Nom : Suthlien
Prénom : Nehirynn
Age : inconnu
Sexe : Femme
Race : Elfe
Classe : Soigneuse
Croyances : Eva
Langues parlées : Elfique, commun
Description physique : Elle est grande et fine, pas très musclée. Sa peau est plus bronzée que la plupart des elfes à cause des années passées à l'extérieur. Ses cheveux longs et presque blancs sont rarement attachés à part quelques mèches liées de façon sophistiquée. Ses yeux sont d'un bleu très pâle.
Autres (particularités) : Sa voix est plutôt grave pour une elfe. Et elle est parfois très souriante, transmettant sa joie à quiconque la regarde. Mais la plupart du temps, son regard reste triste.
Les gouttes d'eau virevoltent dans les airs, gracieusement. Comme des petits diamants se reflétant dans le soleil, elles illuminent le visage de l'elfe concentrée. Au départ simples gouttes, sous ses doigts agiles elles s'assemblent pour former une magnifique licorne, sculptée dans l'eau.
Ainsi, au creux du lit de la rivière, la créature prendrait presque vie si soudain, un caillou de la taille d'un poing ne l'avait pas traversée, la réduisant instantanément en fines gouttelettes. L'elfe s'essuie vivement les yeux et regarde dans la direction d'où venait la pierre. Un jeune adolescent à l'air mauvais l'observe, prêt à lancer l'autre pierre qu'il fait sauter dans sa main.
- Alors sorcière ? Encore à rêvasser avec la flotte ?
L'elfe ne répond rien, elle sait pertinemment qu'aucun argument ne sera écouté par cet abruti.
- Quand ta mère saura ça ! J'ai hâte d'entendre le sermon qu'elle te fera, ricane-t-il.
- Ce n'est pas ma mère.
- Ça, j'm'en fout ! Tu te prendras quand même une rouste ! Tu l'as mérité et tu ne peux rien y faire !
Mais le garçon se tait d'un coup et ouvre grand les yeux. Là où s'écoulait un instant plus tôt la rivière calme, se dresse à présent une langue d'eau qui file vers lui et le projette à terre. Rapidement, il sent autour de ses jambes et de son torse le liquide se durcir pour devenir finalement glace.
- Qu'est-ce que tu crois que tu vas me faire, hurle-t-il. Tu crois m'empêcher d'aller prévenir tout le monde sorcière ?! Tu crois... Pouvoir me faire peur ?
L'elfe continue à le regarder sans rien dire. Elle sait qu'elle va devoir, un moment ou l'autre, le relâcher et qu'il filera aussitôt au village, raconter son histoire à qui veut l'entendre. Elle sait qu'à cause de sa perte de patience, son châtiment n'en sera que plus grave. Mais peut-être que grâce à elle, ce petit cafard attrapera une pneumonie, le punissant de son affront, un de plus.
Elle le voit grelotter, lui lancer de multiples jurons ou essayer de se dégager de la gangue de glace, sans succès.
- Si tu arrêtais un peu de te mêler de ce qui ne te regarde pas, tu ne serais pas dans cette situation, lui dit-elle dans un murmure.
- Comme si j'avais que ça à faire ! C'est ta mère qui m'a demandé de te surveiller ! Elle était sûre que tu étais encore là à t'amuser au lieu de travailler !
Elle soupire, et secoue la tête d'un air las. Puis elle se détourne et prend le chemin du village d'un pas résolu.
- Mais attends ! Tu vas pas me laisser comme ça quand même !
- Ça va fondre. Et ça t'apprendra la patience.
Le soleil est couché depuis longtemps déjà, même si elle n'a pas de fenêtre dans sa petite chambre, la faim qui lui tenaille le ventre est un rappel des heures passées depuis son dernier repas. Le sermon ne va plus tarder et cela se confirme vite quand elle entend la clé passer dans la serrure de la porte. Elle se tasse un peu plus dans le coin de son lit quand celle-ci s'ouvre d'un coup, laissant une silhouette longue et fine se découper dans la lumière des bougies.
- Tu croyais que je t'avais oublié ?
Une vieille femme à l'air sévère et aux yeux remplis de fureur couvre en deux pas la distance qui la séparait du lit. Elle prend vivement l'elfe par le bras et la secoue comme un prunier.
- Tu croyais que tu allais passer une nuit tranquille ?
Voyant qu'elle ne répond pas, elle la relâche soudain et la repousse contre le mur.
- Non seulement, tu as encore été surprise à te divertir avec tes pouvoirs, mais en plus tu as attaqué ce pauvre Tim ! Alors que nous avions tant besoin de toi au village ! A cause de ta flemme, de nombreux malades ne sont pas soignés encore aujourd'hui !
Tu as la chance de posséder le pouvoir de soigner les pauvres gens, et toi tu le gaspilles en amusement ! Pour alléger leur souffrances, nous avons donné ta part de nourriture pour ce jour mais ne crois pas que cela ait suffit.
- J'aidais déjà tout le monde depuis l'aube...
- Et tu croyais te permettre un moment de détente ? La vie est rude ! Il n'y a pas la place au divertissement ! S'il y a encore des choses à faire alors tu DOIS les faire ! Tu n'as toujours pas compris ?
- Il y a toujours quelque chose à faire avec vous.
- Ne joue pas à l'insolente, petite idiote ! Bien sûr qu'il y a toujours à faire ! Surtout avec cette épidémie qui sévit. Et voilà qu'en plus, le pauvre Tim est malade à cause de toi ! Sache que dès les premières lueurs du jour, je ferai bien attention à ce que tu sois là à le soigner et à aider tout ceux que tu as laissé dans la misère !
- Mais à force de trop m'en demander, j'arrive à peine à lancer le moindre sort de soin !
- Comment oses-tu te plaindre ? Après tout ce que nous avons fait pour toi ! Tu me dois tout ! J'aurais pu te laisser avec tes parents morts mais tu vois, moi j'ai un cœur ! Je t'ai recueillie, je t'ai nourrie, et depuis tout ce temps j'essaie de t'inculquer l'humilité et la générosité !
Mais toi, tu es toujours aussi égoïste après tant d'années et je suis là à me fatiguer une fois de plus à essayer de te faire rentrer toutes ses valeurs dans ton crâne ! Sans succès ! Mais après tout, je ne suis qu'une pauvre humaine comparée à toi ! Tu penses que tu es supérieure, tu crois que tu peux te vanter de la magie qui coule dans tes veines !
Je te vois tu sais ! Tu marches fièrement, avec ton air hautain, et tu nous juges car tu es la seule elfe du village... Mais tu ne serais pas là sans nous ! Morte comme tes parents, garde bien ça à l'esprit !
Nehirynn baisse les yeux. Ce discours elle l'a entendu tellement de fois qu'elle le connait par cœur. Qu'elle s'efforce de plaire ou qu'elle s'octroie un moment de détente, elle finit toujours par l'entendre. Et comme d'habitude, une fois son souffle épuisé, sa mère adoptive l'enferma à nouveau, pour la jeter du lit quelques heures plus tard, la pressant de faire les nombreuses tâches qui l'attendent.
Soigner. Aider. Nettoyer la maison de fond en comble. S'occuper des bêtes, des vieillards, des pauvres. Leur donner sa propre nourriture s'il le faut. Toujours et encore les mêmes journées. Et surtout, supporter sans rien dire les insultes, remarques ou pire, les regards lubriques et les mains baladeuses.
"Il y a quelqu'un à qui tu dois tout : la vie, la santé, une relative sécurité. En échange, tu essaies de satisfaire à ses moindres désirs et à être parfaite. Et au final, tu vis une vie qui n'est pas vraiment la tienne.
Et d'un autre côté, l'inconnu, la liberté. Qui t'attire irrésistiblement mais dont tu ne connais presque rien. Cela pourrait t'apporter la souffrance voire la mort. Ou alors, le bonheur et enfin ton identité propre.
Alors. Que choisis-tu ?"
Et elle choisit.
Prénom : Nehirynn
Age : inconnu
Sexe : Femme
Race : Elfe
Classe : Soigneuse
Croyances : Eva
Langues parlées : Elfique, commun
Description physique : Elle est grande et fine, pas très musclée. Sa peau est plus bronzée que la plupart des elfes à cause des années passées à l'extérieur. Ses cheveux longs et presque blancs sont rarement attachés à part quelques mèches liées de façon sophistiquée. Ses yeux sont d'un bleu très pâle.
Autres (particularités) : Sa voix est plutôt grave pour une elfe. Et elle est parfois très souriante, transmettant sa joie à quiconque la regarde. Mais la plupart du temps, son regard reste triste.
Les gouttes d'eau virevoltent dans les airs, gracieusement. Comme des petits diamants se reflétant dans le soleil, elles illuminent le visage de l'elfe concentrée. Au départ simples gouttes, sous ses doigts agiles elles s'assemblent pour former une magnifique licorne, sculptée dans l'eau.
Ainsi, au creux du lit de la rivière, la créature prendrait presque vie si soudain, un caillou de la taille d'un poing ne l'avait pas traversée, la réduisant instantanément en fines gouttelettes. L'elfe s'essuie vivement les yeux et regarde dans la direction d'où venait la pierre. Un jeune adolescent à l'air mauvais l'observe, prêt à lancer l'autre pierre qu'il fait sauter dans sa main.
- Alors sorcière ? Encore à rêvasser avec la flotte ?
L'elfe ne répond rien, elle sait pertinemment qu'aucun argument ne sera écouté par cet abruti.
- Quand ta mère saura ça ! J'ai hâte d'entendre le sermon qu'elle te fera, ricane-t-il.
- Ce n'est pas ma mère.
- Ça, j'm'en fout ! Tu te prendras quand même une rouste ! Tu l'as mérité et tu ne peux rien y faire !
Mais le garçon se tait d'un coup et ouvre grand les yeux. Là où s'écoulait un instant plus tôt la rivière calme, se dresse à présent une langue d'eau qui file vers lui et le projette à terre. Rapidement, il sent autour de ses jambes et de son torse le liquide se durcir pour devenir finalement glace.
- Qu'est-ce que tu crois que tu vas me faire, hurle-t-il. Tu crois m'empêcher d'aller prévenir tout le monde sorcière ?! Tu crois... Pouvoir me faire peur ?
L'elfe continue à le regarder sans rien dire. Elle sait qu'elle va devoir, un moment ou l'autre, le relâcher et qu'il filera aussitôt au village, raconter son histoire à qui veut l'entendre. Elle sait qu'à cause de sa perte de patience, son châtiment n'en sera que plus grave. Mais peut-être que grâce à elle, ce petit cafard attrapera une pneumonie, le punissant de son affront, un de plus.
Elle le voit grelotter, lui lancer de multiples jurons ou essayer de se dégager de la gangue de glace, sans succès.
- Si tu arrêtais un peu de te mêler de ce qui ne te regarde pas, tu ne serais pas dans cette situation, lui dit-elle dans un murmure.
- Comme si j'avais que ça à faire ! C'est ta mère qui m'a demandé de te surveiller ! Elle était sûre que tu étais encore là à t'amuser au lieu de travailler !
Elle soupire, et secoue la tête d'un air las. Puis elle se détourne et prend le chemin du village d'un pas résolu.
- Mais attends ! Tu vas pas me laisser comme ça quand même !
- Ça va fondre. Et ça t'apprendra la patience.
Le soleil est couché depuis longtemps déjà, même si elle n'a pas de fenêtre dans sa petite chambre, la faim qui lui tenaille le ventre est un rappel des heures passées depuis son dernier repas. Le sermon ne va plus tarder et cela se confirme vite quand elle entend la clé passer dans la serrure de la porte. Elle se tasse un peu plus dans le coin de son lit quand celle-ci s'ouvre d'un coup, laissant une silhouette longue et fine se découper dans la lumière des bougies.
- Tu croyais que je t'avais oublié ?
Une vieille femme à l'air sévère et aux yeux remplis de fureur couvre en deux pas la distance qui la séparait du lit. Elle prend vivement l'elfe par le bras et la secoue comme un prunier.
- Tu croyais que tu allais passer une nuit tranquille ?
Voyant qu'elle ne répond pas, elle la relâche soudain et la repousse contre le mur.
- Non seulement, tu as encore été surprise à te divertir avec tes pouvoirs, mais en plus tu as attaqué ce pauvre Tim ! Alors que nous avions tant besoin de toi au village ! A cause de ta flemme, de nombreux malades ne sont pas soignés encore aujourd'hui !
Tu as la chance de posséder le pouvoir de soigner les pauvres gens, et toi tu le gaspilles en amusement ! Pour alléger leur souffrances, nous avons donné ta part de nourriture pour ce jour mais ne crois pas que cela ait suffit.
- J'aidais déjà tout le monde depuis l'aube...
- Et tu croyais te permettre un moment de détente ? La vie est rude ! Il n'y a pas la place au divertissement ! S'il y a encore des choses à faire alors tu DOIS les faire ! Tu n'as toujours pas compris ?
- Il y a toujours quelque chose à faire avec vous.
- Ne joue pas à l'insolente, petite idiote ! Bien sûr qu'il y a toujours à faire ! Surtout avec cette épidémie qui sévit. Et voilà qu'en plus, le pauvre Tim est malade à cause de toi ! Sache que dès les premières lueurs du jour, je ferai bien attention à ce que tu sois là à le soigner et à aider tout ceux que tu as laissé dans la misère !
- Mais à force de trop m'en demander, j'arrive à peine à lancer le moindre sort de soin !
- Comment oses-tu te plaindre ? Après tout ce que nous avons fait pour toi ! Tu me dois tout ! J'aurais pu te laisser avec tes parents morts mais tu vois, moi j'ai un cœur ! Je t'ai recueillie, je t'ai nourrie, et depuis tout ce temps j'essaie de t'inculquer l'humilité et la générosité !
Mais toi, tu es toujours aussi égoïste après tant d'années et je suis là à me fatiguer une fois de plus à essayer de te faire rentrer toutes ses valeurs dans ton crâne ! Sans succès ! Mais après tout, je ne suis qu'une pauvre humaine comparée à toi ! Tu penses que tu es supérieure, tu crois que tu peux te vanter de la magie qui coule dans tes veines !
Je te vois tu sais ! Tu marches fièrement, avec ton air hautain, et tu nous juges car tu es la seule elfe du village... Mais tu ne serais pas là sans nous ! Morte comme tes parents, garde bien ça à l'esprit !
Nehirynn baisse les yeux. Ce discours elle l'a entendu tellement de fois qu'elle le connait par cœur. Qu'elle s'efforce de plaire ou qu'elle s'octroie un moment de détente, elle finit toujours par l'entendre. Et comme d'habitude, une fois son souffle épuisé, sa mère adoptive l'enferma à nouveau, pour la jeter du lit quelques heures plus tard, la pressant de faire les nombreuses tâches qui l'attendent.
Soigner. Aider. Nettoyer la maison de fond en comble. S'occuper des bêtes, des vieillards, des pauvres. Leur donner sa propre nourriture s'il le faut. Toujours et encore les mêmes journées. Et surtout, supporter sans rien dire les insultes, remarques ou pire, les regards lubriques et les mains baladeuses.
"Il y a quelqu'un à qui tu dois tout : la vie, la santé, une relative sécurité. En échange, tu essaies de satisfaire à ses moindres désirs et à être parfaite. Et au final, tu vis une vie qui n'est pas vraiment la tienne.
Et d'un autre côté, l'inconnu, la liberté. Qui t'attire irrésistiblement mais dont tu ne connais presque rien. Cela pourrait t'apporter la souffrance voire la mort. Ou alors, le bonheur et enfin ton identité propre.
Alors. Que choisis-tu ?"
Et elle choisit.