[bgelfe] Ilsendir

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » dim. 29 août 2010 à 18h23

Nom : Erilame
Prénom : Ilsendir
Age : 135ans
Sexe : Masculin
Race : Elfe
Classe : Temple Knight

Croyances : Eva
Langues parlées : Elfique, commun et Sombre: apprentissage débuté le 27/10/2010

Description :
[ image externe ]

Devant vous se tient un elfe de grande taille, au corps svelte et à la démarche féline.
Ses yeux verts émeraude pailleté d’or posent sur le monde qui l'entoure un regard mélancolique.
Sa peau est légèrement cuivrée et il émane de lui une douce odeur des bois.
Son beau visage est allongé, quelquefois orné d'un léger sourire.
Ses cheveux carmins sont portés très longs et laisse apparaître parfois une boucle à l'oreille gauche.
Un tatouage tribal elfique est visible sur son front, légèrement dissimulé derrière quelques mèches, ajoutant une note de mystère.

Taille : 1m81
Poids : 69Kg

Comportement :
Calme et observateur, Ilsendir peut paraître timide. Mais il s’avérera être de bonne compagnie avec les personnes auxquelles il accordera sa confiance.
Il peut lui arriver de perdre son calme si les personnes qu’il protège se trouvent menacées.

Nom : Sec‘Nel
Prénom : Vamea
Age : 135ans
Sexe : Féminin
Race : Elfe
Classe : Moon Light Sentinel

Croyances : Eva
Langues parlées : Elfique et commun

Description :
Le visage de cette femme est d'une douce pâleur tel le nacre révèle l'éclat intérieur d'un coquillage, ses yeux bleu viennent éclaircir ce visage tel l'azur dans un paysage.
Le dessin de ses lèvres à la rondeur de fruits gourmands et leur rosé est tel un rubis sous l'éclat du soleil levant.
Sa chevelure douce, claire et ondulante apporte la fraîcheur tel les eaux courantes.
Gracieuse, elle marche comme porté par le vent, elle est souvent vêtue de robes aux fines dentelles et toujours soignées.
Elle est paré de bijoux simples mais taillés dans la finesse de l'art elfique, ce qui rajoute à son charme comme un écrin.
Sur son dos est porté un arc et son carquois de flèches. Nul doute qu'elle soit une archère.
Taille : 1m57
Poids : 42Kg

Comportement :
Calme et souvent silencieuse, Vamea reste très souvent en retrait des grands groupes de discutions. Elle favorise la réflexion et l’analyse plutôt que l’action dans la précipitation.
Loin d’être timide et influençable, elle porte haut les valeurs de son peuple et mettra son arc au service de celui-ci.

Background :
Ilsendir Erilame et Vamea Sec’Nel sont nés dans le petit village de Cefedellen, situé au nord du lac Iris.

Ilsendir a passé une enfance heureuse à l’ombre de l’Arbre-Mère, entouré de l’amour de ses parents. Sa mère, qui officiait comme prêtresse au temple d’Eva, s’est chargée de lui enseigner tôt les préceptes de la déesse de l’eau, ainsi qu’à respecter l’Arbre-Mère et la nature. Son père, chevalier du temple, était souvent en mission, loin de la maison. Mais il revenait toujours avec quelques cadeaux et de nouvelles histoires à raconter. Chaque retour était l’occasion d’organiser une petite fête où l’on ne manquait pas de remercier la déesse. Il profitait aussi de ses jours de repos pour jouer avec son fils, et quand il fut un peu plus grand, pour l’entraîner au maniement de l’épée et du bouclier. Le petit elfe faisait la joie de son père car il montra assez vite de bonnes dispositions à l’escrime.

Il faut dire que dans la famille, chaque génération a eut un représentant présent dans l’ordre les chevaliers du Temple, qu’il soit mâle ou femelle. Sur la cheminée de la maison reposait le grand bouclier porté en son temps par l’arrière grand-mère Rosella, Templière d’Eva. Depuis sa mort, deux générations s’étaient succédées sans qu’il n’y ait un nouveau Templier apte à porter le blason Erilame à la bataille. Ilsendir caressait le rêve de devenir le prochain porteur…

Vamea venait d'une famille que berçaient d'avantage la poésie et les arts musicaux. Mais elle nourrissait le rêve de pouvoir porter un jour l'arc de son aïeul. Il était accroché au mur comme souvenir décoratif d’un temps révolu. Fait d'un bois solide mais souple, on pouvait distinguer dessus l’usure liée au temps passé à servir parmi les sentinelles de la cité. L’arc était enchanté et il brillait doucement dans la pénombre. Cet enchantement avait toujours fasciné l'enfant.

En son coeur, elle voulait prendre l'arc depuis qu'elle su marcher. Ses premiers pas se firent d'ailleurs vers ce mur, la tête levée et son petit bras tendu dans sa direction.
Sa famille la soutenait et l'encouragea dans la voix qu'elle choisit.

Quatre vingt années se sont écoulées. Désormais, Ilsendir a l’âge de participer à la défense du village. Comme chaque année aux solstices, une grande fête est organisée au village, fête au cours de laquelle les elfes danses, chantent et mangent plus que de raisons bien sur, mais aussi où les jeunes elfes de l’âge d’Ilsendir se présentent tour à tour devant le Hierach Asterios. Celui-ci jauge les nouvelles recrues en leurs posant quelques questions, puis use d’un rituel ou il collecte une goutte de leur sang à l’aide d’une aiguille pour la mélanger à l’eau sacré contenu dans une vasque du temple…
Quelques secondes de silence puis le verdict tombe : « Maître Ellenia » pour ceux qui se consacreront désormais aux arts de la guerre, « Magister Esrandell » pour ceux qui vont se plonger dans les arcanes de la magie. Une nouvelle vie commence alors pour chaque recrue.

En ce soir de fête donc, Ilsendir est envoyé devant Maître Ellenia. Celle-ci regarde en souriant les deux jeunes que le Hierach lui a envoyés.
« Hmm… Et bien, que deux sur dix pour ce printemps ! Mon confrère va avoir du travail cette année. Quand à vous, allez vite dire au revoir à vos parents. Je vous attends demain à l’aube à la caserne. Prenez le strict minimum. Nous allons passer quelques années ensemble… »
Le lendemain, Ilsendir se retrouve donc à attendre devant la caserne avec la jeune elfe. Ils s’observent quelques instants. Elle est belle, avec un visage gracieux entouré d’une longue chevelure aux reflets de lune et des yeux bleu qui le fixe avec intensité. Le jeune elfe prend un air bravache avant lui de parler.
« Je m’appelle Ilsendir Erilame et je serais Templier d’Eva plus tard »
« Je m’appelle Vamea Sec’Nel.»

Les présentations s’arrêtent lorsque les portes de la caserne s’ouvrent sur Maître Ellenia. « Bien, bien les tourtereaux. Maintenant que vous avez fait connaissance, nous allons passer aux choses sérieuses ! ».
C’est ainsi les deux elfes se retrouvèrent à cohabiter ensemble pendant les années qui suivirent. Ils apprirent à se connaître et à s’apprécier. Les saisons se suivaient, bercées par le rythme des leçons d’Ellenia et les patrouilles organisées autour du village. Bien que la région soit calme, il fallait veiller à ce que les gobelins, les orcs et autres vermines ne prolifèrent pas. Vamea se releva être une élève appliquée et une archère douée. Ils étaient complémentaires au combat. Les traits acérés de Vamea attirant les ennemis qui venait se briser sur le bouclier d’Ilsendir. Ils devinrent aussi complémentaires dans la vie car l’amitié qui les liait se transforma doucement en amour, chacun veillant sur la vie de l’autre.

Enfin, après une trentaine d’années passées à protéger le village, Maître Ellenia considéra qu’il était temps pour eux deux de se rendre au village de Gludio rencontrer leurs prochain maîtres. Elle n’avait plus rien à leur enseigner et désormais, pour progresser, ils allaient devoir visiter le vaste monde.
« Allez mes petits, vous allez me manquer tout les deux. Vous faites un beau couple dans la vie et une paire redoutable au combat. Je suis fier de vous. Et ne vous inquiétez pas pour l’épreuve que vous allez devoir passer en arrivant à Gludio, vous y arriverez sans problème ».

Après une dernière accolade et avoir reçue une lettre d’introduction, Vamea et Ilsendir quittèrent Cefedellen pour rejoindre Gludio où ils furent reçus par Maîtres Reisa et Sorin.
Vamea fut prise en charge par Reisa une fois passé l’épreuve de l’éclaireur elfique. Ilsendir du réussir l’épreuve du chevalier elfique avant d’être accepté par Sorin. Bien que cela ne fut pas dans leurs habitudes, ils durent passer ces tests seuls. Leur esprit était tout autant tourné vers leur propre mission que vers celui de l’être aimé. Malgré tout, ils réussirent facilement et c’est avec un grand soulagement qu’ils se retrouvèrent de nouveau ensemble pour la poursuite de leur entraînement.
Leur complicité se renforça encore pendant cette période. Ils s’appliquaient lors de chaque combat pour le protéger au mieux l’être aimé. Lorsqu’Ilsendir avait sur lui des adversaires en trop grand nombre, Vamea s'occupait de lui dégager quelques cibles, ou elle s'attaquait dans les autres cas à ceux qui portaient les attaques magiques ou à distances. L'harmonie de l'archère et du guerrier devint une force redoutable.

Voilà maintenant vingt cinq années que les deux amoureux sont arrivés à Gludio. Ils ont bien progressés depuis cette époque et un autre avenir s’ouvre devant eux. Pour Vamea, ce sera la voix de l’archer d’Argent, pour Ilsendir, celle du chevalier du Temple…

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » dim. 29 août 2010 à 18h56

Avec l’arrivée à Gludio, l'assurance de connaître les gens et les lieux laissa place à la surprise des découvertes et des nouvelles rencontres. Naturellement, parmi les nouvelles connaissances, ils se rapprochèrent de leurs frères et soeurs. C’est ainsi qu’ils entendirent parler de la cité d'Oren et des Inseal Afirin.
D’après les quelques rumeurs recueillies, les Insael étaient distants avec les autres peuples, et en lutte perpétuelle avec les sombres et les orcs dont ils souhaitent l’éradication. Vamea et Ilsendir décidèrent d’en apprendre plus sur eux et prirent donc le chemin d’Oren.

La cité leur parue accueillante et quelques peu familière sans pouvoir l'expliquer. Ils s’installèrent à l’auberge puis visitèrent les lieux. C’est à l’occasion d’une de ces visites qu’ils rencontrèrent l’un membre des Insael, une diplomate du nom de dame Swann Feanor. Elle répondit sans détour à toutes leurs interrogations, leur expliquant aussi comment les Insael en étaient venus à s’installer à Oren. Rassurés par les réponses, les deux jeunes lui firent part de leur volonté de mettre leur vie au service de la déesse Eva et de leurs sœurs et frères. L’entretien se fini sur une bonne impression générale.

Par la suite, ils firent la connaissance de dame Ellenath qui promenait sa bébé sur la place. La discussion glissa doucement sur les Insael. Ellenath en faisait aussi partie et, par l’intermédiaire d’un rapport remis par dame Feanor, elle était au courant de la démarche des jeunes elfes. Ils parlèrent longuement, expliquant la raison de leur présence en ces lieux et leur ambition à servir Eva et les leurs quelque soit le lieu où ils se trouvaient. Finalement, dame Ellenath leur remis à chacun un blason en tissu et leur proposa de rejoindre l’académie des Insael Alfirin pour une période d’essai.
Une émotion particulière étreignit le cœur des jeunes elfes, celle d'être sur la voix de leurs aïeux. Ils acceptèrent avec joie en remerciant leur interlocutrice.

La fierté de tenir entre ses mains le blason des Inseal Afirin fit bondir le coeur de Vamea. Ellenath lui parla du maître archer Sendo qu'elle rencontrerait. Elle avait déjà hâte de recevoir ses conseils et son enseignement. Son blason sera cousu sur sa poitrine.

Un pas de plus vers son rêve. Ilsendir se tourne vers sa fiancé et lui sourit tendrement en lui prenant la main. Ils ont trouvé une nouvelle famille ici. Ensemble, ils se montreront dignes de la confiance qui vient de leur être accordée. En attendant, il portera le blason sur son épaule.

Désormais, portant le blason à l’emblème de la Licorne, nos jeunes elfes commencent une nouvelle aventure…

[HRP : Mise à jour BG pour clantage chez les Insael Alfirin]

_Andrealpha_

L’intégration des nouvelles recrues au sein des Insael Alfirins se passe bien. Les membres qu’ils rencontrent au fil du temps se montrent aimables et prévenants envers eux. Ils ont ainsi eu l’honneur de pouvoir visiter le château avec la prêtresse Erlineth comme guide. Elle a fait mettre une chambre confortable à leur disposition. Loin des rumeurs entendues à Giran, les Gardiens de l’Eau semblent être une famille ou chacun veille sur les autres.

En tant que membres de l’académie, ils participent aux patrouilles autour de la cité. Il y a plusieurs camps orc autour d’Oren et les occasions de se battre ne manquent pas. De temps en temps, ils sont invités par des Insaels pour les assister lors de mission plus périlleuse loin de la cité. Cela leur permet de se familiariser avec de nouveaux ennemis. Il y a eut cette mission contre les Varkas avec Azzura et Erlineth par exemple, ou des explorations de catacombes. Sous la supervision de leurs instructeurs, ils progressent rapidement.

C’est au cours d’une mission un peu spéciale qu’Ilsendir a découvert une piste sur la magie de transmutation. Enfant, il avait été impressionné lorsque sa mère lui avait montré qu’elle pouvait se transformer en différentes créatures en utilisant cette branche de la magie. Il tenait à devenir un templier d’Eva, mais il nourrissait aussi l’espoir de maîtriser un peu la transmutation. Il avait bien interrogé plusieurs magiciens et prêtres depuis son départ du village, mais aucune des réponses ne le satisfaisaient, jusqu’à cette mission où, avec Vamea, ils accompagnèrent Erlineth, Ellenath et Melyn qui était alors transformé en cochon à la tour d’ivoire. C’est une mage humaine du nom d’ Avantgarde qui rendit sa forme au régent d’Oren…

Après le départ des Insael, Vamea et Ilsendir restèrent quelques instants avec la magicienne afin de l’interroger sur qui elle était, sur la magie qu’elle avait utilisée et sur la possibilité d’utiliser soi-même la transmutation pour se changer en différentes créatures. Par chance, Avantgarde était une amie du régent et elle accepta de répondre aux deux nouvelles recrues des Alfirins. Oui, elle avait bien utilisé l’art de la transmutation pour redonner à Melyn sa forme d’origine. Oui, il était possible d’apprendre la transmutation pour peu d’être capable de ressentir et d’utiliser les énergies magiques. Suite à ses réponses, elle observa longuement les deux elfes qui se tenaient devant elle. Puis, avec un sourire, elle leur dit :
« Bien, je vois que vous avez tout deux des prédispositions pour la magie, ce qui ne m’étonne pas pour des représentant de votre race. Dommage que vous ayez choisi les armes, la magie est tellement plus puissante que l’acier. Enfin… Allez voir le mage Hardin et donnez lui cette lettre de ma part. Vous le trouverez à l’académie qui porte son nom. Si vous réussissez à suivre son enseignement, vous pourrez revenir me voir et je vous apprendrai la plus simple des transformations ».

Suite à cette rencontre, Vamea et Ilsendir se mirent en quête de l’académie d’Hardin. Ce fut une tâche des plus faciles car elle était située non loin d’Oren. L’accueil qui leur fut réservé par le maître des lieux se fit chaleureux après lecture de la lettre d’introduction. Il les accepta comme élèves le temps d’apprendre la plus simple des transformations. Mais il posa une condition. L’enseignement durerait au plus deux cycles lunaires, quelque soit l’issue.
La transmutation consiste à utiliser l’énergie magique pour transformer son corps dans n’importe qu’elle autre forme. Il suffit de remplir son corps d’énergie, de la syntoniser avec son propre rythme, puis, par un effort de volonté, de lui donner la forme voulue. Le corps suit alors la transformation de l’enveloppe magique. Simple en théorie, la mise en pratique de cet exercice se révéla difficile pour les deux jeunes elfes. L’enveloppe magique doit coïncider parfaitement avec son enveloppe charnelle et les flux magiques doivent être syntones avec ses flux physiques.

La lune était déjà à l’apogée de son second cycle quand Hardin jugea ses élèves aptes à passer à l’étape suivante. Ils allaient maintenant devoir trouver les ingrédients indispensables pour poursuivre leur apprentissage. Pour commencer, de quoi réaliser une potion de stabilité. Celle-ci permet de figer la transformation pendant un temps donné. Sans elle, conserver la forme souhaitée requiert une telle concentration qu’il devient impossible de faire autre chose.
Vamea et Ilsendir prirent la route du village des chasseurs où ils rencontrèrent le maître de chasse Errickin. Il leur donna une fiole chacun et le nom du lieu où ils devraient collecter de l’essence d’ectoplasmes. Une fois la fiole pleine, ils pourraient apprendre à fabriquer la potion. Après un bref repos sans le village, les deux elfes gagnèrent les bois de la forêt des miroirs et se mirent en quête de fantômes. A deux, ils ne rencontrèrent aucune difficulté pour accomplir cette tâche et ils furent de retour au village après une journée de chasse.
Errickin leur montra comment préparer et distiller l’essence de manière à obtenir la potion de stabilité. Portant avec forte précaution leur précieux chargement, ils s’empressèrent de retourner à l’académie. Il ne restait plus que sept jours avant la fin du second cycle lunaire.

Hardin fut assez surpris de voir revenir ses apprentis aussi vite.
« Et bien, on dirait bien qu’Avantgarde ne s’est pas trompée en vous envoyant à moi. Je ne donnais pas cher de vos chances mais il vous reste encore assez de temps pour réussir. Bon, je vous ai préparé les parchemins qui serviront à marquer dans vos esprits la forme que vous allez apprendre. Il ne manque plus qu’un ingrédient pour finaliser ces parchemins. Allez trouver de ma part Degree dans la ville de Dion. Vous le trouverez à la guilde des sombres. Rassurez vous, ils ne sont pas aussi rigide là-bas que dans leur village de Shel’Oloth. Ramenez-moi de l’encre grise de jaguar de cristal avant la nouvelle lune et vous aurez réussi ! ».

…

Degree se trouve bien à la guilde des sombres. Un lourd silence s’installe quand ils passent la porte. Les regards qu’ils croisent sont chargés d’animosité. Mais Dion est loin des terres sombres. Les discussions reprennent petit à petit et ils finissent par trouver la personne qu’ils sont venus chercher. Il rechigne d’abord à leur donner les informations. Mais devant leur insistance et le fait qu’ils sont envoyés par Hardin, il fini par dire ce qu’ils doivent trouver, de l’ambre gris. Ils devront rechercher cette concrétion à l’intérieur même des entrailles des jaguars. C’est de cette matière que sera tirée après un traitement approprié l’encre grise nécessaire à sceller dans le parchemin la forme de la créature. Vamea et Ilsendir se rendent alors dans les plaines de Dion pour chasser les félins de cristal. Les talents d’archère de Vamea se révèlent bien utile pour cette tâche et en moins d’une demi-journée, ils parviennent à récupérer deux boules d’ambre grise. A leur retour à Dion, Degree leur apprend comment fabriquer l’encre à partir l’ambre.

Une nouvelle fois, ils reprennent la direction de l’académie. Hardin leur apprend alors comment, à l’aide de l’encre grise et du sang de celui qui prononcera la formule, sceller la forme de l’animal dans sur le parchemin.
« Voilà. Vous avez presque réussi »
« Comment ça ? Les parchemins sont réussis, nous avons fini, non ?
« Il vous reste la dernière marche à franchir. Et cette marche, c’est Avantgarde qui vous guidera pour la passer. Retournez vite la voir avec vos parchemin et passez lui le bonjour de ma part ! »
Après avoir remercié Hardin, les deux elfes prennent le chemin de l’a tour d’ivoire où ils sont accueillis chaleureusement par la magicienne. Ce soir, elle dirigera le rituel qui, s’il réussi, permettra à Vamea et à Ilsendir de se transformer en jaguar d’onyx…

[HRP : Mise à jour pour demande de validation transformation Onyx Beast]
[hrp] Drathir : ok [hrp]

_Andrealpha_

C’est la nuit de la nouvelle lune. Dans l’une des salles de la tour d’ivoire, Vamea, Avantgarde et Ilsendir se tiennent chacun à la pointe d’un triangle tracé sur le sol de la pièce. D’autres signes cabalistiques forment des arabesques autour de la figure géométrique. Le parchemin en main, ils, imprègnent leur corps de l’énergie magique contenu dans ce lieu, comme un double d’eux-mêmes. Puis, sous la direction de la mage, prononcent à voix haute la formule liant l’esprit de l’animal au leur. Une colonne de lumière entoure chaque elfe. Cela dure quelques secondes puis la lumière disparaît pour laisser place à deux magnifiques félins d’onyx. Ils ont réussi !!!

Quelle impression bizarre… Le sol est bien proche…Mais oui, je suis à quatre patte maintenant…
Bouge une patte, puis pose son postérieur au sol, regardant autour de lui, son regard tombant sur le second jaguar.
Tiens. Voilà à quoi je dois ressembler. Comment ressent-elle cette transformation ?
S’approche de l’autre animal et vient le flairer.
Toutes ces odeurs… Je sens encore son parfum, il imprègne la pièce. Hmmm… Qu’elle sent bon…
Lèche le pelage de sa compagne pour une toilette tendre…

Le lendemain, Ilsendir se trouve de garde devant le temple d’Eva lorsqu’une humaine tente d’y entrer. Comme le veulent les consignes, il lui demande de se présenter et ces motifs de sa présence en ces lieux, tout en lui précisant que le temple n’est accessible qu’aux elfes.
Surprise, elle accepte de répondre aux différentes réponses, puis interroge à son tour le planton au sujet d’une garde Alfirin. Celle-ci arrive justement. La jeune femme laisse alors Ilsendir pour parler avec la garde. Visiblement, les deux femmes se connaissent. Elles décident de poursuivre la conversation plus loin et demande à se rendre au village des chasseurs…

Curieux et avec une idée derrière la tête, Ilsendir demande à l’une des sentinelles présente de le remplacer à son poste. Puis il se rend à son tour au village des chasseurs. D’après les personnes présentes, deux femmes sont parties il y a peu vers le nord. Il prend le même chemin et une fois hors de vue des chasseurs, se transforme en jaguar…

Des odeurs encore intenses, vers le nord. L’animal suit la piste jusqu’à apercevoir les deux femmes en train de parler près d’un pont. La ravine est difficile d’accès pour un humain ou un elfe, mais pas pour un jaguar. En peu de temps, il arrive à se retrouver à la verticale du point où se trouvent celles qu’il veut espionner. Les oreilles dressées sur sa tête, il écoute la conversation qui a lieu au dessus de lui. La discussion se révèle très intéressante…

Puis les deux femmes décident de rentrer au village. Peu importe, Ilsendir devra avoir une petite discussion avec l’une de ces camarades Alfirin…

DameCharlie

Est ce déjà fait ?

*elle regarde autour d'elle, le lieu semble avoir changé quelque peu, les couleurs ne sont pas tout à fait les même, le blanc prédomine ... non, il est en faite plus lumineux, la perception visuel à changé ainsi que la hauteur de la vue*

L'avantgarde semble plus grande ! Hoo il me semble que je soit en faite plus près du sol qu'auparavant.
Je peu visiblement réfléchir comme dans mon état naturel, mais ... ça n'est pas tout à fait la même chose.

*L'elfe bouge une main, humm une patte se lève, elle la repose au sol calmement, l'esprit de l'animal est mêlé au sien et cela semble être une harmonie naturelle.
Les odeurs de la pièce se font plus présente, plus facilement reconnaissable, celle d'Ilsendir, elle le regarde et le reconnait malgré sa nouvelle forme. Il à encore cet odeur qu'à le vent qui vient de traverser une forêt ancienne, un parfum de feuilles, de fougères et des quelques fleurs qui y poussent.
Leurs regards se croisent et il s'approche, son comportement est celui de l'animal et l'affection celui du coeur de l'elfe.
La réponse à son geste fut un ronronnement de tendresse, puis elle se déplace, va se familiariser avec la démarche nouvelle, faire un bon ! *

Cela devient un jeu d'enfant, les muscles des jambes arrières sont fermes et nerveux pour l'exercice de la course. Mais le lieu ne se prête pas à tant de découverte, il faut que l'on reste maître de nos gestes.

*A se tourner autour, la femelle donne un léger coup de patte à l'autre afin de signifier à son aimé son agacement, les griffes n'ont pas été sortit mais le coup avait été donné avec une certaine force, il leur est encore difficile de la mesurer.
Il leur faudra du temps...
Il leur faudra garder le contrôle sur cette forme animal, que l'esprit de la bête ne viennent pas dominer le leur.*

_Andrealpha_

Pour Vaméa et Ilsendir, l’entraînement au sein de l’académie touche à sa fin. Le régent leur a en effet proposé de rejoindre le cercle des Insael Alfirins lors de prochaine cérémonie d’intégration. Ils ont bien progressé et désormais, leurs pas les mènent de plus en plus loin d’Oren.
La tactique qu’ils utilisent se perfectionne au fil des combats. Désormais, l’aura du chevalier attire à lui les ennemis. L’archère qui peut se concentrer sur ses tirs. Selon la magie qu’elle utilise, ses flèches se font plus acérées, ou explosent une fois leur cible trouvée. Aveuglés par la colère, les ennemis tentent de percer la défense d’Ilsendir sans se rendre compte que le véritable danger provient des traits mortels de Vaméa. Les trois esprits lumineux qu’il peut désormais invoquer complètent le duo.

J’ai revu la femme que j’avais espionné au village des chasseurs. Nous avons longuement discuté loin des oreilles indiscrètes. Elle est intelligente, manipulatrice et suicidaire. Les renseignements qu’elle propose sont intéressants, même s’il est clair que je ne peux lui faire aucune confiance. Je dois surveiller mes paroles et il me faut trouver un moyen de recouper ses informations. Une autre voie que les armes ? Vaméa m’a proposé de voir cela avec Swann. C’est une excellente idée.

C’est bizarre, je n’ai pas eu de retour du Régent sur le premier rapport que je lui ai remis. Gageons que la liste qu’elle m’a remise hier l’intéressera plus…

_Andrealpha_

La rencontre eut lieu sur la terrasse du temple d’Eva à Cefedellen. Swann avait choisi l’endroit car le regard pouvait embrasser les terres elfiques jusqu’au contrefort des montagnes. Installée en tailleur, elle attendait qu’Ilsendir lui présente les raisons de sa demande. Vaméa lui tenait la main, lui insufflant le courage nécessaire pour raconter les relations qu’il entretenait avec différents contacts, son envie de poursuivre plus loin dans cette voie tout en continuant à défendre le Beau Peuple. Elle l’écouta avec attention, lui demandant le nom de ses informateurs, le prévenant qu’il s’engageait sur un sentier dangereux, surtout que la cérémonie à venir allait le faire connaître en tant qu’Alfirin.

Ilsendir était conscient du danger mais il voulait satisfaire sa curiosité. Et cela, les armes ne pouvaient le lui offrir. Et puis, il y avait ce mal dont était atteinte Vaméa depuis leur arrivée à Oren. Prêtres, mages, médecins, pas un n’avait trouvé ce dont elle souffrait. Il lui fallait explorer de nouvelles pistes. Finalement, Swann accepta de prendre Ilsendir comme apprenti. Elle lui donna mêmes quelques conseils pour commencer à s’entraîner seul. Les sens et la concentration, tels étaient les premiers axes à développer.

Swann s’en retourna ensuite vers Oren. Seulement, elle avait remarqué la catatonie qui avait frappée Vaméa peu de temps après le début de la discussion. Et une fois qu’ils furent eux-mêmes de retour dans la cité, le Régent et Sendo les interrogèrent longuement. Ils savent désormais…

[HRP : préparation en vue de la sub-classe Plains Walker]

DameCharlie

Pourquoi à t'il fallu que cela m'arrive.
Depuis notre jeunesse nous sommes toujours ensemble, complice et à nous aimer.
Ilsendir me dit que je m'égare, que je me perds un peu plus chaque jour d'avantage.
Ca ne ressemble pas à une maladie ordinaire, je suis juste comme absente, les prêtres et soigneurs semble impuissant devant cela.

Je peux être avec lui, en exercice d'entrainement ou en promenade, et à tout moment, mes yeux se perdent sur l'horizon et plus rien de ce qui m'entoure n'existe... pas même lui.
Aucune de ses attentions, gestes ou paroles ne parviennent à me toucher, il est difficile de l'entendre me dire cette réalité.

Nous prenons conscience tout deux que cela brise nos espoirs communs.
Je sens que cela nous éloigne peu à peu, notre complicité ne peu plus exister comme avant, je ne peux plus être à ses cotés... ni même être sentinelle pour protéger les miens.

Il est insupportable de voir la peine que je lui inflige et de le sentir coupable de ne pouvoir rien y faire.
Désormais, il doit apprendre à être seul, et moi, il me faut accepter de devoir patienter chacun de ses retours.
Affronter chacun de ses regards remplis de tristesse lorsque je reprend conscience, mon cœur saigne de voir son chagrin, il saigne de ne pouvoir l'en préserver.
Je prie Eva afin qu'elle préserve notre amour, afin qu'elle le protège lui.

_Andrealpha_

En ce jour de fête, Vamea et Ilsendir sont devenus Insael Alfirin. La cérémonie s’est tenue dans la salle du trône du château d’Oren qui, pour l’occasion, était ouverte à tous. Pour cette raison, la garde avait été renforcée et l’entrée des visiteurs était courtoisement mais fermement contrôlée. Les deux académiciens attendaient nerveusement parmi les Alfirins et les invités qui arrivaient petit à petit. De petits groupes se formaient ici et là, autour des tables chargées de mets fins et boissons odorantes. Quelques invités vinrent saluer le jeune couple. Un léger sourire éclaira les traits d’Ilsendir quand Nolwaen se présenta. Une autre de ces connaissances se tenait aussi là, en retrait. Les portes du château furent fermées une fois les principaux invités arrivés. Des représentants de différentes cités du sud avaient le déplacement. La Marquise Ursuua et le Marquis Parzassian pour Gludin, les naines Thyla et Kydha pour Dion et Deirdre pour Aden. Le Roi d’Oren les accueilli tour à tour avant de présider la cérémonie. Pendant ce temps, les gardes présents fouillaient nerveusement la salle, comme s’ils craignaient une éventuelle attaque.

Vaméa et Ilsendir furent conviés à rejoindre les marches menant au trône. Ealindir les surplombait légèrement. Après avoir rappelé à tous les valeurs des Alfirins, il demanda aux académiciens de prêter allégeance, ce qu’ils firent en cœur et d’une même voix.

« Nous jurons de servir notre Déesse Eva,
« Nous jurons de défendre les membres de notre Peuple,
« Nous jurons de servir les Alfirins »

Le Roi les fit alors s’agenouiller devant lui. Le régent s’était rapproché entre temps, portant un petit coffre. Il en sorti deux amulettes auxquelles était accroché une tête de licorne, symbole des Insael Alfirins. Dans un geste solennel, il en décora chacun des deux elfes. Puis, d’une voix claire et forte, pour que tous entendent, il appela Vaméa à rejoindre les rangs des sentinelles, et enfin, nomma officiellement Ilsendir en tant que chef de la Garde d’Oren. Après quoi, il convia les invités à participer à la fête clôturant la cérémonie. La musique s’éleva dans les airs et tandis que certains s’approchaient de la nourriture, d’autres entamèrent une danse au milieu de la salle…

Fete_Alfirin.jpg

La cérémonie était superbe. C’est étrange…
Je devrais être heureux maintenant que nous sommes devenus Alfirin.
Nous…
Ce mot désormais fait saigner mon cœur...
Nous avions toujours été ensemble, aussi longtemps que je me souvienne…
Tant de chemin parcouru ensemble. Je pensais que cela durerait éternellement…
Mais les temps changent. La maladie est venue perturber cette harmonie…
Cela arrive n’importe où, n’importe quand. Elle passe des heures à contempler sans un mot ni geste l’horizon, insensible à ce et ceux qui l’entourent.
Elle est là sans l’être, son corps trônant alors telle une statue, pour mon malheur…
Ses périodes d’absences sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus longues…
Notre amour est toujours aussi fort, mais la relation qui nous unissait s’étiole lentement.
Les savants ne nous apportent aucune réponse et je me retrouve seul à parcourir le monde…
Oh, bien sur, elle était à coté de moi ce soir, aimante et radieuse.
Mais pour combien de temps ? Quelques jours ? Quelques heures ?
Chaque moment où je la retrouve rend la solitude à venir plus douloureuse encore.
Nos larmes se mêlent désormais à nos baisers.
Elle est l’étoile qui me guide, le soleil qui me réchauffe, l’air que je respire.
Je donnerai ma vie pour elle. Et pourtant, je suis en train de la perdre…
Mon impuissance me rend fou. Je suis en train de me perdre…

_Andrealpha_

Les journées deviennent trop courtes. A la charge des gardes s’ajoute désormais l’entraînement que me fait suivre mon maître.
Elle est fascinante par sa façon d’enseigner, me donnant l’impression d’être une souris entre les pattes d’un chat.
Par Eva, quelle chance ! J’ai tant à apprendre d’elle.
Mais pourquoi a-t-elle parlé de m’apprendre cette langue ?
Les autres n’en savent rien. Je me trouve donc lié par ce secret.
Dois-je en parler à Vaméa ? J’ai peur de l’entraîner sur le nouveau chemin que j’emprunte.
Améliorer mes sens, ma concentration.
Je lui ai présenté la femme qui me renseigne.
Simple spectateur, j’ai assisté une étrange joute verbale qui n’avait d’autre but que de jauger l’autre sans se dévoiler.
Quel sera son avis sur elle ?

….

Nous avons poussé l’entraînement un peu plus loin.

Sens…
Encore son foulard sur mes yeux, contact doux et parfumé.
Privé de la vue, la suivre, éviter ses coups.
Apprendre à canaliser la magie pour décupler mes perceptions.
Ressentir les pulsations de mon corps… Puis celle du sien.
Sentir son cœur qui bat à quelques pas de moi.
Sentir qu’elle se déplace sans la voir ni l’entendre.
Quelques pas puis je redeviens aveugle.

Concentration…
Réaliser les exercices tout en parlant et en manipulant les baguettes.
Elle a revue la femme qu’elle n’arrive pas à la cerner.
Quel but poursuit-elle ? Qui sert-elle ? Pourquoi lui a-elle parlé de moi ?
Désespéré… Non, pas encore. Je garde espoir.
Quelques mots et phrases appris dans cette langue.
Elle se dévoile encore un peu, me parlant de son contact.
Un nom que je connais. Il faut que je retrouve cette femme.
Quel est son rôle ?

[HRP: poursuite entraînement sub-classe / Justification pour apprentissage nouvelle langue: Sombre]

_Andrealpha_

L’une s’efface petit à petit, l’autre s’immisce dans la place laissée vacante.
Qu’ai-je fais ? J’aurais du fuir cette discussion, devinant où elle pourrait conduire.
Mais je me suis laissé aller, entraîné par ma peine, et ses mots résonnent encore à mes oreilles.
Mes certitudes s’écroulent les unes après les autres, frappées par la réalité de ce monde.
Eva, guidez-moi, je vous en prie…

_Andrealpha_

La nuit est tombée depuis plusieurs heures sur le château d’Oren.
Après le triste événement de la journée, les gens sont rentrés chez eux, avec encore plus de question sur la Tour. Le sang n’a pas put être complètement lavé sur les pavés de la Cité.
Vêtu d’un simple pagne, Ilsendir est assis au bureau de sa chambre, un carnet devant lui.
Dans le lit, au milieu des draps défaits, sa compagne Vaméa semble dormir profondément.
Mais ses yeux ouverts fixent le plafond.
Les larmes versées par son compagnon ont eut le temps de sécher sur l’oreiller.
L’elfe tourne entre longuement ses doigts l’amulette à tête de licorne.
Puis il se saisit d’une plume pour écrire quelques lignes sur une page vierge.

Ils m’ont donné des ailes et je pensais pouvoir voler.
Mais je suis pris dans la toile tissée par leur absence.
Le tumulte enfle autour de nous. Une tempête se prépare.
Je voudrais pouvoir bouger, mais cela m’est impossible.
Nous allons finir emportés, balayés par les vagues.
Qui pour me raccrocher, m’empêcher de sombrer ?

Le carnet à la main, l’elfe se lève. La tête de licorne est posée en évidence sur le bureau.
Il se dirige vers le lit. Sa compagne est toujours allongée, les yeux ouverts, respirant faiblement.
Tendrement, il dépose un baiser sur son front avant de remonter le drap sur elle.
De l’armoire de la chambre, il sort une fine tunique de couleur sombre et un petit coffre de bois.
Il y range son carnet et en sort une dague au fourreau finement ouvragé.
Il glisse doucement la lame hors du fourreau pour en éprouver le fil, laissant tomber une goutte de sang sur le parquet. L’acier reflète un instant son visage.
Il ferme les yeux pour ne pas voir son image avant de glisser le fourreau à sa ceinture.
Alors qu’il sort du château discrètement, personne ne verra qu’à la tristesse de son regard s’ajoute cette nuit une pointe de folie…

DameCharlie

Qui aurait pu deviner qu'en cette journée un si terrible malheur serait arrivé.

Le soleil était à peine levé que Vamea se réveilla la première, son aimé profita d'un petit temps de plus de sommeil avant qu'elle ne vienne le réveiller avec sa tendresse habituelle.
La journée suivit son court, Ilsendir était allé voir les gardes pour s'inquiéter des dernières nouvelles tandis que cette journée ci, elle décidait d'aller faire un peu de pêche pour la matinée.
Vamea, en regardant la surface de l'eau, songeait à son problème de "perte de conscience", ce que cela leur pesait à eux deux, un poisson mordit à l'appât au bout de son hameçon, mais elle regarda faire sans réagir et le poisson réussit à filer.
Le coeur n'était pas à la pêche et elle préféra rentrer à la cité.

Lors de son arrivée, se fut l'horreur.
Des cris, des hurlements, les gardes de la cité combattaient, les archers sentinelles étaient alignés devant le temple et soutenait de leur position les gardes.
Il y avait d'autres gens présent, des humains, des étranges qu'elle ne connaissait pas, des nains, et tous combattaient aux cotés des gardes d'Oren contre des monstres sortis droit des enfers.
Une atmosphère lourde et étouffante régnait, Vamea lâchât sur place ses ustensiles de pêche pour aller chercher son arc, en traversant la place, elle se fit griffer au bras, mais cela ne freina que de peu sa course.
Son regard vif et perçant cherchait son aimé dans cette foule, dans ce chaos. elle décocha une flèche sur un monstres qui avait désarmé un garde sylvain, touché à l'oeil, celui ci laissa là le garde pour venir s'intéresser à l'archère qui l'avait amputé.
Il fut tué par une naine alors qu'il s'avançait d'un air des plus menaçant, elle cherchait encore et le vit enfin, il était presque entouré par ses monstres et de sa position, elle décochât ses plus dangereuses flèches.
Des appels montaient de partout, des encouragements à tenir bon se faisait entendre et tentait de surplomber le brouha général.

Le dernier fut tué après ce qui parut une éternité. Enfin l'on pu reprendre un peu de souffle, les blessés tentait de se relever, les valides surveillaient qu'il n'y est pas d'autres apparition démoniaque, elle le rejoint et fut rassurée de le voir debout et entier.
Le répis fut de courte durée, des cris se levait de l'autre coté de la place !
Sans attendre de les comprendre, l'archère courrait vers leur origine, un groupe de trois personnes criaient à l'ennemie, un membre du Trinitium qui s'était mêlé à la foule et qui avait défendu Oren de cette assaut sortie de nul part fuyait et quitta la ville, Vamea s'arrêta, son regard se posait sur ce qui l'entourait.
Ealindir apparut en hurlant, il ne comprenait pas ce qu'il se passait dans sa propre ville, il reprochait aux autres d'avoir été lui même attaqué par ses monstres, il reconnue lui aussi un membre du Trinitium et ordonnât qu'il soit arrêté sur le champs. Comme si l'heure était à ses petites querelles, il y avait malheureusement plus à craindre de la part de la tour que de la part de ses hommes qui malgré tout étaient venus combattre pour sauver la vie des Alfirins.

Le regard De Vaméa restait sur ce qui l'entourait, le constat était des plus macabres. Les morts, les gardes, ses sentinelles, des amis jonchaient le sol, le sang couvrait les pierres du leur cité, son regard se fixa sur se spectacle d'horreur et elle se perdit à ne plus avoir conscience de ce qui l'entourait.
Elle rouvrit les yeux à l'intérieur du temple, son aimé était là et lui parlait.
En dehors il se criait qu'Aden était touché, puis Giran.
Alors que le couple allaient s'occuper d'aider les survivants à rassembler les blessés, la Tour d'Ivoire se mit à émettre une lueur pourpre. Beaucoup se préparaient déjà à s'y rendre, Ilsendir et Vaméa se devait y aller, malgré leur peur, surtout elle.
Malgré leurs blessures et après un baiser qu'ils s'échangèrent comme s'il était le dernier, ils se joignirent aux autres.

Ils étaient un groupe impressionnant rassemblé devant le pont sud de la tour. D'étranges monstres le gardait, et sur tout son long il y en avait d'autre, leurs nombres était tant que du ponton ne voyait plus sa couleur blanche ivoire.
Unis, tout les présents se sont préparer au combat qui se promettait épique, certains étaient à crier des recommandations, le roi d'Oren braillait sans doute plus fort que les autres, ou était ce du fait de mieux connaitre sa voix, Vaméa n'entendait que lui.
Puis d'une même force la résistance improvisée s'avançait, les magiciens et archers restaient en arrière, mais Vammea elle ne quittait pas son aimé, elle était à marcher sur ses talons.
Ils réussirent une percée, ils avancèrent, petit à petit, mais surement. A peine étaient ils vers la moitie du pont que sur leurs arrières réapparaissaient de nouveaux monstres, toujours plus nombreux qu'avant...
Ils réussirent cependant sans trop de perte à approcher le bâtiment de la tour.
Après avoir usé de toute la puissance de leurs magies, des mages réussirent à briser le sceaux qui protégeait l'arche de toute entrée.

Une enfant était au centre et attendait visiblement les aventuriers. Tous sont restés à une distance raisonnable... tous sauf Ealindir.
Ils 'était placé dans son dos en pensant peut être qu'elle ne le verrait pas. La tête de l'enfant se mit à tourner sur elle même dans un craquement à glacer les sangs.
L'enfant se servit de sa magie pour faire agenouiller devant elle le Roi Ealindir, il était à enrager de se voir ainsi contrôlé.
Le geste de Vamea fut sans doute inconsidéré aux yeux des autres, mais pouvait'elle laisser son roi se faire ainsi manupiler ?
Pouvait elle le laisser exposer au danger ?
Elle fit ce que son esprit lui dicta, elle banda son arc pour tirer sur la "fillette" sa plus puissante flèche, non pas dans l'espoir de la tuer, mais dans celui qu'elle libère Ealendir de sa concentration en espérant que celui ci en profite pour s'éloigner et se mettre plus intelligemment à l'abri.

Elle réussit, trop bien sans doute, car l'enfant se tourna vers elle et leva la main dans sa direction.
L'elfe fut alors prise comme dans un tourbillon de magie qui la paralysa et la fit quitter le sol.
Elle entendit son aimé crier, la peur était en elle, son regard se posa sur son roi puis la fillette écarta les doigts dans un mouvement brutal.

Devant ses yeux passa l'image d'un jeune elfe qu'elle rencontrait pour la première fois, il était encore un enfant, mais il avait déjà ce sourire à moitie timide qui lui donne tant de charme.
L'arc trônant au mur de la demeure familiale, celui dont elle espérait un jour pouvoir être digne.
De nouveau le visage de son aimé, il lui sourit... c'était cette fois là qu'il avait osé l'embrasser pour la première fois.
Bien d'autres images ont ainsi défiler jusqu'à ce que réapparaissent la vison de la main de la fillette qui s'écarte brutalement.

Elle avait fait son devoir d'Alrifin.

_Andrealpha_

La demande d’Erlineth avait surpris Ilsendir, mais son inquiétude manifeste laissait envisager le pire. Une attaque de diversion pour lui laisser la possibilité d’entrer dans la Tour vérifier que ses craintes étaient fondées ou non. Un plan simple, mais qui nécessitait une puissance de frappe suffisante pour limiter les pertes et attirer l’attention des mages, laissant ainsi une face de la Tour sans surveillance.

Ainsi, la veille de la catastrophe, le nouveau régent d’Oren avait tenté en vain de faire bouger les membres de l’Alliance. Partout, la même réponse : attendre, réfléchir à un plan. Inconscients qu’ils étaient de la menace toute proche.

Le jeune elfe s’était entretenu longuement avec Jolan, qui s’était montré près à suivre la prêtresse dans cette mission périlleuse. Lors de son rêve, il avait déjà affronté la fillette avec cinq autres compagnons d’infortune. Elle leur avait annoncé l’arrivé du chaos.

A défaut d’avoir frappés les premiers, c’est ce qui est malheureusement arrivé…

D’abord une lumière émanant de la Tour, puis une violente explosion balayant toutes les terres environnantes. Le château comme la cité d’Oren furent touchés par le souffle. Puis les débris étaient tombés sur les bâtiments et la place, semant la confusion parmi la population. Une colonne de lumière pourpre et noire s’éleva alors depuis le sol jusqu’au ciel. Les gardes et les sentinelles furent pris au dépourvu tandis que des de terribles monstres se matérialisaient depuis le vortex lumineux. En quelques instants, ce fut la panique dans la ville.
Il fallut l’aide d’aventuriers arrivés en renfort et la présence du régent et de sa compagne combattant au coté de ses gardes pour stabiliser la situation. Vamea organisa l’évacuation des civils tandis que les combattants gagnaient petit à petit du terrain sur les créatures cauchemardesques.
Pas assez rapidement pour empêcher que Valentina ne soit enlevée par la sorcière de la Tour. Elle disparue comme elle était apparue, soudainement, entraînant avec elle la passeuse et les créatures. Succédant aux tumultes des combats, le silence tomba alors sur la cité durement touchée. Les soigneurs prirent le relais, s’occupant des blessés. Pour les morts, il ne restait plus qu’à prier.
Mais ce n’était pas encore fini. Les gardes sur les remparts sonnèrent l’alarme de nouveau. Une colonne était apparue là où se trouvait Aden. Les aventuriers encore debout quittèrent immédiatement Oren. Le phénomène se produisit une nouvelle fois au dessus de Gludio…

Quand la colonne de lumière se matérialisa sur la Tour, toutes les personnes de bonnes volontés se mirent marche dans sa direction, se retrouvant devant le pont et ses gardiens. Un jour trop tard…
Les combats furent acharnées tant il y avait de créatures à l’extérieur de la tour. Cependant, l’armée improvisée se fraya doucement un chemin jusqu’à l’entrée de la Tour qui avait perdue son éclat d’entant. Elle était désormais sombre, ses murs calcinés. Le sceau qui protégeait l’entrée fut détruit par les mages. A l’intérieur de la grande salle où les attendait la fillette…

[Attention, la partie ci-dessous est susceptible de choquer les âmes sensibles]

Spoiler:

« Ce n’est que le commencement ». Tels avaient été ses derniers mots.

En état de choc, Ilsendir fut ramené à Oren par Nolwaen. Les yeux vitreux, couvert de sang et tenant dans chaque main un reste de sa compagne, il offrait un bien terrifiant spectacle aux yeux des Oreniens. Un peu plus tard, accompagnés de Swann, ils prirent la direction du sud, jusqu’au petit village situé au nord d’Heine.
Là, pendant plusieurs jours, la jeune elfe resta au coté du régent, prenant soin de lui avec douceur, essayant comme elle pouvait de le faire sortir de sa torpeur. Swann passait le soir pour prendre des nouvelles.
Le temps s’écoulaient sans que son état ne s’améliore, jusqu’à ce qu’une humaine venue lui rendre visite réussisse à lui arracher un mot après lui avoir asséner une gifle monumentale…

_Andrealpha_

Voilà plusieurs semaines qu’elle m’a été arrachée.
La vision de son corps déchiqueté hante mes nuits.
Notre chambre est silencieuse, le lit vide et froid.
Son absence est une lame plantée dans mon cœur.
A chaque battement, la douleur d’être en vie, sans elle.
Le vide qu’elle laisse s’étend à mes pieds, gouffre froid et sans fond.
Un pas, un seul… Il serait si simple de la rejoindre, de ne plus souffrir.

J’avance lentement le long de cet abîme,
Car le Régent se doit à sa cité et à son Roi.
Alors, derrière un masque de pierre, je me cache
Pour, aux autres, ne rien montrer de ma peine.
Pauvre petite elfe dont les espoirs se sont brisés
Contre la muraille que j’ai levée autour de moi.
Sur le port, je n’ai pas essayé de te retenir.

Ne suis-je plus que cela ? Un titre, une fonction ?
Je pensais trouver des réponses auprès de mon maître.
Mais elle s’est jouée de moi d’une manière cruelle.
Il me reste toi, pour qui j’ai capturé une étoile.
Je connais ton secret, tu partiras un jour.
Il me restera alors la haine de celle qui m’a tout pris,
Et le serment prononcé en mêlant tes cendres à l’arbre-mère.

_Andrealpha_

Plusieurs mois se sont écoulés depuis la disparition de Vamea à la Tour d’Ivoire.
La chambre que le régent occupe au château est longtemps demeurée vide et froide.
Ses proches voisins ont fini par s’éloigner, lassés des hurlements qui déchiraient la nuit.
Les elfes ont la capacité à revivre leurs souvenirs pendant leur repos, sans qu’ils ne s’estompent avec le temps. Une malédiction pour celui qui, chaque nuit, revivait la vision d’horreur de la Tour.

Mais depuis quelques temps, les cris se sont espacés, finissant par disparaître.
La chambre n’est plus vide et de nouvelles affaires occupent les placards.
Installé à son bureau, Ilsendir relit les quelques lignes tracées sur son carnet avant de le refermer.

Enfin une période d’accalmie, même si je sais que la tâche n’est pas finie.
Qu’elle épreuve pour arriver à fédérer les différentes forces d’Elmoraden.
Jaerl avait réussi ce tour de force. Mais nous nous sommes de nouveau entredéchirés à sa mort.
Quelques personnes ont tenté de remettre tout le monde autour de la même table. Sans succès.
Ce que certains mettaient en place, d’autres le défaisaient dans la foulée.
Ainsi, quelques heures avant l’attaque, Thyla me demandait si nous devions couler les navires en provenance de Goddard. Une simple missive de Jolan avait failli anéantir les efforts déployés par Gériel pour amener Goddard à participer à la bataille.

Malgré tout cela, nous nous sommes tous retrouvés à combattre sur l’île parlante.
Marchant à la tête des archers et des balistes d’Oren, accompagné par mes amis et ceux qui avaient souhaité rejoindre nos rangs, j’ai mené avec succès le plan que nous avions prévu pour prendre le sang de Zaken. Assa et Thyla sont désormais sauvées. Zaken a été mis en déroute, mais elle est toujours là, sur l’île infernale.

Comme si cela ne suffisait pas, je vais devoir expliquer mes actes auprès de l’Ordre.
La présence des sombres sur nos terres ne sera pas pardonnée si facilement.
Elios a été si désarmant et adorable lorsqu’il m’a rapporté les dires de mes frères et sœurs.
J’ai croisé le regard de Swann à cet instant et je sais qu’elle me soutiendra.
De toute manière, je recommencerai si c’était à refaire.
La haine des sombres ne doit pas occulter notre faculté de jugement.

Quoi qu’il arrive, je ne suis plus seul désormais.
Nolwaen est revenue auprès de moi peu après l’épisode de l’affiche de Maurthil.
Nous avons essayé de rester simples amis…
Mais avec le temps et la proximité, il devenait de plus en plus dur de cacher les sentiments que j’éprouvais pour elle.
Quand il a été question qu’elle rejoigne l’Ordre Insael Alfirin, j’ai compris que je n’avais plus à me cacher, à repousser ce que me dictait mon cœur.
Nous avons recommencé à nous voir en cachette, laissant enfin nos sentiments s’exprimer librement. Mon amour s’est renforcé doucement au grès de nos moments de tendre complicité. Elle m’aimait depuis longtemps déjà…
Puis il y a eu la cérémonie pour son intégration.
Je lui ai remis son épée, lui demandant avec gravité de devenir ma lame et que je serais son bouclier en prévision des batailles à venir.
Combattre de nouveau à deux, comme je l’avais toujours fait…

Peu après, elle m’a entraîné sur une plage loin d’Heine.
Là, sur le sable fin, isolé de tout, elle m’a offert le plus magnifique des cadeaux.
Nous nous sommes aimés sous le regard de la lune, à quelques pieds de la mer.
Elle a rejoint notre chambre peu de temps après…
Mes cauchemars se sont estompés, j’ai trouvé une raison de me battre.

Il regarde tendrement le corps de la jeune elfe qui dort dans le lit.
Doucement, il dépose un baiser sur son front avant de venir se glisser auprès d’elle.

[ image externe ]

_Andrealpha_

C’était une idée qui lui trottait dans la tête depuis la prise de l’île des murmures par le Capitaine et ses troupes mort-vivantes. Utiliser la transmutation pour prendre l’apparence de l’un deux, pouvoir s’approcher sans se faire repérer…

La bataille était terminée, mais Zaken encore debout. Il était donc retourné voir Errickin le chasseur au village des chasseurs pour récupérer une de ses fioles. Il avait décidé de combattre à la dague, sans son armure, juste accompagné de sa fidèle louve Coralys. Les leçons de son maître étaient efficaces et la récolte des ectoplasmes dans la forêt des miroirs fut rapide. De retour au village, il prépara avec l’aide du chasseur la potion de stabilité.

Dans les livres du temple de Cefedellen, il avait trouvé la créature et l’ingrédient qui lui serait nécessaire pour confectionner le parchemin de transmutation : un cœur de ténèbres arraché de la poitrine d’un gardien maudit.
Il prit alors le chemin des marais ardents pour trouver ces créatures. Seulement, la tâche s’avéra bien plus fastidieuse que prévu, car seuls quelques rares gardiens possèdent en eux cet ingrédient. Ilsendir était sur le point d’abandonner lorsqu’il trouva enfin ce qu’il cherchait.
Une masse grosse comme le poing, aussi sombre que la nuit, dégageant une horrible odeur de putréfaction. D’après le livre, ce cœur contenait l’essence de la créature et sa préparation permettait d’obtenir l’encre nécessaire pour scelle la forme de la créature dans un parchemin de transformation.

L’elfe s’enferma une journée entière dans les sous-sols du château afin de préparer l’encre. Puis, comme Hardin le lui avait montré auparavant, il mêla enfin son sang à l’encre sur un parchemin vierge prévu à cet effet, en prononçant la formule requise. Epuisé, il observa d’un regard satisfait le parchemin dans lequel l’essence du gardien maudit avait été scellée.

Malheureusement, Hardin avait disparu, ainsi qu’AvantGuarde. Il ne lui restait qu’une solution pour finaliser le processus, faire appel à celle qui lui avait montré cette magie. Ilsendir se rendit donc à Cefedellen, dans la maison familiale. Les raison pour lesquelles il avait choisi cette transformation parvinrent à convaincre sa mère de réaliser le rituel.

En retournant à Oren, il se promit de n’utiliser cette forme que s’il n’y avait pas d’autre choix. Les sensations qu’il avait ressenti sous cette nouvelle forme étaient… Il s’ébroua comme pour chasser ses souvenirs.

[HRP : Mise à jour pour transformation Death Blader]
[L’apprentissage de la magie de transmutation ayant été détaillé dans pour la transformation Onyx Beast]

_Andrealpha_

Installé devant son bureau en attendant de partir sur l’île infernale, Ilsendir fixe le coffret de pin clair offert par son maître. Celui-ci est entièrement parcouru d'arabesques. Le ruban de soie vert tendre qui l'entourait est désormais rangé à l’intérieur.
Dans un angle de la pièce, son armure lourde repose sur son support, avec épée et bouclier. Pour les besoins de cette mission, il porte une armure légère de cuir noir. Quelques feuilles de métal sombre y sont rivetées pour la renforcer. De fins liserés rouges décorent l’ensemble sans nuire à la discrétion de la tenue. A son coté, une fine dague dans un fourreau tout aussi sombre que sa tenue.

Il se penche un instant pour ouvrir le couvercle de la boîte qui laisse s’échapper une douce mélodie. L’intérieur est garnie de soie grise molletonnée, avec en son centre, bien protégée par le tissu de haute facture, une sphère de cristal.
Il déloge l'objet translucide de son écrin, puis se laisse aller dans son fauteuil pour l'observer, ses yeux rencontrant à l'intérieur de la sphère cette scène aquatique qu’il connaît si bien. Deux personnages, apparemment des Elfes, se courent après, s'attrapent puis se relâchent, se fuient puis se cherchent sans jamais s'interrompre. Un fin sourire se dessine sur son visage.
L’heure de partir approchant, il secoue fortement la sphère, ce qui a pour effet de rompre provisoirement le charme, réduisant à néants les deux protagonistes, avant de la reposer dans la boîte qu’il referme.

Allez, en route… Impossible de revenir en arrière maintenant. C’est le moment de voir si je ne me suis pas trompé en préparant ce plan. Avec l’aide d’Eva, je serai de retour avant le levé du jour au pied de l’Arbre-mère. J’ai promis à Nolwaen de la rejoindre là-bas. J'aimerais déjà y être...

_Andrealpha_

Les deux elfes avaient quitté Oren pour Cefedellen dans la soirée, main dans la main. Malgré les paroles apaisantes d’Ilsendir, Nolwaen appréhendait la rencontre avec ses futurs beaux-parents. Ceux-ci les attendaient sur le perron de la demeure familiale. Après les présentations d’usage, tout le monde rentra dans la maison pour dîner. Le sourire timide affiché par la jeune elfe n’avait rencontré en retour qu’une attitude courtoise mais froide de ses hôtes.
Pendant plus d’un demi siècle, Eleanor et Lindalë Erilame avaient côtoyé Vamea Sec’Nel. Elle faisait parti de la famille et ils avaient été profondément affligés en apprenant sa mort. Pour cette raison, ils s’étaient montrés d’abord hostiles à ce que leur fils s’affiche en compagnie d’une nouvelle compagne. Le régent avait du se justifier et répondre aux multiples questions qui lui avait été posées. Mais avec le temps, ils se rendirent compte que Nolwaen était ce qui pouvait arriver de mieux pour leur fils après le drame qu’il avait vécu, aussi avaient-ils accepté cette rencontre.
L’atmosphère se détendit doucement pendant le repas. Les questions laissèrent place à quelques chants et poèmes, des sourires furent échangés et lorsque l’heure vint de gagner leur chambre, Eleanor et Lindalë embrassèrent la jeune novice et future prêtresse de bon cœur.

Au petit matin, Nolwaen et Ilsendir se rendirent au pied de l’Arbre-mère. Tour à tour, ils posèrent une rose à l’endroit où se trouvaient les cendres de Vamea, rouge pour lui, blanche pour elle. Il devait y méditer plusieurs jours afin de puiser la force nécessaire pour poursuivre la lutte contre Noct. Après avoir embrassé sa compagne, il passa ses bras autour d’une racine et s’appuya contre elle. Il demeura ainsi, la tête posée sur la mousse, les yeux fermés, son esprit et son cœur ouverts jusqu’à ressentir la lente circulation de la sève sous l’écorce de l’arbre.
Dans la nuit du deuxième au troisième jour, quelques gardes furent témoins d’un étrange phénomène. Alors que le régent se tenait contre la racine, la mousse et les feuilles commencèrent à le recouvrir doucement, d’abord ses mains et ses cheveux, puis ses vêtements. L’elfe ouvrit les yeux. Il y avait de la surprise dans son regard, mais nulle peur. Il abandonna son épée au moment ou l’écorce recouvrit son corps. Au petit matin, il ne restait plus du régent que sa lame.

La nouvelle bouleversa Nolwaen mais Eleanor trouva les mots justes pour la rassurer. Il ne pouvait rien arriver de mauvais de la part de l’Arbre-mère dont le destin était lié à celui des elfes. Si son fils avait été absorbé, il y avait sûrement une bonne raison. Il fallait simplement attendre. Ce qu’elles firent ensemble.

Pendant ce temps, Ilsendir se trouvait plongé dans le passé, son esprit désormais lié à celui de l’arbre. Il se mit à revivre les événements qui avaient jalonnés sa vie depuis l’enfance avec une vision extérieure. Elle lui procurait une étrange sensation de calme. Les émotions ressenties à l’époque étaient atténuées, voir absentes de ces scènes. Seul restait le souvenir de ses émotions. Cette observation détachée lui permis de saisir un fil reliant chacun de ces événements. Dans tous, il pouvait y entendre des chants efliques.
Eva étant la déesse de la poésie et de la musique, ces arts sont portés en en haute estime par les elfes. Ayant reçu une éducation complète comme il sied aux enfants de bonne famille, Ilsendir avait du apprendre le chant, la musique et la poésie. Il préféra rapidement le maniement de l’épée à celui de la harpe, se concentrant sur le chant où sa voix de baryton se perfectionna avec les années. Parmi les différents développements de cet art, il s’était intéressé particulièrement aux chante-lames, guerriers utilisant le chant pour renforcer la volonté et la force des leurs. Mais il avait arrêté de s’entraîner depuis le départ de Cefedellen.

L’Arbre-mère projeta le régent dans l’avenir et par deux visions, lui montra son erreur et la voie à suivre. S’il ne progressait pas, il perdrait celle qu’il aimait comme il avait perdu Vamea. Sa seule chance était de compléter son entraînement pour défendre les siens. A l’instant où il prit la décision de devenir chante-lame, l’Arbre libéra son esprit et son corps. Treize jours s’étaient écoulés depuis sa disparition, mais Nolwaen était là à son réveil…

[HRP : préparation en vue de la sub-classe Chante-Lame]

_Andrealpha_

Extraits de quelques pages du journal d'Ilsendir

Marka, 8 L’Astrée
Nolwaen n’est pas rentrée hier soir. Personne ne l’a vu au château ou à Oren aujourd’hui.
Aucune nouvelle. Je suis inquiet.

Metri, 9 L’astrée
Deux jours que je n’ai plus de nouvelle. Je n’ai pas réussi à dormir de la nuit.
J’ai parcouru en hâte les différents lieux où elle aime se rendre, jusqu’à Heine.
Pas de signe d’elle, et je n’ai pas réussi à trouver Maurthil à Heine.
J’ai placardé des avis de recherche près des passeuses dans plusieurs villes.
Swann est au courant de sa disparition.

Jeriel, 10 L’astrée
Trois jours…
J’ai interrogé aujourd’hui les gardes d’Oren jusqu’à avoir la réponse que j’espérais.
Nolwaen est partie pour Heine le 16. Depuis, plus de trace d’elle.
J’ai passé la journée à interroger les citoyens d’Heine, rien pour l’instant.
Swann et plusieurs autres volontaires fouillent les environs.
Maurthil…
Dire que je l’avais mis en garde contre toi la veille de sa disparition.
Sous ton apparence elfique, tu as du sang sombre dans les veines.
Toi qui a été formé par eux comme une arme contre nous, qu’as-tu fais d’elle ?
Je suis terriblement inquiet et peine à trouver le sommeil.

Verdel, 11 L’astrée
Quatre jours…
Cristel a confirmé mes craintes.
Nolwaen et Maurthil sont partis ensemble par la passeuse.
Je ne sais malheureusement pas où. J’ai fais venir des gardes d’Oren à Heine.
Ils surveilleront les entrées et la passeuse et m’avertiront s’ils reviennent.
Nous avons passé la journée à fouiller les environs d’Heine.
Rien, aucune trace.
J’aurais du le tuer dès que j’ai appris qu’il n’était pas un elfe.
Je ne suis plus tenu par mon serment.

Lumen, 13 L’astrée
Six jours…
Nous continuons à fouiller.
Sous terre dans les catacombes et les ruines.
En l’air à dos de wyverne. Mais toujours rien.
Je suis épuisé.
Hier, j’ai rencontré Kydha à Gludio. La Mingol est au courant pour Maurthil.
J’ai mis Gériel, Paresse et Velik au courant pour lui aujourd’hui.
Le nord est au courant maintenant. S’ils viennent à traverser les villes, je le saurais.

Lumen, 19 L’astrée
Douze jours…
Malgré tout les efforts déployés, rien.
La peur et la haine me rongent de l’intérieur, m’empêchant de me reposer ou de manger.
Si je tenais Maurthil entre mes mains, je lui ferais souffrir mille morts avant de l’achever.
J’ai rencontré Sayuri hier, à Aden.
La Vindicte a proposée 200 millions d’adenas pour la capture de Maurthil.
Espérons que cela délie les langues.

Jeriel, 30 L’astrée
Vingt trois jours…
La récompense proposée par la Vindicte a bien délié les langues.
Les rapports affluent sur mon bureau, certains fantaisistes, d’autres moins.
J’ai passé ces derniers jours à aller vérifier chaque piste.
Mais jusqu’à présent, elles se sont éteintes l’une après l’autre.
Je n’avance pas d’un pouce et cette situation me désespère.
Swann me soutien encore, mais pour combien de temps.
Je deviens agressif, ne me reconnaissant plus. Elios en a fait les frais aujourd’hui.
Il est toujours là à défendre Maurthil, sans voir le mal qu’il me fait.
Quel roi il fera s’il reste aussi naïf !!!
Maurthil, je vais te tuer si lentement que tu me supplieras de t’achever.

[Edit: décalage des dates IG de 22 jours suite à relance de l'action]

_Andrealpha_

Marka, 4 Vertefeuille
Vingt sept jours…
Enfin !!! Une piste.
Avec Elios, nous avons parlé avec des chats à Gludin.
Ceux qui étaient là ont du nous prendre pour des fous.
Ils sont là à critiquer mais ne proposent rien.
Les chats ont vu Nolwaen et Maurthil se rendant vers le port.
Nous y avons rencontré un couple que nous avons du secouer un peu.
Puis un capitaine du nom de Grochet.
D’après lui, Nolwaen et Maurthil ont embarqué sur le navire d’un de ses amis il y a un peu moins de trente jours, en direction du sud. Ils ont parlé de retrouver des ruines d’un temple oublié, ceci afin de lutter contre Zaken.
Mais, elle n’était pas prisonnière et d’après le capitaine, ils étaient à pêcher ensemble sur le navire.
C’est incompréhensible !!! Un tel voyage demande plusieurs jours !
Pourquoi ne m’a-t-elle pas prévenu ?
Pourquoi l’a-telle suivi, blessée, dans une expédition aussi dangereuse en territoire hostile ?
Et maintenant… S’ils ne sont pas revenus, c’est qu’il leurs est arrivé quelque chose.
Le capitaine, curieux de savoir ce qui avait pu arriver à son ami, s’est proposé de suivre la même route en longeant les cotes tandis que nous partirions nous même des terres des hommes-lézard en remontant vers le nord.
Je vais aller dire aux gardes présents à Heine de rentrer à Oren.
Puis attendre demain…

Sumbra, 8 Vertefeuille
Trente et un jours…
Nous avons trouvé le navire dans la crique à l'ouest des villages des hommes-lezard.
L'ancre était jetée et les voiles abaissées.
A la vue des lances plantées sur la coque, ceux qui étaient sur le ponton ont du être attaqués par des hommes-lezard. Les pointes des lances étaient enduites d'un produit à base de plantes.
Il y avait peu de trace de lutte et de sang.
J’ai retrouvé les cannes à pêche de Nolwaen et Maurthil rangées sur le pont.
Il semblait y avoir un emplacement pour un canot, mais vide.
La nourriture, le tissu des voiles et les équipements importants ont disparu.
Nous en avons trouvé une piste sur le sable de la crique. Six ou sept hommes-lezard trainant quelqu’un. La piste nous a conduit vers l’intérieur des terres, jusqu’à l’un autel maculé de sang.
Nous avons trouvé sur place les vêtements d’un marin et différents objets dans un coffre.
Aucun corps. Aucun indice du passage de Nolwaen. La piste s’arrête…
Nous en avons conclu qu’il ne devait rester qu’un marin quand le navire a été attaqué.
Les elfes ayant débarqués plus tôt et plus au nord avec le reste de l’équipage.
Demain, nous continueront à explorer les rivages.

Jeriel, 12 Vertefeuille
Trente cinq jours…
Lorsque je pense à ce que j’ai trouvé hier… C’était tellement... Je n’arrive pas à trouver de mots.

Kydha a découvert dans la matinée l’entrée de ce qui, de loin, semblait être une grotte. Il s’en exhalait une forte odeur de souffre.
Nous venions de trouvé l’entrée du temple oublié recherché par Maurthil.
Au fond d’un couloir s’enfonçant dans les entrailles de la terre, deux passages.
L’un menant à une partie peuplé de créatures de feu, l’autre à des créatures d’eau.
Nous avons découvert quelques traces menant dans les salles d’eau.
Des hommes-lézard nous ont barré le chemin, puis des succubes.
Mais nous nous sommes enfoncés toujours plus loin.

Cachée au fond d’un un couloir dont l’entrée se trouve sous l’eau, une salle contenant des instruments de tortures et des cellules vides. Mais elles ne l’avaient pas toujours été ces derniers temps. Il y avait du sang partout. L’odeur qui flottait là était insupportable. Cependant Elios y senti les odeurs de Nolwaen et de Maurthil. Les instruments de torture avaient servi, les outils encore couvert de sang. Puis, dans une cellule, je trouvais ses vêtements déchirés et couvert de sang. J’appréhendais en cet instant l’horreur de ce qui c’était passé ici. Des images sordides s’imposèrent à mon esprit tandis que je tenais en main ses dessous déchirés et souillés.

Je ne sais pas ce qui s’est passé ensuite, mon esprit s’étant coupé de la réalité. Lorsque j’ai repris conscience de ce qui nous entourait, nous étions en route pour Gludio. Ils avaient découvert un livre de contes parlant d’une princesse devenue succube. Parmi ses demeures supposées, le temple et un autre lieu au sud de Gludio. C’était notre seule piste.

Verdel, 13 Vertefeuille
Trente six jours…
Ca y est !!! Je l’ai enfin retrouvé.
Nolwaën gisait au sol, inconsciente, sous des cadavres de succubes et de morts-vivants.
Sur l’instant, j’ai cru qu’elle était morte, tant elle était cadavérique et pâle. C’est en la prenant dans mes bras après avoir dégagé les cadavres que je me suis aperçu qu’elle respirait encore.

Spoiler:

Abandonnant le groupe de recherche, je l’ai conduit aussi vite que possible à l’O.S.E ou le docteur Picare l’a pris en charge. Ce soir, elle est toujours inconsciente et sa vie ne tient qu’à un fil.

_Andrealpha_

Metri, 17 Vertefeuille
Elle s’est réveillée aujourd’hui, après être restée inconsciente quatre jours.
J’étais penché au dessus d’elle et elle m’a reconnu.
Nous avons un peu discuté avant qu’elle ne sombre dans le sommeil.
Aucun souvenir de ce qui s’est passé, ni de notion du temps qui s’est écoulé depuis sa disparition.
J’utilisais la même technique que pour la transformation, mais en canalisant mon énergie sur son corps pour le sonder pendant son sommeil, découvrant les outrages qu’elle avait subit en plus des traces visibles sur son corps. Il ou ils s’étaient acharnés sur elle, labourant son corps de l’intérieur, y laissant partout des sillons sanglants que le docteur Picare n’avait pas vu.

J’en ai parlé à mots couverts au docteur Retsu, lui demandant de s’assurer qu’il n’y aurait pas de naissance liée à ce qui s’était passé. Après avoir vérifié elle-même l’étendu des dommages, puis les avoir soigné, elle a accepté ma requête. Une potion administrée au cours d’un repas empêcherait toute descendance non voulu.

Nolwaen…
Si je tenais ceux qui t’ont fait cela…
Je jure sur Eva qu’ils connaîtront une mort lente et douloureuse…

Jeriel, 24 Vertefeuille
Nolwaen se remet doucement depuis onze jours maintenant.
Elle a été surprise d’apprendre qu’elle avait disparu aussi longtemps.
J’ai parlé de ce qui lui avait été fait là-bas car elle commençait à ressentir des douleurs dans le bas-ventre. Elle s’est effondrée en pleur dans mes bras, horrifiée et dégoûtée.
Pour la réconforter, je lui ai dit qu’elle serait toujours la même pour moi.
Un mensonge pour la bonne cause.
Mais ce qui s’est passé nous a changé l’un et l’autre.
J’aurais refusé de torturer un être vivant avant sa disparition…

Nous sommes retournés ce matin avec Zaraki, Elios et d’autres aventuriers vers le temple oublié. Quelques hommes-lézard et des succubes ont tenté de nous barrer le passage. Le combat est devenu acharné quand nous nous sommes approchés d’une grande porte en fer qui fermait une salle que nous avions visité la première fois.
Elle ne résista pas longtemps à la force du géant vert. Nous découvrîmes une succube plus grande que les autres entourée de ses serviteurs. Elle poussa un hurlement à glacer le sang avant de lancer ses sbires à l’attaque. Je me suis jeté sur elle, demandant à Zaraki et aux autres de s’occuper des serviteurs et des renforts qui affluaient vers la pièce. J’ai fini par l’abattre tandis qu’elle tentait de fuir le combat.

Pendant que Zaraki terminait de faire le ménage et qu’Elios se tenait inerte dans les bras de son accompagnateur elfe, les oreilles en sang, mon attention se porta par la bague-bracelet passée à la main de la créature qui gisait au sol. Le présent que j’avais offert à Nolwaen pour nos fiançailles. Je récupérais son bien en lui tranchant la main. Sa tête suivie peu de temps après. Elle est ce soir entre les mains expertes d’un artisan taxidermiste du château.

Puis je fouillais machinalement les coffres et armoires qui occupaient la pièce, glissant discrètement dans ma besace deux petits coffrets. L’un contenait les bijoux de Nolwaen, l’autre, des doigts coupés.
La fouille se poursuivit encore un moment. L’aventurière mandatée par Heine se chargea de récupérer les affaires de Maurthil. Puis Zaraki proposa de pousser plus loin l’exploration. Tous suivirent sauf l’elfe qui portait Elios dans ses bras. Me rendant compte alors de son état, je les guidais vers la sortie du temple.

En chemin, je réfléchissais.
Les hommes-lézard sont des reptiles et leur anatomie ne leur aurait pas permis de blesser Nolwaen comme cela l’avait été. Il n’y avait donc pas une seule créature mâle dans ce temple. Pas une seule à part Maurthil…
La conclusion s’impose d’elle-même et les ressentiments que j’éprouvais pour lui se cristallise se soir en une haine viscérale.

Une fois proche de la sortie, je laissais l’elfe conduire Elios à l’extérieur pour prendre le temps d’aller du coté des salles de feu. Là, je sélectionnais le doigt de Nolwaen puis jetais le reste de la boîte dans la lave qui s’écoulait en contrebas…

Nolwaen retrouvera l’usage de son doigt grâce à Retsu.

Marka, 28 Vertefeuille
Swann est venue nous aider aujourd’hui.
Nous savons désormais ce qui c’est passé.
Je retranscris ci-dessous la totalité du récit de Nolwaen…

Spoiler:

Savoir qu’il a agit sous la torture n’apaise en rien ma haine.
Comment allons-nous pouvoir oublier s’il reste en vie ?
Comment vais-je pouvoir le croiser sans penser à ce qu’il a fait ?
Ce n’est pas possible…
Et puis, il y a ce passage qu’elle a récité comme un automate…
Swann a des doutes sur la véracité de cette partie du récit.
J’irais explorer le lieu qu’elle décrit dès que possible.
En attendant, je vais interdire Oren à Maurthil.

Sumbra, 2 Brilleblé
Enfin, nous sommes de retour à Oren, tout les deux. Que ce fut long…

Maurthil…
J’ai été dans sa chambre aujourd’hui, pour lui demander de ne jamais chercher à revoir Nolwaen.
Il a osé me dire que c’était grâce à lui qu’elle était vivante puis m’a demandé de quitter sa chambre, s’énervant au point de tomber de son lit.
Je l’ai empêché de ramper pour aller demander de l’aide en lui appuyant mon pied dans le dos, le prévenant qu’il saurait ce qu’est véritablement la torture s’il mettait un pied à Oren.
Il m’a traité de monstre. Grâce à lui, oui. Quel moment délicieux…
Dommage que les infirmières soient arrivées si vite.

J’aimerais pourvoir effacer les souvenirs de ces derniers jours comme je vais fermer ce livre maintenant. Eva, aide nous à surmonter cette épreuve…

_Andrealpha_

Je reprends doucement mes fonctions à Oren.
D’abord une visite à nos troupes stationnées Rune puis une rencontre avec la Vindicte et la Mingol pour parler de l’alliance.
Nous avons un problème à la mine que j’ai du fermer. Deux de nos frères ont été attaqués par une ou des créatures. Il ne reste d’eux que quelques morceaux. Une expédition est planifiée à la prochaine lune, avec le soutien de la Mingol.
J’ai aussi commencé à former Nolwaen au maniement de la dague. Nous en sommes encore au tout début. Comment tenir sa lame, comment se placer dans le dos de sa victime, chercher une faille et frapper d’un geste souple et rapide. Pendant ces quelques heures d’entraînement journalier, nous oublions un peu le malheur qui nous frappe.

Plus de cent jours se sont écoulés depuis la sa disparition.
Les traumatismes qu’elle a subit ont détruit notre vie de couple.
Nous nous aimons toujours, mais elle m’a rejeté quand j’ai posé mes mains sur elle.
J’ai fuis après avoir lu le dégoût et la peur dans ses yeux.

Assa a réussi à lever une partie du voile qui couvrait la vérité.
Je n’ai pas été surpris d’apprendre ce qu’il lui avait fait dès le premier jour.
Il les avait trompés avec son histoire de double personnalité. Je lui avais dit que ce n’était qu’un mensonge destiné à mieux nous frapper. Elle ne m’a pas écouté et elle s’en veut maintenant.
Seulement, nous devons maintenant vivre avec cette cruelle vérité.
Elle me jure que nous retrouverons notre vie d’avant. L’attente est longue…

Il me reste désormais à organiser la chasse. Il va payer pour ce qu’il lui a fait. Pas de pendaison comme me l’a suggéré Swann, ce serait une mort bien trop douce. Il doit souffrir avant d’expier ses crimes. Et quand il me suppliera de l’achever, je le regarderai droit dans les yeux tout en lui plantant doucement ma lame dans le cœur.

_Andrealpha_

Tard dans la nuit, un elfe rentre seul dans d’anciennes ruines aménagées en maisonnée cossue près de Cefedellen. Jusqu’au matin, les oreilles se trouvant aux alentours auront pu entendre des chants chargées d’une immense tristesse.

J’avais accepté le fait qu’elle soit partie avec lui malgré mes avertissements. Son jeune âge pouvait expliquer sa naïveté.
J’avais accepté le fait qu’elle me repousse, accepté ses excuses et supporté son regard. Les sévices qu’il lui avait fait subir pouvaient expliquer son dégoût et sa crainte d’être touchée de nouveau.
J’avais accepté de la voir comme si rien ne s’était passé, aussi pure qu’elle l’était avant sa disparition. Il l’avait forcé, il lui avait arraché sa pureté.
J’avais accepté sa décision de faire semblant d’apprécier ce qui lui faisait. Elle l’avait fait pour avoir une chance d’être libre, répondant à ses demandes pour échapper aux tortures, pour me retrouver.

Eva, pourquoi nous as-tu abandonné ?
L’aveu de Nolwaen est au-delà de ma compréhension…
Elle a honte de ce qu’elle a fait. Mais c’est trop tard…
Tout ce que j’avais accepté… Balayé en quelques mots…
Je n’éprouve plus rien, ni haine, ni amour. Il y a comme un abîme à mes pieds.
Qu’allons-nous devenir maintenant ?
Je ferme les yeux, les imaginant tout deux…
Comment puis-je de nouveau la regarder sans que cette vision ne vienne me hanter ?

[Edit: petite touche musicale pour illustrer les chants]

_Andrealpha_

Installé confortablement derrière son bureau, Ilsendir parcourait une nouvelle fois le parchemin qu’il venait de recevoir.

De Swann Feänor à Ilsendir Erilame
[hr][/hr]

Cher Ilsendir,

Ce poids qui te pèse ne devrait plus tarder à devenir aussi léger qu'une plume que tu pourras souffler à ton gré. Le Roi, Ealindir, était en discussion avec les sages du Conseil de Cefedellen ; il estime notre travail accompli et malgré les ombres qui planent encore, il a décidé notre retrait.

Je ne saurais quoi ajouter de plus ; la nouvelle me laisse coite et comme une lâche, j'ai préféré m'en aller. Tout ceci, c'est encore une partie de ma vie qui disparaît. Bien que l'issue soit plus heureuse que la précédente... Il y a comme une insatisfaction profonde qui s'est installée dans mon cœur.

Enfin, bientôt nous libèrerons nos territoires, en même temps que ton serment ; bien qu'en vérité lorsqu'on naît Alfirin, on meurt Alfirin.

Que les Dieux te protègent et garde tes yeux attentifs, tournés vers le Nord.

A bientôt, qui sait.
Swann.

Le départ de Swann l’attristait profondément. De l’Ordre, elle était la seule à être restée à ses cotés pendant l’année écoulée. Elle avait été son maître et son amie, toujours présente pour le soutenir dans les moments difficiles. Parfois douce, parfois piquante, toujours surprenante, elle partait sans apporter la réponse à l’énigme qu’elle lui avait posé.

Mais le retrait annoncé de l’Ordre était une bonne nouvelle. Il serait libéré d’un serment qui se faisait aussi pesant que l’absence des ses frères d’arme. Il pourrait agir librement pour assurer la défense d’Oren.
La retraite du Roi et de ses proches se prolongeait depuis plus d’une année et elle avait était émaillée de plusieurs incidents.
Vamea morte pour protéger Ealindir qui avait tenté de s’en prendre à Noct.
Tem traitant Nolwaen de chienne pendant la cérémonie qui l’avait vu devenir Alfirin.
Lorsque les stakatos sont venus s’installer dans les mines, ce ne sont pas les fiers Insael Alfirins qui ont défendu Oren, mais des naines et un orc.
Il savait qu’il aurait à répondre d’avoir laissé un Zaraki venir à Oren sous sa responsabilité.
Pourtant, Oren était en danger et il les avait prévenus. Contre Noct, la défense de la cité nécessiterait de passer au dessus des idéaux Alfirins.
Ce départ était peut-être une chance.

Dans un geste solennel, il retira l’amulette à la licorne de son cou. Puis il se dirigea vers le château pour rencontrer celui qui était encore son Roi, pour quelques jours encore…

[HRP : Mise à jour pour déclantage Insael Alfirin]

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » mer. 16 mars 2011 à 18h39

Swann avait dit vrai. Le Roi et ses partisans étaient partis. Mais il s’était vu confirmé le poste de régent par le Conseil de Cefedellen. La Silmë Liliseth l’avait de plus nommé protecteur du temple d’Oren. Sa foi en Eva s’en était trouvée renforcée et ses doutes estompés. Il lui fallait bien cela pour affronter les menaces qui pesaient sur la cité fortifiée.

Avec le départ des Alfirins, la Vindicte avait abandonné le masque de l’amitié fraternelle, laissant apparaître ses véritables intentions. Mais la Silmë lui avait montré la voie après l’incident des treants. Il était hors de question de se laisser dicter ses propres lois.

Un autre ennemi était apparu sur les terres de Cefedellen. Les treants avaient été corrompus par une magie impure. Pour libérer le doyen de la forêt, il avait conduit une expédition au plus profond de l’ancienne forteresse elfique. Garonrhum était sauf, mais à quel prix. Le pacte liant les elfes au peuple des bois avait été rompu. Et maintenant, l’ennemi s’était déplacé vers la vallée enchantée.
Les patrouilles avaient retrouvé sa trace. Il avait laissé derrière lui plusieurs licornes mortes, vidées de leur sang et un morceau de fer travaillé. Maigres indices…

Le pacte des saisons avait été rompu. Sirra, princesse de la maison hiver, maintenait une chape de glace sur Elmoraden. La situation devenait catastrophique car l’Arbre-mère était touché par le froid, son écorce gelée en différents points. Cela affectait le Beau Peuple qui lui était lié. Les elfes ne trouvaient qu’un repos partiel dans la rêverie et leur vigueur diminuait proportionnellement à celle de l’arbre. Le retour du printemps devenait l’absolue priorité.
L’archimage Bashère se proposait de couvrir l’Arbre-Mère d’un dôme qui lui assurerait une relative protection contre le froid. Kydha et la Mingol se chargeraient de la mise en place d’un système de chauffage à l’intérieur de la sphère. La Silmë allait trancher bientôt.

Lorsqu’il lui restait encore un peu de temps libre, Ilsendir le consacrait à l’étude de la magie. Il avait développé ce don naturel chez les elfes avec l’étude de la transmutation. Sur les conseils de Swann, il avait appris à canaliser cette l’énergie et à la déployer en dehors de son propre corps. Il s’intéressait désormais à l’évocation. C’est en observant la licorne d’Elvane que lui était venue cette volonté d’apprendre une autre facette de la magie. Il en était encore aux cours théoriques, long et fastidieux, dispensés à Cefedellen. Mais songer à cette magnifique créature le poussait à se concentrer sur ses leçons.

Elle avait aussi appris l’évocation et lui montrerait comment progresser dès qu’il serait capable de se risquer à la pratique. Après le retour de son frère, ils s’étaient un peu perdus de vue. Mais depuis quelques temps, ils se revoyaient plus régulièrement. Amis et confidents, ils partageaient leurs secrets, se soutenant mutuellement. Il était satisfait du changement qu’elle avait entrepris et priait Eva pour qu’elle réussisse.

La situation s’était améliorée avec Nolwaen depuis qu’ils avaient repris une vie normale. L’amour qu’ils se vouaient effaçait doucement les douloureux souvenirs. Maurthil demeurait cependant introuvable. La possibilité de le recroiser maintenait une ombre sur leur bonheur. Seule sa mort pourrait les libérer complètement. En attendant ce jour, ils commençaient à faire des projets pour l’avenir.

[HRP : Mise à jour pour sub Elemental Summoner]

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » jeu. 24 mars 2011 à 10h55

Il avait pris sa décision sous l’emprise de la colère. Pourquoi avait-elle choisi d’accorder sa confiance à cet humain plutôt qu’à son serviteur ? Il y avait des risques dans le plan proposé, mais il avait pris des précautions. Folie lui avait-elle dit. Il était encore plus fou de perdre du temps mais il lui devait obéissance. Alors, devant son impuissance, il avait déposé son circlet et sa charge de régent aux pieds de la Silmë. Puis il avait quitté le temple le cœur serré, sachant au fond de lui qu’il abandonnait ses frères.

Mais à froid, il comprit qu’il avait pris la bonne décision, même si ce n’était pas sur le coup pour les bonnes raisons. Malgré les leçons de Swann, il continuait à se laisser guider par ses sentiments. Il ne parvenait pas à garder son calme devant certaines situations. Un régent ne pouvait se permettre cela. Il n’était pas encore prêt pour endosser ces responsabilités et ne le serait peut-être jamais. En avait-il seulement envie alors qu’il pouvait désormais se consacrer à sa compagne et à l’apprentissage de l’invocation ?

Elle est venue me trouver pour que je la cache. Je l’a croyais heureuse, mais il n’en était rien. Elle n’est pas femme à se trouver enchaînée aux tâches domestiques. Par amour, elle a essayé. Mais derrière son sourire de façade se cachaient doutes et craintes. Je l’ai poussé à lui parler, l’accompagnant jusqu’à la tour.

...

Je l’ai revu quelques jours plus tard, totalement désemparée. Malheureusement, il m’a été impossible de lui parler car il est arrivé peu de temps après. J’ai compris ce qui c’était passé quand elle m’a fait lire son carnet. Un insidieux chantage s’était mis en place. Elle avait abandonné ses propres désirs pour qu’il reste en vie. Mais toute trace de joie avait abandonné son regard. Son amour s’était transformé en barreaux contre lesquelles venait se fracasser sa propre volonté. A cet instant, je me suis senti coupable d’être heureux avec Nolwaen.
Nous étions justement en train de parler de mariage et des témoins que nous choisirions. Je lui ai tout raconté. Il est son ami et je n’ai pas été surpris qu’elle prenne sa défense pendant notre discussion. Elle est ensuite partie lui parler.

...

Je ne sais pas encore ce que Nolwaen a pu lui dire, mais il lui a promis de ne rien tenter. Elle est libre de vivre sa propre vie. L’amour qu’elle lui porte, car elle l’aime encore, ne la retiendra pas. Le temps de préparer quelques affaires et elle partira vers le nord, vers ces personnes qui lui ont offert ce qu’elle n’a pu trouver au sud. Où qu’elle soit, elle restera mon amie, celle qui m’a retenu lorsque je menaçais de sombrer.

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » dim. 27 mars 2011 à 19h34

Ils avaient combattu ensemble les anciens généraux qui, dans un dernier souffle, s'étaient mutuellement maudits. Le nécromancien qui les avait rappelés était mort lui aussi. Mais les combats avaient marqué les corps et les esprits. Il y avait de nombreux blessés dans leur rang, dont Nolwaen. A bout de force, Ilsendir n’avait pu l’évacuer de la catacombe, laissant cette tâche à Aztothe.

Revenus au village des chasseurs, les aventuriers se séparèrent pour rentrer chez eux. L’état de sa compagne inquiétait l’ancien régent. Mais il ne choisi pas de se rendre à l’O.S.E comme d’autres. La passeuse les envoya au nord de la vallée enchantée. De là, il se dirigea vers la clairière qui abritait la reine Timiniel.

Elle se tenait au milieu de ses fées, voletant dans les airs, les regardant avec bienveillance tandis qu’ils se rapprochaient. Ilsendir tomba à genoux devant la reine, tenant toujours Nolwaen dans ses bras, implorant son aide.
A sa demande, il posa son aimée sur l’herbe de la clairière, laissant échapper une larme qui tomba sur la joue de l’elfe inconsciente. La reine fit appel à la magie de la nature, faisant pousser les herbes autour du corps blessé, jusqu’à ce qu’elles le recouvrent. Puis elles absorbèrent ses blessures tout en se flétrissant jusqu’à devenir poussière. Nolwaen reprit alors ses esprits, regardant autour d’elle avec surprise. Elle sourit à la vue de son compagnon avant de saluer la reine.

Ils discutèrent longtemps avant de quitter la vallée. Timiniel attira leur attention sur la lutte engagée par Sirra envers les autres maisons. Le chaos menaçait Elmoraden si l’une d’elle venait à perdre tout ses membres. Sirra ne devait être tuée tant sa Freyja n’était pas retrouvée.
Ilsendir parla ensuite du dôme que la reine avait utilisé sur la vallée, lui demandant si elle accepterait de protéger l’Arbre-Mère. Elle accepta, mais il lui fallait un peu de temps pour panser les plaies reçues par la princesse de l’hiver.
Enfin, il aborda le sujet qui lui tenait à cœur. Pour devenir plus proche de la licorne qu’il apprendrait à invoquer, il comptait se transformer en licorne. Mais la transmutation requérait l’essence même de la créature. Par deux fois, il avait du tuer pour obtenir l’élément indispensable aux précédents changements de forme. Seulement, les licornes étaient sacrées pour les elfes.
En réponse à sa dernière requête, Timiniel déposa dans les mains de l’elfe agenouillé devant elle une petite sphère. Celle-ci brillait légèrement dans sa paume, d’une lumière blanche veinée de rose. Elle contenait l’essence d’une licorne. Ilsendir promit de prendre grand soin de ce présent.

Quelques jours après être rentré à Oren, l’elfe s’enferma pendant une journée afin de préparer les ingrédients nécessaires au rituel de transmutation. Ce n’est que tard dans la soirée qu’il rejoint sa compagne. Il montra à Nolwaen le parchemin dans lequel l’essence de la licorne avait été scellée en souriant avant de venir s’endormir dans ses bras, épuisé.
Le contact de la sphère avait aussi changé sa perception de l’invocation. Tout était devenu plus clair et le lendemain, il s’essaya à appeler une licorne. Ce fut un jeune étalon qui se présenta devant lui, curieux de voir qui avait bien pu le déranger pendant qu’il broutait l’herbe douce de la vallée enchantée. Hélonias… Tel était son nom.

[HRP : Mise à jour pour transformation Licorne]

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » jeu. 28 avril 2011 à 19h31

L’hiver sans fin venait de céder sa place à l’été, relançant le cycle des saisons.
Sirra avait été scellée après une longue lutte et Freyja avait repris son trône.
Malheureusement, un autre malheur s’abattait déjà sur Elmoraden…

Entre temps, la cité d’Oren s’était trouvée un nouveau dirigeant en la personne de l’Orion Naiel. Elle avait été nommée régente par la Silmë pour palier la démission définitive d’Ilsendir. Malgré la réussite du dôme de protection sur l’Arbre-Mère, Ilsendir n’avait pas repris son poste. C’était une décision égoïste, mais il était las de devoir se justifier devant ses alliés alors que les ennemis étaient si nombreux.

L’accusation de haute trahison portée par la Vindicte avait laissée une profonde cicatrice. La Silmë l’avait menacé d’excommunication en apprenant qu’Aden avait rompu l’Alliance avec Oren. Il s’était rendu devant le Conseil d’Aden pour défendre sa cause, accompagné de Nolwaen. Si les accusations avaient été balayées, le mal était fait. Les malentendus, sources des tensions entre le templier et le chevalier, étaient désormais levés. Mais rien ne pourrait effacer le fait qu’ils l’aient cru capable, de par son amitié avec Gériel, de faillir à son devoir et de trahir l’Alliance.

C’était un sujet qu’ils avaient abordé avant qu’elle ne parte pour le nord. Elle savait qu’il n’hésiterait pas un instant à la tuer si elle s’en prenait aux siens. De même, son amitié ne la détournerait pas de son devoir. En attendant une éventuelle confrontation, ils évitaient de parler des actions des uns ou des autres.

La régente lui avait laissé le commandement de la garde d’Oren. En dehors de la cité, il n’avait plus de rôle officiel. Ce qui ne l’empêchait pas de participer aux combats de l’Alliance. Avec les renforts envoyés par Oren, il avait défendu Gludio contre les démons, puis rencontré Sybille au pied de la Tour de l’Insolence. Grâce à la magie de Nolwaen, ils s’étaient extirpés du piège qu’elle leur avait tendu. Puis il y eut les batailles contre Sirra.
L’assaut lancé contre le palais de l’hiver avait relevé le meilleur et le pire parmi les alliés. Certes, le comportement de Thyla face à Felicia aurait pu avoir de fâcheuse conséquence pour tous, mais plutôt que d’agir avec respect, certains avaient choisi les injures et même les coups.
Oliam n’en était pas à sa première injure raciale. Nolwaen et Elbereth en avaient déjà fait les frais. Mais il semblait avoir trouvé un acolyte tout aussi irrespectueux des autres.

Maurthil avait été capturé à Heine puis conduit à la prison de Gludio. Avant d’être extradé vers Oren pour y être jugé, Velik devait briser son esprit afin qu’il retrouve ses vrais souvenirs. Nolwaen voulait qu’il se souvienne de tout ce qu’il avait fait avant de lui faire lire sa lettre. Elle avait été ébranlée de le revoir. Il était temps de tourner la page, temps qu’il emporte sa malice dans la mort…

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » mar. 3 mai 2011 à 23h17

Sumbra, le 24 Brûleblé

Deux, esplanade du Temple. La demeure est grande et accueillante. Nous ne serons que locataires en attendant de réunir la somme nécessaire à son achat, mais peu importe. Elle deviendra le havre de paix où nous pourrons nous retrouver. Nolwaen supervise l’installation des meubles et de la décoration. Plus que quelques jours à attendre…

Cette occupation permet à Nolwaen de se fixer sur un sujet positif et d’oublier quelque peu l’existence de Maurthil. Le retour de son tortionnaire dans notre vie a coïncidé avec l’ouverture de la porte de Shilen. Depuis, elle est sujette à de terribles cauchemars. Ma présence à ses cotés ne l’apaise plus et elle est chaque jour un peu plus fatiguée.
Velik est venu à Oren hier pour nous rapporter les résultats de l’expérience qu’il mène sur le prisonnier. Lui, qui a vécu parmi les démons du nord, semblait éprouvé par ce qu’il avait perçu dans l’esprit du prisonnier. Elle n’était pas la première, mais les autres sont mortes. Sa gentillesse n’était qu’une façade derrière laquelle se cachait un prédateur de la pire espèce. Nolwaen l’a compris maintenant, mais c’est encore un choc à encaisser. Il nous tarde que justice soit rendue, que sa menace disparaisse à jamais. Alors, nous pourrons reprendre une vie normale.

Marka, le 2 Astredoux

Nous sommes allés chercher Maurthil à Gludio hier. Il est désormais enfermé dans nos geôles, fermement attaché, bâillonné et privé de tout accès à la magie. Notre Régente est prévenue de sa présence et il lui appartient désormais d’organiser le jugement.

Thyla nous a reproché nos méthodes d’incarcération, prenant sa défense, allant jusqu’à nous dire que nous le traitions comme un animal. En y réfléchissant bien, ce n’est guère étonnant. Elle était seule avec lui quand nous sommes arrivés à la caserne de Gludio. Elle s’est laissée attendrir par ses paroles, alors même qu’elle connaît l’infâme vérité. Bernée comme tant d’autres avant.
Elios, Elvane, Nolwaen, Zaraki,… Pour certains, il n’était que gentillesse. Pour d’autres, il était sujet à une double personnalité, tour à tour gentil ou abject. Il n’était qu’un monstre sanguinaire et lubrique.
Je ne prendrais aucun risque. Les gardes qui le surveillent ont reçu l’ordre de lui ôter le bâillon uniquement le temps de lui donner à manger. Au moindre mot, il est remis en place. Il devra choisir entre se taire ou manger. Les visites sont filtrées et se déroulent sous la surveillance des gardes.

Malgré mes prières et le souhait pieux de ne pas m’abaisser à son niveau, je ne peux m’empêcher de songer aux châtiments que je pourrais lui infliger. Par sécurité, j’ai fermé la porte de la salle de torture héritée des Alfirin avant d’en jeter la clé dans le lac d’Oren.

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » jeu. 12 mai 2011 à 20h49

Le cycle des saisons avait repris. Ceux qui s’étaient dressés contre Sirra furent invités par les fées à une mystérieuse cérémonie. Ilsendir et Nolwaen arrivèrent ensemble, retrouvant sur place de nombreuses personnalités de l’Alliance du Sud. Ne pouvant quitter leur résidence respective, les reines et princes avaient envoyé un ambassadeur qui se chargea de les accueillir. L’endroit était magnifique et de petites fées virevoltaient autour des invités.
Après avoir attendu quelques retardataires, l’ambassadeur parla d’une voix forte. Au nom des différentes Maisons, il remercia les aventuriers, les appelants tour à tour auprès de lui en fonction des batailles auxquelles ils avaient participé.
Pour avoir défendu les quatre Maisons, il fut demandé à Ilsendir de choisir celle qu’il désirait protéger. Il répondit sans hésitation qu’il servirait la Maison du printemps et sa reine Timiniel. Il reçu donc le titre de haut-hérault du printemps et le service d’une fée protectrice. Celle-ci avait la forme d’un pégase de la taille d’un chat. Elle tourna autour de lui avant de se poser sur son épaule. A son cou, une petite boîte contenant une graine magique, qui, selon l’ambassadeur, devait permettre de garantir une récolte exceptionnelle à l’endroit où elle serait semée.

A la fin de la cérémonie, chaque maison disposait de plusieurs haut-héraults, même l’hiver et sa fée protectrice au pouvoir si terrifiant. Elles pouvaient effacer l’existence d’une personne, comme si elle n’avait jamais existé. Aucune trace, aucun souvenir…
En apprenant cela, Ilsendir et Nolwaen s’étaient regardés d’un air entendu. Cela serait tellement simple pour oublier à jamais ce qui c’était passé. Mais ils avaient choisi tout deux le printemps et devraient continuer à vivre avec le souvenir des actes abjects perpétrés par Maurthil.

[HRP : Mise à jour pour l’obtention de l’agathion de la fée du printemps]

Il avait reçu sa lettre quelques jours après la cérémonie. Juste une lettre d’adieu, poignante. Le spectre de la guerre se levait sur Elmoraden. Elle voulait combattre avec le sud, car son cœur y était resté attaché, mais pensait à juste titre que celui-ci ne lui pardonnerait jamais d’avoir rejoint le nord. Alors, elle était partie, tout simplement, sans même une dernière rencontre.
Il avait encore le parchemin à la main quand il se rendit sur les quais de Gludin. Mais trop tard, le bateau s’éloignait déjà. Elle était sur le pont, ses yeux fixés sur la berge. Un signe de main, un regard, le dernier… Des larmes enfin, et le vide laissé par la perte d’un être si cher.
En retournant au village, il aperçu son grand loup gris, Kal’Daka. Il était resté caché à la lisière des bois pour observer le départ de sa maîtresse. Ils se jugèrent du regard puis le loup emboîta le pas de l’elfe…

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » lun. 23 mai 2011 à 12h06

Le procès avait été difficile. Libéré de son bâillon, Maurthil eut tout le loisir de distiller son venin. Suite à ses remarques, la régente sonda son esprit avant de déclarer que l’accusé ne pourrait utiliser ses souvenirs, ceux-ci étant altérés par de trop nombreuses modifications. La belle affaire, il avait surement utilisé le même stratagème après chacun de ces précédents forfaits.
Pourtant, les faits étaient là. Ils avaient disparu tout deux pendant plus de trente jours. Plus d’un mois où, cachés dans une sordide cellule, Nolwaen avait été quotidiennement torturée et violée, où il avait tenté de briser sa résistance. Lorsqu’elle avait enfin accepté de rentré dans son jeu, il l’avait libéré après avoir modifié ses souvenirs et les siens. Seulement Assa n’était pas là pour témoigner.
L’accusation demanda à ce que l’esprit de la victime soit lui aussi sondé afin de faire éclater la vérité. Mais la régente s’y refusa avant de mettre fin au procès pour se donner le temps de la réflexion et de consulter la Silmë.

Le verdict tomba quelques jours plus tard. L’accusé, reconnu coupable de torture et de viol sur une citoyenne d’Oren, était laissé en vie ! Pire encore, la régente le déclarait irresponsable. Elle envoyait ce bâtard sombre dans le camp de travail de Cefedellen et traitait ceux qui la servaient de menteurs ! Quelle parodie justice !
La foule présente sur les lieux commençait à gronder devant l’iniquité du jugement. Nolwaen se précipita sur le prisonnier mais sur un ordre de la régente, fut stoppée par les gardes qui s’empressèrent de conduire le prisonnier à la passeuse.
Alors, Ilsendir jeta son arme et l’insigne de commandant de la garde aux pieds de la régente. Il était hors de question qu’il reste un instant de plus au service d’une personne qui méprisait à ce point les siens au point de les condamner à souffrir encore plus.
Nolwaen, d’habitude si douce, était hors d’elle. Elle ne parvenait par à comprendre cette décision et décida de quitter Oren et ses fonctions au sein du temple. Dans la foulée Elbereth, que la décision avait tout autant choqué que les autres, remis aussi sa démission à la régente…

Avant de quitter Oren, Ilsendir prépara une missive à l’intention de la Silmë. En validant la décision de la régente, elle devenait coupable à ses yeux de cette injustice. Il ne pouvait rester au service d’une personne bafouant ainsi la justice d’Eva.

Silmë,

Par deux fois déjà, vous avez témoigné d'un manque de confiance envers votre serviteur.
Une première fois, vous avez choisi d'écouter le chevalier mais pris par la suite le risque d'ouvrir notre bibliothèque aux mages humains. Sachez que l'archimage chassé par le chevalier a rejoint désormais l'Alliance.
La seconde fois, vous avez choisi de croire les calomnies dont j'étais l'objet, me retirant ainsi toute légitimité à rester régent. Les accusations ont été retirées mais pas un mot pour avoir doutée de moi.
Cependant, j'ai continué à servir, allant jusqu'à sacrifier la fée protectrice reçue des Saisons pour assurer des récoltes abondantes à Oren.

Pour tous ces sacrifices, nous venons de recevoir de votre part qu'indifférence.
Indifférence en acceptant sur le sol de Cefedellen ce bâtard sombre.
Indifférence en laissant croire qu'il n'est pas responsable alors que nous vous crions le contraire.
Indifférence en laissant vivre celui-qui nous a retiré notre bonheur.
Personne ne sort de ce camp... La belle affaire !
Vous venez de nous retirer le droit à retrouver une vie normale, le droit d'oublier ce qui s'est passé.
Vous venez de nous condamner à souffrir une nouvelle fois, vivant dans la hantise de son évasion.

Pour le mal que que vous venez de nous faire, je refuse de vous servir plus longtemps.
Par conséquence, veuillez prendre acte de ma démission de mon poste de Bras d'Eva.

Ilsendir Erilame,
Ex-régent d'Oren
Ex-bras d'Eva

La maison qui venait juste d’être acheté fut abandonnée au profil de l’auberge de Gludio.
Elbereth rejoint son compagnon au sein de la Vindicte Ecarlate.
Et pendant ce temps, la lettre resta sans réponse…

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » mar. 24 mai 2011 à 15h26

La guerre était désormais sur toutes les lèvres. L’alliance du nord nous avait frappés alors que nous avions franchi les portes de Shilen. Certains pensaient encore qu’ils étaient venus nous aider. Quels imbéciles heureux ! Ils en ont été pour leur frais. Je les ai regardés tomber les uns après les autres avant de tomber à mon tour en les maudissant de ne pas avoir écouté mes avertissements.
Nous avons eut la chance de rester vivant, bien que blessés dans nos chairs et nos esprits. La mission était un échec cuisant et le sacrifice de tous les soldats qui nous avaient permis d’atteindre les portes vain.

De Chevalier, Angueran était passé Roi. Son couronnement avait eu lieu au château d’Aden, devant une foule nombreuse. La passation de pouvoir entre une Sayuri et Angueran, héros de maintes batailles, était un signe fort à l’aube de la guerre.
Nolwaen et Ilsendir eurent l’occasion de le rencontrer peu après. Il avait eu vent par son épouse de ce qui c’était passé à Oren. Indigné d’un tel verdict, il les assura de son soutien, allant même jusqu’à laisser filtrer qu’ils devraient recevoir une bonne nouvelle prochainement.

Les deux elfes comprirent de quoi parlait le roi quand ils reçurent à l’auberge de Gludio une missive en provenance de Cefedellen.

Sieur Ilsendir, Dame Nolwaen,

Il a été demandé à la Simë d'étudier le dossier du condamné Maurthil, actuellement dans un camp. Étant donné du dossier constitué et de ses éléments, la décision quant à l'accusé a changé en une exécution en privé. En qualité de victimes, vous êtes invités à assister à sa condamnation. Il mourra par immolation, aux frontières des terres Elfes.

Le jugement rendu par l'Orion Naiel est ainsi caduque ; et elle en a été avisée. Qu'Eva illumine votre lendemain.

Celemir,
Assistant de la Silmë.

Ces quelques mots rendirent un peu d’espoir à Nolwaen, mais Ilsendir demeurait amer. Sans l’intervention du roi et de la reine, la Silmë serait restée sourde aux remarques de ses enfants.

Le lieu choisi pour l’exécution se situait près du lac de la zone neutre. Le prisonnier était déjà là, bâillonné et ligoté sur le bucher. Non loin se trouvait un braséro allumé et les torches qui seraient utilisés par le bourreau. La proximité des terres sombres rendait les gardes de Cefedellen nerveux. Celemir accueilli Angueran et Laën qui étaient venus soutenir leurs amis. Les deux elfes les remercièrent pour leur action auprès de la Silmë et leur présence. Les frictions qui avaient émaillé les relations entre le chevalier et le templier semblaient bien lointaines désormais.

L’heure de l’exécution arriva. Celemir laissa à Ilsendir le soin d’accomplir la sentence. Le bois, bien sec et imbibé de résine, pris feu rapidement, transformant le bucher en un grand brasier. Maurthil tenta de vainement de se débattre tandis que les flammes le consumaient lentement, couvrant ses plaintes dans leurs grondements. Nolwaen se détourna de ce macabre spectacle. Malgré la chaleur, son compagnon restait au pied de bucher, contemplant son ennemi avec un sourire malsain.

[ image externe ]

Bientôt, les flammes disparurent, faute de combustible. Il ne resta plus que des cendres qui furent éparpillées par les gardes. Ils pouvaient enfin regarder devant eux. Leurs craintes s’étaient envolées avec sa mort.

Nolwaen désirait cependant rencontrer la Silmë, afin de comprendre pourquoi elle avait cautionné ce verdict injuste avant de le changer quand Aden en avait fait la demande. Malheureusement, la rencontre fut catastrophique. Ses réponses montrèrent à quel point elle était indifférente au sort des siens. La missive d’Ilsendir ? Un chiffon, elle n’avait pas de temps à consacrer à des broutilles. Le verdict de la régente ? Elle l’avait validé sans une question, sans s’inquiéter de ce qu’il y avait derrière. C’en était effrayant. Fadhala s’était sacrifiée pour sauver Einhasad. La Silmë sacrifiait les siens comme de vulgaires pions.

Mère, père, pardonnez moi.
La colère dicte ces quelques lignes mais j’ai découvert aujourd’hui que toutes les valeurs que vous m’avez enseignées sont ici bafouées.
Nous n’avons reçu que mépris de celle que nous servons depuis si longtemps. Le sort qui a été réservé à Nolwaen n’est que broutille dont elle n’a pas le temps de s’occuper. C’en est plus que nous ne pouvons supporter.
Nous partons vers d’autres cieux. Il y a parmi nos alliés des dirigeants qui s’inquiètent des leurs et qui nous ont, eux, témoigné de la compassion. Ils nous ont proposé de les rejoindre. Nous partons pour Gludio nous mettre au service de Thyla.

Après avoir laissé ce mot à ses parents, Ilsendir rentra à Gludio avec Nolwaen. Ils connaissaient maintenant la réponse à donner à Zaraki. Thyla montrait par moment un caractère de cochon, mais elle avait à cœur de défendre chacun des siens…

[HRP : Mise à jour pour clantage Mingol Throng Azul]

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » jeu. 16 juin 2011 à 19h49

Leur départ pour Gludio les avait éloignés de la Vallée Enchantée et d’Hélonias. Malgré le lien qui les unissait, Ilsendir se refusait de plus en plus à l’appeler loin de la Vallée. Il décida alors de développer son affinité avec la magie en pour compenser le soutien que lui apportait la licorne.

Le domaine de l’hydromancie convenait parfaitement à sa nature. Libre de fonction, il pu se consacrer entièrement à l’étude de la magie de l’eau. L’enseignement théorique était dispensé à la tour de magie de Gludio.
Swann, revenue depuis peu de son exil, l’aidait en lui prodiguant quelques conseils. Azzura était aussi revenue après une absence de deux ans. Après s’être installé quelques temps à Oren, elle avait rejoint Gludio et la Mingol. D’autres soldats ne tardèrent pas à rejoindre Ilsendir, des vétérans n’ayant plus d’attache à Oren.
Ce fut Laën qui lui souffla indirectement l’idée. Zaraki se montra enthousiaste quand Ilsendir lui parla de la création d’une phalange elfique au sein de l’armée de Gludio. En quelque temps, le projet devint réalité. Avec l’aide dAzzura, des anciens templiers et archers d’Oren, la brigade des flèches d’Azur se mit en place. Mais il restait encore du travail.

Nolwaen et Ilsendir préparaient aussi leur mariage. Le lieu choisi, la prêtresse trouvée, il leur fallait maintenant préparer la liste des invités. Le printemps approchait comme une promesse d’un nouvel avenir…

[HRP : Mise à jour changement Elemental Master vers Mystic Muse]

_Andrealpha_

Ils se marièrent, vécurent longtemps heureux et eurent beaucoup d’enfants…

Une belle phrase de fin de conte de fées, mais ce dénouement ne serait pas pour eux.
La cérémonie gâchée par l’attitude irrespectueuse de certains.
La lune de miel écourtée suite à la capture d’Anguéran par Sybille et l’annonce de leur mariage.
Encore des réunions où les plans fusaient, tous aussi fou les uns que les autres.
Les préparatifs de la bataille ne laissaient guère de temps aux jeunes mariés mais Ilsendir commença à former Nolwaen aux bases des chantelames.
Enfin Sybille fut tuée, Dion libérée des démons. Les armées de l’Alliance découvrirent une terre corrompue par la démone, une terre devenue stérile où flottait en permanence une odeur de chair en putréfaction. Les survivants étaient si peu nombreux.

Puis Nolwaen montra des signes de fatigue avant de sombrer dans un profond coma. Vrurk décela qu’elle présentait des symptômes similaires à ceux recherchés par la potion qu’il avait mis au point. Elle avait été empoisonnée. Quelqu’un avait du voler une de préparations de l'herboriste et l’avait modifiée pour un faire un poison. Par sécurité, la maison fut close et les visites filtrées. Elthien et Ilsendir se relayaient à son chevet. Vruk passait régulièrement pour prendre de ses nouvelles et tenter de nouveau remède.
Quatre long mois s’écoulèrent ainsi. Lorsqu’il ne s’occupait pas de sa femme, Ilsendir restait enfermé dans pour pousser plus loin l’étude de l’hydromancie. Mais une partie de son cerveau continuait à chercher un coupable. Il fallait que la personne soit suffisamment proche pour accéder aux préparations de l’herboriste, et suffisamment proche pour avoir versé le poison dans la nourriture du couple.
Elvane… Elle le détestait, et elle avait eut tout le loisir d’utiliser le poison avant son départ. Nolwaen avait commencé à décliner quelques jours après. Bien sur, elle nia tout quand elle vint prendre des nouvelles de son amie. Elle ne devait pas s’attendre à ce que le poison soit pris par la mauvaise personne…

L’étude de l’hydromancie lui avait fait découvrir une nouvelle voie. En l’associant avec ce qu’il avait déjà appris sur la transmutation, il réussi à modifier sa propre nature en élément liquide. Une nouvelle forme, composée d’eau et cachée par une armure complète sans visière, décuplant ses pouvoirs.

[ image externe ]

Il garderait le secret jusqu’au moment de se venger.
Le plan était en marche et il ne pouvait plus revenir en arrière.
Mais il n’entraînerait pas Nolwaen avec lui…

[HRP : Mise à jour Transformation Divine Wizard]

_Andrealpha_

Les portes de Shilen s’étaient verrouillées une fois Noct reparti dans son royaume. Le combat était terminé sans qu’il puisse venger la mort de Vaméa. Aucun triomphalisme parmi ceux qui se tenaient là. Les morts se comptaient par milliers. Aden, exsangue, avait écarté grand ses portes pour laisser pénétrer l’ennemi, sans combattre. L’alliance du Phoenix était morte avant même d’avoir réellement existée. Et le pire était encore à venir…

Coté clair, son poste de brigadier dans l’armée du Royaume de l’Ouest. Sur ordre de Thyla, il avait quitté la forteresse australe pour celle de Floran, toute proche de Gludio. Les corps des Mahums avaient été brûlés peu après la chute de Sybille, mais il flottait encore dans l’air une odeur de mort. Les membres de la brigade et les ouvriers s’activaient pour remettre en état le lieu. Il supervisait les travaux aidé de son assistante.

Coté sombre, sa rupture avec Nolwaen. Il le lui avait annoncé peu de temps après sa guérison sans pouvoir lui avouer la vraie raison. Bien sur, ce fut assez dur au début, chacun de ses amis venant le trouver pour savoir ce qui avait bien pu se passer. A tous, la même réponse évasive puis ils finirent par se lasser de le questionner. Elle était partie vivre au château tandis qu’il s’était installé dans sa demeure à Oren. Cela participait à l’objectif qu’il partageait avec ses nouveaux alliés. Les conditions qu’il avait posées furent acceptées. Il ne restait plus qu’à compter les jours qui le séparaient de la première partie de sa vengeance.

_Andrealpha_

[ image externe ]

Des mosaïques perdues représentant des histoires oubliées s'étalaient devant mes yeux imprégnant mon cœur d'un étrange sentiment de malaise mêlé de terreur. C'était mon histoire, mais au-delà encore, notre histoire ; l'histoire de ceux qui avait choisi la Lumière, accepté le changement.

J'ignorai ce qui était alors le plus courageux : changer ou bien demeurer. Les cieux avaient été à l'origine d'une terrible rupture ; et hélas, ils n'en avaient visiblement retenus aucune leçon. Si tant est qu'ils aient eu à en retenir une un jour, après tout, ils avaient le pouvoir suprême ; peut-être étaient-ils victimes de leur propre ego, comme l'étaient leurs pendants mortels, les Rois, les Reines, les Prêtres, les Chevaliers, les maîtres.

Qu'aurait été ma vie si mes plus lointains ancêtres avaient choisi de rester fidèle à la première Élue ? Je serais atteint de la même malédiction que ceux et celles que j'observe, je serais animé d'une autre ferveur, peut-être d'un autre tempérament ; il y a un goût sanguin chez eux, leur souffle possède des relents de vengeance inassouvie et même insatiable ; la connivence de convoitise qui règne entre chacun d'eux est tangible pour toutes races, même pour la mienne, leur antipode.
Cependant, aussi étrange que cela puisse paraître pour les miens – et bien que je n'ai jamais partagé avec quiconque mes réels sentiments, je savais pertinemment qu'ils ne comprendraient jamais - , je me sentais en ce jour, face à ces fragments de vie honteux et enterrés, plus proche que jamais de cette race que je haïssais ; animé uniquement par la vengeance, chaque perspective vitale envisagée à travers ce prisme, elle était ma force et ma faiblesse à la fois et les derniers évènements m'avaient laissé le même goût de cendre qu'il avait pu laisser à mes opposés. Les raisons divergeaient, peut-être, mais le but était semblable. La position que toute cette conjecture me forçait à prendre me brisait et j'imaginais ne jamais en ressortir indemne, d'ailleurs même si je ne l'admettais qu'à demi-mots, j'étais déjà profondément changé. Je me sentais en disharmonie avec ceux qui étaient les miens ; combien se pouvaient prétendre Elfes, en y pensant bien ? La plupart, en tout cas, ceux qui influaient sur le monde, ne possédait aucune foi, aucun ne se battait pour Éva et tous avaient choisis de nouvelles convictions plus abstraites allant parfois même jusqu'à l'égoïsme.

Mais qui étais-je pour les juger dorénavant ? Je ne vivais moi-même que pour une cause bien personnelle ; mais je me souvenais dans les tréfonds de mon âme les sentiments que j'avais voué à celle qu'on m'avait imposée et combien j'avais souhaité la servir, et lorsque dans les rares moments d'allégresse que la vie daignait m'accorder je pouvais envisager un après, je me sentais encore assez d'ardeur pour guider ceux qui étaient perdus, leur montrer à nouveau la Lumière, c'était dans mon sang, je crois.

J'étais donc coincé là, entre chien et loup, lorgnant dans la pénombre les vestiges d'un passé épique. Perdu. J'observais à nouveau les dessins, m'imprégnant des traits, de l'histoire, cherchant ce que j'aurais fait, moi à leur place si j'avais eu le choix …
A cette pensée, le vent anima doucement quelques feuilles mortes éparpillées au sol, les soulevant en tourbillon avec la poussière éparse qui à la lumière prenait pour un œil inexpérimenté des teintes d'or. Je n'avais pas eu le choix, moi. Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui m'en empêchait ? Je me sentais encore de faire allégeance pour une cause, une cause qui servirait la mienne. Tout serait alors plus simple, peut-être. M'accepterait-elle en son sein ? Nos soifs communes nous serviraient d'entente, nous serions utiles l'un à l'autre. Mes pensées tourbillonnaient comme les feuilles abandonnées par l'automne plus tôt, aussi je remarquai à peine la main qui se posait délicatement sur mon épaule alors qu'un visage caché derrière une chevelure blanche effervescente s'avançait au-dessus avec une attitude inquisitrice vers les mosaïques.
Quand ma conscience eut terminé de délirer quant à la nature de cette apparition, elle me fit comprendre combien ma posture était maintenant délicate.

« Ph'Udos numl ? »

Le visage se tourna vers moi se dévoilant derrière l'immense rideau de cheveux et je fus stupéfait d'en reconnaître les traits. Les lèvres s'étaient animées dans leur langue maternelle mais chaque mot m'était familier émergent d'un lointain souvenir. Alors que ses sourcils s'arquaient en attente d'une réponse, je sortis de ma torpeur rappelant à moi chaque enseignement.

« Vel'bol natha brorn ... Lu'biu noriy ulu kyorl dos ... Gaer . »

Elle se redressa, visiblement mécontente d'une chose qui m'échappait avant d'incliner la tête, rangeant la dague qu'elle avait cachée dans son dos. Je la contemplai du coin de l'œil, mes pensées initiales reprenant leurs assauts et me demandai quel choix, elle, aurait bien pu opéré si elle avait pu.

« Dos zhaun, xal tlu usstan tlun natha wael jhal usstan gow dos si'keng lu'ch'aric a Shel'Oloth. Zuul'raght, zhah naut ol ? »

Je me fendis d'un sourire :

« Il me semblait aussi avoir reconnu la vôtre à Oren, toutefois je n'en ait fait aucune affaire ; quand bien même elle se trouvait envahir ma maison. N'avez-vous aucune notion de l'invitation ? Ou est- que vous êtes un de ces parasites dont on ne se débarrasse jamais vraiment ? Est-ce que vous êtes une sorte de peste ou de choléra ?
- Usstan tlun opholudou dos, tlun Usstan naut ? »

Un sourire mesquin étirait ses lèvres, et je ne pus m'empêcher de rire à sa rétorque tant sa perspicacité involontaire lui échappait. Elle reposa ses yeux sur les mosaïques et je remarquai son regard insistant sur la pierre comme si elle cherchait à en percer un secret avant que sa voix ne s'élève encore :

« Vous serez là, à Oren ? »

Bien sûr que je serai là, j'écartai un peu les bras pour lui signifier mon approbation lorsque qu'elle parla à nouveau :

« Je veux dire, vous serez prêt ?
- Avec votre aide, je n'en doute plus. »

Elle acquiesça.

[HRP > Mise à Jour : Subclasse Shilen Elder (et suppression de la subclasse Plains Walker)]

_Andrealpha_

Avant de rentrer, il avait rangé le masque et les gants de cuir utilisés pour cacher son identité aux autres conspirateurs. L’elfe salua la passeuse et les gardes du temple avant de rejoindre sa demeure. Sur le perron l’attendait un vieil homme qui se présentera comme l'un des anciens résidents de l'auberge de Gludio. Il était porteur d’une missive qui, selon la volonté de son auteur, devait être délivrée deux mois après sa rédaction. Le temps était venu. Après avoir remercié l’homme de quelques adenas, l’elfe referma la porte derrière lui. Curieux, il s’empressa d’ouvrir la missive pour y découvrir une écriture familière et soignée ainsi qu'un parfum que le temps n’était pas parvenu à dissiper.

Mon cher Ilsendir,

Quand tu recevras cette missive je serai certainement à des milliers de lieues de toi, voire morte, qui sait ? Je n'ai plus à t'annoncer mon départ en ce que tu auras pu aisément le remarquer par toi même au cours de ces dernières semaines. Alors pourquoi t'adresser une telle missive si tu seras incapable de me répondre ? Pourquoi ranimer le manque que tu pourrais éprouver envers ma personne ? Pourquoi éprouve-je ce besoin de m'ouvrir à toi et de te dire mes adieux ? Le dernier mâle envers qui je l'ai fait est mort à présent. Je lui avais adressé une missive car j'y voyais un moyen plus simple de me confier. J'étais faible et fragile à l'époque, le faire devant lui aurait été inconcevable. Pourtant même des années après et en dépit des airs forts et désinvoltes que je puis me donner en public, je constate amèrement que je suis toujours incapable d'une telle chose, surtout lorsqu'il s'agit de sentiments.

Ilsendir, tu auras aisément compris que le mâle évoqué plus haut n’était autre que Reyson. Tu auras pu aisément deviner aussi que mon départ a été inexorablement motivé par le sien, même des années après. Cependant ce que tu n'auras assurément pas saisi -ou alors je tire ma révérence à ta perspicacité- c'est que ce départ, ce dernier départ, était davantage le fruit d'une fuite plutôt que de la recherche d'une nouvelle vie. Oui Ilsendir, une fuite en avant pour ne plus avoir à te côtoyer. Un saut pour espérer passer ce que je croyais être un obstacle alors qu'il ne s'agissait là certainement que de l'assurance de ma quiétude. Je suis partie car je commençais à t'aimer. J'ai mis un certain temps avant de le comprendre et lorsque ce fut le cas, il était déjà trop tard. J'avais mis un terme à notre liaison au nom de la moralité et dit adieu au peu d'amitiés qu'il me restait. Ce n'est pas une aspiration vers un ailleurs glorieux qui m'a fait quitter Elmoraden mais la peur d'aimer et par extension, de souffrir à nouveau.

Le plus ironique est qu'à présent je t'aime et je souffre, loin de toi qui plus est. Néanmoins je me suis engagée dans un chemin différent du tien et dont je ne connais aucunement la destination, peut-être serions-nous amenés à nous recroiser ? A nous aimer ? Ou peut-être est-ce là le dernier écho de ma personne que tu tiens entre tes mains ?
Ta Elyana

Un profond malaise se dessina sur le visage de l’elfe tandis que revenaient certains souvenirs…

_Andrealpha_

Mère, père.
J’imagine très bien votre incrédulité devant les nouvelles qui vous ont été rapportées.
Sachez qu’elles sont vraies. Oui, j’ai participé à la prise du château d’Oren au coté des sombres.
Rien ne pourra racheter ce qui a été fait mais c’était un mal nécessaire.

La Silmë était faible, accordant sa confiance aux humains plutôt qu’à ses enfants.
Ils nous ont trahis une fois de plus. Qui reste pour protéger l’Arbre-Mère ?
Où est le beau chevalier ? Voyez ce qui se passe à Aden où nos prêtres ont été persécutés et forcés de fuir la cité. Comme la catin elfe au service du nord, j’ai désormais du sang elfe sur les mains. La Silmë et l’Orion Naiël sont mortes.

Allez-vous enfin vous réveiller et sortir de la torpeur dans laquelle la Silmë vous avait plongé. Il est temps que quelqu’un de compétent prenne en main la destinée de Cefedellen. J’espère que celle où celui qui prendra sa relève sera de taille à affronter ce que réserve l’avenir.

Mère, père, le temps est venu de vous dire adieu. Puisse Eva veiller sur vous.

Il tenait sa vengeance. Mais elle avait le goût amer du sang de ses frères.
Après avoir déposé son insigne de brigadier sur le parchemin contenant ses dernières consignes, Ilsendir quitta au petit matin la forteresse australe. Finalement, l’avancée des armées du nord n’était pas une mauvaise chose.

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » jeu. 8 mars 2012 à 01h46

Le Royaume de l'Ouest était tombé depuis longtemps. Avec lui s'était évanoui tout un idéal de liberté et de justice.
Une poignée de volontaires s'était sacrifiée pour étancher la soif de sang nordiste. D’autres s’étaient cachés, rejoignant la résistance en attendant des jours meilleurs. Certains avaient décidé de collaborer.

Il en faisait parti. Oren, tombée peu avant aux mains des sombres, lui était ouverte. Avec son épouse Nolwaen, ils avaient repris possession de leur maison. Malgré son aversion pour ses cousins, elle l’avait suivi. Se cacher n’était plus nécessaire maintenant.

Belle et douce Nolwaen, dont il n’appréhendait que trop tard la force de son amour. Il l’avait veillé pendant son empoisonnement, durant de longs mois, avant de finir par perdre espoir. Sournoisement, la vengeance avait gangrené son cœur. Il avait bien essayé de lutter contre son appel. Mais au lieu du sourire qui avait pouvoir de réchauffer son cœur, le visage de son épouse ne lui offrait plus qu’un masque mortuaire. Il avait sombré, se parjurant envers son Peuple en projetant de sombres desseins avec l’ennemi, envers son épouse en cédant au réconfort d’une autre.
Quand Vruk réussi à la soigner, son soulagement et sa joie furent immenses. Seulement, ce qui avait était fait ne pouvait être défait. La culpabilité ternissait le bonheur qui aurait du être sien et il ne voulait l’entraîner dans ce qui avait été mis en place. Alors que son cœur battait pour elle, il la rejeta, brusquement, sans explication. Nolwaen ne comprenait pas, bien sur, ni leurs amis. Ils le questionnèrent tour à tour, mais que pouvait-il dire ?

Pendant les semaines qui suivirent, il évita autant que possible Gludio, s’attelant à la rénovation de la forteresse australe. Ses amis revenaient le voir, cherchant toujours une réponse, lui parlant de l’état de Nolwaen. Il avait compté sur leur soutien pour qu’elle supporte la séparation, mais elle était anéantie. Quand ils se croisèrent à Gludio, elle irradiait une telle souffrance qu’il fini par lui avouer à demi mot les raisons de sa décision. Il ne put lui cacher qu’il l’aimait toujours. Cet aveu fut un rayon de soleil transperçant les nuages après une violente tempête. Ils s’aimèrent longuement cette nuit là. Au petit matin, ils se quittèrent en se promettant de se retrouver en cachette, afin que ceux qu’il aidait ne s’en prennent pas à elle.

Elle l’aimait au point de le suivre dans le voyage qu’il avait entreprit pour se familiariser avec la magie sombre. Le voyait-il seulement, étouffé par la culpabilité qu’il ressentait ? Au fil des mois, il s’était fait moins démonstratif, plus irrité aussi de ne réussir son apprentissage. Sa maîtrise de l’eau demeurait intacte, et en cela, elle s’opposait à la maîtrise du vent. Alors, quand il rentrait le soir, épuisé, sombre, la moindre contrariété suscitait son ire. Elle en souffrait, mais elle avait continué à l’aimer, à le soutenir. Pauvre Nolwaen, ce voyage avait du lui paraître une éternité.

Peu après leur retour à Oren, elle lui avoua souffrir de ses absences et de son indifférence. Elle n’en pouvait plus de le voir ainsi, c’en était trop. Il mit du temps à comprendre qu’il était en train de la perdre, il comprit aussi à cet instant à quel point il l’aimait, à quel point il avait besoin d’elle. A partir de ce jour, il redevint celui qu’il avait été. Ils gouttèrent de nouveau au bonheur et aux plaisirs réservés aux amoureux.
Il aurait voulu que cela ne s’arrête pas mais il devait lui parler, tout lui dire. Alors, il lui présenta la lettre d’Elyana…

Depuis plusieurs jours, il s’était installé près de la cascade de la vallée enchantée, là où ils s’étaient mariés. Aujourd’hui, le lieu était désert, hormis quelques pixies et dryades. A celles qui venaient s’enquérir de la raison de ses larmes, il confia son histoire, sa peine et ses regrets. Il écouta leurs conseils en retour. Mais il savait ce déjà quoi faire…

Le parchemin qu’il tenait dans ses mains portait la trace de quelques larmes. Il l’enroula et y apposa son sceau. Il espérait qu’elle puisse retrouver le bonheur dont il l’avait privé. Il ferait en sorte qu’elle puisse de nouveau se rendre auprès de l’Arbre-Mère.

Nîn meleth,

Je voudrais pouvoir effacer ce qui s'est passé, revenir en arrière.
Mais il est trop tard, je t'ai trahi et rien de pourra changer cela.
Tu as le droit de me détester, de me haïr.
Je ne peux que t'aimer en retour, t'aimer de toutes mes forces.
J'emporterai avec moi le souvenir de ses dernières semaines,
De ces moments délicieux passés près de toi.
Merci nîn meleth, merci de m'avoir sauvé.

Pour n'avoir su t'aimer, je me suis soumis à ton jugement.
Il me reste désormais la justice des nôtres à affronter.

Dolomeï, Nolwaen, à jamais.

Contre une belle somme, un jeune chasseur lui avait promis de fouiller les différentes cités d'Elmoraden jusqu’à trouver Nolwaen afin de lui remettre cette lettre.

Après un bain, il s’habilla avec soin avant de mettre en route vers Cefedellen. Le souvenir du dernier baiser partagé l’accompagnerait jusqu’à la fin…

MAJ: déclantage Mingol Throng Azul

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » mar. 15 mai 2012 à 14h22

Pourquoi lui avait-elle demandé de rester ? Le temps s’écoulait au ralenti et rien ne changeait. Comment aurait-il en pu en être autrement après ce qu’il avait fait ?
Pourtant, il l’avait écouté, rentrant à Oren. Mais il n’avait trouvé aucune solution pour lui montrer à quel point il avait changé. Aux regrets s’ajoutait le vide béant laissé par leur séparation.

Des jours, des semaines, puis des mois… Pas de changement, ou si peu, mais il ne pouvait se soustraire à sa promesse. Pour elle, il avait organisé l’évacuation des derniers elfes d’Oren, obtenu de la Silmë qu’elle puisse accéder librement à Cefedellen. Le retour d’Elyana précipita les choses et Nolwaen fini par l’accepter auprès d’elle. Une nouvelle fois, l’amour triomphait. Enfin, il le cru au début… Avant de se rendre compte qu’il n’était pas le seul à avoir changé.

Quel idiot d’avoir cru que tout pouvait revenir comme avant ! Comme s’il était possible d’effacer ce qui avait été fait. Même si elle refusait de l’admettre, il y avait ces moments fugitifs où elle se montrait détachée, distante. Il connaissait la raison de son comportement, imaginant sans peine les questions qu’elle pouvait se poser, les visions qui pouvaient peupler ses nuits.
Il n’avait pas oublié ce qu’elle lui avait dit après sa capture. Longtemps, ses nuits avaient été peuplées de cauchemars où il l’a voyait gémir de plaisir dans les bras de son tortionnaire. Même si les années avaient rendu ce souvenir moins douloureux, il demeurait tapi au fond de son esprit.

Il espérait en silence qu’elle redevienne telle qu’elle était avant, aveugle aux signes qui lui criaient le contraire. Mais elle se dérobait doucement comme l’avait fait en son temps Vaméa, alors que la maladie la plongeait dans des phases de catatonie.
A ses absences toujours plus nombreuses et longues, il essayait de se convaincre qu’elle œuvrait aux tâches confiées par la Silmë. Quand bien même il la retrouvait souvent à l’auberge de Dion, riant en compagnie de personnes qui lui étaient inconnues. Pourtant, il ne regrettait pas de lui avoir montré la lettre.

Le temps, des années sûrement… C’est ce qu’il faudrait pour qu'ils se retrouvent vraiment...

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » mar. 5 juin 2012 à 14h03

Ses mots frappèrent comme une dague, déchirant lentement les chairs pour se planter en plein cœur.

« Ilsendir, je ne peux plus continuer. Je t’aime bien, mais… »

Je t’aime bien… Sous le choc, il n’avait pas entendu la suite. Pas plus qu’il n’avait esquissé le moindre geste pour la retenir. Quand il reprit ses esprits, elle était partie avec toutes ses affaires. Vide, amer, il se sentait trahi. Pourquoi c’était-elle joué de lui ? Par vengeance ? Ou alors… Baireth lui avait laissé entendre que son compagnon était rentré un matin, portant le parfum de Nolwaen à même la peau. Korwin… Il était à ses cotés quand elle était venue le trouver avant qu’il ne parte pour Cefedellen. Sur le coup, la proximité qu’ils affichaient n’avait éveillé aucun soupçon dans son esprit.

Ilsendir commençait à comprendre pourquoi les Alfirins étaient partis. Les véritables elfes étaient les sylvains qui avaient fait trembler le Nord. Ceux d’Elmoraden offraient dans l’ensemble un bien triste visage.
L’ancienne Silmë avait préféré à la droiture affichée par les siens l’obséquiosité des humains. Elle leur avait ouvert les lieux sacrés. Quand à la régente nommée par ses soins, son incompétence avait grandement participé à la chute d’Oren. Il avait obtenu leur mort avec l’espoir de réveiller la fierté endormie des siens. Il n’en fut rien.
La nouvelle dirigeante s’était alliée à une organisation dirigée par une sombre tyrannique côtoyant vampires et démons. L’humain complice de l’enlèvement du Roi Asterios, prompt à changer de camps, était reçu avec honneur à Cefedellen.
Que dire du spectacle contre nature de Baireth s’offrant ouvertement à un sombre, allant même jusqu’à le conduire sur les terres sacrées. Ou des scènes de luxure de ce ménage à trois entre Ayen, un humain et une humaine. Quand à Nolwaen…

Assis devant l’âtre, il relisait la réponse envoyée par la Silmë. Il avait œuvré par amour, mais elle l’avait rejeté, sûrement pour aller se jeter dans les bras de cet humain. Et puisqu’elle avait désormais libre de circuler à Cefedellen, il ne lui restait plus qu’un choix possible.

Hin Erilame,

Les décisions que vous avez prises par le passé ont sans aucun doute laissé des traces indélébiles sur votre réputation, et sur votre crédibilité. Vous le savez. Tout comme vous savez que si vous mettez les pieds sur les terres de Cefedellen, vous serez arrêté pour être convoqué devant les juges pour trahison.
Seulement, certaines actions, certaines décisions que vous prenez actuellement et dans le futur pourront jouer en votre faveur, ou en votre défaveur. Je serai franche ; la présente entreprise fera pencher la balance positivement.

Votre épouse sera accueillie comme il se doit — sans être inquiétée de quelque façon que ce soit — ainsi que ceux qui voudront bien la suivre. Nous avons de la place pour eux, à présent que nous avons trois dômes de plus, et tout autant multiplié notre population en ces terres. Ils seront accueillis comme des enfants prodigues et ne manqueront de rien.

Puissent vos pas vous mener sur le bon chemin, et la Douce vous y guider.

Silmë Atrea

La lettre se retrouva dans les flammes où elle se consuma rapidement. Il prit le temps d’envoyer une missive au temple d’Eva pour l’annulation de son mariage avant de se rendre à la magistrature.

Plus que jamais, sa place était ici, auprès de la Valsharesse. Contrairement aux siens, elle ne l’avait jamais trahi. C’est sans l’ombre d’un regret qu’il lui donna la réponse qu’elle attendait. Elle sourit et lui présenta une sombre du nom de Jasdriane, nouvellement arrivée à Shel’Oloth. Ordre lui fut donner de veiller sur elle et de l’instruire de l’histoire et de la géopolitique d’Elmoraden…

_Andrealpha_ · Message par **_Andrealpha_** » mar. 7 août 2012 à 17h45

Ces derniers mois, au fil des rencontres, ses doutes étaient devenus certitudes. Le peuple elfe s’était corrompu au contact des humains au point d’être méconnaissable.

Cefedellen était devenu une cité ouverte à tous. Les sombres pouvaient fouler la terre sacrée sans être tués sur le champ. Les anciens édits étaient bafoués et personne ne s’en souciait. Et pour cause…
Eowyn, qu’il ne portait déjà pas dans son cœur, frayait avec un humain et les défendait bec et ongles. D’ici peu, elle porterait sûrement un petit bâtard comme le faisait déjà Ayen.
La discussion qu’il avait eut avec les deux avait été édifiante. L’une et l’autre tellement occupées de leur petite personne, de leur petit bonheur, qu’elles avaient occultés la survie de leur peuple.
Etait-ce ça l’avenir des elfes ? Un peuple de bâtards ? Hors de question…

Swann avait à elle seule plus de cervelle que les deux premières. Et pourtant… C’était vers un mort-vivant qu’elle s’était tournée. Au moins, elle ne donnerait pas ainsi de descendance corrompue. Mais ce n’est pas d’elle que viendrait le salut de leur peuple. Si seulement elle avait cessé de courir après une chimère, le présent aurait pu être bien différent.

Nolwaen… Pas grand-chose à dire si ce n’est qu’il se demandait encore pourquoi elle. Il s’amusait dès qu’il en avait l’occasion en la titillant sur ses relations. Cela avait le don de la faire sortir de ses gonds. Pourquoi tenter de sauver une elfe qui passait son temps à se jeter dans les pires ennuis…

Il avait longtemps réfléchi, hésité. Mais au final, il n’y avait qu’une solution pour sauver les siens, la purification, en commençant par lui. Mère saurait l’aider à cela car sa Sœur restait sans rien faire. Il était temps pour lui d’accepter la proposition de la Valsharess. Une dernière épreuve à passer et il pourrait la servir sans aucune retenue.

S’il avait envisagé cet acte par conviction, une autre raison s’était doucement ajoutée. Malgré les interdits, malgré la barrière de leur apparence, il s’était trouvé une personne capable de le comprendre, de partager ses visions. Même s’ils redoutaient l’un et l’autre l’épreuve à venir, ils savaient que c’était là leur seule chance de pouvoir vivre leur désir.

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Le démon est là, face à lui, près de la fontaine. Dans son dos, la Valsharess et le Senger seront les deux seuls témoins de ce rituel. Krakatur l’appelle, il s’approche puis, à sa demande lui tends sa main. Il le jauge, le questionne, et l’accepte finalement. Le portail s’ouvre sous leurs pieds. Ils disparaissent tout deux aux yeux des témoins présents. C’est ainsi que s’achève la vie d’Ilsendir Erilame, templier d’Eva, car il ne reparaîtra plus jamais…

[HRP : Disparition définitive d'Ilsendir Erilame]