[bghumain] Kaelynn

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Lestat
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[bghumain] Kaelynn

Message par Lestat » mer. 6 avril 2011 à 12h13

Nom : Melyad
Prénom : Kaelynn
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Classe : Daguiste

Croyances : Enfant du chaos
Langues parlées : commun
Description physique :
Image
Un visage aux traits réguliers à la peau relativement pâle indiquant un contact peu fréquent avec la lumière du jour, une silhouette svelte et élancée avec une discrète musculature qui atteste d'un entraînement au combat. Une chevelure brune aux reflets roux descendant jusqu'au milieu du cou et des yeux bruns clairs. Elle se vêt généralement de tenues serrées et légères, pour garder une liberté de mouvement optimale, le plus souvent de couleur sombre.
Elle a également une tâche de naissance en forme de goutte sur l'épaule droite.

1. Au service du seigneur

- Non ! Pitié, par Einhasad arrêtez cela je vous en prie.
Sa foi était décidément inépuisable. Cela faisait près d’une semaine que je lui faisais subir les pires tourments et son esprit n’avait pas encore complètement abdiqué. Si je ne parvenais pas à le briser rapidement, le seigneur Inharg me le ferait payer.
- Au bout de tout ce temps, tu continues de croire que ta déesse te viendra en aide ! Pauvre chien, ne vois-tu donc pas le misérable sort qu’elle t’offre. Et je t’ai déjà dit de ponctuer tes phrases par Maîtresse.

Pour le punir, je fis une entaille horizontale d’environ un centimètre sur le haut de son torse et, en partant des deux extrémités de la blessure, je fis deux longues incisions qui descendaient jusqu’au milieu de l’abdomen. Je retirai ensuite du bout des doigts le lambeau de peau qui recouvrait la plaie, il se décollait lentement de son corps telle une languette et un filet de sang se déversait sur le gant de ma combinaison de cuir.

- Tu n’as plus d’existence désormais, tu n’es maintenant rien de plus que l’un de mes jouets et tu serviras bientôt les intérêts du Saint-Père comme le souhaite mon seigneur, ajoutai-je en tordant son poignet vers moi.
Pour appuyer mon discours, je pressai ma dague sous l’ongle de l’index de sa main droite.

- Ahh ! Oui… Maîtresse…pardonnez-moi… je ferai ce que vous voudrez, suffoqua-t-il.

Un sourire satisfait se dessinait sur mon visage, ses paroles semblaient enfin sincères. Sa personnalité allait bientôt sombrer dans les méandres de sa mémoire.
- Je savais que tu finirais par devenir sage mon petit chien. Pour te récompenser, je vais t’accorder quelques heures de repos le temps d’aller me changer et de nettoyer ton sang impur qui recouvre ma tenue, lui dis-je en donnant du mou à la chaine qui le privait du contact avec le sol. A mon retour, nous irons faire une promenade au village pour que tout le monde puisse voir à quel point tu es obéissant. Je t’emmènerai ensuite voir mon Seigneur, il a de grands projets pour t…

D’un mouvement souple et rapide, mon talon vint violemment heurter sa mâchoire. Ce misérable continuait d’adresser ses prières à la Créatrice.
- Tu lui parles encore alors que je viens de me montrer clémente envers toi. Je vais te faire regretter cette insolence.

Tirant brusquement sur la chaîne, je le forçai à se mettre sur les genoux. Ma dague s’immobilisa dans le bas de son dos, prête à s’enfoncer dans sa chair. Tournant son visage vers moi de façon à ce que je puisse lire la douleur dans ses yeux, je resserrai l’étreinte de ma main sur ma dague pour lui offrir son bain de sang.

2. Un léger contretemps

Les dalles du couloir qui s’étendait devant moi se succédaient à toute vitesse sous mes bottes tandis que je m’efforçais de libérer mon esprit de la colère. Ce sentiment ne faisait jamais une très bonne alliée dans ce genre de situation. Pour le moment, il importait de garder les idées claires pour mieux analyser le problème.

Qu’a-t-il bien pu se passer ? Pourquoi n’y suis-je parvenue ? Depuis que le seigneur Inharg m‘a déclarée apte à remplir mes fonctions, c’est la première fois qu’un prisonnier me résiste aussi longtemps. Je n’y suis pourtant pas allée en douceur, ce crétin a enduré bien plus que la plupart de mes précédentes victimes. Et ce visage… que signifiait-il ? Comment est-il apparu à la place de celui du prêtre ? Et pourquoi mon bras est-il resté figé à sa vue alors que ma dague hurlait son désir de lui déchirer une nouvelle fois la peau ?

Il s’agissait sûrement d’une intervention de la magie, pourtant la substance qui enduisait les chaînes était censée lui saper la mana. Décidément, j’ai horreur de ces magiciens. Cette satanée magie les rend trop imprévisibles et dangereux. Au moins, un guerrier ne peut rien sans sa force ou son arme et je suis donc sûre de pouvoir le maîtriser totalement.

- Salutations sœur Kaelynn, tu sembles perturbée, ta séance s’est mal déroulée ?

J’étais tellement perdue dans mes réflexions que je n’avais même pas remarqué qu’elle était venue à ma hauteur.

- Tout va bien sœur Maria, merci. Ce prêtre einhasadien met juste un peu de temps à renoncer à sa personnalité.
- Tu devrais me le confier quelques heures, ça pourrait lui faire du bien de changer un peu de compagnie, répondit-elle.
- Tu as peut-être raison. Après tout, nos méthodes ne sont pas vraiment identiques.
- Nous arrangerons cela tout à l’heure dans ce cas, pour l’instant le seigneur Inharg demande que nous l’escortions pour son audience avec ce messager envoyé par le territoire voisin.

3. Le doute rend faible

La nuit était déjà bien avancée, l’aube ne se manifesterait pas avant plusieurs heures encore. Le souffle court et le front luisant de sueur, je me tenais assise sur mon lit face à ce constat particulièrement inquiétant. Cette fois c’était une certitude, mon esprit subissait les effets d’une magie inconnue qui allait jusqu’à hanter mon sommeil. Cette force qui avait bloqué mon bras lorsque j’étais avec le prêtre ne pouvait désormais plus être considérée comme un fait isolé, d‘autant que ce phénomène s‘était à nouveau produit un peu plus tard et avait failli provoquer la mort du seigneur Inharg.

Ce mystérieux visage était réapparu par-dessus les traits du messager. Comme la fois précédente, il avait une expression inerte et un regard vide. La vue de ce visage eut le même effet sur moi que pendant ma séance avec le prêtre, je fus incapable de faire le moindre geste alors que le messager s’élançait vers le seigneur avec une épée qu’il avait dissimulée. Sans l’intervention de sœur Maria, ce moment de faiblesse de ma part aurait eu des conséquences désastreuses. Je méritais la mort pour avoir ainsi mis la vie du seigneur Inharg en danger.

Le rêve que je venais de faire comportait un peu plus de détails, le visage était toujours présent mais avait cette fois une expression plus vivante et un teint plus coloré, je pouvais également distinguer le reste de son corps. C’était un homme d’âge mûr et il était accompagné de sa famille : sa femme et deux petites filles plutôt ressemblantes à la différence que l’une avait une chevelure blonde très claire et l’autre était brune avec des reflets roux.

Tous les quatre faisaient face à un groupe de trois hommes dont l’expression sur les visages ne présageait rien de bon. Visiblement, ils en avaient après les deux fillettes. Leur père se dressait devant elles pour faire obstacle de son corps mais il n’offrait qu’une fragile opposition face à ces hommes aux muscles saillants et qui le dépassaient d’au moins une tête. Il vola d’ailleurs rapidement au sol lorsque l’un des hommes l’écarta violemment pour s’emparer de la fillette aux cheveux bruns. Celle-ci ne se laissa pas faire et hurla à sa petite sœur de prendre la fuite. Aidée par sa mère, la petite parvint à distancer l'homme lourd et lent qui s’était lancé à leur poursuite.

Des trois hommes, il ne restait plus que le meneur vraisemblable et celui qui maintenait fermement la fillette brune dans ses bras. Le père se tenait à genoux devant eux les implorant de libérer sa fille ainée. Le chef s’approcha alors de lui et le souleva de terre en le tenant par la gorge. De son bras libre, il planta son épée dans le ventre du malheureux. Son visage retrouva alors son apparence livide et son regard tourné dans la direction de la petite fillette provoqua en moi une douleur telle qu’elle me sortit de mon sommeil.

4. En quête de réponse

Un détail m’avait interpellée durant le rêve, les trois hommes portaient l’uniforme des serviteurs du seigneur Inharg. Si je lui en parlais, il pourrait sûrement m’apporter quelques réponses. Il m’a justement convoquée, sûrement pour me punir de mon erreur de la veille. S’il décide de m’imposer la mort pour ça, je serai au moins débarrassée de cette magie qui m’obscurcit l’esprit.

- Approche Kaelynn, dit-il d’une voix calme. Sais-tu pourquoi je t’ai fait venir ?
- Car j’ai failli provoquer votre mort, Seigneur.
- C’est exact. Et tu connais, j’en suis sûr, le sort que je réserve aux filles qui mettent ma vie en danger.
- Je le mérite Seigneur, je suis prête à payer le prix.
- Ne t‘abandonne pas aussi vite aux bras mortuaires du Saint-Père Kaelynn, je ne t‘offrirai pas cette libération. Ta défaillance me laisse penser que ton entraînement n’est pas suffisant, je vais donc te renvoyer une semaine en salle de torture comme une simple apprentie, sœur Sabrina se chargera de toi.
- Mais Seigneur, sœur Sabrina vient seulement de terminer sa formation.
- Justement, tu prendras plus facilement conscience à quelle place tu te situes réellement, à moins que…
- Je vous écoute, Seigneur.
- J’ai vu ton regard se figer lorsque le messager a relevé sa capuche. Dis-moi pourquoi. Avec un peu de chance tu échapperas à ta punition.
- J’ai eu une hallucination.

Je lui révélai alors toute l’histoire dans les moindres détails, y compris le rêve et l’uniforme que portaient les hommes. Selon lui, la réponse était évidente : le prêtre avait trouvé une faille dans mon esprit et avait usé de la magie pour me retourner contre le seigneur Inharg. Le seul moyen d’y mettre un terme était de tuer le prêtre. Il m’ordonna alors de faire le nécessaire pour me libérer de cette magie car, dans mon état actuel, je n’avais plus ma place sous ses ordres. Cette disgrâce faisait en moi l’écho d’un abandon, une punition bien pire que la torture à laquelle il m’avait au préalable destinée.

Malheureusement, en arrivant dans la cellule du prêtre, le misérable avait disparu. Un cristal d’invocation vide gisait sur le sol.

5. A la poursuite du prêtre

Après un long voyage en mer de cinq jours, j’arrivais enfin au port de Gludin. D’après les renseignements fournis par ses ravisseurs, le prêtre se trouvait près d’Althena au moment de son enlèvement, je devrais peut-être débuter mes recherches par là-bas. Il allait en tout cas falloir faire profil bas car, selon mes informations, cette région était remplie d'Einhasadiens …
Dernière modification par Lestat le jeu. 19 mai 2011 à 17h04, modifié 1 fois.

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Re: [bghumain] Kaelynn

Message par Lestat » ven. 29 avril 2011 à 02h50

Un geyser de sang gicla lorsque je retirai ma dague de la gorge de ce général Varka, son regard montrait que la vie quitterait bientôt son corps. Il ne constituait plus une menace désormais, tout comme ses nombreux semblables que j’ai tués avant lui.

Mes doigts agrippaient son badge qui brillait d’une lueur pâle projetée par la lune qui mettait ainsi en évidence le grade du Silenos gisant à mes pieds. Un général… voilà qui marquait la fin de cette nouvelle mission confiée par la tribu Ketra. A l’aide de ma dague, je détachai le badge fixé à la tenue de cuir de ma dernière victime. Il ne restait maintenant plus qu’une cible avant de leur imposer mon prix pour ma contribution à leur guerre.

Le héros Shadith était à environ une heure de chemin, au sud de l’avant-poste, ça me laissait suffisamment de temps pour élaborer la stratégie la mieux adaptée. Il paraissait évident que ce combat qui m’attendait serait beaucoup plus difficile que les précédents. Une seule attaque, aussi précise et puissante qu’elle puisse être, ne suffira pas à le mettre à terre.

[…]

Les premières lueurs du jour commençaient péniblement à surmonter les parois rocheuses qui entouraient le repaire du Hierarch Kadun Zu Ketra. L’imposant orc attendait devant sa hutte avec sa hache en main. Alerté par une intrusion inattendue dans le campement, Kadun scrutait l’horizon. Un crâne de Silenos faisant office de casque trônait sur sa tête.

Le bruit de craquement d’une brindille provenant de la droite de sa hutte alerta le Hierarch. Instinctivement, il resserra un peu plus l’étreinte de ses doigts sur son arme. Les secondes parurent longues et la tension, comme à chaque fois qu’un danger se profile, était à son comble. Un sourire mauvais se dessinait sur les lèvres de l’Orc, ses muscles tendus, il se laissait envahir par l’excitation du combat. Il en fut presque déçu lorsqu’il constata que l’intrus n’était en fait qu’un loup marqué par la fatigue portant sur son dos une jeune femme blessée et visiblement inconsciente.

[…]

Une sensation apaisante venait caresser la peau de mon visage. Cette chaleur émanant des flammes d’un petit feu me sortait lentement de mon sommeil. Manifestement, je n’étais plus dans la forêt mais sur une couche chaude et confortable, du moins plus qu’au milieu des racines dépassant du sol. Mes yeux mirent quelques secondes à s’habituer à la lumière de l’endroit et il m’était difficile de distinguer la pièce en détails. Mon regard s’arrêta finalement sur un Orc plutôt grand mais nettement moins massif que les guerriers qui peuplent ce campement.

- Je suis Mkeles, le shaman de la tribu Ketra, annonça-t-il tout en remplissant un bol en bois d’un liquide verdâtre. Ton corps a reçu beaucoup de dommages et j’ai été chargé de te guérir.
- Qu’est-ce que je fous ici ? Lançai-je en me redressant vivement. Remarquant ensuite que j’étais totalement nue, je ramenai instantanément la couverture sur moi. Et où sont mes affaires ?
- Tes habits étaient mouillés par la pluie, les laisser sur toi n’aurait pas aidé ta guérison. Le feu les a pratiquement séchés à présent. Ton corps a beaucoup de cicatrices, tu a dû vivre beaucoup de combats.
- Laisse-moi le temps de récupérer ma dague et je te ferai passer l’envie de me reluquer, répondis-je avec un regard appuyé.
- Les femelles de ta race n’intéressent pas mes yeux ou ceux de mes frères, mais je ne doute pas que beaucoup des tiens se seraient réjouis de ce spectacle.
- C’est bon, inutile d’approfondir le sujet. J’attends toujours que tu me dises comment je me suis retrouvée dans ta hutte.
- Ton loup t’a portée jusqu’ici. Cette hutte n’est pas la mienne mais celle du Hierarch. Il a dit vouloir te parler quand tu seras réveillée, je vais aller le chercher. Bois-ça en attendant, ça te redonnera des forces, ponctua-t-il en me tendant le bol.

J’étais déjà rhabillée et prête à partir lorsque le Hierarch fit enfin son entrée dans la hutte. Visiblement satisfait de me revoir sur pieds il vint se dresser devant moi.

- Tu as rendu beaucoup de services à notre tribu, ton intervention nous offre un sérieux avantage numérique désormais. La victoire nous aurait été pratiquement assurée si tu n’avais pas été vaincue par leur héros…

L’expression de son visage me fit presque sourire lorsque son regard se posa sur l’objet que je venais de lui poser dans la main. Il s’agissait d’un badge plus élaboré que les centaines d’autres que je lui avais déjà rapportés, même ceux des généraux n’étaient pas autant détaillés. D’étranges symboles ornaient la représentation d’un visage de Silenos. Manifestement, le Hierarch Kadun devinait aisément sa provenance.

- Ainsi donc tu y es parvenue, dit-il d’une voix marquée par la surprise et l’admiration. Tu es décidément une humaine valeureuse qui aurait sa place dans n’importe quelle armée orque.
- Je ne suis pas venue ici pour renforcer vos rangs, vous connaissez mon prix.
- C’est juste, oui. Mais tu me demandes de trahir un secret ancré dans l’histoire des Orcs. Aucun humain ne peut avoir accès à nos techniques de combat normalement.
- Si vous préférez, je peux tuer chacun de vos hommes comme je l’ai fait avec les Varka, jusqu’à ce que je devine leur technique. Le badge que vous tenez en main montre que mes menaces ne sont pas à prendre à la légère.
- Je n’ai pas dit que je refusais Humaine, mais il me faut une garantie plus solide que le badge du héros des Varkas. Tu nous assurerais une victoire confortable en mettant un terme aux jours du Commandant Mos et ta requête deviendrait largement méritée.
- Enseignez-moi l’art de frapper aussi vite que vos guerriers avec une arme dans chaque main et je vous ramènerai sa tête.

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Re: [bghumain] Kaelynn

Message par Lestat » jeu. 5 mai 2011 à 01h50

Il arrive parfois qu’un endroit, même s’il n’est pas sublimé par un ciel bleu s’abreuvant d’un soleil éclatant ou par une architecture accueillante, s’accapare votre regard et se combine idéalement à vôtre être. La cité de Schuttgart est du nombre. Lors de ma première venue dans cette forteresse parée de blanc, alors que je venais de traverser tout le Sud, l’air glacial m’incita presque à rebrousser chemin. Mais l’aspect sombre et l’atmosphère inquiétante qui y régnaient me donnaient au contraire envie de m’y attarder.

C’était peut-être sa façon à Lui de m’attirer dans son enceinte. La neige et le froid m’incitant à aller me réfugier dans son temple juste derrière la passeuse et ainsi me réchauffer aux pieds de la statue à son effigie, mais ce serait ridicule de penser ça. Il nous a toujours laissés maîtres de nos pas et ce n’est que par ma seule volonté que je suis aujourd’hui, comme souvent depuis mon arrivée dans cette cité, assise devant sa statue en train de laisser mon esprit s’abreuver de questions auxquelles il manque des réponses.

Il n’est pas rare que la curiosité, ou l’insouciance, attire des voyageurs à Schuttgart mais il est bien moins fréquent que l’un ou l’autre de ces visiteurs décide, comme moi, d’y rester et finisse par s’y plaire. C’est probablement pour cette raison que les dirigeants de la cité se sont rapidement interrogés sur mon cas. Il n’a pas été facile d’apaiser leur méfiance sans leur donner une raison valable de mes passages réguliers dans leur enceinte. Une fois encore, c’est mon lien avec le Saint-Père qui m’a offert la liberté de circuler ici.

Les contacts avec les membres de ce clan n’ont pas cessé pour autant et furent même très réguliers. Mais au fil du temps les échanges devenaient de moins en moins hostiles et des liens se sont établis avec certains d’entre eux. Chaque jour qui passait m’éloignait de mon passé et de mon attachement au Seigneur Inharg qui doit sûrement m’avoir rayée de ses pensées depuis, vu que je n’ai toujours pas mis la main sur ce misérable prêtre. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant qu’il envoie prochainement quelques soldats pour mettre fin à mes jours avant que ma langue ne se délie.

Une partie du Sud ne m’a pas en très haute estime non plus. Il faut reconnaître que je ne leur ai pas donné de raison d’avoir une opinion contraire à mon égard et, à vrai dire, ça me convient parfaitement. Je préfère être seule qu’entourée de ces chiens d’Einhasad. Sauf, qu’une nouvelle possibilité, nettement plus intéressante, s’est offerte à moi récemment.

La Souveraine de Schuttgart a envoyé hier l’une de ses gardes du corps à ma rencontre pour me convoquer au château. A plusieurs reprises, je m’étais arrêtée pour admirer le château de loin sans pouvoir y entrer. Cette fois, la salle du trône s’était dévoilée sous mes yeux et est devenue le témoin d’un tournant majeur depuis que j’ai quitté les ordres du Seigneur Inharg. Après avoir réussi l’épreuve qui, à mes yeux, avait plus des allures de cadeau de bienvenue, la reine me proposa de rejoindre ses rangs.

Désormais, je ne suis plus une arme déchue et abandonnée par le seigneur Inharg. Désormais, je ne suis plus un intrus dans la cité de Schuttgart. Désormais, le Trinitium me comptera parmi ses membres.

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Re: [bghumain] Kaelynn

Message par Lestat » jeu. 19 mai 2011 à 16h35

De toutes les forces qui régissent cet univers il en est une qu’une dague ou n’importe quelle autre arme ne peut contrer. Sans réelle consistance et souvent invisible, la magie peut naître de rien et devenir aussi réelle qu’une épée qui se loge dans un cœur. Malléable à souhait entre des mains expertes, elle est capable d’abuser ou de contrôler sans difficulté un esprit simple.

L’entraînement imposé par le Seigneur Inharg m’avait apporté beaucoup en matière de combat rapproché et de techniques de torture. L’apprentissage sur les zones sensibles de l’anatomie augmentait en outre mon efficacité dans les deux domaines. Mais à aucun moment les moyens de lutter contre la magie n’ont été abordés, créant ainsi une faille considérable en moi et mes anciennes collègues.

Sans doute était-ce délibéré de la part du Seigneur Inharg afin de garder la mainmise sur « ses filles », étant donné qu’il maîtrisait tous les arcanes de la nécromancie, mais ça n’en constituait pas moins une faiblesse de taille chez celles qui avaient pour tâche d’assurer sa sécurité. C’est d’ailleurs une intervention magique qui m’a écartée de lui.

Cette faiblesse a failli provoquer ma mort et je ne veux pas que ça se reproduise. En outre, avec la guerre contre le Sud du continent qui s’annonce, j’ai tout intérêt à être dans les meilleures dispositions possibles pour ne pas faillir. Et pour ce faire, je n’ai pas d’autre solution que d’apprivoiser cette force que j’ai redoutée et crainte durant toutes ces années.

Récemment, j’ai découvert qu’il me restait encore de la famille. Ma sœur Malylia, dont le souvenir m’avait été arraché durant l’enfance par le Seigneur Inharg pour faire de moi l’arme que je suis devenue aujourd’hui, est revenue il y a quelques jours vers moi. Elle aussi m‘avait oubliée. Sa mémoire lui étant fraichement revenue, elle a pu m’apporter plusieurs réponses sur mon passé, ainsi qu’une révélation sur mes capacités que j’étais loin de soupçonner.

Au cours de mon entraînement auprès de la tribu Ketra, j’ai développé une technique qui consiste à augmenter de manière considérable la température de mon corps sans en souffrir. Les Orcs m’avaient démontré l’efficacité de cette technique en me faisant traverser pieds nus un tapis de braises. Leur intention étant de me faire remarquer que les effets du feu était réduit sur ma peau. Ils m’ont également montré qu’en concentrant une partie de cette chaleur dans mes poings, il m’était possible de noircir un bout de bois ou de provoquer de légères brûlures sur mes adversaires.

Lorsque Malylia prit connaissance de cette technique, elle en conclut que j’avais une affinité semblable à la sienne à l’égard du feu. Selon elle, en exploitant plus en profondeur cette particularité, il me sera un jour possible de manipuler le feu par la magie. Peut-être se trompe-t-elle, mais dans le cas contraire son entraînement me permettra de combler une de mes plus sérieuses lacunes au combat.


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Re: [bghumain] Kaelynn

Message par Lestat » dim. 26 juin 2011 à 19h48

La nuit était froide et noire, un vent désagréable s’engouffrait à l’intérieur du camp Ketra. Le Hierarch Kadun Zu Ketra restait néanmoins posté à l’entrée de sa hutte, laissant son regard se balader sur son campement. Il avait donc rapidement remarqué la silhouette féminine qui se dirigeait vers lui.

- Te revoilà l’Olg Niob, j’avais si peu de retour de tes exploits chez les Varkas ces derniers temps que je commençais à te croire morte, s’exclama-t-il un sourire moqueur aux lèvres.
- Je suis toujours pleine de vie comme tu peux le voir.
- Comme c’est rassurant, l’espace d’un instant j’ai cru avoir un esprit en face de moi, rétorqua-t-il sur un ton ironique. Mais tu n’es sûrement pas venue pour me donner de tes nouvelles, qu’est-ce que tu me veux ?
- Apprendre les chants guerriers de vos shamans.

Un rire long et bruyant s’échappa alors de sa gorge incitant presque les oiseaux aux alentours à s’envoler.

- Et bien sûr tu t’attends à ce que j’accepte alors que j‘ai déjà pu voir à quel point tu peines à maîtriser le feu. Pour que ces chants fonctionnent, il ne suffit pas simplement de canaliser la chaleur de ton corps. Ce ridicule exercice t’avait déjà demandé des efforts considérables à l’époque.

Sans dire un mot, je m’agenouillai et posai le plat de ma main sur le sol. L’instant suivant, une colonne enflammée jaillissait du sol entre le Hierarch et moi. Celle-ci s’évanouit ensuite dans l’air lorsque ma main s’éloigna du sol.

- J’ai fait des progrès, dis-je calmement tout en savourant l’expression de stupeur qui venait d’apparaitre sur le visage de l’Orc.

L’imposant orc mit quelques secondes avant d’interrompre le silence qui s’était installé.

- C’est indéniable, dit-il finalement. Mais je ne vois toujours pas pourquoi j’accepterais de te dévoiler un autre de nos plus anciens secrets, et ce malgré l’aide que tu nous as déjà apportée.
- Une armée de Sylvains livre en ce moment une bataille avec les Orcs de Naarg’dum. Ils sont autrement plus nombreux et plus puissants que tes misérables Varkas. Tes chants guerriers me permettront de rendre mes alliés plus forts.
- Le sort de ces Orcs ne me préoccupe pas plus qu’une plume de kookabura dans mon repas, trouve de meilleurs arguments.
- Comme tu voudras, répondis-je en me relevant. Sache seulement que si les miens et moi ne parvenons pas à les arrêter, tu peux être certains qu’ils ne tarderont pas à venir saccager tes terres.
- Attends… va donc voir Mkeles, le shaman qui t’a soignée, dit-il enfin, alors que je m’apprêtais à mettre un terme à cette conversation. S’il a assez de temps à perdre pour t’enseigner quelques chants, il a mon accord.

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