Le but est autant de me perfectionner, encore et toujours, à l'écriture, que d'offrir une vue complète du personnage, plus claire et mieux écrite que l'ancien BG qui
BG en cours donc. Merci à ceux qui prendront le temps de lire ]
Nom : Archibald.
Prénom : Laën.
Âge : 114 ans.
Race : Elfique.
Croyances : Eva (très modérée)
Son visage, très banal, a le mérite de ne pas être laid. Ses cheveux blonds se répandent en ondulations le long de son dos. Paraissant stoïque au premier abord, la jeune reine d'Aden ne semble pas dépasser l'âge de dix-neuf ans sur l'échelle humaine. Elle garde un visage juvénile, aux yeux bleus délavés. Très cynique, passée maître dans l'art du sarcasme, elle se révèle être d'un tempérament impulsif (mais peut recoudre vos chaussettes si vous lui demandez assez aimablement).
Des bracelets, et la qualité de ses étoffes, laissent comprendre qu'elle est loin de vivre dans la pauvreté. De manière générale, l'elfe reste d'un naturel feutré, discret. Laën est parfois accompagnée d'une fée de l'automne, qui prend la forme d'une dryade fine, au regard sinistre.
L'elfe arbore une alliance, ainsi qu'une chevalière frappée aux armoiries de la Vindicte Écarlate.
II – Horizon
III – Transparence
IV - Furtif (SPS/transfo)
V - Refuge
Ce sont nos actes qui nous définissent, nos choix qui nous rendent hommes. Et nos noms qui nous immortalisent.
(à écouter durant la lecture)
[ image externe ]
I. Lâche
Les flocons de neige pleuvaient des nuages, venant habiller la surface du monde d'une douce couverture imacculée. C'était un soir de Blancheterre, et c'étaient les premières neiges de la saison. Une longue semaine de labeur venait de s'achever dans la sérénité caractéristique des lieux, chacun profitant de la chaleur de l'âtre.
A l'intérieur d'une minuscule maison vieillie aux fenêtres fêlées, au bois vermoulu, une ombre frêle et fragile, vêtue de vêtements dont on devinait qu'ils avaient autrefois été beaux avant de se transformer en haillons, tentait de se réchauffer. Cette silhouette avait une histoire, tout comme les autres êtres. Cette malheureuse femme dont le visage était creusé par la maladie et la pauvreté avait une histoire, comme toutes les autres femmes. Mais qui s'intéresserait à cette femme blottie dans les ténèbres, dont la beauté s'était évanouie... ? Qui aurait une once d'intérêt pour cette pauvre comme les autres, transie de froid ?
Lilas fixait l'âtre de la cheminée, avec toute la ferveur qu'elle pouvait mettre dans son acte. Les cendres grises, s'étaient éteintes depuis longtemps. Depuis si longtemps... Couleur charbon, parcourue d'éclats poivre-et-sel, cette déchéance ne cessait de lui rappeler ce qu'elle avait été, ce qu'elle était, et ce qu'elle serait sûrement à jamais. Comme si cette agréable tiédeur ne parvenait à effacer la froideur d'un hiver qui semblait sans fin. Comme si elle ne parvenait pas à effacer les souvenirs, accrochés à elle comme les neiges éternelles à leur sommet.
Les flocons tourbillonnèrent au dehors, encore, encore, dans une danse naïve et endiablée. Le feu trembla une dernière fois, et s'éteignit brutalement. Lilas ne put se retenir, et laissa échapper un gémissement craintif.
Froid, il faisait froid. Il fallait qu'elle ferme cette fichue fenêtre. Hésitante, le pas saccadé, la respiration hachée, la jeune elfe aux cheveux d'un blond presque blancs, se dirigea vers la source de ses problèmes. Dans la pièce aux murs étroits qui lui servait de demeure, au bois vermoulu sali, elle referma la fenêtre à guillotine d'un geste vif.
Elle allait mourir, et elle le savait.
Le pâle visage de Lilas semblait celui d'une morte. Elle étouffait de sa main maigrie la toux opiniâtre qui lui montait à la gorge, puis elle se frictionnait les bras pour éviter les secousses qui l'épuisaient. Faible, les jambes vacillantes, elle fit le tour de son matelas, et s'adossa au mur. Oui, c'étaient les premières neiges de la saison. Mais la maladie qui la rongeait, elle, avait pris place dans son corps depuis trop longtemps.
La réalité, dans toute sa cruauté, lui tenaillait les entrailles, serrait impitoyablement son coeur.
Il s'en était allé. Parti, évanoui. Toujours personne, et ce froid qui soufflait en elle... Elle gémit son nom, dans un sanglot étranglé. Personne.
Elle n'avait pas compris, sur le coup. Que c'était la distance. Que c'était des adieux. Il était parti, avant qu'elle puisse lui annoncer qu'elle attendait un enfant de lui. Lorsqu'elle comprit, il était trop tard.
Il l'avait abandonnée. Et au fond d'elle, tout au fond, elle savait qu'elle voulait ignorer pourquoi. Quelques semaines après, sa fille venait au monde, suivie de près par la maladie de poumons, létale, de sa mère.
« Tu grandis vite, ma puce... »
L'enfant, somnolant dans des draps et des étoffes pauvres, sommeillait à côté. Un sourire tendre se peignit sur le visage de la femme, contrastant avec ses yeux cernés et embués, telle une fleur fanée. Sa progéniture, âgée de quelques années elfiques tout au plus... Laën. Les yeux bleus délavés de l'enfant lui rappelaient, incessamment, ceux de son amant évanoui dans la nature. Elle avait le même visage que sa mère.
Peut-être la laisser à son oncle, ou à l'un de ses amis... Ils s'occuperaient très bien de la responsabilité qu'elle laisserait derrière elle, créature lâche et souffreteuse... « Car je vais mourir ».
« Ma chérie, reste là, et... ne bouge surtout pas. Je reviens. »
Les lèvres de la femme s'étirèrent, délivrant un sourire douloureux et des yeux embués de larmes. Ceux de sa fille la regardèrent, trop naïfs, et acquiescèrent docilement.
« Oui ! »
Et la petite Elfe resta sous le porche, s'asseyant contre le mur, frictionnant ses bras contre le froid qui faisait trembler son jeune corps sous les vêtements trop fins.
Encore trop jeune, elle ne sut pas que sa mère ne reviendrait jamais.
De cette femme coquille, coquille vide, les mains crispées sur sa poitrine, cette femme qui pleurerait son amant parti jusqu'à ce que la mort ait raison de sa vie, Laën ne garderait à l'avenir que des souvenirs effacés, ceux de la femme qui l'abandonna aux mains du destin alors qu'elle était encore à l'aube de sa vie.
Des bracelets, et la qualité de ses étoffes, laissent comprendre qu'elle est loin de vivre dans la pauvreté. De manière générale, l'elfe reste d'un naturel feutré, discret. Laën est parfois accompagnée d'une fée de l'automne, qui prend la forme d'une dryade fine, au regard sinistre.
L'elfe arbore une alliance, ainsi qu'une chevalière frappée aux armoiries de la Vindicte Écarlate.
II – Horizon
III – Transparence
IV - Furtif (SPS/transfo)
V - Refuge
Ce sont nos actes qui nous définissent, nos choix qui nous rendent hommes. Et nos noms qui nous immortalisent.
[ image externe ]
I. Lâche
Les flocons de neige pleuvaient des nuages, venant habiller la surface du monde d'une douce couverture imacculée. C'était un soir de Blancheterre, et c'étaient les premières neiges de la saison. Une longue semaine de labeur venait de s'achever dans la sérénité caractéristique des lieux, chacun profitant de la chaleur de l'âtre.
A l'intérieur d'une minuscule maison vieillie aux fenêtres fêlées, au bois vermoulu, une ombre frêle et fragile, vêtue de vêtements dont on devinait qu'ils avaient autrefois été beaux avant de se transformer en haillons, tentait de se réchauffer. Cette silhouette avait une histoire, tout comme les autres êtres. Cette malheureuse femme dont le visage était creusé par la maladie et la pauvreté avait une histoire, comme toutes les autres femmes. Mais qui s'intéresserait à cette femme blottie dans les ténèbres, dont la beauté s'était évanouie... ? Qui aurait une once d'intérêt pour cette pauvre comme les autres, transie de froid ?
Lilas fixait l'âtre de la cheminée, avec toute la ferveur qu'elle pouvait mettre dans son acte. Les cendres grises, s'étaient éteintes depuis longtemps. Depuis si longtemps... Couleur charbon, parcourue d'éclats poivre-et-sel, cette déchéance ne cessait de lui rappeler ce qu'elle avait été, ce qu'elle était, et ce qu'elle serait sûrement à jamais. Comme si cette agréable tiédeur ne parvenait à effacer la froideur d'un hiver qui semblait sans fin. Comme si elle ne parvenait pas à effacer les souvenirs, accrochés à elle comme les neiges éternelles à leur sommet.
Les flocons tourbillonnèrent au dehors, encore, encore, dans une danse naïve et endiablée. Le feu trembla une dernière fois, et s'éteignit brutalement. Lilas ne put se retenir, et laissa échapper un gémissement craintif.
Froid, il faisait froid. Il fallait qu'elle ferme cette fichue fenêtre. Hésitante, le pas saccadé, la respiration hachée, la jeune elfe aux cheveux d'un blond presque blancs, se dirigea vers la source de ses problèmes. Dans la pièce aux murs étroits qui lui servait de demeure, au bois vermoulu sali, elle referma la fenêtre à guillotine d'un geste vif.
Elle allait mourir, et elle le savait.
Le pâle visage de Lilas semblait celui d'une morte. Elle étouffait de sa main maigrie la toux opiniâtre qui lui montait à la gorge, puis elle se frictionnait les bras pour éviter les secousses qui l'épuisaient. Faible, les jambes vacillantes, elle fit le tour de son matelas, et s'adossa au mur. Oui, c'étaient les premières neiges de la saison. Mais la maladie qui la rongeait, elle, avait pris place dans son corps depuis trop longtemps.
La réalité, dans toute sa cruauté, lui tenaillait les entrailles, serrait impitoyablement son coeur.
Il s'en était allé. Parti, évanoui. Toujours personne, et ce froid qui soufflait en elle... Elle gémit son nom, dans un sanglot étranglé. Personne.
Elle n'avait pas compris, sur le coup. Que c'était la distance. Que c'était des adieux. Il était parti, avant qu'elle puisse lui annoncer qu'elle attendait un enfant de lui. Lorsqu'elle comprit, il était trop tard.
Il l'avait abandonnée. Et au fond d'elle, tout au fond, elle savait qu'elle voulait ignorer pourquoi. Quelques semaines après, sa fille venait au monde, suivie de près par la maladie de poumons, létale, de sa mère.
« Tu grandis vite, ma puce... »
L'enfant, somnolant dans des draps et des étoffes pauvres, sommeillait à côté. Un sourire tendre se peignit sur le visage de la femme, contrastant avec ses yeux cernés et embués, telle une fleur fanée. Sa progéniture, âgée de quelques années elfiques tout au plus... Laën. Les yeux bleus délavés de l'enfant lui rappelaient, incessamment, ceux de son amant évanoui dans la nature. Elle avait le même visage que sa mère.
Peut-être la laisser à son oncle, ou à l'un de ses amis... Ils s'occuperaient très bien de la responsabilité qu'elle laisserait derrière elle, créature lâche et souffreteuse... « Car je vais mourir ».
« Ma chérie, reste là, et... ne bouge surtout pas. Je reviens. »
Les lèvres de la femme s'étirèrent, délivrant un sourire douloureux et des yeux embués de larmes. Ceux de sa fille la regardèrent, trop naïfs, et acquiescèrent docilement.
« Oui ! »
Et la petite Elfe resta sous le porche, s'asseyant contre le mur, frictionnant ses bras contre le froid qui faisait trembler son jeune corps sous les vêtements trop fins.
Encore trop jeune, elle ne sut pas que sa mère ne reviendrait jamais.
De cette femme coquille, coquille vide, les mains crispées sur sa poitrine, cette femme qui pleurerait son amant parti jusqu'à ce que la mort ait raison de sa vie, Laën ne garderait à l'avenir que des souvenirs effacés, ceux de la femme qui l'abandonna aux mains du destin alors qu'elle était encore à l'aube de sa vie.