Prénom : Asph
Age : 34 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Classe : Paladin
Croyances : Sainte Mère Einhasad
Langues parlées : Commun
Alignement : Loyal Bon
Description physique : il s'agit d'un homme de bonne allure, 1m83 pour 70kg, dont plus de la moitié de muscle. Son visage est large, avec parfois quelques poils de barbe blonds. Ses cheveux de la même couleur sont long et lisses, faisant un peu penser à ceux des Elfes. Ses yeux quant à eux sont bleus, avec une lueur vivace en eux. Les traits de son visage ont un air sympathique, bon, et il semble sourire souvent.
Autres (particularités) : hors de Heine, il ne retire son armure lourde que pour dormir ou se laver, et à des occasion exceptionnelles.
Les cloches du temple sonnaient le carillon du midi lorsqu'Asph naissait. Il était né, avait étudié et grandi, et travaillait à Heine. Autant dire qu'il y avait passé sa vie. Il avait un prénom : Asph ; mais aussi un nom, celui de Graversay. Sa famille vivait sous l'égide du Royaume d'Innadril, et avait acquis au cours des générations une certaine réputation. Bonne ou mauvaise, cela dépendait des points de vue. De prime abord, ses membres et ancêtres n'ont rien fait d'exceptionnel. Mais l'ambition et l'héritage les ont hissé au rang de noblesse, notamment par quelques faits d'armes bien anciens. La famille De Graversay avait en effet compté dans ses membres plusieurs fines lames, et certains s'étaient avérés assez preux et hardis durant des combats pour susciter l'attention.
Les faits d'armes s'étant succédés sur plusieurs générations, la famille a finalement acquis une noblesse durable. Mais ces temps sont bien loitains, deux ou trois siècles désormais. Pour sûr qu'Asph ignore les noms de ces ancêtres qui ont fait le confort dont il bénéficie aujourd'hui, même si ces portraits peints et accrochés sur quelques murs attisent parfois sa curiosité. Il demande alors à ses parents, qui essaient du mieux qu'ils le peuvent de transmettre ceux qu'ils savent - ou croient savoir. Ces portraits l'attirent d'une certaine façon, étant donné qu'il les voit chaque jour dans les couloirs de la demeure familliale.
Le plus simple reste toutefois de demander aux voisins - des Elfes. Ces êtres à l'espérance de vie incroyable sont en effet bien nombreux à Heine, dans cette ville où cohabitent les deux races. Les deux races, mais aussi les deux cultures. Ainsi fait face au temple d'Einhasad le temple d'Eva. Et c'est dans cette harmonie qu'a grandi Asph. Une ville calme, loin de certaines guerres, où vivent en harmonie deux peuples. Peut-être est-ce une explication à sa tolérence et à son ouverture d'esprit. Cela dit, la responsabilité en vient peut-être aussi à sa famille.
La famille De Graversay se montre parfois un peu hautaine envers les bonnes gens qui travaillent aux forges ou au port plaisancier, aux boutiques... Elle possède des petites terres en dehors de la ville, si peu rentables soient-elles. Il y a bien quelques sauneries, profitant du vent du soleil et de l'eau de mer, qui en effet produisent du sel en quantité. Mais cela n'a rien de rare à Heine, le sel étant un produit très abordable et au prix faible. De ce fait, sa valeur dans les terres d'Innadril est amoindrie. En résultent donc des rentrées d'argent assez maigres.
Mais ça n'est pas le sujet, la famille De Graversay met en avant sa noblesse à certaines occasion - et c'est bien le reproche que font certaines personnes - mais la plupart du temps, elle se montre accueillante. Ses membres sont de bons vivants qui aiment les plaisirs du quotidien. Et dès qu'il est question de faire face à une menace de pillards, ou qu'un ennemi sonne aux portes, ses fils se rendent au combat sans l'once d'une hésitation, prêts à servir la ville. Ils avaient d'ailleurs été blessés en tentant de repousser l'attaque des monstres de Parnassus qui avait fait éclater le Siannodel.
Asph est l'aîné de sa génération. Il a deux frères et une sœur, respectivement Erwen, Sald et Lynn. Encore une fois, avoir grandi dans ce contexte est sûrement à l'origine de son caractère. Il se montre très protecteur, et serait prêt à sacrifier sa vie pour un bon ami. Il est aussi très rigoureux, et a grandi en respectant toutes les règles qu'on lui a inculqué. En les respectant, mais aussi en les faisant respecter par ses frères et sa soeur.
Son enfance a été très heureuse, et chanceuse. Il a pu recevoir une bonne éducation, et il assistait avec ses consanguins à des leçons à domicile. C'est ainsi qu'il a appris l'histoire du monde, sa géographie, mais surtout la religion. En effet, la famille De Graversay est très pieuse. Les quatre enfants ont donc grandi dans ce contexte, et sont tous devenus très croyants. Tout particulièrement Asph, qui à la fin de son adolescence se rendait régulièrement au temple. Et c'est là qu'il s'est décidé à s'engager dans cette voie bien particulière.
Alors âgé de seize ans, Asph s'est donné la vocation de devenir chevalier. Depuis ses dix ans déjà, il était engagé sur cette voie, en devenant page. Au lieu d'aller s'amuser à droite et à gauche, une fois ses leçons du jour closes, il allait auprès des grandes gens. C'est ainsi qu'il lui arrivait parfois de voyager deux ou trois journées à Giran, servir quelques nobles de là-bas.
Mais c'est auprès de Sakutai Oswald qu'il fit l'essentiel de son acheminement vers la chevalerie. Il s'agissait d'un chevalier, qui avait été grièvement blessé au cours d'une guerre. Il était de ce fait physiquement affaibli, mais ses convictions n'en étaient pas pour autant amoindries. Oswald vivait à Goddard, et à ce titre, il arrivait à Asph d'y passer des journées entières afin de suivre son apprentissage. Plus qu'une instruction d'armes, il s'agissait pour le jeune humain de découvrir des valeurs.
La chevalerie avait trois concepts primordiaux : justice, courage et honneur. Bien sûr, il fallait tous les respecter ; mais chaque chevalier devait choisir une voie et l'approfondir, puis la suivre tout au long de sa vie. Si l'on pu penser que c'est avec hésitation qu'il fit son choix, il en était tout autre. Au dela du courage et de l'honneur, Asph tenait en son âme une place très particulière pour la justice. Chaque être a droit à la reconnaissance et au respect de sa personne et de ses droits. Il s'agissait aussi de tolérance, de respecter les autres cultes et croyances.
C'est ainsi qu'aux côtés d'Oswald il poursuivit son enseignement. Mais il suivait également celui d'un maître d'armes ainsi que de quelques prêtres pour parfaire certains points, notamment l'exercice au combat. En effet son mentor étant invalidé par ses graves blessures de guerre savait se montrer digne de son arme, mais cela n'était guère raisonnable. De ce fait, Asph préféra faire appel à l'extérieur pour apprendre à chasser, nager, manier l'épée et le bouclier... Et ce quotidien dura des années ; quatre pour être concis.
Il lui fut également expliqué que bien des chevaliers, pour exprimer leur volonté, faisaient un voeu. Certains faisaient le voeu de chasteté en privilégiant la fraternité et ainsi pouvoir aimer tous sur un même pied d'égalité. D'autres firent le voeu de pauvreté, en se privant de toute possession de bien pour ne rien garder pour soi et tout mettre en commun. Asph, lui, choisit le voeu d'obéissance. Il s'engagea à dire que sa volonté n'était plus sienne, mais celle de son ordre. Puis, ce jour arriva.
La cérémonie était prête, et le jeune humain avait passé sa nuit à prier à la chapelle de Heine. Sa famille ainsi que quelques notables de la ville étaient présents au temple, venus pour cet événement important dans sa vie. Asph s'approcha alors du prêtre de Heine, puis s'agenouilla face à lui. Enfin, il prêta le serment des chevaliers. Il jura de protéger le Temple, les faibles, d'aimer son royaume, de ne jamais fuir à l'ennemi. Mais aussi de lutter contre le mal, et les infidèles, de ne jamais mentir. D'être généreux, bon, et de lutter contre l'injustice. Le prêtre donna trois coups du plat de l'épée au jeune humain, qui se releva ensuite, prenant l'épée et la mettant dans son fourreau.
Asph avait été adoubé, et œuvrait maintenant en tant que Chevalier. Et aussitôt, il occupa le poste de templier. Fonction qu'il rempli pendant quatorze ans. Il officiait également en tant que Chevalier de Heine, et défendait la ville comme il se le devait.
Les années passaient, et les choses changeaient. Les grands-parents étaient désormais passés dans l'au-delà, et les parents devenaient vieillissants. Le titre de Baron, ainsi que le domaine famillial allait dans les années prochaines revenir à Asph. Il y avait été préparé tout au long de sa vie, et ses parents n'avaient pas manqué de vanter la richesse de leur famille. Mais le jeune enfant avait grandi, et il voyait bien qu'en dehors de quelques sauneries peu rentables, et une demeure se faisant -vraiment- vieille, il n'y avait pas grand chose. Rester cloué à ces propriétés ? Ça ne l'intéressait pas, vraiment pas. Pas pour le moment en tout cas.
Il était vrai qu'il aimait beaucoup Heine. Il aimait sa famille qui y vivait, ses voisins aussi. Son travail, il avait même été promu d'un ou deux grades au fil des années de service. Mais il n'était pas du genre des Graversay de mentir. Ainsi il avoua un beau soir à sa famille, l'été approchant, ce qu'il avait l'intention de faire. Voyager. Oui car Asph avait beau avoir trente-quatre ans, il n'avait pour ainsi dire presque jamais quitté Heine. À part quelques jours à certaines occasion, pour des cérémonies se déroulant aux temples de Giran et d'Aden. Et puis, les temps où il fréquenta Goddard, il y a une quinzaine d'années. Ainsi il ne savait rien du monde, si ce n'est ce qu'en disaient les livres.
Sa famille, un peu surprise et chagrinée d'apprendre qu'un membre allait s'éloigner pendant quelques temps, accepta sa décision et lui souhaita bonne chance. Elle appuya toutefois sur un point : il pouvait revenir quand il voulait, même si ça n'était que pour une nuit. Et c'est ainsi que le Chevalier de Graversay, futur Baron, prenait sa route pour les Royaumes lointains. Une croisade aux allures épiques s'engageait pour Asph, alors équipé d'une armure scintillante et armé d'un bouclier. Le côté épique de la chose ne faisait aucun doute pour lui ; mais il faut avouer qu'il était plus difficilement cernable pour quelqu'un d'objectif. Il ne s'agissait jamais que d'un aventurier qui allait emprunter la passeuse... Comme il en passait des dizaines chaque jour.
Ainsi ce qu'imaginait trouver Asph au cours de son voyage risquait fort d'être très différent de la réalité... Car cette dernière n'est pas vraiment à la hauteur des épopées qu'il avait pu lire. D'un oeil extérieur, c'était assez comique, pour ainsi dire. Et ses parents riaient de bon cœur en voyant leur enfant pensant avoir grandi.
Lui qui avait servi en tant que Chevalier de Heine, se dissociait de ces terres pour entrer dans un autre monde. Celui des chevaliers « voyageurs », ceux qui ne sont attachés à aucune terre, mais veillent sur toutes à la place. Il avait bien l'intention de mettre à profit tout ce qu'il avait appris au cours de sa vie, et de donner le meilleur de lui-même pour être juste.
Les faits d'armes s'étant succédés sur plusieurs générations, la famille a finalement acquis une noblesse durable. Mais ces temps sont bien loitains, deux ou trois siècles désormais. Pour sûr qu'Asph ignore les noms de ces ancêtres qui ont fait le confort dont il bénéficie aujourd'hui, même si ces portraits peints et accrochés sur quelques murs attisent parfois sa curiosité. Il demande alors à ses parents, qui essaient du mieux qu'ils le peuvent de transmettre ceux qu'ils savent - ou croient savoir. Ces portraits l'attirent d'une certaine façon, étant donné qu'il les voit chaque jour dans les couloirs de la demeure familliale.
Le plus simple reste toutefois de demander aux voisins - des Elfes. Ces êtres à l'espérance de vie incroyable sont en effet bien nombreux à Heine, dans cette ville où cohabitent les deux races. Les deux races, mais aussi les deux cultures. Ainsi fait face au temple d'Einhasad le temple d'Eva. Et c'est dans cette harmonie qu'a grandi Asph. Une ville calme, loin de certaines guerres, où vivent en harmonie deux peuples. Peut-être est-ce une explication à sa tolérence et à son ouverture d'esprit. Cela dit, la responsabilité en vient peut-être aussi à sa famille.
La famille De Graversay se montre parfois un peu hautaine envers les bonnes gens qui travaillent aux forges ou au port plaisancier, aux boutiques... Elle possède des petites terres en dehors de la ville, si peu rentables soient-elles. Il y a bien quelques sauneries, profitant du vent du soleil et de l'eau de mer, qui en effet produisent du sel en quantité. Mais cela n'a rien de rare à Heine, le sel étant un produit très abordable et au prix faible. De ce fait, sa valeur dans les terres d'Innadril est amoindrie. En résultent donc des rentrées d'argent assez maigres.
Mais ça n'est pas le sujet, la famille De Graversay met en avant sa noblesse à certaines occasion - et c'est bien le reproche que font certaines personnes - mais la plupart du temps, elle se montre accueillante. Ses membres sont de bons vivants qui aiment les plaisirs du quotidien. Et dès qu'il est question de faire face à une menace de pillards, ou qu'un ennemi sonne aux portes, ses fils se rendent au combat sans l'once d'une hésitation, prêts à servir la ville. Ils avaient d'ailleurs été blessés en tentant de repousser l'attaque des monstres de Parnassus qui avait fait éclater le Siannodel.
Asph est l'aîné de sa génération. Il a deux frères et une sœur, respectivement Erwen, Sald et Lynn. Encore une fois, avoir grandi dans ce contexte est sûrement à l'origine de son caractère. Il se montre très protecteur, et serait prêt à sacrifier sa vie pour un bon ami. Il est aussi très rigoureux, et a grandi en respectant toutes les règles qu'on lui a inculqué. En les respectant, mais aussi en les faisant respecter par ses frères et sa soeur.
Son enfance a été très heureuse, et chanceuse. Il a pu recevoir une bonne éducation, et il assistait avec ses consanguins à des leçons à domicile. C'est ainsi qu'il a appris l'histoire du monde, sa géographie, mais surtout la religion. En effet, la famille De Graversay est très pieuse. Les quatre enfants ont donc grandi dans ce contexte, et sont tous devenus très croyants. Tout particulièrement Asph, qui à la fin de son adolescence se rendait régulièrement au temple. Et c'est là qu'il s'est décidé à s'engager dans cette voie bien particulière.
Alors âgé de seize ans, Asph s'est donné la vocation de devenir chevalier. Depuis ses dix ans déjà, il était engagé sur cette voie, en devenant page. Au lieu d'aller s'amuser à droite et à gauche, une fois ses leçons du jour closes, il allait auprès des grandes gens. C'est ainsi qu'il lui arrivait parfois de voyager deux ou trois journées à Giran, servir quelques nobles de là-bas.
Mais c'est auprès de Sakutai Oswald qu'il fit l'essentiel de son acheminement vers la chevalerie. Il s'agissait d'un chevalier, qui avait été grièvement blessé au cours d'une guerre. Il était de ce fait physiquement affaibli, mais ses convictions n'en étaient pas pour autant amoindries. Oswald vivait à Goddard, et à ce titre, il arrivait à Asph d'y passer des journées entières afin de suivre son apprentissage. Plus qu'une instruction d'armes, il s'agissait pour le jeune humain de découvrir des valeurs.
La chevalerie avait trois concepts primordiaux : justice, courage et honneur. Bien sûr, il fallait tous les respecter ; mais chaque chevalier devait choisir une voie et l'approfondir, puis la suivre tout au long de sa vie. Si l'on pu penser que c'est avec hésitation qu'il fit son choix, il en était tout autre. Au dela du courage et de l'honneur, Asph tenait en son âme une place très particulière pour la justice. Chaque être a droit à la reconnaissance et au respect de sa personne et de ses droits. Il s'agissait aussi de tolérance, de respecter les autres cultes et croyances.
C'est ainsi qu'aux côtés d'Oswald il poursuivit son enseignement. Mais il suivait également celui d'un maître d'armes ainsi que de quelques prêtres pour parfaire certains points, notamment l'exercice au combat. En effet son mentor étant invalidé par ses graves blessures de guerre savait se montrer digne de son arme, mais cela n'était guère raisonnable. De ce fait, Asph préféra faire appel à l'extérieur pour apprendre à chasser, nager, manier l'épée et le bouclier... Et ce quotidien dura des années ; quatre pour être concis.
Il lui fut également expliqué que bien des chevaliers, pour exprimer leur volonté, faisaient un voeu. Certains faisaient le voeu de chasteté en privilégiant la fraternité et ainsi pouvoir aimer tous sur un même pied d'égalité. D'autres firent le voeu de pauvreté, en se privant de toute possession de bien pour ne rien garder pour soi et tout mettre en commun. Asph, lui, choisit le voeu d'obéissance. Il s'engagea à dire que sa volonté n'était plus sienne, mais celle de son ordre. Puis, ce jour arriva.
La cérémonie était prête, et le jeune humain avait passé sa nuit à prier à la chapelle de Heine. Sa famille ainsi que quelques notables de la ville étaient présents au temple, venus pour cet événement important dans sa vie. Asph s'approcha alors du prêtre de Heine, puis s'agenouilla face à lui. Enfin, il prêta le serment des chevaliers. Il jura de protéger le Temple, les faibles, d'aimer son royaume, de ne jamais fuir à l'ennemi. Mais aussi de lutter contre le mal, et les infidèles, de ne jamais mentir. D'être généreux, bon, et de lutter contre l'injustice. Le prêtre donna trois coups du plat de l'épée au jeune humain, qui se releva ensuite, prenant l'épée et la mettant dans son fourreau.
Asph avait été adoubé, et œuvrait maintenant en tant que Chevalier. Et aussitôt, il occupa le poste de templier. Fonction qu'il rempli pendant quatorze ans. Il officiait également en tant que Chevalier de Heine, et défendait la ville comme il se le devait.
Les années passaient, et les choses changeaient. Les grands-parents étaient désormais passés dans l'au-delà, et les parents devenaient vieillissants. Le titre de Baron, ainsi que le domaine famillial allait dans les années prochaines revenir à Asph. Il y avait été préparé tout au long de sa vie, et ses parents n'avaient pas manqué de vanter la richesse de leur famille. Mais le jeune enfant avait grandi, et il voyait bien qu'en dehors de quelques sauneries peu rentables, et une demeure se faisant -vraiment- vieille, il n'y avait pas grand chose. Rester cloué à ces propriétés ? Ça ne l'intéressait pas, vraiment pas. Pas pour le moment en tout cas.
Il était vrai qu'il aimait beaucoup Heine. Il aimait sa famille qui y vivait, ses voisins aussi. Son travail, il avait même été promu d'un ou deux grades au fil des années de service. Mais il n'était pas du genre des Graversay de mentir. Ainsi il avoua un beau soir à sa famille, l'été approchant, ce qu'il avait l'intention de faire. Voyager. Oui car Asph avait beau avoir trente-quatre ans, il n'avait pour ainsi dire presque jamais quitté Heine. À part quelques jours à certaines occasion, pour des cérémonies se déroulant aux temples de Giran et d'Aden. Et puis, les temps où il fréquenta Goddard, il y a une quinzaine d'années. Ainsi il ne savait rien du monde, si ce n'est ce qu'en disaient les livres.
Sa famille, un peu surprise et chagrinée d'apprendre qu'un membre allait s'éloigner pendant quelques temps, accepta sa décision et lui souhaita bonne chance. Elle appuya toutefois sur un point : il pouvait revenir quand il voulait, même si ça n'était que pour une nuit. Et c'est ainsi que le Chevalier de Graversay, futur Baron, prenait sa route pour les Royaumes lointains. Une croisade aux allures épiques s'engageait pour Asph, alors équipé d'une armure scintillante et armé d'un bouclier. Le côté épique de la chose ne faisait aucun doute pour lui ; mais il faut avouer qu'il était plus difficilement cernable pour quelqu'un d'objectif. Il ne s'agissait jamais que d'un aventurier qui allait emprunter la passeuse... Comme il en passait des dizaines chaque jour.
Ainsi ce qu'imaginait trouver Asph au cours de son voyage risquait fort d'être très différent de la réalité... Car cette dernière n'est pas vraiment à la hauteur des épopées qu'il avait pu lire. D'un oeil extérieur, c'était assez comique, pour ainsi dire. Et ses parents riaient de bon cœur en voyant leur enfant pensant avoir grandi.
Lui qui avait servi en tant que Chevalier de Heine, se dissociait de ces terres pour entrer dans un autre monde. Celui des chevaliers « voyageurs », ceux qui ne sont attachés à aucune terre, mais veillent sur toutes à la place. Il avait bien l'intention de mettre à profit tout ce qu'il avait appris au cours de sa vie, et de donner le meilleur de lui-même pour être juste.