[BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

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[BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » mar. 1 décembre 2020 à 13h19

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Nom : Bolili A'Bolili A'Kadengladd
Prénom :Nörir
Surnom :Le tueur d’ours,Le manieur de troncs
Titre : A'Bolili A'Kadengladd
Age :85 ans
Sexe :Masculin
Race :Nain


Métier :Forgeron et trappeur
Compétences :
  • Combat :Les haches et les marteaux n’ont plus aucun secret pour lui
    Magie :aucune

Alignement : Loyal neutre
Guilde :aucune
Faction :aucune
Langues parlées :Nain et commun

Description physique :

Nörir est un nain solide et gaillard ayant une musculature massive due à un entrainement quotidien. Il porte sur lui les années d’errance en tant que trappeur dans les forêts du Nord. Il suit également les traditions des Bolili dans sa façon d’être et de vivre, portant son kilt bariolé fièrement comme symbole de son clan.
Il a une belle barbe rousse souvent tressée en son centre ou même de chaque coté. Tout comme ses cheveux qu’il entretient quand il trouve le temps, mais uniquement avec des produits naturels, ce qui lui donne une apparence assez rustique.

Son visage est plutôt charmant pour un nain, il a des yeux verts qui sont bien souvent assez expressifs, il porte de temps en temps des boucles d’oreilles en argent et quelques anneaux en fonction de l’envie sur l’arcade, le nez, ou bien les oreilles.

En temps de guerre et de bataille il s’orne de peinture bleue comme tout les représentants de son clan, les formes de la peinture varient en fonction du temps ou des saisons. Il se peint donc tout particulièrement le visage parfois le torse et plus rarement les mains.

Il porte dans le dos une lourde hache à deux mains qu’il garde précieusement, à la taille on trouve deux petites haches de lancé dont il se sert habituellement pour amorcer un conflit armé.

Habitué au style de combat de son clan, il porte juste une armure sur le haut du corps et encore l’armure est plutôt dépareillée, le bas est généralement fait de son kilt traditionnel. Il lui arrive cependant en cas de conflit de grande importance de revêtir une armure complète et de mettre son kilt par-dessus.

Pour survivre au climat glacial des terres du Nord, il porte souvent d’épaisses fourrures et des pagnes qu’il revêt par-dessus sa tenue, ainsi que de longues chaussettes tissées remontant jusqu'aux genoux.

Caractère :

Nörir est un nain très lunatique, il peut être calme et sage, tout comme il peut être irritable et froid, son humeur est très changeante. Il est très rancunier et peut facilement devenir bagarreur.

Il reste néanmoins un nain avec le cœur sur la main. Une personne solide sur qui on peut compter dans les coups durs comme dans la vie de tous les jours.

Il est également quelqu’un de sentimental et attaché aux valeurs du peuple nain et du culte de Maphr tout autant qu'aux traditions du clan Bolili. Pour lui l’honneur est une chose primordiale, la vie sans honneur ne vaut pas la peine d’être vécue ; de ce fait dans chacun de ses actes et paroles il essaye toujours de faire la fierté de tout ceux de sa race.

Autres :

Situation financière :héritage familial conséquent, patrimoine immobilier certain , mais sur lui ? pas grand-chose.
Comportement social :Fier et honorable
Type d’éducation reçue : Tradition, survie, artisanat
Popularité et/ou influence :Aucune si ce n’est dans sont cercle de connaissance ainsi que au sein de sont clan
Pensée politique :Aucun avis

Croyances :
  • Einhasad :Vaut mieux la priée
    Gran Kain :pas bien !
    Eva :aucun
    Shilen :aucun
    Sahya :aucun
    Pa’agrio :le feux de sa forge
    Maphr :
La mère de tout les nain !
Relations extérieures :
  • Elfes :Bonne
    Humains :Bonne
    Kamaels :Bonne
    Nains :Bonne
    Orcs : Bonne
    Sombres :Bonne
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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » mer. 2 décembre 2020 à 12h13

Introduction

Nörir est né dans le petit village de Mori'bena village perdu dans les montagnes d'une famille aimante et ordonnée, son grand-père est un grand Bolili qui siège au conseil nain du village. Il fait l'honneur de la famille et du clan.

Ce prestigieux poste et le port des kilts par toute sa famille le faisait rêver et le remplissait de fierté, il est né Bolili et plus tard il sera comme son père et son grand-père des inébranlables Bolili. Il portera ce kilt pour montrer à tous qu'il est un membre de ce clan fier et fort.

Son père l'a éduqué dans les pures valeurs et traditions naines, il l'a très tôt forgé à une vie de guerrier lui apprenant les passes d'armes et le maniement de plusieurs armes traditionnelles du clan (à savoir l'épée courte, ainsi que la hache de lancer ou à deux mains).

Sa mère quant à elle veille sur son éducation lui apprenant les bonnes manières et la façon de s'exprimer en société. Tout en lui enseignant le culte de Maphr et tout ce qui s'en approche.

Ce trop plein d'informations bien avant sa majorité physique ainsi que son irrésistible envie de parcourir les forêts et les montagnes de sa région en compagnie des meilleurs rôdeurs eurent pour effet de le dégouter complètement de la vie au village.
Dernière modification par Aether le mar. 8 décembre 2020 à 17h49, modifié 2 fois.

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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » mer. 2 décembre 2020 à 12h33

Le grand voyage
Peu de temps après ses 16 ans, au printemps, il prit les routes et entama un long et périlleux voyage. Parcourant les Montagnes du nord en vivant comme il l'eut apprit des rôdeurs et des trappeurs du clan.

Vivant les printemps comme un luron, profitant des bienfaits de la nature ainsi que de son renouveau, retrouvant les vertes plaines jusqu'alors cachées par un épais manteau neigeux, les premières années, il ne se rendait pas compte de l'importance des ressources, de l'importance de la chasse. Des pièges de tout ce que doit faire un trappeur digne de ce nom pour préparer l'hiver qui suit. Il s'en rendit bien vite compte et le printemps qui au début était une période de réjouissance fut pour lui une sorte de signal pour intensifier son travail. Commencer la réparation des pièges, chasser et sécher le gibier, dépecer et tanner les fourrures pour se préparer de chauds habits.

Les étés furent au début des plus agréables, profitant de la vie qui pétillait dans les montagnes, chassant des bêtes bien trop grosses pour sa seule panse, laissant le reste aux charognards sans vergogne, mangeant baies et fruits sans penser un seul instant au futur. Encore une fois il s'en rendit bien vite compte et bientôt ce n'est plus l'instant présent qui l'inquiétait mais ce satané hiver qui encore et toujours frappera les montagnes comme chaque année. Dans quelques mois la lumière se lèvera plus tard et se couchera aussi plus tôt comme si Einhasad elle-même essayait de fuir l'hiver trop rude dans cette région du monde.

L'inévitable se produisit quand l'automne pointa le bout de son nez. Les premières feuilles commencèrent à tomber. Tout juste avant les premières gelées, il put se régaler de quelques poêlées de champignons bénéfiques ainsi que de quelques marrons chauds mais bien assez tôt, trop tôt d'ailleurs à son goût, les premières givrées emportèrent avec le reste des feuilles sur les arbres tous ses rêves de vie facile en tant que trappeur. Il passa son premier automne réduit à chasser et survivre dans des grottes ou terriers pour ne pas mourir de froid. Il vécu les années suivantes avec beaucoup plus de sagesse, profitant de l'automne pour finaliser les préparatifs estivaux tout en profitant pour mettre de côté les produits saisonniers, le chou-rave, les dernières carottes, les poireaux sauvages, les dernières baies, les châtaignes, les champignons... Ainsi que les premières bêtes mortes de froid, c'est tout juste avant les premières gelées qu'il put se permettre de sécher les produits pour les futurs longs mois à venir.

Le premier hiver fut un désastre pour lui, il faillit de nombreuse fois y laisser la vie. Seule sa volonté et sa forte constitution naine lui permirent de survivre avec si peu de préparation. Il devint une bête, allant jusqu'à gratter la neige pour récolter quelques racines nutritives. Il priait Maphr tous les soirs pour espérer revoir la douce couleur de la pierre sur les murs le lendemain. Il se fit lors de cet hiver un serment que jamais au grand jamais il ne pourra rompre le hurlant à la terre entière à pleins poumons.
« L’Hiver qui vient ne m’aura plus !! Foi de Nörir et de bolili !! »
Des lors les hivers furent plus préparés et il put les vivre de façon beaucoup plus sereine. Il apprit même à profiter du froid glacial pour piéger le gibier, sachant éviter avec astuces les meutes de loups affamés qui bien souvent attaquent tout ce qui bouge dans les étendues glacées.

Il erra de nombreuses années ainsi à se chercher lui-même. La liberté et l'autosuffisance qui au début lui procuraient tant de bonheur finirent par le lasser.

Les soirées seules au bord du feu, les longues nuits d'hivers glaciales qu'il passa dans les mines abandonnées aménagées pour qu'il ne meurt pas de froid. Beaucoup de sagesse et de conscience de la vie lui vint de cette expérience, mais surtout le souvenir.

Le souvenir des hivers en famille, des réunions claniques, des sagas Bolili contées au coin du feu, de l'éducation de ses parents qui lui semblaient si ennuyeuse jadis, aujourd'hui tout cela avait un sens. Le feu crépitant dans l'âtre alors que sa mère préparait son fameux ragout « d'escoubille »...

Ah le fameux ragout de sa mère... Tout le village avait essayé de lui voler la fameuse recette, mais tel un artefact, elle la mettait à l'abri, lourdement gardée dans les profondeurs de son esprit.


Il vécu en tout 20 ans dans les contrées sauvages, ayant eu le temps de connaitre toute la chaine de montagne. Il a appris tout ce qu'il y avait à savoir de la survie en milieu hostile. Il a de très bonnes connaissances en faune et en flore, il connaît aussi très bien le climat nordique et sait s'adapter en fonction de celui-ci.

Au fil des années, l'expérience qu'il a acquise en contrées sauvages, lui a permis de se forger une musculature digne des plus grands guerriers. Loin de lui être inutile, il sait habilement mettre à profit sa corpulence lors de batailles ou de corps à corps. "Maphr elle-même doit être fière d'avoir un nain si fort et honorable au sein de son peuple", se dit il.
Dernière modification par Aether le mar. 8 décembre 2020 à 17h50, modifié 3 fois.

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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » mer. 2 décembre 2020 à 12h35

Le retour de l’enfant Bolili
C'est tout juste à la fin de l'hiver que le jeune Nörïr, âgé de vingt ans de plus maintenant, revint au village, il arriva par l'ouest, descendant la longue colline recouverte de neige.

Le corps recouvert de fourrures, sa lourde hache dans le dos, les cheveux et la barbe coiffés par les vents et recouverts d'une épaisse couche de glace. Les habitants furent d'abord choqués de voir qu'un ours savait porter une hache puis ils virent que ce qu'ils avaient cru être un ours nain n'était qu'un frère très peu soucieux de son apparence physique. Personne ne put reconnaitre le jeune Nörïr au début... Mais bien vite il passa sous le regard perspicace de sa mère, le regard sous lequel on ne peut rien cacher. Elle le prit dans ses bras en pleurant, hurlant à tout le village.

« Mon enfant me revient !! Nörir est parmi nous !!! »

S'en suivirent de longues nuits de fêtes et de beuveries et de banquets. Peu à peu le printemps s'installa tout comme Nörir dans ce village qui lui était si cher et maintenant il en était sûr. Il était sûr de tout. Il passa les premiers mois à aider à gauche et à droite dans le but de se rendre utile, réapprenant la politesse, les petits gestes du quotidien qui jadis l'énervaient au plus haut point. Mais aujourd'hui c'est le cœur léger que la petite corvée du quotidien était faite, car il savait que tout avait son importance. Donner a manger aux bêtes, nettoyer les latrines, préparer les bocaux pour l'hiver. Tout cela, il le faisait avec joie.

Son père, grommelant de le voir réduit à un nain au foyer, lui proposa une entrevue avec son frère, l'oncle de Nörïr, qui était le forgeron de la ville, ayant même gagné, il a des années, l'enclume d'or au concours du village nain en lui disant :
« Mon fils, si tu as envie de curer des latrines jusqu'à la fin de tes jours, c’est ton choix mais moi, je veux d’un avenir meilleur pour mon fils. Tu iras chez Gerian et tu apprendras le métier de forgeron ! »

Nörir, qui se voyait déjà entrer dans l'armée et servir la cause naine et Bolili, fut plutôt déçu, mais grâce à la sagesse acquise, ainsi que le respect grandi pour ses parents, il accepta sans condition.

Il se donna corps et âme dans ce nouveau travail et ce très instructif apprentissage, apprenant de Gerian avec respect, il passa en tout quasiment 4 ans consécutifs devant les fours et les enclumes. Jusqu'au jour où son père vint le trouver...
Dernière modification par Aether le mar. 8 décembre 2020 à 17h56, modifié 2 fois.

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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » mer. 2 décembre 2020 à 12h38

le rituel de majorité
« Tu as bientôt 40 ans Nörïr, il est temps. »

En effet, il dut comme beaucoup de nains, passer son épreuve qui fera de lui un vrai Bolili et un nain respecté. Il pourra enfin porter le Kilt Bolili qui, depuis son plus jeune âge, le fascine et lui fait envie. Beaucoup de jeunes font leur épreuve en fonction de leur métier, mais, pauvre de lui, Nörir n’a pas eut vingt ans d’apprentissage, juste quatre frêles années, cela risquait de mettre la barre bien haute... Pourvu que Maphr soit indulgente pour son épreuve.

Le surlendemain, son père lui donna rendez-vous dans la grande plaine montagneuse qui borde le village. Ils étaient tous les deux accompagnés du vent d’été qui balaye bien souvent ses grandes étendues dans une sorte de cri étouffé.

« J’ai ton épreuve, mon père me l'a donnée ce matin. »
« Il a décidé que tu partiras sans arme et avec l’équipement basique du guerrier nain en quête d’une fourrure d’ours. »
« Un ours que tu tueras et dépècera avec les moyens à ta disposition. »
« Tu as jusqu'à l’été prochain, Jo. Passé ce délai, tu ne pourras jamais porter le kilt . »


Nörïr regarda son père et acquiesça doucement, réfléchissant déjà comment faire. Durant ces vingt années d’errance dans les montagnes, il en a croisé des ours, mais n’a jamais osé se confronter à ces forces de la nature. Tellement grands. Tellement Forts. Il a surtout entendu, plus jeune, des rumeurs de villageois s’étant fait littéralement décapités par la force brute de ces animaux. Lui qui d’habitude était plein de courage et de fierté, pour la première fois de sa vie, il commença à douter. Douter de lui et de ses capacités pour remplir cette tache. Il a beau être fort et connaitre les montagnes comme peu les connaissent : c’est un ours. Des animaux qui font quatre fois sa taille et autant de fois son poids, avec dans les muscles assez de puissance pour porter 6 nains.

Le lendemain, alors que le soleil somnolait encore derrière les montagnes, il prit son équipement et ses vêtements chauds en prévision de la prochaine année qu’il allait passer en altitude. Une fois sorti du village, il fit la liste de ce qu’il possédait, son père lui-même a décidé de lui préparer :

-une corde lourde et épaisse
-un briquet nain
-une gourde
-une flasque d’alcool fort
-des couvertures et habits chauds de fourrure et de laine
-des rations de viandes et poissons séchées
- et le célèbre Cor Bolili à la sonorité bien particulière.

Il soupira et entama la longue route qui le menait dans les montagnes qu'il connaissait si bien , prit un itinéraire simple visitant des anciennes caches à lui pour récupérer un peu de matériel supplémentaire, se maudissant de ne pas avoir laisser d’armes. L’automne passa et il n’arriva toujours pas à mettre la main sur l'un de ces satanés ours. Il avait pourtant minutieusement fouillé toutes les cavernes dans le but de trouver un animal en hibernation. Ainsi tuer la bête serait plus facile. Mais à croire que Maphr elle-même voulait tester ce Bolili en le confrontant à une bêtes réveillée.

L’hiver fut rude...très rude. Il dut sa survie à son expérience du climat et du milieu. Malheureusement cette saison fut encore moins fructueuse : les grottes, où se cachent habituellement les grizzlis pour hiberner, étaient toutes masquées par la neige. Ainsi pas moyen de savoir où sont ces bêtes.

Le printemps fut pour lui une chance car il rencontra la première de ces bêtes. A son grand dam, se fut une mère avec ses deux petits. Elle et lui étaient sur la hauteur d’une falaise, le fier Bolili armé d’un tronc pas trop épais qui lui servait de massue. Le combat fut d’abord en l’avantage du nain, malgré la férocité de la bête, celle-ci semblait plus préoccupée par la protection de sa descendance plutôt que par la sienne. Mais bien vite, l’instinct de l’animal ajouté à l’instinct maternel décupla sa force. Et le nain se fit arracher des mains son tronc qui se brisa en contrebas et il évita de peu les canines aiguisées de l’animal. Il recula encore un peu, à la limite de chuter, la femelle grizzli devant lui était dressée sur ses pattes arrières, le dominant de son imposante carrure. Habile, le nain tenta de se glisser sur la droite de l’ours pour s’enfuir mais c’était sans compter la hargne de la bête poussée par l’instinct de protéger ses petits.

Elle lui envoya un coup si fort dans le ventre qu’il crut y rester et il fut sans mal propulsé dans le vide. Deux branches de châtaigner furent d’abord les premières victimes du derrière alourdi par la chute du nain. Vint ensuite un frêle sapin que le nain tenta en vain d’agripper ; s’en suivit un frêne qui freina considérablement sa chute. Et le voila atterrissant de tout son poids dans un tas de mousse. Il resta de longues heures ainsi, se tenant l’abdomen et l’entre jambes en priant Maphr pour garder sa fertilité.
L’armure en plaque légère qu’il avait endossée était clairement enfoncée au niveau des abdominaux. Trois grandes griffes avaient réussi à pénétrer l’armure et lui déchirer la peau sur bien huit centimètres. Il gémissait, tout endolori par le froid, la douleur de la chute et du combat.

Il finit par trouver le courage de se lever alors que le jour commençait à décliner. Il marcha tel un animal blessé, meurtri. La nuit fut longue. Il se cicatrisa avec les flammes de son feu de bois rudimentaire et les désinfecta avec quelques plantes trouvées ici et là. Profitant pour se reposer un peu, jamais de sa vie il n’avait autant souffert. Il mit plus de deux semaines à se rétablir complètement de ses blessures, l’été approchait à grands pas. Il lui faudra trouver et tuer un ours sinon, jamais il ne sera un fier nain du clan Bolili.

Au matin de la troisième semaine, il prit la route des cols le menant vers des falaises escarpées où de nombreux arbres à baies sont présents en contrebas, un vrai buffet de roi pour les ours. Cette fois-ci, il calcula son approche avec méthode, utilisant tout d’abord un savant piège digne d’un nain permettant à l’ours d’être immobilisé avec la lourde corde qu’il possédait. Non loin de là, il prépara sur un promontoire des troncs pas plus grands que lui mais assez massifs. Il les récupéra un peu partout dans la forêt sur des arbres morts et autres arbres tombés. Il les empila sur le promontoire et amorça le piège avec de juteux appâts de baies, du miel bien sucré, du lapin et du poisson cuits et bien odorants. Émulé par la future bataille qui approchait, il prit soin de revêtir les peintures faciales du clan à base de baie bleue et de cendres, il se tatoua de façon éphémère les couleurs des ses ancêtres sur le corps.

« Pour l’honneur ! »
dit-il, avant de continuer ses préparations pour la nuit.

Il prit son poste, enroulé dans la couverture, ayant une pleine visibilité alentour, restant immobile et silencieux. L’attente fut longue, très longue. Plus de deux jours passèrent mais enfin un ours massif arriva sur le piège, attiré par l’odeur. Il s’avança pour manger très peu, méfiant dans cette partie sauvage des montagnes, il n’était pas habitué à y rencontrer âme qui vive.

Le mécanisme de poulies se déclencha et, par l’inertie d’un tronc, vint immobiliser l’ours qui se débattit comme un diable, sa force titanesque faisant craquer la corde.
N’attendant pas plus longtemps, Nörir prit un tronc et avec la force et le savoir faire des hommes de son clan qu’il a tant vu faire plus jeune, le lança sur l’ours ! La gravité et la force du nain firent que l’ours hurla quand il prit le coup, se débâtant comme le farouche animal qu’il était.
Nörir prit donc un deuxième tronc puis un troisième un quatrième, un cinquième, tous furent jetés avec force et désespoir sur la bête dans le but de la tuer, l’animal vacillant mais n’ayant pas encore craché son dernier souffle. Le nain, plein de courage et de hargne, honteux de ses précédents échecs, descendit du promontoire avec son gourdin improvisé, profitant de l’étourdissement de la bête pour la frapper de toute ses forces dans la tête. Les coups plurent sur l'animal qui ne tarda pas à rejoindre le sol frais de la montagne. Essoufflé, Nörir attrapa un de ses outils de fortune, un caillou soigneusement taillé et l'égorgea immédiatement de peur que l'ours ne soit pas mort. Il entreprit de le dépecer dans la nuit, un travail long et fastidieux, surtout avec des outils nullement adaptés.

Le soleil se leva sur les falaises de la chaine de montagne quand retentit à travers les vallées et monts le bruit reconnaissable entre mille du Cor Bolili. Il y est arrivé enfin ! Nörir du clan Bolili a réussi son épreuve !
Il ne lui fallut pas un jour pour retrouver son père venu à sa recherche avec plusieurs villageois. Ils virent arriver le nain portant sur le dos la lourde fourrure et se servant de la tête de l'ours comme couvre-chef, le sang de la bête dégoulinait sur son corps le rendant encore plus sanguinaire et bestial, les peintures claniques sur son visage et le corps meurtrît et épuisé, les yeux brillants d’une vive volonté. Son père le prit dans ses bras, hurlant de joie, les membres du village attroupés autour de lui l’étreignirent tel un frère retrouvé.

Ils rentrèrent au village, Nörïr racontant ce qu’il a vu et vécu, ceux qui jadis ne lui prêtaient pas une oreille aussi attentive, dès lors, buvaient ses paroles. Les rumeurs allèrent vite et le nom de Nörir le tueur d’ours, ou le manieur de troncs, se fit entendre jusqu’à la capitale nain . Les banquets se succédèrent et Nörir, fier comme un coq, buvait et profitait de la vie avec ses frères.
Un soir, alors qu'un grand banquet était organisé en l’honneur de deux nouvelles épreuves accomplies, le chef du clan, le grand père de Nörir, fit son apparition dans la salle. Très respecté, le nain qui siègeait au Conseil de la capitale, s’avança en gratifiant d'un sourire chacun.

« NörirBoliliA'BoliliA'Kadengladd, le clan a décidé de faire de toi un "vrai" Bolili. »

Joignant le geste à la parole, il lui tendit un paquet portant les armoiries du clan. Nörir, les yeux presque en larmes, prit le paquet et, déchirant le sceau, l’ouvrit pour découvrir son kilt.

« Protège le fier secret comme tous ceux de ton clan Nörir, car aujourd’hui tu peux en porter le symbole. »


La nuit fut à la fois longue et courte en sommeil pour tous les nains et naines du village.
Dernière modification par Aether le mar. 8 décembre 2020 à 18h02, modifié 1 fois.

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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » mer. 2 décembre 2020 à 12h48

Aller et retour

Maintenant qu'il avait eu ce qu'il désirait le plus au monde, le fameux kilt que plus jamais il ne quitterait, Nörir entreprit de retourner à la forge pour finir d'apprendre ce qu'il ne savait pas car pour lui, c'était inachevé. Pendant plus de dix ans il s'exerça et forgea pour son clan et son village tout ce dont ils avaient besoin. Il y trouva même une certaine rentabilité à le faire. Son oncle vieillissant lui proposa même de s'associer à lui financièrement, ce qu'il accepta sans trop tarder.

Il continua en parallèle à s'entrainer quotidiennement avec son père qui, lui, est un guerrier nain de métier, ne voulant pas perdre la main et en apprendre toujours plus. Il fit preuve d'exemplarité et d'assiduité. Mais bien vite les allées et venues de nains étrangers à la belle saison, forts de sagas et de contes, lui donnèrent envie d'en voir plus, d'en savoir plus. Dans sa tête naissait peu à peu la soif de voyages et d'aventures. Un soir, il parla avec son père qui, au lieu de l'accueillir avec mécontentement, le conseilla. Sa mère en profita aussi pour faire de même. Et c'est au petit matin qu'il rencontra son oncle a la forge pour lui expliquer son nouveau projet.

« Gerian, je dois te parler, je ne peux plus rester au village ainsi. Tout ce que je fais est merveilleux, mais au delà des collines, au delà de tout cela, il y a un monde que je dois voir et explorer ! »


L'oncle, qui était à la fois sage et compréhensif, lui répondit simplement.

« Cher neveu, si tu sens en toi naitre le désir de voyager, fais le. C'est ainsi que l'on vit une vie sans remords. Sache seulement que cette forge est autant à moi qu'à toi maintenant et le jour où je ne pourrais plus frapper sur l'enclume, cette tâche te reviendra. »

Nörir acquiesça, heureux de la nouvelle. Il réunit sans tarder ses affaires et ses armes et pris la route avec les prochains convois vers la capitale. De passeuses en passeuses, il visita toutes les villes libres de ce monde. Les royaumes étant si grand et possédaient des endroits si chauds. Pour lui, chaque jour fut une découverte : des étals de Giran aux canaux de Heine... les champs agricoles de Floran... la cité de Rune, tout lui semblait si beau, si nouveau ! Ne se lassant pas de découvertes, il pris même la longue route menant au territoire éloigné du nord ..N'ayant peur de rien et surtout pas du froid, il fit la rencontre de ces humains si arrogants et de ces orcs si fiers. Leur rencontre fut au début très dure, il fut l'objet de moqueries à cause de sa mode vestimentaire, mais quand ils virent, dans une taverne Nörir mettre à terre un homme du nord, les moqueries furent tout de suite plus amicales, teintées parfois de respect. Il eut, suite à ça, beaucoup de facilités à rejoindre des conversations d'humains et même mettre au service sa lame pour de petites actions de mercenariat.

Cela lui fut très profitable, ses talents guerriers furent de suite acceptés par la communauté du nord. Il suivit pendant quelques années les hommes du nord en tant que mercenaire, choisissant avec soin les missions pour éviter de se déshonorer ou de faire honte à Maphr. Il y fit un certain profit et c'est plein d'amis qu'il revint dans le sud, à l'aube de ses 60 ans.

Face à l'excursion de plus en plus présente de l'ire en terre impériale Nörir prit le parti des armes offrant ses services pour se battre contre les armées bestiales.

A mesure que les bêtes gagnent du terrain il combattît parcourant les fronts et les batailles avec la force et l'orgueil d'un Bolili, les défaites et mésaventures furent nombreuse mais il sait qu'après l'hiver vient le printemps. L'humanité se relèvera de ces terribles moments et s'il le peut il aidera.

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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » ven. 29 janvier 2021 à 05h54

D'une histoire de cœur a une histoire de guilde.

Un jour ordinaire dans une taverne Giranaise , un nain entre vient boire plus que de raison déclenche une bagarre et s'en va avant de se faire sortir.
Sauf que ce jour-là en passant sur la place de la ville le célèbre tueur d'ours fît pour une des toute première fois de sa vie désemparé devant quelqu'un
En effet une pirate venait d'aborder son cœur, c'était une naine aux cheveux de feu et aux douces lèvres parfois agrémenté par un petit bout de tabac qu'elle chique bien souvent, ses yeux la fois doux et expérimentés.
Peu importe le lot de problèmes qu'il s'attire ce jour-là, il ne restera que cette beauté dans son esprit, dorénavant les piètres expériences des femmes qu'il possède ne sont qu'un passé qu'il oubliera vite.
Il n'a aucune expérience de la mer, jusqu'à la mettre les pieds dans un bateau ne le mettait pas trop à l'aise, il est après tout un nain des montagnes. Mais désormais tout a changé, l'écume et la houle il les affrontera avec autant de vaillance que les bêtes sauvages de sa région natale.


Les jours et les nuits passent et les batailles s'enchaînent, il ne peut s'empêcher de penser à cette naine qui a visiblement tout fait chavirer en lui espérant la revoir bientôt pour lui révéler tous ses sentiments.
Enfin de retour à Giran et il reprend sa petite routine habituelle il entre dans une taverne et la quelle surprise !
Autour d'une grande table le gratin de la race naine de l'ouest était présente, mais peu importe les rois et les seigneurs, la pirate de son cœur était là et elle le regarda avec ses grands yeux.Il pris rapidement place à côté d'elle après avoir partagé le meilleur de ses bouteilles de "Ouisky" à la tablée.
Bien que d'un naturel poli ce jour-là le Nörir oublia toutes ses manières et n'eut d'yeux que pour elle, écoutant d'une oreille distraite ce que lui disent les autres.
Il répondit brièvement au quelque question que les individus lui posèrent expliquant ce qu'il savait faire et quel était son but.
Sans aucune pudeur le nain au kilt se dévoile à la tablée espérant secrètement impressionné sa dulcinée.
Bien vite entre deux verres de liqueur un manuscrit apparut devant lui avec le nom des gens présents à table et une inscription en haut: Guilde Vernalis.
Alors que la discussion continuait dans une ambiance naine plutôt festive, il se retrouva bien vite la plume en main avec les doux yeux de sa belle pirate lui demandant de signer de son nom le manuscrit.
Il osa quand même poser deux trois questions que tous s'empressèrent d'y répondre.

Un dernier regard vers la belle pirate avant de signer le manuscrit et d'ainsi donner son engagement sur l'honneur de rejoindre la Guilde Vernalis. Elle finit bien vite dans ses bras, alors que Nörir le rouge aux joues la contemple comme on contemple les étoiles dans un ciel du Nord. un dernier baiser sur la joue et la voilà partie avec l'espoir de bien vite la revoir.
C'est tout penaud que le lendemain le nain se réveilla se rendant compte de l'engagement qu'il venait de faire auprès de la guilde Vernalis .
Orgueilleux comme dix et forgé par l'honneur il pris la décision de tenir cette décision et de se considérer dorénavant comme un Vernalis.

(Mise a jour Bg clantage Vernalis)

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Aether
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Re: [BG Nain] Nörir Bolili A'Bolili A'Kadengladd

Message par Aether » lun. 18 juillet 2022 à 22h04

Cela fait quelques heures que nous sommes revenus de cette étrange expédition. Des ours je connais… Mais des démons et toutes ces saloperies, non, ça, c’est nouveau.
Nous avons fait la fête une bonne partie de la nuit avec ma petite pirate, une baignoire remplie de vin, de la bouffe et du ouisky.
Tout ça c'est très bon, mais depuis que je n’ai d’yeux que pour elle, ben tout est bien meilleur, comme si la vie elle-même avait une autre saveur.
Mais alors que ma vie n'était qu’un vaste paradis et que mon ventre gargouille encore de tout ce que j’ai ingurgité... Je l’ai senti.
L’enfer était là, en moi.
J’en ai eu des idées à la con dans mon passé, mais celle de pisser sur une relique démoniaque est, je crois, la pire de toutes.

Alors que ma douce pirate dort à côté de moi dans un ronflement qui même après des années me rend fou amoureux, je sens que quelque chose diffère.
Mes sentiments, ma vision, le toucher, la faim, la soif plus rien ne m’anime.
“Pourquoi ? Qui ?’”

“Tu n'as pas encore compris, vermine ?”

Un long frisson parcourt mon échine alors que cette voix grave et cruelle s'immisce dans ma tête :

“Qui es-tu bordel ? Il y a assez de foutoir dans ma tête pour venir y mettre le tien !”

Alors que je suis immobile dans la cabine contemplant l’amour de ma vie, un vrai combat s'amorce dans ma tête, je ne le savais pas encore à ce moment-là mais c'était un combat perdu d’avance.
J’avais beau essayer de faire le vide, de chasser cette voix comme on chasse une idée saugrenue de notre tête, rien n’y faisait.
Il était plus présent et plus fort à chaque minute, affirmant sa claire ambition d’asservir mon corps et mon esprit à sa volonté.

Dans un élan de lucidité, je pris ma hache, et bien déterminé, à achever ma courte vie, j’entrepris de me passer le fil de la lame à travers la gorge.

“Des envies suicidaires ?”

Résonne encore une fois cette voix dans ma tête, alors que la lame de ma hache s'arrête à quelques centimètres de ma barbe touffue.

“Tu m’appartiens désormais, je vais te laisser observer ce que je fais de ta vie et te montrer ce que c’est une vrai réussite !”

Je voulus prendre la parole, crier qu'on m’abatte, prévenir ma pirate du danger à l'intérieur de moi, mais mes lèvres ne me répondaient pas. À la place, je ne pus qu’observer mon corps s’approcher du lit, caresser doucement les épaules de ma pirate et déposer un baiser sur sa joue.

“Bonsoir ma petite pirate.”

Alors que la rage me dévorait, je ne pus que contempler cet usurpateur jouer de ma vie, jouer de mon corps comme s'il lui avait toujours appartenu. Je me débattus comme une bête dans cette prison inviolable où il m’avait condamné, spectateur de ma vie qui est désormais sienne .
Alors qu’il prenait place à côté de celle que j’aime, la seule chose que je réussis à commander fut une larme qui s'écoula peu à peu sur le coussin.

[Maj BG: Possession démoniaque]

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