Oraia

[Alassea]

Chapitre 1

Le ciel est bleu, on doit être au printemps, dans le ciel des oiseaux se poursuivent en sifflotant. Je suis assise dans l’herbe, si verte, si douce.
Je vois arriver au loin un drôle de cheval la crinière au vent. Je me lève pour mieux voir…il est blanc avec de longs crins argentés, il arrive au galop, son allure est si gracieuse qu’on dirait qu’il ne touche pas le sol.
Arrivé à ma hauteur il s’arrête, si près de moi que je sens son souffle sur mon visage. J’avance une main, le caresse, puis d’un geste de la tête il m’incite à monter sur son dos.
Une fois perchée sur le cheval, celui-ci déploie de grandes ailes et nous nous envolons très haut dans le ciel, laissant derrière nous la vallée avec le village et tous ses habitants…
Nous volons encore et encore, nous arrivons près d’une haute montagne….

Je me réveille en sursaut, ai-je bien entendu? Je suis encore perdue dans mon beau rêve, je frissonne, remonte un peu la couverture et tend l’oreille.
Ça vient de dehors, des cris de femmes, d’hommes, d’enfants…des cris de terreurs.
Je regarde discrètement par la fenêtre et ce que je vois me fait frissonner de peur…du feu, du feu partout et des hommes avec des armes qui emmènent tous les habitants du village…
Instinctivement, je sors de mon lit et j’ouvre la porte pour aller voir mes parents, je les entends hurler, se battre…prise de panique je cours me cacher sous mon lit, bien au fond. Et j’attends…j’attends des heures, peut-être des jours, je ne sais plus…je ferme les yeux…

Lorsque je me réveille, il n’y a plus un bruit. Je sors de ma cachette, il ne reste plus grand chose de ma maison. Je fais quelques pas, je sors dans la rue. De mon village, il ne reste que des ruines encore fumantes. Je avance encore, le silence est lourd…j’appelle mon père, ma mère, mes amis…Personne ne répond, je suis seule…seule survivante de se pillage…

Je sens en moi beaucoup de tristesse, et mes larmes commencent à couler sur mes joues, je m’effondre sur le sol encore chaud de tout le sang qui a coulé cette nuit. Et je pleure tant que je peux.
Lorsque je reprends mes esprits, c’est la colère qui m’envahit, une colère sans limite envers les personnes qui ont fait ça.
D’un bon je me relève, je suis bien décidée à venger les miens.
Je trouve une arme, un peu usée mais elle fera l’affaire, je prends encore deux-trois affaires puis je me mets en route…je marche droit devant moi, sans vraiment savoir où je vais.


Chapitre 2

Je suis assise en haut d’une falaise, c’est le printemps je crois, il fait beau, les oiseaux dans le ciel sifflent, l’herbe est verte et douce.
Je souris et je me rappelle ce rêve que j’avais fait il y a si longtemps, je n’étais alors que petite fille…
Puis je me rappelle se qui s’est passer ensuite et pourquoi je suis partie si loin. Cela fait des années…avec le temps mon envie de vengeance s’est quelque peu atténué, mais pas ma colère, ni ma tristesse.

Je me lève d’un bond, prends ma dague en main et pars d‘un pas décider. Il faut que je les retrouve, les empêcher de continuer…

Chapitre 3

Encore quelques années ont passé, je ne suis plus la jeune fille rebelle qui souhaite venger mes parents au prix de ma vie.
Aujourd’hui j’ai d’autres aspirations.
Avec le temps, je me suis rendue compte que tout les crimes que je commettais ne soulageaient gère ma peine et las de tant de sang, il me faut trouver un autre but dans ma vie.

Je erre dans diverses villes en quêtes de rencontres.

Lors d’une errance en ville de Dion, mon regard s’arrête sur deux personnages: une elfe noire et un humain.
Je les observe de loin: l’humain a l’air jeune et l’elfe noir semble lui donner des conseils de chasse ou de combat… curieuse je m’approche un peu…un peu plus encore.
Et c’est là que l’humain m’aborde. Je réponds poliment à ses salutations, quelques présentations, puis il me demande se que je cherche…
Ce que je cherche? Quel question…je ne le sais même pas moi-même…enfin finalement je réponds que je cherche des compagnons de chasse…
Et c’est ainsi que je me retrouve dans un champ au milieu de plein de créatures plus féroces les unes que les autres, à me battre aux cotés d’un certain Kelthen et sous le regard attentif de cette elfe noire, dont je ne connais même pas le nom…

Nous combattons plusieurs heures durant, la sombre nous donnant de nombreux conseils fort utiles, puis las par tant d’effort nous retournons en ville.
L’elfe noire nous félicite pour les progrès que nous avons fait si rapidement et me propose de rejoindre leur clan, les Corsaires de Sirius.

Je réfléchis un peu mais pas trop et j’accepte cette proposition sans trop savoir dans quoi je me lance…

Me voilà au jour d’aujourd’hui Corsaire de Sirius, une page de mon histoire est tournée…j’ai un nouveau but dans ma vie, des amis, une nouvelle famille.


Je suis assise en haut d’une falaise, c’est le printemps je crois, il fait beau, les oiseaux dans le ciel sifflent, l’herbe est verte et douce.
Je souris, pour la première fois depuis longtemps, je suis sereine, et je me permet de regarder dans l’avenir…