[BG Kamael] Suriel Seth

Ici se trouvent les BGs des héros décédés, paix à leurs âmes.

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Kharlos
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[BG Kamael] Suriel Seth

Message par Kharlos » mer. 3 juin 2020 à 12h05


Nom : Seth
Prénom : Suriel
Race : Kamael
Age : Un siècle & demi
Sexe : Masculin
Culte : Sa hiérarchie
Métier : Mercenaire, membre de l'Aile Pourpre

Combat : Rapière et enchantements, maîtrise rudimentaire de l'arbalète et de l'épée
Alignement : Loyal Neutre
Langues parlées : Kamael & Commun
Type d’éducation reçue : Militaire
Popularité et/ou influence : Aucune
Pensée politique : Impérialisme

Relations extérieures :
Cordiales avec toutes les races, haine pour les sous-races.

Description physique :
On se focalise rapidement sur son visage détendu surprenant pour un Kamael. Il favorise les vêtements ajustés, qui s'adaptent à ses mouvements souples et légers, afin de paraître élégant.

Ses cheveux sont d'une couleur claire, il repositionne machinalement sa mèche celle-ci couvrant parfois ses yeux rougeâtre.
Il lui arrive de porter des épaulettes de temps en temps, pour paraître plus imposant.
Il a pour habitude de se tenir droit, le menton relevé, il le doit à son passé militaire.

Caractère :
Orgueilleux, impatient, loyal et dévoué, fourbe
Dernière modification par Kharlos le ven. 22 janvier 2021 à 15h08, modifié 5 fois.

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Re: [BG Kamael] Suriel Seth

Message par Kharlos » mer. 3 juin 2020 à 12h08

Suriel Seth


Ma tenue parfaitement propre et ajustée, mes cheveux impeccables et mes bottes merveilleusement cirées, je suis fin prêt à me fondre dans les rangs pour accueillir mon supérieur. Ma main au salut militaire et mon dos droit n'attirent pas pour autant l'attention du tant respecté. Malgré tout, mes yeux ne quittaient pas celui qui avançait d'un pas sûr et rapide ne manquant aucunement de charisme.

— Mais pourquoi ne me remarque-t-il pas ? Suis-je sensée mériter son regard ?

Cela me frustrait profondément. Ces heures de préparation ne m'ont pas permis de sauver une seconde d'attention, au contraire, je n'ai jamais été aussi bien confondu avec le décor.
Il a pourtant incliné sa tête face aux autres, peut-être mieux gradés, certes. C'est à croire qu'il faille un titre pour être considéré par l'élite.

— Qu'à cela ne tienne, je ne suis pas aussi dévoué pour ne rien recevoir.

Il est temps pour moi de dépasser ce simple grade que j'occupe depuis toujours, ne serait-ce que pour exister le temps d'une vie, de marquer cette organisation de ma plume.
Le soir-même il me fallut un certain temps pour trouver le sommeil, mes pensées voguant d'un rêve à un autre, il m'était difficile de quitter des yeux cet objectif que je m'étais fixé quelques temps auparavant.

Cet objectif devint vite un idéal, puis une obsession, jamais je ne me serais crue aussi motivé. Je ne prêtai plus d'importance aux saisons qui s’enchaînaient à une vitesse de plus en plus accélérée. J’eus la chance d'apprendre dans les conditions idéales, ne vivre que pour s’entraîner, maîtriser, appliquer. C'était une source de soulagement qui me berçait chaque nuit après ces longues journées d'acharnement. Je ne visais que plus haut, plus loin.

La rumeur courait qu'une expédition sur le continent s'organisait tant bien que mal. Il était nécessaire de prêter main forte face à l'ire bestiale et il semblait que mon nom figurait tout en haut de la liste des désignés, certainement souhaitaient-ils envoyer les éléments les plus faibles en première ligne afin de jauger la menace. Tout ceci m'était invisible, innocent et naïf, ma chair ne valait guère plus que celle des traitres.

Mais elle était bien là, cette considération, je l'avais enfin, elle était là, logée dans cette enveloppe d'un jaune pâle et comportant un cachet à la cire rouge. Je la glissai à l’intérieur de ma veste près d'un petit carnet en cuir noir, la refermant soigneusement tandis que la neige tombait abondement. Mon sac était lourd, comportant mes affaires personnelles et mes armes. Me voilà, droit, le regard haut, j'avais atteint mon but et c'est une immense joie qui m'envahissait bien que l'appréhension la suivait de près. Seule la buée qui s'échappait de ma bouche me couvrait la vision de cette immense étendue d'eau sur laquelle j'allais m'aventurer très bientôt.
Dernière modification par Kharlos le ven. 5 février 2021 à 10h41, modifié 1 fois.

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Re: [BG Kamael] Suriel Seth

Message par Kharlos » ven. 5 février 2021 à 10h31

Une masse informe et sanglante se laisse dériver sur l’eau, diffusant un halo pourpre incommodant les quelques ménagères venues battre leur linge dans la rivière giranaise.

On eut tôt fait d’alerter la garde alors que s’attroupait quelques courageux venu assouvir leur curiosité macabre.

-Encore une tet’ ! Vocifère l’un d’eux.

-J’vais déménager à Floran, c’est moi qui vous l’dis ! Lui répond un autre en plissant les yeux pour exprimer le dégoût que lui inspire cette vision d’horreur.

Dans un élan de survie, la masse s’anime.
Ses ongles se plantent et s’arrachent tant bien que mal dans la terre humide.
Sa respiration résonne dans un sifflement insupportable à la manière d’une bouilloire oubliée sur le feu.

Pas un curieux ne bougeait, pétrifiés par le spectacle infâme dépassant de loin leurs espérances.

Un visage édenté, au nez sectionné et aux traits réduits en charpie laisse pourtant apercevoir une large fente au niveau de la gueule, que l’on pourrait identifier à un sourire.
Le sifflement strident du corps meurtri se mêle désormais à un sanglot. Ou serait-ce un rire nerveux ?

Le naufragé au dos lacéré en croix, se hisse mollement sur la rive et frotte le reste de son visage sur la pelouse pour se soulager du sang coagulé qui lui obstruait les orifices.

Il sentait l’air glacial s’engouffrer par les nouvelles interstices de ses poumons. 
Son aile, dont-il ne subsistait plus que la base et quelques malheureuses plumes, bat inlassablement.

Il pensait : S’il m’est possible de voler, c’est maintenant ou jamais. Je ne veux pas mourir ici.

Les larmes et le sang lui arrachent la vue tandis qu’il siffle les jérémiades propres à ceux qui refusent leur sort, bercé dans les bras d’une humaine que la vision et l’odeur ne révulsaient pas assez.

Il eut une pensée pour son épouse qui devait s’impatienter à l’heure qu’il est.


Il eut également une pensée pour Dame Alcar qui l’avait pris sous son aile pour lui faire goûter à la vie des hautes sphères.
Il eut une pensée pour ceux qui l’avait accueilli et apprécié lors de son court séjour sur le continent.

L’ailé rendit l’âme sensible et fragile qui l’habitait.

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