[BGSombre] Swena Orwel

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Laën
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[BGSombre] Swena Orwel

Message par Laën » dim. 12 septembre 2010 à 00h19


Orwel
Swena
84 ans
1m62
Croyance en Sayha. Shileniste, non pratiquante.
Danselame
Chaotique neutre

[Rename de Lyael]
Cette Sombre au teint plus pâle que ses semblables semble encore ancrée dans l'adolescence, sa petite taille, ses formes légères ne faisant que renforcer cette impression. Elle a les oreilles plus courtes que la normale.
Le bas de visage est le plus souvent dissimulé par un masque fait de tissu, mais l'on peut aisément constater qu'elle ne dépasse pas seize ou dix-sept ans sur l'échelle de l'âge humain. La plupart du temps, seuls ses yeux noisette cernés de noir sont visibles.
Son visage n'est pas extraordinaire, mais Swena conserve des traits fins propres à sa race qui ne suffisent malheureusement pas à réduire son insignifiance apparente. Ses formes et son allure vestimentaire sont loin d'être aussi affriolantes que ses semblables, et elle les cache la plupart du temps sous de lourdes armures ou des vêtements amples qui ont tendance à brider sa féminité.


Les fantômes. Il n'y a pas grand chose à en dire, vraiment.
Elle était guerrière, et cela impliquait certaines choses, tout simplement. Une certaine dureté intérieure, un cuirassement qui permet de rester droit, de fonctionner encore alors que le monde tout autour s'effondre. Cela implique les larmes taries de voir les amis, les compagnons, les mentors tomber les uns après les autres, aussi sûrement que passent les saisons.
Ceux qui disent que les morts sont silencieux ne savent rien. Chaque guerrier porte les siens dans un coin de sa tête, un repli de son âme. Ils sont là à chaque geste de chaque jour, invisibles jusqu'à ce qu'un mot, une odeur, l'image entraperçue d'un livre abandonné sur un comptoir les fasse ressurgir.
La plupart sont muets, d'autres accusateurs. Et puis il y a ceux qui sont, tout simplement, aussi proches qu'une seconde peau, intimes et familiers comme la douleur. Ils vous suivent et s'accoudent à vos côtés dans le salon de thé lorsque vous corrigez vos copies, font des commentaires suggestifs dans votre tête sur la forme de cette pomme de terre lorsque vous faites vos courses. Ils vous enlacent de leurs membres inconsistants dans les draps froissés d'une nuit de plus sans sommeil.
Ils sont avec vous, tout le temps.
Swena le savait bien.

« Entends-tu ? Le vent, Swena. Ne lui fais jamais confiance. Il est trop changeant. Le souffle de la folie s'est souvent emparé de l'esprit des hommes trop sûr d'eux. »

Sur son dos laiteux, la couleur de la lune. Elle irradiait le teint malsain de ses rayons, accrochant d'ombres fugaces les irrégularités laissées par une lame sur la peau. Cicatrices. Le vent frais de la nuit réveillait les anciennes douleurs.
Née dans un petit village du territoire Sombre, Swena arriva dans la famille Orwel à l’heure de sa décadence. Les derniers membres du clan tentaient alors de restaurer son ancienne grandeur en enseignant le dévouement absolu au combat et à la souffrance à leurs enfants. On racontait que les descendants de ce lignage étaient fous, qu’ils pratiquaient des mariages consanguins et que leur dernier rejeton était un dégénéré ; et pour ce qui était de la matrone Eleanor, la mère de Swena, ces racontars touchaient de près la vérité. Sa Maison semblait être restée coincée dans une brèche temporelle, tant par l'aspect des membres de la famille que par les façons de vivre et de parler de ses occupants.
La ville de leur enfance était misérable, et leur position parmi les autres Maisons du territoire plus précaire encore. « Les autres Maisons » étaient à leurs yeux des fauteurs de trouble notoires, avides de conquêtes et de combat insensés, incultes et stupides. Les Orwel étaient rusés et sournois, mais aussi des traîtres à grande échelle, qui luttaient constamment pour le pouvoir au sein de leur communauté, à l'instar de leurs congénères ; une maison bien avisée tentait donc de monter les familles les unes contre les autres. Régulièrement, les Maisons voisines tentaient une infiltration ou une provocation, généralement infructueuse mais systématiquement tapageuse. Entre ces tentatives régnait une paix expectative.

Formatée à penser de manière strictement pragmatique, aucune distraction ne vint troubler ce que la maison Orwel appelait "la bonne marche des choses", et les choses de l'amour lui étaient inconnues.
Elle était Swena Orwel. Swen pour les intimes –et encore, c'était plus par commodité que pour signifier une quelconque amitié. Et c'est tout ce qui la définissait. Une donnée quantifiable.


Le collet autour de son cou, attaché depuis tant d'années, se resserrait peu à peu.

Le seul endroit qu'elle connaissait parfaitement était une vaste salle éclairée par deux sphères brillantes pendues au plafond. Là, dix heures par jour, elle s'entraînait ici, en compagnie des autres descendants de six à douze ans, vêtus de haillons et aussi sales qu'elle. Tous les mêmes, et leurs épaules malingres supportaient le poids d'avenirs prometteurs auxquels ils ne s'accordaient jamais à rêver. On leur enseigna la puissance, la maîtrise des armes blanches. Ils faisaient tous face à une estrade où trônaient leurs instructeurs respectifs, toisant l'assemblée avec un mélange d'arrogance et de dédain. Quatre petits esclaves, formatés pour les servir à l'avenir. Tous condamnés à suivre la même existence servile. Une marque au fer rouge dans la tête de Swena, qui lui vrillait le cerveau, monopolisant ses pensées.

Là était l'origine de sa plus tenace phobie : l'oubli, l'effacement. Comme elle en avait peur de ce monstre qui dévorait ses nuits, les transformant en d'atroces mondes cauchemardesques où les démons de l'Outreterre lui susurraient sa future disparition de l'univers des vivants ! Où flammes noires, rouges et braises rougeoyantes ouvraient des précipices dans lesquels elle entamait une chute infinie pour se réveiller en sueur.
Son caractère naquit au contact de ces accumulations de terreurs, de rejets et de différences. En sa seule personne se mêlait un besoin avide de reconnaissance ; une attirance pour les histoires morbides, les déchirements fraternels et amoureux, le malheur d'autrui et la mort ; un orgueil effroyable qui devait trouver ses racines dans la certitude qu'elle avait de tout connaître de l'avenir et d'être inconnue de lui –pêché de l'enfance. Ce tout mélangé illogiquement avec une timidité maladive, un complexe d'infériorité traumatisant et une haine viscérale du mensonge. Oui, enfant et durant une longue partie de son adolescence, cette incongruité lui fit frôler les frontières de la folie.
Comprendre certains « pourquoi » ne la sauvait toutefois pas des ténèbres dans lesquels elle avait toujours été plongée.

Elle regardait le quotidien de ces Sombres qui partageaient son sang, ces assassins, leur vie et les drames qui s'y jouaient, cette vie sur laquelle elle avait envie de cracher son dégoût. Elle ne pouvait rien faire, ni leur nuire, ni s'enfuir, et des plans d'évasion irréalisables ne cessaient de tourner en boucle dans sa tête, seulement remplacés au fil des heures par la lassitude et le seul instinct de survie. Un seul besoin arrivait à occulter tout cela.

Et quand elle dormait, elle rêvait du Vent et de la surface.



Jamais les guerres intestines de la ville entre Maisons ne lui furent enseignées, ni ne furent mentionnées devant elle, si bien que la jeune fille tomba de haut quand, l'année de ses cinquante deux ans, le conflit éclata. Quelques descendants de la maison Glannath, particulièrement éméchés, déclenchèrent un esclandre aux portes de leur résidence.
L'événement n'aurait pas traversé les barrières érigées entre l'esprit de Swena et la réalité, si les guerriers avaient simplement mis les fautifs dehors. Mais l'aversion et le mépris envers les Maisons adverses étaient si farouchement cultivés dans la Cité que les Orwel voulurent jouer avec leurs proies. Les victimes appelèrent aussitôt des renforts, et l'incident se transforma bientôt en un véritable affrontement, de violence toujours croissante. Les guerriers fut finalement dépassés, et les Glannath investirent la résidence.
Aucun des habitants n'avait été averti de l'esclandre, si bien que la folie meurtrière qui se déchaîna sur eux ne trouva presque aucune résistance. Ils brûlèrent les chambres, tuèrent les habitants. Et aux yeux de Swena, à qui on avait toujours décrit les autres familles comme des créatures stupides et envieuses, ce ne fut que violence gratuite et tout un univers qu'ils faisaient s'effondrer. Elle n'était pas de taille à lutter, et ses camarades encore moins. Elle se cachèrent donc comme elle le put, et miraculeusement, elle survécut. Recroquevillée dans sa cachette, Swena fermait les yeux et écoutaient ce qui se passait dehors. Elle finit par se boucher les oreilles, et perdre pied avec la réalité. Quand elle revint à elle, l'affrontement était terminé. Lorsqu'elle émergea des décombres, un paysage de désolation s'offrit à elle. De l'infime Maison Orwel, il ne restait que des cendres que l'obscurité venait lécher. Et un silence étourdissant.

L'air était presque irrespirable, saturé en souffre et autres éléments lourds apparus à cause de la combustion des chambres. Plus rien ne tombait debout, tout était calciné et fumant. Rien ici ne lui permettrait de survivre. Alors, une foule de sentiments étranges lui tenaillant les entrailles, elle se redressa, et sa volonté et son angoisse la portèrent loin des ruines, traversant la ville dans le silence de la nuit. Elle allait droit devant elle, la tête pleine des cris de terreurs, des bruits d'explosions, des souvenirs des secousses... Soudain, la panique ne fut plus suffisante pour la maintenir debout, et le monde devint opaque et silencieux.

Elle était étendue face contre terre, écoutant le silence, totalement seule. Personnage ne la regardait. Personne d'autre n'était présent. Elle n'était même pas sûre d'être présente elle-même.
Longtemps après -ou peut-être tout de suite après- l'idée lui vint qu'elle devait toujours exister, qu'elle n'était pas une simple pensée désincarnée. Elle avait donc conservé le sens du toucher -en témoignait le contact glacé du sol pavé sur sa joue- et la matière sur laquelle elle était entendue existait également.
Des souvenirs brumeux lui revenaient alors qu'elle ouvrait les yeux sur la rue sombre dans laquelle elle s'était écroulée, au milieu de la poussière et des gravats.

C'était la fin du monde, alors pourquoi les gens n'avaient-ils pas cessé de vivre leur vie, pourquoi la ville n'avait-elle pas tombé dans un silence horrifié, pourquoi chaque homme n'avait-il pas déposé les armes ? Swena eut l'impression que son esprit tombait en chute libre. Libre. Plus de repère. Elle porta la main au collet qui servait à la retenir, et au masque qui couvrait sa bouche, et son bras tira sur le collet de toutes ses forces, ne faisant qu'élargir la marque rouge autour de sa gorge. Elle retira son masque, laissant voir le bas de son visage couvert de sueur.

Elle était à moitié ensevelie dans la pénombre, sous les décombres d'un mur extérieur de la maison qui avait subi une terrible attaque et la sensation de tiédeur poisseuse sur sa joue signifiait qu'elle saignait abondamment. Tandis qu'elle titubait parmi les roches et les bouts de bois, haletante, Swena jeta un regard apeuré autour d'elle. L'odeur de la poussière lui emplissait les narines. Bien sûr, à cette heure tardive de la nuit, toute la ville somnolait. Les conditions de vie étaient difficiles en ville, et personne ne se formaliserait du combat qui venait d'avoir lieu. Il n'y avait pas de places pour les faibles, et l'être impliquait certaines choses ici, tout simplement. Un courant d'air l'informa qu'elle se trouvait près de l'une des sorties de la ville. Elle devait faire vite.
Beaucoup s'accordaient à désigner le travail de nuit comme étant particulièrement dangereux, surtout à Bannera. On ne comptait plus les sentinelles qui, devant s'occuper de la garde de l'une des sorties, étaient retrouvés blessés, assomés ou morts. Voilà bien ce qui inquiétait Fay, Sombre vêtu de bleu de la tête aux pieds, cette nuit-là. Il s'occupait de la garde dans la ville depuis plusieurs années quotidiennement, avait eu affaire à quelques ivrognes et avait assisté avec délice aux rixes entre familles.
Cela dit, sa belle assurance était tombée en flèche lorsqu'on lui avait annoncé qu'en raison des faibles effectifs de Bannera, il allait assurer la garde de la sortie Ouest, seul.
Il frissonna longuement et releva le regard.




Les yeux de Swena le suivaient depuis maintenant un quart d'heure sans qu'il ne le sache.

Elle se déplaçait habilement dans les coins d'ombres, passait derrière des caisses empilées, rapidement, sans laisser de trace visible. Il fut donc aisé pour elle de se rapprocher du garde bedonnant. Dans la demi-seconde qui suivit, la masse qu'elle tenait s'abattut sur ce qui servait à Fay de bocal à neurones alors que, sous l'effet de la douleur et de la peur, le garde était incapable d'esquisser un mouvement. Encore quelques instants, et le corps s'effondrait mollement contre son agresseur, lequel prit aussitôt les jambes à son cou en direction de la surface.
L'obscurité l'engloutit.
Dernière modification par Laën le jeu. 16 septembre 2010 à 20h07, modifié 1 fois.

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Re: [BGSombre] Swena Orwel

Message par Laën » jeu. 16 septembre 2010 à 20h07



Elle arrivait à la surface, quelque part à l'extérieur, où le vent frémissait contre sa chair, où ses pieds rencontraient autre chose que le contact rugueux du dallage de la résidence.
Les herbes hautes fouettaient ses cuisses sur son passage. Dans son sillage, elles se couchaient, piste facile à repérer et à suivre.

Elle n'y prenait pas garde. Sa course l'écartait de Bannera, de sa forêt, de sa lisière menaçante. Limite entre les ténèbres et l'ombre. Ici on pouvait voir le ciel.
Les feuilles sombres des arbres continuaient à danser dans le vent, leurs grandes branches affleurant la surface du sol. Cela faisait de grands frissons à la surface du monde, des risées miroitant à la lumière de la lune.

Des nuages s'étaient levés, dérobant l'éclairage de la Lune, enveloppant les étoiles d'un manteau feutré. Elle observa sa main maculée de sang et la croûte séchée brunâtre restée sous ses ongles.
Elle ne savait pas pourquoi elle agissait ainsi, pourquoi elle se libérait enfin de son carcan alors que sa destinée était toute autre. Elle ne savait même pas très bien ce qu'elle ressentait en sentant l'air frais siffler contre ses blessures fraîches. Il soufflait un vent de liberté sans pareil.

Une émotion envahissait la Sombre lorsqu'elle stoppa sa course, parvenue au bord d'un talus. Elle écarta doucement les bras, laissant une bourrasque s'emparer d'elle. Portée par un maëlstorm d'énergie qu'elle ne connaissait pas, Swena laissa le flux de magie l'envahir, et fit corps avec le vent, ses épées jumelles dansant avec elle lorsqu'elle courait toujours plus loin de Bannera, prolongeant toujours sa fuite alors qu'elle partait vers une petite bourgade appelée Gludio.


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Re: [BGSombre] Swena Orwel

Message par Laën » ven. 17 septembre 2010 à 18h49

Par cette nuit sans lune, cernée d'obscurité,
Je regardais, songeuse, le ciel étinceler.
La nature sauvage, voulant reprendre place
Au sein du voisinage, de manière pugnace,
Je m'étais vu détruire, couper et taillader
Des plantes en devenir, au cours de la journée.
J'étais donc harassée, et pourtant si sereine,
Vidée de mes pensées, près du tronc du vieux chêne.
Stridulement d'insectes, frémissement des feuilles
Et souffle doux du vent, m'invitaient au recueil,
A la méditation, au sens de mes envies,
Et à la tentation, d'un rêve inassouvi.

Dormir.
Une lumière.
Frêle, tremblotante, dansant devant mes yeux.
Un courant d'air.
Doux, hésitant, il court dans mes cheveux.
Assise sur le sol, au fond d'une trouée,
Je tente de saisir, ce qui m'est arrivé.

En bribes décousues, mes souvenirs s'avancent
Tandis qu'au mur les ombres, se perdent en mouvances.
Je marchais en forêt, revenant de baignade
Lorsque soudain j'ai chu, manquant de vigilance,
Dans cette galerie, dont j'observe l'entrance.


Le silence.
La chute de gravats.
Résonance.
Frottement de mes pas.
Des lustres que j'avance, cernée d'obscurité,
En une longue errance, qui ne veut s'achever.
Je longe la paroi, rongée par le tracas,
Lorsque soudain je bute, sur un étrange tas.

Tonalité aigüe, à l'éclat métallique,
Un amas de métaux, aux formes éclectiques.
Je me penche en avant, l'éclaire de ma flamme,
Intriguée par la chose, la gratte de ma lame.

Un squelette apparait, cadavre en fer forgé,
Vestige de pantin, ici abandonné.
Appuyé dos au mur, il semble dans l'attente,
Des mains d'un pilote, à l'âme combattante.

Quelle est donc son histoire ? Que fait-il dans le noir ?
Fut-il délaissé, du fait qu'il soit brisé ?
Ou simple négligence, manque d'utilité ?
En quête de réponse, je cherche des indices,
Espérant découvrir, ce qui eu lieu jadis.

Mes pensée s'entremêlent, réfutant l'hypothèse,
Que me vient à l'esprit, y semant un malaise.
Ma vision se déporte, vers le noir du tunnel,
Celui que je suppose, être l'originel.

L'endroit s'est élargit, les mur se sont rougis
Couleur de sang séché, flot de douleur transmis.
Je suis dans une grotte, à la douce acoustique,
Qu'un son mélodieux, emplit d'harmoniques.

S'y trouve un petit lac, où coule une cascade,
Origine du son, qui court en sérénade.
Baigné d'une lueur, à l'éclat irréel,
La grotte s'illumine, d'un jaune mirabelle.

Qui semble provenir, de ce lac lui même.
Des algues. Qui lentement ondulent
Dans une eau translucide, soleil du crépuscule.

L'onde semble très pure, aucun goût ne l'altère,
Et c'est avec délice, que je m'y désaltère.
Remise de ma surprise, je parcours l'étendue,
Toujours plus surprise, par sa beauté si nue,
Et y découvre alors, peinte sur la paroi,
Une fresque sublime, qui me met en émoi,
Car y est retracé, de façon si tragique,
L'exode de ce peuple, celui des Arteias.


[ image externe ]