[BG Kamael] Foehne

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mares
Barion
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[BG Kamael] Foehne

Message par mares » jeu. 18 mars 2021 à 20h02

Nom :
Prénom : Foehne
Surnom :
Titre :
Age :inconnu
Sexe Féminin
Race :Kamael

Métier :Mercenaire vagabond
Compétences :
Combat : Maitrise du fleuret, manie correctement l’arbalète
Magie : elle pratique celles de sa race

Métamorphoses :
Alignement :Neutre Loyale
Guilde :
Faction :
Langues parlées :Kamael , Commun

Description physique :fine et élancée, ses cheveux flottent librement, encadrant son visage au sein duquel les reflets grenat de ses yeux attirent le regard. Sa démarche est légère et pourrait rappeler celle d’une danseuse. Un tatouage de chiffres et lettres á moitié effacé est présent sur son épaule. Elle entretient son corps avec soin par diverses activités physiques, l’escalade ayant sa prédilection.

Caractère :Elle est calme et réfléchie et peut sembler distante. Son visage ne révèle que rarement ses émotions, cependant les mouvements de son aile peuvent révéler son état d’esprit. Sa voix, sans charme particulier, lui permet de s’exprimer d’une façon posée mais peut laisser percevoir une certaine dureté dans de rares occasions.
Elle a une soif insatiable de parfaire sa connaissance de tous les types de corps (animaux et humanoides) pouvant la faire paraitre cruelle pour ceux l’accompagnant en chasse ou au combat.

Autres :
Amnésique, elle n’a aucun souvenir de son adolescence.

Situation financière :Moyenne
Comportement social :elle est généralement de bonne compagnie mais n'apprécie que modérément la foule
Type d’éducation reçue :Ses parents ont dirigé son éducation de manière logique, expliquant les raisonnements guidant les règles et les valeurs qu'ils partageaient ce qui lui a donné un esprit curieux et ouvert à l'argumentation. Ils l'ont considérée rapidement comme une adulte.

Popularité et/ou influence :Aucune
Pensée politique :


Croyances :
Indifférente vis-à-vis des croyances

Relations extérieures :(relations avec les autres races)
Elle est ouverte vis-à-vis des autres races sans à priori sur celles-ci, elle peut être hostile à certains individus, indépendamment de leur race, en fonction de leur comportement.
Dernière modification par mares le jeu. 25 mars 2021 à 09h18, modifié 1 fois.

mares
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Re: [BG Kamael] Foehne

Message par mares » mer. 24 mars 2021 à 17h05

Quelque part dans le Nord,

Ce sont les derniers compagnons de la compagnie qu’avait réuni le seigneur, six survivants sur les douze engagés dans une quête dont seul le seigneur connaissait le but. Celui-ci est mort, empoisonné, et maintenant ils se terrent au cœur de cette caverne, autour d’un feu peinant à les réchauffer, essayant d’échapper à ce qui les traquent depuis 10 jours, pistés par cette horde de hyènes au service de leurs poursuivants.

Je parcours du regard leur groupe, tous sont épuisés, hagards.

Il y a Nixu, l’archer humain, capable de tirer 3 flèches en une fraction de seconde et de toucher un carreau le visant. Le quatrième carreau l’a touché à la cuisse. C’est la première fois qu’il est la proie, la première fois qu’il est blessé. Il a manqué de craquer durant leur fuite, mendiant de ne pas l’abandonner à la meute nous poursuivant. Je me demande ce qui le tuera : l’infection ou la tentative que fera le Barbier pour retirer cette pointe à barbillons.
Le Barbier, je ne connais pas son nom, juste ce surnom. Un Orc, massif comme tous ceux de sa race, il a dû gagner ce surnom sur les champs de batailles, soignant sommairement ses compagnons blessés en attendant qu’un médecin puisse s’en occuper. Il m'a sauvé la vie, brisant l’encerclement qui la menaçait dans la clairière. J'espère ne pas avoir à le tuer.
Un éternuement me fait porter mon regard sur l’Elfe, Filip. Sans lui, nous n'aurions jamais réussi à échapper à leurs poursuivants. Sa capacité à s’orienter dans la forêt, à trouver des passages dans des ronces semblant impénétrables nous a sauvé la vie jusqu’à présent. Cela ne sera pas suffisant, nous sommes cernés, les hyènes finiront par retrouver nos traces.
A ma gauche, la Barde passe sa gourde au Sombre qui vient de finir de révéler son histoire.
La Barde, Anmeri, une humaine, était la plus proche du seigneur Niflu, son amie pas son amante. Elle semble frêle mais c’est peut-être celle d’entre eux qui est la moins marquée par cette fuite éperdue. Ses chants hypnotiques nous ont apporté un réconfort, un regain de courage lorsque nous étions près d’abandonner. J’aimerais absorber son âme lorsque viendra le temps de mourir.
Droshmal, le sombre invocateur, le cuisinier lorsque notre expédition n’avait pas encore été attaquée, capable de donner du gout à un brouet de farine. Ce qu’il invoque nous a servi d’éclaireurs et garde maintenant l’entrée de la caverne. Il ferait un coupable idéal, il est capable d’identifier les herbes comestibles comme celles pouvant être un poison mortel : mais cela serait trop évident.

L’un d’entre eux est un traitre, ayant empoisonné le seigneur juste avant le piège qui nous attendait. Il ne nous survivra pas car je les tuerai tous si je ne suis pas capable de l’identifier.

Droshmal remercie la Barde, lui rendant la gourde. Il continue de la fixer et lui dit :
« Tu me dois des mots, Barde, ne crois-tu pas que c’est le moment de me les rendre ? »
Anmeri rit légèrement :
« Moi ! Voyons j’ai bien trop de mots, d’histoires à raconter ! je ne saurais laquelle choisir : celle du mariage de l’empereur Sirius, celle de la bataille de Dion ou une des milles autres que je connais ! Mais fait attention, mes services ne sont pas gratuits et nous avons perdu celui qui nous payait : comment feras-tu pour me récompenser ? »
« Prends-moi dans ta couche » propose d’un ton amusé le Barbier.
« Je te devrais bien plus qu’une histoire dans ce cas, cela ne serait pas juste ! Je te rendrais tes mots, Sombre, je te le promets ! »
Droshmal parcours du regard notre cercle et finit par le poser sur moi :
« J’ai envie d’entendre une voix féminine, veux-tu de partager ton histoire avec nous, l’ailée ? »
J’hésite, je ferme mes yeux et me décide après un léger soupir. Je me redresse ;
« Donnez-moi la gourde, c’est bien le moins que mérite une conteuse »
Je bois une gorgée du tord-boyau que contenait la gourde et la relance en direction du Barbier qui l’attrape d’un geste vif. Après un raclement de gorge, je commence d’une voix rauque.
« Puisque tu le veux, cela sera à mon rythme, en suivant mes chemins »

Le dit de Foehne
« Bien que je fusse conçue en 849, mon histoire commence près de 500 ans auparavant sur notre ile, Arviterre, lorsque M643-AR3 et F472-SB3 sortirent de leurs cuves le même jour. Elle est ma Mère, il est mon Père bien que je ne sois pas issue de leur union. Lui avait été créé pour être un arbalétrier, elle une briseuse d’âmes maniant le fleuret. Dans leurs premiers mois, ils suivirent ensemble la formation commune que nous recevions tous à cette époque et rien ne les distinguait des autres nés des cuves : leurs maitres ne l’auraient pas toléré.
Passèrent les saisons, passèrent les années de séparation au cours desquelles, au sein d’escouades, on leur inculqua les arts militaires pour lesquels ils avaient été créés. Ils démontrèrent des qualités qui attira sur eux l’attention de nos grands maitres : ils montraient un esprit d’initiative permettant à leurs escouades de surmonter les pièges que leur tendait leurs formateurs, remportant presque tous les défis qui leur était présentés.
A l’issue de leurs formations, on leur confia le commandement du régiment qui accompagna notre ambassadeur à Aden. Il ne pouvait y avoir de meilleure décision que celle-ci. Ils firent des merveilles à la cour ; dans leur étrangeté, certains les trouvaient beaux, ils étaient charmeurs. Ils surent faire oublier les réticences nous concernant. C’est sans doute là à Aden que cela commença, est-ce d’avoir côtoyé les vôtres, d’avoir vu vos couples se former, je ne sais pas : mais la fraternité des guerriers qui les liait fut remplacée par l’amitié, puis l’amitié par l’amour. Il n’était pas question de sexe, cela leur était inconcevable. C’est peut-être grâce à l’amour que les voir au combat était aussi fascinant, nulle parole n’était nécessaire entre eux, ils agissaient comme un être unique, sachant instinctivement ce que l’autre allait faire. »

Le Barbier m’interrompt : « Comment peux-tu le savoir ? les as-tu vu combattre ? »
Je manque de le gifler, le Sombre doit le sentir et me tend à nouveau la gourde, interrompant le mouvement de mon aile vers l’Orc. Je le remercie silencieusement et reprend mon récit d’une voix plus froide.
« Oui, je les ai vu combattre : le jour où ils ont donné leur vie pour que je puisse vivre »
Le Barbier baisse les yeux en signe d’excuse.

« Apres Aden, Ils furent rappelés sur notre ile où on leur confia la garde de nos cuves d’éclosion. Cela peut sembler un poste insignifiant mais il n’y avait pas plus grand honneur que d’avoir cette responsabilité : le lieu où se dessine l’avenir de notre race, où l’on peut travailler à nous améliorer, à nous rendre plus rapide, plus endurant, plus fort … Il y eu de nombreux échecs et quelques rares réussites … »
« Je ne sais pas ce qui était recherché pour ma couvée, ils n’ont jamais voulu me le dire, peut-être ne le savaient-ils pas eux-mêmes mais notre incubation fut très surveillée par nos scientifiques et par l’Hiérarque lui-même. Les deux premiers nés de la couvée, une femelle et un male, furent emmenés immédiatement auprès de celui-ci : il revient quelques heures après, jetant leurs corps aux pieds de mes parents, leur demandant de détruire toute la couvée et de bruler les archives nous concernant. Ils protestèrent, demandèrent des explications mais le Hiérarque tourna les talons, répétant son ordre. »
« Une cuve était en train de s’ouvrir, une femelle était en train de s’éveiller à la vie. Ils n’eurent pas une hésitation, lui me débrancha et s’empara de moi. De son coté, elle lança la procédure d’urgence d’ouverture des cuves, espérant pouvoir tous nous sauver, mais déjà des cliquetis d’arme se faisait entendre tout proche, des lames que l’on tirait de leurs fourreaux : notre maitre leur avait envoyé une escouade pour les assister dans la sinistre besogne ainsi ordonnée. »
« Ils abandonnèrent les justes éclos et s’enfuirent par la porte opposée. Voyant les cuves ouvertes, l’escouade commença sa basse besogne ; il leur fallut recompter le nombre de corps pour savoir qu’un nouveau-né avait échappé au massacre et de lancer la chasse. Cela leur donna le temps de sortir du complexe. A l’extérieur, la luminosité avait baissé, le ciel était pale et froid, ils s’enfoncèrent dans la forêt de Mimir, ils en connaissaient le moindre recoin, les arbres millénaires, ceux qui avaient un tronc creux dont l’entrée protégée par des ronces pouvait servir de refuge. Je n’ai aucun souvenir des deux semaines que nous y passâmes, elle me nourrissait avec la bouteille de fluide nourricier dont nous avons besoin à notre sortie de la cuve, qu’elle avait réussi à s’emparer avant de s’enfuir de la salle des cuves. Les patrouilles à notre recherche se firent moins fréquentes, ils réussirent à organiser notre passage sur le continent sur un bateau de pêche et nous avons débarqué à proximité de Gludin. »
« Nous avons rejoint un hameau à deux ou trois jours de marche qu’ils savaient à l’écart de trop nombreux passages ; en échange de deux de leurs bagues en or, un des habitants, leur donna l’usage d’une cabane à moitié pourrie située en lisière de forêt. Les villageois étaient des taiseux faisant un peu d’élevage et cultivant du seigle ; leur méfiance envers ces étrangers, si elle ne disparut jamais entièrement, se réduisit rapidement lorsqu’ils constatèrent que leur arrivée réduisit la fréquence des attaques des animaux sauvages sur leur bétail. »

Je m’interromps un instant, le temps de faire honneur une nouvelle fois au tord-boyau. Je reprends mon récit, légèrement grisée par l’eau-de-vie.

« C’est là que j’ai grandie, pas au rythme naturel des miens mais à celui de la nature et des saisons qui passent, je n’en garde qu’un sentiment d’harmonie, de communion. Ils me laissaient libre de mes découvertes, de les interroger sur ce qui avait pu m’intriguer lors de ces journées : ils me donnaient les clés me permettant de trouver les réponses par moi-même. »
« Une fois par lune, 2 jours avant qu’elle soit pleine, nous partions en randonnée pour 4 ou 5 jours. C’est lors de ces randonnées, lorsque nous étions assis face à l’astre nocturne, qu’ils me racontaient l’histoire de ce monde et des peuples qui croient le posséder, oubliant les grands anciens. Ils m’apprirent à respecter les animaux célestes, ceux dont l’iris est d’un bleu azur qui vous donne l’impression de plonger dans un autre monde lorsque l’on croise leurs regards. C’est aussi dans ces moments qu’ils m’enseignèrent à me battre, à prélever et utiliser les âmes des mourants.
Pour mes 15 ans, elle me donna son arme, l’objet le plus précieux qu’elle puisse posséder me décrivant son pouvoir de percer la plus dure des armures, de fendre la peau et les muscles comme s’ils étaient du beurre, de prendre la vie d’un nain ou d’un géant.
C’est pour mes 15 ans qu’ils me donnèrent mon nom : Foëhne. Ils m’aimaient et j’étais une adulte à leurs yeux. »

Mon regard se perd dans le feu autour duquel nous nous réchauffons. Je l’attise de 2 ou 3 battements d’aile et suis du regard les étincelles virevoltant vers la voute pour s’éteindre, comme la dernière danse des lucioles mourantes. Mes compagnons restent silencieux, je les dévisage un à un avant de reprendre mon récit.

« Laissez-moi vous conter le jour où je quittais définitivement mon enfance, où je fus précipitée dans ce monde. Nous profitions des derniers jours de l’automne, dans mon souvenir il faisait doux, c’était un jour ensoleillé, nous avions suivi toute la journée, un des seigneurs de notre forêt : une magnifique louve d’un noir bleuté comme la nuit. C’est elle qui décidait de se montrer, de quitter les ombres de la forêt. Ce jour-là, elle nous conduit au plus profond de celle-ci, suivant des sentes qu’elle seule pouvait distinguer. Elle se coucha devant un gigantesque épicéa, impatiente de nous voir faire de même. Les heures passèrent, sereines, nous observions le petit peuple que nous choisissons d’ignorer : 2 scarabées combattant pour une femelle, une colonne de fourmi tuant et dépeçant une araignée dix fois plus grosse qu’elles, un écureuil afféré à faire ses dernières réserves pour l’hiver.
La louve hurla, la fin d’après-midi venue, lorsque nous l’avons quitté pour retourner vers notre cabane : elle savait que nous avions été découverts. Peut-être avaient-ils trop relâché leur vigilance, peut-être est-ce un paysan qui nous avait trahi ou un vagabond qui avait parlé dans une taverne de cette étrange famille d’ailés. Peu importe puisque les nôtres nous avaient trouvés.
Ils attaquèrent 3 heures après que le soleil disparut sous l’horizon. Ils avaient mis en place une nasse, encerclant notre cabane. Ils auraient pu décider de nous faire bruler et nous n’aurions eu aucune chance mais ils décidèrent d’enfoncer la porte, cela nous donna le temps de saisir nos armes. Mes parents me poussèrent vers l’escalier donnant accès à notre grenier et à la trappe dans le toit, camouflée de l’extérieur par les chaumes le recouvrant. Ils pensaient que c’était moi que l’on pourchassait, dont les miens voulaient toujours la mort mais ils se trompaient, c’étaient eux qui avaient été recherchés toutes ces années car ils avaient commis l’impensable pour un Kamael, pire qu’une désertion devant l’ennemi, c’était une trahison que de fuir et sauver ma vie.
Du haut de l’escalier, je les ai vu se préparer au combat, elle sa rapière à la main, lui son arbalète chargée à main gauche et un poignard dans sa main droite. Elle dansait telle une déesse mortelle, son urimi formant des arabesques folles avec le sang des assaillants ; lui, sa dague faisait des merveilles dans cette espace restreint, piquant les chairs, déchirant les gorges. J’ai cru qu’ils pourraient les repousser mais ils ne pouvaient rien contre le nombre, ils reculaient, se sont trouvés acculés contre un mur. Je ne les ai pas vu tomber mais c’est de cet escalier que je les ai vu déployer leurs deux ailes, bondissant dans la mêlée me donnant une dernière chance de m’échapper.

C’est en pleurant que je grimpais sur le toit, sautais sur une branche du chêne le surplombant. Je progressais de branches en branches, d’arbres en arbres m’éloignant de cette tombe qu’était devenu le lieu qui m’avait vu grandir. 200 toises environ plus loin, je tendis l’oreille et redescendit au sol, n’entendant aucun bruit de poursuite. C’est pendant que je tentais de m’orienter que la louve apparut, trottant vers moi. Elle attrapa la manche de ma tunique, me forçant à la suivre dans une course de plus en rapide. Dans l’obscurité, je ne vis pas la racine qui me fit trébucher, ni la pierre que ma tête heurta, m’assommant instantanément.
Lorsque je repris conscience, le soleil était haut dans le ciel, la louve avait disparue. Je ne savais pas ce que je faisais en cet endroit, je ne me rappelais que du nom qu’ils m’avaient donné. »


Le sombre fait un geste, réclamant le silence. Il se tourne vers la direction de l’entrée de la caverne, des bruits se font entendre, des griffes grattent le sol, des muffles reniflent. Un hurlement soudain troue la nuit, la meute nous a trouvés, elle appelle ses maitres. Nous ne recevrons pas les mots de la Barde, notre disparition restera inconnue.
Nous allons mourir mais je ne peux retenir un sourire : je vais tuer le traitre.

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