[BG Elfe] Kupi

[Elios]

Nom : inconnu
Prénom : inconnu
Surnom : Kupi, chaton, petit prince, flocon
Titre : Élanion/Nyctale
Age : environ 10 ans d'âge en apparence, né depuis environ 16 années
Sexe : mâle (castré)
Race : elfe

Compétences :

• Combat : maniement de dague et lutte bestiale aux griffes
  Magie : félinomancie

Métamorphoses : félin

Alignement : chaotique neutre
Guilde : aucune
Faction : aucune
Langues parlées : un peu de commun et très peu d'elfique

Description physique : maigre, mesurant un mètre, un minois de petite fille, yeux vairons (gauche : vert ; droite : bleu), longs cheveux blancs sentant la vanille
(Se référer aux illustrations ci-dessus pour la tenue)
Caractère : curieux, craintif, énergique, volontaire, courageux

Situation financière : dépendante de celle d’Anvil
Comportement social : enfant sauvage tâchant tant bien que mal de s’intégrer auprès de son entourage en modérant l’expression de son manque cruel de sens commun
Type d’éducation reçue : dressé comme un chien depuis tout petit, Kupi suit désormais une formation continue en lecture, écriture et combat
Popularité et/ou influence : souvent socialement sanctionné pour son caractère marginal, Kupi trouve cependant grâce auprès de bien des âmes grâce à son charme innocent, sa serviabilité ainsi que don statut de fils du préfet de Giran

Croyances : respecte les Astres pour ce qu'il en sait
Relations extérieures : au cas par cas indépendamment de la race

Notes : Kupi est un nom très couramment donné aux chiens, ce qui en fait l'équivalent Vae Solien de Snoopy, Fifi, Cookie ou Clafoutis

[Elios]

L’elfe né depuis peu était sous bonne garde,
Sa mère auprès de lui, une modeste barde.
Un brigand s’invita au sein de leur demeure.
La barde fut tuée surprenant le voleur.

À l’enfant fut laissé un pacte en héritage.
Il serait protégé malgré son très jeune âge.
Un chat se cacherait dans l’ombre du petit :
Un présent de sa mère après qu’elle eut péri.

Une fois recueilli, on le pourvut d’entraves.
L’humain serait le Maître et l’elfe son esclave.
N’ayant point engendré, celui-ci n’était guère
Plus père que dresseur, de par son caractère.

Élevé comme un chien, le petit apprit vite
À être gratifié pour sa bonne conduite.
Démuni de tout mot, excepté quelques ordres,
Il connaissait les mains qu’il ne fallait pas mordre.

Afin de préserver le rapport hiérarchique,
L’humain offrit à l’elfe une sphère magique
Absorbant son mana, l’affaiblissant ainsi
Pour que jamais l’enfant n’eût de cette énergie.

Dans ses rêves, pourtant, un chat le visitait.
Un ravissant félin qui le réconfortait.
Dans ce monde onirique, il était à l’abri.
Dans ce monde sans Maître, il avait un ami.

Mais l’orbe du brigand fut un jour saturé
Par toute la magie qu’il avait confisquée.
Érodé par l’excès, le globe se fêla
Et abrogea le sort, libérant le mana.

Usant de ce dernier sans en avoir conscience,
L’elfe, lors d’une nuit, laissé sans surveillance,
Fit sortir de son ombre un être familier :
C’était le Chat Pardeur, son éternel allié.

« Couché », « donne la patte », « assis » ou « fais le mort ».
L’enfant se soumettait car le Maître était fort.
Mais avec son ami, l’elfe avait une chance
De pouvoir s’affranchir de cette obéissance.

Le brigand paniqua en voyant le félin.
Il se jeta sur lui, l’étranglant de ses mains.
Aveuglé par son acte, il commit une erreur
Qu’il comprit en poussant un éclat de douleur.

L’enfant s’était saisi de la dague volée
À sa pauvre maman que l’homme avait tuée
Et l’avait attaqué d’un grand coup de couteau.
Il avait poignardé son maître dans le dos.

D’un fort élan du pied, ivre de sa blessure,
L’humain frappa l’enfant, le projetant au mur.
Assommant sa victime, il se rapprocha d’elle
En vue de la punir pour son acte rebelle.

Afin de protéger la vie de son sauveur
Et d’épargner à l’elfe un terrible malheur,
Le chat noir s’empara du globe dépourvu
Du mana dérobé dont il s’était repu.

Le Maître s’effondra, le crâne fracturé
Par le jet salvateur de l’orbe fissuré,
Lancé par le gardien qui aussitôt s’enquit
Avec zèle et douceur de l’état du petit.

L’enfant avait prouvé qu’il était courageux.
Il s’était rebellé, mettant sa vie en jeu.
Le Maître terrassé, tout irait beaucoup mieux.
S’en étant libéré, l’elfe quitta les lieux.

Peu après son départ, un sinistre incendie
Eut consumé la chambre où il avait grandi.
L’on ne retrouva point de cadavre brûlé
Au sein de la maison qui avait calciné.

[Elios]

Kupi souffrait d’un mal qui lui perçait le cœur.
Sa gorge s’asséchait, nouée par la douleur.
Dédaigné pour son âge, bientôt on lui prêta
La sournoise intention de feindre son état.

Mais cette maladie, c’était le désarroi
Que l’enfant éprouvait pour la première fois.
Ayant été rompu aux mauvais traitements,
Cette étrange émotion l’affectait violemment.

Après avoir acquis le titre d’Innommé,
Kupi ne tarda guère à être sermonné.
En tentant d’expliquer ce qui guidait ses actes,
Il se montra bien gauche, hâtif et inexact.

L’enfant avait eu beau se vouer à autrui,
Voilà qu’on l’accusait de ne penser qu’à lui.
Lorsque le commandant lui porta ce grief,
L’elfe s’agenouilla devant son nouveau chef.

Quelle effroyable erreur avait-il pu commettre
Et quels étaient ces torts qu’il devait reconnaître ?
L’accusé sanglota, ne pouvant les comprendre,
Conscient qu’en ce dessein, il lui fallait apprendre.

Le regard apathique et la foi émoussée
Par les mots de l’humain qu’il avait courroucé,
L’elfe fut terrassé par le truisme écrasant
Que malgré ses efforts, il était malfaisant.

L’enfant, cette nuit-là, contempla les étoiles.
Ses yeux n’en portaient plus, leur préférant le voile
D’un profond désespoir : la peur de n’être encore
Qu’une source d’ennuis qui méritât la mort.

Se prétendant fidèle, il se souvint du Maître,
Son premier professeur, meurtri d’un coup en traître.
L’enfant avait choisi de sauver son compère
De l’homme corrompu l’ayant privé de mère.

Avait-il eu raison de défendre sa vie
Et d’aller de l’avant au gré de ses envies ?
L’elfe se demandait s’il avait bien agi
Et si, en grandissant, il s’était assagi.

Son chef, en le grondant, lui avait défendu
De se laisser tuer sans avoir combattu.
Kupi obéirait, comme à son habitude.
Le petit connaissait ses propres aptitudes.

Fustigé du regard pour ses interventions
Souvent considérées avec réprobation,
Il finit par douter de ses propres idées,
Bâillonné par la peur de se faire aubader.

L’elfe devenait sourd à ses pensées futiles
Et tâchait d’étouffer ses passions infantiles.
S’il devait être une arme, il lui faudrait se taire
Et mener désormais une existence austère.

[Elios]

Te voilà capturé parmi ces animaux
Pour une destinée trahie à demi-mot :
Un châtiment abject envers un assassin ;
Une horrible sanction reportée à dessein.

La terreur de l’attente assaisonne l’esprit,
La douleur de leurs coups laisse un corps attendri.
La vengeance est un plat qui marine longtemps ;
Si la chair peut saigner, l’âme en fait tout autant.

Trop longtemps le jouet de ces chiens sans vergogne,
Rongé jusques au cœur avant d’être charogne,
Tu oublias bientôt de nombreux souvenirs
Pour espérer qu’enfin tu viendrais à mourir.

Ce sont des prédateurs et tu n’es que leur proie
Dans ce monde cruel où le plus fort est roi.
Veux-tu cesser de vivre et dormir pour toujours
Ou vas-tu faire appel à un dernier recours ?

Si tu as survécu et atteint cet enfer,
C’est que tu restes libre, alors brise tes fers.
Défie de ton regard ces êtres sans merci ;
Contre ces tueurs nés, sois une bête aussi.

Le Chat Pardeur vaincu par la horde acharnée
Avait péri si fort qu’il fut désincarné.
Réfugié dans le cœur de l’elfe prisonnier,
Il remit sa puissance aux mains de ce dernier.

Ce qu’il avait subi était impardonnable
Aux yeux du protecteur qui se sentait coupable.
Sa fureur déborda de l’ombre du captif.
Il était temps pour lui de dégainer ses griffes.

Ces monstrueux bourreaux avaient trop patienté
Pour consommer leur plat dans son entièreté.
Le supplicié feula et tira sur ses chaînes ;
Leur petit détenu s’était nourri de haine.

L’éveil de ce guerrier alerta tout le camp
Que la pauvre victime abritait un volcan.
Après avoir tant joui de leurs plaisirs pervers,
Les Mahums essuieraient un terrible revers.

La force d’un gardien dans le corps d’un enfant,
La rage d’un félin dans un cœur étouffant,
Une colère aveugle emplie de désespoir ;
Ce fauve immaculé serait leur bête noire.

[Elios]

Regarde dans le ciel, les Astres te sourient.
Pour ceux qui te sont chers et ceux qui ont péri,
Tu traques sans répit les sources de tristesse
Alors que nous chantons des dernières prouesses.

Regarde autour de toi ; tu n’es plus chez ton Maître
Mais en expédition pour unir tous les êtres.
Enfant inévitable, ami universel,
Nous t’aimons dans nos vies car tu les rends plus belles.

Regarde donc ta main ; qu’a-t-elle de changé ?
J’y vois un avenir que tu peux partager.
De la paix, de la joie, tout ce que tu désires.
Même si pour cela, il te faudra souffrir.

Regarde devant toi et fixe ton sujet.
L’excitation te prend mais long est le trajet
Vers un monde meilleur, digne de tes espoirs.
Tu ne peux dessiner que ce que tu peux voir.

Regarde dans ton cœur et suis sa décision.
Il s’est bien agrandi depuis ton évasion.
Tes parents, tes amis et ton gardien fidèle ;
Tous y ont une place et elle est éternelle.

Regarde l’Oribus illuminer ta chambre ;
Il te rappellera que tu en es un membre.
Repose-toi en paix jusqu’à ces lendemains
Dont les péripéties tapissent ton chemin.