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par Aether » lun. 8 août 2022 à 00h45
La blessure qu’elle s’était elle-même infligée à l'avant-bras commençait à la lancer sévèrement tandis qu’elle s'astreignait à grimper le long de la falaise. Elle s’était harnachée à la roche pour éviter une chute mortelle, mais l’épuisement l’avait rattrapée rendant l’entreprise trop périlleuse. Elle avisa bientôt un renfoncement dans la pierre à quelques mètres sur sa droite. Grognant pour dévier de sa trajectoire, elle se fie violence, meurtrissant un peu plus son bras. Lorsqu’elle atteint enfin son abri improvisé, elle décrocha sa gourde et bu à petites gorgées économes… Elle ne savait pas encore quand elle pourrait retrouver un peu d’eau.
Elle voulut entreprendre de défaire les liens qui la retenaient mais son bras était déserté de toute sa puissance, aussi elle préféra s’atteler à le soigner avant toute chose. Le bandage retiré révéla une plaie purulente, de la chaleur irradiant dans tous ses os. Elle avait reçu cette blessure quelques jours plus tôt lors du rituel pour ouvrir ses perceptions au langage des animaux, première étape dans sa quête.
Isolée, dans sa chambre à Cérulys, elle n’avait que les raies de lumières qui traversaient l’eau pour éclairage. Non pas que l’idée de voir son sang couler l’effrayait, mais celle de s’infliger elle-même une souffrance la perturbait. Elle sortit un de ses couteaux de chasse et alluma une bougie pour passer la lame au-dessus de la flamme. Elle observa le feu se mêler au métal avec attention puis souffla pour l’éteindre. L’odeur de la fumée l’enveloppa un instant tandis qu’elle mesurait sa respiration. Étendant son bras sur le bureau devant elle, elle rapprocha la lame, s’arrêtant à quelques millimètres de la peau. Le couteau était très aiguisé, elle n’aurait pas besoin d’appuyer beaucoup. Mais la profondeur de l’entaille avait peut-être une importance ? Un don dont l’origine aussi primitive que la communication animale ne pouvait pas apparaître au gré d’une éraflure. Cela lui semblait contradictoire. Cependant la philosophie de la Meute que lui transmettait Aësfe ne semblait pas récompenser la douleur inutile. Peut-être qu’elle devrait attendre et demander à la Chasseresse. Poule mouillée. Fais-le. Allez. Elle prit une grande inspiration et s’élança vers les limites de son instinct de survie, luttant pour apprivoiser ses réflexes. Fais-moi confiance. Son esprit lutta encore en la bombardant de questionnements jacassants, mais dans un soupir le sang afflua sur sa peau. Le liquide remontait à la surface comme s’il avait toujours attendu d’être libéré et les bords de sa chair meurtrie la brûlaient. Elle hoqueta puis poussa un nouveau long soupir en compressant la plaie sous un tissu qui s’imbiba plus rapidement qu’un buvard assoiffé d’encre.
Elle avait soigné la plaie et s’était mise directement en quête du Lien. Sans avoir bâclé ses soins, elle n’avait pas imaginé qu’elle devrait gravir tant de hauteurs. Sa perception s’était manifestée sans qu’elle s’en rende compte d’abord. Les pensées n’étaient que de discrets chuchotements dans un coin de son esprit, qui lui était du genre aussi tonitruant que son rire. Ce n’est que lorsqu’elle s’astreint à sa séance de méditation le lendemain qu’elle remarqua cette présence, aussi légère qu’une caresse. « Danger. », répétait-elle, « Faim. » entrecoupait parfois les réflexions. Et sans que cela ne s’exprima jamais clairement, Nuzä saisissait le sens d’une intense liberté, comme celle qu’elle avait ressenti quand le couteau avait traversé sa chair contre toute raison, comme quand on s’élance dans une course effrénée ou qu’on saute dans le vide en ayant l’assurance d’atterrir sans encombre. Ouvrant les yeux, elle parcourut son environnement. Elle avait établi son camp près d’un cours d’eau aux rives rocailleuses, les pierres noires contrastaient avec la pureté de l’eau qui courraient sous un pont en bois plus loin. Des pins de part et d’autre marquaient le début et la fin de la forêt environnante surplombée par des montagnes abruptes dont les sommets étaient parés de brumes. Conservant l’immobilité conférée par la méditation, elle s’intéressa à la vie qui habitait chaque élément et sonda de son esprit chaque fil de mana qui habitait toute chose. Elle perçut le mouvement fluide des poissons qui suivaient ou remontaient le cours d’eau, l’agitation des rongeurs dans les aiguilles de pin et sous leurs racines, le bourdonnement des insectes dans la végétation. « Proie ». Une mésange fondit sur un insecte et l’engloutit devant Nuzä. Elle porta son petit œil noir méfiant sur l’Orc et Nuzä entendit distinctement « Faim. » alors que l’oiseau s’envolait déjà. Nuzä rassembla ses affaires et se mit en marche, suivant les oiseaux. Elle parcourut plusieurs boucles insensées et passa des jours à essayer de retrouver la perception. Parfois, elle pouvait passer de nombreuses heures sans rien entendre même en disciplinant son esprit pour qu’il demeure tout à fait silencieux. C’est à ce moment qu’elle avait décidé de prendre de la hauteur et qu’elle s’était lancée dans l’ascension de la montagne qui était la source du cours d’eau. Elle espérait croiser de plus gros spécimens, avec des pensées plus construites. Et jusqu’ici elle avait grimpé sans croiser âme qui vive, empêchant seulement sa paume de cicatriser.
Alors qu’elle lavait la plaie, il lui vint à l’idée que la blessure devait être refermée pour que la Perception puisse tout à fait opérer. Peut-être qu’elle devait s’astreindre à plus de patience. Elle s’endormit sans feu et sans retirer son harnachement.
Elle suivait un sentier tortueux, probablement uniquement arpenté par quelques bouquetins en quête de sels minéraux. Le sommet n’était plus très loin et son système s’habituait encore à cette nouvelle altitude, rendant sa respiration pénible. Elle s’était établie plus bas, tout près d’un couple d’aigles qui voulait bien la tolérer dans les parages ; leurs échanges étaient évidemment à sens unique, mais parfois c’était comme s’ils sentaient sa présence dans leur esprit et leurs pensées devenaient un peu plus insaisissables comme une démonstration de leur indécrottable sauvagerie. Nuzä les côtoyait depuis suffisamment longtemps pour s’être entichée d’eux : elle les trouvait peu éloignés des humanoïdes, les aigles gardaient le même partenaire toute leur vie et élevaient leurs petits ensemble. Lorsqu’elle les avait rencontrés, Kranklob couvait déjà et c’est son partenaire, Krank, qui pourvoyait à sa nourriture, en plus de la défense du territoire. Elle les observait, mais demeurait en retrait, cherchant à établir la perception à des moments précis, plutôt que la subir comme ce fut le cas avec les pensées laconiques de la mésange la première fois.
Elle s’était exercée avec plusieurs espèces, et elle avait exploré déjà deux montagnes avant celle-ci. Au début, comme le silence avait perduré longtemps, elle s’était désespérée. Se demandant si la mésange n’avait pas plutôt pensé « fin » comme pour terminer toute communication. Mais finalement, elle reprit contact dans les hauteurs avec quelques marmottes qui sortaient de leur hibernation. Leur mode de pensée était radicalement différent de celui des oiseaux, il avait comme deux vitesses : une phase très active, qui rappelait à Nuzä la façon de s’exprimer des enfants tout excités de rapporter une merveilleuse découverte, et une phase indolente, presque molle, comme une personne qui voudrait vous livrer une dernière confidence avant de sombrer dans un sommeil artificiel, l’esprit englué dans une potion de pavot. Elle les côtoya un temps, et suivit finalement un prédateur qui avait fait sur face une nuit.
Remontant ainsi la chaîne alimentaire, elle se retrouvait avec cette nouvelle famille en devenir et avait assisté la veille au meurtre du premier petit de Krank et Kranklob par son frère. Ainsi en allait-il dans le règne animal : la faiblesse n’avait aucune place. Elle avait pris ça pour un signe et plié son campement pour rejoindre le point de vue suprême. Dans la lumière du soleil couchant, elle observa à l’horizon : elle avait l’impression d’être au-dessus des nuages, la brume étant très compacte et ne laissant passer que les autres sommets environnants. Comme pour les pics précédents, elle constata que la vie s’y faisait rare : aucun oiseau ne volait ici, pas de gibier à chasser. Elle avait remarqué des pensées craintives, voire anxieuses, chez son couple d’aigles, mais sans parvenir à mettre le doigt dessus. Les aigles avaient une espérance de vie de vingt-cinq ans, et après plus d’un mois à leur côté, elle avait du mal à envisager pour eux un autre prédateur que celui qu’elle pouvait incarner à leurs yeux.
Elle flairait la peur. Son corps lui-même en démontrait des signes. Chair de poule. Pupilles dilatées. Rythme cardiaque soutenu. Elle avait suivi son instinct et remonté, ou plutôt rebondi, le fil de l’épouvante et de la crainte qui animait les oiseaux. Eloignée de toute civilisation humanoïde depuis plus de trois mois, elle pensait parfois qu’elle ne saurait plus s’accommoder de la communication verbale tandis que sa perception s’était affinée de jour en jour. Elle avait compris que les oiseaux refusaient de voler plus haut car il y avait bien quelque chose, ou plutôt quelqu’un qui les en privait, il n’était pas les bienvenus dans Son royaume, sauf à servir de hors-d ’œuvres. Lors de l’ascension, elle avait eu plusieurs visions qui avaient rendues ses nuits agitées : le vent battait son flanc et elle se roulait en boule pour préserver son ventre du froid. Il lui sembla une fois que sa gorge et sa poitrine étaient habitées d’une lumière irradiante, et elle se réveilla le lendemain avec un mal de gorge prononcé comme si elle avait usé ses cordes vocales toute la nuit. Elle se demandait qui pouvait bien régner dans les hauteurs mais il lui semblait évident, qui qu’il soit, qu’il lui était destiné. Aussi, certaine d’être tout à fait sur le chemin pour conquérir son Lien, elle avait atteint un plateau haut perché à flanc de falaise, battu par les vents et désert, pour autant qu’elle put l’apprécier.
Elle arpenta le plateau et ressentit la terre trembler sous ses pieds, son ombre s’étirant tout à coup à l’infini. Le souffle dans sa nuque lui indiquait qu’elle n’était plus seule. Son esprit s’emballa de la même façon que lorsqu’elle avait voulu s’entailler la peau des mois auparavant, et comme alors, dans un soupir, elle plongea. Laissant libre cours à sa perception, elle se déploya et entoura l’esprit de son hôte, il n’avait rien de commun avec ce qu’elle avait vu jusqu’ici. Hérissé d’écailles aussi solides que de la pierre, il paraissait inaccessible, aussi elle se fit caresse pour l’amadouer. Elle sentit l’esprit frémir, intrigué. Sans cesser ses sollicitations, Nuzä prit le parti de se retourner et se retrouva dans le faisceau de deux yeux d’or liquide. La Wyverne l’observait avec une grande attention et la façon dont ses pupilles évoluaient lui montraient qu’il y avait plus de curiosité que d’animosité. La grosse tête écailleuse pivota légèrement sur le côté, comme le font les animaux perplexes devant les esprits humanoïde. L’Orc sentit une porte s’ouvrir et elle s’engouffra dans l’esprit de Lilia. Elle perçut son nom très clairement. Son esprit se mêla au sien : elle lui montra son passé, ses peurs, ses victoires, ses rêves, les recoins les plus sombres et les plus lumineux de son âme, et dans une transparence similaire, elle vécut et communia à travers les yeux de Lilia sa naissance, son évolution, ses épreuves, ses doutes, ses aspirations… Elles ne firent tout à coup plus qu’un. C’était au-dessus des liens familiaux, au-dessus de l’amitié, de l’amour ou de la passion. C’était le Lien. Elles communiquaient aussi aisément qu’elles respiraient, il n’était pas question de langage et de formulations, c’était plus comme si elles se ressentaient, comme ce moment où on échange un regard complice avec son interlocuteur partageant une même pensée, mais en étant totalement et inconditionnellement sûr et que cet instant fugace durât pour toujours.
Pour tout observateur extérieur, par exemple, un rongeur téméraire et adepte de charognes, la scène aurait paru fugace. Une Wyverne et une Orc se faisant face l’une et l’autre et l’instant d’après, disparaissant dans la nuit.
Nuzä sentait tout l’enchevêtrement complexe des muscles de Lilia s’activer sous elle. Les ailes battaient l’air quelques fois avant de se déployer pour planer sur un courant ascendant. Comme elle n’avait aucun autre harnachement, elle s’était arrimée à Lilia avec des cordes et se maintenait à l’une de ses épines dorsales avec ses deux mains par précaution, aussi minuscule que ces petits poissons qui suivaient les requins. La vue de Lilia bien plus perçante lui communiquait quelques informations qui lui permettaient de se repérer. Elle avait quitté les sommets et traversé une plaine, se rapprochant de la civilisation. Très loin en dessous d’elle, Lilia percevait quelques habitations disséminées parmi les champs. Nuzä apaisa la nervosité de son amie : personne ne lui ferait de mal. Perdant encore de l’altitude, elles pouvaient maintenant voir toutes les deux ce qui s’étendaient sous leurs yeux : une nouvelle plaine, et plus loin à l’horizon, une forêt. Un lièvre surgit dans un espace découvert, il avait dû sentir la présence de Lilia et cela avait suffit à le débusquer. Il zigzagua jusqu’à gagner la sécurité du sous-bois. Reprenant un peu d'altitude, Lilia vira donnant à Nuzä un aperçu de sa toute nouvelle liberté.
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Voilà deux jours que les vents violents et les intempéries conséquentes de cette région d’Aden les forcent à ne voler que quelques heures par jour tellement c’est désagréable pour toutes deux, Nuzä sent sa souffrance… Elle sent sa bonne volonté à suivre la sienne. Mais elle s'en voudrait de lui en demander plus…
Les voilà donc posées non loin d’une tour dont l’insolence de l’ancien propriétaire a condamné toute pérennité de ses rêves.
Le front n’est pas loin, et parfois la nuit elles entendent le rugissement d’un Mahum ou le bruit des boucliers qui s'entrechoquent avec des épées.
Lilia a encore du mal avec la civilisation, le concept grégaire des humanoïdes lui échappe complètement. Elle ne comprend pas ce qui pousse autant d’individus à rester vivre ensemble, collés dans de si petits endroits.
Quand Nuzä la regarde et se plonge dans ses pensées, elle se sent presque absorbée. Comme si le mode de vie de la Wyverne était si plaisant que sa vie serait bien plus simple en se laissant aller à son instinct primaire.
Mais Aësfe a été claire... Le lien doit être un équilibre, aucun des deux partenaires ne doit prendre le dessus sur l’autre.
Nuzä lui sourit et la tranquillise dans une légère caresse sur le cuir et dans une pensée bienveillante. Elle a l’impression qu’elle la comprend, qu’elle sait tout sur elle. Cela l'apaise et lui fait du bien… C’est donc cela d’avoir une sœur.
Alors que la pluie ne cesse de tomber, Lilia décale légèrement une de ses ailes pour lui offrir un abri pour la nuit, leur repas sera frugal, aucun feu ne restera longtemps allumé malgré la puissance de son souffle. Et il est hors de question d'alerter tout Oren de leur présence si proche du front.
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Le soleil se lève enfin, les nuages et la pluie de la nuit semblent avoir cessé, Nuzä émerge tant bien que mal. L’engourdissement la quitte difficilement telle la brume qui s'accroche au sommet des montagnes du Nord avant de se faire balayer par une bourrasque. En parlant de bourrasque, la voilà…
Lilia la gratifie d’un étirement qui avec son envergure ne passe pas inaperçu, Nuzä se blottit contre elle pour éviter un coup d’aile et lui sourit.
Elle est un peu comme Nuzä. Grande… et démesurément forte. Elle n'est pour la Wyverne qu’un de ces nombreux Humains que Nuzä croise les fois où elle arpente le pavé de villes de l’Empire.
Si même les songes les lient, c’est au réveil qu’un nouveau besoin commun les traverse : « Faim. »
Si jadis elle n’arrivait à percevoir qu’un mot parmi la cacophonie des pensées d’une bête, désormais elle la ressent elle-même comme si elle la lui partageait. Chez Lilia, c’est encore plus fort.
Une selle de cuir faite par le meilleur artisan orne désormais le dos de Lilia, imaginez la stupeur de cet ouvrier quand Nuzä lui commande une pièce aussi confortable pour la monture que pour la cavalière, encore plus d'étonnement quand elle lui donne les dimensions de Lilia.
C’est délester de nombreuses adenas, quasiment un an de contrats, qu'elle peut offrir ce cadeau à sa partenaire.
Ainsi parées, aucune souffrance pour elle, elle ne lui impose aucun poids et elle est aussi libre de ses mouvements que si elle n'avait rien. Il faut dire que l’exigence et la colère de Nuzä font travailler l’artisan on ne peut mieux.
Elle a compris sa fierté en faisant les finitions, il était malgré tout honoré d’avoir fait affaire avec elle, Lilia l'a gratifié d’un simple soufflement de narines à lui décoller un chapeau.
C’est en se rappelant de ce souvenir qu'elle a pris place sur le dos de l’immense wyverne, leur mission du jour : trouver du gibier et remplir leurs estomacs qui, comme à leur habitude, grondent d’une faim terrible.
Un bond et un seul battement d’aile les firent décoller, la puissance de Lilia est sans égale sur le reste de la faune traditionnelle.
Une fois en l’air, Nuzä lui indique de rester loin du front et du poste frontière Nord… Déviant légèrement vers la forteresse qu'à nouveau elles prirent soin d'éviter soigneusement.
Les voilà survolant la forêt et les plaines au sud de celle-ci suffisamment bas pour capter un esprit ou une proie potentielle…
L'esprit de Nuzä vagabonde alors que le corps de Lilia et le sien ne font qu’un, Nuzä la guide ou Lilia la guide, on ne saurait dire tellement cette union est équilibrée ; quand elle penche la tête, Nuzä suit son regard, quand elle désire refaire un passage, Lilia le refait, et soudain là… Un cervidé à droite. À peine détecté, Lilia entame un plongeon griffes en avant, imposant tout son poids sur sa proie. Morte sur le coup, la bête gît sous le regard plein de fierté de Lilia.
Une fois au sol, Nuzä lui rendit un sourire tout aussi fier, venant s'agenouiller et, à l'aide d’un couteau, prélevant sa pitance avant d'offrir le reste de la dépouille à sa compagne qui ne se fit pas prier pour se jeter dessus tellement la faim la rongeait.
Après un bon repas et quelques gorgées d’eau de feu autour de braises rougeoyantes, repues comme deux épicuriens après un banquet, Nuzä prend soin de transmettre sa volonté de retrouver Aësfe… Cela fait bien longtemps qu'elle ne l'a pas vue. Elle a besoin de savoir vers où se tourner pour lutter contre son infernal fils… Elles n'ont qu'à faire cap sur Dion, le comptoir de l’Aile Pourpre est un de ses nombreux lieux de descente.
Une fois le feu éteint, les voilà reparties vers leur mère adoptive. Chasseresse, ta fille rentre à la maison.
Maj BG : fille de la meutes