Yvan est l’unique enfant issu de l’alliance de deux familles naines. Yva Mentond’acier fille d’un grand négociant en diamants et tailleur de pierres précieuses et Kargzvidam Ferfroid, premier né d’une longue lignée de marchands de bijoux de luxe se virent mariés quelques années avant la naissance de notre héros bohème, charmeur et lubrique. Au grand dam de son père, celui ci n’a jamais voulu reprendre les affaires familiales, laissant ses cousins coté paternel s’occuper de l’affaire et se contentant d’en toucher une partie des bénéfices. Sans sa mère qui le considérait comme la plus belle merveille du monde, Il aurait sûrement été mis à la porte dès sa plus tendre enfance.
Kargzvidam Ferfroid
Au lieu de cela, il eut une éducation dont la discipline était certes un des clefs de voûtes mais à laquelle il sut rester imperméable. Pour le reste il était plutôt doué, l'arithmétique et le commerce était deux choses qui l’intéressait au moins autant que l’argent. Mais ce n’était rien à côté de ces facilités dans la fibre artistique. Effectivement, Yvan savait et aimait chanter, fort de sa voix de baryton même pour son plus jeune âge. Il allia cela à l'apprentissage de la musique, tâchant de se familiariser avec la plupart des instruments qui lui passaient entre les mains. Auprès de sa mère il apprit l’art de la bienséance, le dessin mais également à lire entre les lignes dans les repas familiaux ou d'affaires. C’est ainsi qu’il comprit que sa mère, sous ses aspects un peu pète sec et ses atours sobres et austères n’étaient pas la dernière quand il s’agissait de faire des allusions libidineuses sur les différentes frasques de ses confrères, que ce soit dans le milieu professionnel ou familial. Là où il se retrouva au fur et à mesure des années avec son père, était au sujet des plaisirs de la vie, il travaillait certes dur afin de bien gagner son pain (et tout le reste) mais il savait également jouir des plaisirs du jeu, de l’alcool et parfois même d’expériences extraconjugales.
Yva Mentond’acier
Qui devint Yva Ferfroid
Cette complicité fut malheureusement brutalement interrompue quand son père décéda d’une mauvaise chute de montagne lors de la soirée de mariage d’un de ses cousins éloignés qui fut un peu trop arrosé. Cet événement fut marquant pour Yvan, désormais totalement libre de faire ce qu’il souhaitait, sa mère n’ayant d’yeux que pour lui (et occasionnellement quelques damoiseaux à l’anatomie avantageuse) ne serait jamais un obstacle à son épanouissement personnel, il prit son courage à deux mains et se lança à corps perdu dans une vie épicurienne et sans lendemain. Fort de ses cours de chant et de musique qu’il avait eu lors de son enfance, il devint la coqueluche des tavernes de bas étages, partout où il passait. Il ne fit par contre pas l’unanimité dans les établissements plus huppé, ce dernier étant jugé trop grossier et vulgaire pour être présenté à un public de bon goût. C’est ainsi qu’il comprit qu’il ne deviendrait jamais riche et célèbre en se produisant uniquement dans des endroits où il ne touchait pas une part conséquente de l’argent perçus par ce dernier.
C’est alors que lui vint la grande idée d’ouvrir sa propre taverne, en tout cas pour un début. L’alcool il aimait ça, l’argent aussi, pourquoi ne pas allier les deux et plus encore ? Les adenas de la famille lui permettrait bien de négocier une bâtisse pour en faire un lieu aux plaisirs multiples ? Ca y est, le projet était lancé, la tanière d’Yvan Durêve verrait le jour d’une manière ou d’une autre. C’est non sans un pincement au coeur qu’il laissa sa mère à ses amours éphémères et partit sur les routes d’Elmoraden avec une grosse partie de la fortune familiale pour forger une nouvelle dynastie naine sous le signe du plaisir, de l’excès et du bon goût (tout est question de point de vue me direz vous)