[B] Windy (sans clan)

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Maelle
Elpy
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[B] Windy (sans clan)

Message par Maelle » ven. 3 août 2007 à 09h34

Il fait froid dans cette pièce. J’aime cela. Sentir cette froideur me transpercer la peau telles des couteaux, voir cette fine fumée se dégager de ma bouche a chaque respiration. Cette ambiance est mon univers. Mon cœur. Ces murs glacials, cette noirceur dans laquelle est plongée la pièce. Mais ce misérable Humain est là, devant moi. Il me fait pitié, animé par ses idéologies grotesques, ses paroles débordant de bon sens futile et sa naïveté exacerbant. Il brasse du vent devant moi, et il le sait bien. Mais peu l’importe ; ma poitrine semble plus l’intéresser.

- « Vous savez que vous avez commis un acte abominable ? » me dit-il de sa voix fluette, tentant d’imposer sa virilité à une femme.

Je me penche alors, le regard froidement dans les yeux tout en croisant les jambes. Je l’excite, ça se sent en tout son être.

- « Sans déconner ? » lui répondis-je, avant de me redresser sans le lâcher du regard, le laissant glutiner comme un porc.

Il se sent désarmé, et sait que sa maigre autorité ne m’impressionne point. Un Humain donné des ordres à une Sombre, voilà une douce situation !, il ne manquerait plus que cela.

- « Votre nom ? »

Il prit une feuille et une plume, sans oser me regarder. Je lâche un grand soupir, avant de prendre appui avec mon coude sur le bras de la chaise.

- « Windy. »

Mon ton sec lui fait comprendre que mes paroles seront courtes, et que je ne serai pas facile à apprivoiser. J’aime admirer ce sentiment chez les personnes que je tue, ou rencontre. Peu importe que l’on soit fort ou faible physiquement ; les mots sont la plus puissante des armes. Et là est le point faible de tous ; Nains, Humains, Elfes ou Sombres. Nos physiques diffèrent, mais nos psychologies sont identiques. Et j’aime broyer leurs morales et leurs croyances stupides juste à l’aide de ma bouche et mes connaissances poussées en étude psychologique.

- « Pourquoi avez-vous tué cet enfant, Dame Windy ? » reprit-il, tentant de se calmer.
- « Pour prendre mon pied. »

Il me regarde, déboussolé. Je sens en son regard la peur. Dieu que c’est bon !, ce sentiment intense. Je songe pendant quelques instants que j’aimerai lui trancher la gorge et le voir perdre son sang, quand il me coupe par une autre question d’une voix haletante.

- « Il doit bien avoir une raison ; vous ne pouvez l’avoir tué comme ça ! »

Je le regarde longuement, en restant de marbre, avant de rapprocher ma tête de la sienne jusqu’à les séparer que de quelques centimètres. La sienne est agitée de petits spasmes.

- « Vous en doutez .. ? » répondis-je dans un murmure.

Et revoilà que ce gros porc re-glutine ! J’ai envie de le tuer.

- « Bon… D’où venez-vous ? » reprit-il.
- « A-t-on avis ? Si c’est pour m’ennuyer avec des questions stupides, envoyée moi directement au cachot. »

Je décroise les jambes. Il regarde. Je souris.

- « Bien, je vois… Et euh… Comment expliquez-vous ce fait que vous ayez tué un simple enfant de quelques années dans les plaines rues de Oren ? »
- « Ces cris de mioche m’exaspérait. »

Il abattit son poing sur la table, comme hors de lui.

- « Ce n’est pas une raison ! » hurla-il, comme fou.
- « Pour moi, si. »

Aucune expression s’empare de mon visage. Sa folie s’amplifie. Rien à dire ; je prends mon pied !

- « Et vous n’avez aucun remords ?! Même pas l’ombre de culpabilité ?! » s’écria-il, en envoyant la feuille et la plume volées dans un vaste mouvement de bras sur la table.
- « Aucun. » dis-je, avant de laisser un léger sourire s’emparer de mes lèvres. « Et je n’en ai jamais eu. »

En disant cela, des souvenirs me reviennent lentement. Je me revois, un triste jour de pluie. Mon père avait eu vent qu’un village Elfe perdu dans la forêt avait tué mon petit frère. Je devais alors avoir quelques années. A cette annonce ; je n’ai ni pleuré ni eut le moindre sentiment de peine. C’est à ce moment là que ma mère s’inquiéta de mon cas. Mon paternel décida alors, avec un bon nombre de ses amis ; aller attaquer ce village pour les faire payer. Il voulait que je vienne avec lui, que je vois ce qu’est ce sentiment de vengeance et de haine. D’admirer le sang de ces êtres coulés sur les lames de nos tribus pour les laver de leur crime immonde. Ils s’y rendirent donc, et les tuèrent tous. Les misérables Pâles survivants se contentèrent de fuir comme des bêtes apeurées. Je restais derrière les combattants, sans rien dire, admirant cette tuerie s’offrant à mes yeux. Ma mère était contre cette méthode que mon père m’affligeait : il lui répondu par une violente gifle. En voyant ce spectacle, j’aurai du pleurer ou être affolée ; mais je ne ressentais toujours rien. C’est alors que mon père mit la main sur le chef du village et sa fille. Il murmura quelque chose à son ami qui détenait la jeune Elfe, avant de se mettre à mes côtés et cacher mes yeux par sa main. J’entendis des cris horribles, des bruits de coups et des gémissements grotesques. Les images de ce viol filtraient entre les doigts de mon père ; et je me mis alors à rire ; rire à en devenir hystérique. Tout le monde me regardait, pétrifiés, me voyant admirer ce viol le rire en bouche.
J’étais sociopathe, mais ils ne le savaient pas encore.

Qu’est-ce qu’un sociopathe ? C’est une personne totalement dénudée de tous sentiments, pouvant tuer sans n’avoir jamais de remords ou culpabilité. Il ne connaît ni la peur, ni le bonheur ou même l’amour. C’est un être sans cœur. Des sociopathes peuvent être bons et souffrir de cette anormalité toute leur vie ; moi j’en ai fais une force.

Quelques années plus tard, je tua mon père d’une lame dans le cœur, et étouffa ma mère avec des graviers.

- « Donc rien à dire pour votre défense ? » dit-il en se calmant, me ressortant de mes souvenirs.

Je me penche a nouveau vers lui, et lui offrit ma poitrine sous les yeux.

- « Si, cela. »

Il se met à trembler de tout son être, sans détacher son regard de ma poitrine. Puis, avant qu’il n’ai le temps de réagir, j’arracha l’épingle de mes cheveux, les faisant tomber en cascade sur mes épaules alors que le fin fil de fer fut dépiler de mes doigts habiles et planter dans sa gorge ; dans un étouffement vif. Le sang coule abondamment de sa bouche et s’écrase sur ma main ; alors que je prends minutieusement le temps de faire avancer ma maigre arme dans sa chair chaude, jusqu’à former une belle coupure tout le long de sa gorge.
Sa tête ensanglantée tombe sur la table ; les yeux révulsés et la bouche ouverte telle un poisson mort. Je ramasse la feuille divulguant mon nom au sol et prends un long manteau qui était maintenu vers la porte avant de l’enfiler.

Je regarde son cadavre une dernière fois, met la capuche, et rejoins le vacarme de la ville.

« Et un de plus » pensais-je.

(HRP : De moins bonne qualité que le BG de Maelle mais vos avis m'intéressent toujours ^^)
J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence.

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