels des robots sans limite.
      Gali et Mariel eurent la chance de pas être reconnues. Elles restaient la plupart du temps assez éloignées de la Chancelière d'Aden, ne voulant courir aucun risque.
      Avant la fin de la boucherie, les deux jeunes femmes se détachèrent du champs de bataille, se lavant des traces de sang visibles sur leur corps et se vêtirent de robes.

      Gali serrait les dents, elle avait de prit de sacrer coups, mais ne voulait laisser paraître aucun signe de douleur. Personne ne devait se douter qu'elle était présente aux côtés des défenseurs du château.
      Attroupés autour de deux petits corps qui gisaient au sol devant le trône, les nordistes savouraient leur victoire inévitable. Restant un peu à l'écart, Gali assistait à l'un des moments de sa vie les plus durs psychologiquement.

      Thyla et Khira.
      C'était elles qui allaient subirent le châtiment de la sorcière, qui soit dit en passant, jubilait comme jamais.
      La paladine restait impassible devant cette scène insoutenable, le regard vide.
      Dans un cri, la Sorcière brandit son épée et l'enfonça de toutes ses forces dans la poitrine de Thyla. Sans suivi le même sort pour Khira.
      Sous les pieds des nordistes, une marre de sang venait se former rapidement.
    « - VICTOIRE !»
    • Tel était le mot qui résonnait dans l'enceinte château.
      Après le départ de Dame Shebali, la Vicomtesse prit la main de Mariel et l'entraîna à l'extérieur.
      Elle ne put retenir son dégout... Aux abords du château, Gali dégobilla toutes ses tripes, se tordant de douleur.
      Ceci ne laissa pas indifférente Imsha, qui s'avança vers les deux humaines.
    « - Gali ? Mais que faites vous ici ?

    - Nous étions seulement venue regarder, assister à la fin de l'histoire, dit Gali sur un ton neutre, s'essuyant la bouche.»
    • Sur le chemin vers Gludio, Gali tenait constamment la main de la Haute-Prêtresse.
      C'était trop dur pour elle. Les pertes étaient lourdes et impensables. Elle ne pouvait admettre qu'elle ne les verrait plus, plus jamais. Ou en tout cas, pas ici, pas dans ce monde.
      La vue de ces anciens hommes, combattre et massacrer ceux qu'elle appréciait fut la goutte d'eau qui déborda le vase.
      Jamais elle n'avait pensé que ça se terminerait de cette façon, aussi tragique et sans espoir.
      Arrivée à la Passeuse, Gali voulut accompagner Mariel jusqu'au Monastère où celle-ci décida de s'exiler pendant quelques temps.
      Avant d'y entrer, elle l'interrompit :


    « - Mariel, attends. Si jamais tu me cherches, je serai à Cefedellen. Je pense rester un moment là-bas, à l'abri de tous.

    - Je comprends, ne t'inquiète pas. Tu vas me manquer, tu me manques déjà.

    - Moi aussi tu me manques. Je suis si triste de ce qui arrive, je ne supporte plus toute cette haine, tout ces morts autour de nous. Je te rendrais visite dès que je peux et je t'écrirai aussi.

    - Je ferai de même, Gali. Prends soin de toi et sois forte.»
    • A ces mots, la paladine prit son amie dans ses bras, la serrant fort. Des larmes perlaient le long de ses joues. Elle lui chuchota doucement :
    « - Prions pour Thyla, pour Khira et pour tout ceux qui ont perdu la vie aujourd'hui. Je t'écrirai dès demain, promis.»

    • Mariel acquiesça et lâcha l’étreinte.
      Dans un dernier sourire, Gali s'en alla en direction de Cefedellen.
    [hrp]Maj déclantage de la Vindicte Ecarlate[hrp]

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    Gali
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    Re: [bghumain] Gali

    Message par Gali » jeu. 19 avril 2012 à 15h32

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    Dernier Fragment de Souvenir

    • Comme chaque matins depuis quelques jours, je me promenais sur les rivages de l'île d'Althéna. L'air frai matinal me procurait un bien fou. Par moment quand j'étais assez proche de l'océan, de fines écumes d'eau venaient se poser sur mon visage, cela m'aidait à me réveiller complètement, prête à affronter les surprises que pouvait me cacher chaque journée.
      Ce matin là, je continuai également mes recherches sur la maison que je souhaitais louer sur l'île. J'en avais besoin pour me cacher, pour organiser les réunions prévues avec les autres villes. Je ne sais comment j'ai pu les convaincre de me suivre, de m'aider à finaliser mon Projet.
      En y repensant, c'est peut être tellement évident de stopper une bonne fois pour toute la Folie de la Chancelière d'Aden.
      Avec toutes les aides qui m'étaient promises, Sayuri ne peut que capituler, renoncer à son trône et je pourrai enfin libérer ce peuple qui souffre depuis maintenant trop longtemps. Cet espoir hante mes jours et mes nuits, je ne pense plus qu'à ce dénouement.

      Après plus d'une heure de marche, je m’arrêtai devant cette maison, tout à fait charmante.
      Je regardai par la fenêtre, passant ma main sur la vitre pour enlever la couche de poussière. L'endroit paraissait inhabité, les meubles étaient couverts de toiles d'araignée. Parcourant des yeux l'endroit où se situait la bâtisse, je remarquai qu'elle se trouvait près du rivage. Mon petit rituel du matin n'allait pas s'arrêter et je su que ce petit nid était parfait pour moi.

      Je m’empressai de retourner à l'auberge d'Athéna afin d'envoyer prestement un courrier pour l'intendant Edmond et lui faire part de mon coup de cœur.
      Lorsque je rentra dans la taverne, le propriétaire des lieux me donna une missive, me précisant qu'un bambin lui avait déposer. Lui remerciant de son attention, je lui donna quelques pièces pour le pourboire et je filai dans ma chambre. Montant marche à marche, je décachetai la lettre, l'enveloppe étant frappée à la cire rouge marquée d'un Lys.
      Je parcourrai la lettre des yeux, je ne retiens que quelques brins de phrase :
      J'ai des informations importantes à vous communiquer, [...]vous êtes en danger..

      Elle était signée d'une certaine Louvia Eldrith, de la Rose des Vents.
      Qu'est ce que cela pouvait bien dire ? J'étais tourmentée, je ne su quoi penser. J'étais inquiète, mais en même temps je voulais connaitre les informations qu'elle tenait.
      Avant de partir, je pris une de mes plumes et écrivit à l'Intendant de l'île, comme prévu.
      Je laissa toutes mes affaires sur la commode, y comprit la fameuse lettre.

      Ma démarche était rapide, je ne perdis pas une seconde pour me rendre à Heine.
      Arrivée à bon port, l'Edile ainsi qu'Edora se tenaient à côté de la Passeuse, accompagnées d'une Sombre que je ne connaissais pas.
      Je leur demanda, sans passer par quatre chemins si elles pouvaient m'indiquer où se trouvait Louvia Eldrith. Comme par chance, la Sombre qui m'était inconnue se trouvait être cette fameuse personne.
      Après de brèves présentations, nous nous rendîmes à Giran, m'emmenant dans un endroit plus discret pour discuter. Notre dernière destination était l'académie d'Hardin.
      Pendant quelques instants, je me demandais pourquoi m'emmenait-elle aussi loin ? Elle dissipa mes pensées en m'affirmant qu'une maison plus loin appartenait à Edora, l'utilisant pour accueillir des personnes importantes.

      Arrivée devant la bâtisse, je regardais autour de moi. Nous étions isolés, personne ne pouvait nous interrompre, ni nous déranger. A mon plus grand regret...
      Je lui demanda rapidement quelques explications concernant sa lettre. Sa réponse fut brève :

      « Connaissez-vous une certaine Sayuri ? »

      Évidemment que je l'a connais. Comment pouvait-elle le nier ? Si elle me connaissait un peu, elle le saurait.
      Soudain, j'entendais le bruit de pas qui s'approchaient, provenant de derrière la maison.
      Je n'en croyais pas mes yeux... Était-ce un cauchemars ? Non, juste la pure réalité.

      « Gali Nimah, septième membre de la Vindicte Écarlate. Je vous condamne.... à mort ! Séance tenante.»

      Elle me souriait, savourant sa victoire. Sayuri et son bourreau allaient pouvoir assouvir à leur plus profond désir.
      Je fis donc l'erreur qui allait m'être fatale. Je ne vis pas venir cette entourloupe, cette trahison. Ainsi allais-je mourir, aussi tôt. Je n'imaginais pas ma mort de cette façon. J'aurai voulu mourir aux côtés de mes hommes, de ma fierté.
      L'Orc devant moi déliait ses muscles, me foudroyant du regard. Il tenait fermement son marteau de ses deux mains. Je contemplais l'arme qui allait ôter ma vie.
      D'ailleurs, avais-je réussi à vivre ma vie pleinement ? Etais-je devenue ce que j'aurai voulu être ?

      Derrière le troupeau de voraces, je vis une lumière qui brillait et qui s’intensifiait de plus en plus.
      Je souris et ferma les yeux pendant quelques secondes. Je sus qu'Elle m'attendait les bras ouvert, prête à m'accueillir. J'avais accomplit ma destinée.

      « Bourreau faites votre office !»

      Il s'avança vers moi, je le regardais droit dans les yeux ne le laissant pas m'impressionner. Même si j'avais un goût amer d'inachevé, j'étais prête. Je dis alors mes dernière paroles :

      « Sayuri, tu vas le regretter.»

      Je l'a regardais une dernière fois, puis mes yeux se porta sur la Lumière. Elle était là, je ferma une dernière fois les yeux.
      D'un geste lent, je sentis que l'Orc leva son marteau au-dessus de ma tête, puis vint s'abbattre lourdement sur mon crâne. La chute fut rude, il ne m'ôta pas la vie d'un seul coup. De nombreux coups vinrent casser petit à petit mon corps. J'étais alors inconsciente, mais étrangement je les entendais encore. Je n'étais pas tout à fait morte.
      Sayuri s'approcha presque en courant, hystérique :

      « Victoire... VICTOIRE ! J'ai gagné, Gali. J'AI GAGNE ! Einhasad ne reviendra PAS A ADEN ! Depuis trop longtemps... bien troooop longtemps tu cours les champs ! »

      Inanimée, je ne bougeais plus mais je sentais tout ce qu'il se passait, encore.
      L'Orc se mit à califourchon sur moi, un poignard dans la main. Il agrippait une tignasse de mes cheveux, faisant relever ma tête vers la Chancelière. Je sentis la lame se poser sur ma gorge...
      [...]
      Mariel, je ne t'attends pas de si tôt là où je suis. Mais saches que Nous veillons sur toi.
      Ne m'oublies pas, car je t'aime ma Soeur.
    [Mort de Gali Nimah.]
    Spoiler:
    Voilà, je finis l'histoire de ma Gali avec les larmes aux yeux. Merci à tous pour l'aventure que j'ai pu avoir avec ce personnage. En espérant retrouver cette même intensité.

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