[bgelfe] Nolwaën

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

Modérateurs : Conseillères, Admins et GMs

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

[bgelfe] Nolwaën

Message par Nolwaen » lun. 4 octobre 2010 à 20h32

Prénom : Nolwaën
Nom : Lirulynn
Age : 130 ans
Sexe : féminin
Classe : Elven Elder (pas prêtresse rp)
Croyances : Croit en tous les dieux mais sert Eva
Langues parlées : Elfe sylvestre, commun


Description physique : Petite Elfette chétive, 1m56 pour 40 kg, elle est jolie et gracieuse comme la plupart des Elfes, cheveux blonds cendrés, grands yeux verts clairs et peau de velours. Elle dessine sur son joli visage un sourire amical et sa voix est douce la plupart du temps, mais son regard se glace et elle se crispe quand un elfe sombre s'approche d'elle.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
CHAPITRE 1
Ecoutez… ! Entendez-vous au loin comme une douce mélodie émanant d'une flûte ? Cela doit être Nolwaën. Comment a-t-elle fait pour maîtriser si parfaitement cet instrument ?

C’est sur une île étendue, les terres elfiques de Tol’Yathyr principalement recouvertes de forêts, de lacs et de rivières, que naquit Nolwaën Lirulynn. Elle était d'apparence comme la plupart des elfes de la région, avec ses longs cheveux cendrés, ses grands yeux verts et sa peau de velours.

Orpheline, elle fut adoptée par un couple d’humains, qui l’avait trouvée si jolie qu’ils avaient « craqué » comme ceux qui « craquent » devant un chiot dans un chenil mais qui l’abandonne dès qu’il est grand, moins intéressant et devient un fardeau pour eux. Bien vite ils s’aperçurent des contraintes d’avoir un enfant et des responsabilités que cela entrainait, et ils commencèrent à le regretter. Ils se comportaient de plus en plus durement envers elle, et devenaient de plus en plus intolérants au fur et à mesure qu’elle les privait de leur liberté passée. Comme si elle en était responsable, il la supportait de moins en moins.

Lors de son adolescence, elle partait souvent se réfugier dans la forêt pour s’évader un peu de l’ambiance familiale, grimpant et virevoltant dans les arbres ou jouant d'une flûte qu’un ami du village lui avait offerte quelques années plus tôt.

Un jour qu'elle était au bord de la rivière, jouant de ses doigts agiles sur ce morceau de bois, elle fut interrompue par le passage d'une troupe de Ménestrels et Dramaturges, la Compagnie Clair Obscur, qui se rendait à Eddom, village typique des elfes sylvains, avec leurs plateformes situées au sommet d’arbres majestueux, et leurs demeures construites autour des troncs d’arbres. Des échelles de cordes permettaient d’y accéder, ou de faire des ponts temporaires. Les jardins regorgeaient de fontaines et de bassins où étaient élevées d’innombrables espèces animales et végétales.

Nolwaën connaissait déjà la troupe Clair Obscur qui passait presque chaque année dans son village pour jouer leurs représentations.

Orme, le chef de la troupe qui avait l’ouïe fine avait remarqué le talent de cette si jeune elfe. Il fut impressionné de voir qu'elle imitait parfaitement le chant des oiseaux, dans une variété étonnante de tonalités et de rythmes.

Il l'encourageait sur la voix de la musique à chaque fois qu'il traversait son village natal. Quelques années plus tard, il la poussa subtilement à s’opposer à ses parents lorsqu'ils décidèrent de l'inscrire de force dans une pension de la capitale, Yathyr, afin qu'elle devienne couturière, et cela malgré son refus.

Orme lui offrit une place dans la Compagnie le jour où elle claqua la porte de sa maison natale. Elle apprit rapidement d'autres instruments de musique et le théâtre.

Parmi les membres de la troupe, il y avait un vieil elfe illusionniste, Lysimak. Avant d'être recruté par Orme il était un puissant magicien qui avait eu la mauvaise idée de s'attaquer à un personnage très en vue et très influent. Sa tête fut mise à prix. Lysimak devint donc un illusionniste errant pour gagner son pain et travaillait toujours en dessous de ses capacités réelles pour ne pas attirer l'attention. Tous les matins, il se lançait un sortilège d'illusion lui permettant de masquer ses traits réels. Il se prit d'amitié pour Nolwaën dès son arrivée, affinité peut-être due à la race en premier lieu. Au fil des années, il lui confia ses secrets et lui apprit un peu de magie, puiser l’énergie des éléments pour la concrétiser en sorts de soins par exemple.

Nolwaën était très appréciée, tant par son talent incroyable pour la flûte que par la grâce et l'équilibre qui émanait d'elle lorsqu'elle se déplaçait.

Cependant il faut bien l’admettre, personne n’est parfait, et Nolwaën faisait parfois preuve de naïveté ou de susceptibilité, probablement dû au fait qu’elle avait été un peu trop rabaissée et rudoyée dans son enfance.

Néanmoins, elle se faisait vite des amis dans les villages qu'elle traversait. Elle aimait principalement se rendre à Eddom pour retrouver son ami d'enfance, Gyorn, qu'elle avait perdu de vue pendant quelques années.
Mais quelle fut sa joie quand elle apprit qu'il s'était tourné vers la magie lui aussi. A chacune des représentations de la Compagnie, elle passait le voir dans son petit laboratoire, ils expérimentaient des nouveaux sorts ou enchantaient toute sorte d'objets, ce qui les amusait beaucoup.

Nolwaën l'insouciante…! Elle ignorait quelles embûches allaient venir bouleverser ce paisible bonheur.

CHAPITRE 2
Ophel était une ville imposante, construite sur le versant abrupt d’un plateau rocheux, donnant sur la mer. Ophel était fendue en deux par une grande rivière ornée de quelques magnifiques cascades qui rappelaient les cheveux de la Déesse Eva.

Un jour qu'elle se trouvait baladait dans les rues pavées d’Ophel, rues pentues et entrecoupées d’escaliers, de terrasses et de ponts qui reliaient les parties importantes de la ville, Nolwaën eut une sensation étrange, puis une voix se fit entendre dans sa tête.


- Nolwaën…

Elle marqua un temps d'hésitation, croyant que c'était le fruit de son imagination.

- Nolwaën… n'ai pas peur… c'est moi !

Elle reconnu la voix de son vieil ami Lysimak, et lui répondit mentalement :

- Lysimak, c'est bien toi ? Pourquoi me parles-tu ainsi ?

- Viens... tu sais où... viens le plus vite possible ! et fais attention de ne pas être suivie !

- Que se passe-t-il Lysimak ?

Il ne répondait plus. Elle se cacha derrière un mur après avoir vérifié que personne ne l'ait vu, elle prit un parchemin et murmura son contenu, une lumière bleue l'enveloppa quelques secondes et " pouf " elle disparut.
Elle arriva tout près d’une ancienne forteresse délabrée. Lysimak possédait un laboratoire secret sous les ruines. Nolwaën accéda à l'entrée du passage secret dans les décombres calcinés. Elle descendit un escalier, traversa un couloir sombre puis entra dans une pièce éclairée. Le vieil elfe faisait les cent pas, l'air soucieux.


- Lysimak, je suis inquiète, que se passe-t-il ?

- Je vais t'expliquer Nolwaën. Tu es une presque une adulte maintenant et j'ai confiance en toi. Voilà, je vais partir.

- Partir ? mais pourquoi ?

- Ils m'ont retrouvé. Tu sais ce personnage de haute renommée dont je t'avais parlé, Zarias, qui voulait voir ma tête tranchée, il n'a pas abandonné ses recherches. Il a même recruté un grand sorcier, Akhym, qui est sur mes traces. J'ai compris dès que j'ai senti sa présence ce matin à Ophel.
Mon sort d'illusion n'est pas assez efficace contre ses pouvoirs de détection. Je dois fuir loin d'ici.


- Tu ne peux pas partir seul, je viens avec toi !

- Non Nolwaën ! Tu n'as aucune idée des dangers qui te guettent et tu seras en perpétuelle fuite avec moi. Je ne souhaite pas ce genre de vie pour une jeune elfe telle que toi. Ta vie commence à peine.

Nolwaën insista pendant des heures afin de lui faire comprendre qu'elle ne pouvait se résoudre à le laisser partir seul. Lysimak essaya tous les moyens pour l'en dissuader mais rien ne put la convaincre. Il finit par accepter qu'elle le suive mais pour quelques temps seulement.
Après avoir laissé une lettre pour Orme le chef de la troupe, lui expliquant brièvement et vaguement le motif de leur départ, ils quittèrent discrètement la région.

L'hiver commençait à se faire sentir. Un soir, après avoir allumé un feu dans une clairière, sous un gros chêne, pour dîner et se réchauffer, le vieux magicien, assis devant les braises encore rouges et crépitantes, prit un air sérieux mais affectueux, et dit a Nolwaën :


- Je t'ai appris beaucoup de choses durant toutes ces années, notamment ce qui a trait à la magie. Je sens que tu vas devoir mettre tout cela en pratique. Mais j'ai confiance en toi. Tu sais Nolwaën, je…

Il se tut tout à coup, prenant un air grave.

- Lysimak ? qu'y a-t-il ?

- Chut ! Nous avons de la visite, mais ce n'est pas une visite de courtoisie !

- En es-tu certain ?

- Mais bien sûr, nos sorts ne mentent pas, je détecte cinq intrus de taille humaine, à cinquante mètres d'ici environ.

Il tendit sa baguette vers le bois touffu qui se trouvait à quelques pas et baragouina une incantation. L'apparition d'une lumière aussi vive que le jour, issue de sa baguette, démasqua les intrus. En effet, cinq hommes en armure de cuir souple noire, munis de dagues ou d'épées, s'avançaient discrètement vers eux. Se voyant découverts, ces derniers se jetèrent à l'attaque en brandissant leurs armes.

Nolwaën décida d’en endormir un, puis prononça une incantation. Une sphère blanche alla terrasser un deuxième individu. Celui-ci tomba à terre, foudroyé autant par la surprise que par la douleur.
Lysimak terrassa deux assassins et pendant qu'il s'occupait du troisième, Nolwaën vit un homme s'enfuir à toutes jambes vers la forêt. Elle commença à prononcer les mots d'une formule mais celui qu'elle avait cru foudroyer n'était pas mort et se jeta sur elle. Avec sa dague il lui transperça le bras et lui lacéra le flanc.
Un sort rapide de Lysimak vint à bout de lui mais elle dût se résoudre à laisser le dernier prendre la fuite.

Nolwaën s'appuya contre le tronc d’un vieux chêne, couvert de lichen.
Lysimak lui administra les premiers soins pour stopper le sang qui coulait de ses blessures. Puis elle reconnut le sort qu'il prononça, et sentit un flux d'énergie l'envahir et ses plaies se refermer.

- Merci Lysimak. Je me sens beaucoup mieux à présent.

- Je sais, mais tu dois te reposer un peu. Et moi aussi d'ailleurs.

Ils s'assirent tous les deux au pied de l'arbre. Lysimak poussa un long soupir.

- Je ne sais pas ce que tu en penses Lyzimak, mais ils vont revenir d'après moi. Et plus nombreux encore. Cela m'inquiète.

- Oui certainement. Tout cela ne peut durer, il faut y mettre un terme. Il faut aller combattre le mal à la source.

- Que veux-tu dire ? Penses-tu à occire Zarias ?

- Exactement !

- Mais le sorcier sera toujours là et il cherchera à te supprimer d'une manière ou d'une autre.

- Non Nolwaën. Akhym est un mercenaire. Les mercenaires reçoivent leur rémunération une fois que le contrat est rempli, pas avant. Si Zarias meurt avant moi, Akhym n'aura plus aucun intérêt à me tuer.

- Oui je comprends. Mais cette tâche me semble bien trop périlleuse pour nous. Beaucoup de gardes doivent assurer sa protection.


- Tu as raison, c'est pourquoi nous avons besoin d'une bonne stratégie. La nuit porte conseil, nous en reparlerons demain…


CHAPITRE 3
Le ciel prenait une magnifique teinte violette. Nolwaën et Lysimak qui avaient marché pendant deux jours, se reposèrent sur une plage de sable blanc, admirant le coucher de soleil qui embrasait les flots. Ils continuaient d'élaborer leur plan d'attaque contre Zarias, en privilégiant la ruse, comme savent si bien faire les elfes.

Soudain, Lysimak se contracta. Nolwaën vit son visage se décomposer, devenir blême. Elle n'eut pas besoin de le questionner, elle comprit.

Lysimak prononça juste un mot :
Akhym !

Une haute silhouette mince, enveloppée d'une longue cape noire, apparut devant eux.
Nolwaën ressentit une impression de froid qui n'avait rien à voir avec l'air hivernal environnant. Elle fut stupéfaite de voir un elfe sombre à quelques mètres d’elle. Elle n’en avait jamais rencontré autrement que sur des illustrations. Elle ne put réprimer un frisson en croisant le regard glacial et cruel de cet elfe sombre.

Akhym fixa Lysimak et lui dit :


- Toute fuite est inutile et toute discussion est veine !

- Tu as raison, finissons-en !

Nolwaën remarqua un soupçon de crainte dans l'œil de son ami. Aussitôt la peur l'envahit, et sans réfléchir, elle commença à prononcer une incantation. Akhym pointa sa baguette vers elle, suivi d'un faisceau bleu, ce qui la rendit immédiatement muette.

- Nolwaën, reste en dehors de çà ! Écarte-toi !

C'est ce qu'elle fit à contre-cœur.

Le combat entre eux s'engageât. Le feu, l'eau, la glace, la foudre… tout y passa, ils déchaînèrent tous les deux leur immense pouvoir. Les maléfices volaient en tout sens.
On pouvait voir de loin des éclairs, des lumières blanches, vertes, bleues… et entendre des craquements, des grondements, des sifflements…
L'air se surchargeait d'énergie et devenait suffocant.
Nolwaën entendait des mots dont elle ne pouvait discerner le sens. Elle avait la sensation que chaque respiration lui lacérait les poumons. Elle était aveuglée par des rideaux de flammes, assourdie par le fracas des éclairs.

Lysimak fut violemment projeté en arrière, puis propulsé dans les airs comme par une explosion. Il retomba, la tête en arrière, comme une poupée de chiffon.
Le cri d'horreur qu'elle aurait voulu pousser ne parvint pas à sortir de sa gorge.
Elle entendit Lysimak émettre un petit gémissement. Elle se précipita sur lui, espérant pouvoir le guérir. Elle commença à incanter le sort de soin.

- Non Nolwaën…* d’une voix étranglée * c’est inutile… aucun de nos sortilèges ne peut agir sur de telles blessures… le maléfice d'Akhym va continuer de m'ôter la vie jusqu'à mon dernier souffle... toute tentative de ta part est vaine… je dois te dire adieu.

Elle sentit son cœur se déchirer et tomba à genoux : " NOOOOON ! C'EST IMPOSSIBLE ! "

Ce n'était pas vrai, il n'avait pu arriver chose pareille. Elle regarda l'elfe sombre qui était responsable de cette tragédie, les yeux enflammés de haine, alors qu'il quittait tranquillement les lieux d'un air satisfait, sadique, maléfique...

- Ecoute-moi Nolwaën… tu es comme ma fille... tout ce qui était à moi t'appartient désormais.

Elle sentit ses yeux se remplir d'eau quand il prit sa main.

- Non, je ne peux pas Lysimak, c'est au dessus de mes forces.

- Tout ce qui est sur moi… et mon laboratoire… prend tout.

Ce fut ses derniers mots.

Elle resta là toute la nuit, regardant le visage ridé de l'elfe, essayant d'assimiler cette vérité monstrueuse : jamais plus il ne lui parlerait, jamais plus il ne lui viendrait en aide, jamais plus ils ne riraient ensembles.
Elle n'arrivait pas à imaginer la vie sans son meilleur ami, son mentor, son père adoptif en quelque sorte. Des larmes brûlantes coulaient sur ses joues.
Le lendemain, accablée, avec cette horrible impression de vide, Nolwaën prit tout ce qu'il avait sur lui et décida de rejoindre la troupe, la seule " famille " qui lui restait.

Durant le trajet, elle serrait à s'en faire mal l'amulette de Lysimak dans sa main. Elle se sentait plus seule que jamais.

CHAPITRE 4


Une fois revenue au sein de la troupe, après maintes et maintes condoléances de la part de ses amis, Nolwaën ne parvenait pas à s’en remettre, elle était toujours triste, sans énergie, sans ambition… tout lui rappelait Lysimak et le traumatisme était encore là après quelques semaines.

Des cauchemars la hantaient toutes les nuits, où elle revivait la scène et surtout toutes les sensations étaient exacerbées quand ce maudit sombre la fixait de son air satisfait et glacial.

Elle décida de quitter la troupe et de rejoindre sa famille adoptive. L’accueil qu’elle y reçue acheva de la déprimer. Ses parents ne tarissaient pas de reproches à son sujet et lui dirent qu’ils avaient cessé de la considérer comme leur fille depuis qu’elle les avait trahit en rejoignant cette troupe, trop contents de s’en être débarrassés, ils n’avaient aucune pitié pour elle, bien au contraire cela leur permit de montrer qu’ils avaient eu raison de lui interdire la musique. Elle se retrouvait à la rue, et son ami Gyorn était parti en voyage… Tout lui semblait noir, morne, vide de sens…

Un jour elle partit sur les chemins, au hasard, marchant lentement comme dans un état second.
Enfermée dans sa bulle de déprime, elle ne fit pas attention aux dangers qu’elle pouvait rencontrer.
En effet une troupe d’orcs était en embuscade près d’un petit village, à l’orée d’un bois, mais elle ne remarqua rien. Elle passa devant eux, la tête baissée, perdue dans ses pensées négatives et fut sauvagement attaquée par ces monstres. Elle n’eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit, qu’elle était déjà au sol inconsciente. Étrangement, aucun d’eux ne prit l’amulette qu’elle portait autour de son cou, l’amulette de Lysimak, un beau bijou elfique finement sculpté autour d’une pierre bleue ciel. Ils lui volèrent son or et ses autres bijoux et la laissèrent là pour morte, sur un chemin boueux, puis fondirent sur le village dans la foulée, massacrant, pillant et brulant tout ce qu’ils pouvaient.

Gyorn qui rentrait de son voyage aperçut la fumée, décida d’aller apporter son aide quoi qu’il se soit passé. C’est avec stupeur qu’il trouva Nolwaën son amie étendue près du village calciné. Il la crut morte comme tous les autres habitants qui avaient réussi à s’extirper des flammes de leurs maisons. Gyorn poussa un hurlement à déchirer les cieux, puis prit d’une rage intense, partit à la recherche des auteurs de ce massacre, la laissant là, ignorant qu’elle était encore en vie.

Un ermite, un humain, qui vivait dans ce bois la trouva agonisante. Il l’emmena dans sa cabane et la soigna. Au bout de quelques jours, elle le remercia chaleureusement et décida de quitter ces terres. C’en était trop, c’était sa terre natale mais elle s’y sentait fortement mal, comme une étrangère qui n’a pas sa place ici et qui est bannie de chez elle, autant partir et se reconstruire une nouvelle vie ailleurs.

Quelques recherches et renseignements dans la grande bibliothèque de Ophel suffirent à la décider de partir loin, très loin, le plus loin possible, par bateau. Elle choisit le continent le plus éloigné qui figurait sur les cartes géographiques … ELMORADEN ! La description de ces terres semblait attrayante, des paysages divers et variés, mais aussi des choses, des rumeurs qui circulaient, des choses qu’elle ne connaissait pas comme les kamaels par exemple, ou d’autres arts magiques…

Elle prit quelques affaires dans un sac à dos et partit vers le port sans se retourner. Plus rien ne la retenait ici, elle préférait voyager vers l’inconnu et tout recommencer.

Quelques semaines plus tard, le bateau arrivait à destination : Rune ! Une nouvelle vie s’offrait à elle… un nouveau monde… et qui sait… peut-être un peu de bonheur même !

...
Dernière modification par Nolwaen le lun. 8 avril 2013 à 16h57, modifié 17 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mar. 19 octobre 2010 à 03h37

La lune pâle éclaire légèrement le chemin qui mène vers la ville. Nolwaën sort du château discrètement mais d’un pas assez rapide, elle se dirige vers la ville dévastée. Le temple est encore en état, elle y entre doucement et s’agenouille, les mains jointes en prière, jusqu’au petit matin.

« Eva, aide-moi ! Tu connais la profondeur de mes sentiments pour lui. Il disait qu’il m’aimait ? Était-ce vrai ? Sa vie était compliquée, il était malheureux, je comblais un peu ce vide mais est-ce qu’il m’aimait vraiment ?
Maintenant c’est encore pire, il souffre tellement, je le comprends, j’essaye… je suis là, j’essaye… je ferais n’importe quoi pour l’aider, je suis même allée aux Olympiades pour lui, pour le soutenir… pas un regard, pas un mot… juste trois mots après, pour me dire qu’il allait nous rejoindre avec quelqu’un que j’avais contacté pour le rencontrer, je l’ai attendu des heures et des heures, presque toute la nuit, sur les marches froides et humides, personne… je sais qu’il souffre, je sais que c’est trop tôt, mais il a beaucoup de temps pour les autres, et rien pour moi, plus rien, je ne suis plus rien. Ma souffrance à moi est différente mais pourtant très forte aussi, et tu es la seule à la connaître.
Eva montre-moi le chemin, dois-je continuer ? Espérer ? attendre attendre et attendre encore ?
Donne-moi un signe, qui ôterait ce doute qui m’accable et qui me désespère…
Je t’en prie ma Déesse, aide-le… et guide-moi... »

.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 21 octobre 2010 à 01h49

Nolwaen rassemble toutes ses affaires au château, les enfourne tant bien que mal dans des sacs. Elle quitte le château et se rend à Giran.
Elle est tellement encombrée que des sacs tombent sur le chemin, elle les ramasse inlassablement, bien déterminée à continuer sa route, le regard triste, parfois les larmes aux yeux.
Une fois à Giran, elle se renseigne sur les horaires des départs des bateaux, et leurs destinations. Les gens autour peuvent l’entendre grommeler en apprenant qu’elle doit attendre 2 jours pour le prochain bateau.
Elle rencontre son ami Paresse qui lui propose d’en parler tranquillement. Ils se rendent à Heine, à l’abri des oreilles indiscrètes et s’en suit une discussion très longue et pleine de confidences.
Il est le seul à savoir, elle épanche son cœur, écoutant les conseils avisés et sages de son ami.
Elle passera les deux nuits suivantes à l’auberge de Heine.
Le lendemain, elle commence à dire Adieu à tous les amis qu’elle rencontre en ville, ou ses connaissances simples. Certains essayent de la dissuader de partir, mais rien n’y fait.
Elvane est sur la place, comment lui annoncer la nouvelle ?

- Tu veux toujours jouer de la musique avec moi Elvane ?

- Oui bien sur *ravie et souriante*

Nolwaën sort une flute et va s’asseoir sur une marche. Elvane, prend son luth qui était attaché à son épaule et la rejoint. Nolwaën commence à jouer une mélodie triste et mélancolique, mais très émouvante car elle la ressent si fort qu’elle y met tout son cœur. Elvane suit la musique en accompagnant avec son luth.
Nolwaën s’arrête, les yeux fermés, et dit à son amie :

- Je vais partir Elvane.

- Quoi ? partir ? ou ça ?

- Loin, je vais quitter le continent.

- Mais pourquoi ? *larmes aux yeux*

- Je ne peux pas te le dire Elvane, mais je dois te dire adieu.


- Tu… tu reviendras ? *voix tremblante*

- Je ne pense pas. Si je reviens ça sera dans très très longtemps.

Elvane est effondrée par la nouvelle, elle lui offre une bague en souvenir d’elle. Nolwaën essaye de la réconforter, en vain, Elvane part en pleurant amèrement. Un peut plus tard, juste avant de partir pour le port, Nolwaën retrouve Elvane sur la place, toujours en larmes. Elle sort une petite bourse en velours et la lui tend doucement :

- Tiens Elvane, un petit cadeau pour ne pas m’oublier * lui souriant tendrement*.

Elvane ouvre le cadeau, découvrant une jolie barette en forme de papillon bleu. Elle le sort puis le colle contre elle, retombant en sanglots. Nolwaën la serre dans ses bras pour la première fois avant de prendre la direction du port.
Dernière modification par Nolwaen le lun. 5 septembre 2011 à 20h27, modifié 2 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » sam. 6 novembre 2010 à 18h56

Oren ne fut pas épargné. Les évènements se succédaient :

--> La Tour d’Ivoire qui se faisait inquiétante et la végétation des alentours qui souffrait d'un mal inconnu, l’eau s’était tarie, la terre se dessécha, comme morte, laissant les différents arbres n'être que des troncs torturés et nus.

Nolwaën en était très affectée et comptais agir quand toute cette histoire serait réglée.

--> Puis le Général Dilios Kavernal qui vint rassurer les habitant à la base mais qui tout d’un coup murmura d'une voix tremblante : « Fu-Fuyez. » avant de se saisir d'une dague et de se trancher la gorge nettement, le visage mêlé de surprise et de peur.

--> Puis la terre qui se mit à trembler, la Tour qui devint menaçante avec un nuage sombre parsemé d'éclairs rougeâtres au-dessus d’elle, ensuite un grand éclair au sommet de la Tour, créant une onde de choc incommensurable, éclatant même à l'horizon dans de nombreuses autres villes.
Oren subit de plein fouet les dégâts, envoyant étales et citoyens au sol alors que certaines pierres soulevées par l'explosion s'écrasèrent sur différents bâtiments.

--> Puis un étrange faisceau qui sortit du sol en détruisant les pavés pour s'élever jusqu'aux cieux, en plein milieu de la place, laissant un trou béant, suivit de terribles monstres qui en sortirent, attaquant la population affolée et la Garde avec une rage folle.

--> Et puis l’assaut à la Tour d’Ivoire, les monstres sur les ponts… et puis la petite fille… une simple fillette qui semblait les attendre, amusée par un tel spectacle, avant d'annoncer que tout serait plus simple s'ils se laissaient tous bercer par le Néant, et qui déchira Vamea en plusieurs morceaux… puis l’aura noire extrêmement puissante dégagée par l’enfant projetant tout le monde au sol… puis les derniers mots de la petite fille : « Ce n'est que le commencement... »

Nolwaën était choquée par ce qui venait d’arriver, mais elle pensait avant tout à Ilsendir, le pauvre, comment allait-il réagir à cela ? Comment allait-il s’en remettre ?
Elle l’accompagna dans son malheur du mieux qu’elle put, avec l’aide de Swann et de Geriel.


--> Puis un groupe d’orcs qui en profitèrent pour attaquer Oren, amochant pas mal de gardes avant de repartir à dos de dragons. Ilsendir sortit de sa « léthargie » et se lança à leur poursuite, furieux.

Nolwaën voulait s’investir de plus en plus pour Oren, et cherchait à aider Ilsendir, il avait déjà tellement de souffrances en lui. A sa demande donc, elle s’occupa de contacter Shunsui, l’architecte, pour la reconstruction de la ville.

--> Et puis la barrière magique de la mer des spores, qui menaçait de céder, à cause de la déflagration de la Tour d’Ivoire…

Sur la demande d’Ilsendir, Nolwaën s’occupa de contacter les dirigeants de Giran et Gludio, pour organiser l'évacuation des habitants d'Oren et de son territoire. Les gens allaient être hébergés quelques jours sous des tentes, au cas où le rituel pour le sceau protégeant la barrière de la mer des spores échouerait.

--> Et puis l’attaque de Zaken… le carnage à l’Ile Parlante… la malédiction d’Assa et de Thyla…

Elle voulait s’investir et participer aux conclaves et agir, plutôt que de rester en attente de ce qui va se décider et suivre.

Pour toutes ces raisons-là elle se rapprochait des Alfirins, les comprenait mieux, les approuvait même de plus en plus. Son opinion avait changé sur eux, elle se sentait de plus en plus proche de cet ordre. Et puis elle se sentait chez elle à Oren, elle vivait déjà au château depuis longtemps. Elle avait déjà beaucoup fait pour cette ville, mais voulait faire davantage.
Néanmoins, le fait de ne pas être membre des Alfirins la limitait dans plusieurs domaines. Ce sujet commença à être effleuré avec Ilsendir, puis elle réfléchit longuement à la situation.

Son cœur lui disait de rejoindre cet ordre pour de nombreuses raisons, fallait-il franchir le pas ? Après tout elle vénérait déjà Eva et voulait la servir davantage, pour la remercier, en aidant le peuple elfique aussi. Et son problème avec les sombres demeurait en elle, mais un petit doute subsistait...

C’est quand Swann lui fit part de son avis sceptique sur son intégration, que Nolwaën prit sa décision, elle en était sûre à présent, elle avait choisi son camp, l’ordre des Insael Alfirins ![/color]



[Mise à Jour : Clantage Insaels Alfirins]
Dernière modification par Nolwaen le lun. 5 septembre 2011 à 20h27, modifié 5 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mar. 14 décembre 2010 à 18h57

Elle arriva à Cefedellen, radieuse, elle se dirigea vers l'arbre mère.
C'est emplie de bonheur qu'elle prononça une prière au pied de l'arbre.
Eva, déesse de l'eau, de la nature, de musique, de la beauté,
Je te rends grâce aujourd'hui, toi qui nous as donné le bonheur de nous rencontrer.
Merci d'avoir permis à nos cœurs de se découvrir et de s'aimer, et puis malgré quelques embûches, de se retrouver. Dans ton immense bonté et ta providence, tu nous as entendu et compris, et tu nous as reconduits l'un vers l'autre.

Laisse notre vie courir son rêve avec l'élan renouvelé des commencements, que la joie et l'amour toujours triomphent de l'habitude et des épreuves, qu'il nous s'étonne de chaque instant comme s'il était unique.
Que nous demeurions l'un pour l'autre, fidélité, douceur, secours, confidences, pardon, sincérité et soutien.

Eva, notre Mère, je te rends grâce, pour la joie des moments pleinement partagés avec lui, pour nos gestes d'affection, pour chaque parole vraie.

Mon cœur s'est lié au sien, et aujourd'hui, il m'a demandé d'officialiser notre union et d'accepter de devenir son épouse *regarde son cadeau : un magnifique bracelet-bague*


Nous sommes bercés par ta lumière divine qui rend nos liens plus forts.

Ne laisse pas faner notre tendresse, mais rends-la sûre et belle, comme l'aurore.

Eva, Mère, accorde-moi ta bénédiction pour que je me dévoue à toutes les tâches d'une épouse attentive, aimante, tendre et pure. Que je ne m'efforce pas tant d'être consolée que de consoler, d'être comprise que de comprendre, d'être aimée que d'aimer.
.
Dernière modification par Nolwaen le mer. 25 mai 2011 à 01h43, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 3 février 2011 à 01h41

Elle se peint un sourire mais ses rires sonnent faux. Son âme meurtrie crie de rage pour ces semaines de sévices et dans ses veines coulent une haine ignorée.
La plupart du temps elle se sent ni bien ni mal ou les deux en même temps, mais coupable… coupable de quoi ? des images qui paralysent l’esprit, qu’elle ne comprend même pas.
Ses souvenirs semblent obscurcis, Assa a fait naître un doute sur la véracité de son récit et elles doivent continuer leur séance. Swann aussi pense que ses souvenirs sont altérés. Un mystère naît, inquiétant, qui vient amplifier ce mal inconnu et la confusion de son esprit.

Cette tragédie touche son aimé. Même si elle veut l’épargner elle finit toujours par le blesser. Sa beauté intérieure souillée, elle est incapable de l’aimer complètement, de se donner à lui comme il le souhaite, il souffre et elle se déteste, pensant qu’elle ne le mérite pas. Il est là, à ses cotés, doux, son cœur est généreux, sa main tendue, ses yeux attentifs, son regard aimant. Il l’aide énormément, ensemble ils iront conjurer la tempête qui les a ravagés.

Elle veut apprendre à se défendre, puisque la magie n’avait aucun effet dans le lieu de sa captivité, apprendre à utiliser une arme blanche, une dague, un couteau, une arme qu’on peut cacher sur soi. Elle veut pouvoir la sortir et frapper rapidement et précisément contre son agresseur.
Ilsendir connaît bien le maniement de la dague, il est d’accord pour lui apprendre. Il lui procure une belle dague enchantée et ainsi commence la formation.


Extrait de la première leçon :

- Maintenant que tu sais tenir ta dague, tu vas l’utiliser. *il l’emmène prêt d’Oren* Allez frappe le *désignant une créature qui fonce droit sur eux* ne t’en fais pas je suis là et ceux là ne sont pas bien dangereux.
- D’accord *se concentre avant de le frapper maladroitement*
- Ton poignet doit rester souple, et frappe plus rapidement.
- *elle applique consciencieusement tous ses conseils du mieux possible*
- Voilà c’est déjà mieux *souriant*



Extrait d’une autre leçon :

- Bon maintenant tu vas apprendre à frapper dans le dos. Tu dois trouver ou te placer exactement pour qu’ils ne te voient pas attaquer, tu dois chercher la faille, frapper d’un geste souple et rapide.

- *elle s’exécute, ratant souvent ses coups au début, puis elle commence à comprendre et porte un coup fatal à l’ennemi*
- Bien !
- Oui je crois que j’ai compris *souriante, toute fière d’avoir trouvé comment faire un gros dégât en frappant dans le dos*
- Continues ne perd pas ta concentration.
- *les combats continuent, avec plus ou moins de succès, mais elle commence à s’acharner, comme pour se défouler de sa haine intérieure*
- Nolwaen … concentre toi… la rage que tu montres par moment t’empêche de visualiser correctement les points faibles de l’adversaire.
- C’est vrai je me laisse emporter.
- De tous les types de combats, le maniement de la dague est celui qui nécessite le plus de réflexion et de contrôle de soi.
- Ce n’est peut-être pas le bon moment pour moi alors, une rage en moi ressort.
- Justement… c’est l’occasion d’apprendre à contrôler tes émotions.
- Bien je vais essayer.
- Non tu ne vas pas essayer tu vas réussir.

- *chante en frappant les monstres, quand il ne donne pas de conseils*
- *commence à rater tous ses coups, mine désespérée*
- Tu dois faire le vide dans ton esprit, ne garder en tête que ton objectif… qui est ici… venir à moi à travers la créature qui est entre nous deux… et pour cela frappe à l’endroit le plus faible de ses défenses.
- Bien *se concentre davantage, prend plus de temps pour se positionner au bon endroit, puis arrive à frapper comme il faut et quand il faut*
Oui ça marche !!! *grand sourire*
- *sourit*
- *commence à aimer, continue de s’appliquer à la tâche* ça marche ! j’ai compris comment me placer au bon endroit et comment frapper !
- Excellent !
- *rate de moins en moins ses coups*
- *l’observe, donnant ici et là des conseils*
- *commence à fatiguer et à rater de plus en plus*
- Même si la dague est légère, la concentration demande beaucoup de ressources, nous allons arrêter là.


*une fois arrivés à Oren*

- Je suis fier de toi Nolwaen *souriant*.
- *sourit* c’est vrai ?
- Oui !
- J’ai donné de bons coups, même des coups mortels !
- Tu as réussi à faire abstraction de tes problèmes afin de t’appliquer à la tâche.
- J’ai compris comment trouver le point faible. J’ai eu du mal au début, je pense que je me défoulais surtout en faisant n’importe quoi.
- Nolwaen… c’est un dur chemin que tu as choisi d’apprendre, il sera long mais je serai à tes cotés pour te guider.
- Oui mais je veux l’apprendre et j’ai une totale confiance en toi.



Pendant ces quelques heures d’entraînements journaliers, ils oublient un peu le malheur qui les frappe.



[Mise à Jour : Subclass - Plainswalker]
Dernière modification par Nolwaen le lun. 5 septembre 2011 à 20h34, modifié 3 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » lun. 21 février 2011 à 00h49

Il fallait qu'elle sorte le poison qui était en elle, il fallait qu'elle cri ou qu'elle écrive ce qu'elle avait envie de dire à Maurthil, sa souffrance, son dégoût, mais aussi son amour et ses espoirs. Mais elle ne voulait pas le voir et l'avait promis à Ilsendir. Elle décida donc de lui faire une lettre, il le fallait, pour qu'elle aille mieux.
Spoiler:
Maurthil,

Rien que d’écrire ton nom me donne la nausée.

Tu te croyais très fort, mais Assa est plus forte que toi, elle à su percevoir que mes souvenirs étaient fabriqués, elle a su franchir la barrière de l’histoire que tu as mise dans ma tête, la réalité me fit un énorme choc, la véritable histoire était encore plus sordide et écœurante.
J’ai souvent l’envie de m'écrouler de honte et de disparaître à tout jamais.
Pourtant c'est toi le responsable, je voudrais te voir mort.

Tu as dû bien rire de moi j'étais une proie facile, tu as abusé de ma confiance, moi qui voulais t’aider. Tu as bien profité de ma naïveté et de mon âge peu élevé, tu m'as tout volé en l'espace de quelques minutes, et tu m’as détruite durant toutes ces semaines, mais tu t’en fichais bien.
J'espère que tu payeras pour ces crimes sur moi.

Dans le froid bleu et glacial de l’hiver, les pieds dans la neige, écrasée contre cet arbre, j’avais l’impression que mes larmes gelaient sur mes joues, et les nœuds sciaient la peau blanche et fragile de mes poignets et chevilles. Je te suppliais mais c'était sans espoir, j’ai cru que tu me tuerais après ça, pour que je ne parle pas, mais ton plan était bien plus sadique, machiavélique, démoniaque.
J’ai prié Eva de m’évanouir pour ne plus entendre tes remarques et tes gémissements infâmes.

Je me sentais si sale, tu m'avais souillée, tu m’avais détruite mais je sais que ça t’est bien égal, c’était d’abord ton infect plaisir avant tout. Plus je me débattais plus tu trouvais ça exquis, occasion de torture et autres humiliations. Mes pleurs te séduisaient, mes supplications t’excitaient. Je plongeais dans le pire des cauchemars que je n’aurais pu imaginer. Je n’oublierai jamais ton regard pervers et ce sourire sournois sur tes lèvres.

Je rêvais de lui, de mon aimé, oui ton ennemi Ilsendir, de le retrouver. Mais comme si tu le devinais, tu me frappais, je m’écroulais au sol. Tu me brulais avec de la cire de bougie, tu me déboitais une épaule, puis l’autre, puis un doigt, puis l’autre… dès que je refusais d’obéir à tes ignobles caprices, pour m’obliger à coopérer. L'âpreté du sang se mélangeait à la poussière et glissaient lentement, pernicieusement dans mes narines, puis dans mon corps tout entier.
Abandonnée sous tes dépravations lubriques, entre tes mots doux et tes insultes, soumise, prisonnière, mon corps déchiré, laminée de douleur et de honte, mon intimité labourée, et mon esprit aussi.

J'avais envie de vomir même de mourir, mais je pensais sans cesse à lui, je pensais à son malheur si je disparaissais, alors je me suis humiliée pour rester en vie, pour que tout ça cesse le plus vite possible, pour que je ne tombe pas dans la folie, pour le retrouver. Je suis devenue docile et obéissante, comme une imbécile, j’ai fait tout ce que tu attendais de moi, je t’ai même fait croire à ton fantasme, je suis devenue une machine à satisfaire ton immonde perversité, et cette honte restera en moi jusqu’à ma mort.

Contrairement à ce que tu répétais, tu n’es pas un « vrai mâle » mais un lâche qui manque de courage, doublé d’un monstre.

Combien de nuit j’ai passé à pleurer dans mon lit à chaudes larmes, maudissant ma vie, haïssant qui je suis, souhaitant même ma mort et la tienne, car la souffrance n’en finissait plus, sous un aspect ou sous un autre, elle ressurgissait toujours quand on croyait l’avoir vaincue, elle nous consumait à petit feu ou à grands coup de lance-flammes.

Il sait tout… oui tout… même ce que tu pensais que je n’aurais jamais avoué à personne. Et oui, toi qui crois si bien me connaître, toi qui crois toujours tout savoir, j’étais si prévisible… et bien sache que tu t’es lamentablement trompé. Ça a failli nous détruire, certes, il s’en est fallu d’un fil, ça doit être un de tes plus grands rêves, mais tu as échoué, il ne se réalisera jamais. Je vis avec un elfe extraordinaire qui connait tout de moi, qui me soutien, qui m’a pardonné. Il est là, à mes cotés, doux, son cœur est généreux, sa main tendue, ses yeux attentifs, son regard aimant, tout le contraire de toi, et ensemble nous vaincrons cet outrage que tu nous as infligé. C’est lui seul que j’aime et que j’aimerai à tout jamais, nous avons des projets d’avenir commun, le bonheur à même refrappé à notre porte, et il revient régulièrement, de plus en plus souvent…

Tu as perdu !


Rien que d'écrire cette lettre, même avec des pleurs, Nolwaën était un peu libérée, exorcisée, déchargée d'un poids ou d'un poison, et encore davantage lorsqu'elle la fit lire à Ilsendir. Il connaissait à présent tout ce qu'elle avait pu traverser et ressentir, il fut touché et surtout ému par le dernier paragraphe.
Il ne restait plus qu'à l'envoyer à Maurthil, mais la rumeur disait qu'il avait disparu...

.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mer. 27 avril 2011 à 21h06

Oren était toujours animée, mais les Alfirins eux devenaient de plus en plus absents.
Que faisaient-ils ? Ou étaient-ils ?
Je n’arrivais pas à obtenir de réponse claire.

Ilsendir en souffrait aussi et il n’avait pas carte blanche pour tout, il ne pouvait prendre toutes les décisions et l’attente de réponses commençait à être pesante, voire impossible.

Mon cas devait être vu aussi par rapport à Nimrodel, mais j’attendais encore et encore ce fameux « jugement » qui n’est jamais venu. Ce fut donc la Silmë qui trancha.

Et puis j’apprends que les Alfirins ne sont plus, qu’ils sont partis chacun de leur coté, qu’ils ont accomplit leur tâche, qu’ils n’ont plus lieu d’être et qu’ils remettent Oren entre les mains de Cefedellen… pas un seul mot de leur part, pas une explication, pas un au revoir, rien…

Quand je les ai rejoint je pensais entrer dans une « famille », que nos liens seraient étroits que j’apprendrais à bien les connaître un par un, mais je fus fort déçue de ne voir que l’inverse. Et là, partir comme ça, jamais je n’aurais pu l’imaginer.

D’un coté je suis déçue oui mais d’un autre coté c’est un soulagement, pour la raison que je viens d’évoquer mais aussi pour certains idéaux.
En effet, quand je pensais à Zaraki ou à Assa, tout ce qu’ils ont fait pour moi, pour nous, pour notre peuple ou pour Oren, et quand je voyais certains des nôtres s’obstiner et refuser qu’ils mettent les pieds dans notre cité ou même à la tour d’Ivoire, je réalisais le décalage entre leurs idées et les miennes. Mais je ne savais pas… ils n’avaient pas été très précis sur certains détails quand ils m’ont acceptée comme membre des Insael Alfirins. Les lois je les connaissais oui, mais il y a souvent des choses qui ne sont pas écrites et qu’on ne peut deviner si les personnes restent muettes.

J’ai longuement regardé mon pendentif, ma licorne dorée… qu’en faire ? Je la jette dans le lac ? Je la garde au fond d’un tiroir ? en souvenir ? J’ai opté pour la deuxième solution pour l’instant, au moins je pourrai toujours changer d’avis plus tard.

Et puis les temps sont tellement troublés, il y a plus important. Noct, Sybille, Sirra…

Finalement je préfère être proche de la Mingol, la Vindicte, ou d’autres gens, qui eux agissent et se préoccupent plus d’Elmoraden que de leur petite personne.
[Mise à Jour : déclantage Insael Alfirins]

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 5 mai 2011 à 01h05

Le Dragon Noir


Depuis ce jour maudit je suis hantée par ce cauchemar... Il s’était estompé pendant quelques temps, le temps que Maurthil avait «disparu », mais revenait quand même avec la menace pesante de son retour. Et puis le revoilà, et le cauchemar aussi, chaque nuit…

Je suis assise au bord du lac,
Une ombre se reflète dans l’eau,
Un oiseau ? … non il est loin là haut,
Un dragon… déployant ses grandes ailes,
Tournoyant puis venant se poser à quelques pas,
Un dragon noir, les yeux couleurs de feu,
Son regard est doux, mélancolique même,
Il s’approche lentement, gentiment,
Je n’ai pas peur, j’ai confiance, il ne me veut aucun mal,
Il arrive tout prêt, me sent…
Son grand museau frôle mon épaule,
Son front caresse ma joue, comme un chat affectueux
Je souris…
Puis tout d’un coup, son regard change d’intensité,
Il devient malicieux, vicieux, cruel, carnassier,
Je sais qu’il est trop tard, je ne pourrai pas m’échapper,
Il ouvre sa gueule et ses gigantesques dents se sont instantanément rapprochées,
Je suis tétanisée… il va me dévorer !
Je me réveille en sursaut… maintenant je sais que ce n’est qu’un rêve, je le comprends et je sais pourquoi il revient sans cesse.
Son retour dans notre ville et dans ma tête coïncide avec l’ouverture de la porte de Shilen qui me rajoute d’autres cauchemars encore. Je suis chaque jour un peu plus fatiguée.

.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mar. 10 mai 2011 à 22h05

Il était revenu, le monstre, celui que plusieurs voulaient revoir pour le juger, mais aussi celui que Nolwaën redoutait, ne sachant pas ce qu’il mijotait, et sachant le mal que cela lui ferait de le voir face à face.
Il était revenu, comme si de rien n’était, il avait discuté tout simplement avec Elvane et Nolwaën a Heine, comme si rien ne s’était passé. C’était très dur de rester stoïque mais ça ne dura pas longtemps, Elvane profita qu’il l’enlace pour lui enfoncer sa dague dans le dos.
Il fut emmené aux geôles de Gludio car Zaraki arriva à temps pour le transporter. Puis avec l’accord de Thyla, il fut déplacé dans les geôles d’Oren, en attendant son jugement.

Nolwaën pourrait enfin lui remettre cette lettre qu’elle avait écrite des semaines auparavant, lorsqu’elle avait retrouvé la mémoire et lorsqu’il avait « disparu » de la circulation.
Elle attendit que Velik puise dans les souvenirs de Maurthil qui avait tout prévu en se les changeant aussi à lui-même, pour les lui retransmettre afin que lui aussi se souvienne de toute la vérité. Même Velik semblait être choqué et affecté par tout ce qu’il avait pu voir dans cet esprit si torturé et dépravé.

Nolwaën remit la lettre au garde qui était chargé de porter son repas à Maurthil. Il la déposa sur le plateau et descendit vers les geôles comme tous les jours.

Spoiler:
Maurthil,

Rien que d’écrire ton nom me donne la nausée.

Tu te croyais très fort, mais Assa est plus forte que toi, elle à su percevoir que mes souvenirs étaient fabriqués, elle a su franchir la barrière de l’histoire que tu as mise dans ma tête, la réalité me fit un énorme choc, la véritable histoire était encore plus sordide et écœurante.
J’ai souvent l’envie de m'écrouler de honte et de disparaître à tout jamais.
Pourtant c'est toi le responsable, je voudrais te voir mort.

Tu as dû bien rire de moi j'étais une proie facile, tu as abusé de ma confiance, moi qui voulais t’aider. Tu as bien profité de ma naïveté et de mon âge peu élevé, tu m'as tout volé en l'espace de quelques minutes, et tu m’as détruite durant toutes ces semaines, mais tu t’en fichais bien.
J'espère que tu payeras pour ces crimes sur moi.

Dans le froid bleu et glacial de l’hiver, les pieds dans la neige, écrasée contre cet arbre, j’avais l’impression que mes larmes gelaient sur mes joues, et les nœuds sciaient la peau blanche et fragile de mes poignets et chevilles. Je te suppliais mais c'était sans espoir, j’ai cru que tu me tuerais après ça, pour que je ne parle pas, mais ton plan était bien plus sadique, machiavélique, démoniaque.
J’ai prié Eva de m’évanouir pour ne plus entendre tes remarques et tes gémissements infâmes.

Je me sentais si sale, tu m'avais souillée, tu m’avais détruite mais je sais que ça t’est bien égal, c’était d’abord ton infect plaisir avant tout. Plus je me débattais plus tu trouvais ça exquis, occasion de torture et autres humiliations. Mes pleurs te séduisaient, mes supplications t’excitaient. Je plongeais dans le pire des cauchemars que je n’aurais pu imaginer. Je n’oublierai jamais ton regard pervers et ce sourire sournois sur tes lèvres.

Je rêvais de lui, de mon aimé, oui ton ennemi Ilsendir, de le retrouver. Mais comme si tu le devinais, tu me frappais, je m’écroulais au sol. Tu me brulais avec de la cire de bougie, tu me déboitais une épaule, puis l’autre, puis un doigt, puis l’autre… dès que je refusais d’obéir à tes ignobles caprices, pour m’obliger à coopérer. L'âpreté du sang se mélangeait à la poussière et glissaient lentement, pernicieusement dans mes narines, puis dans mon corps tout entier.
Abandonnée sous tes dépravations lubriques, entre tes mots doux et tes insultes, soumise, prisonnière, mon corps déchiré, laminée de douleur et de honte, mon intimité labourée, et mon esprit aussi.

J'avais envie de vomir même de mourir, mais je pensais sans cesse à lui, je pensais à son malheur si je disparaissais, alors je me suis humiliée pour rester en vie, pour que tout ça cesse le plus vite possible, pour que je ne tombe pas dans la folie, pour le retrouver. Je suis devenue docile et obéissante, comme une imbécile, j’ai fait tout ce que tu attendais de moi, je t’ai même fait croire à ton fantasme, je suis devenue une machine à satisfaire ton immonde perversité, et cette honte restera en moi jusqu’à ma mort.

Contrairement à ce que tu répétais, tu n’es pas un « vrai mâle » mais un lâche qui manque de courage, doublé d’un monstre.

Combien de nuit j’ai passé à pleurer dans mon lit à chaudes larmes, maudissant ma vie, haïssant qui je suis, souhaitant même ma mort et la tienne, car la souffrance n’en finissait plus, sous un aspect ou sous un autre, elle ressurgissait toujours quand on croyait l’avoir vaincue, elle nous consumait à petit feu ou à grands coup de lance-flammes.

Il sait tout… oui tout… même ce que tu pensais que je n’aurais jamais avoué à personne. Et oui, toi qui crois si bien me connaître, toi qui crois toujours tout savoir, j’étais si prévisible… et bien sache que tu t’es lamentablement trompé. Ça a failli nous détruire, certes, il s’en est fallu d’un fil, ça doit être un de tes plus grands rêves, mais tu as échoué, il ne se réalisera jamais. Je vis avec un elfe extraordinaire qui connait tout de moi, qui me soutien, qui m’a pardonné. Il est là, à mes cotés, doux, son cœur est généreux, sa main tendue, ses yeux attentifs, son regard aimant, tout le contraire de toi, et ensemble nous vaincrons cet outrage que tu nous as infligé. C’est lui seul que j’aime et que j’aimerai à tout jamais, nous avons des projets d’avenir commun, le bonheur à même refrappé à notre porte, et il revient régulièrement, de plus en plus souvent…

Tu as perdu !
Adieu !
.
Dernière modification par Nolwaen le mer. 25 mai 2011 à 01h45, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mer. 18 mai 2011 à 22h01

Le cycle des saisons avait repris son court normalement. Tous ceux qui avaient combattu contre Sirra furent invités à une mystérieuse cérémonie.
Un représentant des fées était là pour les acceuillir, dans un endroit magnifique et incroyable, un îlot qui lévitait bien au dessus des terres, avec pour seul lien un grand et magnifique escalier. De petites fées virevoltaient autour des invités.

Ilsendir et Nolwaen y retrouvèrent de nombreux amis ou alliés du Sud qui avaient combattu à leurs cotés.

L’ambassadeur parla d’une voix forte mais respectueuse à l’assemblée. Au nom des différentes Maisons, il remercia les aventuriers et les félicita.
Il appela chacun d’entre eux, l’un après l’autre, à le rejoindre, certains reçurent le titre de « haut-hérault » pour avoir défendu les quatre Maisons.
Il leur demanda de choisir une saison.

Ilsendir et Nolwaën se sentaient plus proches de la reine Timiniel avec qui ils avaient pu converser et avaient eu un bon contact, donc ils répondirent sans hésitation qu’ils serviraient la Maison du printemps.

Ils reçurent donc le titre de haut-Hérault du printemps et le service d’une fée protectrice. Celle du printemps avait la forme d’un Pégase miniature. Nolwaën était enchantée par la perspective de cette nouvelle amie.
Chacune de ces fées avait un pouvoir spécial, et celle du printemps avait à son cou, une petite boîte contenant une graine magique, qui, selon l’ambassadeur, devait permettre de garantir une récolte exceptionnelle à l’endroit où elle serait plantée.

Certains choisirent d’autres saisons. Ilsendir et Nolwaën se lancèrent un regard complice mais avec une pointe de regret quand ils entendirent le pouvoir de celle de l’hiver : elle pouvait effacer l’existence d’une personne, comme si elle n’avait jamais existé. Aucune trace, aucun souvenir…

Ils y auraient réfléchit à deux fois avant de choisir une saison, si ils avaient su à l’avance le pouvoir de chaque fée. Cela aurait effacé leur malheur et les conséquences qu’ils devaient en subir. Mais ils devraient continuer à vivre avec le souvenir pesant des actes ignobles de Maurthil.

Ilsendir décida d’utiliser la graine sans tarder, et donc de sacrifier son petit Pégase, pour Oren, pour remplir les greniers, en vue de la guerre qui s’annonçait contre le Nord et tout le reste.



Le verdict était tombé, Maurthil ne serait pas condamné à mort, mais au camp de travail de Cefedellen.
Abasourdie comme tous ses amis, Nolwaën n’en revenait pas d’une telle clémence.
Naiel semblait une personne juste, équilibrée, sage… et voilà qu’elle décidait d’une grande injustice, à l’étonnement de tous.
Après le choc de la surprise, puis la colère, puis l’indignation, Nolwaën était effondrée. Elle décida de quitter Oren et de ne plus rien à voir à faire avec cette régente, et de ne surtout plus coopérer avec elle. Elle dit donc adieu à sa cité, accompagnée d’Ilsendir qui était outré lui aussi par cette décision. Ils mirent leur maison en vente et prirent une chambre à l’auberge de Gludio. Elbereth aussi donna sa démission et quitta Oren, ce fut une surprise mais cela montrait qu’elle serait une amie sur qui on peut compter. Leurs valeurs étaient semblables.

Le spectre de Maurthil était présent à chaque instant et ruinait petit à petit leur quotidien, leur bonheur et peut-être que leur amour n’y survivrait pas à long terme.
De plus Nolwaën était persuadée qu’il s’évaderait de ce camp, même si Naiel affirmait le contraire, elle le connaissait bien, trop bien hélas. Et que ferait-il pour se venger cette fois-ci ?

Combien ils regrettaient de ne pas avoir choisi la fée de l’hiver, leur vie s’assombrissait de jour en jour. Même si c’était égoïste, personne ne leur aurait reproché ce geste.



[Mise à Jour : Agathion]

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mer. 25 mai 2011 à 01h39

C’est fait… Il a enfin eu ce qu’il méritait… Il est mort !
Enfin je suis libre, nous sommes libres. Enfin libérés de ce sentiment d’injustice, libérés de cette peur de le revoir apparaitre un jour dans nos vies. Même si je n’oublierai jamais… même si certaines blessures resteront à tout jamais.

La Silmë à révisé le jugement au vu du dossier du procès dont elle n’avait pas eu connaissance, grâce à Elbereth, je ne sais comment la remercier pour ce geste. La sentence a donc été transformée en condamnation à mort, par immolation. Quel soulagement !

Mais ce fut un horrible spectacle. Tout le monde croyait que j’en serais « contente » mais comment peut-on aimer voir quelqu’un bruler vif, même son pire ennemi, même quand on souhaite profondément sa mort ? Ilsendir a voulu allumer lui-même le feu, il m’a tendu la torche, je n’ai pas pu… j’aurais préféré qu’il s’abstienne, et surtout j’aurais voulu ne jamais voir son petit sourire satisfait quand Maurthil commençait à gémir de douleur, les flammes lui léchant les jambes, et puis... ce fut insupportable…

Le cauchemar du dragon noir s’est estompé, mais à laissé la place à un dragon de feu. Il ne vole pas, ne bouge pas, il reste là devant moi, à me fixer pendant des heures, son regard pénètre mon âme, comme pour me remettre en question. Est-ce que je culpabilise ? ...

En tout cas je reste ébranlée par toute cette histoire.



Nous avions l’impression de redémarrer une nouvelle vie. Tout avait changé. Nous avions quitté Oren et nos fonctions dans cette cité. Nous avions mis notre maison en vente pour nous installer à Gludio, à l’auberge dans un premier temps. Nous avions quitté les services de la Silmë qui s’était révélée finalement bien indifférente envers nous, pour nous tourner vers nos VRAIS amis, dont certains membres de la Mingol.

D’ailleurs Zaraki voulu discuter avec nous, de notre avenir. Il nous proposa de les rejoindre. J’y songeais déjà depuis quelques temps mais Ilsendir ne voulait pas à cause d’Oren et puis il voyait cela comme un manque de liberté d’actions et un devoir d’obéir aux ordres sans prendre ses propres décisions. Mais Zaraki a su trouver les mots pour le rassurer en nous promettant que nous ne serions pas invités pour être de simples soldats, mais qu’il désirait que nous soyons encore plus proches et plus concernés pour ce qui est de l’alliance du Sud, de la guerre, etc…
Il voulait juste que nous soyons à leurs cotés, comme nous l’étions déjà, mais plus encore pour ce qui est des stratégies ou autres problèmes liés à l’alliance ou plus personnels. Avoir simplement notre avis ou notre aide quand c’est nécessaire, et que ce soit réciproque.
Il ne fut pas trop difficile de convaincre Ilsendir, et nous voilà membres de la Mingol Throng Azul.

En effet, une nouvelle vie s’offre à nous, et dans de nombreux domaines.



[Mise à Jour : Clantage Mingol Throng Azul]

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » sam. 3 septembre 2011 à 14h11

(le 3 souffleglace de l'an 49)
Non loin de Giran, au bord de la rivière, une mélodie s’élevait dans la brume du petit matin. Les notes d’une exceptionnelle mélancolie s’échappaient d’une lyre finement sculptée. Les doigts fins de Nolwaen parcourraient les cordes, tandis que sa voix douce mais si triste chantait quelques vers en Elfique. Le cœur lourd et les yeux larmoyants, elle ressortait tout son chagrin, celui d’avoir perdu son époux.
Tu disais…" je suis ton bouclier",
"Et toi mon amour tu es mon épée… à tout jamais".
Tu disais… "je ne suis rien sans toi",
"Pas plus qu’une ombre dans la nuit", je crois.

Tu disais que nous avions tout surmonté,
Que rien ne pourrait nous séparer,
Que nous serions unis pour l’éternité.

Mais depuis ce soir tout à changé,
Tous ces mots ne sont que du passé,
Tout s’évanouie,
Ma vie aussi.

Le vent n’a jamais été plus froid,
La pluie plus violente que ce soir là.
Le soir où tu as éteins le feu,
Derrière la façade de mes yeux.

J’irai surement rejoindre Eva,
Peut-être la lumière brillera,
Loin de tout ça et loin de toi.
Mais si en attendant ce jour je pleure,
C’est qu’il fait froid dans le fond de mon cœur.

Aujourd’hui j’ai déjà trop marché,
Mon cœur est bien trop lourd de secrets,
Trop lourd de peines.
Aujourd’hui je ne continue plus,
Ce qui m’attend, je l’ai déjà vécu,
C’est plus peine...


(paroles modifiées de "l'hiver" de Cabrel)
Dernière modification par Nolwaen le jeu. 29 septembre 2011 à 22h14, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » lun. 5 septembre 2011 à 20h41

(le 22 souffleglace de l'an 49)

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 29 septembre 2011 à 22h14

Lorsque quelqu'un te manque...


Il était là devant elle, il la fixait, il était si réel, si présent... Mais son image s’évaporait au fur et à mesure qu’elle réalisait qu’elle venait de se réveiller. Elle décida de ne pas perdre espoir et de lui écrire une lettre.

Nîn meleth,

Peu importe ce qui se passe et combien de temps nous aurons encore à être séparés, tu seras toujours dans mon cœur. Mais je devais m’adresser à toi aujourd’hui et, en un sens, essayer d’apaiser ce sentiment qui me pèse tant!

Lorsque quelqu’un te manque, c’est quelque chose que tu ne peux pas expliquer. Et comme c’est une conséquence douloureuse de l’amour, cette sensation est parfois même plus difficile à décrire que l’amour lui-même…
Lorsque quelqu’un te manque, il s’agit du désir troublant d’être proche, pour pouvoir regarder et toucher l’autre personne. C’est un désir de revivre certains moments, certaines situations qui transportaient nos âmes. C’est une partie de nous-mêmes qui n’est plus là.

J’avais besoin de te dire combien tu me manques aujourd’hui et comment il serait bon de sentir ta peau contre la mienne, se tenir la main, de sentir que tu respires et de sentir ton regard se poser sur moi. Les choses simples me manquent … Pourtant, si simple qu’elles soient, elles ne peuvent se réaliser que lorsque tu es là. J’espère qu’il ne sera pas trop tard, quoi que tu es fais ou que tu fasses, j’espère qu’il sera possible de pouvoir éprouver de nouveau ces agréables sentiments !

Tendres baisers, dolomeï…

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mer. 12 octobre 2011 à 13h59

Rêve ou réalité ?

N’était-ce qu'un rêve ?
Dans un jardin enchanté
Tout à coup je me suis retrouvée
Une harpe des violons jouaient
Le vent faisait chanter l'été
Tu me souriais…

N’était-ce qu'un rêve ? ou bien la réalité ?
Un sourire sur mes lèvres
Un sourire que j'ai gardé
Au-delà de ce rêve...

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 10 novembre 2011 à 21h41

Elle s’était précipitée au château. Un refuge ? Pas cette fois pourtant. Elle décida de s’enfermer dans sa chambre et de pleurer un bon coup, peut-être que ça irait mieux après… mais non, la nuit passait et rien ne passait.
Son amie Kydha voulu entrer, inquiète, elle insistait. Alors Nolwaën finit par lui ouvrir et tout lui raconter, toujours en larmes. Peut-être que ça irait mieux après… mais non, rien n’allait mieux après. Elle n’entendait que les classiques « c’est peut-être mieux comme ça, tu t’en remettras… ne dis pas ça Nolwaën… tu nous as nous, tu m’as moi … tu verras ça passera… il ne te mérite pas… c’est mieux comme ça même si c’est dur… »

Plusieurs jours et plusieurs nuits passèrent sans qu’elle ne veuille ouvrir à personne, ni même accepter de nourriture. Kydha dû quitter le château pour préparer sa fuite, celle de ses hommes et de la fille de Thyla, mais elle était inquiète. Qu’allait-elle faire ? Qu’allait-il se passer lorsque les troupes du nord atteindraient le château ? Nolwaën avait pourtant décidé de fuir mais, avait-elle changé d’avis ? Il semblait que oui.

Elle retourna la question dans sa tête maintes et maintes fois, mais toujours pas de réponse. « Pourquoi ? Jamais personne ne t'aimera si intensément que moi ... Pourquoi ? »

Pour oublier sa peine, elle repensa à l’hydromel qu’elle avait fait monter dans sa chambre, pour les occasions ou elle recevrait son amour secret, s’y préparant avec enthousiasme, comme une adolescente qui se cache lors de ses premiers rendez-vous amoureux.
Mais le rêve était idyllique et fut vite brisé. Elle se noyait sous des flots d'alcool pour que la descente aux enfers passe plus vite. S’enivrer, oublier, fuir la douleur, chasser le désespoir, rester prisonnière de ses rêves, fermer les yeux, sentir la douceur de ses lèvres, son odeur ou la sensation de sa main prenant la sienne, son regard … des images défilaient, des gestes de passion, des mots qui raisonnaient, puis tout se mélangeait, des choses contradictoires, amour-doute, confiance-déception, qui était-il vraiment ?

Mais les effets de l'alcool ne durent pas indéfiniment. La chute qui suit est terrible. Alors on ouvre une deuxième bouteille.
Les jours passaient et les ténèbres venaient engourdir son esprit. Couchée sur son lit, tout basculait dans la plus grande confusion, tout était flou, dénué d'importance. Bientôt la délivrance, bientôt la paix, elle l’entrevoyait au plus tard dans quelques jours. « Dépêchez-vous le nord, venez me sauver, venez me délivrer, venez m'achever si je ne le suis pas déjà. »


Un bout de parchemin humide et froissé était tombé à coté du lit.


[ image externe ]

(11 Tourneterre, an 50)

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » lun. 21 novembre 2011 à 15h17

Fin d'un chapitre


Le jour était arrivé, les armées approchaient, elles n’étaient plus qu’à quelques lieux du village, il fallait partir vite… ou rester.

Elle descendit quelques dernières affaires qui lui restaient au château, aperçut Thyla, sa reine mais son amie avant tout, elle qui avait tant fait, elle qui était toujours à l’écoute et si proche, si compréhensive… elle qui choisissait de se battre jusqu’à la mort pour l’honneur.
Et Khira, sa chère amie Khira, qui était aussi dans son cœur comme une sœur, qui avait le même état d’esprit, qui voulait se sacrifier plutôt que de fuir.

Les adieux furent brefs mais chargés en émotions et en douleurs. Elle aurait voulu les convaincre de la suivre, de vivre, mais elle savait qu’il n’en était pas question.
Elle les serra dans ses bras et prit donc tristement la direction d’Oren par la passeuse, sachant au fond d’elle que tout était fini.

Elvane lui avait assurée qu’elle ne mourrait pas, mais comment peut-on en être aussi sûre ?
Guilhabert lui aussi lui avait promis de fuir dès que les choses tourneraient trop mal et qu’il ne resterait aucune chance, mais là aussi, comment ne pas s’inquiéter pour les êtres qui vous sont chers ?

Est-ce que c’était mal de fuir ? Est-ce que c’était lâche ? Est-ce que c’était égoïste ? ou bien est-ce que c’était le mieux pour ceux qui allaient survivre ? Elle ne savait plus trop.



Elle attendait à l’abri pendant que la bataille faisait rage, immonde peut-être, impitoyable certainement. Elle attendait d’avoir des nouvelles et les craignait en même temps. Elle rencontra un ancien ami, qui refit surface dans sa vie, il alla se renseigner pour elle et lui ramena les nouvelles. C’était horrible ! Beaucoup de nains massacrés, mais les cadavres de Thyla et Khira accrochées à de grandes piques... Comment peut-on être aussi … les mots n’existent pas !

La Mingol n’était plus, anéantie avec ses deux piliers. Dispersés comme des brebis sans berger, les survivants devraient rependre courage, se retrouver, poursuive leurs objectifs, se réorganiser, continuer leur voie… et accomplir leur serment.

Une page était tournée, la fin d’un chapitre fini. Mais pas la fin de l’histoire… même si rien ne les ferait revenir, rien ne serait plus comme avant, mais il fallait avancer et garder espoir, pour accomplir leurs dernières volontés, que la lumière rebrille un jour sur Elmoraden !

Les orphelins du Royaume de l’Ouest étaient déterminés !



[MaJ: déclantage Mingol]

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 8 mars 2012 à 23h47

choc


Elle se dirigeait vers Heine. Elle aimait cette ville, belle, artistique, elfique, légère, marbrée de petits ruisseaux et ornée de fontaines, elle s’y rendait souvent et cela lui avait manqué. Elle avait passé plusieurs semaines loin d’Elmoraden avec Ilsendir, un voyage en bateau, ils en avaient bien besoin après la chute de Gludio, la mort de leurs amis et la prise d’Oren, son bannissement de Cefedellen, lui recherché pour traîtrise envers son peuple…

Elle s’attendait à trouver à Heine sérénité, paix, beauté, comme d’habitude. Mais ce fut autre chose qu’elle y rencontra. Un sombre... ce fut le choc. Pour n’importe qui c’était un sombre comme les autres, mais pas pour elle…

D’abord la stupeur, elle n’en croyait pas ses yeux. Puis la terreur… Elle revivait cet évènement passé il y avait plusieurs années, cette haute silhouette mince, enveloppée d'une longue cape noire, cette impression de froid qui n'avait rien à voir avec l'air hivernal environnant, un elfe sombre nommé Akhym, le premier qu’elle voyait de sa vie, le frisson qu’elle ne put réprimer en croisant son regard glacial et cruel. Et puis le combat, le feu, l'eau, la glace, la foudre, aveuglants… les maléfices qui volaient en tout sens, les craquements, les grondements, les sifflements, assourdissants… L'air qui devenait suffocant. Puis la mort de Lysimak et ce sombre quittant tranquillement les lieux d'un air satisfait et sadique.

Elle sentit son cœur se déchirer à nouveau devant cette tragédie.
Elle resta muette et tétanisée quelques instants, le fixant de ses yeux effarés. Comment était-ce possible ? C’était lui mais un peu plus jeune, lui ce maudit sombre, ce Akhym, le même visage, les même traits… Cependant elle remarqua qu’il n’avait pas cet air supérieur, arrogant et maléfique qu’avait Akhym et qu’ont les sombres en général. Il paraissait même gêné de sa réaction et cela l’interpella. Elle réussit donc à dire quelques mots. Il raconta qu’il ne se souvenait plus de son passé, tout juste de son prénom, Kelthar, qu’il avait été trouvé sur la plage prêt du port de Giran, presque mort.




Une conversation s’engagea, elle arrivait même à lui parler normalement, incroyable, surréaliste, un sombre qui ressemblait tant à l’auteur de sa phobie.
Comme elle, il devait venir de loin puisque personne ne le connaissait sur Elmoraden, et comme elle il était arrivé par la mer, par l’ouest visiblement. Tant de coïncidences étaient troublantes et inquiétantes. Des questions leur venaient, … est-ce qu’il était un parent de ce Akhym ? et pourquoi serait-il venu de si loin ? Pourquoi sur les mêmes terres qu’elle ? Peut-être qu’il était venu la tuer, mais pour quelle raison ? …
Tant de suppositions qui leur paraissaient absurdes, mais aucune réponse.

.

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » ven. 16 mars 2012 à 17h56

Elle rêvait de jours simples où il n’arrive rien, ni bonheur, ni malheur, sans joie ni peine. Un jour sans soleil mais sans pluie, sans orages, sans vent.
Son cœur était meurtri, la douleur y avait pris sa place et elle faisait son œuvre. Ces larmes dans ses yeux et au fond de son âme l’empêchaient de voir clair.

En quelques secondes, le mal-être avait remplacé le bonheur, juste le temps de quelques mots et de lire une lettre.

Il lui venait en tête tant d’images, qui ravageaient son cœur toujours un peu plus. Cette rivale l’habitait, elle aurait tellement voulu la chasser de son esprit.
Elle devait sûrement avoir ses mots à elle, qui faisaient qu’il avait besoin d’elle. Il avait confiance, elle l’approchait, ils parlaient et se confiaient. Elle avait dû lui promettre de l’aider, de le consoler, et il s’est laissé prendre. Quels dons avaient-elles pour facilement l’avoir séduit ? Elle l’imaginait dans ses bras, les baisers fougueux, les caresses et puis tout le reste… La colère mêlée au chagrin, voilà tout ce qui lui restait.

Mais comme il le dit, il fallait se replacer dans le contexte de l’époque.
Nolwaën avait été empoisonnée, il était resté auprès d’elle pendant des semaines, voire des mois, puis il avait abandonné, baissé les bras, perdu tout espoir.
Il avait réellement changé. Comme si son cœur devenait aussi sombre que ceux avec qui il conspirait.
Mais à son réveil, au lieu d’être heureux il continuait sa descente aux enfers.
Nolwaën comprenait pourquoi maintenant…
Il avait eu ses vengeances mais ça ne le rendait pas satisfait, bien au contraire. Il perdait son sourire, ses mots, ses gestes, il se perdait dans un abîme, nul n’aurait pu le décrire. Elle en souffrait, ce n’était plus ce bel elfe attentionné et affectueux, qu’elle aimait tant. Elle avait beau essayer de le raisonner, il s’éloignait, il dérivait vers un rivage ténébreux, un rivage dont elle avait peur et qu’elle n’aurait jamais pu atteindre. Ses absences de plus en plus nombreuses et prolongées laissaient Nolwaën à l’abandon. Mais maintenant elle en comprenait la raison principale.

Ensuite ils avaient pris le large, pendant quelques temps, le temps de se retrouver, de s’apaiser, de se reconstruire. L’attaque impitoyable du nord, la chute de Gludio ainsi que la mort de Thyla, Khira et d’autres nains les avaient profondément marqués.
Et puis les évènements d’Oren, Ilsendir recherché pour haute trahison envers son peuple. Nolwaen comprenait les explications de son époux à ce sujet et elle les acceptait. Qu’elle ait tord ou raison, elle ne pouvait se résoudre à se séparer de lui, elle l’aurait suivi par amour où qu’il aille et quoi qu’il fasse contre son peuple.
Un amour aveugle… ils avaient traversé tellement d’épreuves ensembles, essuyé tant de tempêtes, leur amour était fort et n’avait jamais flanché, même au bord du gouffre et aux portes de la rupture, ils revenaient toujours l’un vers l’autre.

Revenu en Elmoraden, il prit soudainement conscience de quelque chose, de la situation, de tout ce qu’il avait fait, de ce qu’il devenait et de ce qu’il perdait car il la perdait elle. Il se mit à redevenir lui-même, l’elfe d’avant… et ils coulèrent des semaines de bonheur renouvelé. Ils revivaient, ils refaisaient les choses ensembles comme s’intéresser à la menace des fontaines de sang, et agir pour lutter encore une fois contre un mal grandissant. Elle était comblée, elle retrouvait sa vie de couple, son bien-aimé, doux, attentionné, passionné, même leurs regards étaient redevenus aussi amoureux qu’autrefois.
Il ne pouvait plus garder ce lourd secret. Il devait lui dire, il ne voulait plus rien lui cacher. Alors un soir, devant le feu crépitant de la cheminée, il versa quelques larmes de remord, il se leva pour aller chercher une lettre…

Spoiler:
Mon cher Ilsendir,
Quand tu recevras cette missive je serai certainement à des milliers de lieues de toi, voire morte, qui sait ? Je n'ai plus à t'annoncer mon départ en ce que tu auras pu aisément le remarquer par toi même au cours de ces dernières semaines. Alors pourquoi t'adresser une telle missive si tu seras incapable de me répondre ? Pourquoi ranimer le manque que tu pourrais éprouver envers ma personne ? Pourquoi éprouve-je ce besoin de m'ouvrir à toi et de te dire mes adieux ? Le dernier mâle envers qui je l'ai fait est mort à présent. Je lui avais adressé une missive car j'y voyais un moyen plus simple de me confier. J'étais faible et fragile à l'époque, le faire devant lui aurait été inconcevable. Pourtant même des années après et en dépit des airs forts et désinvoltes que je puis me donner en public, je constate amèrement que je suis toujours incapable d'une telle chose, surtout lorsqu'il s'agit de sentiments.

Ilsendir, tu auras aisément compris que le mâle évoqué plus haut n’était autre que Reyson. Tu auras pu aisément deviner aussi que mon départ a été inexorablement motivé par le sien, même des années après. Cependant ce que tu n'auras assurément pas saisi -ou alors je tire ma révérence à ta perspicacité- c'est que ce départ, ce dernier départ, était davantage le fruit d'une fuite plutôt que de la recherche d'une nouvelle vie. Oui Ilsendir, une fuite en avant pour ne plus avoir à te côtoyer. Un saut pour espérer passer ce que je croyais être un obstacle alors qu'il ne s'agissait là certainement que de l'assurance de ma quiétude. Je suis partie car je commençais à t'aimer. J'ai mis un certain temps avant de le comprendre et lorsque ce fut le cas, il était déjà trop tard. J'avais mis un terme à notre liaison au nom de la moralité et dit adieu au peu d'amitiés qu'il me restait. Ce n'est pas une aspiration vers un ailleurs glorieux qui m'a fait quitter Elmoraden mais la peur d'aimer et par extension, de souffrir à nouveau.

Le plus ironique est qu'à présent je t'aime et je souffre, loin de toi qui plus est. Néanmoins je me suis engagée dans un chemin différent du tien et dont je ne connais aucunement la destination, peut-être serions-nous amenés à nous recroiser ? A nous aimer ? Ou peut-être est-ce là le dernier écho de ma personne que tu tiens entre tes mains ?
Ta Elyana
Maintenant c’était à elle d’affronter cette nouvelle épreuve. La lutte était difficile, comment chasser cette meurtrissure ?
Le doute s’installait, elle ne pourrait continuer sans la confiance, et celle-ci était brisée.
Son idéal était perdu, devait-elle en faire le deuil ?

Les remords le rongeaient et il jurait qu’il n’aimait qu’elle et qu’il regrettait d’être l’auteur de la détresse qu’il avait provoqué en elle.
Il semblait tellement sincère… mais l’autre lui était-il mort ? est-ce qu’il le cachait ? est-ce qu’il réapparaitrait un jour ?

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » lun. 23 juillet 2012 à 20h27

Coeur échoué
Comme une barque échouée sur un rivage désert, contre les courants et les vents violents, son cœur avait abandonné.

Peu lui importait ce qui arrivait, même les fontaines et même la menace de Shillen, ses nuits et ses journées étaient bien monotones. Ses pleurs intérieurs avaient fait place au vide intérieur, cloitrée dans une tour sans issue. Il n’y avait plus de peine, plus de tristesse, plus de colère… mais plus de joie, plus d’espoir, plus de rêves, plus d’envie…

Peur de ne plus croire en l'amour, peur de ne pas revivre…
Plus rien à l'horizon, avoir tout perdu…

Fermer les yeux sur ce passé, tout oublier, oser recommencer, mais là encore tout était fini…

Y avait-il une lumière au bout de ce long tunnel sombre et froid ? Combien de temps y resterait-elle seule ? Pourquoi son cœur battait toujours pour rien ? Pourquoi se réveiller et se lever le matin ? Pourquoi manger, boire ? Pourquoi telle injustice, pourquoi ce démon ? …

Il fallait être forte, ne pas montrer sa détresse, faire bonne figure, pour ne pas ennuyer les gens… personne ne savait, certains croyaient savoir mais personne ne savait tout… sauf lui…
Mais là encore c’était trop tard…

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » mar. 2 octobre 2012 à 09h27

Combien de temps ?

[ image externe ]
[ image externe ]Combien de temps s’était-il écoulé ? Des mois ou peut-être des années ?

Le temps lui avait échappé ou elle l’avait fuit. Pendant des mois elle mourrait et s’éveillait toutes les heures. Elle fermait ses yeux, ses bras, son âme et sa vie à tout ce qui l’entourait. Tous ses amis étaient morts ou partis. Tout était réduit en fumée, son goût pour la vie et pout tout, elle sombrait dans un état second... Tous les problèmes du continent, les fontaines de sang, l’annonciateur, la menace de la venue de Shilen etc… tout cela lui était bien étranger, elle s’enfermait dans une bulle et n’entendait plus rien, malgré quelques mains tendues comme Lunalath ou Adessa.

[ image externe ]Combien de temps s’était-il écoulé ? Des mois ou peut-être des années ?

Hiver 52 : Le chagrin causé par la traitrise de son époux, puis les mois de séparations, puis un regain d’espoir, puis à l’automne suivant, plus rien, plus de sentiments, plus d’avenir… puis des mois d’errance et de solitude, tout en le croisant avec ses sarcasmes, ses médisances et ses rancunes non fondées …
Eté 53 : Son décès… lui qui avait tant cherché à la culpabiliser, il avait réussi.

[ image externe ]Combien de temps s’était-il écoulé ? Des mois ou peut-être des années ?

Trop lâche pour en finir, elle choisit de se perdre dans l’alcool autant qu’elle était perdue dans son cœur… oublier, être absente, illusion d’un bonheur fugace, sortir de ce supplice et des ténèbres... juste quelques heures…
Puis elle rencontra son amie Kydha qu’elle avait perdue de vue. Elle trouva le courage d’aller la voir à Oren, puis au fil des semaines, elle finit par accepter de vivre chez elle, à coté de la forge, puisque toutes les deux souffraient de solitude. Elle rencontra aussi Larme, une sombre, à sa grande surprise elles devinrent amies, elle, sûrement un miracle, qui sut l’écouter et l’inciter à se confier comme personne d’autre. Elle pensa faire un premier pas vers la guérison en aidant les autres, en se proposant à l’OSE. Altar paraissait ravi d’avoir une apprentie.
Il y avait aussi Warog, un humain qui était toujours là… tel un ange gardien… il continuait de penser qu’elle allait s’en sortir quand elle ne faisait que croire l’inverse, il veillait sur elle dans les pires moments, il n’abandonnait pas.
Aux fils des mois ils devinrent amis, elle retrouvait quelquefois le sourire et elle pleurait aussi avec lui quand il lui confiait ses soucis. Ils s’apportaient mutuellement l’affection et la chaleur dont ils manquaient tous les deux.

[ image externe ]Combien de temps s’était-il écoulé ? Des mois ou peut-être des années ?

Après presque deux ans de descente aux enfers, elle se sentait comprise et respectée, et c’est ainsi que, au printemps 54, cette complicité dériva sur des sentiments amoureux. Le bonheur retrouvé, elle était prête, elle recommença à s’ouvrir au monde, à prendre conscience des dangers qui troublaient ce continent, à s’intéresser aux autres et aux menaces qui pesaient sur eux, à reprendre confiance en elle, à vouloir agir…

Warog lui suggéra de rejoindre l’Astrée pour pouvoir plus facilement œuvrer dans ce sens, et ensembles.
Déçue par Altar et gênée par la notion de neutralité, elle renonça à devenir un membre à part entière de l’OSE et accepta d’agir aux cotés de ses amis, ou futur amis de l’Astrée, et aux cotés de celui pour qui son cœur battait désormais.



[MAJ Clantage Astrée]

Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » jeu. 21 mars 2013 à 01h33


Avatar de l’utilisateur
Nolwaen
Fairy Queen Timiniel
Messages : 271
Inscription : sam. 11 septembre 2010 à 15h08

Re: [bgelfe] Nolwaen

Message par Nolwaen » ven. 22 mars 2013 à 02h09

En ce Tombeglace de l'an 56, le nouveau Haut-Prêtre de l'Église Einhasadienne, Octave, organisa une fête, un bal pour fêter l'évènement, c'est dans le plus grand faste que serait célébrée cette nomination.

Beaucoup étaient présents aux festivités et au discours du Haut-Prêtre fraîchement nommé. Vins, mets, musiques et danses avaient rythmé la première partie de la soirée.

Puis apparut Octave, nouveau capitaine du Culte. Les instruments se turent le long de son discours pour le moins ambiguë et qui prêta du reste à la controverse. « Désengager l'Eglise » quelle drôle d'idée avait-il eût là. Certains membres de l'Assemblée se révoltèrent face à ces idées novatrices et possiblement dangereuses. Ils ouvrirent alors le débat, allant jusqu'à s'opposer au nouveau représentant d'Einhasad sur terre.
Octave n'eût pas le temps de demander aux gêneurs de se taire que surgit un homme masqué, haussant le ton pour s'adresser à sa victime : le Haut-Prêtre. Il l'accusa de n'être qu'une « marionnette à la solde des autres religions, voir même de Shilen, et qu'Einhasad ne se vautrera jamais dans les bras des autres Cultes ». Face à une foule désemparée, l'importun continua d'insulter Octave. Personne ne fit le moindre mouvement pour le calmer jusqu'à ce que le Haut-Prêtre demande que l'on fasse sortir l'individu ; mais une fumée avait déjà emplie la salle d'un voile opaque.
Alors, des cliquetis d'armures se firent entendre, témoignant de l'approche d'une troupe lourdement armée. Les invités, en costume de soirée, se tinrent en position de combat, Elvane et Naga foncèrent vers la position d'Octave, plus inquiètes pour l'homme que pour leur propre sécurité. Malheureusement - et malgré la bonne initiative - elles étaient trop peu et Naga dut faire face à des dizaines d'exécuteurs qui ne tardèrent pas à se débarrasser de ce conséquent - mais insuffisant - obstacle. Elvane, quant à elle n'arriva que trop tard ; mais la jeune elfe put tout de même blesser grièvement l'assassin commandant la troupe, et désormais meurtrier du Haut-Prêtre. Les survivants de l'assaut s'enfuirent, emportant avec eux l'homme masqué blessé par Elvane.

Après tant d'émotions, un des invités sortit du coin ombrageux où il se tenait, dévoilant son identité afin d'expliquer sa vision de la « pièce » qui s'était déroulée sous leurs yeux, ainsi que les tenants et aboutissants de cette affaire plus importante qu'elle n'y paraissait.
Son nom était d'Arranet, et il vivait en Elmoraden sous le titre de Chevalier.



[résumé du texte de Perceval]
Nolwaën pour sa part fut emmenée à l’abri contre un mur, par le général Zaraki, puis protégée par le chevalier Guilhabert, ne voyant pas grand choses ils attendaient là, puis ils décidèrent de monter en entendant les bruits de combats.
Ils arrivèrent bien trop tard, elle eu à peine le temps de soigner Elvane et les autres blessés, mais le mal était fait et les responsables de ce chaos déjà repartis.

Elle écouta quand même les explications du chevalier d’Arranet, le trouvant hautain et méprisant, mais il en savait beaucoup là-dessus et il proposait son aide, donc il faudrait bien faire avec.
En y réfléchissant, les mots « infiltration » ou « action » raisonnaient, ainsi que sa situation lors de cette soirée. A quoi avait-elle servi ? encore une fois, à rien… parfois elle est utile pour soigner, quand l’Orion n’est pas là, mais cette fois, il fallait savoir défendre physiquement ou par magie, mais attaquer et elle en avait été encore incapable.

Elle désirait être plus forte, pour agir et non subir, elle songea à son entraînement à la dague, qu’elle avait commencé des années plus tôt, mais qu’elle avait abandonné. Si elle avait continué, elle aurait peut-être pu changer les choses parfois, surtout qu’elle était rapide et agile en tant qu’elfe. Ces atouts n’étant pas utilisés correctement il fallait que ça change. Il fallait reprendre l’entrainement de la dague, et cette fois plus intensément et s’y tenir. Cela devenait une évidence pour qu’elle se sente plus active et plus utile.



Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité