Hirildae

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Faye
Zombie Lord Farakelsus
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Hirildae

Message par Faye » lun. 15 octobre 2007 à 21h27

Chapitre Premier - Vers les ténèbres

La lointaine contrée de Helheim.

Dans le grand Temple érigé pour la sombre déesse Shilen, les jeunes filles s'affairaient bon train pour la célébation annuelle du culte de Gran Kain et de sa divine fille. La tetrarch du Temple, Akumea, enseignait à son enfant les prémices d'une prière adressée à Shilen la Grande, prière de protection qu'Akumea présumait utile pour le futur de sa fille.
L'enfant, une jolie fillette aux cheveux blancs du nom de Hirildae, portait déjà à cette époque un regard noir et plein de méfiance sur le monde l'environnant, mais en son coeur d'enfant, l'espoir et la gaieté subsistaient encore. Elle écoutait avec attention les directives de sa mère, dont les pouvoirs divinatoires étaient réputés dans tout le comté de Helheim. La petite elfe noire récitait lentement, en s'efforçant de ne pas confondre les vers, les prières de protections et autres charmes inculqués par sa mère. En les yeux d'Akumea grandissait petit à petit une fierté significative à l'égard du fruit de ses entrailles si studieux.

* * *


Plusieurs décénies plus tard, Hirildae était devenue une jolie jeune femme, et ses yeux, au fil du temps, s'étaient de plus en plus assombris. En ce jour de célébration, la demoiselle aidait sa mère au Temple, procédant à l'installation des fleurs dans l'édifice, et, comme au premier jour, révisant à voix basse les prières adressées à la magnifique Shilen.
Ce jour-là , c'était la première fois que Hirildae avait l'insigne honneur de réciter les prières pour la célébration annuelle, aucun faux pas ne lui était alors permis. A la fois emplie de joie mais terriblement nerveuse à l'idée de commettre la moindre bévue, Hirildae faisait les cent pas dans le Temple, sous les yeux fatigués de sa mère qui avait tant vu de choses, mais dont la beauté restait inaltérée.
En tant que Tetrarch de Shilen, Akumea était splendidement parée d'une longue robe noire décorée avec goût de longues et vaporeuses plumes de corbeau. Ses cheveux blancs étaient tirés en arrière, laissant découvrir à ceux qui voulaient l'observer une fine cicatrice barrant délicatement son oeil droit en diagonale. Ce petit détail, synonyme de glorieux combats et de lourdes défaites passés, ne faisait que renforcer le charme de la belle suivante de Shilen.

Akumea, d'un pas lent et discret, vint se placer derrière sa fille, qui se tenait silencieusement à genoux devant la grande statue représentant la Divine. Hirildae ne se rendit même pas compte de la présence de sa mère jusqu'à ce que celle-ci pose une main légère sur ses frêles épaules nues. Sursautant, la jeune fille se retournant pour voir le visage de sa mère, puis se releva pour se mettre face à elle.

"Mère... Vous m'avez effrayée... dit Hirildae.
_ Tu n'as pas à avoir peur ma fille, répondit Akumea d'une voix douce et pleine de sérénité tout en réajustant la robe blanche parée de plumes d'Hirildae.
_ Mais... Si je commettais une erreur lors ma prière ? s'enquit la jeune demoiselle en se tordant les doigts.
_ Tu ne commettras aucune erreur Hirildae. Tu n'en commettras aucune car la Grande Shilen elle-même aidera les mots que tu as appris à sortir de ta bouche. Tout cela, grâce à la puissance que tu as en ton coeur.
Elle dit cela en posant sa main maternelle avec tendresse sur le coeur de sa fille, tout en le tapottant légèrement.
_ C'est ici que tu trouveras ta force, reprit-elle. C'est ici que se trouve notre essence, ici qu'affluent nos sentiments, et ici que Shilen vient trouver refuge quand en ton âme tout semble froid.

A ce moment là , Akumea fit une grimace de douleur, tout en portant ses mains à sa tête. Sa bouche, étrangement tordue par une sorte d'indiscible souffrance, laissait échapper un râle rauque comme emplit de tristesse. Devant ce spectacle pour le moins atypique, Hirildae ne s'enquit pas, car ce n'était pas la première fois qu'elle y assistait. Akumea, sa mère et sa grand mère avant elle avaient ce don de voir les choses passées ou futures. C'est une chose impressionnante et douloureuse, que les yeux des badauds ne peuvent comprendre... Mais Hirildae savait, elle en avait été prévenue dès son enfance, elle aussi ressentirait un jour cet étrange sensation de pouvoir qui déferlait derrière les yeux de sa mère.
Une fois la crise passée, Hirildae saisit les mains devenues glacées de sa mère puis lui dit :

"Mère, qu'avez-vous vu par delà le temps ?
_ Je... Je ne sais pas... Je ne sais si c'est passé ou futur... Tout ce que je peux dire, ma fille, c'est que tu n'as pas à t'en inquiéter."

Akumea répondit ceci avec un air qui lui était étranger. Hirildae sut alors à ce moment même que sa mère lui cachait quelque chose, mais elle n'aurait su dire quoi. Akumea était une femme pleine de secrets, et Hirildae en était consciente, c'est pourquoi elle n'insista pas auprès de sa mère afin de savoir ce qu'elle avait vu.

"Tu ferais mieux de retourner auprès de l'autel pour y réarranger les fleurs ma fille, tout doit être parfait en cette journée... C'est une journée exceptionnelle..." dit Akumea tout en posant une bise sur le front de son enfant qui, instinctivement, obéit sans discuter et alla s'affairer avec les bouquets de fleurs.

* * *


La cérémonie était réussie, les fidèles de Shilen avaient dévoré des yeux la belle Tetrarch durant les festivités religieuses. Hirildae, quant à elle, était grandement inspirée et Shilen avait su la guider pendant qu'elle récitait de sa voix suave et berçante la prière qu'elle avait appris avec ferveur. Les fidèles, un à un, quittaient le grand édifice de pierres noires pour regagner en une lente procession le village afin d'y dîner copieusement en l'occasion des festivités divines. Hirildae et Akumea restèrent en silence dans le Temple pour ranger les quelques objets qui avaient servis à la cérémonie.
Soudain, a l'extérieur, le ciel s'assombrit sans sommation et un virulent orage éclata. Akumea regarda intensément sa fille dans les yeux, laquelle comprit que la vision de sa mère était sur le point de se réaliser. La Tetrarch lui intima l'ordre d'aller immédiatement se cacher dans un coin sombre du temple. Hirildae ne comprit pas, mais devant tant de détermination, elle ne put que se plier à l'ordre de sa mère.
Dehors, la jeune fille pouvait entendre des grognements féroces mêles à des hurlements de peur. Elle entendait dans tout ce brouhaha le fer des épées se croiser, ce qui ne contribua qu'à faire grandir sa peur.

Comme une explosion, la lourde porte du temple s'ouvrit, laissant déferler en son sein une horde armée d'orcs, dont la bave coulait comme une écume verdâtre aux bords de leurs lèvres épaisses. Hirildae priait en silence dans son coin d'ombre, témoin involontaire du moment qui allait se révéler comme étant le pire de sa vie à peine commencée...

Akumea se tenait devant l'autel qu'elle venait de nettoyer. Elle regardait les orcs s'avancer de toute leur véhémance, marchant à pas lourds et grognants des mélopées incompréhensibles, brandissant haches et marteaux d'un air menançant. Celui qui semblait diriger cette horde barbare leva le poing droit, et tous se turent. Il s'avança vers Akumea qui ne sourcilla pas, et grommela :
"Tu es bien belle créature... Tu feras quoi je voudrai, ou eux te tueront"
Akumea murmura une prière muette puis dit à voix haute :
"Shilen me l'a dit, je sais pourquoi tu es là, j'ai tout vu... Fais ce que tu as à faire, car Shilen me recueillera en son sein divin".
Alors l'horrible créature se jeta sur Akumea qui n'avait pas peur de sa destinée. La Tetrarch laissa le monstre l'abuser et ravager son corps sombre et plaisant. Les yeux grands ouverts, comme en transe, Akumea semblait adresser un message inaudible à la divine Shilen. Le courage de la femme n'avait d'égale que la sauvagerie des actes barbares que les orcs un à un lui faisaient subir...
Hirildae était en plein effroi, saisie par la peur, elle ne pouvait mouvoir le moindre muscle, ne pouvait faire le moindre geste. Prostrée dans l'obscurité, elle assistait sans pouvoir rien y faire au viol sauvage de son adorée mère.

Une fois qu'ils eurent fini, les orcs, fiers d'eux, se congratulaient les uns les autres tandis qu'Akumea, toujours en vie, tentait de se glisser sous l'autel pour se protéger. Mais le chef de la horde ne fut pas dupe, il la saisit par la cheville et la tira lentement vers lui. Il assit Akumea telle une vulgaire poupée de chiffon sur l'autel de marbre froid, la saisit par les cheveux puis dit :
"Tu as été gentille. Je vais être aussi..."
Après quoi, d'un seul mouvement, il brisa les vertèbres de la vertueuse Tetrarch de Shilen.

* * *


Plusieurs heures après le départ des orcs, Hirildae se sentit enfin la force de bouger. Elle s'extirpa non sans mal du coin où elle avait trouvé refuge puis rampa silencieusement vers le corps inerte de sa mère, sur l'autel. La demoiselle se releva avec effort et posa une douce main sur les yeux de sa mère afin de les fermer.
Hirildae éclata en sanglots puis posa une fleur qui avait été négligemment oubliée sur le sol sur la poitrine froide d'Akumea... Toujours sanglotante, elle murmura :
"Vous verrez Mère, vous serez vengée... Je sais maintenant ce que Shilen veut de moi... Elle veut que je les traque... Elle veut que je les mette à mort... Je peux sentir sa force déferler en mes veines et se mêler à mon sang... Ô Mère, vous verrez, de là-haut, vous serez fière de moi... Car ma quête ne sera pas accomplie tant qu'un seul orc respirera encore l'air de cette terre... Ô oui Mère, chacun l'un après l'autre, ils subiront mon courroux mélangé à celui de Shilen... Oui Mère... Oui Mère... Oui Mère..."




(A suivre !)

Faye
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Message par Faye » sam. 3 novembre 2007 à 20h36

Chapitre 2 - La Métamorphose


Hirildae avait passé de longs et sombres jours au fond de la cale d'un bateau à l'allure sinistre la conduisant vers le continent. Durant tout le voyage, les denrées fruitières transportées par le navire, pourrissant sous l'effet de la chaleur et de l'humidité, avaient indisposé la jeune fille par leur écourante odeur de putréfaction. Malgré tout, la jeune fille, faisant montre d'une sagesse exceptionnelle, considéra qu'il était inapproprié d'en blâmer le capitaine, lui qui lui avait si gentiment offert de la conduire jusqu'ici sans paiement en retour. Lorsqu'elle sortit enfin de l'embarcation faite d'un bois de couleur étrange, elle put sentir avec délices les embruns maritimes caresser son visage sombre, chargés d'une délicate odeur de sel et de fleurs mélées. Le voyage de la jeune prêtresse avait été long et particulièrement éprouvant, car à chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle revoyait cette image maudite et entendait ce son à glacer le sang... Sa pauvre mère, Akumea, gisant sans vie sur le marbre froid du temple. Les larmes ayant coulés sur son visage crasseux avaient creusé de légers sillons propres sur les joues de la jeune fille, lui conferrant une apparence vulnérable et charmante. Elle se retourna vers la mer, regarda silencieusement l'horizon en pensant à son adorée mère, puis, comme pour lui adresser un ultime adieu, elle leva la main droite et adressa à l'impreceptible contrée d'où elle venait un lent salut emplit de tristesse...

Elle fit soudainement volte face de son élégance féline puis regarda ce qui s'étendait devant elle... Une longue prairie verdoyante telle un tapis de verdure semblait courir sous les pieds d'Hirildae qui regardait les enchantements de la nature avec de grands yeux emplits d'admiration. Ca et là, diverses créatures ressemblant à des animaux sauvages tels que des buffles ou des gazelles pessaient paisiblement sous l'ombre géréneuse prodiguée par les larges arbres aux branches chargées de fleurs odorantes et de fruits appétissants. Au loin, la jeune fille pouvait deviner les remparts d'une ville se dresser fièrement de toute leur hauteur, défiant tout envahisseur de venir les détruire. Plaçant sur son épaule le petit sac qu'elle avait négligemment emporté avant de quitter la contrée de Helheim, Hirildae entreprit de parcourir avec enthousiasme la route qui la mènerait à cette ville, quelle imaginait déjà comme étant somptueuse. Elle devinait déjà la place principale, animée par un marché artisanal, elle imaginait les cris des soiffards provenant de la taverne, et le bruit du fer s'entrechoquant dans les ateliers des forgerons. Tout ça, elle pouvait le deviner en regardant simplement les fiers remparts en pierre de taille se dessiner sur l'horizon...

Arrivée à la croisée de deux chemins, la demoiselle remarqua la présence d'un petit panneau de bois dans lequel étaient gravées des directions. On pouvait y lire :
"Nord : Cité Fortifiée de Rune.
Est : Chateau du Royaume de Rune."
Regardant les remparts au nord, elle décida d'aller visiter la ville et emprunta le route menant vers la cité.

Après quelques minutes de marche durant lesquelles elle put se délecter des charmes de la nature s'offrant à elle, la jeune fille arriva enfin aux portes de la cité. Les murs d'enceinte de le ville étaient haut et fiers, taillés dans de la pierre de taille d'une inégalable beauté et regularité. Ca et là, des sculptures en relief retraçaient les aventures et les combats d'humains vêtus de chatoyantes armures. L'une de ces oeuvre attira particulièrement l'oeil d'Hirildae qui s'y attarda un instant. Celle-ci mettait en scène un groupe d'humains croisant le fer contre une énorme créature écailleuse semblable à un dragon. La fantastique créature avançait une grosse pattes menaçante vers les combattants qui lui faisaient face sans sembler tressaillir un instant. La jeune sombre imaginait le combat comme si elle l'avait vécu, entendant les cris d'encouragement que s'envoyaient les guerriers, les râles de souffrances suite à une blessure, les rugissements rageurs du dragon se défendant contre ses assaillants... Les images et les sons déferlaient dans sa tête, plus vivaces encore que de simples souvenirs. Elle vivait cette scène... Sortant de sa torpeur, sans savoir pourquoi cette scène lui sembla si vivante, Hirildae reprit la mardhe et passa les hautes portes massives de la cité de Rune.
La place pricipale du village était animée, les gens se promenaient, discutaient, faisaient du troc et parfois même, se querellaient pour une broutille insignifiante... Jamais Hirildae n'avait vu tant de races se mélanger en un même lieu, et elle regardait émerveillée, jusqu'à ce qu'un petit homme barbu s'approche d'elle en grommelant...
"Dis donc la noireaude...? T'as l'intention de rester ici longtemps où tu vas enfin bouger ton derrière pour me laisser passer ?
_ Oh... dit Hirildae en se retournant. Veuillez m'excuser... C'est la première fois que je me rends en ce lieu et je m'y sens un peu perdue...
_ J'en ai rien à faire de tes excuses noireaude, pousse toi juste de mon chemin pour que je puisse passer, j'ai pas le temps de flâner moi, à moins que tu veuilles acheter quelque chose ! répondit le petit homme barbu.
_ Euh, non, excusez-moi", dit finalement la jeune fille en baissant la tête.
Elle se décala de quelques pas et le nain passa en poussant une lourde brouette chargée d'armes et d'armures, tout en continuant de maugréer des injures envers Hirildae qui ne savait alors que faire.

Quelques minutes plus tard, après avoir bien observé les bâtiments l'environnant, la jeune prêtresse s'avança vers ce qui ressemblait à une taverne. De l'extérieur, elle pouvait entendre des rires graveleux s'élever, et une bonhommie était alors palpable. D'une main hésitante mais néanmoins décidée, Hirildae poussa la porte de l'établissement et découvrit un étonnant spectacle...
En effet, une dizaine de nains aux barbes parfaitement tressées étaient assis autour d'une table ronde, chacun une énorme choppe de bière à la main. L'un d'eux était borgne et portait un cache-oeil afin de dissimuler cete blessure probablement glanée lors d'une importante bataille. Celui-ci semblait diriger les autres, et lorsqu'il eut terminé son décompte de trois à zéro, tous se mirent à boire leur bière sur son ordre, tandis qu'il en faisait autant. Une fois que tous eurent fini, ils se mirent à rire d'une façon qui trahissait quelque peu leur état d'ébriété avancé, puis le borgne appela le tavernier pour lui commander une autre tournée.
Sentant le regard de la jeune sombre, le nain borgne regarda vers elle et lui intima de le rejoindre d'un signe de la main. Interloquée, la jeune fille s'approcha de lui d'un pas peu sûr et le salua timidement. Le nain lui dit d'un ton chantant et chaleureux :
"Eheh, viens donc la grande, assieds-toi avec nous !
_ Ah, euh... hésita Hirildae.
_ Voyons, fais pas de manières hein ! Je ne tolérerai aucun refus ! Prends cette chaise et assieds-toi mam'zelle !
_ Bien, si vous insistez..."
Hirildae saisit la chaise indiquée par le nain borgne puis s'assit à ses côtés. Celui-ci la regarda d'un air amusé, lui adressa un sourire éclatant de ses dents en or, puis dit :
"Eh tavernier !! Apporte donc une chope à ma nouvelle amie ! Au fait, dit-il en se tournant vers la jeune fille qui avait l'air quelque peu ébété, moi, c'est Maikai Dunai, et toi ?
_ Je m'appelle Hirildae DelThanis... Ravie de faire votre connaissance Maitre Maikai.
_ Mouhahahahahaha, y a pas de Maitre qui tienne gamine ! Appelle moi Maikai tout court !
_ Bien... Maikai..." dit Hirildae en souriant d'un air enfantin.
Le tavernier arriva auprès d'Hirildae et déposa devant elle une choppe en étain remplie à ras bord de bière, dont la mousse dégoulinait le long de la paroi de la chope. Alors Maikai le borgne reprit son rituel, et entama son compte à rebours. Arrivé à zéro, tous les nains burent leur choppe et Hirildae, qui n'avait jamais bu de sa vie, tenta de les imiter. Elle vida certes la bière, mais après coup, son estomac la fit souffrir et de sa bouche émana un rot tonitruant, chose qu'elle n'aurait jamais soupçonnée. A ce son qui provenait d'elle, la demoiselle ne put s'empêcher de rougir, les joues empourprées jusqu'à la pointe de ses oreilles. Maikai et les autres se mirent soudain à rire gentiment et Maikai lui tapa avec douceur dans le dos en s'excalamant "Eh bien ! Tu es sûre de ne pas avoir de gênes nains ?? Voilà un rot digne d'une vraie buveuse de bière ma grande ! Sois la bienvenue parmis nous !" Après quoi il se mit à rire de nouveau. Hirildae, tout d'abord gênée, finit par se détendre et mêla son propre rire à ceux des nains. La jeune fille se surprit elle même, car elle se rendit compte que depuis bien des années, elle n'avait pas entendu son propre rire... Elle se sentait vivante pour le première fois depuis la mort de sa vénérée Mère, mais elle n'en oubliait pas son désir de vengence quoi qu'il en fut... Mais elle ne désirait pas y penser tant qu'elle était avec ces étranges petits hommes aux mines amusantes. Elle se sentait heureuse et voulait en profiter encore... C'est pour cela que lorsque le tavernier lui apporta une nouvelle chope de bière pleine, elle participa avec un amusement non dissimulé au jeu instauré par Maikai Dunai.

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Lotradas
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Re: Hirildae

Message par Lotradas » jeu. 15 avril 2010 à 12h40

Compte supprimé par conséquent de même pour le perso